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Voir dans ce blog sur Hoefnagel :
- Hoefnagel et les entomologistes du XVIIIe siècle
- Inventaire des papillons (Lepidoptera) figurant dans Animalia rationalia et insecta (Ignis) de Joris Hoefnagel, 1575-1582.
Traduction et origines des inscriptions dans Ignis (1775-1785) de Joris Hoefnagel (II).
Inscriptions et insectes dans l'Ignis de Hoefnagel (III) : discussion et décomptes.
Diane et Actéon de Joris et Jacob Hoefnagel au Louvre et les Epigrammata deThéodore de Bèze.
Le théâtre de la nature de Joris Hoefnagel, et le Musée de l'innocence d'Orhan Pamuk.
La planche "Ater, Insectes et dieu du vent" de Joris Hoefnagel (Metropolitan Museum, New-York).
Joris Hoefnagel offre à sa mère pour ses 70 ans l'une des premières Natures mortes connues.
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En 1987, l'entomologiste belge Jean Leclercq écrivait dans son article "Qui fut le premier entomologiste belge ? Je propose Joris Hoefnagel (1542-1600)" les lignes suivantes : "Mais je pense que les entomologistes belges ne doivent pas laisser indéfiniment aux historiens de l'art, la charge d'analyser, de situer les œuvres de ces pionniers. Ils devraient pour le moins s'occuper de l'identification aussi précise que possible des insectes figurés par les artistes de ces premiers siècles d'une nouvelle curiosité scientifique".
En 2015, malgré les travaux des historiennes de l'art Théa Vignau-Wilberg et Lee Hendrix, et l'inventaire réalisé pour l'Archetypa studiaque et pour Mira calligraphiae, ce travail d'identification, essentiel pour l'histoire de l'entomologie, doit être poursuivi. Aucun entomologiste n'a publié sur ce sujet depuis deux articles de Jean Leclercq. Et aucun n'a été examiner à la loupe les planches originales à la précision fabuleuse. Je procède donc, avec ma bonne volonté d'amateur, à un début d'inventaire, en espérant stimuler les efforts de scientifiques compétents.
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Les Allégories du Louvre.
Outre leur intérêt propre, ces quatre Allégories de 1589 s'enrichissent de leur comparaison et rapprochement avec deux œuvres de mêmes dimensions (H. 0,123 ; L. 0,180), monogrammées et datées : GHF 1591, et légendées sur des cartouches apposés dans le bas, représentant des Allégories de la brièveté de la vie, conservées au Musée des Beaux-Arts de Lille. Elles ont été étudiées dans ce blog précédemment .
J'utiliserai dans mon texte les données trouvées sur le site de l'Inventaire des Arts Graphiques du Musée du Louvre http://arts-graphiques.louvre.fr/, dans les notices rédigées par Michèle Gardon.
Ces quatre miniatures conservées au Cabinet des dessins Fonds des dessins et miniatures du Musée du Louvre présentant une allégorie des saisons. Des inscriptions latines associent chaque saison à une étape de la vie : Amor (le printemps), Honor (l’été), Labor (l’automne) et Dolor (l’hiver). La Vanitas, caractère éphémère de la vie humaine, y est le personnage central, symbolisé ici par le défilé des saisons, celui des signes zodiacaux, le crâne ailé symbolisant la nuit et la mort, les fruits mûrs, et les insectes dont le temps sur terre est lui aussi compté.
