Zoonymie (étude du nom) du papillon la Mélitée orangée Melitaea didyma (Esper, 1778).
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
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Résumé.
— Melitaea Fabricius, 1807 : en 1991, Emmet écrivait : "Encore un nom de Fabricius qui a intrigué les auteurs. Sodoffsky (1837) corrigeait en Melinaea qu'il dit être l'un des noms d'Aphrodite (Vénus); Pickard et al. le font dériver de Melitaea, le nom d'une ville en Thessalie; Macleod du grec μελοεις (melitoies), "miel", qui est selon lui un épithète d'Aphrodite ; et Spuler de μελιταίος (melitaios), "de ou appartenant à Malte" ". Mais il paraît judicieux de proposer que ce nom reprenne plutôt celui de la Néréide Mélité (grec Μελίτη ), citée par Homère dans l'Odyssée et par Virgile dans l'Énéide, notamment puisque Linné a donné dès 1758 le nom d'une des Néréides à plusieurs espèces de Nymphalidés (Maera, Galathea Orythia, Ligea , Amathea, Leucothoe, Panope ).
—didyma : du grec didumos : "double, jumeau" : Esper signale lui-même dans sa description qu'il donne ce nom par référence à Diane, mais aussi à deux taches jumelles en arc des ailes, qu'il qualifie d'ocellis didymis. Léto (Lathona), maîtresse de Zeus, avait eu deux enfants jumeaux, Artémis et Apollon (Diane et Phoebus ), ce dernier étant vénéré dans un sanctuaire oraculaire à Didymes, ville grecque d'Ionie.
— Noms vernaculaires : Geoffroy en 1762 avait décrit cette espèce comme la variété A de son "Damier" ; Latreille en 1819 puis Godart en 1821 la nomme "Argynne didyma" et Duponchel en 1849 "Mélitée didyma". En 1986, Gérard Luquet lui donne son nom actuel de "La Mélitée orangée", l'une de ses quinze Mélitées.
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I. NOM SCIENTIFIQUE.
1. Famille et sous-famille.
a) Famille des Nymphalidae (Les Nymphalides).
Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815
Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833]
Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822
Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]
b) Sous-famille des Nymphalinae, Swainson, 1827 (les Nymphalines)
Tribu des Nymphalini Swainson, 1827
Tribu des Melitaeini Newman, 1870
Tribu des Charaxini Doherty, 1886
c) Tribu des Melitaeini Newman, 1870
Sous-tribu des Euphydryina Higgins, 1978
Sous-tribu des Melitaeina Newman, 1870
Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886
d) Sous-tribu des Melitaeina Newman, 1870 (Les Mélitées)
Un seul genre : Melitaea Fabricius, 1807
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2. NOM DE GENRE : Melitaea Fabricius, 1807
a) Description originale :
Fabricius, 1807, "Nach Fabricii systema glossatorum" in Johann Karl Wilhelm Illiger, "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges", Magazin für Insektenkunde , Karl Reichard, Braunschweig [Brunswick] (6) page 285, n°29.
Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes. Le 29eme des 49 genres de Fabricius cités dans l'article, Melitaea, contient 15 espèces, dont quatre sont nommées : Lucina, Cinxia, Cynthia, Maturna .
— Type spécifique: M. cinxia
— Description : cf Oberthür page 103
Ce genre est désormais divisé en sous-genres :
Melitaea Fabricius, 1807, 8 espèces en France dont M. cinxia.
Didymaeformia Verity, 1950, 3 espèces en France.
a) Sous-genre Melitaea Fabricius, 1807
Melitaea cinxia (Linnaeus, 1758) Mélitée du Plantain.
Melitaea diamina (Lang, 1789) . Mélitée noirâtre.
Melitaea varia Meyer-Dür, 1851 . Mélitée de la Gentiane.
Melitaea parthenoides Keferstein, 1851 . Mélitée de la Lancéole
Melitaea aurelia Nickerl, 1850 . Mélitée des Digitales.
Melitaea helvetica Rühl, 1888 . Mélitée de Fruhstorfer.
Melitaea athalia (Rottemburg, 1775) . Mélitée du Mélampyre.
Melitaea deione (Geyer, [1832]). Mélitée des Linaires.
b) Sous-genre Didymaeformia Verity, 1950
Melitaea ornata Christoph, 1893. Mélitée égéenne.
Melitaea phoebe ([Denis & Schiffermüller], 1775). Mélitée des Centaurées.
Melitaea didyma (Esper, 1778) . Mélitée orangée.
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a) La classification de Fabricius ou Systema glossata.
