Zoonymie de l'Azuré des Cytises Glaucopsyche alexis (Poda, 1761)
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
Résumé.
— Glaucopsyche, Scudder, 1872. Glaucopsyche : des mots grecs glaucos "bleu" et psukhê, "papillon" : "Papillon bleu". Scudder indique ainsi que son nouveau genre appartient à la famille des Polyommatinae, désignée sous le nom "Blues" par les Anglo-saxons. La description originale de Scudder ne mentionnant pas la couleur bleue turquoise, pourtant caractéristique, de la base des ailes postérieure de l'espèce alexis (qui n'est pas l'espèce-type) , ce n'est pas par elle que le nom trouve son origine, comme le suggerait Emmet.
— alexis, (Poda, 1761) : En 1746, Linné avait créé pour deux Lycènes les noms d'Alexis et de Corydon, deux bergers et amants grecs de la Deuxième Églogue de Virgile Il ne les reprit pas dans le Systema Naturae de 1758, où il regroupe les Lycènes sous la phalange des Plebejus. En 1761, l'autrichien Poda, admirateur de Linné, reprend pour les Plebejus rurales ( littéralement, "campagnards") qu'il a découvert autour de Graz les noms de Corydon et d'Alexis, donne à trois autres espèces les noms d'autres bergers de cette Églogue (Amyntas et Menalcas), et à une quatrième celui du berger Tytirus de la Première Églogue. Et en 1762, Geoffroy crée le nom d'Amaryllis, la bergère dédaigneuse de ces pastoureaux.
— Notre nom de "Azuré des Cytises" est une création de Gérard Christian Luquet en 1986 ; celui-ci proposa aussi "Le Revers turquoise", très expressif mais qui ne s'imposa pas. Auparavant, le nom de Papilio alexis ou Polyommate alexis était utilisé pour une autre espèce, notre Polyommatus icarus, tandis qu'au contraire nos aïeux désignèrent un temps Glaucopsyche alexis sous le nom de "Polyommate cyllarus" Godart, 1821.
— Cyllarus désigne actuellement une sous-espèce. Son nom est celui d'un Centaure tué par les Lapithes (Ovide, Met. XII). Son épouse Hylonomé se donna la mort.
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1. Famille et sous-famille.
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a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycénides ou Lycènes.
Leach, William Elford, 1790-1836 "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172 : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library] page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]
La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus :
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Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : [Thiéclines : Théclas ou Thècles et Faux-Cuivrés].
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Sous-famille des Lycaeninae [Leach, 1815] : [Lycénines : Cuivrés].
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Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827 : [Polyommatines : Azurés, Argus et Sablés].
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b) Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827.
Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.
Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.
Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.
Cette sous-famille contient, en France, 18 genres :
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Leptotes Scudder, 1876
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Lampides Hübner, [1819]
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Cacyreus Butler, 1897
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Cupido Schrank, 1801
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Celastrina Tutt, 1906
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Maculinea Eecke, 1915
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Pseudophilotes Beuret, 1958
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Scolitantides Hübner, [1819]
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Iolana Bethune-Baker, 1914
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Glaucopsyche Scudder, 1872
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Plebejus Kluk, 1780
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Aricia [Reichenbach], 1817
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Plebejides Sauter, 1968
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Eumedonia Forster, 1938
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Cyaniris Dalman, 1816
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Agriades Hübner, [1819]
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Lysandra Hemming, 1933
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Polyommatus Latreille, 1804.
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2. NOM DE GENRE : Glaucopsyche Scudder, 1872.
a) Description originale :
Glaucopsyche Scudder, 1872 : "A systematic Revision of some of the American Butterflies ; with brief notes on those known to occur in Essex County, Mass." 4th Annual Report of the Trustees Peabody Academy of Sciences of Saalem [1871], 1872 page 54.
— l'auteur :
Samuel Hubbard Scudder (1837-1911). Cet entomologiste américain est l'auteur de The Butterflies of the Eastern United States and Canada, en trois volumes. Mais sa description du genre Glaucopsyche est donnée dans "A systematic Revision of some of the American Butterflies ; with brief notes on those known to occur in Essex County, Mass." 4th Annual Report of the Trustees Peabody Academy of Sciences of Saalem [1871], 1872 page 54.
Sa biographie ici : http://www.nasonline.org/publications/biographical-memoirs/memoir-pdfs/scudder-samuel.pdf
— Type spécifique désigné par Scudder: Polyommatus lygdamus Doubleday, 1841, Entomologist 1: 209. [BHL] espèce nord-américaine.