"Vanitas : L’inscription du phylactère en haut de la miniature qui signale son appartenance à un ensemble illustrant les quatre âges de l’homme ainsi que la présence d’insectes et de fleurs symbolisant le caractère éphémère du passage sur terre, font de cette miniature une allégorie de la brièveté de la vie. Le souci de naturalisme qui transparaît dans la représentation exacte des divers éléments et la disposition parfaitement symétrique de ceux-ci se retrouvent dans tous les petits tableaux de Goerg Hoefnagel. Il y dispose des insectes, des petits animaux, des fleurs, des fruits mais aussi des éléments plus directement symboliques, tel le crâne entouré d’ailes de chauve-souris symbolisant la mort. Les éléments de cette miniature se retrouvent dans un livre constitué par son fils Jacob : l’Archetypa Studiaque Patris Georgii Hoefnagelii qui regroupe des planches gravées recensant les divers motifs et les diverses épigrammes représentés dans les œuvres de Georg." (M.G)
Humaniste et naturaliste
"L’empereur Rodolphe II faisait grand cas des œuvres naturalistes et des allégories savantes, du savoir scientifique et de la connaissance du passé de l’histoire naturelle et philosophique. A sa cour, et avant d’y être, Georg Hoefnagel illustre nombre d’ouvrages. Il est à la fois un peintre minutieux, naturaliste précis mais il est aussi d’une grande érudition qui se reflète dans toutes ses œuvres où il fait largement appel aux textes classiques, aux proverbes, à la Bible. Pour Ferdinand de Tyrol, il enlumine le célèbre Missale Romanum (entre 1582 et 1590), pour Rodolphe II, il illustre, entre 1591 et 1594, deux livres de modèles d’écriture composés par le secrétaire impérial Georges Bocskay. Il réalise surtout un grand traité en quatre volumes symbolisant Les Quatre éléments (eau, air, terre, feu) mêlant à la fois la manière d’un traité d’histoire naturelle (représentations d’animaux et de végétaux) et la façon d’un livre d’emblèmes (devises, citations de la Bible). Des quatre volumes aujourd’hui démembrés et dispersés, le Louvre possède quatre folios."(M.G)
Pour la Kunstkammer de Rodolphe II ?
"Hoefnagel peint aussi de nombreuses miniatures sur parchemin dont les quatre petits tableaux formant une Allégorie des saisons. Ces œuvres sont probablement destinées au cabinet de curiosités (Kunstkammer) de l’empereur. Dans cette salle étaient présentées des collections artistiques (les artificialia) mais aussi des collections zoologiques et botaniques (les naturalia), des appareils d’astronomie, des globes…(les scientifica), des collections ethnographiques et des objets extraordinaires (les mirabilia). Deux ensembles sur le thème des quatre saisons sont signalés dans l’inventaire de la Kunstkammer, établi de 1607 à 1611 ; celui du Louvre est peut-être l’un d’eux. Trois autres miniatures, qui faisaient sans doute partie d’un second ensemble aujourd’hui dispersé, ont été retrouvées : un Eté et un Hiver à Vaduz, un Automne à Bruxelles." (Michèle Gardon)
Description générale :
Catalogue RF 52483 à RF 52486. Détrempe (liant à l'oeuf) et or sur vélin marouflé sur panneau. Cadre en bois sculpté redoré, travail autrichien du XIXe siècle. Restauré en 2001. H. 00,125m ; L. 00,185m Signée du monogramme et datée à droite, sur le phylactère : GHF / 1589.
L'ensemble appartenait à la même famille depuis 1823 et a été acquis par le Musée en 2001 (vente à Clermont-Ferrand).
La structure d'ensemble est la même pour les quatre miniatures, et s'apparente à celle des deux Allégories de Lille et d'autres œuvres d'Hoefnagel : un faux cadre de cuivre est censé maintenir un appareil d'anneaux, de cartouches et de supports (que je nomme "patères"). J'ai interprété cette présentation comme une fausse vitrine de cabinet de curiosité, ce qui s'accorde avec l'hypothèse que ces œuvres étaient accrochées dans le Kunstkammer de Rodolphe II. Ici, il s'y ajoute une fausse tenture écartée à la manière d'un rideau et retenue par un cordon dont le gland aux franges dorées passe négligemment devant le faux cadre. Comme à Lille, la patère centrale qui comporte la devise-titre sert à suspendre comme pour un Mobile de Calder une succession d'élément : une plaque portant un signe du zodiaque, puis le phylactère recevant l'épigramme, puis un motif allégorique (sphère armillaire ; fléaux ; crâne sur des ailes de chauve-souris ; cœur embrasé). Le phylactère, comme une bannière de fête, est tendu en travers de la vitrine par des pinces entre deux supports en C dont la branche inférieure porte un élément du zodiaque. Chaque dessin comporte donc, comme dans les calendriers des Livres d'Heures, trois signes zodiacaux sur des médaillons traités à la manière d'intailles sur fond de lapis lazuli.