L'article cité en référence n'est pas écrit par Fabricius, mais par Johan Karl Wilhem Illiger. Illiger, qui fut conservateur du musée zoologique de Berlin en 1810, après avoir pris en charge les collections du comte von Hoffmannsegg, a fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Dans celle-ci, il donne une présentation anticipée des genres de lépidoptères que Fabricius s'apprête à publier dans son Systema glossata ou Classification des Lépidoptères ; mais ce dernier livre n'a jamais été édité, en raison du déces de Fabricius en 1808, d'un incendie dans l'imprimerie et de la faillite de l'éditeur. (Voir S.L. Tuxen, 1967)
b) Étymologie du nom de genre Melitaea.
Je dois d'abord rappeler à nouveau la règle que Fabricius s'est fixée dans le choix de ses noms de genre des papillons de jour : les puiser autant que possible parmi les épithètes de Vénus/Aphrodite, déesse diurne, alors que les genres de ses papillons de nuit reçoivent les surnoms de Diane/Artémis ( Zoonymie du papillon Le Petit Sylvain Limenitis camilla.). C'est le cas de 19 à 20 des 49 genres :
1. Urania « amour céleste »
2. Amathusia : de la ville d'Amathus, à Chypre
5. Morpho : (aux belles formes, aux formes changeantes)
7. Castnia : du Mont Kastion, en Pamphylie
8. Eupolea (euploea) : de l'heureuse navigation
9. Apatura : Aphrodite apatouria ou apatouros, « la décevante»
10 Limenitis : des ports
11. Cynthia : (épithète de Diane , mais désigne plutôt ici la courtisane vénusienne des Élégies de Properce)
12. Vanessa ( Vanessa, créature de Vénus dans le conte de Swift, Cadenus et Vanessa)
15. Neptis : neptis Veneris, Ov. M. 4, 530 : la petite-fille de Vénus (= Ino)
19. Argynnis : Venus argennis, d'Argennus, favorite d'Agamemnon.
20. Thaïs : courtisane célèbre dévouée à la déesse Vénus.
22. Doritis : Vénus doritis, "la bienfaitrice" qui avait selon Pausanias son temple à Cnide
23. Pontia : de la mer profonde
24. Colias : du temple de Colias, en Attique
25. Haetera ; Hétaïra, protectrice des courtisanes.
26. Acraea : Protectrice des acropoles et des lieux élevés.
27. Mechanitis : l'ingénieuse à ourdir des ruses, son surnom à Megalopolis.
33. Erycina : du mont Erix, en Sicile.
36. Nymphidium (des mariages)
Il convient donc de se demander en priorité si Melitaea figure parmi les dénominations de Vénus. La réponse est négative ; on trouve à la rigueur Melinaea dans un vers de Lycophon.
Avant d'en débattre, je citerai auparavant les interprétations des entomo-étymologistes :
1) A.M. Emmet (1991) page 155.
—"Another of the names from Fabricius which has puzzled authors. Sodoffsky (1837) emended it to Melinaea, which he said was a surname of Aphrodite (Venus) ; Pickard et al. derive it from Melitaea, the name of a town in Thessaly ; Macleod from μελοεις (melitoeis), "honeyed", according to him an epithet of Aphrodite ; and Spuler from μελιταίος (melitaios), "of or belonging to Malta". Any one of the last three may be right. Fabricius placed the fritillaries in two families, the larger one in Argynnis, the smaller in Melitaea. Word-play was suggested for the former name and is possible here too, an association with μελι (meli), honey, from the butterflies's love of nectar, being intended ; μελιτειον meliteion, mead, is another possible source."
"Encore un nom de Fabricius qui a intrigué les auteurs. Sodoffsky (1837) corrigeait en Melinaea qu'il dit être un des noms d'Aphrodite (Vénus); Pickard et al. le font dériver de Melitaea, le nom d'une ville en Thessalie; Macleod du grec μελοεις (melitoies), "miel", qui est selon lui une épithète d'Aphrodite; et Spuler de μελιταίος (melitaios), "de ou appartenant à Malte". L'un quelconque des trois derniers peut être correct. Fabricius a placé les fritillaires dans deux familles, les plus grands dans les Argynnis, les plus petits dans ses Melitaea. Un jeu de mot a été suggéré pour l'ancien nom [Argynnis] et est possible ici aussi, une association avec μελι (meli), miel, laissant sous-entendre l'attrait des papillons pour le nectar : et μελιτειον (meliteion), "hydromel", est une autre source."
2. W. Dale page 193 :
" Melitae'a, a town of Thessaly. Sodoffsky propose Melinaea, a surname of Venus, from mel-, "honey"."
"Melitaea, une ville de Thessalie. Sodoffsky propose Melinaea, surnom de Vénus, de mel-, "miel" "
3. Arnold Spuler (1908) page 21 :
" Die Malteserin : Beiname der Artemis ?" : "La Maltaise : surnom d'Artémis ?"
