Zoonymie ou étude du nom de la Thécla de l'Amarel Satyrium acaciae (Fabricius, 1787).
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
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Résumé. Satyrium acaciae (Fabricius, 1787).
— Satyrium Scudder, 1876 : l'auteur américain donne l'explication du choix de son genre dans sa description originale en soulignant "la sobriété de ses marques et de sa coloration , rappelant dans une certaine mesure le ton de couleur propre aux Oréades ou Satyrids, d'où le nom que je lui aie attribué". En effet, les ailes de l'espèce-type du genre, Satyrium fuliginosa ou "Western Sooty Hairstreak" sont d'un gris uni en dessous et d'un brun terne au dessus, qui peuvent rappeler les couleurs de quelques Satyrides. Le nom ne crée aucun rapport entre les espèces du genre, et les satyres de la mythologie.
— acaciae (Fabricius, 1787) : la plante-hôte de cette Thécla est le Prunus spinosa mais l'épithète pruni avait été utilisé par Linné en 1758 (Satyrium pruni). De même, l'épithète spini avait été attribué par Denis & Schiffermüller en 1775 à une autre Thécla (Satyrium spini). Pour qualifier cette nouvelle espèce adressée de Russie méridionale par Jean de Boeber , Fabricius a donc, selon toute vraisemblance, fait appel à un synonyme du nom du Prunellier, créé par Crantz en 1763, Prunus acacia germanica . En effet, le Prunellier était couramment nommé, notamment dans la pharmacopée, "acacia nostras" ou "acacia germanica" en opposition avec le "vrai acacia", ou "acacia du Levant", qui correspond à nos Mimosas (Genre Acacia) .
— Dans cette acceptation alors courante du nom Acacia, le papillon fut nommé "le Polyommate de l'Acacia" par Latreille puis par Godart en 1822. En 1986,l' Acacia évoquait plutôt soit les Mimosas, soit le Robinier faux acacia, et devant ce risque de confusion, Gérard Luquet a cru bon de remplacer ce nom par celui de "la Thécla de l'Amarel", actuellement en usage. L'Amarel est l'un des noms du Prunus malaheb L.,1753 le "cerisier odorant",ou "faux merisier" ou "Cerisier de Sainte-Lucie", qui sert de porte-greffe aux vrais Cerisiers. Toute confusion avec l'Acacia est ainsi écartée.
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I. Nom scientifique.
1°) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.
Leach, William Elford, 1790-1836 "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172 : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library] page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]
La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807).
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Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : [Thiéclines : Théclas ou Thècles et Faux-Cuivrés]. Hairstreaks en anglais
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Sous-famille des Lycaeninae [Leach, 1815] : [Lycénines : Cuivrés].
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Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827 : [Polyommatines : ; Azurés, Argus et Sablés]. Blues en anglais.
2°) Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : les Thèclas ou Thècles et les Faux-Cuivrés.
Les Theclinés se distinguent par la présence d'une courte queue sur les ailes postérieures. Ils portent le nom de Hairstreaks ["cheveux-stries] en anglais, en raison (W. Dale) des lignes fines qui traversent la face inférieure de leurs ailes.
Elle comprend trois tribus en France :
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Tribu des Tomarini Eliot, 1973 (Genre Tomares ).
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Tribu des Theclini Butler, 1869.
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Tribu des Eumaeini Doubleday, 1847.
3°) Tribu des Eumaeini Doubleday, 1847
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Genre Satyrium Scudder, 1876
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Genre Callophrys Billberg, 1820.
http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38600#page/160/mode/1up
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Nom de genre : Satyrium Scudder, 1876
a) Description originale :
Satyrium Scudder, 1876; "Synonym list of the butterflies of North America, North of Mexico. Part 2. Rurales." Bulletin of the Buffalo Society of natural Sciences, Chicago, 1887 3 [18], page 106.
http://www.archive.org/stream/bulletinofbuffal03buffuoft#page/106/mode/1up
— Description :
"8. SATYRIUM Scudder.
Type : Lycaena fuliginosa Edw.
