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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 23:10

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Le Calvaire. 

Le Christ en Croix entre la Vierge et saint Jean (ou Marie-Madeleine ?). Pas d'élément de datation. Fin XIXe ?

 

Bannière du Calvaire, église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Bannière du Calvaire, église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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L'Assomption.

sans élément de datation.  Fin XIXe ?

Bannière de l'Assomption, église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Bannière de l'Assomption, église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Bannière de procession "Notre-Dame de Rumengol".

Monogramme MA. Pas  d'élément de datation. XXe. 

 

Bannière de  procession "Notre-Dame de Rumengol", église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Bannière de procession "Notre-Dame de Rumengol", église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Bannière de  procession "Notre-Dame de Rumengol", détail : 

une bretonne en costume offre un lys à la statue de pèlerinage de Notre-Dame-de-Rumengol.

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Bannière de  procession "Notre-Dame de Rumengol", église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Bannière de procession "Notre-Dame de Rumengol", église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Pietà .

Nef,coté gauche. Saint Jean et la Vierge soutiennent le corps du Christ déposé de la Croix. 

Pietà. église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Pietà. église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Statue de la Trinité.

Chœur, coté droit.

 

Trinité , église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Trinité , église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Published by jean-yves cordier - dans Rumengol Bannières.
21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 22:53

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"Au milieu du bourg, à cinquante pas de l'abside de l'église, est la fontaine miraculeuse, entourée d'une enceinte quadrangulaire dans laquelle on descend par deux escaliers. Elle alimente un bassin et un lavoir. L'édicule à arcade ogivale abrite un bas-relief de l'Annonciation en Kersanton, et deux statuettes ·de S. Guenolé et de S. Fiacre. Elle a été construite en 1792, aux frais de la fabrique, et après autorisation donnée par le département du Finistère. L'ancienne fontaine était "située dans un  bas-fond, et les eaux étaient souvent troublées par la chute des eaux bourbeuses du  grand chemin qui l'avoisine". On la déplaça donc, et on construisit la fontaine actuelle, pour le prix de 1500 livres. C'est à la même occasion que fut acheté pour 240 livres « pour tourner au profit de l'église  le petit courtil voisin,  situé au nord de l'ancienne fontaine  . (Délibération du dimanche 15- janvier 1792). Abbé Billant 1924.

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« À Rumengol est une fontaine miraculeuse : j'y fus un jour de pardon le 15 août et je pus assister aux pieuses ablutions des pèlerins accourus fort nombreux, environ 3 000. Sur la gauche de la route, en contre-bas, est la fontaine, protégée par une niche haute, encastrant une plus petite où se trouve la statuette de Notre-Dame. Accôtée à la niche se trouvait une jeune femme, simplement vêtue. À la main elle avait un bol qu'elle plongeait dans l'eau sainte et qu'elle présentait ensuite aux pèlerins. Ceux-ci, hommes et femmes,procédaient rituellement aux ablutions. Les manches légèrement relevées, le pèlerin plongeait successivement ses mains dans le bol, les retirant mi-fermées de façon à conserver l'eau lustrale ans le creux de la main. Alors il élevait le bras en l'air, lui donnant un mouvement de torsion, ouvrant la main, la paume en avant. Ce mouvement (...) provoquait une sorte de rotation de la masse aqueuse qui lentement s'enrubannait autour du bras. Après il oignait son front et ses joues de l'eau lustrale dont il buvait une gorgée. » A. Hamon, La Revue socialiste, Paris, 1893

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Fontaine de pèlerinage de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Fontaine de pèlerinage de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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 La fontaine a  vraisemblablement été mise en place à la fin du 15e ou au début du 16e siècle sur l'emplacement d'un lieu de culte plus ancien, mais elle a été restaurée en 1792.

A gauche, derrière la statue de saint Guénolé, (probablement XVIe),  une pierre porte la mention J.GUEGUEN F. 1792.

Fontaine de guérison de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Fontaine de guérison de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Fontaine de guérison de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Fontaine de guérison de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Annonciation et statue de saint Fiacre. Kersanton.  XVe siècle (?).

Statues de saint Fiacre date probablement du XVIe siècle. Le demi-relief représentant le groupe de l'Annonciation a été exécuté autour des années 1500.

 

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Annonciation et statue de saint Fiacre, Fontaine de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et statue de saint Fiacre, Fontaine de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Statue de saint Guénolé (XVIe ?). Granite.

 

Fontaine de guérison de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Fontaine de guérison de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

— BILLANT (Abbé Nicolas)  Rumengol, son sanctuaire et son pèlerinage, 1924, sn.  Brest, Imprimeries de la Presse Libérale.

(L'abbé Billant de Saint-Urbain fut recteur de Rumengol de 1920 à ? après avoir été recteur de l'Île Tudy.)

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb755cd60bfa806ccd9513f01749829c.pdf

 ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, Quimper, Ar de Kerangal.

https://archive.org/details/architecturebre00abgrgoog

 

— COUFFON (René) & LE BRAS (Alfred), 1988,  Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p.  

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/FAOURUME.pdf

 

 LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Coll. "Art et Société" Presses Universitaires de Rennes, pages 74 et 92.

 MUSSAT (André), 1957, article -Rumengol, in Société française d'archéologie. Congrés archéologique de France. CXVe Cession, 1957,  Cornouaille. page 165.  In-8° (23 cm), 285 p., fig., carte, plans. H. c.Orléans : M. Pillault, 37, rue du Pot-de-Fer (Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur). Pages 161-177.

 

— Infobretagne :

http://www.infobretagne.com/faou.htm

— http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/rumengol/eglise.html

— http://www.cc-aulne-maritime.fr/patrimoine.htm

— http://nd-rumengol-quimper.cef.fr/index.php/vie-de-la-paroisse/ensemble-paroissial

— http://www.actuacity.com/le-faou_29590/monuments/page2

 

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Published by jean-yves cordier - dans Rumengol
19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 18:37

 

De curieux "blasons roturiers" de Rumengol sont  visible sous le socle d'une statue de saint Matthieu évangéliste (avec son attribut, l'Ange, son évangile, sa plume dans la main droite et son encrier dans la main gauche).

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Statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

Statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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Socle de la statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

Socle de la statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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Le premier blason en partant de la droite a été lu par André Mussat (1957) comme  "trois fasces brisés d'une cotice, qui est Colin". Pourtant, la bande oblique est de la même épaisseur que les fasces. La disposition des meubles ne semble pas respecter un dessin héraldique. Je n'ai pas retrouvé les armoiries de  ce "Colin". 

Les deux autres sont qualifiés par le même auteur de "monogrammes", ce qui est mon modeste point de vue. Néanmoins, Louis Le Guennec avait suggéré d'y voir (cf. Annexe) des marques professionnelles. Certes, dans le pêle-mêle du second, une ancre peut être trouvée.  On constatera que le relevé de Le Guennec n'est pas scrupuleusement exact, ni pour la figure  n° 49 ni pour la n° 50.

Si on adopte une autre clef de déchiffrement et qu'on cherche à y trouver des lettres, on voit apparaître sur le blason du milieu  un P, un S, un T, un J, et deux A , tête-bêche, ou des V, et un L.

A 3 km de Rumengol, le calvaire du Faou présente sur son socle (aujourd'hui au cimetière communal) une inscription qui inclut ce monogramme. (Atlas des croix et calvaires du Finistère Faou n°501) . L'inscription de 1526 porte le nom de Y. Cozkelec. 

 

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Socle de la statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

Socle de la statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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Dans le troisième, on peut voir des chevrons, ou bien deux V, deux S, etc..

Mais le secret de ces blasons reste entier. Sera-t-il percé en le partageant sur la toile ?

Socle de la statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

Socle de la statue de Saint Matthieu évangéliste, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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ANNEXE.

Je transcris ici un article publié en 1928 par Louis Le Guennec :.

Marques et signes sur des pierres tombales à Penmarc'h . Louis Le Guennec 1928 :

"Décrivant l'église de Tréoultré-Penmarc'h dans la substantielle notice qu'il a consacrée en 1925 à l'histoire et aux monuments de cette commune, M. l'abbé Quiniou, recteur de Penmarc'h, y signale (pp. I63-I64) « des pierres tombales armoriées de signes caractéristiques que tel armateur ou telle famille mettait sur ses bateaux, ses maisons ou ses tombes. Ce sont des formes d'ancres, de bateaux, de poissons, et parfois de caractères hiéroglyphiques : armoiries de ceux qui n'avaient pas de blason et signature de ceux qui ne savaient pas écrire ». 

Il existe en effet de nombreux signes dans l'église de Penmarc'h, sur des dalles tumulaires pavant la nef et les bas-côtés. J'en ai relevé vingt-six, et je suis certain que quelques autres m'ont échappé, soit à cause de l'éclairage plus ou moins favorable, soit parce que dissimulés sous des bancs ou des chaises. Ils sont généralement gravés en creux au centre de la pierre. Deux ou trois à peine offrent un léger relief. Les deux planches qui accompagnent le présent texte les montrent réduits environ au cinquième de leur dimension réelle.  tel marchand, tel patron de barque des temps prospères du vieux Penmarc'h, lui constituait une sorte de « blason roturier a dont il timbrait, à volonté, aussi bien la porte de son logis que la voile ou le bordage de son navire et même ses ballots de toiles ou de poissons séchés. 

Un essai de classement des 26 signes reproduits ci-contre permet de les répartir en six groupes : 1° initiales ; 20 attributs maritimes (ancres ou barques) ; 3° armes ou instruments divers ; marques ayant le « quatre de chiffre » ; 5° emblèmes végétaux ; 6° signes divers. Le premier groupe comprend les nos 1, sorte de monogramme où paraissent s'assembler un A, un V et un L ; le n° 14, où les lettres I et L accompagnent une ancre et peut-être le n° 26, qui pourrait être un F dessiné à rebours. Le second groupe montre, soit des arrières de barques schématisés (nos 3, 9 et peut-être 20) soit des ancres de marine (nos 6, 8, 14, 18, 24 et 25). 

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Dans le troisième groupe figurent un poids d'horloge (n° 2) en relief ; une tenaille (n° 4) ; un fer de hallebarde (n° 12) ; trois poids accolés (n° 17). Les deux signes (nos 16 et 22) du quatrième groupe sont surmontés de ce fameux « quatre de chiffre » si fréquent dans les marques typographiques des imprimeurs et des libraires du XVIe siècle, dont on ignore encore la signification précise et dans lequel on a proposé de voir « l'emblème du commerce ». Le cinquième groupe ne se compose que d'une unité, une feuille de trèfle (n° 5). Enfin le sixième groupe, le plus nombreux, (n°s 5, 7, 10, 11, 13, 19, 20, 21, 23) est formé de signes caractérisés par des croix à longue hampe, que coupent de traits horizontaux ou obliques et qu'accompagnent des sphères, des crochets, des lignes droites et courbes d'un tracé bizarre. 

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Une autre marque analogue se voit dans l'église, sur un bénitier qui porte la date 1617 et un « Nom de Jésus », c'est- à-dire le monogramme I. H. S. Cette marque (n° 27) offre à  sa base les lettres A et V, puis une longue hampe munie d'anses et de crochets, que termine le « quatre de chiffre » tourné à droite. De l'autre côté est figuré un instrument singulier, qui ressemble à une béquille. Je n'ai remarqué aucun des poissons signalés par M. l'abbé Quiniou sur les pierres tombales. Il n'en existe à ma connaissance, qu'au portail sud de l'église (poissons croisés et scène de pêche). 

Outre la reproduction des curieuses marques-signatures copiées par M. l'abbé Toulemont sur les anciens registres;  baptistaires de Tréoultré-Penmarc'h, je joins à ces notes le dessin (relevé par mon ami, M. Victor Surel, peintre-décorateur à Morlaix) d'un monogramme daté de 1565, sculpté sur une pierre de kersanton encastrée dans le mur de la métairie du château de Lannuguy, en Saint-Martin-des-Champs, (n° 48). On y trouve un A, un G et un « quatre de chiffré » retourné. A la date ci-dessus, la terre de Lannuguy appartenait à la famille de Crémeur, qui faisait le commerce de mer à Morlaix. Mais le G est trop bien formé pour qu'aucune confusion avec l'initiale des Crémeur soit possible.

 Les nos 49 et 50 représentent deux autres signes passablement cabalistiques, en relief sur des écussons qui timbrent deux consoles, dans le bas-côté gauche de l'église de Rumengol

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Couverture

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On peut signaler encore, dans la catégorie de ces « blasons roturiers » qui mériteraient une recherche et une étude attentives, le marteau et la règle sculptés sur un bénitier de la chapelle de Saint-Germain (en Plogastel), avec le nom : Y. PIZIVEN, du brave tailleur dé pierres de la fin du xvre siècle qui le façonna ; un autre marteau sculpté sur le pied-droit d'une porte latérale de la chapelle de N.-D. de Lannien, en Edern ; une tenaille, sur l'écusson d'une console de la nef de l'église de Locronan, adroite, près de l'entrée de la chapelle du Pénity; un troisième marteau et une pelle (?) en saillie sur deux des pans coupés d'un bénitier octogonal, dans l'église de Guipavas ; enfin, une tenaille et un marteau de forgeron,   timbrant un bénitier qui gît dans le cimetière de Milizac, à gauche du portail. 