4. Janssen, page 40 :
" bijnaam van Artemis, die cen tempel bezat te Melité".
"Surnom d'Artémis, qui avait un temple à Malte."
5. Ramann, page 64 :
"war der lateinische Name für Malta und möchte wohl dieser Name als von Faltern, die daher stammen oder denen ähnlich sind, abzuleiten sein" :
"...était le nom latin de Malte"
6. Ludwig Glaser, page 123:
"Melitäerin' od Maltheserin, zunamen d. Diana."
"Melitäerin ou Maltaise, Surnom de Diane".
7. L. Glaser, 1863 page 24 in Hürter :
"Von melitaios, "malthesich", Melitaia, Zuname der Diana...Artemis, Athalia und alle übrigen Melitäen fuhren Namen oder zunamen der Göttin Diana".
8. Anton Spannert page 34 :
"Ein Beiname der diana mit Bezug auf ihre Verehrung zu Melita, dem heutigen Malta".
9. W. Sodoffsky page 80 :
" Richtiger von Melinaea ; denn Melitaia war eine Stadt in Thessalien, dagegen Melinaiaein Beiname von Venus, die Süsse ; von meli, "Honig". Vide Vollmer P. 1183".
10. H.A. Hürter (1998) page 243 :
" Auch hier ist wie bei Limenitis eine der Regeln hilfreich, die Sodoffsky p. 78 aufgestellt hat : ".Uberall, wo man nicht auszeichnende Merkmale, die vielen Species einer Gattung gemein waren, auffand, oder wo eine gattung in mehrere Familien getheilt werden musste, da wählte man zur Bezeichnung derselben die veralteten Namen grieschischer Städte, Flüsse, Inseln und Personen, oder die Beinamen der Göttinnen".
Als Beiname der Artemis, wie manche Autoren meinen, erscheint Melitaea weder bei Bruchmann noch bei Pauly noch bei Roscher. Deshalb liegt die Vermutung näher, dass Fabricius bei der Schaffung des Gattungsnamens wohl doch die antike Stadt Melitaia, latin Melitaea, im Sinn hatte."
11. Doux et Gibeaux (2007) page 146 :
Nom d'origine incertaine dérivant, selon les auteurs, soit d'une ville de Thessalie (Melitaea), soit des adjectifs melitoeis, "mielleux" (surnom que portait aussi Aphrodite), ou melitaîos "maltais", voire d'un jeu de mots construit sur les substantifs grecs meli, "miel" ou meliteion, "hydromel", en raison de la propension de ces papillons à s'abreuver de nectar. Spuler (1901-1908) évoque avec doute l'hypothèse selon laquelle melitaéa serait une possible épithète d'Artémis.
12. Perrein et al. (2012)page 406.
"Probablement de Mélitée, d'un radical grec meli, "miel", fils de la nymphe Othreis et de Zeus, abandonné dans les bois par sa mère qui craignait la colère d'Hera, nourri au mile par un essaim d'abeilles, puis recueilli et élevé par un berger ; devenu un héros vigoureux, il fonda la ville de Melitaea, en Thessalie, où il régna en tyran".
Que disent les dictionnaires de mythologie gréco-latine ?
Melina, ville de l'Argolide (Péloponèse). Vénus, la principale divinité de cette ville, en avait pris le surnom de Melinaea. ( Joseph Guadet Dictionnaire universel abrégé de géographie ancienne comparée, page 158).
Melinaea ΜΕΛΙΝΑΙΑ: surnom d'Aphrodite, venant de la ville de Méline (Étienne de Byzance. s. v, 454 ; Lycoph. 403.) in Aphrodite Titles. Ce surnom apparaît dans le Cassandre de Lycophon, au vers 403 : "la déesse de Castnium et de Melina".
Meliteus ΜΕΛΙΤΕΥΣ : fils de Zeus et d'une nymphe, qui, caché par sa mère pour échapper à la jalousie de Hera, fut élevé par des abeilles. Il aurait donné son nom à la ville de Melite en Phthia (Anton. Lib. 13)
Melita : Malte, île de Mediterranée, et Melita, ville capitale de l'île.(Guadet, id)
Melita : lac de l'Acarnamie cité par Stabon. (id).
Melita ou Melite, Meleda, île du golfe Adriatique.(Guadet, id)
Melitaea, ville de Thessalie, au sud de Penée (Salampria). (Guadet, id) Citée par Strabon, mais aussi, sous le nom de Melitia, par Thucydide.