— Description originale:
"GLAUCOPSYCHE nov. gen.
Tyoe LYCAENA LYGDARNUS Doubl. (sic, pour lygdamus)
Head small ; front nearly flat, below considerably tumid, as broad as the front view of the eyes, sarcely half as high again as broad ; eyes delicately and sparsely pilose, with very short hairs ; antennae considerably longer than the abdomen, composed of about 31 joints, of which twelve form the club ; palpi slender, compresssed, scarcely more tan half as long again as the eye. Fore tibiae two-thirds the length of the hind tibiae ; middle pair one-sixth shorter than the hinder ones ; first superior branch of the subcostal nervure of fore wings arising somewhat beyond the middle of the upper border of the cell ; the second midway betwen this and the origin of the first inferior branch ; cell somewhat more than half as long as the wing."
On remarque que Scudder ne donne pour son genre aucune indication de couleur, alors que Doubleday utilisait plusieurs adjectifs de couleur dans sa description originale de l'espèce-type : nitidé caeruleis ; fuscis ; caeruleo ; cinereis (bleu brillant ; brun ; bleu : gris-cendre).
— Synonymes : phaedrotes
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—Sous-genres
Ce genre renferme 2 sous-genres en France :
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Glaucopsyche melanops (Boisduval, [1828]) . Azuré de la Badasse.
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Glaucopsyche alexis (Poda, 1761) . Azuré des Cytises.
Origine et signification du nom Glaucopsyche .
— Janssen page 44 :
"glaucos, -schitterend ; psuchè (letterlijk ; adem, ziel) geliefde van Eros."
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— A.M. Emmet (1991) page 151 :
"λαυκοσ (glaukos), bluish green, grey ; ψωχή (psykhe), a butterfly , since the soul in personnification was represented with the wings of a butterfly : from the underside coloration which is pale grey with the basal area green".
— Hans A. Hürter (1998) pages 336-337 :
"Als Scudder einen Namen für neue Gattung innerhalb der Familie Lycaenidae, Bläulinge, brauchte, übersetzte er einfach den begriff "Bläuling", oder "blauer Schmetterling" ins Griechische : ή γλαυκοψωχή , latinisiert Glaucopsyche."
— Luquet in Doux & Gibeaux 2007 page 202 :
"du grec glaucos, "vert glauque", ou "gris" et psyché, âme, l'âme étant personnifiée dans la Grèce antique sous la forme des ailes d'un papillon. La première partie du mot fait allusion aux couleurs du revers des ailes postérieures."
— Perrein et al (2012) page 231 :
"du grec glaucos, "glauque, bleu-vert", allusion à la teinte basale des ailes postérieures, et psukhê, "âme"."
Discussion.
Comme souvent, c'est l'helléniste allemand Hans Hürter qui donne le commentaire le plus juste : "Comme Scudder avait besoin d'un nouveau nom de genre au sein de la famille Lycaenidae, il a traduit simplement le terme "Bleu", ou "papillon bleu" en grec: ή γλαυκοψωχή, forme latinisée en Glaucopsyche.
Il n'est nullement nécessaire de traduire "psyche — ψυχή, psukhê— par "âme" et d'y voir une métaphore du papillon créée par Scudder, puisque le terme grec désigne à la fois le papillon, et l'âme humaine. (si on souhaîte des références, voir la thèse de Goudi, Etude motivationnelle de la zoonymie dialectale dans les variétés linguistique de l'ile de Lesbos (Grèce) ). le papillon constitue un symbole de l'âme dans l'antiquité grecque, et est associé à l'héroïne Psyché, amante d'Eros.
De même, le grec glaucos n'est pas fidélement représenté par le latin glaucus, "glauque, verdâtre", qui a donné notre "glauque". Dans la mythologie, Glaukos est le fils de Minos et de Pasiphae. En grec, glaucos qualifie la couleur de la mer. "La mer nous regardait de son œil tendre et glauque" écrira plus tard Apollinaire. Les historiens des couleurs peuvent gloser sur l'interprétation de glaucos et ses rapports au bleu, au verdâtre et au blanchâtre, mais ces subtilités sont inutiles ici. Comme le pense Hürter, Scudder a trouvé dans son dictionnaire une traduction grecque pour "papillon bleu", il y a trouvé glaucos et psukhê, a créé son nom de genre et il est passé à autre chose.
