La baie 0 (début XVIe siècle) de la chapelle du Pénity à Locronan. Sainte Catherine et saint Paul.
— Voir sur Locronan :
La maîtresse-vitre de la Passion (1476-1479) de l'église Saint-Ronan de Locronan.
Les vitraux de Manessier, chapelle N-D de Bonne-Nouvelle à Locronan
Les vitraux de Jean Bazaine, chapelle de Ty ar Zonj à Locronan.
Plus généralement, voir :
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INTRODUCTION.
La maîtresse-vitre de l'église de Locronan et sa Passion riche en verres roses plaqués dataient de 1476-1479 . La verrière d'axe de la chapelle du Pénity, adjacente à l'église, est datée de 1500-1505 environ, et ne conserve qu'un seul échantillon de ces verres roses, sur les carnations du Christ du tympan. Par cette datation, elle est donc contemporaine des baie hautes du transept et de la nef de la cathédrale de Quimper (fin XVe, vers 1496) et de la première Passion de la baie 4 de Guengat, par exemple. ( vers 1500). Quimper est éloignée de Locronan de 17 km, et Guengat de 7 km.
Mais c'est une baie composite et recomposée, comme l'expliquent les auteurs du volume Les vitraux de Bretagne :
"L'antique chapelle abritant le tombeau de saint Ronan, à l'origine située hors d'œuvre au flanc sud de l'église paroissiale, y fut raccordée quand celle-ci fut agrandie, communiquant avec elle par ses deux premières travées. Le monument lui-même paraît avoir été reconstruit à neuf autour de 1500. Il est éclairé de quatre fenêtres mais seule la baie orientale conserve des éléments de vitraux anciens.
"Des panneaux relatifs à la Passion en place dans son tympan sont accompagnés des armes royales, hommage à la reine ou fondation personnelle d'Anne de Bretagne, à l'occasion de son pèlerinage à Locronan en 1505. Ce qui garnissait jadis les lancettes a pu disparaître à l'occasion de l'installation d'un retable en 1735. Les saints qui s'y trouvent rapportés sont sans doute originaires de l'une des baies latérales, aux mesures identiques. La baie 6, bouchée à la suite de l' écroulement du clocher en 1808, a pu fournir les panneaux réemployés. La verrière a été restaurée en 1996 par J-P. Le Bihan, auteur des compléments colorés qui ont remplacés les vitreries géométriques. Elle l'avait été en 1906 par Marcel Delon, qui reçut ensuite commande d'une verrière pour la baie 4, "le connétable de Richement et les Bretons rejoignent les armées de Charles VII à Beaugency et, avec Jeanne d'Arc, mettent en fuite les Anglais abandonnant la ville en flamme." (Gatouillat & Hérold 2005)
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DESCRIPTION.
Cette verrière comporte 4 lancettes trilobées et un tympan à 8 ajours ; elle mesure 5,00 m de haut et et 3,60 m de large. Elle a été restaurée et complétée par le maître-verrier quimpérois Jean Pierre Le Bihan en 1996, comme en témoigne son blog :
"— 1640, la foudre frappe la tour, les fenêtres et vitres sont promptement réparés.
Baie du chevet.seule baie possédant des vitraux anciens, incorporés dans une vitrerie géométrique.
Dans la baie du chevet, les panneaux de vitraux présentant la sainte Catherine et le saint Paul, XVIe siècle, n’ont pas le même style et ne sont pas de la même époque que la Crucifixion du tympan,
Ils pourraient provenir de la baie 4 de cette chapelle, la largeur, correspondant bien, et leur hauteur permettraient l’implantation, au-dessous, d’autres personnages . Cette baie aurait alors eu six saints et saintes.
— En 1735, l’autel au-dessous de la fenêtre du chevet est appelé:autel de Monsieur Saint-Ronan, et il lui est fourni un retable. Cette mise en place de ce mobilier a sûrement fait disparaître les deux panneaux inférieurs qui ont été rétablis en 1996, lors de la restauration menée par l'Atelier de Jean-Pierre Le Bihan,.suivant un calque du saint Paul de Melgven, qui est de la même main. Nous pensons que la sainte Catherine et le saint Paul ont pu rejoindre, avant cette date de 1735, cette baie du chevet.
— 1808, écroulement du clocher, et époque probable du bouchage des baies 6, 8,et 1 dont les vitraux ont disparus."
Lire aussi l'article du 19 août 2006. Les croquis relevés lors de la restauration y ont disparus.
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-5816082.html.
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LES LANCETTES.
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Les vitraux anciens occupent la partie haute des deux lancettes centrales et sont entourés d'une vitrerie moderne dont les couleurs à dominance bleue et blanche rompues de rouges et de jaune rentrent en écho avec les verres du XVIe siècle.
Les deux saints personnages, dont les épées se répondent en miroir, et qui sont placés de 3/4 en vis-à-vis, occupent des niches architecturales tendues de damas (complétés en 1902).
Les niches architecturales.
En verre blanc peint en grisaille et jaune d'argent, elles sont construites sur le même carton : sur un sol jaune à acanthes, le socle hexagonal et mouluré est orné de trois paires de roses à trois mouchettes. Le sol est dallé de carreaux à motifs géométriques bicolores.
Les piédroits portent des pinacles engagés à crochets et fleuron.