Melite: île de la côte Adriatique selon Agathemerus, Pline (Melita), ou Ptolémée (Melitina insula) Dictionary A. Macbean
Melite (Μελιτη, Melitê). Une Naïade ou nymphe du Mont Melite sur l'île mythique de Phaiakes (les Phaeaciens) ; fille du dieu fleuve Aegaeus, qui devint, par Heraclés, la mère de Hyllus, chez les Phéniciens.(Apollonius Rhodius, Argonautica 4. 538 ff ) Source:Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology. Elle est souvent associée à la nymphe du miel Makris.
Melite, l'une des Néréides, fille de Nereus et de Doris. (Hom. Il. xviii. 42; Hes. Theog. 246; Apollod. i. 2. § 7; Virg Aen. v. 825.)
Melite, une fille d'Erasinus d'Argos.
Melite : selon Philochorus : fille de Myrmex.
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Mes conclusions.
Pour les raisons présentées plus haut, il serait tentant de dire que Fabricius a choisi Melitaea comme une épithète de Vénus. Il aurait alors (ou le typographe) commis une faute sur une lettre puisque la seule épithète connue est Melinaea, Aphrodite de Méline en Argolide. Mais ce nom n'est attesté que par une seule source. Les hypothèses qui font dériver cette épithète de mel ou meli, "miel" sont néanmoins plaisantes. Je suis moins enclin que A.M. Emmet à croire que Fabricius dissimule des jeux de mots dans ses noms de genre, mais la proximité sémantique entre Melinaea et l'ensemble des nombreux noms construits sur le modèle Melit- a pu faciliter son choix. Rien ne peut non plus départager les partisans de Melita /Malte, Melitatea/ville de Thessalie. Enfin les recherches de H.A. Hürter ne lui ont pas permis, tout comme les miennes, de découvrir un culte de Diane/Artémis à Malte, ni une Diane qualifiée de Melitaea.
Mais l'une des solutions les plus simples, mais qui n'a pas été débattue, serait d'y voir une référence à l'une des deux nymphes nommées Melite :
Le nom ayant été créé par Fabricius en 1807, il est logique de consulter quelques-uns des dictionnaires mythologiques qui lui sont contemporains, comme le Dictionnaire de la fable de François Noël, paru en 1801. Celui-ci indique pour Mélite trois possibilités : 1) l'une des Néréides dans Homère 2) Nymphe dans Virgile Eneide Livre V vers 825 3). Fille du fleuve Égée. Hercule eut d'elle Hyllus.
De même, le Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classiques, grecs et latins de François Sabbathier donne en 1783 la liste des Néreides, dont Mélita.
1. Melita dans l'Iliade d'Homére Iliade chant XCVIII vers 38- 50 :
« Et autour de la Déesse étaient rassemblées toutes les Néréides qui sont au fond de la mer : Glaucé, Thalie, Cymodoké, Nésée, Spéio, Thoé, Halié aux yeux de bœuf, Cymothoé, Alcée, Limnorie, Mélité, Iaéra, Amphithoé, Agavé, Loto, Proto, Phérouse, Dynaméné, Déxamène et Amphinomé, Callianassa, Doris, Panopé, l'illustre Galatée, Némertès, Apseudès, Callianira, Clyméne, Ianira, Ianassa, Maéra, Oreithye, Amathée aux beaux cheveux, les autres Néréides qui sont dans la profonde mer. »
2. Melita dans l'Énéide de Virgile, Livre V vers 825.
laeua tenet Thetis et Melite Panopeaque uirgo,
Nisaee Spioque Thaliaque Cymodoceque.
"à sa gauche se tiennent Thétis et Mélité, et la vierge Panopée,
Niséé et Spio, ainsi que Thalie et Cymodocé."
Dans ce passage, Thétis, Mélité et Panopée sont, comme dans Homère, trois des cinquante Néréides, nymphes marines, filles du dieu de la mer Nérée cité au vers 840. Thétis, la mère d'Achille est la plus connue. Panopée a déjà été citée au vers 240. Mélité n'apparaît qu'ici dans l'Énéide.
3. Melite la naïade chez Apollonius..
Μελιτη MELITE (Melitê) , fille du dieu-fleuve Aegaeus, devint par Héracles la mère de Hyllus, chez les Phaeciens (Apollononius de Rhodes, Argonuatica iv. 538.). Il ne s'agit plus d'une Néréide, mais d'une Naïade, nymphe du mont Mélite sur l'île mythique des Phéaciens.
Apollonius Rhodius, Argonautica 4. 538 ff
535 οὔδεος, ὥς κεν ἄφαντος ἀεὶ μερόπεσσι πέλοιτο.