Conclusion : Glaucopsyche : des mots grecs glaucos "bleu" et psukhê, "papillon" : "Papillon bleu". Scudder indique ainsi que son nouveau genre appartient à la famille des Polyommatinae, désignée sous le nom "Blues" par les Anglo-saxons.
La description originale de Scudder ne mentionnant pas la couleur bleue turquoise, pourtant caractèristique, de la base des ailes postérieure de l'espèce alexis (qui n'est pas l'espèce-type) , ce n'est pas par elle que le nom trouve son origine. J'ai souligné que Scudder ne donne pour son genre aucune indication de couleur, alors que Doubleday utilisait plusieurs adjectifs de couleur dans sa description originale de l'espèce-type : nitidé caeruleis ; fuscis ; caeruleo ; cinereis (bleu brillant ; brun ; bleu : gris-cendre). La proposition de A. M. Emmet (1991) reprise par Luquet et Perrein de voir dans glaucos "une allusion à la teinte basale des ailes postérieures" ne peut être retenue, l'interprétation du nom de genre étant ici parasitée par le phenotype de l'espèce qui nous est familière en Europe.
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3. NOM D'ESPÈCE : Glaucopsyche alexis (Poda, 1761).
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Papilio alexis Poda, 1761 : Poda, N. 1761. Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi. digessit Nicolaus Poda, e societate Jesu, philosophiae doctor, et matheseos professor, prostant apud Joannem Baptistam Dietrich, Bibliopolam, Graecii [= Graz], typis haeredum Widmanstadii. Anno MDCC. LXI. (Widmanstadius). 127 pp. page 77.
Description par Poda:
"Alexis. 47. P[apilio]. P[lebejus]. alis integerrimis fuscis subtus cinereis : primoribus subocellis quinque, posticis obsoletis duobus.
In disco alarum primorum subocelli quinque contigui, magnitudine crescentes, & macula solitaria oblonga, lunata margine decolore."
b) l'auteur et sa description.
"Nicolaus (ou Nikolaus) Poda von Neuhaus, né le 4 octobre 1723 à Vienne et mort le 29 avril 1798 dans cette même ville.
Il fait ses études d’abord à l’Akademische Gymnasium puis à l’université à partir de 1739. Il rejoint la Compagnie de Jésus le 22 novembre 1740. Il étudie à Leoben en 1742, à Klagenfurt de1743 à 1746, à Judenburg en 1747, les mathématiques à nouveau à Vienne de 1748-1749 et la théologie de 1750 à 1753.
Après avoir obtenu le troisième ordre à Judenburg en 1754, il commence à enseigner à Klagenfurt en 1755, puis à Linz en 1757, puis à l’université jésuite de Graz de 1758 à 1765. À Graz, il est aussi le conservateur de l’observatoire et commence une collection d’histoire naturelle. De 1766 à 1771, il est professeur à l’université de Schemnitz en Hongrie.
Il fait paraître en 1761 à Graz Insecta Musei Graecensis premier ouvrage purement entomologique à suivre la nomenclature binomiale de Carl von Linné (1707-1778).
Il s’installe à Vienne après l’interdiction de l’ordre en 1773. À cette date, il ne publie plus sous son nom. Il semble qu’il est l’auteur, ou le coauteur avec Ignaz von Born (1742-1791), de Monachologia... en 1783, sous le pseudonyme de Physiophilus. Il s’agit d’une satire réalisée comme un ouvrage d’histoire naturelle.
Il est le confesseur de l’empereur Léopold II.
Outre une collection de minéraux, il avait constitué une importante collection d’insectes dont on a perdu la trace." (Wikipédia)
Le titre Insecta Musei Graecensis se traduit par "Insectes du Musée de Graz", où le mot Musée est à comprendre comme Collection d'Histoire Naturelle. Précédée d'une citation d'Aldrovandi, sa Préface se réfère explicitement au Systema Naturae de Linné. Les insectes sont répartis en 7 Ordres : 1. Coleoptera ; 2. Hemiptera ; 3. Lepidoptera ; 4. Neuroptera ; 5. Hymenoptera ; 6. Diptera ; 7. Aptera. Poda décrit dans cet ouvrage 79 nouveaux taxons.
c) Localité et description
— Localité-type : "Ad Graecium" dans la description de Poda : Graz, Styrie, Autriche
— Selon Dupont et al. 2013, "Cette espèce a une répartition paléarctique. Elle est présente dans presque toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Fabaceae. "
— Selon Wikipédia, "
"C'est un petit papillon qui présente un dimorphisme sexuel, le dessus du mâle est bleu, celui de la femelle est marron avec une suffusion de bleu plus ou moins importante.
