Les sculptures en pierre de l'ancienne abbaye de Daoulas IV : les jardins et le cloître du Musée de l'abbaye de Daoulas.
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I. LES STATUES.
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Les trois statues faites par l'Atelier ducal du Folgoët (1423-1468).
Dans son ouvrage Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne (2014), Emmanuelle Le Seac'h attribue trois statues des jardins du Musée de l'Abbaye de Daoulas au Grand Atelier ducal du Folgoët, atelier dont elle dresse le catalogue au Folgoët, sur les porches de la cathédrale de Quimper, de Rumengol et de La Martyre ou de Saint-Herbot, etc. Il s'agit du tout premier atelier connu de sculpture sur pierre dans notre région, et je m'attache à en retrouver chacune de ces sculptures pour en publier images et descriptions dans ce blog.
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1. Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468).
Cette statue est placée au pied de l'escalier menant au jardin des plantes médicinales, à l'ombre d'un arbre. Le martyr est représenté comme d'habitude les mains liées dans le dos à un tronc écoté, et, comme d'habitude également, c'est un éphèbe qui, avec son maillot moulé, fait concurrence à un maître nageur ou surveillant de baignade bien bronzé. Mais au lieu de la chevelure bouclée et dorée qui s'impose, il porte les cheveux taillés au bol et s'arrêtant sur le front un un épais rouleau. Il subit son martyre dans la belle indifférence des saints, et c'est même avec un sourire à demi-ironique qu'il regarde les archers qui le visent. Il a deux trous rouges au coté droit, ... deux autres à gauche, et un encore béant en plein sternum.
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Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Saint Sébastien, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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2. Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468).
Juste avant qu'il ne parvienne au cloître, le visiteur découvre une belle statue de saint André, identifié à sa croix en X dont il tient les traverses, comme le gouvernail d'un navire, devant lui. Il porte une tunique ceinturée à la taille et un manteau aux longues manches relevées.
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Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Le visage à la belle barbe peignée est remarquable par la chevelure, faite de mèches bouclées rayonnantes, identique à celles de la statue de Jean-Baptiste dans l'église, mais identiques aussi aux cheveux de saint Jean l'évangéliste sur le calvaire de Rumengol, ou des anges de l'autel du Folgoët, tous du même atelier.
Les yeux ressemblent à des amandes dont les fruits charnus apparaîtraient dans l'entrebâillement de deux coques bombées, formant les paupières. Ce trait stylistique est également retrouvé dans les deux autres statue de l'atelier du Folgoët.
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Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Saint André et sa croix. Kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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3. Un moine (saint Yves), kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468). Sortie du Cloître de l'abbaye.
Lorsque le visiteur sort du cloître vers la Salle capitulaire par une porte voûtée en pierre, il passe entre deux statues, celle de saint Pierre à droite, et celle d'un moine à gauche.
Ce moine est remarquable par sa coupe de cheveu "au bol" ne laissant qu'une couronne. Ses yeux sont en amande ; ses oreilles sont larges. Ses pieds sont nus, et forment un angle ouvert. Il est vêtu d'une aube, d'une coule de bure sans ceinture, et un scapulaire au capuchon rabattu.
Il tient dans la main gauche un étui en toile, oblong et marqué d'une croix. Ce sac protège très certainement un livre, que le (saint) moine désigne d'un index sûr. J'ai décrit ce sac sous le nom de "livre-ceinture" ou "livre en aumônière" plus précisément à propos du calvaire de Motreff ; saint Yves porte un livre-ceinture semblable sur le calvaire de Saint-Thégonnec . Voir aussi l'ancienne statue du saint au trumeau de la chapelle Saint-Yves à Paris.
L'abbaye de Daoulas était une assemblée de chanoines réguliers de saint Augustin.
L'habit de chœur et la robe d'extérieur des moines augustins est de laine noir, avec de longues manches larges, une ceinture de cuir noir, et un capuchon long dont la pointe atteint la ceinture. La robe d'intérieur se compose d'un habit noir avec scapulaire.
Voici une illustration de leur habit (Wikipédia) :
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Comment l'identifier ? Faut-il y voir un abbé de Daoulas ou un chanoine régulier de Saint-Augustin ? Cela semble très peu vraisemblable. Saint Vincent Ferrier ? Saint Yves ? Les théologiens augustins Hugues ou Richard de Saint-Victor ?