Le procès-verbal des prééminences de l'église de Ploudalmézeau, dressé en 1762 (Arch. départ. B. 1849) nous décrit, parmi les tombes de la nef, diverses dalles portant respectivement une croix longue, un «Nom de Jésus », les lettres I. P. N., une hache en demi-relief, une ancre dans un cartouche et en dessous un marteau renversé, une autre croix et un poids d'horloge en relief. Le chevalier de Fréminville, parcourant vers 1830 le pays de Léon et visitant l'église de Lanrivoaré, près Saint-Renan, la trouva « pavée de pierres tombales sur lesquelles on voit sculptées des bâches, des piques, des pioches, etc. Ce sont, ajoute-t-il, les instruments des diverses professions qu'exerçaient ceux qui gisent sous ces pierres sépulcrales. (Antiquités du Finistère, tome Ier, 1832, p. 257). J'ai visité l'église, d'ailleurs rebâtie, de Ploudalmézeau, et celle de Lanrivoaré, sans avoir remarqué ces dalles. Mais il est probable qu'un examen attentif en révélerait un certain nombre, principalement dans les églises des anciennes localités maritimes et commerçantes du littoral finistérien.

La chapelle de Saint-Jean-du-Créach, en Plédran (Côtes-du-Nord) conserve aussi plusieurs dalles chargées d'attributs professionnels que j'ai examinées en 1908 (1)." L. LE GUENNEC. 

(1) Genavia, Bulletin du Musée d'art et d'histoire de Genève, t. VI, 1928, mentionne, dans les collections lapidaires de ce Musée, plusieurs dalles ou fragments de dalles provenant des anciennes églises de la ville et qui portent des attributs de métier ou des « marques de maison ou de commerce» d'un type assez voisin de celles de Penmarc'h, fer à cheval, marteau, équerre, tenaille, pot d'étain, figures géométriques surmontées de croix et de « quatre de chiffre ». Ces dalles sont du XVe et du XVIe siècles. A la page 137, un tableau reproduit une cinquantaine de ces « marques de maison », « marques de propriété », «motifs souvent fort anciens, emblèmes talismaniques, astrologiques, magiques», qui ont aussi le plus grand rapport avec nos marques basses-bretonnes. Ces insignes, aujourd'hui encore employés par les hôteliers allemands, étaient jadis d'un usage général dans l'Ouest de l'Europe. 

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SOURCES ET LIENS.

— LE GUENNEC (Louis), 1928, XI. Marques et signes sur des pierres tombales à Penmarc'h Bulletin de la Société archéologique du Finistère. Page 100 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786704t/f154.image.r=rumengol

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Published by jean-yves cordier - dans Rumengol Inscriptions
18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 23:48

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Le clocher comporte une tour qui prolonge le pignon occidental, encadré de deux contreforts à pilastres. Puis, au dessus d'une galerie en surplomb, vient une première chambre de cloches, carrée, et ensuite dans une flèche octogonale, une fausse chambre de cloche qui s'ouvre par des frontons encadrés de pilastres.  

Selon l'abbé Billant, 

"Le clocher ne porte pas de date de construction. Il a dû être bâti au plus tard au commencement du XVIIe siècle. Dans un procès soutenu vers 1670 contre les prétentions du recteur de Hanvec, les tréviens de Rumengol, accusés de mal employer les deniers de leur église, allèguent « qu'ils ont fait et bâti une « tour magnifique et y ont mis des cloches ». Les galeries de la tour n'ont été construites qu'en 1750, d'après les comptes rendus par le marguillier, fabrique en 1751: «quittance de la somme de 75 livres pour premier terme passé avec Yves Tellier pour les guérides au clochet »,

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Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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D'après André Mussat, qui écrit en 1957 :

"Ce type de façade, comportant un large pignon-mur sur lequel se fonde un grand clocher posé en encorbellement, à la chambre des cloches ajourée et à la flèche haute et légère découpée par de grands gâbles, est bien connu en Cornouaille. Comme à Confort, à Kérinec en Poullan, la tourelle d'escalier rond flanque le clocher nord et se termine par une coupolette en lanternon. Aucune fenêtre ne viendra altérer le caractère mural. […] C'est l'heureux moment où les motifs lombards renouvellent les grands partis architecturaux français traditionnels. Les choux des arcs deviennent d'élégants fleurons, les pinacles se muent en candélabres, les niches s'ornent de coquilles ; l'anse de panier profondément mouluré de la porte, l'alternance dans une corniche de consoles et d'une frise de feuillages très refoulés, la finesse des colonnes torses sont autant de signes de cette adaptation élégante et éphémère. Il n'y a sans doute pas en Bretagne d'exemple plus réussi.

Les niches des contreforts sont, comme à l'Hôpital-Camfrout, surmontées de deux banderoles dont les extrémités se retournent en s'accolant : ce thème, que l'on voit à Lampaul-Guimiliau en 1533, connaîtra une belle destinée dans la région : on le retrouve, tout près de là, au porche de Lopérec en 1586. Il ne reste dans toute cette façade malheureusement qu'une seule statue dans la niche centrale. Elle paraît d'ailleurs bien petite pour son emplacement. C'est sainte Catherine, avec sa roue, son livre et l'empereur foulé aux pieds. L'exécution est élégante, sans être exceptionnelle,et se rattache au style de la Loire."

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Clocher et façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Clocher et façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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I. LA FAÇADE OUEST.

 

Commençons, sur le conseil de l'abbé Billant qui nous sert de guide,  par admirer, à l'ouest, le frontispice, d'un très gracieux effet.

"Devant vous se dresse un clocher svelte avec une chambre de cloches percée à jour d'un incroyable légèreté, à laquelle on accède par une tourelle ronde d'escalier couronnée d'un dôme et d'une petite lanterne. Au-dessus de la chambre des cloches s'élance, « suspendue en l'air, dirait-on, par un prodige d'équilibre, une flèche octogonale aussi hardie que gracieuse, aux rampants munis de crochets  (abbé Millon, les ·grandes Madones bretonnes).  Au dessous de la galerie saillante de ce  clocher s'épanouit un portail qui est, .avec celui de l'Hôpital-Camfrout l'une des plus belles pages de la Renaissance en Basse-Bretagne.  Une porte centrale en anse de panier est encadrée de moulures prismatiques, puis  de deux colonnettes formées des mêmes moulures qui se tordent en hélice et se terminent par des chapiteaux soutenant deux petits pinacles appliqués et un arceau saillant qui se résout en une accolade d'où surgit un troisième pinacle. (M. le chanoine Abgrall).

 

Au-dessus de la porte, une belle frise feuilIagée et moulurée entrecoupée par des écussons supporte trois niches dont celle du milieu abrite la statue en pierre, d'une rare beauté et malheureusement mutilée, de sainte Catherine d'Alexandrie, richement vêtue et portant d'une main un livre, de l'autre une· épée, ayant à ses côtés la roue brisée, et sous ses pieds le tyran Maximin Daïa, ce dernier revêtu du manteau et de la toque des ducs de Bretagne. Cependant, d'après Charles- Baussart (Semaine littéraire du 22 juin 1913), ce n'est pas le tyran Maximin Daïa qui serait sous ses pieds, mais le rhéteur Porphyre qui l'avait défiée à un ·combat de philosophie ; aussi est-il sous ses pieds, vaincu,. terrassé par la vérité. Dans tous les détails de ce portail l'on trouve un mélange étonnant du style gothique qui allait disparaître et du style renaissance qui allait bientôt régner en maître.  Et  cependant le gothique n'avait pas encore dit son dernier mot, car nous le trouvons bien franc et bien caractérisé dans les pinacles et pyramides des contreforts, dans les crossettes du rampant principal, dans le porche et les portes latérales, dans les· meneaux et pignons des fenêtres. »

 

 

Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge de pèlerinage.

Cette statue moderne (elle était absente en 1957)  est une représentation de la statue vénérée à Rumengol lors des pèlerinages, une statue en bois du XVe siècle (photo sur Wikipédia). Cette Vierge en chêne est couronnée (couronne dorée ouverte qualifiée de "ducale"), mais l'Enfant est tête-nue. Elle porte un sceptre, et Jésus porte le globus cruciger. Le thème du couronnement de la Vierge et de sa royauté, déjà présent sur le calvaire de Rumengol, était présent dès l'origine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La statue est caractéristique de la statuaire bretonne du fin XVe-début du XVIe par son encolure droite (portrait d'Anne de Bretagne vers 1508), et par son voile qui ne recouvre que l'arrière des cheveux avant de faire retour derrière la nuque en bandeau ou "chouchou"  tel que je l'ai étudié ici, ou encore là (Le Folgoët, XVe), ou bien aussi à Brennilis, ou sur sainte Anne à Pencran en 1553, sur sainte Marie-Madeleine au calvaire de Pencran par Bastien Prigent, sur la cariatide de La Martyre, etc... 

Le 16 mai 1857, Pie IX avait accordé les honneurs du Couronnement papal à la Vierge Noire et à l’Enfant Jésus de Notre-Dame-de-Bon-Secours de Guingamp . La cérémonie avait eu lieu le 30 septembre 1858. La Vierge Noire et son Fils furent alors habillés de robes blanches et bleues

Le même privilège avait été demandé par Mgr Sergent dès 1856 pour Rumengol. Il fut accordé à la date du 8 mai 1857 par Pie IX, le pape de l'Immaculée-Conception. Le Grand Couronnement eut lieu le 30 mai 1858. Par cette date, Rumengol peut prétendre au titre de première Vierge du Couronnement en Bretagne. La Vierge et l'Enfant reçurent un riche costume avec robe, manteau, voile, et couronne royale, fermée. 

 

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Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

La statue de Notre-Dame de Rumengol, habillée et couronnée.  Photographie lavieb-aile.

La statue de Notre-Dame de Rumengol, habillée et couronnée. Photographie lavieb-aile.

La statue de Notre-Dame de Rumengol, habillée et couronnée.  Photographie lavieb-aile.

La statue de Notre-Dame de Rumengol, habillée et couronnée. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge est entourée des deux principales saintes invoquées dans les Livres d'Heures, appartenant aux Saintes Auxiliatrices : Catherine d'Alexandrie et Barbe.

Sainte Catherine d'Alexandrie

La fille du roi Costus tient l'épée de sa décapitation, et le livre signalant qu'elle est docteur de l'Église. Près d'elle, la roue brisée du supplice dont elle fut sauvée. A ses pieds, le roi ou empereur Mayence qui ordonna sa mort devant son refus de l'épouser et de renoncer à sa pieuse virginité. Elle associe la Connaissance (science théologique), la Virginité, et le Martyre. Ses cheveux longs et défaits témoignent de la virginité. Le manteau à fermoir fait repli vers la main droite. La robe est cintrée. Un collier en maillons de chaîne porte un médaillon en soleil-fleur.

 

 

Sainte Catherine. Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Sainte Catherine. Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Sainte Catherine. Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.
Sainte Catherine. Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Sainte Catherine. Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Sainte Barbe et sa tour.

Trace de peinture rouge.

Sainte Barbe. Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Sainte Barbe. Façade occidentale de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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II. LES GARGOUILLES.

Elles sont au nombre de six entre la tour et la  chambre de cloches, et quatre plus petites entre cette chambre  et la flèche. 

Ce n'est pas en Bretagne qu'on donnerait tort à Viollet-le-Duc lorsqu'il écrit :

"La variété des formes donné aux gargouilles est prodigieuse ; nous n’en connaissons pas deux pareilles en France, et nos monuments du moyen âge en sont couverts. Beaucoup de ces gargouilles sont des chefs-d’œuvre de sculpture ; c’est tout un monde d’animaux et de personnages composés avec une grande énergie, vivants, taillés hardiment par des mains habiles et sûres. Ces êtres s’attachent adroitement aux larmiers, se soudent à l’architecture et donnent aux silhouettes des édifices un caractère particulier, marquant leurs points saillants, accusant les têtes des contre-forts, faisant valoir les lignes verticales."

Puisqu'on les regarde toujours le nez en l'air, de bas en haut, on méconnaît parfois la façon dont elles sont creusées à leur face supérieure :

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Mais les images suivantes le laisse deviner par le doublage en zinc moulé sur la rigole.

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Balustrade autour de la chambre des cloches. Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Balustrade autour de la chambre des cloches. Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Balustrade autour de la chambre des cloches. Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Balustrade autour de la chambre des cloches. Clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Les six gargouilles encadrant la balustrade.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Moine vomissant.

Un homme à la tête recouverte d'un capuchon ou d'une coule déverse les eaux de pluie par sa bouche largement ouverte.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Homme "urinant".

Un homme à la barbe courte est accroupi. Son visage, tourné vers le coté, bouche à demi ouverte, reflète la béatitude ...ou la jouissance. Sa main droite empoigne sa jambe. La main gauche, posée sur le genou, tend l'index vers un sexe en érection. L'eau pluviale suit une rigole doublée de zinc creusée sur la face dorsale et s'écoule au dessus de la tête, mais sans orifice apparent.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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3°) Homme vomissant.

Cet homme agenouillé, tête couverte, est richement habillé, avec des manches et un pantalon court à crevés, un manteau court ou tunique dont le parement épais évoque un revers de fourrure. Il porte une barbe longue, bouclée et taillée au carré. L'embonpoint de son ventre replet, et sa braguette saillante font de lui le type de l'Intempérant, bon buveur et bon mangeur qui se soulage ici de ses excès.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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4°) Dragon chauve-souris.

