Les sculptures sur pierre de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de l'Hôpital-Camfrout : les gargouilles et crossettes du clocher, et la façade.
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Clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Les gargouilles et crossettes en haut, la façade en bas : l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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LES SEPT GARGOUILLES ET CROSSETTES DU CLOCHER.
— Sur les crossettes du Finistère, voir :
- Sur la piste des crossettes de Landerneau.
- L'enclos paroissial de Brasparts. II. Le clocher et ses gargouilles, l'ossuaire et les crossettes : Eros et Thanatos.
- L'église Notre-Dame de Rumengol. V. Les gargouilles et les crossettes.
- La charmante petite sirène de Saint-Urbain (29).
- Les Sirènes et Démones de l'église de Sizun (29) : la diabolisation d'Ève, ou la féminisation de Satan.
- Les sculptures extérieures de l'enclos paroissial de Sizun (29).
- L'enclos paroissial de Lannédern I. Les sculptures extérieures : le calvaire, l'ossuaire et les crossettes.
- Le porche de l'église de Landivisiau. I. L'extérieur.
- L'église Saint-Salomon de La Martyre. IV. L'ossuaire, les inscriptions et les crossettes.
- L'enclos paroissial de Dirinon. I. Les crossettes. Les inscriptions lapidaires et chronogrammes.
- L'église Sainte-Marie-Madeleine de Dinéault VII. La crossette.
- L'église de Guipavas. I. Les crossettes.
- L'enclos paroissial de Pencran : les crossettes du porche (1553) par l'atelier Prigent
- La Collégiale Notre-Dame du Folgoët VI : les crossettes du Doyenné.
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Clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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LA GALERIE INFÉRIEURE : DEUX LIONS ET UN DIABLOTIN.
Sous la chambre des cloches, la galerie ceinte par une balustrade est cantonnée par trois gargouilles, puisque le coin sud-est n'en dispose pas.
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Galerie inférieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Le diablotin du sud-ouest.
C'est la gargouille la plus pittoresque et fantasque, avec son ventre et son torse rebondis, ses bras qui se transforment en feuilles de salade avant de lui faire une paire d'ailes, sa tête de vieux barbu aux moustaches en crochets, ses longues oreilles pointues de satyre et, last but not least, son sexe en érection.
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Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Gargouille sud-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Le lion nord-ouest.
Il fait tout pour se conformer à l'archétype des lions des toits. Une gueule ouverte sur ses trente dents, dont quatre crocs. Une langue étendue comme une chemise à la fenêtre de la mandibule. Des yeux furibonds démentis par une tignasse de brave mouton. Des pattes antérieures bien velues appuyées au balcon d'un reste de fémur. Mais, bêtement, il a oublié la queue. Il fera mieux la prochaine fois.
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Gargouille nord-ouest du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Le lion du nord-est.
Son collègue posté au coin le plus froid de la tour trouve le temps long en attendant la relève. Ses sourcils hypertrophiés lui donnent l'air d'un babouin.
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Gargouille nord-est du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Le clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Le clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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LES QUATRE CROSSETTES DE L'ÉTAGE SUPÉRIEUR DU CLOCHER : CHIENS, COCHON, LION.
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1. Le chien.
Ce bon toutou garde l'angle sud-ouest, d'où il domine le diablotin.
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Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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2 Le cochon.
Ce porc n'en n'est point un : les défenses de sa hure le désignent comme un sanglier , venu prendre de la hauteur et aérer les narines de son boutoir. Il se retient par ses petits sabots engagés sous la corniche, et il a pris l'ascendant sur le lion, qui lui sert de concierge.
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Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Re un chien. Coin nord-est, du coté de la bise.
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Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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C'est un lion qui occupe l'angle sud-est. Et pourquoi pas ? Le roi des animaux est chez lui partout.
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Crossette de la galerie supérieure du clocher de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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LA CROSSETTE DE LA LUCARNE SUD : UN CHIEN.
Un chien de chasse, un dogue, un mâtin . Que j'ai d'abord confondu avec une pieuvre.
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Crossette de la lucarne de l'élévation sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Crossette de la lucarne de l'élévation sud de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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LA FAÇADE OCCIDENTALE.
La façade occidentale de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout , ancien prieuré de Landévennec qui date des années 1524-1534, est en pierre de kersanton, tirée des carrières proches. Elle ne comporte aucune inscription ni chronogramme indicatif, à la différence de l'église du Faou, à 7 km de là, avec ses dix inscriptions liées à des travaux successifs.
Voir :
- Les inscriptions lapidaires de l'église Saint-Sauveur du Faou.
- Petite épigraphie lapidaire des églises et chapelles du Finistère. Où on recherche les tituli, les N rétrogrades et toute curiosité amusante. II : L'Église Saint-Audoën à Rosnoën.
