Les vitraux du chœur de la cathédrale de Quimper V : la baie n°103.
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Voir :
Les vitraux du chœur de la cathédrale de Quimper. I. Le rond-point du chœur.
Vitraux du chœur II : Les fonds damassés des vitraux du chœur de la cathédrale de Quimper (vers 1417). Baie 100 et 109.
Iconographie de saint Christophe dans les vitraux de la cathédrale de Quimper. Une synthèse des cinq exemples étudiés. (Baies 113, 114, 116, 126 et 128)
Orphano tu eris adiutor : des armoiries épiscopales dans la cathédrale de Quimper.
L'Arbre de Jessé de l'église de la Sainte-Trinité de Kerfeuteun à Quimper.
Les vitraux de François Dilasser à la chapelle de Ty-Mamm-Doué à Quimper. Octobre 2014
La bannière de Annaïg Le Berre à la chapelle de Ty Mamm Doué, paroisse de Kerfeunten à Quimper.
Exposition de paramentique à Ty-Mamm-Doué : Laurent Bourlès, tailleur des chanoines de Quimper.
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Comme les autres baies du chœur de la cathédrale de Quimper, la baie 103 a été vitrée en 1415-1420 pendant l'épiscopat de Bertrand de Rosmadec alors que Jean V et Jeanne de France étaient duc et duchesse de Bretagne. Avec en vis-à-vis la baie offerte par la famille du Juch (n°104), elle ferme latéralement le rond-point à cinq pans autour de la baie axiale de la Crucifixion (n°100) et les baies où le duc et son fils François (baie n°101), la duchesse et sa fille Isabelle (baie n°102) figurent comme donateurs et affirment leur influence politique.
Ces cinq baies caractérisées par leur 3 lancettes (les 8 autres fenêtres hautes du chœur en ont 4) forment-elles une unité théologique ou politique ? Le programme de cette baie n° 103 s'intègre-t-il dans le projet de mobilisation des édifices cultuels au service de la propagande des Monfort et de l'élite qui se met à leur service ?
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Les 5 vitraux du rond-point du chœur, ajoutés à un plan de Chaussepied publié in Couffon et Le Bars 1988.
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Cette baie mesure 4,80 m de haut et 2,20 m de large et dispose de 3 lancettes trilobées, composées chacune de 4 panneaux, et d'un tympan de 6 ajours (2 trilobes et 4 quadrilobes). Il faut lever les yeux au delà des arcades, du triforium et de la galerie de circulation à quadrilobes pour voir, avec de bonnes jumelles, les trois saints qui nous observent de haut dans leurs niches architecturés : saint Paul, saint Jean-Baptiste et saint Pierre. Plus haut, le tympan est une copie de la création de Lusson (tous les tympans du XVe ont été détruits à la Révolution), avec ses anges musiciens inspirés de l'Arbre de Jessé de la cathédrale d'Autun.
"Du vitrail d'origine, il ne reste que très peu de pièces : la majeure partie de la composition est l'œuvre de Lusson en 1867-1869 " (Tanguy Daniel, 1995). les socles et dais sont l'œuvre de Le Bihan en 1992-1993, ou, plus précisément, le dais est "conservé à gauche [lancette A], restauré au centre, et moderne à droite" (Gatouillat, 2005).
En 1820, Aymar de Blois écrit que "l'une des lancettes est détruite et que les deux autres représentent des éléments des apôtres St Pierre et St Paul ».
Guilhermy, qui visita Quimper en 1848 et 1862, décrit : "Saint Jean-Baptiste et saint Pierre".
En 1877, Le Men la décrit ainsi page 24 : " Trois panneaux. 1er Panneau — Saint Paul, apôtre. 2e Panneau. — Saint Jean-Baptiste (panneau neuf(*)). 3e Panneau. — Saint Paul, apôtre." . (*) Pour Katia Macias-Valadez, Le Men n'a pas pu vraiment observer les verrières démontées dans l'atelier, et il se trompe en croyant que saint Jean-Baptiste est "neuf" alors que c'est le personnage qui contient le plus de parties anciennes.
Puis l'abbé Thomas corrige : " Saint Paul ; 2. Saint Jean-Baptiste ; 3. Saint Pierre. ".