Ce dragon aux oreilles et aux ailes de chauve-souris déverse sous son museau retroussé les eaux du ciel, rares sous le climat aride de notre région.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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5°) Gargouille-dragon. Écoulement au dessus de la tête.

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Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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Les quatre gargouilles hautes.

On trouve dans ces hauteurs un lion, un ange, un monstre et un oiseau aux quatre coins de l'espace.

 

1°) Lion tenant entre ses pattes avant un bâton. Écoulement par la bouche.

Ce cylindre est si régulièrement retrouvé dans les crossettes que je m'interroge, sans avoir encore trouvé une réponse, sur sa signification.
 

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.
Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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2°) Un monstre tenant un écu.

Blason losangique frappé d'une croix.

L'église Notre-Dame de Rumengol.  V : les gargouilles et crossettes. 

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3°) Un ange. Écoulement au dessus de la tête.

Il tient un livre ouvert. Ses jambes s'étendent sur le coté de l'angle.

Ange-gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Ange-gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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4°) Oiseau.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille du clocher de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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A droite du porche.

Gargouille de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Gargouille de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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La crossette coté nord : un cochon (ou sanglier).

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Crossette  de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

Crossette de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

 

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    LES CLOCHES.

    L'indispensable abbé Billant, indique :

    "Enfin, l'une des cloches (546 kilos) étant fêlée, ils la remplacèrent en 1899 par deux autres de moindre poids ( 400 kilos et 280 kilos), mais qui réalisent avec la vieille cloche un carillon des plus gracieux. "

    "...M. Hervé Auffret (1810-1813), dont le nom se trouvait sur une cloche fondue en 1812 et refondue comme fêlée en 1899. "

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    1°) La première cloche : Marie-Jeanne

    Elle porte l'inscription que mon angle de vue décrypte partiellement ainsi : 

    A l'ouest :

    NOMMEE MARIE JEANNE

    PAR

    Mr JEAN LANN MAIRE

    ET

    Mme FRANCOISE HOUE

    Motif : En haut : frise à personnages. En bas : Assomption de la Vierge parmi les anges ; trois croix fleuronnées

    A l'est :

    1899

    S.S LÉON XIII PAPE

    M M

    OLLIVIER LE PAPE RECTEUR DE RUMENGOL

    JEAN LE LANN MAIRE

    JEAN-MARIE GALL PRÉSIDENT

    FRANCOIS GRALL TRÉSORIER

    HERVE POULMARCH

    JEAN-LOUIS HOUE

    HERVE GOASGUEN FABRICIENS

    HAVARD A VILLEDIEU   Vve E LE JAMTEL

    • Léon XIII fut pape de [1878-1903]

    • Ollivier Le Pape fut recteur de Rumengol de 1895 à 1915 (il succéda à son frère Yves-Marie Le Pape, de Landivisiau,  Petit-Séminaire de Saint~Pol-de-Léon, puis recteur de Rumengol de 1889 à 1895 et de 1916 à 1919. Un frère cadet, François Le Pape, était également prêtre et sera recteur de l'Hôpital-Camfrout puis du Drennec.

    • Jean-Marie Le Lann fut maire de Rumengol de 1878 à 1881 et de 1884 à 1902 

    • "Jean-Marie Gall président"

    • "François Grall trésorier". Je note Jacques Grall, organiste à Rumengol, qui sera décoré du Mérite diocésain en 1942.

    • Hervé Poulmarch. La famille Poulmarc'h est signalé depuis le XVIe siècle au moins sur Rumengol. L'un d'entre eux fut maire en 1858-1860. Hervé-Marie Poulmarc'h sera maire de 1943 à 1969. Un Bernard Poulmarc'h était trésorier de la fabrique en 1864 (inscription de la chaire à prêcher)

    • Jean-Louis Houé. Jean-Louis Le Houé, conseiller paroissial de Rumengol, fut décoré du Mérite diocésain en 1930.

    •  La famille Le Jamtel était fondeurs de cloche à Guingamp depuis la veille de la Révolution et ont réalisé, parmi tant d'autres,  les cloches de Brasparts. Voir : http://ville-brasparts.forum-actif.net/t592-le-bapteme-des-cloches-de-brasparts. Ce sont des fondeurs  qui représentaient la fonderie Cornille Havard de Villedieu-les-Poêles,et  qui s'occupèrent pendant plus d'un siècle de la fabrication des cloches d'église. (par ex : La chapelle Sainte-Croix à Guingamp ; l'église Saint-Jacques de Perros-Guirec en 1926 ). Au XIXe siècle, ils montent peu à peu une entreprise de commerce de gros et de détail de fers, de fontes et quincaillerie. Bernard Le Jamtel exerce aujourd'hui cette profession de  campaniste. En 1899, Émile Le Jamtel plaçait des encarts publicitaires dans chaque parution hebdomadaire de La Semaine Religieuse du Diocèse de Quimper (page 32) pour la Fonderie de cloches Adolphe Havard.

     

     

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    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    2°) Deuxième cloche.

    A l'ouest :

    NOMMEE IMMACULEE CONCEPTION

    JEAN-MICHEL

    Motif : Guirlandes. Crucifix

    A l'est :

    R M. SERRE VICAIRE GENERAL LE 25

    E CATHERINE CEVAER M LE GRAND P

    Motif : Assomption de la Vierge parmi les anges ; trois croix fleuronnées

    Mr Adolphe Serré ancien recteur de Roscoff, était Vicaire général du diocèse de Quimper depuis 1881 jusqu'à son décès en 1893.  Mr Legrand était recteur

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    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    3°) Troisième cloche : Marie-Victorine.

    J'AI ETE BENITE PAR SON EX. MGR

    MARIE-VICTORINE PAR JACQUES

    SON EX Mgr DUPARC EVEQUE JOSEPH BOT

    Ornements: frise de losanges ; autre frise. Calvaire.

    Monseigneur Duparc a été évêque de Quimper de 1908 à 1946.

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    4°) Quatrième cloche : Marie-Françoise.

     

    NOMMEE MARIE-FRANCOISE

    PAR

    Mr JEAN LE LANN 

    ET

    Mme FRANCOISE HOUE

    Motif : pietà et croix.

     

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    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Cloche de l'église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    SOURCES ET LIENS.

     

    — BILLANT (Abbé Nicolas)  Rumengol, son sanctuaire et son pèlerinage, 1924, sn.  Brest, Imprimeries de la Presse Libérale.

    (L'abbé Billant de Saint-Urbain fut recteur de Rumengol de 1920 à ? après avoir été recteur de l'Île Tudy.)

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb755cd60bfa806ccd9513f01749829c.pdf

    ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, Quimper, Ar de Kerangal.

    https://archive.org/details/architecturebre00abgrgoog

     

    — COUFFON (René) & LE BRAS (Alfred), 1988,  Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p.  

    http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/FAOURUME.pdf

    — LECLERC (Guy), 1996-97, Monuments et objets d'art du Finistère (année 1996) : Le Faou, églises Notre-Dame de Rumengol et Saint-Sauveur du Faou  Bulletin de la Société Archéologique du Finistère (126, p. 145-149)

    — LECLERC (Guy), 2000, Monuments et objets d'art du Finistère. Etudes, découvertes, restaurations (année 2000) : Le Faou, église Notre-Dame de Rumengol, porche méridional, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère 2000, (129, p. 59-62)

    LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Coll. "Art et Société" Presses Universitaires de Rennes, pages 74 et 92.

    MUSSAT (André), 1957, article -Rumengol, in Société française d'archéologie. Congrés archéologique de France. CXVe Cession, 1957,  Cornouaille. page 165.  In-8° (23 cm), 285 p., fig., carte, plans. H. c.Orléans : M. Pillault, 37, rue du Pot-de-Fer (Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur). Pages 161-177.

    VIOLLET-LE-DUC "Gargouilles", Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle

    https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle/Gargouille

    — Infobretagne :

    http://www.infobretagne.com/faou.htm

    — Médiathèque des Monuments historiques

    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mdp_fr

    — http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/rumengol/eglise.html

    — http://www.cc-aulne-maritime.fr/patrimoine.htm

    — http://nd-rumengol-quimper.cef.fr/index.php/vie-de-la-paroisse/ensemble-paroissial

    — Liste des maires de Rumengol :

    http://www.archives-finistere.fr/sites/default/files/maires_rumengol.pdf

    A PROPOS DES CLOCHES ET DES CAMPANISTES :

    http://www.bodet-campanaire.com/fr/

    http://www.bodet-campanaire.com/fr/metier-du-campaniste.html

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    Published by jean-yves cordier - dans Rumengol Crossettes et gargouilles
    18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 10:57

     

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    Je  découvre ces fonts baptismaux dans la pièce (qui sert de débarras et est encombrée de meubles, bannières démodées et panneaux) qui se trouve immédiatement à gauche de la porte d'entrée.

    Il s'agit d'une cuve de kersanton (?), ovoïde, à la base creusée de 16 ou 18 godrons, scellée à un fût cylindrique (plus ancien ?) dont la tête et le pied sont sculptés de rinceaux et de masques. Quatre chérubin marquent le centre des quatre faces, et, inspiré par l'exemple tout proche des fonts baptismaux de l'église du Faou, on peut penser qu'ils représentent les quatre fleuves du Paradis. Néanmoins, ici, ils ont la bouche fermée et n'ont jamais servi à l'évacuation de l'eau. Sur une des faces est sculpté un blason au lion ou plutôt au léopard (la tête est vue de face) passant . Ce sont les armoiries des vicomte du Faou, d'azur au léopard d'or.  C'est Marie Françoise de Guémadeuc, nièce de Toussaint du Beaumanoir, qui en sa qualité d'héritière du titre donna l'autorisation de placer des fonts baptismaux dans l'église de Rumengol (Billant, 1924).

     

     

    Une cuve déversoir est placée à son flanc sud. Toutes les deux sont fermées par un couvercle en plomb.

    Ma première tâche est d'en relever l'inscription qui en fait le tour, en capitales romaines sur un cartouche en réserve.

     

    Y : BAVT : F :  1660 : A NOSTRE : DAME : DE : TOVT : REMEDE.

    "Y[ves] Baut. F[abricien]. 1660. A Notre-Dame-de-Tout-Remède"

    Cette inscription a déjà été relevée par André Mussat puis par René Couffon, avec une seule erreur (A. BAUT), le remplacement des deux-points par des points, et du V par un U :  "A. NOTRE. DAME. DE. TOUT. REMEDE. A. BAUT. 1660".

     

    Au XVIIe siècle, Rumengol continue à être un célèbre pèlerinage : en 1660, le Père Maunoir, le grand prédicateur jésuite, prêche une mission à Hanvec, d'où dépendait toujours la « trêve » de Rulmengol, et son disciple  M. de Trémaria,  conduisit au pèlerinage de la Vierge une procession de dix mille pèlerins.

    La mention du nom de la Vierge vénérée ici est intéressante puisqu'elle succède de peu à celle du cadran solaire : en 1638, celle-ci indiquait A NOTRE DAME DE REMETOLL. J'emprunte à l'article Wikipédia Rumengol son commentaire étymologique :

     

    "Les graphies françaises varient de Remangol (1173), à Rumengol (1225), Runmengol (1460), Remungol (1535), Rumengoll (1686), transcriptions plus ou moins fantaisistes d'un breton surtout oral. De même le sens du toponyme est resté mystérieux et a donné naissance à des interprétations aussi nombreuses que fantaisistes.

    Certaines propositions, édifiantes, datent du XVIIe siècle. Une étymologie populaire fait notamment référence à Notre-Dame de Remet-Oll (« Notre-Dame de Tout Remède). Le cantique breton "Itron Varia Rumengol" (Madame Marie de Rumengol) fait référence à cette "puissante vierge de tout-remède" (Gwerc'hez galloudus Remed-oll, en breton) "pour la santé du corps et de l'âme" (yehed ar horv hag an ene)."

    Je complète cela du texte rédigé en 1924 par l'abbé Billant, dont la synthèse n'en est pas moins dépourvue de parti-pris :

    1°) Les uns, à la suite d'Albert Le Grand et de Fréminville, proposent  ru mean gou-lu , (la pierre rouge de lumière), par allusion au dolmen rougi de sang et consacré à Teutatès, le dieu père de la lumière. C'est l'explication qui s'accorde le mieux avec la poésie et la légende.

    2°).- D'autres, s'appuyant sur le cartulaire de Landévennec, citent un passage où il est fait mention de la pierre de Guénolé, et proposent  ru mean Guenol , (la rouge pierre de Guénolé), Saint Guénolé ayant en effet , transformé la pierre druidique en un sanctuaire chrétien. (Le cartulaire, fixant les limites d'une donation de terrain, émet ces termes: « usque ad petram quae dicitur Padrum Sancti Vingolei in quâ sculptum est signum '' sanctae crucis », c'est-à-dire, «  jusqu'à la ''pierre dite Pierre de Saint Guénolé, dans laquelle est sculpté le signe sacré de la  croix ". (Donation faite par une charte du comte Grallon vers 930).

    -3°). D'aucuns ont dit: run-mean-oll  , (la hauteur toute pierreuse), par allusion à la topographie du lieu et à la nature du terrain.

    4°). Plusieurs font remarquer que l'emploi du mot Remengoll est aussi ancien et aussi répandu que celui de Rumengol, (les comptes et actes des XVIIe et XVIIIe siècles en font foi), et croient que l'on a d'abord prononcé  Intron Varia re 'n em goll , (Notre- Dame de ceux qui périssent, ou plutôt,  de ceux qui vont périr).