Οὐ μὲν ἔτι ζώοντα καταυτόθι τέτμον ἄνακτα
Ὕλλον, ὃν εὐειδὴς Μελίτη τέκεν Ἡρακλῆι
δήμῳ Φαιήκων. Ὁ γὰρ οἰκία Ναυσιθόοιο
Μάκριν τ' εἰσαφίκανε, Διωνύσοιο τιθήνην,
« Les héros ne trouvèrent plus vivant dans cet endroit le roi Hyllos, que la belle Mélité avait enfanté à Héraclès dans le pays des Phaiaciens. Car Héraclès s'était rendu vers les demeures de Nausithoos et vers l'île Macris, nourricière de Dionysos, pour se purifier du meurtre funeste de ses enfants; là, il soumit à l'amour dont il était possédé la fille du fleuve Aigaios, la naïade Mélité, qui enfanta le courageux Hyllos. »
4.la nymphe Melitta ou Melyta.
On trouve aussi dans la littérature la mention d'une nymphe Melitta, autre forme de Melissa, dont le nom signifie «abeille» ou «La douceur du miel". Selon Jean-François Champollion (1830), la ville de Malte fut nommée à l'origine " Melitaion, soit à cause de l'excellent lait que produisait cette île, soit en honneur de la nymphe Melyta, fille de Nérée et de Doris,deux de leurs,". Ces formes Melitta, Melyta et Melissa s'éloignant de l'orthographe du nom de genre Melitaea, je ne les retiens pas.
5. Au total,
il me paraît logique de retenir comme l'hypothèse la plus probable pour l'origine du nom Melitaea de Fabricius la Néréide Mélité (grec Μελίτη ), citée par Homère et par Virgile, notamment puisque les Néréides ont donné leur nom à de nombreuses autres espèces de Nymphalidés.
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3. NOM D'ESPECE : Melitaea didyma ( Esper, 1778 ).
a) Description originale
Papilio didyma Esper, 1778 : Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen. Erster Theil. Europäische Gattungen. Leipzig. (Weigel). 388 pp. page 365. [http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441]
"Dieser Zweifalter wird vielen als einerlei mit denen vorhin beschrieben gattungen scheinen. Mir ist nicht mehr als dieß einzige exemplar bisher zu Gesichte gekommen. Es ist aus der Sammlung des herrn Cammerath Jung, durch dessen vorzügliche Güte ich in den Stand gesetzt ward, auch gegenwärtige Seltenheit Kennern bekännter zu machen. Dieser scharfsichtige Beobachter traf unseren Papilio in der Gegend von Uffenheim an. Ich bin außer Stand, von dem Geschlechts unterschied etwas Gewisses an ihm zu bemerken. Bey dem ersten Anblick wird man nichts weiter in dessen Gestalt und Zeichnung als den P. Pilosellae vermuthen, wie solcher auf der sieben und vierzigsten Tafel mit der dritten Figur vorgestellt ist. Auch eine wenig bedeutende Varietät von dem P. Cinxia Tab. 46 könnte derselbe dey Kurzsichtigen sein. Wie eigen aber zeichnet ihn die Natur fürs Kennerauge als eine wirkliche Species aus. Auf der sehr hellbraunen Oberfläche sind die schwarzen Zeichnungen ganz andert, als sie die ähnlichen haben. Wenn wir dorten ganz mit schwarz ausgefüllte Flecken bemerken, so stehen hier braune Flecken, welche blos schwarze Einfassungen haben. Es sind mehr charakteristische Züge, als wirkliche Flecken. Nahe gegen den Winkel des Vorderflügels steht eine große falt ovale Figur. Vorwärts eine ähnliche, jedoch kleiner, welche mehr ins Viereckige fällt. Gleich unter der ersteren findet sich wieder eine Zeichnung, welche diesem Falter etwas eigenes ist. Es sind eiförmig, gedrückte, zusammenstoßende schwarze Umrisse, zwischen einem paar durch diese Lage des Flügels gehende Nerven. Hier also durchaus mehr zirkelförmige Umrisse als wirKliche Flecken. Dieß Charakteristische hat die Natur gleichfalls bei Zeichnung der Unterseite an den Vorderflügeln behalten. Die Farbe fällt hier ins viel Bleichere aus . Es stehen auf derselben zirkelförmige Züge, aber keiner derselben ist geschlossen. Sie scheinen in Charaktere über zu gehen. Eine ganz besondere Zeichnung ist in der Mitte von dem gegenwärtigen Flügel. Ich meine die zwei sehr feinen Zirkelumrisse, deren jeder einen Punkt zum centro hat. In dieser Lage und gestalt habe ich sie nie an einem der ähnlichen Papilionen bemerkt. Das hängt nun alles wohl nicht von dem Zufälligen ab. Die Unterseite der hinterflügel mag dem P. Pilosellae am ähnlichsten kommen. Ich bitte aber meine Leser, die Zeichnung selbst vor die Hände zu nehmen. Der sehr große Unterschied fällt leicht in die Augen. Unter Falter werden durchaus mit geraden gebrochenen Strichen begränzt. In der Binde am Rand sind keine Punkte vorhanden. Kennerauge wird Verschiedenheit in jedem Strich und Punkt bemerken. . »