This genus which both Edwards and Boiduval referred to the Ephori is allied to Erora, but in the sobriety of its markings and coloration is in striking contrast to that group, recalling to a certain degree a tone of color common among Oreades or Satyrids, whence the name I have applied to it . The center of the eyes is thinly pilose ; the palpi, though slight, are longer than the eyes by the whole lenght of the terminal joint. The fore tibiae are three-fourths and the middle tibiae seven-eights the lengyh of the hind tibiae. The wings are broader than in Erora, resembling more those of Callipsyche, but, as in the former genus, the male has no discal stigma on the front pair, and the hind wings are scarcely excavated at the tip of the inner border ; the first superior subcostal nervule of the fore wings arise at or just before the middle of the cell, and the letter is a little less than half as long as the wing. In the markings of the under surface of the wings Satyrium resembles Callipsyche more closely than Erora, but in structure it seems nearly allied to the latter."
8. Satyrium Scudder.
Type: Lycaena fuliginosa Edw.
Ce genre que Edwards et Boiduval placent tous les deux parmi les Ephori est proche du genre Erora,mais par la sobriété de ses marques et de sa coloration il entre en contraste frappant avec ce groupe, rappelant dans une certaine mesure le ton de couleur propre aux Oréades ou Satyrids, d'où le nom que je lui aie attribué. Le centre des yeux est finement velu; les palpes, si légers, sont plus longs que les yeux de toute la longueur de l'articulation terminal. Les tibias antérieures sont trois quarts plus longs, et les tibias du milieu des sept huitièmes de la Longueur, que le tibia postérieur. Les ailes sont plus larges que chez Erora, ressemblant plus ceux de Callipsyche, mais, comme chez le premier genre, le mâle n'a pas de tache discale sur la paire d'ailes antérieures et les ailes postérieures sont à peine creusée à la pointe de la bordure intérieure; le premier nervule sous-costale supérieure des ailes antérieures se situe au niveau ou juste avant le milieu de la cellule, et la lettre est un peu moins longue que la moitié de l'aile. Dans les marques de la surface sous des ailes Satyrium ressemble à Callipsyche plus étroitement que chez Erora, mais dans la structure elle semble presque appartenir à celle-ci.
N.B : pour comprendre cette description, il faut savoir que Scudder place ce genre entre le n°7 Erora , nom encore valide aujourd'hui pour des Theclinae Eumaeni américains, et le n°9 Callipsyche, également valide pour des Theclinae Eumaeni. Il faut aussi savoir que le nom d' Ephori est synonyme (Herbst, 1793) ou analogue à la sous-famille des Theclinae. (Herbst avait divisé les Plebejus rurales de Linné en deux groupes, Vestales et Ephori). En 1881, Scudder écrivait "Tribe Ephori Herbst =Theclides Kirby = Hairstreaks". On peut admettre l'équation Ephori = Thécla.)
Enfin, les Oréades désignent un "Stirps" de Hübner, un rang taxonomique peut-être équivalent à nos Sous-familles, et qui renferme pour cet auteur des Papilio Danai gemmati de Linné soit les Satyri de Fabricius, donc la sous-famille des Satyrinae.
— Type spécifique: Lycaena fuliginosa Edwards, 1861. Proc. Acad. nat. Sci. Philad. 13: 164.
— Noms juniors :
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Chrysophanes ; Weidemeyer, 1864 Proc. ent. Soc. Philad. 2(4) : 536.
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Chrysophanus Hübner, 1818 Zutr. Samml. exot. Schmett. 1 : 24. (publication précédant la seconde mention de ce nom par Hübner en [1819] dans Verzeichniss bekannter Schmettlinge page 72.
— Ce genre renferme 6 espèces en France :
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Satyrium acaciae (Fabricius, 1787) Thécla de l’Amarel.
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Satyrium esculi (Hübner, [1804]) Thécla du Kermès.
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Satyrium ilicis (Esper, 1779) Thécla de l’Yeuse.
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Satyrium w-album (Knoch, 1782) Thécla de l’Orme.
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Satyrium pruni (Linnaeus, 1758) Thécla du Prunier
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Satyrium spini ([Denis & Schiffermüller], 1775) Thécla des Nerpruns
Origine et signification du nom satyrium.
—A. Maitland Emmet (1991) page 148:
"Saturos, a satyr, a mythical being associated with the worship of Bacchus, in art often depicted with the horns and tailo of a goat. The satyrs engaged in voluptuous dances with the nymphs and this name, like Ochlodes Scudder, draws attention to the spritely flight of the butterflies. Another possible source is a plant called saturion, which was used as an aphrodisiac. Derivation from Saturium, a town in southern italy, is unlikely, since the Latin "u" should not be changed to a "y"."
