Zoonymie (étude du nom) du papillon la "Piéride du Réséda" ou "Marbré de vert" Pontia daplidice.
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
.
Résumé.
— Pontia Fabricius 1807 : parmi les 49 noms de genre créés par Fabricius, il s'agit d'un des 19 noms inspirés d'une épithète de la déesse Aphrodite (Vénus). Aphrodite Pontia ( "de la mer") était le nom par lequel elle était vénérée en ses temples du littoral méditerranéen depuis la période archaïque jusqu'à la période hellénistique comme protectrice du transport maritime et, par métaphore, des "transports" amoureux. La déesse de la beauté, née de l'écume de la mer avant d'aborder l'île de Cythère puis celle de Chypre, est liée au domaine maritime et a reçue aussi les épithètes d'Euploia ( de l'heureuse navigation) et de Limenia (gardienne des ports), qui ont donné nos noms de genre Euploea et Limenitis. Fabricius avait divisé nos Pieridae actuels en deux genres, Colias (autre épithète d'Aphrodite) pour les espèces à ailes jaunes, et Pontia, pour celles aux ailes blanches ou à extrémités orange.
— daplidice (Linnaeus, 1758) : ce nom fait aussi partie d'une série, celle des noms des cinquante filles du roi Danaos, les Danaïdes. En 1758, Linné avait placé les Pieridae actuels dans sa phalange Danaus, dans la section intitulée" Danai candidi ", les Danai blancs; l'autre section," Danai festivi ", les Danai gaiement colorés, renferme principalement des Satyrinae. A propos des premiers, Linné a écrit dans une note 'Danaorum Candidorum nomina a filiabus Danai ... mutuatus sum', " j'ai attribué aux Danai candidi les noms des Danaïdes." Dans la Troisième Phalange de Linné, le sous-groupe Candidi Danai comporte 19 espèces, dont 9 reçoivent le nom de leur plante-hôte (crataegi, brassicae, rapae, napi etc...) et 10 celui d'une Danaïde. Outre daplidice, citons evippe, glaucippe, pyranthe, arsale, hyparete, damone, trite, hyale et hecabe. etc..Hübner reprendra cette série en 1800 pour son Papilio callidice ("Piéride du Vélar"). Les noms de leurs maris, les fils d'Égyptos, que les Danaïdes assassinent durant la nuit de noce, sont donnés aux Danai festivi : pamphilus, hyperanthus, xanthus, mais le nom du mari de Daplidice, Pugno, ne fut pas attribué à une espèce. Sur le modèle daplidice et callidice, Brahm créa de toute pièce en 1804 bellidice (actuellement une forme printanière de P. daplidice), et en 1813 Hübner le Papilio chloridice, selon un procédé de "rime en référence" déjà utilisé par Denis et Schiffermüller.
— Le pharmacien londonien James Petiver a donné la première description de cette espèce en 1699 sous le nom de The greenish marbled Half-mourner, "le Demi-deuil marbré de vert". Le terme "demi-deuil" fait allusion aux taches noires et blanches des ailes de la femelle, et "marbré de vert" aux suffusions gris-vert de la face inférieure des ailes. En 1765, Seba la nomma "Le papillon persillé bâtard". En 1779, Engramelle reprit le nom de Petiver sous la forme de "Le papillon blanc marbré de verd" ; en 1821, Godart se contenta de nommer cette espèce "La Piéride Daplidice", et au début du XXe siècle Oberthür la désigne comme "la Daplidice". Ce n'est qu'en 1986 que Gérard Luquet reprend le nom d'Engramelle en l'abrégeant en "Le Marbré-de-vert". Il initie ainsi une courte série de "Marbrés" ("Marbré kurde" pour Pontia chloridice ; "Marbré de Lusitanie" pour Euchloe tagis, "Marbré-de-vert oriental" pour Pontia edusa, etc.). G. Luquet propose aussi le nom de "Piéride du Réséda" dans la série "Piéride + plante-hôte" crée en nom scientifique par Linné. Les Réséda Reseda lutea et R. luteola sont des plantes jaunes, et le nom germanique Walda (Reseda) désigne la principale teinture végétale jaune sous le nom de Gaude en France, de Weld en Angleterre et de Wau en Allemagne. Waufalter fut ainsi le nom de P. daplidice à Vienne en 1775.
— Le nom vernaculaire anglais Bath White est expliqué ainsi par son créateur William Lewin, en 1795 : " On l'a nommé le blanc de Bath ; il doit ce nom à un petit ouvrage à l'aiguille, fait à Bath [Somerset] par une jeune demoiselle, qui avait pris pour modèle un individu de cette espèce, qu'on disait avoir été trouvé près de la ville." (The insects of Great Britain ).
.
.
NOM SCIENTIFIQUE.
1. FAMILLE et TRIBU.
1°) Famille des Pieridae Swainson, 1820 : [Piérides ou Piéridides]
Sous-famille des Dismorphiinae Schatz, 1888 : [Dismorphiines : Piérides]
Sous-famille des Coliadinae Swainson, 1827 : [Coliadines : Coliades et Citrons].