Traduction sommaire et peu fidèle :"Ce papillon semblera très semblables à ceux qui viennent d'être décrits. paraîtront tous les mêmes autant de genres décrits précédemment avec eux. Je ne suis plus cette copie encore venu seulement pour faire face. C' est à partir de la collection de M. Cammerath le Jeune*, et par son exquise bonté que j'ai été en mesure de faire connaître aux amateurs ce spécimen rare. Ce perspicace observateur a rencontré ce papillon dans sa propriété d'Uffenheim. Je suis incapable de me prononcer sur une éventuelle différence de sexe. A première vue, il ressemble par sa forme et le dessin [ de ses ailes] à Papilio Pilosellae [Hipparchia tithonius ??] qui est représenté planche 47 fig.3. Ou à une variété myope de Papilio Cinxia Planche 46. Pourtant il se distingue pour les connaisseurs comme une espèce propre.. . Sur le fond marron très clair, les marques noires sont tout à fait différentes »"
* Cammerath le Jeune : cité également par Esper dans sa description de Satyrium illicis : "M. Cammerrath le Jeune dans l'année (17)77, dans la région de Uffenheim, sur les chênes autour de la mi-mai.". Cet entomologiste réside à Uffenheim en Bavière arrondissement de Neustadt, et Esper cite ailleurs à propos d'une variété de Sphinx sa "collection souvent vantée".
Illustration originale : Esper, E. J. C. 1776-1779. Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen. Erster Theil. Europäische Gattungen. Leipzig. (Weigel). 388 pp.: Fig. 3. Tab. XLI.Suppl. XV.
[http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441]
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b) Localité-type et Description :
— Localité-type : environs d‘Uffenheim, Bavière, Allemagne (nom indiqué dans la description originale).
Selon Dupont & al.(2013) cette espèce présente une répartition ouest-paléarctique. Elle est signalée partout en France sauf de la zone du littoral de la Manche et de la Mer du Nord. Les chenilles se nourrissent principalement sur Plantago lanceolata L.
— Description Wikipédia :
"Synonymes : Papilio didyma Esper, 1778; Papilio cytheris Mueschen, 1781; Papilio athulia Fabricius, 1787; Melitaea meridionalis, Melitaea occidentalis Staudinger, 1861; Didymaeformia didyma Higgins, 1981.
Après avoir été classée dans les Melitaea elle a été replacée dans les Didymaeformia par Higgins en 1981."
"C'est un papillon orange ornementé de marron, une fine bordure et des dessins organisés en lignes laissant de grandes plages orange, qui présente un dimorphisme saisonnier et sexuel. Le dessus est orange vif orné de dessins marron en quantité et de grosseur variables. Cependant le mâle se présente toujours avec un dessus orange vif, la femelle est parfois plus terne, d'un orange suffusé de gris-vert. Le revers est à damiers jaune clair et damiers orange organisés en lignes aux postérieures.
Il hiverne à l'état de jeune chenille. Il vole en une deux ou trois générations entre mars et octobre.
Les plantes hôtes de sa chenille sont nombreuses : Linaria dont Linaria alpina, Linaria peloponnesiaca, Linaria vulgaris; Plantago dont Plantago amplexicaulis, Plantago lanceolata, Plantago major; Digitalis grandifolia et Digitalis purpurea; Veronica chamaedrys et Veronica teucrium; Valeriana montana, Valeriana officinalis et Valeriana persica.
Pour Melitaea didyma occidentalis ce sont Mispate orontium, Plantago dont Plantago amplexicaulis, Melampyrum, Verbascum, Linaria dont Linaria sagittata .
Il est présent en Afrique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient (Turquie, Iran, jusqu'en Afghanistan, au Kazakhstan, au nord du Pakistan) et en Sibérie puis forme d'un large isolat dans le centre de l'Asie (ouest de la Chine et Mongolie). En Afrique du Nord il réside au Maroc, en Algérie et en Tunisie dans le Haut-Atlas, le Moyen-Atlas et l'Anti-Atlas. En Europe il est absent de la partie la plus au nord, Angleterre, Irlande, nord de la France, de l'Allemagne, de la Pologne et Scandinavie. En France il est présent dans tous les départements sauf ceux qui bordent la Manche et la mer du Nord, du Finistère au Pas-de-Calais. Il est aussi absent de Corse. La Mélitée orangée réside dans les lieux herbus fleuris, prairies, bords de chemins."