Le plus vraisemblable, par la présence du geste d'argumentation juridique, est d'y reconnaître saint Yves.
Sur ce geste :
- Saint Yves à Guimiliau.
- Saint-Ségal : le calvaire du bourg.
- La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : l'Arc de triomphe.
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La bannière Le Minor de la paroisse "Saint-Yves de la côte sauvage".
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Le jubé de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice (29).II. La clôture de chœur.
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La statue de saint Yves sur le calvaire de saint Exupère à Dinéault.
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La verrière des saints Pierre, Yves et Barbe à Pont-Audemer.
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Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Moine, kersanton, Grand atelier du Folgoët (entre 1423 et 1468), Jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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4. Saint Pierre. Kersanton. Sortie du Cloître de l'abbaye.
J'ai déjà signalé sa présence en vis à vis du moine, encadrant l'une des sorties du cloître. J'ignore pourquoi Le Seac'h ne l'a pas attribué à l'atelier du Folgoët; mais je retrouve ici les yeux caractéristiques de ce dernier. A droite de la tête, le paneton d'une clef particulièrement grande. Les cheveux sont bouclés, mais dégagent une vaste calvitie.
Le saint est vêtu d'une tunique ceinturée à la taille et d'un manteau dont il récupère le pan droit par la main gauche. Un livre est accroché à la ceinture. La poignée de la clef est faite de la réunion en V de deux volutes.
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5. Tête sur une console. Cloître de l'abbaye.
On trouve ce visage au sourire figé mais charmant en face des deux statues précédentes (moine et saint Pierre).
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Tête parmi les fleurs de millepertuis, kersanton, cloitre de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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6. Un évêque.
Dans la pénombre des arbres, la statue d'un saint évêque accueille le visiteur dès le début de son circuit, avant d'accéder au saint Sébastien. C'est un évêque ou un abbé comme nous en voyons tant, mitré, tenant sa crosse, bénissant, vêtu d'une cape sur une tunique et une aube.
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7. Un drôle de bonhomme vert, kersanton. Devant la fontaine Notre-Dame.
Ce personnage résulte-t-il de la transformation d'une ancienne stèle ? Est-ce plutôt une crossette détachée de sa toiture ? Il n'a rien de très chrétien, et tout est bouffi chez lui : les yeux, le visage, ou le ventre. Sa teinte verdâtre lui vient de son séjour à l'ombre des futaies. Il est barbu, il a la bouche ouverte, les cheveux tirés en arrière par un double bandeau, et il cavale à califourchon sur son socle par l'intermédiaire de jambes démesurément courtes en comparaison des bras. Ses poignets sont ornés de bracelets. Mais de quel instrument joue-t-il, le bougre ? D'Un cervelas ?
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Un homme vert et vicieux, ancienne crossette ?, kersanton, fontaine Notre-Dame, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Un homme vert et vicieux, ancienne crossette ?, kersanton, fontaine Notre-Dame, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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8. Le Christ sortant du tombeau. Bas-relief. Mur du cloître.
Il domine la statue du moine sur la clôture du cloître. C'est une Sortie du Tombeau conventionnelle, dans laquelle le Christ, nimbé, enjambe le bord de la tombe, traçant une bénédiction et tenant l'étendard de la Résurrection. Des trois soldats qui gardent le tombeau l'un est assis, endormi le front sur sa lance, l'autre est allongé, la main sous la tête, l'autre main tenant la lance et le troisième nous tourne le dos mais s'appuie aussi sur une lance .
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Le Christ sortant du tombeau. Bas-relief. Mur du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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II. LES BLASONS ET PIERRES ARMORIÉES.
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Je vais tenter de suivre un ordre chronologique.
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1. Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay 1468-1502.
Les armoiries suivantes sont immédiatement visibles par le visiteur qui a franchi la billetterie du Musée et qui les découvre sur le pignon d'un bâtiment placé à la gauche de la cour, au sommet d'une arcade gothique en kersanton. Le blason est sommé d'une crosse, témoignant
On y voit un lion (avec ses griffes et sa langue), ce qui pourrait correspondre à Guillaume Le Lay, de gueules au lion d'or, abbé de Daoulas de 1468 à 1502.