Le verrier Louis Ottin (1880, publié en 1896) qui a travaillé sur ce chantier, donne des informations plus fiables : "1°) St Paul. – 2°) St Jean-Baptiste. – 3°) St Pierre avec l'inscription sur un listel qu'il tient à la main : Ecce agnus Dei qui tollit peccata mundi. L'architecture basse et trapue de cette fenêtre qui comporte des têtes d'anges avec de longues plumes en guise de corps est des plus sauvages."
Jean-Jacques Gruber signale en 1952 que "toutes les restaurations du XIXe siècle, dont la grisaille n'avait pas été fixée à la cuisson, ont dû être reprises et recuites".
Nous disposons du témoignage précieux de Jean-Pierre Le Bihan, qui donne dans son blog des indications sur sa restauration de 1992-1993.
Selon Katia Macias-Valadez 1997 :
"La baie 103 semble en fait être une verrière remaniée. En effet, les dais d'architecture, surmontés de séraphins aux ailes plumées dans les têtes de lancette, ne se raccordent pas avec le registre suivant. Il manque toute une section architecturale entre les dais et les personnages puisque les gâbles des trois pans sont coupés dans le bas. Et comme les socles ont été entièrement refaits, il est difficile de savoir s'ils étaient aussi importants dans la lancette et, par conséquent, de savoir s'ils enlevaient de la place dans les dais, comme c'est le cas dans les baies 110 et 112.
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LA LANCETTE A : SAINT PAUL.
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Le socle à carrelage noir et blanc est moderne (restauration en 1993 par l'atelier Jean-Pierre Le Bihan). C'est la lancette qui comporte le moins de pièces anciennes, ceux-ci se trouvant dans la tunique jaune, dans le manteau bleu du saint et dans le dais.
Selon le blog de Jean-Pierre Le Bihan :
"Le personnage de saint Paul est entièrement de 1992-1993 si ce n'est cinq petites pièces. Visage barbu surmonté d'un nimbe vert , il est vêtu d'une robe jaune sous un manteau bleu où la pièce d'origine en est la pointe.
De la main gauche, il tient la poignée de son épée, ici effilée, dont l'extrémité se découpe sur le rideau de damas au fond rouge. Un livre à fermeture est présenté de la main droite.
Etat du vitrail en 1992
Dans les premières années du XIXième siècle, les écrits des historiens citès plus haut, signalent que "l'une des lancettes est détruite et que les deux autres représentent des éléments des apôtres St Pierre et St Paul »
Lors de la dépose de cette baie et des travaux de restauration en 1992,par l'atelier de jean pierre le bihan,il n'a été trouvé, du saint Paul, comme pièce d'origine, que la poignée de son épée, la pointe du manteau bleu, entourée de trois pièces de sa robe jaune, une pièce de colonnette et sept pièces d'architectures du dais dont l'angelot formant fleuron."
Le dais.
Ce serait le seul ancien des trois. Comment le décrire ? J'y vois une forme hémi-hexagonale encadrée de pilastres, avec trois gâbles à crochets, le gâble central étant triangulaire et couronné d'un séraphin et les deux latéraux en forme lancéolée, et couronnés d'un fleuron. Il forme au dessus de la tête nimbée une niche à trois arcades rythmées par des fleurons à quatre pétales et des culots à perles. Eh eh, pas facile ! Aurais-je la moyenne ?
Ah, je trouve la description de Le Bihan. Comment s'y prend-il ?
"Des dais, qui ont le grand avantage d'être identique. il restait, en 1992-1993, juste assez de pièces d'origine pour établir un spécimen type.
Il s'agit donc d'un dais trapu, présentant au premier et seul étage, trois côtés dont deux fuyants. Deux colonnes adossées, avec cul de lampe, à base carrée, et surmontées d'un chapiteau, les séparent.
Sur chaque face est dessiné un gable à l'angle plus ou moins aigu, les deux à gauche et à droite, se terminant par un fleuron, le central par un socle supportant un ange habillé de plumes. Le ciel qui apparaît derrière eux est bleu pour les deux de côtés et rouge pour le central. "
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La tête de saint Paul n'a peut-être pas été perdue, car Katia Macias-Valadez signale qu'elle pourrait correspondre à celle d' "un médaillon avec une tête de saint barbu dont le regard est dirigé vers le bas" conservé au Musée d'art de Pittsburgh, en Pennsylvanie, et dont la corrosion par cratère et dont les mesures correspondraient au portrait-robot. Elle serait reproduit dans Stained glass before 1700 in American Collections : Mid-Atlantic and Southeastern Seabord States (Corpus Vitrearum Checklist 2), Washington, National Gallery of art, 1987, p. 182. Françoise Gatouillat confirme en 2009 cette information et précise que cette tête avait été achetée à Paris en 1922. Mais je n'ai pas trouvé d'illustration de cette tête paulinienne.