    . 5°). - Enfin, le sentiment qui a prévalu et· semble avoir été adopté depuis de longues .années est que "Intron Varia. Rumengol " serait venu de Intron Varia remed oll , (Notre-Dame de Tout Remède). Le cadran solaire qui domine le portail sud est surmonté d'une inscription conçue en ces termes: « A Notre-Dame de Remet-oll, 1638 "· Aux fonts baptismaux l'on trouve la même inscription en français: « A Notre-Dame de Tout Remède, 1660 ". Enfin un grand nombre d'actes du XVIe et du XVIIe siècle désignent l'église de Rumengol sous le nom ·de « chapelle de Notre-Dame de Tout-Remède ». , Il semble que cette dernière interprétation adoptée au moins depuis trois cents ans a pour elle une prescription suffisante pour être maintenue; et quoi qu'il en soit des autres versions, celle-ci nous apparaît comme un titre de gloire pour le premier sanctuaire érigé à la Sainte Vierge parmi nous.

    .

    Je ne trouve pas de renseignement sur Y[ves] Baut, mais je remarque qu' au Faou (à 3 km d'ici) la maison, située 2, place des Halles (XVI-XVIIème siècle), était en 1630 propriété de Allain Le Bault et de Francoise Bellanger.

    Il faut élargir la recherche avec les graphies LE BAUT, LE BAULT , LE BOT et LE BAOT.

    On trouve alors sur un forum généalogiste par Joel Morvan les indications suivantes concernant  Yves Le Bault et son frère Jean, demeurant Kerazeas, à Rumengol (alors trève de la paroisse de Hanvec) et leur frère Jean demeurant Rulann à Rumengol, fils de Jean Le Bault et d'Amice TROMEUR (née le 14 février 1631 à Quimerc'h). Cet Yves Le Bault est né en 1676, il n'est donc pas l'auteur de l'inscription. Néanmoins, la consultation de ces documents permet d'attester l'existence de ce patronyme à Rumengol, de connaître les lieux-dits qui lui sont associés, et les alliances de cette famille. Notamment celle avec Jacques Ballay, de Penanprat en Rumengol, auteur de l'inscription de la sacristie de l'église de Rumengol en 1694.

     

    http://www.cgf-forum.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=20410&start=15  :

    http://www.cgf-forum.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=11514

    Les aveux concernant la terre de Kerandistribil en Quimerch retrouvés en série 57 J 81 (Fonds Traounouez), notaire au Faou)

    " 30//11/1684 : IMG 8353/8354/8355/8356 
    Devant nous nottaires de la cour et vicomté du Faou avec debeüe soubmission et prorogation de juridiction y juré ont comparus en leur personnes JAN LE BAULT &
    YVES LE BAULT du lieu de Kerazeas paroisse de Hanvec, faisant tant en privé que pour autre JAN LE BAULT leur frère du lieu de Rulann audit Hanvec et autres leurs consorts, FRANCOIS QUINTIN du lieu de Pennanoat en la dite paroisse de Hanvec, JAN BALLE du lieu de Pennaprat Rumengol faisant pour soy et pour ANNE LE GALLOU du lieu de Garzangoff paroisse de Quimerch en consortie avec le dit YVES LE BAULT et FRANCOIS LE GOASGUEN du bourg de Rumengol faisant tant pour soy que pour DENIS LE GOASGUEN, GUILLAUME LE GOASGUEN, FRANCOISE LE GOASGUEN & JACQUETTE LE GOASGUEN ses frères et soeurs, lesquels sont confessants et cognoissants avoir tenir et que defaict ils tiennent de et soubs Escuier Hervé Du Bot Seigneur du dit lieu, les Salles, Lohan, ...scadec et Kerlecun en seigneurie de ligence avec les debvoirs seigneuriaux lors que le cas y eschoit, le dit lieu et village de Kereuzennic et terres en dépendants, ainsi qu'ils sont cy après describés, scavoir : 
    Les dits
    JAN & YVES LE BAULT une 1/9 ème partie … escheues aux dits LE BAULT par acquest de deffuncts NICOLAS QUINTIN & JAN QUINTIN père et fils, le dit FRANCOIS QUINTIN les 2 parts dudit lieu et terres ... escheues audit QUINTIN par acquest de YVES LE GOFF et de la succession de PAOL QUINTIN son père, et audit JAN BALLE audit nom est eschue par acquest fait de SEBASTIEN GUILLOU et YVES GALLOU un parc ..., à la ditte ANNE LE GALLOU est escheu de succession de NICOLAS LE GALLOU son père ..., plus est escheu audit YVES LE BAULT la moitié d'un journal à faucheur … par acquest faict de SEBASTIEN GUILLOU et YVES GALLOU ..., plus audit JAN LE BAULT faisant pour soy et pour MARYE LE GOFF mère et curatrice de ses enfans mineurs de son mariage avec feu HERVE TRELLU son mary de la paroisse du Tréou diocèse de Léon, soubs laquelle il est fermier, est escheu en consortie avec le dit YVES LE BAULT par acquest fait de FRANCOIS TRELLU & FRANCOISE TRELLU ..., et ledit FRANCOIS LE GOASGUEN audit nom le total d'un parc …, de plus les dits JAN & YVES LE BAULT en privé et faisants pour leurs consorts déclarent tenir soubs le dit Seigneur à mesme tiltre de cheffrante les héritages et terres cy après spécifiés, leur appartenant, scavoir la moitié par succession de deffunct JAN LE BAULT leur père, l'autre moitié par acquest faict de deffunct Escuier Jacques Du Bot son prédécesseur, en premier …, pour payer par an en contribution avec les dits BALLE, QUINTIN, TRELLU et GALLOU scavoir cinq sols monoy d'ancienne cheffrante sur la totalité dudit lieu de Kereuzennic et les dits BAULT en paier sur le dit acquest quatre livres tournois à chacun jour et terme de St Michel au mois de septembre en la maison du Bot à paine du double de la dite cheffrante de cinq sols monoy. Tout ce que dessus les dits advouants cognoissent et confessent contenir vérité, s'obligeants …, faict et le gré pris au bourg de Rumengol soubs les signs des dits JAN & YVES LE BAULT pour soy, de JAN BALLE et FRANCOIS LE GOASGUEN pour soy et celuy de Missire NICOLAS LE BAULT prestre requérant le dit FRANCOIS QUINTIN affirmant ne scavoir signer, à nous nottaires le trentiesme novembre mil six cents quatre vingts et quatre …" 

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    " 16/02/1713 : IMG 8357/8358/8359/8360 
    Aveu et déclaration spéciffique par tenants et aboutissants des terres et hérittages que jouissent et proffittent au lieu de Thy Kereuzennic ou Kerendistribil sittués en la paroisse de Quimerch, JACQUES
    LE BAULT en privé et comme tuteur des enffants mineurs de + GUILLAUME MILLIN et MARIE LE BAULT sa femme, FRANCOIS LE BAULT et CATHERINE LE BAULT veuve de + BERNARD PAPE décédé puis les 3 ans, icelle BAULT épouze dudit MILLIN décédé puis les 6 ans demeurant au lieu de Kerezeas, FRANCOIS QUINTIN veuff de deffunte ANNE GRALL décédée puis les 8 ans demeurant au lieu de Pennanoat, JACQUES BALLAY fils hérittier de deffunt JAN BALLAY faisant en privé et Messire MATHURIN BALLAY, PIERRE BALLAY, JAN BALLAY & YVES BALLAY ses frères demeurant au lieu de Pennanprat Rumengol, NICOLAS LE BAUT faisant pour JAN LE BAUT son père demeurant au lieu de Rulann, SEBASTIEN LE CAM faisant en privé pour DENIS LE GOASGUEN & JANNE LE GOASGUEN enffants de deffunt FRANCOIS LE GOASGUEN décédé puis les « non inscrit » ans et comme mary de JACQUETTE LE GOASGUEN sa femme demeurant au bourg de Rumengol tous paroissiens d'Hanvec et JOSEPH LE BAUT demeurant au lieu de Kereuzennic fils et hérittier de deffunt YVON LE BAUT décédé puis les 3 ans, à Messire Jacques Joseph Du Bot Cheff de nom et d'armes Seigneur dudit lieu du Bot, Escuyer et noble d'ancienne extraction Chevallier et conseiller d'honneur au siège présidial de Quimper et Seigneur des Salles, Lohan, Kerleuz, Kerascoet, Messamer, Stangarbot et autres lieux demeurant en son manoir du Bot susditte paroisse de Quimerch, scavoir lesquels JACQUES LE BOT & JOSEPH LE BOT une neuffiesme partye du lieu et terres comme cy après …, escheus aux dits BAUD des successions de JAN (?) & YVES LE BAUT acquéreurs de JAN QUINTIN & NICOLAS QUINTIN père & fils, et le dit FRANCOIS QUINTIN les deux tiers du dit lieu et terres scavoir … par acquest de YVES LE GOFF et de la succession de PAUL QUINTIN son père décédé puis les « illisible », et audit JACQUES BALLAY en privé et au dit nom de la succession de feu JAN BALLAY son père décédé puis les 10 ans appartient un parc ..., plus audit JOSEPH LE BAUT comme hérittier dudit feu YVES LE BAUT dcd environ 12 ans acquéreur de ANNE GALLOU en son vivant deux journeaux de terre froide …, avec de plus la moitié d'un journal de faucheur dans la prée nommé « foennec trellu » acquis par le dit deffunt de SEBASTIEN GUILLOU …, et aux dits FRANCOIS LE BAUT & CATHERINE LE BAUT en privé et comme curatrisse des enffants de son mariage avec ledit PAPE décédé comme dit est puis les 3 ans comme acquéreur des hérittiers de HERVE TRELLU embonné comme devant …, … escheux aux dits GOASGUEN par la succession de FRANCOIS LE BAOT leur ayeul et bisayeul décédé puis les 33 (?) ans, de plus lequel JACQUES LE BAUT en privé et au dit nom et JOSEPH LE BAOT et NICOLAS LE BAOT au dit nom déclarent tenir soubs le Seigneur du Bot l'autre moitié par acquest de feu Messire Jacques Du Bot Seigneur du Bot une garaine … " 

     

     

    Cela confirme (si besoin) que les fabriciens étaient choisis parmi les propriétaires terriens aisés de la paroisse, reliés par des liens familiaux étroits, et dans un périmètre réduit autour de l'église .

     

     

     

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Ce qui m'impressionne, c'est que les deux cuves sont taillées dans un seul bloc. J'ai cherché en vain des traces de scellement, mais non.

     

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Attribution ?

    Je ne crois pas que ces fonts ont été attribués à un atelier de sculpture particulier. L'année 1660, appartient  à la période d'activité de Roland Doré, entre 1618 et 1663, et Emmanuelle Le Seac'h  indique que le sculpteur landernéen a réalisé du mobilier liturgique pour les fabriques de Plouédern et de Bodilis, dont les Fonts baptismaux  de Plouédern (1641, avec une cuve godronnée comme à Rumengol) et en partie le baptistère de Bodilis.

    Liste chronologique de quelques fonts baptismaux du Finistère (Agrall, 1904):

    https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Baptismal_fonts_in_Finist%C3%A8re

    • Saint-Jean-du-Doigt fin XVe
    • Plonéour-Lanvern, fin XVe
    • Quimperlé, N-D. De l'Assomption, fin XV
    • Penmarc'h fin Xve
    • Plouégat-Guérand fin XVe
    • Le Faou v.1570
    • Locmaria-Plouzané 1583
    • Pencran 1619
    • Plouedern 1641
    • Lampaul-Guimiliau 1650-1651
    • Commana 1656
    • Guiclan 1658
    • Saint-Rivoal 1661
    • Crozon, 1742

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Le couvercle en plomb est orné de huit chérubins. On distingue sur le bord en pierre quatre trous carrés, plutôt destiné à la fixation d'un couvercle en bois ou de ferrures qu'à un écoulement.

    Il y a 25 ans environ, les boiseries des fonts baptismaux  ont été déposées  sans qu' aucune photographie de cet ensemble en place ne semble avoir été prise avant le démontage. En 2011, l'entreprise Le Ber (menuiserie et restauration) avait été chargée d'effectuer une étude sur la possibilité de restaurer et reposer les boiseries. 

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Fonts baptismaux (1660), église Notre-Dame de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    Il faut parler maintenant du long procès que ces fonts entraînèrent.

    "En 1660 commence une longue procédure où l'on voit les tréviens de Rumengol essayer de se dégager de leurs obligations envers le prieuré-cure de Hanvec. En 1669, en effet, l'évêque de Quimper et la comtesse douairière du Faou donnent l'autorisation d'élever dans l'église des fonts baptismaux, ce qui provoque une contre-requête du curé de Hanvec. Le différend dura près de trente ans et alla jusqu'au Parlement de Rennes. En 1674, l'officialité de Quimper avait confirmé le caractère trévial de la chapelle, attribuant au recteur (le prieur était alors Urbain de Kerouartz, 1666-1680) le tiers des revenus y afférant. Mais ce n'est que le 21 juillet 1685 que, sur la requête des tréviens, ces fonts furent bénis, et en 1699 enfin on garnissait la piscine." (A. Mussat, 1957)

     

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    SOURCES ET LIENS.

    ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, Quimper, Ar de Kerangal.

    https://archive.org/details/architecturebre00abgrgoog

    BILLANT (Abbé N.), 1924, Rumengol, son sanctuaire et son pèlerinage, Brest, Imprimerie de la Presse Libérale

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb755cd60bfa806ccd9513f01749829c.pdf

    — COUFFON (René) & LE BRAS (Alfred), 1988,  Notice du Faou, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p.  

    http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/FAOURUME.pdf

     

    MUSSAT (André), 1957, article -Rumengol, in Société française d'archéologie. Congrés archéologique de France. CXVe Cession, 1957,  Cornouaille. page 165.  In-8° (23 cm), 285 p., fig., carte, plans. H. c.Orléans : M. Pillault, 37, rue du Pot-de-Fer (Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur).

    Notre-Dame de Rumengol Éditeur: s.n., s.d..

    Infobretagne :

    http://www.infobretagne.com/faou.htm

    — http://nd-rumengol-quimper.cef.fr/index.php/vie-de-la-paroisse/ensemble-paroissial/34-rumengol

    Photographie des fonts par Henri Moreau en 2008 :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:175.Rumengol.Eglise.Le_baptist%C3%A8re.JPG

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    Published by jean-yves cordier - dans Rumengol Inscriptions Fonts baptismaux
    15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 17:31

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    Ce porche est en partie semblable à celui de La Martyre, en vallée de l'Élorn, et daté vers 1450-1468. Ils sont tous les deux en pierre de kersanton, ils disposent tous les deux, au dessus d'une porte en arc déprimé, d'un tympan représentant une scène de l'Enfance du Christ (Nativité à La Martyre, Adoration des Rois à Rumengol), tous les deux (mais comme partout) d'un Credo apostolique à l'intérieur, et enfin, ce tympan et ces Apôtres sont tous les deux issus du même atelier, actif au Folgoët entre 1423 et 1468.  Ces datations, comme celle du calvaire (entre 1433 et 1457) montrent qu'une partie de l'église date du XVe siècle, et est est antérieure à la date de fondation de 1531 qu'indique l'inscription gothique placée à sa gauche.

     Par contre, à Rumengol,  un tympan intérieur au dessus d'une double porte montre une remarquable Annonciation de pierre , qui ne sortirait pas de cet atelier du Folgoët bien qu'elle soit comparable à celle de La Martyre, et témoigne du grand courant e l'influence ligérien qui traversa alors la Bretagne et n'est absent d'aucun de ses grands sanctuaires" (Mussat 1957) 

    Les armoiries qui en ornaient l'intérieur et l'extérieur (sommet et à droite de l'arcade) ont été martelées à la Révolution, mais si on se rapporte à l'écusson du calvaire, ou aux éléments héraldiques les plus anciens des vitraux, on obtient des indices sur la famille du Quélennec, vicomtes du Faou, dans leur alliance avec les Poulmic et les du Chastel. Or, Jean III du Quélennec a épousé Marie de Poulmic en 1433, leur fils Guyon, marié en 1440 avec Jeanne de Rostrenen mourut en 1478, laissant son titre à son fils Jean VI, auquel succède Charles Ier du Quélennec, mariée le 7 février 1518 à Gilette du Chastel. Ces éléments donnerait pour la datation du porche une fourchette de 1433-1518, et  c'est bien l'étude stylistique de la sculpture qui le date de la seconde moitié du XVe siècle.

    Je décrirai donc :

    1. L'Adoration des Mages (vers 1470).

    2. La galerie des Apôtres (vers 1468).

    3. L'Annonciation.

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    Sous un fronton au gable orné de crochet et fleuron (et d'un cadran de 1638), une arcade gothique surligne le tympan ogival qui surmonte la porte en arc déprimé. 

    A droite de l'arcade, un blason est martelé, mais il reste suffisamment lisible pour y distinguer les armes de la famille  de la Bourdonnaye  de gueules à trois bourdons d'argent posés en pal  (Bourdon = bâton de pèlerin muni de deux pommes -sphères-, l'une au trois quarts, l'autre au sommet). Elles sont aussi visibles sur le pignon de l'église du Faou . Voir ici la source de ces info et de l'image

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    Ce sont donc les armes de Marie-Flore de la Bourdonnaye-Montluc (née vers 1735) épouse de Nicolas II Magon de la Gervaisais, et Vicomte du Faou . (Louis-Armand de Richelieu, héritier de la Vicomté du Faou, la vendit en 1736 au duc de Rohan, prince de Léon. Les Rohan revendirent en 1762 la vicomté au sieur Magon de la Gervaisais, conseiller au Parlement, en faveur duquel la vicomté du Faou fut érigée en marquisat en 1768 

     

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    Porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Armoiries martelées de la famille de la Bourdonnaye, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Armoiries martelées de la famille de la Bourdonnaye, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    I. L'ADORATION DES MAGES (vers 1470).

     

     

    Le tympan extérieur est limité en bas par une corniche, soulignée par une frise de feuilles d'acanthe ; en haut par les voussures de l'arc ogival, qui s'ornent d'une étoile et de deux anges thuriféraires. L'ensemble est en pierre de kersanton, mais conserve des traces de polychromie.

    En effet, le porche a été repeint dans ses couleurs initiales – comme le calvaire– par le peintre et doreur Ollivier Grall de Landerneau entre 1723 et 1730. Le contrat précisait que le peintre devait faire les personnages "de la mesme forme qu'ils ont été ci-devant, scavoir les robes et les manteaux dorés et le tout de bonne couleur appliqué suivant l'art".

      La couleur rouge du fond et même des personnages pourrait être en rapport avec l'une des étymologies possibles de Rumengol , le breton Ru men goulou (deiz), "la pierre rouge de la couleur du point-du- jour" . Cf Rémungol (56) in H. Abalain. Cette idée de "pierre rouge" et ces mots bretons men ru, mean ruz  évoquent des sacrifices druidiques sanglants dédiés à Toutatès, repris dans le cantique de pèlerinage  Itron Varia Rumengol composé par Guillou Merrer: Var ar mean ruz e skuillet goad, Hag er Chrannou e kreiz ar cboat, A zindan derven Teutatès, Tud veze lazet eb truez. ("Sur la pierre rouge, en tuant sans pitié vous apaisez Teutatès au milieu de la forêt du Crannou").

    L'Adoration des Mages illustre le texte de l'évangile de Matthieu 2:1-12 , commémoré lors de l'Épiphanie:

    Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer.

    Le texte de la Vulgate emploie le terme de magi, issu du texte  grec qui emploie  μάγος . Un mage désigne à l'origine un prêtre perse ou mède (par exemple, originaire de Babylone), réputé pour sa connaissance en astronomie et astrologie. Leur nombre va se fixer à trois, symbolisant les trois âges de la vie. Le plus âgé sera toujours le premier, agenouillé devant l'enfant et lui offrant de l'or.  Pour Bède le Vénérable,  Mystice autem tres Magi tres partes mundi significant, Asiam, Africam, Europam, sive humanum genus, quod a tribus filiis Noe seminarium sumpsit.  :  selon le sens mystique, les trois mages  représentent aussi les trois parties du monde : l'Asie, l'Afrique et l'Europe, c'est à dire le genre humain, qui est issu des trois fils de la semence de Noé". C'est à partir de ces trois fils que la toute la terre fut peuplée, selon le récit de la Genèse (IX, 18-19)

     

     Cette interprétation sera reprise au XIVe siècle, le vieillard Melchior offrant l'or de la royauté du Christ figure l'Europe, alors que le jeune et imberbe Gaspard, qui porte l'encens de la fonction sacerdotale du Christ, figure l'Inde et que Balthazar au teint sombre, qui porte la myrrhe de l'embaumement rappelant l'humanité mortelle de Jésus, figure l'Afrique.

    http://www.lexilogos.com/epiphanie.htm

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    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    A gauche, nous trouvons d'abord saint Joseph, de face, barbu et tenant un bâton pour signifier son grand âge. Il est coiffé d'un bonnet évasé.

    Puis vient la Vierge, assise, de profil, vêtu d'un manteau qui recouvre sa tête et retombe en plis à volutes. Elle tient l'Enfant-Jésus vêtu d'un petit pagne, légèrement penché vers Melchior qu'il regarde. La chevelure de l'Enfant, en masse arrondie plus épaisse sur les cotés est caractéristique. 

    Melchior, selon un mode souvent retrouvé en iconographie, a enfilé sa couronne autour de son poignet gauche. Agenouillé, il regarde l'Enfant et lui présente un coffret. Selon E. Le Seac'h, ses cheveux sont tressés en bandeau et le reste du crâne est lisse, mais je vois plutôt ici un bonnet royal à turban. Sa barbe témoigne de son âge.

    La position des deux animaux, de face, en hauteur,  évoque la Nativité du porche de La Martyre :

     

     

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    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Le roi Balthazar, couronné, barbu, vêtu d'une robe serrée par une ceinture, désigne l'étoile de la main droite et tient un ciboire de la main gauche.

    Ce mage est proche du Balthazar du porche du Folgoët (1423).

    http://a141.idata.over-blog.com/3/43/88/27/epigraphie-tilde/le-folgoet/le-folgoet-4334c.jpg

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    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Le roi Gaspard (l'ordre a-t-il été inversé lors de la repose ? Non, puisqu'on le retrouve au Folgoët), couronné, jeune, imberbe, de face mais les pieds dirigés vers la gauche, tient la cassolette à couvercle de l'encens. Il est vêtu d'une tunique courte mais épaisse serrée par une ceinture.

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    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Adoration des Mages, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Dans les voussures, sont représentés deux anges thuriféraires, et l'étoile qui a guidé les Mages. Là encore, il est intéressant de les comparer à ceux du porche de La Martyre. 

    Dans la liturgie, un thuriféraire est l'acolyte qui tient et se sert de l'encensoir, récipient contenant l'encens fumant, et qui a été rempli à partir de la navette tenue par un autre servant de messe, le naviculaire. "Le thuriféraire tenant l'encensoir de la main droite par le haut des chaînes, lui donne d'abord de la main gauche un léger mouvement vers la chose ou la personne qu'il encense ; il élève aussitôt après l'encensoir en le lançant devant lui ; puis, le retirant à soi, il le ramène sous le bras droit, observant entre chaque coup d'ostensoir une pause convenable." Cérémonial à l'usage de l'Église du Puy, 1836 .

    A La Martyre, les anges tiennent à la fois les chaînes de l'encensoir de la main droite, et la navette de la main gauche : ils sont thuriféraires ET naviculaires. Leur brûle-parfum est représenté en hauteur, lors du geste du lancer.

    http://a141.idata.over-blog.com/3/43/88/27/epigraphie-tilde/la-martyre/la-martyre-1922.JPG

    Ici, ils ne tiennent que l'encensoir, qu'ils balancent devant leurs jambes. L'un le tient de la main droite, l'autre de la main gauche. L'encensoir ressemble  à une raquette dotée d'une poignée en T.

    Ils sont vêtus de l'amict (autour du cou), d'un surplis court, et d'une aube. Ils reposent sur des petits nuages. 

    Il est très instructif d'examiner leur chevelure : elle est sculptée en trois macarons (l'un frontal, les autres temporaux) à stries en spirale. Proche de celle de saint Jean sur le calvaire de Rumengol, et assez proche de celle de trois anges du porche de La Martyre.  Emmanuelle Le Seac'h en a fait l'un des traits stylistiques de l'atelier ducal du Folgoët ("autel des Anges" de la basilique), qui aurait été inspiré du tombeau de l'évêque de Quimper Gatien du Monceau, mort en 1416. Ces coiffures flamboyantes, exubérantes, témoigneraient-elles — comme les "cornes" de Moïse — de l'emprise de l'inspiration divine ? 

     

     

     

     

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    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Ange thuriféraire, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    II. LE CREDO APOSTOLIQUE.

    Voir aussi :

    Le credo apostolique de l'ossuaire de Sizun. (1585).

    Les statues des douze apôtres, d'un mètre de haut, sont contenues dans des niches à coquilles sous des dais gothiques au pinacle élevé pour huit d'entre eux. En 1793, trois apôtres furent décapités et la série fut déplacée.

    Saint Pierre est reconnaissable à droite près de la porte d'entrée (c'est sa place habituelle) grâce à sa clef , et il permettra de les décrire en les numérotant en lui attribuant le numéro 1.

    Les statues de kersanton ont été peintes, mais il persiste aujourd'hui surtout la couleur blanche, et des teintes roses ou parfois ocres, de rares lèvres carmin, et des verts qu'il est difficile de distinguer de moisissures verdâtres des murs. Il en résulte, sur les photographies, ces allures fantomatiques et surexposées.

     Ils sont tous pieds-nus (c'est une caractéristique des apôtres), tous sont barbus (sauf Jean), et tous ont les cheveux longs. Cinq (quatre à droite) ont une houppette implantée, comme deux tortillons, sur le front dégarni, un privilège habituellement propre à Pierre et à Paul. Certains tiennent en main un attribut qui permet de les identifier alors que cinq autres tiennent un livre et restent anonymes. Ils sont vêtus d'un manteau, et d'une robe qui, pour les six de droite et un de gauche, est serrée par une ceinture. Les plis sont variés, serrés à la verticale, ou en volutes, à bec. La forme des yeux, mieux détectacle lorsque la polychromie est effacée, est en amande avec des paupières ourlées. 