—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 170:
" du grec Saturos, "Satyre". êtres mythiques associés au culte de Bacchus, les Satyres se livraient à des danses voluptueuses avec les Nymphes, et le nom Satyrium semble faire allusion au vol sautillant de ces papillons. Ce nom de genre pourrait aussi dériver de Saturion, nom grec d'une plante censée posséder des pouvoirs aphrodysiaques."
— Perrein et al. (2012) page :
Étymologie : du latin satyrus, du grec satyros, "satyre" ; les satyres de la mythologie gréco-romaine sont des démons, compagnons de Dionysos —ou Bacchus pour les Latins—, représentés souvent cornus, avec une longue et large queue, et un membre viril toujours dressé et surdimensionné. La teinte sombre du recto des ailes des espèces du genre, ainsi que les petites queue des ailes postérieures, a pu inspirer l'entomologiste américain, plutôt que leur vol dansant comme le suggère Emmet (1991).
— Arizzabalaga & al. 2012 :
Satyrium : Els satirs, divinitats gregues dels boscos
Discussion.
A. M. Emmet, recopié par Luquet (2007) et Perrein & al. (20013), interprète le mot Satyrium comme s'il s'agissait du mot Satyrus, et sans consulter la description originale de Scudder. Pourtant, l'auteur américain ne se réfère nullement aux personnages mythologiques du cortège de Dionysos, ni à leurs danses, ni à leurs queues, mais se réfère à la taxonomie des lépidoptères et il le dit très clairement : "par la sobriété de ses marques et de sa coloration il [ce genre] entre en contraste frappant avec ce groupe [des Theclinae], rappelant dans une certaine mesure le ton de couleur propre aux Oréades ou Satyrids, d'où le nom que je lui aie attribué."
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3. Nom d'espèce : Satyrium acaciae (Fabricius, 1787)
655. P.[apilio] acaciae Fabricius, 1787 : Fabricius, J. C. 1787. Mantissa insectorvm sistens eorvm species nvper detectas adiectis characteribvs genericis, differentiis specificis, emendationibvs, observationibvs. Hafniae. (Proft). II: 392 pp.Page 69
—Description :
655 P.P.R. Alis caudatis fuscis cinerascentibus : striga alba lunulisque analibus fulvis.
—Habitat in Russia australiori Dom. Boeber.*
Praecedentibus paulo minor. Alae anticae supra fuscae, immaculatae, subtus cinerascentes striga alba. Posticae supra fuscae maculis duabus marginalibus fulvis. Subtus cinerascentes striga alba lunulisque analibus fulvis puncto uno alterove atro.
*Jean de Boeber : correspondant de l'Académie impériale des sciences de St Pétersbourg depuis février 1796, signalé en 1812 comme chevalier et conseiller d'état actuel, illustre entomologiste décédé à 74 ans le 14 juillet 1820.
b) Localité-type et description.
— Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente dans le sud de l’Europe, le Caucase et en Anatolie. Cette espèce est signalée de toute la France sauf le nord du domaine atlantique. Les chenilles se nourrissent principalement sur Prunus spinosa L.
— Description par Wikipédia :
C'est un petit papillon au dessus marron, avec, chez la femelle, trois lunules orange aux postérieures et une touffe de poils noirs à l'angle anal. Le revers est de couleur ocre gris orné d'une fine ligne blanche et de lunules prémarginales orange aux postérieures. Il vole en une génération, en juin et juillet.
Il hiverne à l'état d'œuf pondu au niveau des fourches des rameaux. Sa plante hôte est le Prunellier Prunus spinosa, Prunus mahaleb (amarel) ainsi que Prunus divaricata en transcaucasie.
Il est présent dans une grande partie de l'Europe, mais ni au sud (sud de l'Espagne et de l'Italie) ni au nord (Royaume-Uni, Scandinavie, États baltes, Danemark). Il est aussi présent en Asie Mineure et dans le sud de la Russie. En France métropolitaine il est présent dans tout le sud et l'est du pays. Il est absent de Corse, de Bretagne et de tout le nord-est de l'Indre-et-Loire à la Seine-et-Marne et au Pas-de-Calais.
c) Synonymes INPN (Muséum) et sous-espèces.