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c) Synonymes INPN (Muséum) et sous-espèces.
Liste des synonymes :
Argynnis didyma (Esper, 1778)
Didymaeformia didyma alpina (Staudinger, 1861)
Didymaeformia didyma didyma (Esper, 1778)
Didymaeformia didyma meridionalis (Staudinger, 1870) :
Didymaeformia didyma (Esper, 1778)
Melitaea didyma alpina Staudinger, 1861 :: Staudinger, O. & Wocke, M. 1861. Catalog der Lepidopteren Europa's und der angrenzenden länder. I. Macrolepidoptera II. Microlepidoptera. Dresden. 192 pp.: 8.
Melitaea didyma didyma (Esper, 1778)
Melitaea didyma meridionalis Staudinger, 1870 Beitrag zur Lepidopterenfauna Griechenlands. Horae Societatis Entomologicae Rossicae, 7: 3-304 : 60. . [http://www.biodiversitylibrary.org/page/12342414]
Melitaea meridionalis Staudinger, 1870
Melitaea occidentalis Staudinger, 1861
Papilio didyma Esper, 1778
[Illustration originale] Herrich-Schäffer, G. A. W. 1851-[1852]. Systematische Bearbeitung der Schmetterlinge von Europa, Zugleich als Text, Revision und Supplement zu Jacob Hubner’s Sammlung europäischer Schmetterlinge. Erster band. Die Tagfalter. Regensburg. 164 pp. : Fig. 269, Tab. 56.
Sous-espèces :
Leraut retient la présence de trois sous-espèces en France :
- didyma Esper, 1778.
- meridionalis Staudinger, 1870. Localité-type : Mont Parnasse, Grèce.
- alpina Staudinger, 1961. Localité-type : Alpes
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c) Origine et signification du nom didyma.
— Ramann page 68 :
"...war ein Ort bei Miletus in Ionien, wo ein Tempel des Apollo stand" : lieu à Millet en Ionie où se tenait un temple dédiié à Apollon."
— L. Glaser page 124 :
"Zwillingsgöttin", nämlich Diana" : "Déesse jumelle", surnom de Diane".
— Spannert page 36 :
"Ein Beiname der Diana von didymos doppelt, zweifach : als Zwillingsschwester des Apollo" : "Surnom de Diane de didymos, double, jumeau : comme sœur jumelle d'Apollon."
— Arnold Spuler (1901-1908) :
"didymos, doppelt, Beiname der Artemis, als Zwillingsschwester des Apollo" : "De didymos, "double", surnom d'Artémis, comme sœur jumelle d'Apollon".
— Janssen page 40 :
"didumè = twelling ; naam van Artemis (twellingzuster van Apollon" : didumè = jumeau : nom d'Artémis, sœur jumelle d'Apollon".
— Hans Hürter (1988) page 248 :
"Deutung : Nach der Erstbeschreibung Espers 1777 (siehe Zitat) ist nicht die Orakelstätte Apollons gemeint, sondern eindeutig die Epiklesis, der Beiname der Artemis als Zwillingsschwester des Apollons. Es verwundert jedoch, daß der Beiname Didyma in der Bedeutung "Zwillingsschwester Apollons" weder bei Pauly noch bei Roscher erscheint, nicht einmal bei Bruchmann, der immerhin 320 Epitheta der Artemis, wie sie bei antiken Schriftstellern vorkommen, aufweist."
Traduction approximative : "Interprétation : D'après la description originale de Esper 1777 (voir la citation), ce n'est pas la ville oraculaire d'Apollon, mais clairement l'épiclèse, le surnom d'Artémis comme sœur jumelle d'Apollon (que ce nom exprime). Il est cependant surprenant que cette épithète n'apparaisse ni chez Pauly ni chez Roscher, ni même chez Bruchmann qui cite 320 épithètes collectés chez les auteurs anciens".
— A. Maitland Emmet (1991) page 155 :
"didumos, a twin : from close resemblance to M. phoebe ([Denis & Schiffermüller], 1775) " : "Didumos, un jumeau : en raison de la ressemblance avec M. phoebé"
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 152 :
"didyma : du grec didoumos, "jumeau", par allusion à sa ressemblance avec Cinclidia phoebe (Emmet, 1991 :155). Selon Spuler (1901-1908 :23), "épithète d'Artémis, en tant que sœur jumelle d'Apollon".
— Perrein et al. (2012) page 416:
"Étymologie : de Didymos, du grec didumos "double", "jumeau", surnom d'Artémis sœur d'Apollon qui avait un temple à Didyme, ville grecque d'Ionie"
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Discussion.