" Guillaume Le Lay, mort le 23 juin (ou 22 mai) 1502. Ses armes, de gueules au lion d'or, étaient à la chapelle de la Trinité, à la seconde panelle de la chapelle du Rosaire, et à son tombeau placé dans l'église et sur lequel était une statue le représentant couché. Il fut enterré en une tombe de cuivre, au raz de terre, où il est représenté en abbé, tenant un calice en ses mains, mitre en tête et crosse entre son bras droit. Sur une plaque en cuivre émaillé se lisait cette inscription en lettres capitales gothiques : HIC : JACET : FRATER : GUILLELMUS : LE LAY. : ABBAS : HUJUS : MONASTERII : DE : DAOULAS. : QUI : REXIT : ILLUD : ANNOS : XXV : ET : RESTAURAVIT : AC : ACQUISIVIT : EI : PLURA : BONA : OBIIT : AUTEM : DIE : XXIII : MENSIS : JUNII : ANNO : DOMINI : M.CCCCCII. Il était de la famille Le Lay de Gouelettreff, en Plouider, et de Kerprovost, en Cléder.
Une note marginale du vieux nécrologe nous apprend qu'il avait acheté le manoir du Fresque, et fait reconstruire le monastère, auquel il avait ajouté une maison. Il avait ajouté la paroisse de Dirinon à la mense canoniale en vertu d'une bulle du pape Alexandre V, de 1497, qui permit d'y établir, sans avoir recours à l'ordinaire, un chanoine ou prêtre amovible ayant charge d'âmes et comptable envers l'abbaye. Il avait en outre fait réparer les autres édifices, transféré et rebâti en entier dans le cimetière la chapelle de la Trinité, acheté une mitre d'une grande richesse, beaucoup d'autres ornements, les calices en vermeil, les lits du dortoir, et assigné aux chanoines une rente annuelle de 40 sols pour les aider à s'acheter du bois de chauffage pendant l'hiver, à charge de dire pour lui, chaque matin, à perpétuité, un De profundis avec l'oraison des fidèles."
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Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Armoiries de l'abbé Guillaume Le Lay, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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En réalité, je sais parfaitement que mon diagnostic est faux, car j'ai passé sous silence un détail : ce lion est couronné. Ce qui ne correspond, sauf erreur, à aucun blason des abbé de Daoulas.
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Armoiries d'un abbé, au lion couronné, cour de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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2. Croix aux armes de Maufuric de Lezuzan. Granit, vers 1450.
Décrite sous le n° 400 dans l'Atlas des Croix et Calvaires du Finistère et datée vers 1450, c'est une croix à pans de 1,15 m de haut comportant sur la face exposée au public le Crucifix sous le titulus, et au verso une Vierge à l'Enfant sous un dais. À la base de ce coté de la croix se voit le blason des Maufuric,seigneur de Lezuzan à Dirinon, très vraisemblablement en relation avec une donation de Guy de Maufuric, abbé de Daoulas vers 1441-1468
"Guy de Manfuric de Lezuzan, licencié en droit canonique, qui portait pour armes d'azur au chevron d'argent accompagné de trois oiseaux de mer nommés pales. Ces armes se voyaient aux deux tombes de sa famille dans un caveau sous les marches de l'autel de la chapelle du Faou, à la grande vitre, aux chaises du choeur qu'il avait fait faire, à la grosse cloche fondue par ses soins et à beaucoup d'autres endroits de l'église. Il avait fait bâtir le clocher et avait obtenu du pape le droit de porter la mitre. Il avait fait des legs nombreux pour la nourriture et l'habillement des chanoines. Il mourut le 22 mai 1468. Il paraît qu'il s'était démis en 1452."
Les armoiries de Maufuric se voient toujours à Dirinon, d'une part au fronton des deux fontaines de Sainte-Nonne et de Saint-Divy, mais aussi sur le gisant de sainte Nonne, et sur son reliquaire gothique en vermeil, conservé dans l'église de Dirinon. A Daoulas, on trouve aussi les armes de l'abbé Maufuric sur l'une des clefs de la voûte lambrissée de l'ancienne abbatiale de Daoulas, mais nous n'avons plus la trace de celles qui ornaient son tombeau, la maîtresse-vitre et les stalles du chœur, ou "la grosse cloche" de jadis.