     Chacun tient aussi une banderole où est inscrit un des douze articles du Symbole des apôtres, parfois nommé plus ou moins à tort Credo. Comme l'attribution de chaque article est fixée par la tradition chrétienne, la lecture des banderoles est un autre moyen de connaître le nom de son titulaire... mais il existe une variation des attributions des ... attributs et des articles qui complique les choses. Un autre moyen est de comparer ces statues aux groupes d'apôtres clairement identifiés d'autres églises et chapelles bretonnes, comme sur l'ossuaire de Sizun.

    Les apôtres reconnaissables sont :

    à droite

    • le numéro 1, saint Pierre,

    • le numéro 4, saint Jean (il est toujours imberbe) 

    • le numéro 6 : il tient une lance :  saint Thomas (Saint Matthieu pour E. Le Seac'h).

    à gauche,

    • le numéro 7 : il tient un coutelas, c'est saint Barthélémy.

    • le numéro 8 tient une croix en X, c'est saint André.

    • Le numéro 10 porte un bourdon et un chapeau à coquille, c'est Saint Jacques le Majeur.

    Ils ne sont pas placés dans l'ordre qu'ils devraient adoptés dans la succession des articles. Certes, Pierre porte sur son phylactère des bribes du 1er article Credo in Deum Patrem omnipotentem, creatorem coeli et terrae, mais le 2ème article [Et in ] JESVM CHRISTVM FILIVM EIVS VNICVM [Dominvm nostrvm]  est enrubanné autour de Saint André, notre n° 8. Ce 2ème article est bien attribué selon la tradition à André. Il y a lieu de penser que la disposition initiale suivait la tradition établie, et qu'André 'était jadis le voisin de Pierre. 

    Si ce prémisse est admis, les versets déchiffrés sur les banderoles des apôtres non identifiés pourraient nous aider à connaître leur nom. Mais comme les inscriptions ne sont pas gravées, mais peintes, elles n'attestent pas du texte d'origine. Des tentatives de correction ont entraîné des mots peints par dessus les autres. Le résultat, c'est que l'ordre et les identités des apôtres ne nous sont plus accessibles.

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    Porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    A. Le coté droit du porche.

     

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    Apôtres de droite, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Apôtres de droite, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Apôtres de droite, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Apôtres de droite, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    1. Saint Pierre.

    Il tient par une courroie deux énormes clefs pendues à son poignet.

    On lit des bribes de son verset 

    Credo in Deum Patrem omnipotentem, creatorem coeli et terrae.

    "Je crois en Dieu le Père tout-puissant créateur du ciel et de la terre".

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    Saint Pierre,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Pierre, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint ---

    – Son phylactère indique : DESCENDIT AD INFEROS (tertia die RESVRREXIT A MORTVIS . 

    C'est le cinquième article, attribué à saint Matthieu (à Rome à la fin du XVe sous le coupole de l'Hôpital du Saint-Esprit de Rome), ou à saint Thomas (E. Mâle, calendrier des Bergers).

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    Deuxième Apôtre , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Deuxième Apôtre , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Deuxième Apôtre , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Deuxième Apôtre , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint Jean.

    – Identification : par l'absence de barbe.

    – Inscription : Et passus SVB PONTIO PILATO CRVCIFIXVS Mortvvs  Article n°4 . Attribution conforme à la tradition (Calendrier des Bergers)

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    Saint Jean,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Jean, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint ? Simon.

    – Identification par l'inscription : Article n° 10 : REMISSIONEM PECCATORVM

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    Cinquiième Apôtre , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Cinquiième Apôtre , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint Matthieu ? Thomas ?.

     — La lance : est l'attribut de saint Matthieu, mais aussi de saint Thomas (Calendrier des Bergers).

    –deux inscriptions superposées en sens inverse :

    ASCENDIT AD COELOS SEDET AD DEXTERAM PATRIS OMNIPOTENTEM  traditionnellement confié à  Jacques le mineur

    VNDE VENTVRVS EST IVDICARE  VIVOS ET MORTVOS  traditionnellement confié à Philippe.

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    Cinquième apôtre (Thomas ?),  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Cinquième apôtre (Thomas ?), porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Les apôtres du coté gauche.

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    Apôtres du coté gauche , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Apôtres du coté gauche , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Dais gothique polychrome, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Dais gothique polychrome, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint Barthélémy ?

    — Identification : par le coutelas, instrument du dépeçage, mode de supplice de Barthélémy.

    Pas d'inscription.

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    Apôtre Barthélémy,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Apôtre Barthélémy, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint André.

    – Identification : par la croix en X, dite de Saint-André.

    – et confirmé par l'inscription de l'article n° 2 : [Et in ] JESVM CHRISTVM FILIVM EIVS VNICVM [Dominvm nostrvm].

     

    L'apôtre André , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    L'apôtre André , porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    6. Saint Jacques le Mineur.

    — Il tient  un livre beaucoup plus épais que les autres.

    — Je lis les lettres AS : 

    ASCENDIT AD COELOS SEDET AD [dexteram Dei patris omnipotentem]  qui permettent l'identification (Calendrier des Bergers).

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    Saint Jacques le Mineur, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Jacques le Mineur, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint Jacques le Majeur.

    – Identification : par les attributs : chapeau à coquille sur le rabat, bourdon.

    – Inscription cohérente avec l'attribution traditionnelle (E. Mâle) du Credo apostolique donnant à saint Jacques le Majeur le 3eme article :QVI CONCEPVS EST DE SPIRITVO SANCTO NATUS EX DE MARIA VIRGINE.

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    Saint Jacques le Majeur,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Jacques le Majeur, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Saint Jacques le Majeur,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Jacques le Majeur, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    12. Saint Matthias.

    – Identification : par la banderole :  Il s'agit de l'article n°12 qui termine le Symbole des Apôtres :  VITAM AETERNAM  AMEN

    Il devait donc occuper la dernière place.

     

     

    Saint Matthias,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Matthias, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Matthias,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint Matthias, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Dernière statue.

    – Inscription : superposition de lettres en partie effacées.

     

    Saint apôtre,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint apôtre, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint apôtre,  porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Saint apôtre, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    III. L'ANNONCIATION.

    Ce groupe occupe l'intrados de l'arcade ogivale au dessus de la double porte d'entrée du porche sud.

    Le thème est parfaitement logique pour un grand sanctuaire de pèlerinage dédié à la Vierge, témoignant de son élection, de sa virginité, et, pour beaucoup, de sa conception immaculée. Ce thème figure aussi en bas-relief de la fontaine miraculeuse. L' Annonciation est aussi une fête liturgique, le 25 mars, et cette date était (est) celle d'un des quatre grands pardons de Rumengol avec le jour de la Trinité (le dimanche après la Pentecôte), l'Assomption (15 août), la Nativité de la Vierge (8 septembre) et la Conception de la Vierge ou Immaculée Conception (8 décembre) .

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    L'ensemble en pierre polychrome est sobrement composé de trois "personnages" et d'un meuble central.

    En haut, porté par les circonvolutions des nuées,  Dieu Le Père, couronné,  tient le globus cruciger dans la main gauche et trace une bénédiction de la main droite. Ce qui est remarquable, c'est que, de sa bouche, se frayant un trajet au sein de la divine barbe et y laissant un sillage, l'Esprit-Saint, sous sa forme habituelle de colombe, prend son envol et se dirige vers Marie. Ainsi est illustré le fait que c'est la Parole de Dieu, le Verbe, qui va féconder la Vierge, bien que cette formulation ne soit peut-être pas théologiquement correcte.

    Plus bas, "sur terre", Marie est agenouillée, à notre gauche, devant son prie-dieu face à l'ange Gabriel qui a fait irruption dans sa chambre. Au milieu, un vase contient un lys à trois boutons dont un seul est ouvert, réunissant ainsi deux symboles de la virginité, le vase (utérin) qui resta clos et la fleur immaculée et qui n'a pas d'étamine, vierge avant, pendant et après l'enfantement. (Virgo concipit, virgo gravida, virgo  cum parturit,/  virgo ante partum, in partu, post partum).

    (Saint Augustin, Sermo XXV, Oeuvres T X, )

     

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Dieu le Père et le Saint-Esprit.

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Comme pour la série des apôtres, la décoloration de la polychromie, la perte des ors, l'affaiblissement des rouges, des ocres et des lilas transforme la scène en une apparition évanescente, presque onirique, irréelle, irradiée de blancheur et de silence. 

    Dans cette absence de décor et de couleurs, la Vierge a la gravité éloquente d'un pantomime et le Fiat que ne prononce pas sa bouche est proclamé par le geste parfait de ses deux mains. 

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Inutile de tenter de lire la banderole aux lettres humaines et dérisoires alors que l'index angélique est posé, comme sur des lèvres, pour délivrer le message de l'Ave Gratia Plena.

    J'ignore encore, au moment où j'écris, quelle est la datation proposée par les experts pour cette Annonciation, et à quel atelier est attribué cette sculpture en pierre de Loire. Mais je suis frappé d'y retrouver la chevelure en mèches entortillées, en petites cornes tressées, qui est celle des anges de kersanton du Folgoët, du porche sud de la cathédrale de Quimper (1424-1442), de celui de La Martyre (1450-1468), de l'Adoration des Mages de Rumengol (v.1468), et dont le modèle fut le tombeau de Gatien du Monceaux :

    "Probablement importé, [ce tombeau] daterait des années 1420 et a été réalisé par un sculpteur important qui a copié les anges sculptés par André Beauneveu pour le duc de Berry. Taillé dans le calcaire de la Loire, il a contribué à la diffusion de l'art ligérien en Bretagne. L'atelier du Folgoët s'est à son tour inspiré de ces anges, a intégré leur chevelure et en a fait une marque stylistique qui a à son tour été copiée par un artiste local pour le tombeau d'Alain de Lespervez par un sculpteur local." (E. Le Seac'h, 2014, p. 61).

    Comparer aussi cette Annonciation à celle de La Ferrière (22) : la coiffure de l'Ange y est aussi méchée et ébouriffée qu'à Rumengol. Ce serait, réalisé entre 1423 et 1468, une autre réalisation d l'atelier du Folgoët) :

     

    http://a398.idata.over-blog.com/3/43/88/27/epigraphie-tilde/La-Ferriere/statues/statues-4154c.jpg

    http://www.lavieb-aile.com/article-l-arbre-de-jesse-de-l-eglise-de-la-ferriere-107329857.html

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Nous pouvons aussi nous livrer à une autre comparaison avec l'Annonciation du porche de La Martyre. La Vierge est représentée dans la même posture d'acceptation, le prie-dieu est le frèere jumeau de celui de Rumengol, mais un détail de l'ange Gabriel, sa tunique à manche fendue, est encore plus convaincant : les deux tuniques sont parfaitement semblables. De même, la tenue de la banderole est très comparable. L'auteur de l'Annonciation de La Martyre (vers 1450) aurait pu prendre modèle sur celle de Rumengol ...ou réciproquement.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Annonciation, porche sud de l'église de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    .

    SOURCES ET LIENS.

     

    — ABALAIN (Hervé), 2000, Noms de lieux bretons. Ed Gisserot.

    https://books.google.fr/books?id=IG0fUrAqvMAC&dq=Ru+men+goulou+deiz&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

     

    — BILLANT (Abbé Nicolas)  Rumengol, son sanctuaire et son pèlerinage, 1924, sn.  Brest, Imprimeries de la Presse Libérale.

    (L'abbé Billant de Saint-Urbain fut recteur de Rumengol de 1920 à ? après avoir été recteur de l'Île Tudy.)

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb755cd60bfa806ccd9513f01749829c.pdf

     

     ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, Quimper, Ar de Kerangal.

    https://archive.org/details/architecturebre00abgrgoog

    — CASTEL (Yves-Pascal), 1991,.Essai d'épigraphie appliquée. Dates et inscriptions sur les croix et calvaires du Finistère du XVème au XVIIIème siècle Ouvrage: Charpiana : mélanges offerts par ses amis à Jacques Charpy..Fédération des Sociétés Savantes de Bretagne, 1991.

    — COUFFON (René) & LE BRAS (Alfred), 1988,  Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p.  

    http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/FAOURUME.pdf

     

    — LECLERC (Guy), 1996-97, Monuments et objets d'art du Finistère (année 1996) : Le Faou, églises Notre-Dame de Rumengol et Saint-Sauveur du Faou  Bulletin de la Société Archéologique du Finistère (126, p. 145-149)

    — LECLERC (Guy), 2000, Monuments et objets d'art du Finistère. Etudes, découvertes, restaurations (année 2000) : Le Faou, église Notre-Dame de Rumengol, porche méridional, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère 2000, (129, p. 59-62)

    MUSSAT (André), 1957, article -Rumengol, in Société française d'archéologie. Congrés archéologique de France. CXVe Cession, 1957,  Cornouaille. page 165.  In-8° (23 cm), 285 p., fig., carte, plans. H. c.Orléans : M. Pillault, 37, rue du Pot-de-Fer (Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur).

    —Inventaire du Patrimoine architectural. Région de Bruxelles (Glossaire)

    http://www.irismonument.be/fr.p.glossary.14.html

    —  Rumengol son sanctuaire et son pélerinage, 1924, Brest, Presses de la Presse Libérale, .