Sous-famille des Pierinae Duponchel, 1835 : [Piérines : Piérides et Aurores].
.
2°) Sous-famille des Pierinae Duponchel, 1835 : [Piérines : Piérides et Aurores].
Tribu des Anthocharini Scudder, 1889
Tribu des Pierini Duponchel, 1835.
3°) Tribu des Pierini Duponchel, 1835.
Sous-tribu des Pierina Duponchel, 1835
Sous-tribu des Aporiina Chapman, 1895
4°) Sous-tribu des Pierina Duponchel, 1835 :
Genre Pontia Fabricius, 1807
Genre Pieris, Schrank, 1801.
.
.
2. NOM DE GENRE : Pontia, Fabricius, 1807.
— Description originale : 23. Pontia, "Systema glossatorium", in "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges", "Nach Fabricii systema glossatorum Tom 1" , in Johann Karl Wilhelm Illiger*, Magazin für Insektenkunde, Karl Reichard Braunschweig [Brunswick] (6) page 283.
—Description :
"Taster zwei, lang, dreigliedrig : Glieder ziemlich gleich : drittes feiner, kegelförmig. Fühler vorgestrekkt geknopst (Gleiche Füsse)."
"Pap. crataegi, rapae, daplidice, Elathea, Belia. 94 Art."
— Espèce-type:
Papilio daplidice Linnaeus, 1758, sélectionné par Curtis en 1824.
— Ce genre contient deux espèces en France :
Pontia daplidice (Linnaeus, 1758) Marbré-de-vert.
Pontia callidice (Hübner, [1800]) Piéride du Vélar.
.
c) Origine et signification du nom Pontia (Zoonymie)
— Hans Hürter (1988) page 59-60 :cf.
— A. Maitland Emmet (1991) page 154 :
" πόντιος (pontios), of or from the sea, an epithet of Thetis (see Thetis, genus), the nereids (sea-nymphs) and especially Aphrodite (Venus), who was born from the sea, as depicted in Boticelli's painting, the birth of Venus ; ita was also the name of a rocky islet off the coast of Latium. Fabricius divided the present Pieridae into two families, Colias, comprising those that were yellow, and Pontia, embracing all the whites and orange-tips; the latter name is now restricted to this small genus. There is no obvious reason for the choise of name."
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 40 :
"-Pontia : du grec pontios, "issu de la mer" ; surnom de Thétis, des Néréides, et plus spécialement d'Aphrodite (Vénus), qui était née de la mer. Le choix de ce nom par Fabricius a peut-être été inspiré par la couleur du revers des ailes postérieures, évoquant celle de la mer (?)."
— Perrein et al. (2012) page 158 :
" étymologie : obscure, peut-être du grec pontios, nom d'une mer, épithète de Thétis, ou d'une nymphe larine. C'était aussi un groupe de six petites îles de la mer Tyrrhénienne au large du Latium, les Pontiae Insulae. Un jeu de mots est également possible, en pendant avec Colias Fabricius, d'après Emmet (1991)."
Discussion.
Une fois de plus, Fabricius se soumet à la règle qu'il s'est fixé, celle de choisir ses noms de genre des espèces diurnes parmi les épithètes de Vénus.
Je rappelle en effet que selon Zimmer, dans son commentaire sur Vanessa (http://www.d-e-zimmer.de/eGuide/Lep2.1-T-Z.htm) Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum ( in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."
Si cette déclaration de Fabricius était méconnue, il suffirait d'examiner la liste des 49 noms de genre qu'il créa pour constater que 18 de ces noms correspondent à des épithètes de Vénus.
1. Urania Ourania : « amour celeste »
2. Amathusia de la ville d'Amathus, à Chypre
5. Morpho : (aux belles formes, aux formes changeantes)
7. Castnia : du Mont Kastion, en Pamphylie
8. Eupolea (euploea) : de l'heureuse navigation
9. Apatura : Aphrodite apatouria ou apatouros, « la décevante»
10 Limenitis : des ports
17. Paphia de Paphios, à Chypre.
18. Melanitis : de la nuit.
19. Argynnis : Venus argennis, d'Argennus, favorite d'Agamemnon.
21. Idea : Mont Ida, lieu de naissance de Zeus.
22. Doritis : Vénus doritis, "la bienfaitrice" qui avait selon Pausanias son temple à Cnide
23. Pontia : de la mer profonde
24. Colias : du temple de Colias, en Attique
25. Haetera ; Hétaïra, protectrice des courtisanes.
26. Acraea : Protectrice des acropoles et des lieux élevés.
27. Mechanitis : l'ingénieuse à ourdir des ruses, son surnom à Megalopolis.
33. Erycina : du mont Erix, en Sicile.
On pourrait ajouter 36 Nymphidium "protectrice de mariages" (Aphrodite Nymphia).
Le nom Pontia doit donc être considéré sous la plume de Fabricius comme une référence à l'épithète de Vénus, d'autant qu'il se situe au sein d'une série des n°17 à 27.