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Croix aux armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Hélas, le Musée a préféré favoriser la botanique, et la vigoureuse branche d'un arbre occulte aujourd'hui le verso de cette croix. Un arbre ? Que dis-je ! Un Cephalotaxus harringtonia, un vénérable Pin japonais à queue de vache, ou en japonais, 犬榧 INUGAYA . Ni plus ni moins.
Voici une photo de l'allée, avec à droite saint Sébastien, et à gauche le floride Cephalotaxus qui essaye de se cacher derrière le petit doigt d'un Palmier. La croix est visible, mais c'est parce que je vous ai mis une flèche, non ?
La croix de Maufuric à l'extrême gauche, caché par Cephalotaxus et par un palmier, et saint Sébastien à droite, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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En glissant mon appareil derrière la queue de vache de ce boa à plumes vertes, voici ce que mon objectif a aperçu des armoiries. Pour ainsi dire que dalle.
Revers de la Croix, portant au pied les armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Croix aux armes de Guy Maufuric, jardins de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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3. Blason de Jean de Kerguiziau, l'abbé de Daoulas de 1573 à 1581, kersanton.
Ouh là là, je me hasarde ! Car je ne vois sur ce blason ovale du mur séparant le cloître de la salle capitulaire qu'une mitre et ses fanons. À la rigueur une crosse abbatiale, pour ce point d'interrogation entre la mitre et le médaillon.
En cherchant, je crois d'abord reconnaître la partie inférieure de trois hermines. Mais aucun des abbés de Daoulas ne porte des hermines sur ses armoiries. En cherchant encore, je réalise que le zig-zag que je prends pour la queue de l'hermine peut correspondre au déchiqueté de la tête d'aigle arrachée, un autre meuble héraldique. Or, en Bretagne, on trouve ce meuble sur les armoiries de la famille de Kerguiziau : d'azur aux trois têtes d'aigle (alias d'épervier) d'or arrachées.
A la longue, je finis par apercevoir les trois yeux, puis distinctement les trois têtes.
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Or, Jean de Kerguiziau (originaire de manoir de Kerguiziau en Bohars) fut abbé de Daoulas de 1573 à 1581 à la suite de Jean Le Prédour.
" Jean de Kerguiziau lui succéda et mourut le 29 septembre 1581. De même que les abbés Jégou et Prédour, il fut nommé contrairement aux prescriptions canoniques par une bulle de Grégoire XIII de 1573. Mais comme cette bulle n'était expédiée qu'à titre provisoire, il y a lieu de croire que la situation de l'abbé de Kerguiziau fut régularisée par une élection. Il prit possession de l'abbaye l'année suivante, et prêta serment de fidélité au roi, à la chambre des comptes de Nantes, en 1576. Ses armes, d'azur à trois têtes d'aigle (alias d'épervier) arrachées d'or, se voyaient à son tombeau, à la fenêtre du porche de l'église abbatiale, construit par ses soins, et à l'enfeu de la maison de Tréanna. (Dom Pinson)
" Il fut inhumé au côté de l'Evangile du maître-autel ; sa tombe portait cette inscription : HIC. JACET. FRATER . JOHANNES . DE. KERGVIZIEAV. ABBAS . HVIVS . MONASTERI . DE . DOVLAS . QVI . REXIT . ILLVD . ANNIS . VIII . ET . RESTAVRAVIT . ET . ACQVISIVIT . El . PLVRA . BONA . OBIIT . AVTEM . DIE . DECIMA . MEN . SEPTEMBRIS . ANO . DNI . MVcLXXXI. (M. Abgrall, 1906)
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Finalement, je trouve confirmation de ma découverte dans le texte suivant : "Quelques pierres sculptées provenant des démolitions du choeur ont été recueillies dans le cloître : on y voyait les armes de l'abbé Jean de Kerguiziau (mort en 1581)."
Armoiries de l'abbé Jean de Kerguiziau (1573-1581), clôture du cloître de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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4. Quatre pierres datées de 1660 portant les armoiries de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666.
L'une d'entre elles se trouve devant la croix aux armes de Maufuric, l'autre au bord d'une allée descendant vers la fontaine et l'oratoire, la troisième au dessus d'une porte donnant sur le cloître, la quatrième au dessus de l'entrée de la billetterie.