Esper commente lui-même son choix de nom page 366 de sa description originale :
« Ich habe den Namen Didyma für diesen Falter gewählt. Die Diana hat ihn weiland geführt, und da deren Synonymen Herr von Linne dem Perlenmuttervogel beigelegt hat, so ist es in dieser Gewohnheit zu verbleiben, in der That beinahe Rechtens geworden. Es kann dieser Name dem Gedächtniß eine Erläuterung schaffen. Die zwei Zirkelrisse in der Mitte des Vorderflügels zeichnen ihn vor den übrigen aus. Sie sehen ocellis didymis gleich, er mag Didyma heissen. Mehr aber von seiner Naturgeschichte sagen zu können, würde erheblicher seyn. Dieß aber muß die Zeit erst, wie viel anderes, lehren. »
Traduction très sommaire :"J'ai choisi le nom Didyma pour ce papillon. Diane l'a autrefois porté, et depuis que Linné a attaché leurs synonymes aux Nacrés , il est devenu, en fait, presque légitime de puiser dans les épithètes de Diane ?]. Cela peut participer à perpétuer le souvenir de ce nom. Les deux fissures circulaires au milieu de l'aile antérieure le distinguer de l'autre espèce. Vous voyez ocellis didymis même, cela peut signifier Didyme. ".
Il est parfaitement clair que Esper explique lui-même le choix de son nom didyma comme étant une épithète de la déesse Diane/Aphrodite. Tous les auteurs germaniques (qui avaient accès au texte original ?) l'ont interprété ainsi, hormis Ramann qui évoque le sanctuaire oraculaire de Didymes, dédié à Apollon, et très célèbre pour ses chênes dont le murmure des feuilles agitées par le vent délivraient les prédictions. Seul le britannique Emmet s'égare sur une fausse piste. Mais je comprends mal pourquoi Esper se réfère à Linné : pense-t-il à Papilio lathonia, qui renvoie à Lathone, mère des jumeaux Apollon et Artémis ?
Mais Esper donne (ou trouve après-coup) un deuxième sens à son nom qui peut qualifier aussi selon lui deux taches ou ocelles jumelles (ocellis didymis) du milieu des ailes antérieures, et qu'il a présenté comme tout à fait caractéristiques dans sa description. Je n'ai pas compris vraiment ce qu'il entendait par là.
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II. NOMS VERNACULAIRES.
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I. Les Noms français.
1. Le Damier, variété A, Geoffroy (1762)
Geoffroy, E. L. 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris, dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Tome II. Durand, Paris. 690 pp. page 45 n°12. Cet auteur qui décrit sa collection 16 ans avant la description de didyma par Esper, décrit sous le nom de Damier quatre variétés A, B, C et D. Les entomologistes du début du XIXe siècle (Latreille) ont reconnu didyma dans la variété A.
"Variété A : Papilio alis dentatis fulvis nigro maculatis, subtus fasciis tribus flavis. ... La première de ces variétés est fauve en dessus, parsemée de taches noires rondes et de points isolés comme le petit nacré. En dessous, elle a des petits points semblables, et la couleur est la même, à l'exception du bord des ailes supérieures qui est d'un jaune citron et de trois bandes jaunes transverses sur les ailes inférieures. "
2. Le Damier, Première espèce, Engramelle, 1779.
3. Argynne Didyma, Latreille et Godart 1819
Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 279
Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.
4. Argynne Didyma, Godart 1821,
Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 68 n° XX planche 4 secund fig.2 et pl. 4 tert. fig.3
Diurnes Supplément page 141.
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5. Mélitée didyme, Duponchel 1846, Chenille
page 146 n°63 Planche XXII par Duménil gravée par Dupréel
http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38600#page/195/mode/1up
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6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.
Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "La Mélitée orangée" et comme nom accessoire "Le Damier orangée" mais écarte "La Diane" avec en commentaire une note 93 : "Le nom de "Diane" ne peut être utilisé pour Didymaeformia didyma, dans la mesure où il a été par ailleurs appliqué traditionnellement à Zerinthia polyxena (Papilionides).
7. Noms vernaculaires contemporains :
Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de "Melitaea didyma Ochs" mais ne citent pas de nom vernaculaire.
—Bellmann / Luquet 2008 : "La Mélitée orangée" .
— Chinery / Leraut 1998 : non décrit
— Doux & Gibeaux 2007 : "La Mélitée orangée ".
— Lafranchis, 2000 : "La Méliée orangée" .
— Perrein et al. 2012 : "Mélitée orangée ".
— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Mélitée orangée".
— Wikipédia : "Mélitée orangée ou Damier orangé".
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Bibliographie, liens et Sources.
—Funet : melitaea :
— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : melitaea didyma
Bibliographie générale de ces Zoonymies : http://www.lavieb-aile.com/article-zoonymie-des-rhopaloceres-bibliographie-124969048.html