Vénus Pontia peut se traduire comme "[ déesse] de la mer profonde". Le nom vient du grec ancien Πόντος / Póntos, « le flot », et, dans la mythologie grecque, Pontos est une divinité primitive, personnification mâle de la Mer dont le pendant féminin est Thalassa, la Mer féconde. Pontia devient un qualificatif de la déesse grecque de la beauté, Aphrodite, car cette dernière est en relation étroite avec l'élément humide et liquide. Les Grecs reconnaissaient en elle une déesse de la mer, peut-être à cause de l'influence de la lune sur le flux et le reflux, peut-être aussi parce que, conçue, à titre d'Uranie, comme déesse du beau temps, elle devait favoriser la navigation.
Son nom et son origine la rattache à la mer : Dans la Théogonie d'Hésiode et selon la tradition la plus populaire, Aphrodite naît de la mer fécondée par le sexe d'Ouranos, tranché par Cronos : « tout autour, une blanche écume sortait du membre divin. De cette écume une fille se forma ». Ainsi, selon l'étymologie populaire de son nom Aphrodite,, elle est « née de l'écume» (ἀφρός / aphrós). Poussée par les Vents , elle vogue jusqu'à Cythère, puis Chypre. Ainsi s'expliquent, selon Hésiode, ses principaux surnoms : « Cypris » et « Cythérée ». On la qualifiait de pontia, einaliê, thalassaiê et on l'évoquait, portée par Zéphyre, dans la molle écume, des parages de Cythère à Chypre, où l'accueillent les Heures aux bandelettes d'or. (Daremberg et Saglio, 1877) C'est ainsi que Botticelli la figure dans "La Naissance de Vénus" (1484-1486)
Les épiclèses qui témoignent de cette profonde nature marine d'Aphrodite sont par exemple celles de Alegina, "née de la mer", Anadyomène, "Sortie des flots", Aphrogeneia, "née de l'écume", Galenœe, "qui calme la mer", Limenia, "protectrice des ports", Pélagia, déesse de la navigation, ou Pontia.
Denise Demetriou a étudié une série d’épigrammes hellénistiques et quelques témoignages littéraires et épigraphiques qui attestent le culte d’Aphrodite en tant que protectrice de la navigation : les temples de la déesse occupaient souvent une position littorale, non parce qu’ils étaient, comme cela s'est dit, des lieux où la « prostitution sacrée » était pratiquée, mais plutôt en raison de l’association d’Aphrodite avec la mer et de son rôle de patronne des marins.
L'un de ses épithètes cultuelles est Aphrodite euploia, "celle qui rend la navigation bonne" . Cette épithète est déjà attestée dès le début du 4ème siècle à Peiraieu et à Cnide, et plus tard à Olbia, Mylasa, Kilikia,et Delos.
British Museum, Aphrodite Euploia :
La déesse était aussi appelé "Galenaia" (Calme) dans deux autres épigrammes, indiquant Aphrodite capacité de calmer les mers.
D'autres épithètes de culte soulignent le double rôle d'Aphrodite en tant que protecteur de la navigation et des ports, et ils sont attestés de différentes périodes et endroits le long de la côte méditerranéenne: la déesse a été adorée comme "Epilimenia" (Gardienne des ports) en Égide.
Elle a également été nommée "Pontia" (de la mer) à Kos, Nisyros, Erythrai, Olbia,Teiristasis en Thrace, Histria, et Kyzikos; et, Pausanias mentionne qu'à Hermione la déesse a été appelé avec la double épithète «Pontia kai limenia" (de la mer et du port)
auteurs anciens souvent construits métaphores sur le pouvoir d'Aphrodite sur la navigation de se référer à son pouvoir sur le sexe.
Deux inscriptions de Kos fournissent des preuves montrantr que Aphrodite était adorée comme Aphrodite Pontia sur cette île : ce culte a été consacrée à Aphrodite Pandamos et Pontia , et malgré les deux cultes différents il n'y avait qu'une prêtresse pour désservir le culte.
En conclusion, les textes examinés par Denise Demetriou dans ce document montrent le lien étroit entre la situation côtière des sanctuaires d'Aphrodite, ses épithètes Euploia, Pontia, Limenia et Epilimenia, et les rôles maritimes de la déesse, qui semblent faire partie de son culte de l'époque archaïque jusqu'à l'époque hellénistique et au-delà dans toute la Méditerranée. Aphrodite était une divinité qui avait pouvoir sur la mer et qui fournissait une navigation sûre à tous ceux qui se déplaçait sur mer. Dans ce groupe ont été inclus les marins et les capitaines, les armateurs, les commerçants, et toute autre personne dont la profession est liée à la navigation. La déesse offrait le succès dans les batailles navales et des entreprises commerciale. Pourtant, elle n'a jamais été dépouillé de ses pouvoirs dans le domaine de la sexualité; plutôt, ses deux rôles ont toujours été lié dans l'esprit des anciens Grecs, en comparant la navigation sur une mer agitée avec les fatigues et les turbulences de l'amour. L'amant est souvent dépeint comme un marin, naufragé quand il / elle est infructueuse, ou lancé sur une mer d'amour. De même l'acte sexuel est comparé à une navigation dont on demande qu'elle mène l'amant à bon port.