Les deux tiers supérieurs de cette mise en scène exposent comme en un Naturalia divers animaux, qui, pour accroître la vraisemblance, prennent appui sur l'appareillage précédemment décrit, ou bien sont suspendus par un fil à un plafond imaginaire. Mais cette vraisemblance disparaît lorsque ce sont un singe, un castor, un phoque ou des chiens qui sont couchés sur la banderole. On peut alors imaginer, comme ce fut le cas dans ces vitrines au XVIIe siècle, que les spécimens réels sont disposés dans des boites aux parois peintes ou brodées.
Le tiers inférieur est censé être le plancher de la boîte-vitrine, et les objets ou spécimens y projettent une ombre sous l'effet d'un éclairage venant de la gauche : ils sont de taille plus importante, proche de la grandeur nature, et la proportion respective des spécimens est globalement respectée. Ce seront sur les espèces qui y sont exposés que portera mon inventaire.
Theatrum naturae, theatrum mundi et Theatrum insectorum
L'importance des textes dans les autres œuvres de Hoefnagel et la manière dont les courbes, les déliés et les artifices de leur calligraphie se retrouvaient dans les volutes des patères en "style Joris" et dans les formes des tiges et des pétales, des corps, des antennes ou des queues des spécimens naturels m'avait conduit à comprendre que Hoefnagel considérait son travail d'observateur des plantes et des animaux comme équivalent à la lecture du Livre de la Nature : Dieu y avait écrit à l'intention de l'Homme un texte qu'il devait déchiffrer avec autant d'attention que les Livres sacrés de la Bible. Mais sans renier cette analyse où la Nature est un Livre , ici, mon étude de la composition des Allégories m'incite à comprendre que Hoefnagel développe la métaphore de la Nature comme Théâtre. Il monte les tréteaux de la scène, soigne l'éclairage, lève le rideau, et il donne à voir un spectacle pour lequel, par ses inscriptions, il donne quelques pistes d'interprétation.
Cette métaphore est loin d'être anecdotique. Elle s'apparente à l'idée baroque parfaitement contemporaine du Theatrum mundi où les êtres jouent tous un rôle, consciemment ou malgré eux, sur la grande scène du monde et sont des pantins dont les ficelles sont tirées par le grand horloger. La réplique de la pièce de Shakespeare Le Marchand de Venise "Je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle." "Le monde entier est un théâtre/" date de 1596, celle de Comme il vous plaira "Et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs/ Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles." date de 1599, année où le Théâtre du Globe présentera à ses spectateurs l'épigramme Totus mundus agit histrionem "Le monde entier fait l'acteur ".
C'est aussi en 1595 que Jean Bodin publie son Amphithéâtre de la nature suivi en 1596 de son Universae naturae theatrum . Ajoutons qu'en 1577 Hoefnagel avait accompli avec le cartographe Abraham Ortelius un voyage de Anvers vers l'Italie, et qu'en 1584 Ortelius avait publié son recueil de cartes sous le nom de Theatrum Orbis Terrarum. En réalité, autour de 1580, le terme theatrum prend la place de celui de speculum ou de Miroir pour donner un titre à un ouvrage encyclopédique sur un sujet donné.Mais c'est surtout dès 1589 ou 1590 que le médecin anglais Thomas Moffet crée la page de titre de son Insectorum sive Minimorum Animalium Theatrum. Décrire la Nature comme une scène, c'est concevoir les plantes et les animaux comme des acteurs d'un scénario divin. Dans la conception humaniste ou de la Réforme, un nouveau devoir devient évident, celui d'être un spectateur attentif à l'ordre qui régit les insectes (minimorum animalium), l'ordre de ce microcosme étant analogue à celui du macrocosme. Cet ordre, Hoefnagel en cherche les grandes divisions dans ses Quatre Éléments, dans les Quatre Saisons, dans les deux temps de la Vie et de la Mort (ou du Jour et de la Nuit). Le Temps est à la fois mobile comme la succession des Douze signes du Zodiaque, et à la fois figé dans la répétition de cycles cosmiques immuables.Il est le véritable éclairagiste du Théâtre du Monde.