On admirera aussi les fonds, caractéristiques des fenêtres hautes du chœur à l'exception des trois baies à fonds damassés : leurs larges feuilles profondément indentées qui montent verticalement le long du personnage sont particulièrement décoratives ici.
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Enfin, on admirera le socle réalisé par Le Bihan en parcourant son blog :
"Des socles, comme on l'a dit plus haut, il ne restait donc que les pièces dix-neuvième du vitrail du peintre verrier Lusson, pièces dont il ne restaient plus que le graphisme des plombs,des grisailles aux traits et au lavis complètement délavées. Il a été donc été décidé, lors de notre restauration de 1992-1993, de reprendre la composition que ce peintre verrier avait proposée. Tout nous fait penser à croire qu'il en ait eu entre les mains quelques pièces, peut-être irrécupérables à l'époque.
Les sols sont donc à base de demis losanges et d'un damier noir et blanc, présenté de face, puis de biais "
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LANCETTE B : SAINT JEAN-BAPTISTE.
"La lancette centrale est plus haute de quelques centimètres et donne ainsi au saint Jean-Baptiste une stature plus importante que les deux autres apôtres. qui sont saint Paul et saint Pierre. Cette importance est peut être voulue, il est celui qui annonce la venue du Messie. Il porte l'Agneau, nimbé, sur le bras gauche, sa jambe gauche sort d'une peau de chameau dont il est vêtu. Une robe rouge, couleur du martyr, comme son nimbe, descend sur la droite. Un phylactère où il est écrit : Ecce Agnus Dei, qui tollit peccata mundi (voici l'Agneau de Dieu qui efface le péché du monde) court autour de la partie haute du personnage " (Jean-Pierre Le Bihan, Blog, 2007)
Selon Françoise Gatouillat (2005), les panneaux sont peu restaurés, avec un grand nombre de pièces anciennes, alors que Le Bihan ne signale avoir trouvé lors de sa restauration qu' "un élément de son genoux entouré de sa peau de bête jaune".
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L'image suivante est extraordinaire. Elle trouve sa source dans le texte de l'Évangile de Matthieu suivant lequel ipse autem Iohannes habebat vestimentum de pilis camelorum et zonam pelliciam circa lumbos suos esca autem eius erat lucustae et mel silvestre, " Jean avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage". Nous passons ici du vêtement en poils de chameau à la peau de chameau elle-même, et c'est la queue du camélidé qui serpente sans vergogne entre les jambes augustes du Précurseur.
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Le dais restauré.
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LA LANCETTE C : SAINT-PIERRE.
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Selon le blog de Jean-Pierre Le Bihan (2007) :
"A sa gauche, saint Pierre, présenté de profil, est tourné vers lui [Jean-Baptiste].
Cette tête ayant disparu nous l'avons refaite suivant un dessin du livre du verrier Ottin. De sa robe jaune et de son manteau vert nous n'avions qu'une seule pièce d'origine, comme il est indiqué plus bas.
Avec ses deux clés, il a le pouvoir d'ouvrir et de fermer les portes du paradis. Le plus souvent, il porte ces deux clés l'une contre l'autre et rarement comme ici, l'une tournée vers le sol, l'autre vers le ciel. Ce personnage, n'est pas sans rappeler, mais plus trapu, par sa pose de profil,par le tombé de son manteau vert et son épaule jaune, le saint Jean de la baie 100. Même atelier ? on ne peut être certain, mais même esprit.
Chez saint Pierre,pour les pièces du XV°, nous avons trouvé: la clé ascendante, un petit élément de la clé descendante, deux éléments de la tenture à damas rouge, la partie haute de sa robe jaune ainsi que la partie basse.Il en était ainsi d'un petit élément haut de son manteau vert, d'un petit élément du sol carrelé noir et blanc, de trois pièces de colonnettes. "
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Louis Ottin, copie par calque de la tête de saint Pierre de la baie 103, Le Vitrail page 168 fig.163.
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CONCLUSION.