© Staatliche Kunstsammlungen Dresden 2015 Statue der Aphrodite, Typus Aphrodite Pontia-Euploia Um 130 - 150 n. Chr. (späthadrianisch-frühantoninisch) nach einem späthellenistischen Vorbild (120 - 80 v. Chr.)
.
.
.
.
3. NOM D'ESPECE : Pontia daplidice (Linnaeus, 1758) .
a) Description originale
Papilio daplidice Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Editio decima, reformata. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 1-824, page 468. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/727379#page/490/mode/1up]
— Description :
P[apilio] D[anaus] C[andidi] alis integris rotundatis albis margine fuscis subtus luteo-griseis albo-maculatis. "Papillon parmi les Danai blancs, aux ailes entières (non découpées), arrondies, blanches mais noires en périphérie, avec le dessous gris-jaunâtre tacheté de blanc".
Habitat in Europa australi & Africa.
Statura P. napi. Alae apicibus primorum imprimis nigra cum macula una alterave obsolete fusca ; omnes subtus venis dilatatis luteo griseis albo maculatae. In Mare alae posticae supra albae immaculatae. "De la taille de Papilio napi. L'extrémité des ailes antérieures est essentielement noir avec des taches d'un noir délavé ; toute la face postérieure a les nervures dilatées, gris-jaunâtre à taches blanches. Chez le mâle la face supérieure des ailes postérieures est d'un blanc immaculé." (traduction au péril de mon incompétence).
— Références données par Linné :
-
James Petiver, Gazophylacii t.1 fig.7
-
John Ray Historia insectorum page 116 fig. 10.
— Consultation de ces références :
-
James Petiver, 1702, Gazophylacii t.1 fig.7 page 3 :
"A. 7. Papilio Leucomelanus CANTABRIGIENSIS. nobis. Papilio Leucomelanus subtus viridescens marmoreus Mus. Pet. 304. Vernon's half-Mourner. I know not of any that hath met with this in ENGLAND, but Mr. Vernon about Cambridge, and there very rare."
Comme on le constate, James Petiver renvoie lui-même à sa description du Musei petiveriani, que nous allons donc découvrir :
-
James Petiver, 1699 Musei petiveriani page 33 :
"A. 304. Papilio Leucomelanus subtus viridescens marmoreus. The Greenish marbled half-Mourner. The only one I have seen in England, Mr. Will. Vernon caught in Cambridgeshire. Mr Jezreel Jones, F.R.S. Has observed the same about Lisbon."
-
John Ray 1710 Historia insectorum page 116 fig. 10 :
"Papilio mediae magnitudis, alis supina parte albis cum maculis nigris rarioribus, prona ex albo & viridi v ariis. Pap. Leucomelanos, subtus viridescens marmoreus, The greenish marbled Half-mourner, Mus. Pet. 304. Papilio leucomelanos Cantabrigiensis, Pet. Gaz. Tab.1 fig..7.
"Alae exteriores ad extimum marginem circa mediam longitudinem, (ut & interiores) maculam habent majusculam nigram, ad latus interius infra mediam longitudinem minorem : ima parte prope exterius latus ductum longum transversum, nigrum, ultra mediam alae latitudinem extensum. Infra hunc ductum ad imum alae marginem 4 vel 5 puncta nigra, cujusmodi & in interioribus alis cernuntur. Alae interiores prona parte albo & sordide viridi coloribus variae sunt, ad modum fere Papilionis albae, suntus viridi colore marmoreatae, Mus. Pet. 305,306. Color viridis majorem partem alae occupat. Colores autem tralucent, & in supinis alis apparent, non tamen viridis specie sed cinerei, qui in imis alis exteriorem partem occupant, inferius sordide virent.
"A.D. Vernon habui, qui in agro Cantabrigiensi eam invenit. Eandem D. Jezreel Jones circa Lisbonam observavit, referente D. Petiver."
https://archive.org/stream/jacobipetiveriop11767peti#page/n5/mode/2up
https://books.google.fr/books?id=cAUTW-ax-SgC&pg=PA271&lpg=PA271&dq=the+slight+grenish+petiver&source=bl&ots=S19203wuWC&sig=FXgskZ8nzsIzMu7hUXCm8Q3IjXk&hl=fr&sa=X&ei=87bkVIjJH4n9Uuypg8AK&ved=0CCQQ6AEwAA#v=onepage&q=the%20slight%20grenish%20petiver&f=false
.