Mais cette façade est riche en armoiries, hélas martelées et donc muettes, que l'esprit curieux souhaite faire parler malgré tout.
J'ai d'abord peiné à en trouver une description qui me satisfasse :
"La façade occidentale est très travaillée : la porte centrale, en arc à anse de panier, est encadrée par des moulures prismatiques et accostée de pilastres ou colonnes prismatiques en spirale. Une contre-courbe feuillagée la couronne, commençant à montrer des éléments de style Renaissance." (Notice de la base Mérimée)
"Sur la façade occidentale, se trouve une statue en kersantite représentant saint Guénolé (H. 1,70 m), oeuvre du sculpteur Guy Pavec et datée de 1983 (l'abbé a la main droite bénissante et tient un livre fermé dans la main gauche)."
Le plus précis est le chanoine Abgrall, le premier à relever les inscriptions lapidaires à la fin du XIXe siècle puis à décrire les monements religieux dans les Notices du Bulletin diocésain d'archéologie et d'histoire BDHA :
"Au fond d’une petite anse, dans laquelle monte la marée venant de la rade de Brest, s’élève le portail occidental, qui est la page d’architecture et de sculpture la plus riche, la plus correcte et la plus élégante qui se puisse imaginer. A quelques cents mètres, de ce point, sont exploitées les carrières qui fournissent la belle et fine pierre de Kersanton ; or, la façade de l’église de l’hôpital est comme le triomphe de cette pierre, grâce à laquelle se sont développés d’une manière si prodigieuse le talent et l’habileté des sculpteurs de la région, dans le cours du XVème siècle et du XVIème.
"Dans cette façade, nous trouvons :
- La porte centrale avec son arc à anse de panier, encadrée par des moulures prismatiques très déliées, accostée de pilastres ou colonnes prismatiques tordues en spirale, puis couronnée par une contre-courbe feuillagée dont les crossettes ne sont plus absolument gothiques et commencent à donner le gras et l’arrondi gracieux de la Renaissance.
- Au-dessus de cette ordonnance, trois blasons dont l’un supporté par deux anges, un autre par deux lions, et celui du milieu habilement encastré dans le fleuron supérieur de la contre-courbe.
- Dans les contreforts et la frise comprise entre les deux bandeaux horizontaux, cinq niches à coquilles, avec mêmes encadrements et mêmes couronnements que la porte, mais où l’on sent s’affirmer davantage le style nouveau-venu de la Renaissance ; la niche médiane abrite une belle et très correcte statue de Notre-Dame-de-Pitié, tenant sur ses genoux le corps inanimé de son Divin Fils.
- A l’ordonnance supérieure, trois cadres rectangulaires, terminés par des rubans en accolade, coquille et frise feuillagée ; les deux latéraux enfermant des écussons supportés par des anges et surmontés de crosses abbatiales, ce qui indiquerait les blasons des abbés de Landévennec ; le cadre du milieu présentant une targe supportée par deux lions, surmontée d’un casque ayant pour cimier un lion. Plus haut, montent les pinacles couronnant les contreforts, puis le clocher avec sa tourelle d’escalier." (M. Abgrall).
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Mais je finis par me procurer la note de la rubrique Monuments et objets d'arts du Finistère dans le Bulletin de la Société archéologique du Finistère de 2004. Trois pages où Yves-Pascal Castel, Annie Le Men et Michel Quéran (pages 73 à 75) étudient les 14 écus qu'ils y ont découvert . Je les adopte comme guides et je reprendrai leurs descriptions, sans avoir pu les valider entièrement car les écus me sont apparus muets.
Puisque la façade est divisée par deux corniches en trois registres, je les étudierai successivement, de haut en bas.
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Élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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I. LE REGISTRE SUPÉRIEUR OU FRONTON DE LA FAÇADE OCCIDENTALE : TROIS ÉCUS.
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Registre supérieur de l'élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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" Au centre du fronton, en prééminence, encadrée dans une arcature en anse de panier et surpassant les autres armoiries par la taille : écu carré posé sur la pointe, attaché par une boucle à un heaume, lambrequins volants, surmonté du léopard. On y devine un écartelé. Au 1 et au 3, d'azur au léopard d'or, qui est le Faou, au 2 et au 4 d'azur au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or, qui est du Quélennec. La vicomté du Faou marque ainsi sa prééminence à L'Hôpital-Camfrout."
N.b : les armoiries de la famille de Quélennec sont d'hermines au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or. Dans le créneau 1524-1534 de construction de l'église, c'est Charles Ier du Quélennec qui est seigneur du Quélennec, et vicomte du Faou, Baron du Pont-L'Abbé et de Rostrenen du chef de sa femme, seigneur de La Roche-Helgomarc'h, il épouse le 7 février 1517 Gilette du Chastel, baronne héritière du Pont-L'Abbé et de Rostrenen, dont : Jean V, seigneur du Quélennec, né vers 1520 et marié vers 1538 à Jeanne de Maure.