Dom Pinson signale http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=30000002076390&I=571&M=tdm
que Charles Le Tellier "a partout arboré ses armes comme sur la porte de la grange (l'actuelle porte du Musée), au pignon de la cour, proche de la fontaine, au colombier et à quelques lieux dépendants de l'abbaye". Pourtant, il ne s'est sans-doute jamais rendu sur place, se contentant de percevoir les bénéfices de son titre : c'est ça, un abbé "commendataire" ! D'autant qu'il n'avait que neuf ans lorsqu'il fut pourvu de l'abbaye de Daoulas, en 1651 bénéficiant de la haute situation de son père Michel Le Tellier (1603-1685), qui fut secrétaire d'État français de la Guerre (1643-1677), puis chancelier de France (1677-1685). Son frère, qui n'est autre que le célèbre marquis de Louvois, recevra de son père, à quinze ans, la charge de secrétaire d'État français de la Guerre (1662-1691),
Cet enfant né avec une cuillère d'argent dans la bouche, ne se contentera pas d'être abbé au fin fond de la Basse-Bretagne. En 1666, Il remit l' abbaye entre les mains du roi en 1666, après en avoir joui pendant quinze ans, puis deviendra Pair de France, maître de la chapelle de musique du roi, puis archevêque-duc de Reims de 1671 à sa mort.
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Les armoiries de la famille Le Tellier se blasonnent d'azur aux trois lézards d'argent posés en pal, au chef cousu de gueules à trois étoiles d'or.
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Les armoiries sont entourées de deux palmes, sont complétées ici du chronogramme 1660, de la crosse abbatiale et de la mitre, et, curieusement, sommées d'une couronne de comte. La couronne royale appartient bien aux armoiries épiscopales des archevêques de Reims,par privilège, mais en 1660, Le Tellier n'est pas encore à ce poste.
Pierre datée de 1660 portant les armoiries de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Pierre datée de 1660 portant les armoiries de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Troisième et quatrième exemples des armoiries de Le Tellier.
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Pierre du cloître portant les armoiries de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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Pierre au dessus de l'entrée du Musée, portant les armoiries de Charles Maurice Le Tellier, abbé commendataire de l'abbaye de Daoulas de 1651 à 1666, jardin de l'abbaye de Daoulas. Photographie lavieb-aile juin 2017.
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5. Les Armoiries de Rohan-Chabot. XVIIe siècle ?
Ces armoiries, qui se blasonnent Écartelé : de gueules à neuf macles d'or, posées 3, 3, 3 (qui est de Rohan), et d'or à trois chabots de gueules, 2 et 1 (qui est de Chabot) ont été celles de Louis de Rohan-Chabot, prince de Léon puis duc de Rohan (1652-1727).
Dans un aveu de 1641, la mère de ce dernier, Marguerite de Rohan mentionne dans la description de la principauté du Léon La « Terre, seigneurie, chatellenie et vicompté de Daoulas, membre et faisant aussy partye de ladicte principaulté. Et premier : Le vieu chasteau à présant ruyné et démoly, avecq le droict de guet sur les vassaux..." Patrick Kernévez et Robert Le Roy, "La seigneurie de Léon au XVe et XVIe siècle", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CXXXV, 2006, p. 299-319
"Le site de Daoulas était comparable à celui de Landerneau : le premier point de passage au fond d’une ria, c'est-à-dire ce que l’on a parfois qualifié de cité « fluvio-maritime ». La faible superficie de la paroisse est, en outre, caractéristique d’une origine castrale. Ce château est attesté dès 1163, lors des guerres entre les vicomtes de Léon et du Faou : le vicomte de Léon y fit enfermer celui du Faou qui y mourut de faim et de soif. C’est peu après que Guyomarch de Léon y fonda un monastère en faveur des chanoines de saint Augustin. Cette abbaye devait devenir la nécropole des seigneurs de Léon : dans leur testament, Hervé VII et Hervé VIII de Léon demandèrent à y être inhumés, comme leurs ancêtres. Le château de Daoulas était une motte que jouxtait un probable château de pierre. Les deux ouvrages étaient implantés sur des îlots, au milieu du cours d’eau, à proximité du pont que franchissait une ancienne voie romaine permettant de relier Châteaulin à Brest, via Le Passage en Plougastel-Daoulas. Dans son mémoire de 1479, Jean de Rohan indiquait que le château était en ruine, suite à sa démolition par les Anglais, vraisemblablement vers le milieu du XIVe siècle."