Résumé et commentaire des descriptions antérieures à Linné :
Le premier britannique qui captura un P. daplidice (femelle) fut William Vernon à Gamlingay dans le comté de Cambridge, en mai 1702, quelques semaines après que la reine Anne soit montée sur le trône. Le pharmacien londonien James Petiver a donné la première description de cette espèce en 1699 sous le nom de The greenish marbled Half-mourner, "le Demi-deuil marbré de vert", en le décrivant comme un papillon noir et blanc avec la face inférieure marbrée de vert. En 1702, il le décrit sous le nom de Papilio leucomelanos Cantabrigiensis "Papillon noir et blanc de Cambridge", ou Mr's Vernon's Half-Mourned, "Le Demi-deuil de Mr Vernon". Il mentionne que Jezreel Jones l'avait aussi trouvé à Lisbonne. John Ray cite en 1710 ces données, et donne une description plus complète du papillon. En 1717, dans Papilionum Britanniae Icones, Petiver décrit le mâle et la femelle comme deux espèces différentes, "The slight greenish Half-mourner" (fig. 8) et "Vernon's greenish Half-mourner" (fig.9) respectivement. Il en donne les deux figures l'une en dessous de l'autre dans sa Planche II des Papillons Britanniques Jaunes, Blancs et Mixtes.
Le qualificatif "marbré" figure dans toutes les descriptions, en latin (marmoreus) et en anglais (marbled).
http://www.dispar.org/reference.php?id=11
b) Localité-type et Description :
— Localité-type : " nord-ouest de l’Afrique, lectotype désigné par Wagener (1988). Cette désignation porte à discussion (Honey et Scoble , 2001*)
*Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. "Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea)". Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399, page 316.
Selon Dupont & al. (2013) "cette espèce atlanto-méditerranéenne est présente en Afrique du Nord, dans la péninsule Ibérique et en France. Elle est aussi présente aux Canaries, en Corse et en Sardaigne. C’est une espèce qui possède des capacités migratrices importantes."
— Description Wikipédia :
"La longueur de l'aile antérieure de la Piéride du réséda varie de 19 à 24 mm. De couleur majoritairement blanche, l'apex des ailes postérieures et antérieures est taché de noir.
"La génération printanière a le dessous des ailes postérieures vert foncé et la tache discoïdale atteint le bord du dessus de l'aile antérieure. La génération estivale a le dessous de l'aile antérieure vert jaune et la tache discoïdale ne touche plus le bord de l'aile. Les spécimens femelles sont plus chargés de noir que les spécimens mâles. Ce papillon aime les lieux fleuris, les luzernes, les brassicacées (crucifères) et le réséda sauvage
"Les œufs, de couleur orange, sont posés isolément et ont un temps d'incubation de 7 jours. Les chenilles sont présentes de mai à octobre. La couleur principale de la chenille est le bleu vert avec une bande jaune sur les flancs. De nombreuses taches noires sont présentes en général sur les zones bleues. La chrysalide, soit donne le papillon en environ 15 jours (en été), soit hiverne. Les adultes volent de mars à octobre avec deux à quatre générations selon la latitude. En Côte d'Azur, le papillon peut être présent dès janvier et disposer d'une cinquième génération partielle.
"Il hiverne dans sa chrysalide, au stade nymphal. La plante hôte de la chenille est Reseda lutea, le réséda jaune ou réséda sauvage mais aussi des brassicacées comme le diplotaxis à feuilles étroites (Diplotaxis tenuifolia), le tabouret perfolié (Thlaspi perfoliatum) et la fausse roquette de France (Erucastrum gallicum).
"La Piéride du réséda est autochtone en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie jusqu'au Japon et en Europe, en Espagne et dans la moitié sud de la France, Bretagne comprise, sur les îles Canaries, la Corse et la Sardaigne. Elle était déclarée résidente avant 1980 dans le nord de la France, en Belgique et au Luxembourg, mais la population autochtone n'y a plus été observée depuis. Elle est actuellement reconnue migrateur dans ces zones. C'est un migrateur qui peut se rencontrer par exemple dans le nord de l'Europe ou dans les Îles Britanniques parfois en grand nombre comme en 1945."
.
c) Synonymes INPN (Muséum) et sous-espèces.
Liste des synonymes :
-
Leucochloe daplidice (Linnaeus, 1758)
-
Papilio daplidice Linnaeus, 1758
-
Pieris daplidice bellidice (Ochsenheimer, 1808)
-
Pieris daplidice (Linnaeus, 1758)
Ochsenheimer (1808) a décrit la génération de printemps de P. daplidice comme f. bellidice. La forme nominale, f. daplidice, est utilisée pour décrire la génération d'été.
.
c) Origine et signification du nom daplidice (Zoonymie)
— A. Maitland Emmet (1991) page 149 :
"-The name of one of the daughters of Danaus, King of Argos. Linnaeus placed the present Pieridae in his phalanx Danaus, in the section entitled "Danai Candidi", white Danai ; the other section, "Danai festivi", gaily-coloured Danai, embraced mainly the Satyrinae. Of the former he wrote in a footnote "Danaorum Candidorum nomina a filiabus Danai ...mutuatus sum", I have derived the nams of the Danai Candidi from the daughters of Danaus. For some sisters of Daplidice, see C. palaeno and C. hyale ; for the kind of girls they were, see A. hyperantus."