1. Hommage aux verriers.
Je commencerai en admirant le travail des restaurateurs, et notamment de l'atelier de Jean-Pierre Le Bihan, car si chaque détail est remarquablement dessiné et peint, l'ensemble est parfaitement composé. Six couleurs sont utilisées, le bleu, le rouge et le jaune, le pourpre, le bleu-vert et le vert. La fidélité à l'œuvre ancienne est optimale, basée chez Lusson et Ottin sur des copies soigneuses des verres trop encombrés de plombs de casse et trop encrassés et corrodés pour être (à l'époque *) reposés en prenant le soin de réaliser des calques, et basée chez Le Bihan sur une longue expérience des vitraux bretons, une érudition et une étude attentive des textes et des indices. * Jusqu'en 1970, le seul moyen de réparer un verre brisé était de glisser un plomb dans la fente.
Pour accroître encore cette admiration, on peut examiner une seconde fois les photographies en s'intéressant à la maîtrise de la disposition des barlotières et vergettes ( la tringlerie ou serrurerie) qui fixent les panneaux en contournant les plombs. Dans l'ouvrage Les Vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, Le Bihan explique :
"Pour permettre la mise en place de doubles verrières, —vitrail ancien et verrière de doublage — et pour des raisons d'équilibre et de résistance au flambement, une option à balancier à doubles pannetons traversant le fer central et les feuillards a été adoptée. Ces barlotières doubles ont été exécutées en fer galvanisé peint de trois couches glycero. Un fer à T, dans le bas de chaque lancette, maintenant le premier panneau, assure l'ouverture de la ventilation basse. Pour la ventilation haute, en plus des aérations ouvertes à chaque barlotières, une ou deux des pièces du sommet de la lancette ont été posées de biais, cachant ainsi l'ouverture."
Il faut réaliser d'abord le travail de dépose des verres, de suppression des plombs de casse (le vitrail passe alors en moyenne de 21 kg/m2 à 13 kg/m2) et de collage, de nettoyage par bains successifs, bain de chlorure de potassium, utilisation d'acide oxalique, de doublage de verres trop brisées, de thermoformage d'un verre de doublage, de remise en plombs, de masticage à l'huile de lin et au blanc de Meudon, sur les deux faces et plomb par plomb, de créations de pièces de verres neuves peintes à la grisaille et au jaune d'argent. Puis la repose, la protection extérieure par une seconde verrière de doublage posée, comme pour la verrière ancienne, avec des vergettes en forme.
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2. Réflexion sur le programme iconographique.
Je reviens à un détail : saint Pierre est tourné non vers le Christ en croix de la baie 100, comme l'ensemble des autres personnages de ces verrières, mais vers l'ouest. Vers Jean-Baptiste.
Saint Jean-Baptiste, le Précurseur annonçant le Christ, est représenté 10 fois dans les verrières du XVe siècle. Après le Christ (25 occurrences) et la Vierge (13 fois ) mais avant Jean l'Évangéliste (7 fois) et saint Pierre (7 fois), il est présent bien d'avantage que saint Corentin, le patron de la cathédrale qui n'est représenté que 4 fois.
Nous sommes donc amenés à considérer saint Jean-Baptiste comme le saint de premier plan pour la cathédrale de Quimper au XVe siècle.
Une hypothèse simple peut faire le lien entre ce saint et les prénoms du duc Jean V et de son épouse Jeanne de France, qui sont chacun présentés autour de la baie n°100 l'un par Jean l'Évangéliste et l'autre par Jean-Baptiste. Jean-Baptiste viendrait inscrire le prénom et le pouvoir ducal par sa représentation dix fois répétée, comme un emblème au même titre que la cordelière et le culte de saint François pour le duc François.
Mais, dans la mesure où le saint est représenté non pas lorsqu'il baptise le Christ, mais de façon stéréotypée, tenant l'Agneau de la Rédemption, cela conduit à s'interroger sur une affirmation théologique sous-jacente, par une influence du chapitre cathédrale, de l'évêque, ou en relation avec les enseignements et prédications du début du XVe siècle.
On avouera que cela dépasse mes compétences. Je note que le polyptyque de l'Agneau mystique des frères van Eyck, achevé en 1432, a été commandé et débuté à peu près à la même époque, et que le registre supérieur montre le trio Marie / Père trinitaire /Jean-Baptiste (alors que les Crucifixions et Poutre de Gloire montrent le trio Marie / Christ / Jean l'Évangéliste), et que le registre inférieur est centré par l'adoration de l'Agneau Mystique.
Cette théologie de l'Agneau passe par la lecture de l'évangile de Jean 19:31-37 qui renvoie à Zacharie 12:10-14, ainsi qu'à la lecture de l'Apocalypse 1:7.