Le revers est gris beige pâle un suffusé de bleu vert et orné d'une ligne de gros points noirs cernés de blancs sur l'aile antérieure, et d'une ligne de petits points noirs cernés de blancs sur l'aile postérieure.
Il vole en une génération, d'avril à juin.
Les chenilles sont soignées par les fourmis en particulier Lasius alienus, Formica cinenaria, Formica fusca, Formica nemoralis, Formica pratensis,Formica selysi, Crematogaster auberti, Tapinoma erraticum et Myrmica scabridonis, sans toutefois que ce comportement soit obligatoire pour la survie de l'espèce.
Son habitat est constitué de prairies fleuries jusqu'à 1 200 mètres."
Taxonomie : Turati, E. & Verity, R. 1911 (1910). Faunula valderiensis nell'alta valle del Gesso (Alpi marittime). Bullettino della Societa entomologica Italiana, 42: 170-265. page 260. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/10377444]
d) synonymes (INPN) et sous-espèces.
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Glaucopsyche alexis alexis (Poda, 1761)
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Glaucopsyche alexis cyllarus (Rottemburg, 1775)
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Glaucopsyche alexis latina Hartig, 1939
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Glaucopsyche alexis maritimalpium Verity, 1928 Verity, R. 1928. Races paléarctiques de Grypocères et de Rhopalocères à distinguer et homonyme à remplacer. Bulletin de la société entomologique de France, 8: 140-144. page 141. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55523660/f14.image.pagination.r=Bulletin%20de%20la%20Soci%C3%A9t%C3%A9%20entomologique%20de%20France.langFR]
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Glaucopsyche alexis pauperella Sagarra, 1926 : Sagarra, I. (de) 1926. Anotacions a la lepidopterologia iberica IV (1). Butlletí de la Institució Catalana d'Història Natural, 2(6): 128-139. page 138. [http://bibdigital.rjb.csic.es/ing/Libro.php?Libro=1486&Pagina=142]
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Glaucopsyche alexis pauper Verity, 1928 : Glaucopsyche cyllarus pauper Verity, 1919 : Verity, R. 1919. Seasonal polymorphism and races of European Grypocera and Rhopalocera. The Entomologist's record and journal of variation, 31(2): 26-31. page 29. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/30076308]
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Glaucopsyche cyllarus maritimalpium Verity, 1928
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Glaucopsyche cyllarus pauperella Sagarra, 1926
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Glaucopsyche cyllarus pauper Verity, 1919
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Lycaena alexis alpina Turati & Verity, 1911 : Turati, E. & Verity, R. 1911 (1910). Faunula valderiensis nell'alta valle del Gesso (Alpi marittime). Bullettino della Societa entomologica Italiana, 42: 170-265. page 260. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/10377444]
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Lycaena cyllarus (Rottemburg, 1775)
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Nomiades cyllarus (Rottemburg, 1775)
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Papilio alexis Poda, 1761
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Papilio cyllarus Rottemburg, 1775 : Rottemburg (1775) : 20. Rottemburg, S. A. V. 1775. Anmerkungen zu den Hufnagelischen Tabellen der Schmetterlinge. Erste Abtheilung. Der Naturforscher, 6: 1-34. page 20.
Verity (1928) : Verity, R. 1928. Races paléarctiques de Grypocères et de Rhopalocères à distinguer et homonyme à remplacer. Bulletin de la société entomologique de France, 8: 140-144. page 141.
[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55523660/f14.image.pagination.r=Bulletin%20de%20la%20Soci%C3%A9t%C3%A9%20entomologique%20de%20France.langFR]
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Sous-espèces :
LERAUT retient la présence de six sous-espèces en France :
- alexis Poda, 1761.
- cyllarus Rottemburg, 1775. Localité-type : Allemagne.
- latina Hartig, 1939. Localité-type : Formia, Latina, Italie.
- maritimalpium Verity, 1928. Localité-type : Thermes de Valdieri, Piémont, Italie.
- pauper Verity, 1928. Localité-type : Florence, Toscane, Italie.
- pauperella Sagarra, 1926. Localité-type : Llinas, Catalogne, Espagne.