"L’abbaye profita des libéralités des seigneurs de Léon qui lui abandonnèrent à plusieurs reprises divers droits et même jusqu’à cent livres de revenus annuels octroyés par Hervé VIII dans son testament, en 1363. Une petite forêt s’étendait au nord de la cité ; les seigneurs de Léon disposaient en outre d’un manoir de plaisance au Rosier, à 7,4 kilomètres de Daoulas et 1,3 kilomètre au sud du bourg de Plougastel-Daoulas. Il constitua une partie du douaire de Jeanne de Montmorency, en 1337-1339. Après la ruine du château de Daoulas, les prisonniers de cette juridiction devaient être conduits aux geôles de La Roche-Maurice, pratique encore attestée en 1678. La seigneurie de Daoulas fut affermée par Jacques de Rohan à Jean de Kérérault moyennant 400 livres par an en 1526 mais fut récupérée peu de temps après par ses héritiers." Patrick Kernévez et Robert Le Roy, "La seigneurie de Léon au XVe et XVIe siècle", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CXXXV, 2006, p. 299-319.
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Mais Jean-Luc Deuffic signale que Louis-François-Auguste de Rohan-Chabot (1788-1833), Prince de Léon duc de Rohan possédait en 1825 une maison à Daoulas, dans le quartier de Penanguer. Les armoiries datent-elles du XIXe siècle ?
Aubisse, travail personnel sur Wikipédia.
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III. LE CLOÎTRE (XIIe SIÈCLE) ET SA VASQUE OCTOGONALE (XIVe ?).
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Le cloître actuel est ce qui reste du celui du XIIe siècle, construit lors de la création ou reconstruction de l'abbaye entre 1173 (charte de fondation par Guyomard IV vicomte de Léon) et 1232 (consécration en présence des évêques de Quimper et de Vannes). Les bâtiments furent vendus en 1792 à François Guiastrannec ; les deux ailes sud et nord furent presque aussitôt après démolies, ainsi que la charpente et la couverture du cloître. Puis la propriété passa aux mains de l'ingénieur de la marine Barbé. Vers 1800 sont construits les bâtiments administratifs actuels. Dans les deux premiers tiers du XIXe siècle : les héritiers du général Barbé abattent le corps principal des bâtiments monastiques, puis Mlle de Berdoaré, nouvelle propriétaire, vend des pierres des diverses constructions de l'abbaye, y compris du cloître, à tous ceux qui ont des constructions à faire.
"D'autres ventes des biens de l'abbaye avaient eu lieu antérieurement, notamment celle de l'abbaye proprement dite, du cloître, des jardins, vergers et autres dépendances, adjugés le 12 juillet 1792, pour une somme de 13,200 liv., à M. François Guiastrennec, de Brest, qui les revendit plus tard à M. Barbé, ingénieur de la marine, lequel vint habiter Daoulas et y mourut. Quand son fils, commissaire de la marine, prit sa retraite, il vint se fixer à Daoulas, abattit le corps principal des anciens bâtiments monastiques faisant face au S. S. O., les reconstruisit dans un style simple et moderne, et en signe caractéristique de son ancien grade, il fit placer sur la porte d'entrée, un écusson renfermant une ancre enroulée d'un câble. Il l'habita jusqu'à sa mort. Alors son frère, général d'artillerie, le remplaça et se complut à rassembler toutes les sculptures antiques et autres objets qu'il put trouver dans l'abbaye. De ce nombre, nous dit M. Galmiche, sont l'écusson placé au-dessus de la porte communiquant du cloître avec les jardins, et une très-ancienne pierre représentant la résurrection de Jésus-Christ, que l'on voit sortant du tombeau, tenant sa croix d'une main et posant un pied à terre devant ses gardes endormis. Des fouilles opérées par les soins du général Barbé, firent découvrir la vasque du cloître, de 1m 50 de diamètre, et brisée, quoique ronde, en deux parties offrant à l'extérieur six dessins différents. A l'origine, elle devait contenir une fontaine monumentale, car elle est percée de six trous destinés à l'échappement de l'eau."