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Écu central du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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À gauche : armoiries de Maurice Brient ou Briand, abbé de Landévennec de 1534 à 1538.
"À gauche du fronton: écu à pointe posé sur une crosse et tenu par deux anges, d'azur bordé d'or, armoiries de Maurice Briand, probablement originaire de Touraine et qui fut abbé de Landévennec de 1534 à 1538."
Les trois auteurs ne disent pas comment ils ont observé les couleurs d'azur bordé d'or, ni comment ils les ont attribués à Maurice Briand.
Maurice Brient obtint mainlevée de l'abbaye de Landevenec le 14 avril 1525, et mourut en 1538. Arnoul Brient, doyen de Notre-Dame-de-Cléry, obtint les bulles de l'abbaye de Landevenec au mois de septembre 1538, et prêta au roi serment." Lobineau, Vie des saints.
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Écu de gauche du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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À droite :
"A droite du fronton : écu à pointe tenu par deux anges, posé sur une crosse. Si l'observation des traces laissées par le martelage est exacte, on a ici affaire à des macles (4, 3, 2, 1)."
Pour moi, il ne s'agit pas d'une crosse, mais d'un arbre (un chêne).
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Écu de droite du registre supérieur, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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LE REGISTRE MÉDIAN : TROIS STATUES DANS DES NICHES.
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La niche centrale accueille la Vierge de Pitié. Dans les niches latérales, les statues de saint Pierre et de saint Paul sont l'œuvre du tailleur de pierre François Le Berre, de Logonna-Daoulas, qui les a réalisés sur la commande du recteur Emmanuel Le Nerrant, vers 1980.
" Sur la console de la niche centrale qui abrite le groupe de Notre-Dame-de-Pitié se remarque un écu mi-parti, totalement illisible."
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Registre médian de l'élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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La Vierge de Pitié.
La Vierge de Pitié, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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LE REGISTRE INFÉRIEUR : TROIS ÉCUS.
La corniche comporte un écu à l'extrême gauche, deux ailes centrées par une étoile, et au centre un écu placé sous la console de la Vierge de Pitié.
Ce registre est divisé verticalement par deux contreforts, constitués d'une colonne torsadée dans leur moitié inférieure. Le contrefort gauche comporte trois écus, dont le plus haut est présenté par deux lions et le second tenu par un lionceau. Le contrefort droit ne porte plus qu'un seul écu présenté par deux anges, et un lionceau.
Au centre du registre, l'arcade gothique à crochets s'épanouit en un fleuron héraldique à heaume.
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Au centre :
" Sur le dessus de l'accolade qui termine l'archivolte de l'arc au dessus de la porte : écu suspendu de biais à un heaume surmonté d'un tortil . Il s'y devine un lion. Le lambrequin tailladé en lanières est timbré de meubles qui ont échappé à la vigilance du marteau révolutionnaire. Ainsi, sur le lambrequin de gauche demeure intact le « fermail d'argent» des Kersauzon, seigneurs de Penancoat. De la même manière, fleurit un peu en retrait la rose des Rosmorduc. La même rose orne le le centre des volutes qui, au dessous, terminent le fleuron de l'archivolte. Sur le lambrequin de droite, les deux fasces de gueules sur champ d'or, appartenant vraisemblablement aux Carné, de Kerliver, à Hanvec."
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Écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Le fermail des Kersauzon et les roses des Rosmorduc sur le lambrequin de l'écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Les fasces des Carné de Kerliver sur le lambrequin de l'écu central du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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A gauche : armoiries du sieur de Kerliver.
"Au dessus de la colonnette torsadée de gauche : écu accroché par une boucle sous un heaume à tortil, le tout tenu par deux lions, d'azur au sautoir engrêlé d'or accompagné de quatre lionceaux de même (Kerliver, sieur du lieu-dit, de Quilliafel et de Porz-Nedellec, paroisse d'Hanvec)."
http://marikavel.com/blasons/lion.htm
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Écu de gauche du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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A droite : armoiries d'Alain de Trégain, abbé de Landévennec de 1524 à 1534.
"Au-dessus de la colonnette torsadée de droite : écu carré de biais posé sur une crosse et tenu par deux anges, d'or à trois pommes de pin de gueules, la pointe en haut, une étoile en abîme (Trégain). L'étoile sur "un vol abaissé " se trouve en ornement de la corniche. Alain de Trégain avait été archidiacre de Quimper et abbé de Landévennec (1524-1534)."