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 40 :
" : nom de l'une des filles de Danaus, roi d'Argos".
— Perrein et al. (2012) page 158 :
"étymologie : de Daplidicé, nom d'une des filles de Danaus, roi d'Argos, dans la Mythologie grecque".
.
Discussion.
Il n'y a guère à ajouter au commentaire de A.M. Emmet : Daplidice est le nom de l'une des filles de Danaos, roi d'Argos. Linné avait placé les Pieridae actuels dans sa phalange Danaus, dans la section intitulée" Danai Candidi ", les Danai blancs; l'autre section," Danai festivi ", les Danai gaiement colorés, renferme principalement des Satyrinae. Parmi les premiers, Linné a écrit dans une note 'Danaorum Candidorum nomina a filiabus Danai ... mutuatus sum', "j' ai attribué aux Danai Candidi les noms des Danaïdes. Pour certaines sœurs de Daplidice, voir C. palaeno et C. hyale; pour le genre de filles qu'elles étaient, voir A. hyperantus ".
Dans la Troisième Phalange de Linné, en 1758, le sous-groupe Candidi Danai comporte 19 espèces, dont 9 reçoivent le nom de leur plante-hôte (crataegi, brassicae, rapae, napi etc...) et 10 celui d'une Danaïde. Outre Daplidice, citons evippe, glaucippe, pyranthe, arsale, hyparete, damone, trite, hyale et hecabe. Les noms de leurs maris, les fils d'Égyptos, que les Danaïdes assassinent durant la nuit de noce, sont donnés aux Danai festivi : pamphilus, hyperanthus, xanthus, etc..
C'est Gaius Julius Hiyginus (-64/17) qui cite le nom de cette Danaïde dans ses Fabulae chap. 170. Les Fables d'Hygins sont selon Heller l'une des sources privilégiées de Linné pour le choix de ses noms propres.
Hübner reprendra cette série en 1800 pour son Papilio callidice ("Piéride du Vélar"). Sur le modèle daplidice et callidice, Brahm créa de toute pièce en 1804 bellidice (actuellement une variété de P. daplidice), et en 1813 Hübner le Papilio chloridice, selon un procédé de "rime en référence" déjà utilisé pour d'autres espèces par Denis et Schiffermüller en 1775. Ces constructions peuvent laisser penser que ces auteurs ont supposé une racine grecque -diké, "Parole, droit, justice" du nom de l'une des trois Heures (comme dans nos mots syndic, syndicat ) et ont construit d'autres noms Belli- (bellis latin, nom de la Paquerette) et chloro- (kloros, "vert").
.
d) quelques descriptions post-linnéennes.
- Albertus Seba 1765, Thesaurus. T. IV tab. 23 fig.II 12-15-16 :"Le papillon persillé bâtard". Le Thesaurus de Seba a été publié en deux éditions, Latin-Français et Latin-Néerlandais. Le Tome IV consacré aux insectes a été publié en 1765 à Amsterdam après la mort de Seba en 1736.
- Esper, Die Schmetterling in Abbildungen page 62 : Der Grüngefleckte Weißling. ("Le papillon blanc taché de vert"). http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/88/mode/1up
-Denis & Schiffermuller (1775) nomme cette espèce "Waufalter", du nom allemand du Réséda, Wau, issu du germanique Walda".
-Autres noms : Goez "Der Petersilienvogel" ou "Papillon-Persil", Mvill (Muller?) "Der Afrikanische Weisling", Pallas "Der Heiderischschmetterling". Il a été aussi décrit par Fuessli, Fabricius, Muller et Schaeffer.
-Hübner :
.
e) Description de la plante-hôte et des formes précoces.
Ni Petiver, ni Ray, ni Linné ne décrivent la chenille ou ne mentionnent sa plante nourricière. Engramelle en 1779 déclarent tout ignorer de la chenille et de la chrysalide, a fortiori de la plante-hôte. Mais le Reseda lutea est mentionné en 1779 par Bergsträsser, en 1790 par Riossi.
La chenille est décrite (avec exactitude ?) par Charles de Villers en 1789 (II, p.644).
Au XXe siècle, on ddécrira les formes intermédiaires ainsi : Chenille gris cendré bleuâtre avec deux liserés jaunes de chaque coté, des points noirs, tête jaune-vert, ventre gris bleu, Chrysalide verte, brunâtre ou grise avec des lignes latérales blanc jaunâtre sur l’abdomen.
II. NOMS VERNACULAIRES.
I. Les Noms français.
1. "L'Aurore, variété ", Geoffroy (1762)
Geoffroy, E. L. 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris, dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Tome II. Durand, Paris. 690 pp. page 72.