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb755cd60bfa806ccd9513f01749829c.pdf

    — Infobretagne :

    http://www.infobretagne.com/faou.htm

    — Médiathèque des Monuments historiques

     http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mdp_fr

    — La fontaine : 

    http://fontaines.bretagne.free.fr/view.php?id=72&total=367

    —— Sur le Credo  apostolique :

     

    — Grant Kalendrier et compost des bergiers , 1529, imprimé à Troyes.

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86095054/f89.item.zoom

     

     Émile Mâle http://patrimoine.amis-st-jacques.org/documents/000135_e_male_credo_des_apotres_2.pdf

     

    — DIDRON Adolphe Napoléon et ,Edouard, ,Xavier Barbier de Montault, 1855,  Annales archéologiques, Volume 15 :page 239 : le Credo du tambour de la coupole de l'Arcispedale Santo Spirito  de Rome

    https://books.google.fr/books?id=gbKfAAAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

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    Published by jean-yves cordier - dans Rumengol Sculpture
    13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 19:54

    L'église Notre-Dame de Rumengol (29).  I. Les inscriptions lapidaires.

    Épigraphie lapidaire gothique XVIe siècle.

     

    Voir aussi :

     

     

    Et sur Rumengol :

     

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    J'explore ici les inscriptions visibles à l'extérieur de l'église de Rumengol.

     

    L'église Notre-Dame de Rumengol, lieu de pèlerinage attesté dès le 14e siècle, est un monument historique classé depuis 1985. La construction de l'édifice originel est attribuée au roi Grallon (5e siècle) et à saint Guénolé. La notice de la Base Mérimée PA00089926 © Monuments historiques, 1992 indique que   "L'édifice date du XVIe siècle (les deux porches, les portes et fenêtres, les murs du transept) par les Quelennec, vicomtes du Faou et fut largement reconstruite au XVIIIe siècle entre 1731 et 1754 (chœur, ajout des bras du double transept)."

    Pourtant, le calvaire porte des armoiries qui le font dater entre 1433 et 1457, et les sculptures du porche sud ont conduit A. Mussat puis E. Le Seac'h à le dater vers 1468.

    La première date inscrite sur l'église ne doit donc pas être considérée rapidement comme celle de sa fondation.

     

    I. L'INSCRIPTION DU REBORD DE FENÊTRE SUD. 1523.

     

    Sur la pente de l'appui de la fenêtre sud située à droite du porche, devant le calvaire,  on peut apercevoir une inscription en lettres onciales gothiques, dont la première ligne est en partie masquée par le grillage de protection du vitrail.

     : LAN : MIL :

    - Vcc XXIII [Q]A (ou plutôt VccXXIJ A = 1524, à )

    - H : GOUV  

    - DE C  : FIST -

    -- : C [3?]  : PIER

    CIL. 

    La lecture de cette inscription est incertaine. Sa transcription l'est encore plus . Le site Infobretagne donne : « L’an mil cinq cent vingt trois, Q(uéné)ah ( ?), gouverneur) de c(éans) tailla c(ette) pierre ». 

     

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    Inscription de la pente d'appui de la fenêtre sud, 1523, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de la pente d'appui de la fenêtre sud, 1523, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Pente d'appui de la fenêtre sud, 1523, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Pente d'appui de la fenêtre sud, 1523, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Pente d'appui de la fenêtre sud, 1523, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Pente d'appui de la fenêtre sud, 1523, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    II. L'INSCRIPTION DE FONDATION. 1536.

     

    Inscription de fondation 1536, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    La première chose qui apparaît avec évidence lorsqu'on la découvre, dans la lumière tamisée par les pins du placître, c'est sa beauté. Si on s'en approche, on pressent qu'il s'agit d' un chef-d'œuvre de sculpture. 

    1. Description.

    Je décrirai d'abord son installation dans une fausse porte en anse de panier, inscrite sous une arcature gothique. Un rinceau de vignes alterne une marge feuille et son cep avec une grappe à une dizaine de reprise.

    La pierre sculptée est rectangulaire, plus large que haute. C'est une pierre de  kersanton à grain fin, dont les caractères sont sculptés en réserve et donc en relief. On évalue sans peine la qualification nécessaire pour découper la pierre en préservant les fûts graciles des lettres. Elle comporte six lignes horizontales sans cadre, ni marges ni réglures,  d'une écriture gothique arrondie. Les quelques 75 à 78 lettres sont des majuscules gothiques pour la plupart, et seules les lettres D, G et H sont en onciales. Le style n'est pas le même pour les deux dernières lignes, dont les lettres sont moins hautes, plus épaisses et moins ornées. L'ensemble est, globalement, en très bon état de conservation, malgré quelques réserves qui seront faites plus loin.

    –Dimensions : 58 cm de long sur 47 cm de large.

    –Hauteur des lettres : 8 cm pour les 3 premières lignes. 5,5 cm pour les deux dernières.

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    Inscription de fondation 1536, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Examinons les premières lettres : LA

    Le fût ou haste du L est perlé par l'adjonction d'une perle entière de chaque coté. Chaque extrémité du fût se termine en fourche dont chaque branche reçoit un empattement, ce qui forme à la base et au sommet un triangle à peine ouvert ou un losange. Ces extrémités  en losange évidé se retrouveront sur chaque lettre à la place des empattements habituels. Ces élargissements distaux évoquent aussi ceux de la croix dite "pattée".  Je les désignerai faute de mieux sous le nom de "patte en carreau" (de carte à jouer). 

     La traverse horizontale du L est remplacée par un crochet à deux  pattes à carreau.

    Le A est doté au niveau de sa pointe d'une traverse ou plateau débordant et d'une barre transversal à chevron. Ce chevron forme une boucle à son sommet. 

    Les fûts de ces lettres sont droits, mais leurs bases élargies par les "pattes à carreau" leurs donnent un aspect convexe. 

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    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Ponctuation.

    Chaque mot est séparé du voisin par un deux-points. Sur la première ligne,  les deux points de ces derniers sont réunis par une ligne en "ouïe de violon" ou en "f", selon un procédé retrouvé aussi en la chapelle de Rocamadour à Camaret (1527), et à l'église Saint-Sauveur du Faou (1593). 

    Seulement, la ligne en question s'est brisée et n'apparaît plus qu'en pointillé. Cela s'est peut-être produit lors de la sculpture de la première ligne, amenant l'artisan à se contenter ensuite de d'un point en losange plein sur la seconde ligne, de retenter un eux-points en "ouïe de violon" en fin de ligne, puis d'y renoncer ensuite au profit d'un deux-points en losanges pleins.

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    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Sur l'image précédente, j'ai cerclé aussi le caractère en forme de 3 que je lis comme une lettre Z gothique du mot CENTZ (voir Lecture infra), agrémentée de son empattement.

     

     

     

    Exemple de graphie : A deiz en deiz (Catholicon, 1521)

    L'orthographe "centz" se trouve dans l'Histoire de Bretaigne d'Argentré, ed. 1588. 

    Ou tout simplement sur la plaque de fondation de la chapelle de Bonne-Rencontre à Rohan, dans l'écriture du chiffre 1510  sous la forme" mill cinq centz X"

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    On comparera cette écriture gothique où prédominent les  majuscules en dentelle courbe, gracile et exubérante avec celle, beaucoup plus sobre  de la fondation par Jehan II de Rohan du Pont de Landerneau (1510), en minuscules gothiques aux fûts droits serrés, et réguliers mais non dépourvus d'ornementation, et avec celle de l'église toute proche de Saint-Sauveur du Faou, plus tardive (1593) , en minuscules gothiques à empattements très discrets, aux fûts également droits comme une gothique textura, mais dont les jambages s'envolent en courbes gracieuses.

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    2. Sa lecture et son interprétation.

    Le XVIe siècle n'est pas si éloigné de nous. Pourtant, déchiffrer une inscription lapidaire, sur le mur d'une église bretonne, peut s'avérer un exercice plein d'embûches. Celle de Rumengol m'en offre un nouvel exemple. Malgré une similitude apparente des transcriptions des auteurs de référence en matière de description du patrimoine religieux du Finistère, un examen attentif montre des différences infimes, mais significatives.

    1°) Le premier sans doute à la relever fut le chevalier de Fréminville en 1832. Il écrit :

    "L'église de Rumengol, comme toutes les autres en ce pays, fut d'abord  en bois  ; celle qu'on y voit aujourd'hui bâtie en pierre le fut en 1536 : elle est grande et assez belle, et son intérieur est  décoré d'une profusion de sculptures de mauvais goût d'ailleurs, et toutes dorées. Le clocher élevé et travaillé à jour est d'un style élégant et hardie. Sur une pierre placée près de l'angle de sa façade, on lit cette inscription sculptée en lettres majuscules gothiques fleuronnées :

     

    L'an mil ciq cens trente  VI, le XIIII jour de may fust fundé. Guenolé go. H. Inisan Fabrique frt lors.

    Il faut la lire ainsi : L'an mil cinq cens trente six, le quatorzième jour de may fust fundé. Guenolé gouverneur et H. Inisan fabrique furent lors.

    Ce relevé est précis, les tildes sont figurées, mais il ajoute une apostrophe (L'an), écrit cens plutôt que centz,   et introduit une ponctuation arbitraire. Il lit "Inisan" et non "Inison". Il corrige les V en U. Dans sa transcription, il mélange les tournures et orthographes de moyen français avec sa propre lecture. Surtout, il détermine la phrase dans un sens particulier, qui va être suivi par les successeurs.

    2°) Le second à se donner la peine de relever ce texte fut le chanoine Abgrall, en 1896. Il publia son relevé en 1898 puis en 1916 (figure). 

     

     

     

     

     

     

     

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    Comme rien n'est facile, nous constatons un meilleur respect du texte (pas d'apostrophe, respect partiel de la ponctuation par deux-points). Mais le Z de centz est omis,  il lit aussi "Inisan" et surtout, il introduit une erreur de date en écrivant TRENTE VII au lieu de TRENTE VI. 

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    3°) René Couffon et Alfred Le Bars (1988) écrivent :

    Près du porche, une inscription en lettres gothiques fleuries donne la date du début des travaux : "LAN. MIL. CIQ / CENTS. TRENTE VI. /LE. XIIII. IOVR. DE/ MAY. FVST. FVNDE. / GVENOLE. GO. H. INISON / FABRIQVE. LORS."

    La lecture d'"Inison" est correcte. L'ancienne graphie V est reprise. Les deux-points sont réduits à un point. Les auteurs ne se risquent pas à une transcription.

    4°) Le site remarquable d'Infobretagne (consulté en 2016), avec un superbe dossier photo, écrit :

    " Lan Mil Ci(n)q cents trente VI, le XIIII jour de may fust funde Guenole Go. H. Inisan Fabrique lors ".

      (Gwénolé Gouverneur Hervay Inisan fabrique alors ». 

    Le relevé du texte est scrupuleux mais omet les deux-points, et reprend la faute sur Inisan. Surtout, la transcription attribue un prénom (Hervay) à cet Inisan sans l'argumenter. (Je découvrirai la source de cette transcription : la brochure de l'abbé Billant en 1924 p.38)

    5°) L'article Wikipédia propose

    « L'an mil ciq cens trente VI, le XIHI jour de may fust fundé. Guenolé go. H. Inisan Fabrique. »

    et achoppe donc sur la lecture de XIIII, les deux I aux fûts perlés en abusant pour un H.

    6°) Emmanuelle Le Seac'h (2014), très attentive et précise dans sa lecture des inscriptions, donne en note de sa description du porche le relevé suivant (p. 106) :

    "LAN :MIL :CI[N]Q / CENTS : TRENTE VI : / LE XIIII : IOUR : DE / MAY : FVST : FUNDE / GVENOLE : GO (VERNEUR) : H : INISON / FABRIQUE : LORS".

    Presque sans faute, malgré la modification du Z de CENTS et l'omission de 2 ou 3 signes entre FABRIQVE, et LORS.

    .

    Et maintenant, monsieur le donneur de leçon, voyons comment vous allez vous en tirer. 

    Je lis :

    LAN : MIL : CI[N]Q

    CENTZ :TRENTE . VI :

    LE : XIIII : IOVR : DE

    MAY : FVST : FVNDE

    GVENOLE : GO : H : INISON

    FABRIQVE T---LORS

    "L'an mil cinq cent trente six, le 14 jour de mai fut fondé Guénolé Go H. Inison fabrique -- lors".

    La date du 14 mai 1536 nous place sous le règne de François Ier, et cinq jours avant la décapitation d'Anne Boleyn par ordre de Henri VIII. Dans l'histoire de l'écriture et de la typographie, nous sommes 85 ans après le premier livre imprimé par Gutenberg (1451), 35 ans après les derniers incunables (1501) – parmi eux, le Catholicon de Jehan Lagadeuc date de 1499–, 7 ans après la parution du Champ Fleury de Gabriel Tory (1529),  mais avant la création des caractères typographiques de Claude Garamont, fils de l'imprimeur morlaisien Yvon Garamour. 

    Plus significativement, nous sommes alors 15 ans après la parution du Catholicon édité à Paris par Yvon Quillivéré (1521). Ce qui permet de comparer les lettres gothiques majuscules :

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    Si nous cherchons à situer cette inscription dans l'organisation de la sculpture sur pierre du Finistère mise au point par E. Le Seac'h, la date de 1536 peut correspondre :

    • à l'atelier de Landerneau de Bastien et Henry Prigent
    • à divers petits sculpteurs de la Renaissance bretonne de 1511 à 1542 (Toinas et Conci 1511, Maître de Cast v.1525, S. Coëtdeleu v.1527, ),

    mais exclut totalement le célébrissime sculpteur de kersanton Roland Doré (1618-1663).