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c) Origine et histoire du nom alexis
— A.M. Emmet (1991) page 151 :
" the name of a shepherd in Virgil's Eclogues"
— Hans A. Hürter (1998) page 338 :
"Welchen Träger des Namens Alexis der Erstbeschreiber Poda 1761 bei der Benennung der Art im Sinn hatte, ist uns nicht überliefert ; man könnte den griech. Dieser annehmen, da von den vier hier vorgestellten Alexis über ihn vergleichsweise am meisten bekannt ist." [...]
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 202 :
"Alexis, nom d'un pâtre grec dans les Églogues de Virgile".
— Perrein et al. (2012) page 231 :
"Alexis est le nom d'un berger cité par Virgile dans ses Églogues".
Discussion.
1°) L'origine de ce nom remonte à Carl Linné lui-même : il l'avait attribué à un lycaenidé dans son Fauna suecica, sa Faune de Suède de 1746.
Voir :
Carl Linnaeus, Caroli Linnaei medic. & botan. prof. Upsal ... Fauna Svecica, sistens animalia Sveciae regni : Quadrupedia, Aves, Amphibia, Pisces, Insecta, Vermes, distributa per classes & ordines, genera & species, cum differentiis specierum, synonymis autorum, nominibus incolarum, locis habitationum, descriptionibus insectorum. Stockholmiae :Sumtu & literis Laurentii Salvii,1746. page 232-248.
En 1746, Linné n'avait pas encore adopté le système de dénomination dont il fera usage dans son Systema Naturae de 1758, et où les noms des petits papillons , regroupés dans la phalange des Plebeji, sont liés plutôt à l'histoire grecque et romaine, et non pas à la mythologie. Dans sa Fauna suecica, il tente des séries dénominatives, dont, pour les numéros 784 à 787, des noms liés au milieu des bois et des paturages grecs. Faunus, Satyre, et surtout Alexis et Coridon font référence à la poésie bucolique initiée par le grec Théocrite, mais surtout développée par le latin Virgile. Du temps de Linné, les Églogues de Virgile sont connus alors par cœur par les étudiants. Dans le nouveau système de 1758, toute la nomenclature sera fondée sur la mythologie (et non plus sur les bergers et bergères) et sur le monde grec. Si Virgile apparaît, c'est pour son épopée l'Énéide, non pour son œuvre bucoliques.
784 : Faunus. "Le Faune".
785 : Satyrus. "Le Satyre".
786 : Coridon. "Corydon", berger des Bucoliques de Virgile (2ème Églogue).
787 : Alexis. "Alexis", beau berger dont Corydon est amoureux (2ème Églogue).
[et 803 : Argus oculatus. "Argus ocellé". 804 : Argus fuscus. "Argus brun". 805 : Argus myops. "Argus myope" 806 : Argus caecus. "Argus aveugle"]
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2°) En 1758, Linné ne reprend pas ce nom dans son Systema Naturae, mais les entomologistes européen ont lus la Fauna suecica et été influencés par les noms créés. Ainsi à Paris, Geoffroy avait, en 1762, créé les noms Silène, Bacchante, Tircis, Corydon, Myrtil, Satyre, Procris, Céphale, pour poursuivre l'heureuse veine bucolique débutée par le savant suédois. Silène, Bacchante et Satyre sont liés au milieu sylvestre de Faune et Satyre de Linné, alors que, dans le cortège de Corydon viennent d'autres héros des pastorales d'inspiration virgilienne comme Tircis, Myrtil, Almaryllis.
C'est aussi le cas de l'autrichien Nicolaus Poda. Examinons, parmi les 79 taxons dont il a la paternité, ceux des Lycénidés.
