L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic III. La Déploration en kersanton polychrome par les frères Prigent (1527-1577).
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Voir aussi d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:
- L'enclos paroissial de Dirinon VIII: la statue de saint Antoine par les frères Prigent (XVIe siècle).
- La statue de saint Fiacre sur la chapelle Sainte Nonne de Dirinon.
- Le porche de l'église de Landivisiau III. Les apôtres et leur dais. Henry Prigent 1554-1565.
- Le porche de l'église de Landivisiau IV. Le bénitier, l'ange au goupillon.
- Les sculptures extérieures du porche de l'église de Landivisiau.
- Le calvaire de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Dinéault.
- Le porche (1563) de l'église de Guipavas, et ses apôtres.
- Le porche de Pencran.
- Le grand calvaire de Plougonven
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Voir sur la commune de Saint-Nic :
— L'église :
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L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic III. La Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent.
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Les sablières de l'église Saint-Nicaise de Saint-Nic. Le porche sud (1562).
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Les sablières (1566) de la nef et du transept de l'église de Saint-Nic.
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Saint Côme et saint Damien sur le cadran solaire de 1614 de l'église de Saint-Nic (Finistère).
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Le calvaire (kersanton, en partie Roland Doré 1618-1663) du cimetière de l'église de Saint-Nic.
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— La chapelle Saint-Côme et Saint-Damien :
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— La chapelle Saint-Jean :
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Sur les Mises au tombeau et les Déplorations du Finistère :
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La Mise au tombeau de l'église de Rosporden (29). Retable, groupe à neuf personnages, bois polychrome, fin XVe ou début XVIe
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Le retable de la Déploration (1517) de l'église de Pencran (29). Onze personnages.
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L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic III. La Déploration en kersanton polychrome par les frères Prigent (1527-1577). Cinq personnages.
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La Déploration à six personnages (chêne polychrome, XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau.
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L'église de Ploéven, la Déploration (pierre polychrome, 1547 ).
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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration. Neuf personnages.
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Il s'agit d'une Déplorationà cinq personnages dans laquelle la Vierge, drapée dans son grand voile-manteau bleu, retient le corps de son Fils en l'entourant de ses bras. Elle n'est pas assise, mais a posé un genou à terre, et sa cuisse droite et ce genou gauche supporte le corps sans vie du Christ. Saint Jean a adopté aussi cette posture un genou posé à terre, tandis qu'à droite, une Sainte Femme et Marie-Madeleine sont agenouillées. Ces quatre personnages sont en larmes, et, selon le procédé caractéristique de l'atelier landernéen des Prigent, ces larmes sont sculptées en trois virgules effilées. Chacun diffère par sa posture : Jean a les mains jointes, la sainte Femme les mains croisées, et Marie-Madeleine tient le pot à onguent.
Les vêtements se ressemblent ; un manteau à galon d'or sur une robe serrée par une ceinture. Mais on reconnaît, par exemple, sur saint Jean la tunique à col ras-du-cou fermée par quelques boutons dont les Prigent habillent leurs apôtres (Porche de Landivisiau, saint Pierre du calvaire de Dinéault,...). Ou bien, tout aussi habituel , le bandeau dont ils coiffent les cheveux de Marie-Madeleine (calvaire de Dinéault, calvaire et statue de Pencran, ...).
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Un style reconnaissable.
Les caractéristiques de l'atelier des deux frères (Bastien, le plus habile, et Henry) sont, outre les trois larmes emblématiques, le style réaliste, la forme pointue ou rectangulaire des visages (pour Bastien), le voile "coqué" des femmes, les arcades sourcilières nette ou aiguë voire cassées, les petits yeux étrécis et le nez droit aux narines légèrement dilaté, le Christ aux cotes saillantes et le pagne dont le tissu forme un motif à entrelacs. Mais selon Emmanuelle Le Seac'h, qui a décrit ces données stylistiques et a dressé le catalogue raisonné des œuvres des Prigent, cette pietà, comparée à celle de l'église Saint-Budoc à Plourin-Ploudalmézeau, est plus petite, d'un style moins abouti, les personnages sont plus raides et leur éloignement par rapport aux autres empêche de les englober totalement du regard comme à Plourin-Ploudalmézeau. (E. Le Seac'h 2014 page 161).
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Trois pietà venant de l'atelier Prigent.
Au sein de la statuaire décorative, trois Pietà sont sorties de cet atelier : celles de Saint-Nic et de Plourin-Ploudalmézeau, mais aussi une troisième, à deux personnages, offerte par Athelstan Riley dans les années 1930 à la cathédrale de Truro, en Cornouailles, où elle est nommée "The Breton Pietà". Voir photo sur Flickr ici. (avec une datation erronée "du XIVe siècle"). On y retrouve les trois larmes, le voile coqué, l'arcade sourcilière aiguë, etc... La position de la main gauche diffère, car elle soutient le bras gauche du Christ.
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D'autres Déplorations des Prigent sur les calvaires.
— À Plougonven (1554) : la pietà est un peu dispersée au pied de la croix derrière d'autres personnages ; et seul saint Jean porte les trois larmes Prigent. Par contre, la Mise au Tombeau réunit les 4 saints personnages avec leurs larmes. (photo lavieb-aile).
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— À Pleyben (1555) où il s'agit en fait, là aussi, d'une Mise au Tombeau
– À Dinéault (photo lavieb-aile)
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Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.
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Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.
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Saint Jean, Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mars 2017.
Saint Jean, Déploration en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile juillet 2020.
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La Vierge, Déploration en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mars 2017.
Saint Jean, Déploration en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile juillet 2020..
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Une sainte Femme, Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mars 2017.
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Sainte Marie-Madeleine.
Avec son bandeau "chouchou". Deux exemples pris du calvaire de Dinéault :
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Dans les trois cas, le décolleté de la robe est rectangulaire.
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Sainte Marie-Madeleine, Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent. L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mars 2017.