Dans ce changement de paradigme où l'Homme spectateur prend en charge la description de la Nature comme objet de son investigation, les choses les plus banales, comme une poire ou une pomme, une abeille ou une mouche deviennent des centres d'intérêt et prennent place sur la scène.
Un autre ensemble allégorique portant le même titre Amor, Honor, Labor, Dolor a été dessiné et gravé en 1591 dans un style très différent par Raphael Sadeler d'après Maerten de Vos
225 x 260mm (Image : Vente aux enchères 2006 Bonhams). Les épigrammes en 8 vers en sont différents.
I. Allégorie : l'Automne (LABOR).
Images : https://rkd.nl/nl/explore/images/record?query=joris+hoefnagel&start=70
Louvre : http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/11/508929-Labor-Allegorie-de-lAutomne-max
Description.
Signes zodiacaux de la Balance, du Scorpion et du Sagittaire. Élément central : globe où quatre fléaux s'entrecroisent (symbole du Labeur ?). Guirlande de fruits et de légumes.
Inscription :
Chaque composition porte sa légende sur une banderole. Ici :
Incipit autonus finito labore virilus aevi terrenae res aninumque gravant. : "L'automne commence lorsque prend fin le bonheur de l'âge adulte." Source inconnue.
Inventaire :
N.B. Tenir compte de la décoloration : seul le bleu (lapis lazuli) des médaillons zodiacaux a bien résisté.
— Registre supérieur : 16 animaux.
Hermine ; Genette ; écureuil ; Perdrix ; Huppe fasciée ; singe ; lézard ; escargot ; scarabée ; papillon ; deux chrysalides (Pieridae ?) accrochées au cadre supérieur.
— Registre inférieur : 11 animaux.
Noisettes Corylus avellana . Poire coupée Pyrus communis ("Conférence" ?). Abricot Prunus armeniaca.
- Lazertidae (Lézard)
-Lepidoptera Nymphalidae Inachis io "Paon-du-jour" chenille.
- Lepidoptera Pieridae Anthocaris cardamines "Aurore de la Cardamine"
-Orthoptera Ensifera femelle
-Lepidoptera Geometridae Abraxas grossulariata "Zérène du groseillier"
- 3 petits insectes (Coleoptera ?) dont un présente une lointaine ressemblance avec Pyrrhocoris apterus ou Corysus hyoscyami ; une chenille, non identifiable ; un escargot.
Note : Les noisettes et la poire Conférence sont des fruits d'automne, cohérents avec le thème allégorique, mais les abricots sont mûrs en été. L'Aurore de la Cardamine vole au printemps. Abraxas grossulariata vole de juin à mi-août. Le choix des espèces n'est pas guidé par la saison thématique, ou bien les connaissances sont insuffisantes (peu probable).
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II. Allégorie : l'Hiver (DOLOR).
Description :
Inscription : DOLOR. Bruma senectutis priget aemnosa dolore vitaq fluxa perit bullula sicut novae. "Le malheureux hiver de la vieillesse est raidi par la douleur et la vie chancelante arrive à son terme comme une bulle d'eau." Source de cette inscription inconnue.
Une troisième inscription est écrite sur une bande de papier posée à droite : Decipimur votis et tepore fallimur et mors deridet curas anxia vita nihil : "Nous sommes les jouets de nos vœux. Le temps nous trompe, la mort rit de nos peines, et notre vie abreuvée d'inquiétudes n'est rien". Il s'agit d'une devise empruntée à un monument funéraire antique, et qui fut adoptée par le cardinal et Prince de Lièges Érard de la Marck. Un jeton rappellant la mort d'Erard de la Mark la comporte au dos des armoiries et du chapeau de cardinal du prince-évêque (1638). Citée aussi par Léonard de Vinci dans une lettre au cardinal D'Este. On présente aussi cette épitaphe comme un épigramme composé par Paulina Valeria.