Voir POTIER DE COURCY (DE) (Pol) : Nobiliaire et armorial de Bretagne - t. II. - p. 612 :
TRÉGAIN (DE) : Seigneur de Trégain (en Briec), de Traonlévénez (en Cast), de Kerlobert (en Châteaulin ou Locquidunet). Réf. et montres de 1426 à 1536, dites par., év. de Cornouaille. D’or à trois pommes de pin de gueules la pointe en haut, comme Trésiguidy. Alain, abbé de de Landévennec en 1524. Fondu en 1644 dans Meslou.
Cet auteur ne donne pas "une étoile en abyme" à la famille de Trégain.
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Écu de droite du registre inférieur, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
" Sur la même corniche qui couronne le premier niveau : écu à contours, mi-parti, totalement illisible."
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"A la pointe de l'accolade au dessus de l'arc de la porte : écu à contours aux reliefs relativement bien conservés, d'argent à une fasce d'hermines, endenché de sable (Keraliou). Un lion le surmonte. Keraliou est un lieu-dit de la paroisse de Hanvec dont l'Hôpital-Camfrout était une trève. La famille serait fondue dans Kervennec par le mariage de Béatrice de Keraliou avec Jean de Kervennec. "
Notes à propos de Keraliou (Kerallio) et de Kervennec (= Kerguennec):
" Les préminences appartenaient à l'Abbé de Landévennec et au seigneur de Kerallio.
1506, 22 Avril. — Accord entre Jean (du Vieux-Chastel), abbé de Landévennec, et Fr. Yves Le Ruzic, prieur du prieuré de N.-D. Canfrout, d’une part, et noble homme Hervé de Kerguennec, sgr. de Lesquiffiou et de Kerallio, d’autre part, lequel seigneur, se disant en possession d’avoir une tombe eslevée et armoyée de ses armes et de mettre ses dites armes au plus haut lieu de la chapelle de N.-D. de Canfrout, à raison de son manoir de Kerallio, armes que les dits Abbé et Prieur avaient fait oster, d’où s’était ensuivi un procès pour lequel terminer, les dites parties accordent, à condition que le dit sgr. de Kerguennec aurait sa tombe du côté du Midi et que ses armes pourraient être mises en la vitre de la chapelle de Saint-Sébastien, en sorte que les dits Abbé et Prieur mettent au-dessus celles de l’abbaye, et ce parce que le dit sgr. de Kerguennec donne à la dite chapelle trois pièces de terres... Notaires : Jean Omnès Kermordruc, et Christophle du Menez" (Abgrall)
"Jean de Kéraliou, du dit lieu, en la trève de l'Hôpital-Camfrout, épouse par contrat du 17 avril 1426, Marie de Brézal, fille de Derrien du dit lieu, et de Marguerite de la Roche"
http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/brezal-dh.htm#hopital-camfrout sablière de l'église : armes pleines de Brezal
Jean de Keraliou et Marie de Brézal sont les parents de Béatrice de Keraliou , qui épousa Jean de Kerguennec le 27 décembre 1444. Ce couple eut un fils, Hervé de Kerguennec, décédé en 1507 : voir généalogie de Jean-Claude Bourgeois.
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Écu de la pointe de l'accolade au dessus de l'arc de la porte, kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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"Sur la colonnette torse à gauche, vers la tombée de l'arc : écu à contours sans tenant, martelé, illisible.
Sur la colonnette torsadée de gauche : écu contourné, martelé, illisible."
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Colonne torsadée gauche, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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Sur la colonnette torse à droite, vers la tombée de l'arc : faisant pendant au 2, une saignée témoigne d'un écu disparu.
Sur la colonnette torsadée de droite, faisant pendant au 5 : écu disparu, reste l'encoche destiné à le recevoir."
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LE NIVEAU DU PORCHE OCCIDENTAL
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"Sur la cuve du bénitier à droite de la porte : écu à contours, martelé, illisible".
Il restera à "dénicher le bonhomme, le lionceau, le masque fleuri et la chouette nocturne à la retombée de l'arc, de chaque coté de la porte occidentale."
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LES CONTREFORTS.
Les grandes statues de kersanton, haute de 1,80 m des contreforts ont été posées du temps du recteur Emmanuel Le Nerrant, vers 1980 : saint Corentin et saint Guénolé, sont dus au talent de Guy Pavec, sculpteur à Landudec. A gauche, saint Guénolé, premier abbé de Landévennec, trace une bénédiction et tient un livre fermé dans la main gauche.
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Porche , kersanton, 1524-1538, élévation ouest de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à l'Hôpital-Camfrout. Photographie lavieb-aile février 2017.
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SOURCES ET LIENS.
— ABGRALL (Chanoine Jean-Marie) BDHA
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/cbc9af857ccc544ffbda7fa02b64cb26.pdf
— COUFFON Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/e798d4bbdc61aeb17f7625945200ec67.pdf
— Base Mérimée :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=PA00090005
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