Cela va m'inciter à examiner la baie n°107, dans laquelle Jean-Baptiste coiffé d'une peau de bête et un donateur retrouve saint Pierre et saint Paul devant le Père trinitaire ( Trône de grâce). Je ne vous en dis pas plus.
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SOURCES ET LIENS.
—Cathédrale Saint-Corentin de Quimper. Inauguration du portail occidental, 12 décembre 2008 : http://www.sdap-finistere.culture.gouv.fr/fichiers/dossiers/mon8-fasciculecathedrale2008v2ds.pdf
—ANDRÉ (Augustin), 1878, De la verrerie et des vitraux peints de l'ancienne province de Bretagne, Rennes, Plihon, in-8°, 281 p. (Extr. des Mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, t. XII.) page 299-304.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077642/f326.image
— AYMAR DE BLOIS (1760-1852), vers 1820. On doit à ce neveu du chanoine de Boisbilly une description des vitraux vers 1820.
A. de Blois, héritant de ce registre de Boisbilly, en fait don à l'évêque André, le 5 janvier 1804, mais le ré-annote en 1820 et 1821 et donne alors la description des vitraux et leur état. Il le remit de nouveau à l'évêque de Quimper, Mgr Graveran, le 5 septembre 1842 "pour l'usage de la cathédrale ". Il rajoute "malade d'une fluxion, charge son fils Louis de le remettre à l'évêque". (J-P. Le Bihan)
— BOISBILLY (Jean-Jacques-Archibald le Provost de la Boexière ,Chanoine de), vers 1770, Registre de Boisbilly, Arch. Dioc. Quimper, ,
Jean-Jacques Archambault Provost de Boisbilly (1735-1786). Docteur en théologie de la Sorbonne, vicaire général du diocèse de Rennes, il était abbé commandataire du Tronchet et chanoine de Quimper. Il possédait une des plus érudites bibliothèques de Quimper et on lui doit par ailleurs un plan de la cathédrale dressé en 1770 qui est une des sources les plus importantes sur la cathédrale avant la Révolution. Il avait dessiné l'architecture des fenêtres de la cathédrale en pleine page de 1770 à 1772. Ce travail devait être complété par la suite avec les dessins des vitraux, mais il fut malheureusement appelé à d'autres fonctions.
"La cathédrale de Quimper, qui figure au nombre des Monuments historiques du département du Finistère, n’a été jusqu’ici l’objet d’aucune publication de quelque importance. Vers l’année 1770, l’abbé de Boisbilly, syndic du chapitre de Quimper, avait, en vue d’une histoire de ce monument, réuni de nombreuses notes, et fait dresser un plan de l’église avec ses chapelles et ses autels. Dans sa réunion générale du 14 mai 1772, le chapitre le « pria de continuer l’ouvrage qu’il avait commencé sur la description détaillée de l’église cathédrale, » et décida « qu’il en serait fait un registre particulier. » (1)1 Sur ces entrefaites, l’abbé de Boisbilly fut appelé à Rennes pour prendre part aux travaux de la Commission intermédiaire des États de Bretagne dont il faisait partie. Les affaires importantes et multipliées de la Province ne lui permirent pas de mener à bonne fin son entreprise. Ses notes furent perdues, et il n’est resté comme souvenir du projet qu’il avait formé, qu’un registre grand in-folio, qui contient avec le plan de la cathédrale, les dessins au trait de ses fenêtres, dessins qui devaient être complétés par la peinture des vitraux. M. de Blois (de Morlaix), neveu de l’abbé de Boisbilly, a fait hommage de ce registre à Mgr l’évêque de Quimper, le 5 septembre 1849. Avant de s’en dessaisir, il avait pris le soin d’écrire au-dessous des dessins des fenêtres, une description sommaire des vitraux qu’elles contenaient encore en 1820 et 1821, mais à cette époque beaucoup étaient entièrement détruits. " (R-F. Le Men)
— BONNET (Philippe) 2003, Quimper, la cathédrale, Zodiaque, Paris
— COUFFON (René), 1963, « Etat des vitraux de la cathédrale Saint-Corentin au milieu du XIXe siècle par le baron de Gulhermy », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome LXXXIX, p. XCVII-CII
— COUFFON (René) LE BARS ( Alfred) 1988, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/Quimper.pdf
— DANIEL (Tanguy), (dir.), Anne Brignandy, Yves-Pascal Castel, Jean Kerhervé et Jean-Pierre Le Bihan, 2005, sous la direction de, Les vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, Presses Universitaires de Rennes / Société Archéologique du Finistère, 287 p. (ISBN 978-2-7535-0037-2).