Synonymie :
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Nordmannia acaciae (Fabricius, 1787)
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Papilio acaciae Fabricius, 1787
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Satyrium acaciae frigidior (Verity, 1926)
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Satyrium acaciae nostras (Courvoisier, 1913)
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Strymon acaciae frigidior Verity, 1926 : Zygaenae, Grypocera and Rhopalocera of the Cottian Alps compared with other races. The Entomologist's record and journal of variation, 28(9): 120-126.page 125 [http://www.biodiversitylibrary.org/page/29858874]
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Strymonidia acaciae frigidior (Verity, 1926)
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Strymonidia acaciae (Fabricius, 1787)
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Thecla acaciae nostras Courvoisier, 1913 : Courvoisier, L. G. 1913. Zur Nomenklatur und Diagnose der europäischen Theclinen. Internationale entomologische Zeitschrift, 7(38): 251-253. page 252 [http://www.biodiversitylibrary.org/page/37081640]
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Thecla acaciae (Fabricius, 1787)
Note : Courvoisier reprend le nom Acacia nostras , notre Acacia, appellation par les apothicaires de l"Acacia de chez nous", c'est à dire le Prunus spinosa. Cf infra.
Sous-espèces :
Leraut retient la présence de deux sous-espèces en France :
- frigidior Verity, 1926. Localité-type : Oulx, Piémont, Italie. Ce taxon caractérise les populations du sud de la France.
- nostras Courvoisier, 1913. Localité-type : non désignée en Europe.: Russie australe]
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d) Origine et signification du nom acaciae
— Anton Spannert (1888), page 22 :
""
— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 53:
"Acacia die Acazie"
— August Janssen (1980) page 43 :
—Hans Hürter (1988) page 295
"Deutung : In F-W II, S.77, und Higgins,S. 207, heißt es übereinstimmend : die Raupe lebt an kleinen verkümmerten / Kümmerlichen Schlehenbüschen". So hat Fabricius 1787 den Falter nach dem damals offenbar noch üblichen Schlehennamen Acacia germanica benannt. Von da her stammt der deutsche Name "Akazienzipfelfalter" obwohl die Art weder mit Akazie noch mit Robinie etwas zu tun hat. Weidemann hat bei der Beschreibung von N.acaciae F. eigens eine Anmerkung gemacht : "Der Name Akazien-Zipfelfalter besteht zu Recht. Flores acaciae ist der alte Apothekername für getrocknete Schlehen. Wenn das Volkslied "Weiße Akazien an endlosen Straßen" besingt, ist damit die Schlehe gemeint ; nicht die aus Nordamerika stammende Falsche Akazie (Robinia pseudoacacia)". (Weidemann, Bd2, S.112). Ebert verweist auf diese Anmerkung Weidemanns und fügt hinzu :"Der deutsche Name AkazienZipfelfalter" ist fälschlicherweise einfach die wörtliche statt die sinngemäße Übersetzung des wissenschaftlichen Namens " (Ebert, Bd.2, S. 174)"
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 170:
"acaciae : génitif du mot latin acacia, "Mimosa". Ce nom scientifique, de même que l'ancien nom vulgaire qui en découle ("Thécla de l'Acacia") peuvent paraître doublement erronés, puisque d'une part la chenille de cette espèce ne se développe nullement aux dépens de l'Acacia (arbre que l'on désigne plus correctement sous le nom de Robinier, Robinia pseudoacacia), et que d'autre part le genre botanique Acacia correspond aux espèces vulgairement dénommés "Mimosas". Toutefois Hans-Josef Weidemann (1988 : 112) fait remarquer que la dénomination scientifique Satyrium acaciae est parfaitement justifiée, dans la mesure où, au XVIIIe siècle, "Flores Acaciae" était l'appellation pharmaceutique officielle des fleurs séchées de Prunellier.
— Perrein et al. (2012) page 195 :
"Étymologie : du latin acacia "mimosa", plante-hôte aujourd'hui invalidée mais qui n'était sans doute pas celle présumée par Fabricius car, ainsi que le remarque Hans-Josef Weidemann [1988], les Flores Acaciae étaient au XVIIIe siècle l'appellation pharmaceutique officielle des fleurs séchées de prunellier."