Ce qui m'intéresse d'avantage est d'apprendre qu'il s'agissait de la devise de Philippe de Clèves, comte de la Marcke (1546-1528), puisque Hoefnagel a enluminé le Livre d'heures ou Studenbuch (1485) qui lui avait appartenu.
Deux médaillons ronds bleus et or portant les signes zodiaquaux du Capricorne et des Poissons, et un médaillon ovale portant le signe du Verseau. Ce dernier prend les traits d'un homme âgé, qui fait penser à Saturne, maître du Verseau et du Capricorne, à queue de poisson, qui évoque le Capricorne et les Poissons, laissant s'échapper l'eau d'un vase.
Tête de mort porté par des ailes de chauve-souris (comme dans l'Allégorie de Lille), coiffé d'un disque d'or appartenant à un dispositif que je ne peux détailler (cristal ?).
Inventaire :
— Registre supérieur : 14 animaux.
Deux crabes ; cinq oiseaux dont un Martin-Pêcheur Alcedo atthis et une Mouette rieuse Chroisocephalus rigundus en plumage d'hiver; un Castor Castor fiber ; un Phoque (Phoque gris Halichoerus grypus ??) ; trois chrysalides ; deux escargots.
Composition végétale en guirlande où se reconnaissent les faînes du hêtre, les glands, les galles [d'Hymenoptera Cynipidae] et les feuilles mortes d'un chêne pédonculé Quercus robur. Arbuste à baies rouge et arbuste à baies noires
— Registre inférieur :
Éléments végétaux : 7 espèces :
noisette infecté par un charançon Curculio nucum le Balanin des noisettes. Gousse sêche de haricot Phaseolus vulgaris. Cerneau de noix, entier, dans une demi coquille (Juglans regia). Glands de chêne pédonculé Quercus robur. Haricot . Demi orange Citrus sinensis Orange douce ou Citrus aurantium Orange amère ou Bigaradier. Rameau fleuri de ?
Note : la noix, dont le fruit ressemble à un cerveau, et la coque ressemble à un crâne, n'est pas placé par hasard sous la tête de mort.
Éléments animaux : 9 espèces.
Souris Mus musculum : Coquille Gastropoda : [Cassidae ? Galeoda echinophora ? Cassis cornuata ?] ; coquille d'escargot ; deux chrysalides (dont l'une chevauche le cadre) ; quatre insectes de petite taille, dont une mouche morte.
https://rkd.nl/nl/explore/images/115447
http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/8/508926-Dolor-Allegorie-de-lHiver-max
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III. Allégorie Le Printemps (AMOR) 1589
https://rkd.nl/nl/explore/images/115449
http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/9/508927-Amor-Allegorie-du-Printemps-max
Inscriptions :
AMOR. Vernat Homo teneris annis et flagrat maore multiplis studi i cupit. "L'homme dans les années de Vénus est dans son printemps, il brûle de s'instruire en multiples domaines ; il désire apprendre à connaître toutes choses." Source de cette inscription inconnue.
Médaillons zodiacaux du Bélier, du taureau et des Gémeaux. Emblème suspendu : cœur enflammé transpercé de deux flêches.
Inventaire
— Registre supérieur : 21 espèces animales. Deux chiens ; six oiseaux dont deux hirondelles Delichon urbicum et deux Tourterelles; deux serpents menaçant des papillons ; papillons et autres insectes ; une salamandre.
— Registre inférieur :
Espèces végétales : Lilium [martagon] : Rosa gallica ; ? ; ?; ...
Espèces animales : 19 espèces :
-Lepidoptera Lycaenidae [Polyommatus icarus]
- 2 Tipulidae in copula. Possible Ctenophora Thorax noir, abdomen annelé, ptérostigmas noirs, voire même Ctenophora flaveolata !
-Vespoidea Eumenes [pomiformis] Guèpe maçonne ou potière.
-2 petits insectes à identifier
-Lepidoptera Nymphalidae Lasiommata
-Lepidoptera chenille [Pieris brassicae ??]