Les Plebeji, Parvi débutent à la page 75 avec les Plebejii rurales (qui reprend la systématique de Linné), lesquels comportent les espèces n° 39 à 51 :
Betulae ; Pruni ; Argus ; Argiolus ; Arion ; Sylvius ; Rubi ; Tityrus ; Alexis ; Coridon ; Virgaureae ; Menalcas ; Sylvestris ; Amyntas
Les noms Sylvius, Tityrus ; Alexis ; Coridon ; Menalcas ; Sylvestris ; Amyntas sont attribués à Poda. Or, on constate que ce dernier s'est placé en parfaite filiation nomenclaturale à l'égard de Linné, dont il a suivi d'une part l'intention de donner au Plebeji rurales (Les Plébéiens ruraux) des noms liés à la campagne grecque, mais aussi d'autre part de reprendre et de poursuivre la série bucolique débutée par Linné dans Fauna suecica. Sylvius, dans l'Éneide de Virgile, est le fils posthume d'Énée, qui est nommé ainsi car il est né dans les bois (latin sylvius = bois). Sylvius et Sylvestris sont liés à Faune et Satyre de Linné. Ensuite, Poda reprend les noms Alexis et Coridon délaissé par Linné, et les complète par ceux de Tityrus, Menalcas, et Amyntas, qui sont autant d'autres bergers grecs des Églogues des Bucoliques de Virgile. Tityrus est le nom d'un pâtre de la première Églogue de Virgile, gardant ses brebis et jouant de la flûte en s'entretenant avec Mélibée. Alexis, Corydon, Menalcas, et Amyntas
Deuxième Églogue : Formosum pastor Corydon ardebat Alexin,
Itinera electronica : http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/virg_bucoliques/lecture/2.htm
[2,1] Le berger Corydon brûlait pour le bel Alexis, les délices de son maître, et il n'avait pas ce qu'il espérait. Seulement il venait tous les jours sous les cimes ombreuses des hêtres épais; là, seul,[2,5] sans art, il jetait aux monts, aux forêts cette plainte perdue: "O cruel Alexis, tu dédaignes mes chants, tu n'es point touché de ma peine; à la fin, tu me feras mourir. Voici l'heure où les troupeaux cherchent l'ombre et le frais; où les vertes ronces cachent les lézards; [2,10] où Thestylis broie l'ail et le serpolet odorants, pour les moissonneurs accablés des feux dévorants de l'été. Et moi, attaché à la trace de tes pas, je n'entends plus autour de moi que les buissons qui retentissent, sous un soleil ardent, des sons rauques des cigales. Ne m'eût-il pas été moins dur de supporter les tristes colères
[2,15] et les superbes dédains d'Amaryllis? Que n'aimé-je Ménalque, quoiqu'il soit brun, quoique tu sois blanc? O bel enfant, ne compte pas trop sur la couleur: on laisse le blanc troène, on cueille la noire airelle. Tu me méprises. Alexis, et tu n'as souci de savoir qui je suis,[2,20] combien je suis riche en troupeaux, combien en blanc laitage. Mille brebis paissent pour moi sur les monts de Sicile; l'été, l'hiver, le lait nouveau ne me manque pas. Je chante les airs que chantait, quand il appelait ses troupeaux, Amphion de Thèbes sur le haut Aracynthe.[2,25] Je ne suis pas si affreux; je me suis vu naguère sur le rivage, dans la mer calme et unie; et si le miroir des eaux ne nous trompe jamais, je ne craindrais pas, te prenant pour juge, Daphnis pour la beauté. O qu'il te plaise seulement d'habiter avec moi ces pauvres campagnes, et nos humbles chaumières; de percer les daims,[2,30] et de chasser devant toi, avec la verte houlette, la bande pressée de nos chevreaux. Avec moi dans les forets tu imiteras Pan sur tes pipeaux. Pan le premier a enseigné à joindre ensemble par la cire plusieurs chalumeaux; Pan protège et les brebis et les bergers. Ne crains pas de blesser avec la flûte ta lèvre délicate:[2,35] pour apprendre mes airs, que ne faisait pas Amyntas? J'ai une flûte formée de sept tuyaux d'inégale hauteur, qu'autrefois Damétas m'a donnée en propre: en mourant il me dit: "Tu es le second qui l'aies." Ainsi dit Damétas; Amyntas n'en fut-il pas sottement envieux?
[2,40] De plus, j'ai trouvé au fond d'un périlleux ravin deux petits chevreuils tachetés de blanc; chaque jour ils épuisent les mamelles de deux brebis: je les garde pour toi. Il y a longtemps que Thestylis me presse de les lui amener; et elle les aura, puisque tu n'as que du dédain pour mes présents.
[2,45] Viens, ô bel enfant! Voici les nymphes qui t'apportent des lis à pleines corbeilles; pour toi une blanche naïade cueillant de pâles violettes, les plus hauts pavots, et le narcisse, les joint aux fleurs odorantes de l'anet; pour toi entremêlant la case et mille autres herbes suaves,
[2,50] elle peint la molle airelle des couleurs jaunes du souci. Moi-même je cueillerai les blanches pommes du coing au tendre duvet, et des châtaignes, qu'aimait mon Amaryllis: j'y joindrai la prune vermeille; elle aussi sera digne de te plaire. Et vous aussi, lauriers, myrtes si bien assortis, je vous cueillerai,[2,55] puisqu'ainsi rassemblés vous confondez vos suaves odeurs. Tu es sot, Corydon; Alexis ne veut pas de tes présents; et si les tiens le disputaient à ceux d'Iolas, Iolas ne te cèderait pas. Malheureux, qu'ai-je dit? Je suis perdu d'amour; j'ai déchaîné l'auster sur les fleurs, j'ai lancé le sanglier fangeux dans les claires fontaines.