— GALLET (Yves), Les ducs, l’argent, les hommes ? Observations sur la date présumée du chevet rayonnant de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper (1239) p. 103-116 http://books.openedition.org/pur/5315
— GALLET (Yves), 2009, "Quimper, cathédrale Saint-Corentin. L'architecture, (XIIIe-XVe sièle)", Actes du Congrès Archéologique de France 2007 de la Société Française d'Archéologie.
— GATOUILLAT (Françoise), 2013, "Les vitraux de la cathédrale" , in Quimper, la grâce d'une cathédrale, sous la direction de Philippe Bonnet et al., La Nuée Bleue, Strasbourg, page 185-203,
— GATOUILLAT (Françoise), 2009, "Quimper, cathédrale Saint-Corentin. Les vitraux anciens."Actes du Congrès Archéologique de France 2007 de la Société Française d'Archéologie.
— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Les vitraux de Bretagne, Corpus Vitrearum, France VII, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, p. 172.
— GUILHERMY (Ferdinand de), 1848-1862, Notes sur les diverses localités de France, Bnf, Nouv. acquis. française 6106 folio 335v et suivantes.
Le baron de Guihermy, membre de la Commission des Arts, visita Quimper le 2 octobre 1848 et rédigea un mémoire d'après ses notes. Nommé membre de la Commission des Monuments Historiques en 1860, il entreprit un voyage en France et séjourna à Quimper du jeudi soir 28 octobre 1862 au samedi 30 à midi et compléta alors ses premières notes.
—LAFOND (Jean), 1962," Le Christ en croix de la cathédrale de Quimper à Castelnau-Bretenoux", Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France p. 36-38.
— LA VALLÉE, 1847, "Essai sur les vitraux existant dans les églises du canton de Quimper", Bulletin archéologique de l'Association bretonne, t.I, p. 263-277.
— LE BIHAN (J.-P.), J.-F. Villard (dir.), 2005, Archéologie de Quimper. Matériaux pour servir l’histoire, t. 1 : De la chute de l’Empire romain à la fin du Moyen Âge, Quimper, 2005.
— LE BIHAN (Jean-Pierre.) 1993,, -"Gravures de repère sur les vitraux bretons des XVe et XVIe." Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, T.CXXII
ou blog du 10 février 2010 :
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-les-vitraux-et-leurs-gravures-de-repere-en-bretagne-44640076.html
—LE BIHAN (Jean-Pierre), 1995, « La restauration des verrières hautes de la cathédrale de Quimper, » Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, T.CXXIV, p.524-525
— LE BIHAN (Jean-Pierre), 1997,« La verrière n°100 de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, T.CXXVI, p. 175-201.
— LE BIHAN (Jean-Pierre), 2007, Blog sur la baie n°103
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-6774151.html
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http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1e08593c46eb46336af146045b16d0f4.pdf
— MACIAS-VALADEZ (Katia), 1997, "Les vitraux des fenêtres hautes de la cathédrale de Quimper : un chantier d'expérimentation et la définition d'un style quimpérois", Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. LXXV, p. 204-242.
— OTTIN (Louis), Le Vitrail, son histoire, ses manifestations diverses à travers les âges et les peuples, Librairie Renouard, H. Laurens éditeur, Paris, s.d. [1896] In-4°, 376 pages, 4 planche en couleurs, 15 phototypies, 12 planches en teinte hors texte, 219 gravures, de signatures, marques et monogrammes.
https://archive.org/stream/levitrailsonhist00otti#page/42/mode/2up
— THOMAS (Abbé Alexandre), 1892, Visite de la cathédrale de Quimper. Arsène de Kerangal, Quimper 170 pages,
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/c9d5dca31c276caf2782d0a4b99a85ce.pdf
— THOMAS (Abbé Alexandre) 1904, La cathédrale de Quimper, 1904, J. Salaun, 97 pages, p.51
— YEURCH (Bertrand) 2012, "Les premières entrées épiscopales en Bretagne ducale", Britannia Monastica 16, 2012, p. 93-161. https://www.academia.edu/1949697/Les_premi%C3%A8res_entr%C3%A9es_%C3%A9piscopales_en_Bretagne_ducale