— Arizzabalaga & al. (2012) ;
Discussion :
Le terme d'Acacia entraîne une double confusion :
1) Une confusion botanique entre trois arbres :
a) Acacia dealbata " Mimosa d'hiver", ou les très nombreuses espèces du genre Acacia. Le nom acacia est attesté en français dès la 2e moitié du XIVe. Les formes acace, achace, achacie favorisent un lien avec les mots "aigu, acéré" que renforce la présence d'épines, et un culte rendu en Allemagne à saint Acace et à ses dix mille soldats les représentent martyrisés sur des épines d'acacias.
b) depuis 1680 Robinia pseudoacacia "Robinier faux acacia". Selon Furetière," On l'appelle Acacia Robini, parce qu'un nommé Robin, qui etoit Garde du Jardin du Roy, est le premier qui l'a mis en vogue en France il y a environ 40 ans (en 1601)".
c) Prunus spinosa L., dont le nom synonyme est Prunus acacia germanica Crantz 1763 : voir Encyclopedie of Life.
2) En pharmacopée, on distingue depuis le XVIIe siècle l'acacia vera ou Acacia du Levant, suc épaissi importé du Levant, et le faux acacia ou acacia nostras, qui est un autre suc épaissi et extrait des prunelles sauvages. Il est nommé aussi Acacia germanica.(Lemery page 126).
Puisque la plante-hôte de cette Thécla est le Prunus spinosa et non les Mimosa ou le Robinier, et puisque le nom acacia germanica avait été créé par Crantz pour désigner le Prunus au moment où Fabricius a décrit cette espèce, il est logique qu'il ait choisi l'épithète acaciae à défaut des épithètes pruni et spini (déjà utilisés) pour caractériser ce papillon par sa plante-hôte, Prunus spinosa.
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III. Noms vernaculaires.
I. Les Noms français.
1. Le Polyommate de l'Acacia, Latreille et Godart 1819
Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9,page 650
Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.
2. Polyommate de l'Acacia , Godart 1822,
Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1822, tome 2 page 165 planche XXI fig. 5-6-7 peinte par Duménil.et gravée par Lanvin.
Godart ne précise pas la plante-hôte et ne décrit pas la chenille.
http://www.archive.org/download/histoirenaturell02goda/page/n208_w234
3. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.
Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet créait comme nom principal "La Thécla de l'Amarel" et réfutait l'usage de la "Thécla de l'Acacia".
4. Étude zoonymique des auteurs français :
—Luquet in Doux et Gibeaux 2007 page 170 :
".Amarel : autre nom du Cerisier odorant (ou Bois de Sainte-Lucie), Prunus mahaleb L."
5. Noms vernaculaires contemporains :
Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Thecla acaciae Hübner puis citent dans leur texte page 187 le nom vernaculaire de Polyommate de l'Acacia.
— Doux & Gibeaux 2007 : " La Thécla de l'Amarel"..
— Perrein et al. 2012 : "Thécla de l'Amarel".
— Wikipédia : "La Thècle de l'amarel ou Thècle de l'acacia ".
III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.
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Marroneta de l'aranyoner
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Ostrôžkár malý
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Хвостатка акациевая
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Ostruháček kapinicový
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Bagremov repić
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Mali repkar
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Kleiner Schlehen-Zipfelfalter Petit papillon à queue du Prunellier
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Törpe farkincás-boglárka
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Etelännopsasiipi
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Sloe Hairstreak
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Kleine sleedoornpage : le Petit Page du prunellier. Ou encore Berkenpage
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Minik Sevbeni
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Sin Perfume
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Ogończyk akacjowiec
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Θέκλα του προύνου
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.Commentaire sur le nom néerlandais : on remarque le nom de Page, dans le sens de jeune homme d'origine noble au service d'un seigneur dont il porte la livrée. En néerlandais, on nomme Grand Page (de Grote page) les Papilionidae, comme Papilio podalirius qui est le Page du roi ou Koningpage Papilio machaon qui est le Page de la reine ou Koninginnenpage, Papilio alexanor qui est le Page de la reine du Sud, ou Zuydelijke Koninginnen Page. Le nom est déjà mentionné en 1762 par Christian Sepp sous la forme "De Page de la Reine-Vlinder" pour le Machaon. De même, on nomme Petits Pages (Kleine Page) les Théclas. Ce qualificatif est donc lié à la présence sur l'aile des papillons d'une queue. Il se décline en bruine eikenpage (Satyrium ilicis), pruimenpage (Satyrium pruni), iepenpage (Satyrium w-album) et eikenpage (Favonius quercus)
Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR
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Bibliographie, liens et Sources.
— Funet : Satyrium
— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : satyrium acaciae
— UK Butterflies : non observé en G-B
— lepiforum : satyrium acaciae
— jardinsauvage : satyrium acaciae
Voir : Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.