On peut reprocher à Geoffroy, comme le fait Godart, d' "avoir pris cette espèce pour une variété d'Aurore", alors que Linné avait décrit son daplidice 4 ans avant. En effet, Geoffroy, après avoir décrit l'Aurore, dont il crée le nom vernaculaire, écrit :
"J'ai une variété de la femelle, où les nervures vertes du dessous des ailes inférieures sont plus grandes, plus larges, et plus marquées, et où les ailes supérieures, outre le bout qui est panaché de même, ont encore dans le milieu du bord supérieur une large bande verte qui s'avance jusqu'au milieu de l'aile".
.
2. " Le Papillon blanc marbré de vert", Engramelle, 1779.
Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 2 page 216 Planche n° 50 fig. 106 a-c dessinée par J.J Ernst.
Cet auteur décrit la femelle comme le mâle et réciproquement. En effet, la femelle se distingue en réalité du mâle par le plus grand développement des dessins noirs, particulièrement à l’aile postérieure qui est presque blanche chez le mâle.
3. La Piéride Daplidice, Latreille et Godart 1819
Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 128.
Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.
Les auteurs classent Papilio edusa Fabricius Gen. ins. 1777, et Papilio edusa Fabricius Mantissa 1787 sous ce nom.
De même, ils considèrent que le Papilio Chloridice de Hübner comme une variété plus petite, de Sibérie et Russie. De même, ils considèrent Papilio bellidice de Brahm comme une variété de leur Piéride Daplidice. Ils donnent à cette dernière comme plante-hôte le Réséda qu'ils nomment la Gaude reseda lutea.
.
4. "Piéride Daplidice" , Godart 1821,
Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 48-15 n° XII. Planche 2 quart. peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.
"Geoffroy a pris cette espèce pour une variété de l'Aurore, et Engramelle s'est trompé sur les sexes."
"Le dessus des ailes est blanc. Les premières ont vers le milieu de leur bord antérieur une tache noire, presque carrée, et divisée par un trait blanchâtre en zig-zag. Leur sommet est noir, avec une rangée transverse de quatre points blancs. Dans la femelle, il y a en outre une tache blanche près de l'angle interne. Les secondes ailes sont sans taches dans le mâle ; dans la femelle au contraire elles ont une bordure noire, que divise un rang de taches blanches."
.
5. Piéride Daplidice, Duponchel, 1849.
Philogene Auguste Joseph Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles, pour servir de complément à l'Histoire naturelle des Lépidoptères Paris Tome I ... page 55, Planche IV fig. 11,a-b. peinte et dirigée par Duménil.
"Cette chenille se trouve sur le réséda jaune (Reseda lutea) , la tourette glabre (Turritis glabra) , la fausse roquette (Brassica erucastrum), le sysimbre des sages (Sysimbrium sophia) et le tlaspi des champs (Thlaspi arvensis)".
.
BHL http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38600#page/69/mode/1up
Boisduval et Guenée, en 1836, n'utilisent plus que le nom scientifique, et cet abandon du nom vernaculaire va se poursuivre en France jusqu'en 1986 !
.
6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.
Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "Le Marbré-de-vert" et comme nom accessoire "La Piéride du Réséda" ; "La Piéride marbrée" cité par Raphy Rappaz en 1979 ; "La Piéride du Radis" utilisé par Charles de Villers en 1789. Il réprouve l'emploi de "Le Marbré" par Rémy Perrier en 1926 en renvoyant à sa note [30] :
[30] : "Il convient de rejeter le nom de "Marbré" s'il n'est pas accompagné d'un déterminatif, car il a été employé pour désigner Carcharodus lavatherae."
.
7. Étude du nom vernaculaire par les auteurs précédents:
-
Luquet in Doux et Gibeaux, (2007) page 40 :
"Marbré-de-vert : allusion aux mots du revers des ailes postérieures".
-
Perrein & al. (2012) page 157 :
"Le nom français créé par Engramelle (1779) est calqué sur celui de "veiné de vert" donné à Pieris napi par Geoffroy (1762)."
.
8. Noms vernaculaires contemporains :
Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de "P. SDaplidice" mais n'utilisent pas de nom vernaculaire.
—Bellmann / Luquet 2008 : "La piéride du réséda, le Marbré-de-vert"
— Chinery / Leraut 1998 : non mentionné.
— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Marbré-de-vert ".
— Lafranchis, 2000 : " Le Marbré-de-vert, la Piéride du réséda" .
— Perrein et al. 2012 : "Marbré-de-vert, Piéride du Réséda".
— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Marbré de vert".
— Wikipédia : "La Piéride du réséda ou Marbré de vert".
.
III. LES NOMS VERNACULAIRES dans d'autres pays.
-
Rezedalepke en hongrois
-
Sinappiperhonen en finnois
-
Bělásek rezedkový en tchéque
-
Blanquiverdosa en espagnol
-
Resedawitje en néerlandais
-
Grönfläckig vitfjäril en suédois
-
Grønbroget kålsommerfugl en danois
-
Vandrehvitvinge en norvégien
-
Beneklimelek en turc
-
Reseda-Weißling en allemand
-
Рапсовая белянка en russe.
-
Rukiewnik zachodni en polonais
-
Harilik reseedaliblikas en estonien
-
Stepinis baltukas en lithuanien.