En 1835, le chevalier de Fréminville écrit dans Antiquités de la Bretagne : Finistère :
"Le cloître, que je n'avais pas pu voir lors de mon précédent voyage en ce lieu, parce qu'il est devenu une propriété particulière dont l'entrée est interdite au public, le cloître est incontestablement le plus joli monument gothique lombard qui existe dans le Finistère. Il est d'autant plus remarquable qu'il date des derniers monuments où ce genre d'architecture fut usité en France, et qu'on peut le considérer comme un exemple de ce style parvenu à son apogée. Son enceinte, qui figure un carré long, se compose d'arcades à cintres pleins supportées par de petites colonnes tantôt simple, tantôt doubles, et toutes surmontées de chapiteaux décorés d'ornements fort bien conçus et soigneusement exécutée. Il n'y a en vérité aucun ordre, aucune symétrie dans l'ensemble de ces ornements ; chacun des chapiteaux en a de particuliers, et il n'y en a pas deux semblables, mais ils sont dans un genre dont l'élégance ferait honneur aux belles époques de l'art architectural. Ils consistent généralement en feuilles ou volutes et en palmettes disposées avec autant de goût que d'intelligence. Il y a onze arcades sur chacun des grands cotés de l'enceinte de ce cloître, et sept sur chacun des petits cotés (*).
il est bien à désirer que le propriétaire de cette portion du monastère de Daoulas n'en achève pas la destruction : sa construction, comme je viens de le faire sentir, est aussi importante sur le plan des arts que sous celui de l'archéologie"
(*) Le nombre des arcades n'est pas exact ; Fréminville n'en a compté que onze d'un côté au lieu de douze et sept de l'autre au lieu de dix.
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On trouve en ligne chez Collin-estampes cette lithographie de Louis-Julien Jaccotet donnée comme extraite du "voyage pittoresque et romantique dans l'ancienne France du Baron Isodore Taylor et Charles Nodier" imprimée par Thierry frères. Mais je n'ai pu retrouver celle-ci dans les Voyages pittoresques publiés en 1854-46.
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http://www.collin-estampes.fr/?idp=8057&idr=49&lang=fr
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Un nouveau propriétaire, François de Goësbriand, met un terme à ces destructions. En 1875, la vasque monolithe est retrouvée et placée au centre du cloître, qui sera reconstitué par l'architecte diocésain Joseph Bigot en 1876-1877, beau-père du propriétaire M. Danguy des Déserts. Voici la description de Joseph Bigot :
"Il ne restait plus alors qu'un côté et demi resté debout, encore était-il ébranlé et prêt à tomber par la violence du vent. Je le fis étançonner d'abord pour prévenir sa chute. A l'aide des vestiges recueillis, de la recherche de quelques autres et d'une certaine quantité de pierres manquantes que je fis extraire de la même carrière, en Logonna, j'ai pu reconstruire trois des quatre côtés. Mais, pour compléter le dernier de ceux-ci, j'ai le regret de ne pouvoir l'entreprendre à cause de la dépense qui en résulterait. Ce que j'ai fait suffira, d'ailleurs pour en faire apprécier la beauté et en perpétuer le souvenir. On sait que la fondation de l'abbaye de Daoulas date de 1173. L'église fut commencée en 1167 et terminée en 1173." (Joseph Bigot, architecte diocésain).
. Parmi 24 photographies offertes en 1889 par Mme Vickers, on en trouve une qui représente le cloître :
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Description .
Le cloître a été restauré sur trois de ses cotés et mesure près de 15 m sur 13. Le coté oriental reste ouvert sur le mur dont la porte à arcade donne accès à d'anciennes salles. Les côtés de l'est et de l'ouest sont percés par douze baies ; ceux opposés n'en contiennent que dix.
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Le coté sud.
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Le coté ouest.
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L'angle nord-ouest.
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Le coté nord.
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Déambulation autour du cloître : les arcades.
Ses arcades simples, où la pierre de Logonna a été employée, reposent alternativement sur des colonnes simples et accouplées. Les angles sont formés d'un faisceau de quatre colonnettes.
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Les chapiteaux.
Les chapiteaux ont une partie inférieure aux motifs végétaux tous différents (feuilles recourbées et lancéolées, crossettes, volutes), recouverte par de larges tailloirs presque tous ciselés présentant des dents de scie, des damiers des étoiles ou des enroulements en losange.