-Lepidoptera Nymphalidae Pyronia tithonus
-Lepidoptera Lycaenidae [Polyommatus icarus] (mâle)
-Escargot Helix [pomatia]
-Ichneumonidae
-Coccinellidae Adalia bipunctata ?
-Coleoptera
-Araneae Araignée
-Ichneumonidae
-Lepidopteridae chenille [Geometridae]
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IV. Allégorie l'Eté (HONOR)
https://rkd.nl/nl/explore/images/115451
http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/10/508928-Honor-Allegorie-de-lEte-max
Description.
Inscription.
HONOR. Aestatem vitea juvenis traductit honori divitiss... ves...ae jusque studens... "L'été de sa vie, l'homme dans la force de l'âge le passe en recherchant la gloire, les richesses..." Source de cette inscription inconnue.
Trois médaillons zodiacaux du Cancer (écrevisse), du Lion et de la Vierge. Emblème suspendu : sphère armillaire.
Inventaire. (partiel)
— registre supérieur : 14 espèces animales ; anémones et bleuets.
Un Iguane ; 9 oiseaux parmi lesquels deux oiseaux de proie ; celui de gauche semble porter un mantelet. une perruche à collier ? . Plusieurs papillons dont un probable Papilio machaon.
— registre inférieur : 15 espèces animales de gauche à droite :
éléments botaniques : fraise des bois ; gousses de petits-pois Pisum sativum ; abricot Prunus armeniaca. Poire commune [Conférence] Pyrus communis ; groseillier à grappes Ribes rubrum ; Lavande Lavandula ;
-Lepidoptera Nymphalidae
-Chilopoda Scolopendra
-Orthoptera Acrididae "Criquet"
-Formicidae
-Lepidoptera Lycaenidae [Polyommatus icarus "Azuré de la Bugrane" ?] Une paire entourant l'axe central : mâle à gauche (ailes bleues) sur la poire).
-Lepidoptera Nymphalidae Vanessa atalanta "Vulcain"
-Lepidoptera Sphingidae Hyles euphorbia chenille
-Lepidoptera Nymphalidae Polygonia c-album "Robert-le-diable"
-escargot
-Ichneumonidae
-Diptera
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Source et liens.
- GARDON Michèle, sd, Notice de "Dolor, Allégorie de l'hiver" in site du Musée du Louvre département des Arts Graphiques XVIe siècle :http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/dolor-allegorie-de-l-hiver
- VIGNAU-WILBERG (Théa), 1989-1990 « Unbekannte Kabinettminiaturen von Joris Hoefnagel », in Jahrbuch der Kunsthistorischen Sammlungen in Wien, vol.85-86, 1989-1990, p.67-77
- VIGNAU-WILBERG (Théa), 1994 Archetypa Studiaque Patris Georgii Hoefnagelii, 1592. Natur, Dichtung und Wissenschaft in der Kunst um 1600, München, Staatliche Graphische Sammlung, 1994
- HENDRIX (M. Lee), Joris Hoefnagel and the « Four Elements » : a Study in Sixteenth-Century Nature Painting, Ph. Diss., 1984, Ann Arbor, 1984
- KAUFMANN (Thomas DaCosta) L’École de Prague, Paris, 1985
— KAUFMANN (Thomas DaCosta) KAUFMANN (Virginia Roehrig), 1991, "The sanctification of nature : Observations on the Origins of Trompe l'œil in Netherlandish Book Painting of the Fifteenth and Sixteenth Centuries". ; in The J. Paul Getty Museum Journal : vol. 19 pp 43-64 https://books.google.fr/books?id=wm8mAgAAQBAJ&pg=PA62&lpg=PA62&dq=stundenbuch+hoefnagel&source=bl&ots=3YVFO9JTgX&sig=6Ab1LvQ1ULA0iXo8SrH73lByEag&hl=fr&sa=X&ei=rpnTVJyXGYXmaOnEgYgO&ved=0CDcQ6AEwBA#v=onepage&q=stundenbuch%20hoefnagel&f=false