-
Mlynárik rezedový en slovène
.
Langues celtiques :
1. langues gaéliques : irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg : île de Man).
-
en irlandais
-
en mannois.
-
"Bánóg Bath " en gaélique écossais*
2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welsh, cymraeg).
-
pas de nom en breton ;
-
"Gwyn smotiog " en gallois.
*Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources. http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html
Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR
.
.
IV. LES NOMS VERNACULAIRES EN ANGLAIS ( d'après M. Salmon 2000).
Première description par Petiver ? 1699, 1717.
Selon le site Ukbutterflies http://www.ukbutterflies.co.uk/species.php?species=daplidice ..."c'est un migrateur extrémement rare dans les îles britanniques et, qui peut ne pas être observé du tout pendant plusieurs années. Cependant, à l'occasion, il peut apparaître en grand nombre, comme lors de la grande migration de 1945. Le premier spécimen a été enregistré dans les îles britanniques à la fin du 17ème siècle. Entre 1850 et 1939, il y eut très peu d'observations, ne dépasssant la dizaine que lors de rares années. L'exception a été en 1906, lorsque plusieurs centaines auraient été vus sur les falaises de Durdle Door, dans le Dorset, bien que ces enregistrements soient considérés comme suspects. Les grandes années pour cette espèce, toutefois, furent entre 1944 et 1950, avec plus de 700 observations en 1945, principalement à Cornwall. Cette espèce a été extrêmement rares depuis, avec moins de 20 individus enregistrés depuis 1952. On croit que cette espèce ne peut survivre à notre hiver, bien que certains descendants résultant de l'invasion de 1945 ont peut-être survécu à l'année suivante dans les îles britanniques. L'espèce était potentiellement capable de produire deux ou trois pontes dans les bonnes années. Le papillon a été connu à l'origine comme "Vernon's Half Mourner" après la capture par William Vernon dans le Cambridgeshire abord reconnu mai 1702, bien que des observations antérieures soient maintenant connues. Cependant, le nom commun de ce papillon vient d'un morceau de broderie qui figurait cette espèce, montrant prétendument un spécimen pris ou près de Bath en 1795, et le nom semble avoir «pris racine». Cette espèce est un migrateur rare dans les îles Britanniques. Bien que la plupart des dossiers proviennent de la côte sud de l'Angleterre, cette espèce a été signalée au nord jusqu'à Lincolnshire et le Yorkshire en Angleterre, ainsi que dans le comté de Wexford, Sud Est de l'Irlande (un record de 1893)."
- The greenish marbled half-Mourned : Petiver, 1699.
- The Vernon's half-Mourned : Petiver, 1702
- The Bath White : Lewin 1795*
- The Green Chequered White : Haworth, Jermyn, Stephens, Newman.
- The Rocket : Rennie.
- The White Chequered : Morris
* William Lewin, dont l'ouvrage de 1795 The insects of Great Britain est écrit en anglais et en français, nomme le papillon The Bath White / Le Blanc de Bath page 63 esp. XXXIII Pl. 29 avec le commentaire suivant :
"Le papillon de cette espèce est rare en Angleterre, et il est vrai de dire, que la plupart de ceux, qui ont fait des collections relatives à cette branche de l'histoire naturelle, ont beaucoup douté qu'il ait jamais été trouvé dans ces royaumes. On l'a nommé le blanc de Bath ; il doit ce nom à un petit ouvrage à l'aiguille, fait à Bath [Somerset] par une jeune demoiselle, qui avait pris pour modèle un individu de cette espèce, qu'on disait avoir été trouvé près de la ville. Lorsque j'examinai les insectes achetés par Mr. J.T. Swainson à la vente du cabinet d'histoire naturelle de feu la duchesse douairière de Portland, je trouvai cet insecte avec la femelle du bout de l'aile orangé ; et alors je jugeai que quelqu'un avait assemblé des papillons dans cette boite, qu'il avait ensuite envoyée à la duchesse, et que cela grande ressemblance de ce papillon avec la femelle du bout de l'aile orangé avait empêché de distinguer cette rare espèce. Il est assez naturel de supposer, que cet insecte avait été recueilli par la même personne, et peut-être dans le même temps que la mouche commune appelée le bout de l'aile orangé [with the common fly, the orange tip]».
.
Curtis, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres, planche 48.
http://www.archive.org/download/britishentomolog05curt/page/n29_w324
.
.
Bibliographie, liens et Sources.
—Funet : Pontia
— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Pontia daplidice
— Lepiforum : Pontia daplidice
UKbutterflies : Pontia daplidice
— Jardinsauvage : Pontia daplidice
Denise Demetriou, « Tῆς πάσης ναυτιλίης φύλαξ: Aphrodite and the Sea », Kernos. URL : http://kernos.revues.org/1567
.
Bibliographie générale de ces Zoonymies : http://www.lavieb-aile.com/article-zoonymie-des-rhopaloceres-bibliographie-124969048.html