[2,60] Ah! qui fuis-tu, insensé? Les dieux aussi ont habité les forêts; le Troyen Pâris était berger. Que Pallas aime les hauts remparts qu'elle a bâtis: nous, que les bois nous plaisent par-dessus tout. La lionne à l'oeil sanglant cherche le loup; le loup, la chèvre; la chèvre lascive, le cytise en fleurs:
[2,65] et toi, Corydon te cherche, ô Alexis! chacun suit le penchant qui l'entraîne. Vois, les boeufs ramènent le soc levé de la charrue; et le soleil, qui descend, double les ombres croissantes: et moi je brûle encore. Est-il quelque répit à l'amour? Ah! Corydon, Corydon, quelle démence est la tienne?
[2,70] La vigne, unie à cet ormeau touffu, reste à demi-taillée: que ne prépares-tu plutôt quelque ouvrage utile à tes champs? que ne tresses-tu le jonc et le flexible osier? Tu trouveras un autre Alexis, si cet Alexis te dédaigne."
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Conclusion : En 1746, Linné avait créé pour deux Lycènes les noms d'Alexis et de Corydon, deux bergers et amants grecs de la Deuxième Églogue de Virgile Il ne les reprit pas dans le Systema Naturae de 1758, où il regroupe les Lycènes sous la phalange des Plebejus. En 1761, l'autrichien Poda, fidèle à Linné reprend pour ses Plebejus rurales ( littéralement, "campagnards") les noms de Corydon et d'Alexis, donne à trois autres espèces les noms d'autres bergers de cette Églogue (Amyntas et Menalcas), et à une quatrième celui du berger Tytirus de la Première Églogue. Et en 1762, Geoffroy crée le nom d'Amaryllis, la bergère dédaigneuse de ces pastoureaux.
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d) Origine du nom de la sous-espèce cyllarus
Papilio cyllarus Rottemburg, 1775 Der Naturforscher 6 : 20
— Hans A. Hürter (1998) page :
In seinem 12. Buche beschreibt Ovid die Kämpfe zwischen einzeinen Kentauren und Lapithen, dabei als Einlage den Tod des jungen Kentaurenliebespaares Cyllarus und Hylonome. Dieses "zierlich erzählte und rührende Intermezzo soll dem Leser inmitten des Mordens eine Ruhepause gewähren ...(Ovid, S. 844)
— Perrein et al. (2012) page 232 :
"Dans la mythologie grecque, Cyllaros est un jeune Centaure d'une grande beauté, aimé de la Centauresse Hylonomé.
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Discussion.
Le sort tragique du centaure Cyllare (Cyllarus) est raconté par Ovide dans le livre XII des Métamorphoses. Il était, comme Centaure, aussi beau qu'Alexis comme berger. "Ta croupe est élégante, ton poitrail noble et relevé; ton poil a le noir luisant du jais; ta queue et tes jambes sont d'une blancheur éclatante," Et Hylonomé, la plus belle des femmes-jument, était son épouse. Lorsqu'elle apprend sa mort lors des noces de Pirithoos elle se donne la mort.