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La vasque claustrale octogonale (VIIe-IXe siècle).
Cette vasque à huit pans a été retrouvée au XIXe siècle et fut d'abord placée au centre du cloître, avant d'occuper son angle nord-ouest. Comme lavatorium, elle servait aux ablutions des chanoines et l'eau s'écoulait par la bouche de dix masques périphériques : elle est à nouveau rééquipée d'une alimentation en eau avec un jet central.
Le Vot affirmait qu'elle a été faite au temps de l'abbé Guérault, 1352-1398, mais on pense aujourd'hui qu'elle daterait du VIIème ou du IXème siècle et serait d’inspiration irlandaise.
Entre les dix masques, chacun des huit pans offre une ornementation différente, avec un décor d'étoiles, de losanges, de cercles et de vannerie.
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Loup dévorant un âne (?)
Ce pan est le seul à recevoir une scène figurée, sous la forme d'un animal qui menace de sa gueule un autre. On a proposé de reconnaître ici un loup dévorant un âne. L'agresseur possède de grandes oreilles et une large mâchoire alors que sa queue est courte. L'agressé a au contraire une longue queue ; sa tête disparaît sous les algues vertes.
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SOURCES ET LIENS.
— ABGRALL (Chanoine Jean-Marie), 1906, “Daoulas,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 5 juin 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/328.
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1f623d8ab53c290b419d50f8f5da88aa.pdf
https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1913.pdf
— COURCY (Pol de), 1867, Bretagne contemporaine, Finistère, p. 96, Nantes, Charpentier, in-f°, 1867
— COUFFON (René), 1988, Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/b7a5a075dd70315bdc8d13759ebc81e4.pdf
— DEUFFIC (Jean-Luc), « Les documents nécrologiques de l’abbaye Notre-Dame de Daoulas », dans Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 106, 1978, p. 83-102 ; 107, 1979, p. 103-148.
— DEUFFIC (Jean-Luc), site facebook Notre-Dame de Daoulas une abbaye entre Léon et Cornouaille
https://fr-fr.facebook.com/Notre-Dame-de-Daoulas-une-abbaye-entre-L%C3%A9on-et-Cornouaille-824697447594776/
— DEUFFIC (Jean-Luc) Daoulas entre Léon et Cornouaille
http://daoulas.blogspot.fr/
—DEUFFIC (Jean-Luc) 2011, Enquête sur les sénéchaux féodés de Daoulas (1535-1536), Bulletin de la Société Archéologique du Finistère pages 307-333.
— LÉCUREUX (Lucien), 1919, église abbatiale de Daoulas, Congrès archéologique de France page 20
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f53.vertical
— LEON (Anne), 1995, Etude documentaire, in Michel Baillieu, Les Fouilles de l'abbaye de Daoulas, DRAC Bretagne RAPO1289
http://ns2014576.ovh.net/files/original/958389ee9e1c8cab5618a25606fa814b.pdf
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle , 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm . Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395 Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014 Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut. Pages 95-100.
— LEVOT (P.), 1876, "Daoulas et son abbaye", Brest sur Google book
— PEYRON (P.), "L'abbaye de Daoulas d'après 1es mémoires de dom Louis Pinson", dans B.S.A.F., 1897, p.49-50.
— PINSON (Chanoine Louis), 1696, Histoire de l'abbaye de Daoulas, par un chanoine de cet abbaye, manuscrit recopié au début du XIXe siècle et publié par PEYRON (Chanoine P. ) 1897,"L'abbaye de Daoulas d'après les mémoires de dom Louis Pinson", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 49-70, 197-231, 241-256 319-350 et 425-440.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f443.vertical.r=SOCIETE%20ARCHEOLOGIQUE%20DU%20FINISTERE
—TAYLOR, Justin NODIER (Charles) 1845-1846, Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Bretagne.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84521739/f209.item.r=FOL-UB-24
— Chemins du patrimoine http://www.cdp29.fr/fr/presentation-daoulas
— http://site.erin.free.fr/Bretagne/Finistere/Daoulas.htm#PorcheApotres
— http://www.infobretagne.com/abbaye_de_daoulas.htm
— http://arrosoirs-secateurs.com/Jardin-de-l-Abbaye-de-Daoulas