    La date du 14 mai 1536, près d'un mois après Pâques, qui tombait alors le 16 avril, peut être celle de la pose de la première pierre de la nouvelle église ("fut fondée") plutôt que celle de sa dédicace. Soit cette date était fixée longtemps à l'avance, soit la pierre a été sculptée dans l'année ou les quelques années suivantes : le travail de sculpture peut dater de 1537-1538. 

    .
     

     

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    L'interprétation habituelle du texte peut être soumise à discussion. En effet, sa seconde partie est ambiguë. Dans son acceptation acceptée communément "L'an 1536, le 14ème jour de mai fut fondé Guénolé Gouverneur H. Inison Fabrique  lors", le verbe n'a pas de sujet.

    Dans les autres exemples suivants, le sujet n'est pas omis. :

    "Le 18e jour de mai l'an 1544, furent ces chapelles fondées J. Elez fabrique" (Saint-Sauveur, Le Faou)

    "Y. Quelfellec . fab. Ce pingnon fut parachevé lan mil cix cent quatre, le 8 juillet." (Rosnoën)

    "L'an 1527 fut fondée la chapelle Notre-Dame du roc" (Rocamadour, Camaret)

    "Y : VIGOVROVX : FF : FAICT : FAIRE : CETTE CHAPE(LLE) P 1581 " (chapelle Saint-Trémeur à Plougastel.

    " Y[ves] toux  procureur lan mil CCCC IIII XX  + cinq [1485] : au cõmenceme[n]t   de . ceste . chappele". (Église de Brennilis)

    Il est donc nécessaire d'envisager, ne serait-ce qu'une fois, la possibilité que "Guénolé" soit le sujet du verbe . Nous aurions "L'an 1536, le 14ème jour de mai fut fondé Guénolé  Go,  H. Inison Fabrique pour  lors". On sait que saint Guénolé est à l'origine, avec le roi Gradlon, de la fondation de Rumengol selon la légende, que sa statue se trouve sur la fontaine de pèlerinage, et son effigie sur un vitrail, certes tardif, de l'église. 

    .

    Enfin, il faut s'interroger sur les 2 ou trois derniers caractères qui précèdent LORS sur cette inscription, et dont le relevé est parfois omis. Juste après le E de FABRIQVE vient la lettre T, (j'ai cru d'abord à un P) dont la moitié gauche de la traverse est brisée  lecture est certaine. Puis vient un 3 auquel vient s'accoler un S inversé et informel. Ces deux caractères qui n'en forment peut-être qu'un échappent à mes tentatives de déchiffrement. 

    In fine, j'adopte la suggestion de l'abbé Billant, auteur d'une brochure de 1924 qui voit en ce Guénolé le gouverneur, et en Henri Inison le trésorier. D'où les deux lettres TR après FABRIQVE.

    Donc ma transcription est :

    "L'an 1536, le 14ème jour de mai (cette chapelle) fut fondé(e) (par) Guénolé Go(uverneur)  H. Inison fabrique tr(ésorier) lors".

     

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    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Inscription de fondation 1536 (détail), église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Discussion.

    Notons d'abord que le Finistère ne dispose pas de datations épigraphiques pour la période 1150-1420, que les seules dates épigraphiques du XIVe siècle se trouveraient sur une croix de Plogonnec (1305) et sur un calvaire à Plozévet (1400). Les inscriptions épigraphiques sont recensées sur le plan national par le Corpus des inscriptions de la France médiévale, mais le champ d'étude de ce dernier s'arrête au XIIIe siècle. Le volume 23 du Corpus, paru en 2008,  concerne les régions Bretagne et Pays de la Loire : sur les six départements, le Finistère ne totalise que 15 inscriptions (dont 8 disparues !), alors que la Vendée en compte 38 et la Loire-Atlantique 59.

    Un atlas iconographique de l'épigraphie lapidaire  du Moyen-âge tardif et de la Renaissance pour les 333 églises, 465  chapelles, et 23 ossuaires du Finistère, manque ici "cruellement". La meilleure source reste la liste du chanoine Abgrall dressée en 1896 et publiée en 1898; elle totalise 337 inscriptions relevées sur 86 paroisses et 149 monuments religieux ou civils. L'auteur la compléta en 1915-1916 avec un total de 505 inscriptions, du XVe siècle et au delà. 

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    III. LA DATE DE 1631 SUR LE COTÉ NORD-EST.

    La chambre forte au nord a été rajoutée en 1631.

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    1631, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    1631, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    IV. LE CADRAN SOLAIRE DE 1638 

    Le cadran solaire gravé sur ardoise.

    Inscription :

    A NOTRE DAME DE REMETOLL. 1638. IESVS AVE MARIA.

    Le mot REMETOLL vient du breton remed-holl qui signifie "tout remède". Le nom de Rumengol a été relu par l'étymologie populaire pour venir prier dans cet ancien sanctuaire druidique "Notre-Dame-de-tout-remède", qui guérit tout.

    Cf Olivier Escuder, "Paroles de soleil Devises des cadrans solaires en France" Tome I, , Edition Le manuscrit 2005.

    https://books.google.fr/books?id=T62V8zfcKtwC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

    Michel Laos, Cadrans solaires du Finistère

    http://michel.lalos.free.fr/cadrans_solaires/autres_depts/finistere/cs_finistere_chateaulin.php

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    Cadran solaire de 1638, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Cadran solaire de 1638, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    V. L'INSCRIPTION DE LA SACRISTIE. 1694.

    Elle est sculptée dans le linteau de la fenêtre à barreaux de la sacristie. Le texte est sculpté en relief sur deux lignes placées dans des cartouches en creux. Lettres capitales romaines (et b minuscule) et chiffres arabes. Ponctuation : deux-points. Langue latine pour la ligne supérieure. Non relevée par Abgrall.

    HANC  : F : CVRAVIT

    IAC : bALLAY : 1694

    "Jacques Ballay a surveillé en 1694 la construction de ceci."

    (Curavit vient du verbe curo, as, are : "avoir soin, veiller, s'occuper de, veiller à l'exécution (d'un pont par ex.)". Accessoirement car ce n'est pas le sens ici, le participe passé de curo, curatus, à donner le mot "curé", celui qui veille (sur les âmes). A l'ère gallo-romaine, la formule facere curavit, faciendum curavit  "a pris soin de faire"  était si courante qu'elle s'inscrivait sous forme d'initiales sur les monuments : F.C. ou, pour un autel, H.A.F.C Hanc aram faciendam curavit.

    La sacristie, avec toiture en carène renversée, date donc de 1694. 

    On trouve la famille Ballay ou Balay établie à Rosnoën et le Faou, avec des mentions d'un Jacques Ballay en 1697 (Jacques Ballet), 1699 et 1704 sur ce forum généalogique.

    http://www.cgf-forum.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=18525

    Jacques Ballay,  époux de Marguerite Le Jollec (née le 14-02-1667, du manoir de Kermorvan en Quimerch ) et père de Mathurin Ballay qui fut procureur à Châteaulin, demeurait à Pennanprat à Rumengol. Vivant en 1708 et en  1730 où il était témoin du mariage de son fils.

    Voir aussi Jacques Balay, né en 1670, demeurant à Penanprat, fils de Jean Balay et de Marguerite Cevaer, dans la généalogie Poulmarc'h/Le Bault par Joel Morvan :

    http://www.cgf-forum.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=20615

    Et voir dans ce blog  l'inscription des Fonts baptismaux de 1660 de l'église Notre-Dame de Rumengol : "Y : BAVT : F : 1660 :  A NOSTRE : DAME : DE : TOVT : REMEDE" incitant à découvrir les liens entre les familles LE BAULT et BALLAY. 

     

     

     

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    Sacristie 1660, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

    Sacristie 1660, église Notre-Dame de Rumengol. Photographie lavieb-aile.

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    Inscription de la sacristie, 1694, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    Inscription de la sacristie, 1694, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    VI. LE PORTAIL DU PORCHE OUEST. 1698.

    Je conviens qu'il ne s'agit pas d'une inscription lapidaire, mais je la cueille au passage. Il paraît incroyable que le portail en bois du porche ouest date de 1698. L'inscription a plutôt été recopiée sur la porte récente. On lit néanmoins : 

    - - L GVERMVR 1698.

    J'ai cru à une erreur pour Guermeur, mais un forum mentionne une Isabelle Le Guermur, marraine en 1712 d'un fils de meunier de Hanvec (tout proche de Rumengol qui en était la trève)

    BRELIVET Laurens né le 25/12/1725 au moulin de Bodellec à Hanvec fils de rené et SALAUN Isabelle. C'est également un fils de meunier. 
    Le couple BRELLIVET René x SALAUN Isabelle a eu d'autres enfants tous nés au moulin de Bodellec: 
    Le 22/08/1712 Salomon dont le parrain était Brellivet Salomon marraine Le Guermur isabelle   

    En 1628, un Jean Guermeur était gouverneur de l'église du Faou et y a apposé son nom.

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    VII. LE BONUS.

    Ce petit animal  à la tête de chauve-souris et la queue de serpent peut être aperçu sur le pignon sud du transept.

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    pignon sud du transept, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

    pignon sud du transept, église de Rumengol, photographie lavieb-aile.

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    SOURCES ET LIENS.

    — ABGRALL (Jean-Marie) 1915, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments recueillies par M. le chanoine Abgrall, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère T. 42. page 189.

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077163/f241.item

     

    — ABGRALL (Jean-Marie) 1916, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments recueillies par M. le chanoine Abgrall (suite), Bulletin de la Société Archéologique du Finistère page 95.

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077197/f126.item

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077197/f155.item

     

    — ABGRALL (Jean-Marie) 1898, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments du Finistère, par M. l'abbé J.-M. Abgrall. Congrès archéologique de France : séances générales tenues à Morlaix et à Brest ... par la Société française pour la conservation des monuments historiques Société française d'archéologie. Derache (Paris), A. Hardel (Caen) 1898 page 155. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k356651/f222.image

     

    — BILLANT N Abbé .1924, Rumengol, son sanctuaire et son pélerinage Éditeur: Impr. de la Presse Libérale, 1924.

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb755cd60bfa806ccd9513f01749829c.pdf

     

    — CAMBRY (Jacques), SOUVESTRE (Emile), 1835,  Voyage dans le Finistère page 62.

    https://books.google.fr/books?id=Rm32310wpkIC&dq=%C3%A9tymologie+Rumengol&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

    — CASTEL (Yves-Pascal), 1991,.Essai d'épigraphie appliquée. Dates et inscriptions sur les croix et calvaires du Finistère du XVème au XVIIIème siècle Ouvrage: Charpiana : mélanges offerts par ses amis à Jacques Charpy..Fédération des Sociétés Savantes de Bretagne, 1991.

    — CHAMARD-BOIS Pierre ; HAMON Jean-Yves ; HERVE Gusti .2001,  Puiser à la source. Notre-Dame de Rumengol Éditeur: (s.n.), 2001.

    — COUFFON (René) & LE BRAS (Alfred), 1988,  Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p.  

    http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/FAOURUME.pdf

    — FAVREAU (Robert), 1979, Les inscriptions médiévales .Éditeur: Brepols, 1979. 

    — FRÉMINVILLE (Christophe-Paulin de la Poix, Chevalier de), 1832,  Antiquités de la Bretagne, Finistère. Brest. Volume I page 282.

    https://books.google.fr/books?id=d04bAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

    — JADART 1898, Les inscriptions commémoratives de la construction d'églises dans la région rémoise et ardennaise, par MM. H. Jadart et L. Demaison
    Société française d'archéologie. Auteur du texte. Bulletin monumental / publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques ; et dirigé par M. de Caumont. 1834.1898 (SER7,T3 = VOL63).

    — LAGADEUC (Jeahan), 1521,  Catholicon, Yvon Quillévéré, 

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122841f/f4.image

    LECLERC (Guy), 1996-97, Monuments et objets d'art du Finistère (année 1996) : Le Faou, églises Notre-Dame de Rumengol et Saint-Sauveur du Faou  Bulletin de la Société Archéologique du Finistère (126, p. 145-149)

    LECLERC (Guy), 2000, Monuments et objets d'art du Finistère. Etudes, découvertes, restaurations (année 2000) : Le Faou, église Notre-Dame de Rumengol, porche méridional, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère 2000, (129, p. 59-62)

    — MUSSAT (André), 1957, article -Rumengol, in Société française d'archéologie. Congrés archéologique de France. CXVe Cession, 1957,  Cornouaille. page 165.  In-8° (23 cm), 285 p., fig., carte, plans. H. c.Orléans : M. Pillault, 37, rue du Pot-de-Fer (Nogent-le-Rotrou, impr. Daupeley-Gouverneur).

    — TREFFORT Cécile ; DEBIAIS Vincent ; FAVREAU Robert ; MICHAUD Jean ; BROUARD Jean-Pierre . 2008, Corpus des inscriptions de la France médiévale. : Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan (région Bretagne), Loire-Atlantique et Vendée (région Pays de la Loire). Éditeur: CNRS Editions, 2008. 

     

    Notre-Dame de Rumengol Éditeur: s.n., s.d..

    Infobretagne :

    http://www.infobretagne.com/faou.htm

    Médiathèque des Monuments historiques

     

    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mdp_fr

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