"Dans cette mêlée terrible, ta beauté ne put te sauver, ô Cyllare. Tu étais beau, si un Centaure peut l'être ; ta barbe commençait à peine à paraître, et la couleur en était dorée ; de tes épaules une chevelure dorée descendait jusqu'au milieu de tes flancs ; une fleur de vigoureuse jeunesse brillait sur ta figure ; ton cou, tes épaules, tes mains, ta poitrine rappelaient les heureuses proportions d'un beau corps sculpté par un habile artiste ; ce qu'il avait du cheval était aussi parfait que ce qu'il avait de l'homme : donnez-lui un cou et une tête, et il sera digne de Castor, tant sont admirables et sa croupe et ses flancs élevés ; tout son corps est plus noir que la poix ; mais ses jambes et sa queue sont d'une éclatante blancheur. Beaucoup de jeunes filles de sa race recherchèrent son alliance : une seule put lui plaire, Hylonomé, la plus belle des filles des Centaures ; seule elle put captiver Cyllare par ses caresses, par son amour. Leurs corps sont aussi beaux que peut l'être celui d'un Centaure : l'ivoire lisse leurs blonds cheveux, qu'ils ont soin d'entremêmer de roses, de violettes, de romarin, et quelquefois de lys éclatants. Deux fois, chaque jour, ils vont plonger leurs membres dans les eaux qui coulent des bois de Pagasée ; deux fois l'onde purifie leur corps ; leurs épaules, leurs flancs sont couverts des plus belles dépouilles des hôtes des forêts. Un amour égal les réunit ; tous deux ils errent ensemble sur les montagnes ; ensemble ils goûtent le frais dans les antres profonds, ensemble ils étaient venus aux festins des Lapithes ; ils combattaient ensemble. Un javelot, parti du côté gauche (quelle main le lança, on l'ignore) vient te frapper, ô Cyllare ! au dessous de l'endroit où la poitrine s'attache au cou ; le trait a effleuré le coeur. Cyllare le retire ; à l'instant son corps est devenu froid ; il chancelle. Hilonomé reçoit dans ses bras les membres inanimés de son époux ; sa main veut fermer la blessure ; elle approche sa bouche de la bouche de Cyllare, et ses lèvres veulent retenir l'âme qui s'enfuit ; enfin, elle voit qu'il est mort, elle prononce des paroles que le bruit des combattants ne laisse pas arriver jusqu'à mes oreilles, puis elle se précipite sur le trait qui blessa Cyllare, et meurt en embrassant son époux." http://www.mediterranees.net/litterature/ovide/metamorphoses/livre12.html
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II. NOMS VERNACULAIRES.
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L'étude du nom vernaculaire débute avec le nom créé par Gérard Luquet en 1986. Auparavant, le nom de Papilio alexis ou Polyommate alexis est utilisé pour une autre espèce, notre Polyommatus icarus, tandis qu' au contraire notre Glaucopsyche alexis est désigné sous le nom de Lycaena cyllarus . Les auteurs qui suivent viendront seulement illustrer ces propos.
I. Les Noms français.
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A. "Polyommate Alexis = Polyommatus icarus"
L'étude de ce nom doit maintenant être associée à d'autres, avec lesquels il est tissé selon des motifs compliqués; En 1763, Scopoli a donné à notre Polyommatus icarus le nom de Papilio alexis.
Ce nom a été repris par Hübner et par Ochsenheimer, puis par les auteurs français du début du XIXe.
1. Polyommate alexis Latreille et Godart 1819
Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, 1819, Paris : Vve Agasse tome 9, page 690 : ce nom, qui reprend celui de Scopoli, de Hübner et d'Ochsenheimer, désigne ici notre Polyommatus icarus
Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.
Latreille avait crée en 1804 le genre des Polyommates ("à plusieurs yeux", un équivalent d'Argus), défini par "des palpes inférieurs de longueur moyenne, ou courts". (Considérations générales sur l'ordre des insectes p. 355).
En 1818, dans le Nouveau Dictionnaire vol. 27, Latreille décrit l'Hespérie Alexis, Papilio Alexis de Hübner et Ochsenheimer, l'Argus bleu et l'Argus brun de Geoffroy, l'Argus bleu et l'argus bleu-violet d'Engramelle.
2. Le Polyommate alexis, Godart 1821,
Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823, page 212, illustration peinte par Vauthier et gravée par Lanvin .
https://books.google.fr/books?id=rG9KTVkkAEIC&pg=PA212&lpg=PA212&dq=alexis+argus+geoffroy&source=bl&ots=c4FY3x9anh&sig=ZbhzZTV0l0fUGsSmyiDhDFZswX0&hl=fr&sa=X&ved=0CDIQ6AEwBGoVChMIrYy-wb-tyAIVh9gaCh0J4wxo#v=onepage&q=alexis%20argus%20geoffroy&f=false
Le nom renvoie là encore au Papilio alexis de Hübner et à l'Argus bleu et à l'Argus Brun de Geoffroy.
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B. Papilio cyllarus, Polyommate cyllarus, Lycaena cyllarus.
1. Polyommate Cyllare, Latreille.
2. Polyommate cyllarus Latreille et Godart 1819.
Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 702 n° 244. Nombreux synonymes : Dymus, Damoetas, Bronte, Phobos.
Papilio alexis Poda figure parmi les nombreuses références.
3. Polyommate Cyllarus, Godart 1821.
Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823, page 222 n° 83 planche 11 et planche 11 quart fig. 3,
La chenille est décrite ainsi que la chrysalide.
4. Lycaena Cyllarus.