Un dais coiffe la tête du personnage d'une voûte arrondie, lilas ou verte, aérée de baies. Une tenture rouge à large galon doré supérieur et inférieur ne montre plus que des traces d'un motif damassé à palmettes ou grenades.
La division ternaire du socle se retrouve sur les éléments supérieurs, qui reproduisent l'aspect d'une chapelle à trois frontons à oculus, trois rangées de baies à remplage flamboyant, deux pinacles quadrangulaires servant d'appui à des arcs-boutants, et une tour sommitale à trois ouvertures. Tout cela est enrichi, comme par un pâtissier maniant avec enthousiasme sa poche à douille, de perles ou de gras serpentins de crochets et fleurons dorés.
Jean-Pierre Le Bihan a écrit :
"L'édifice qui est présenté ci contre est bien construit avec son clocher tour, ses pinacles, ses quatre contreforts,ses trois frontons, ses dix-sept baies et ses trois oculus; la perspective est encore ignorée."
Ces niches rappellent celles qui abritent les saints et les donateurs des fenêtres hautes du transept et de la nef de la cathédrale de Quimper (baies 113 à 129) voire celles des fenêtres hautes du chœur (vers 1417). Jean-Pierre Le Bihan a remarqué cette ressemblance pour la baie 123 (article du 8 août 2007).
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Partie haute de la lancette B : Sainte Catherine d'Alexandrie.
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Sainte Catherine est couronnée car elle est la fille du roi Costus et tient un livre témoignant de sa réputation de haute instruction et de sa capacité à opposer à l'empereur Maxence "diverses démonstrations de syllogismes, d'allégorie ou de métonymie" afin de le convaincre de renoncer à la persécution des chrétiens. Elle tient aussi l'épée de son supplice par décollation, mais l'artiste n'a pas représenté la roue brisée et munie de lames qui est son principal attribut.
La couronne nimbée est posée sur un voile couvrant de longs cheveux blonds. La sainte porte une chape bleue dont la large bordure dorée et le mors sont enrichis de pierreries et de perles. Cette chape recouvre un surcot clos damassé (motif à chardon ?) rouge et une jupe dorée également damassée. L'élément le plus remarquable est le "surcot ouvert" auquel je consacre une étude particulière en annexe. Nous n'en voyons que le placard sternal blanc (fourré d'hermine vraisemblablement) richement orné de joaillerie.
Le livre est protégé par une étoffe verte. Ce détail se remarque dans la Madeleine lisant de Rogier van der Weyden (1435-1438) ou dans l'Agneau Mystique de Van Eyck. Ces "reliures d'étoffe" ont été étudiées par Nathalie Coilly en 2003 qui distingue les "couvrures" et les "chemises". Celles-ci se déploient élégamment autour du volume tout en en constituant l’enveloppe protectrice. La chemise est probablement l’héritière directe de la tradition chrétienne du manutergium, voile liturgique employé dès les premiers temps du christianisme pour éviter le contact entre un objet sacré et les mains de l’officiant ... Les dames fortunées possèdent au moins un livre d’heures, de petites dimensions, parfois orné comme un bijou. La confection d’une reliure d’étoffe renforçait l’attachement à cet intime et précieux support de dévotion. Ces chemises de livre étaient très prisées à la fin du XIVe siècle, notamment par Jean de Berry.
"During the late fourteenth century, the utilitarian monastic chemises of animal skins were transformed into rich textile coverings. As a style, this type of binding persisted until the artistic and political changes of the sixteenth century." (Bearman 1996)
On distinguera peut-être cette chemise du sac à livre fut d'usage courant durant tout le Moyen Âge et jusqu'au XVIe siècle. "La couverture qui excédait d'un côté le format du livre, pouvait l'envelopper complètement en se repliant et en se fermant par un nœud. On reliait ainsi les ouvrages destinés à être transportés. On pouvait en outre les porter sur soi, attachés à la ceinture par exemple."
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Comparer cette sainte Catherine avec :
— la baie 105 de la cathédrale de Quimper (vers 1417) : même attitude inclinée vers le bas de la tête, même couronne nimbée mais pas de voile, un manteau bleu à orfroi doré remplace la chape, même surcot clos rouge, même décolleté carré, mais le surcot ouvert n'y est pas visible. La sainte tient l'épée, mais aussi la roue à la place du livre. Même niche architecturale à sol dallé et dais à voûte et tenture.
http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-ix-la-baie-n-105.html
— La lancette D de la baie 112 de Quimper (vers 1417). On y fera les mêmes constatations que pour la baie 105, mais l'épée y est très peu visible. Dans les deux cas, le visage est très éloigné de la Catherine de Locronan.
http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-des-baies-110-et-112-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper.html
— La lancette D de la baie 106 de Quimper (vers 1417) : mêmes constatations, mais le manteau est rouge. Pas d'épée, mais la roue.
http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-iii-les-baies-106-et-108-et-les-pupilles-au-jaune-d-argent.html
— La lancette A de la baie 109 (vers 1417). Manteau blanc, surcot rouge, épée tenue sur l'épaule.
http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-fonds-damasses-des-vitraux-du-xve-siecle-de-la-cathedrale-de-quimper.html
— La 5ème lancette de l'église de Runan (1423). Manteau blanc à galons dorés sur un surcot ouvert doré.
http://www.lavieb-aile.com/article-la-maitresse-vitre-de-l-eglise-de-runan-22-123343694.html
— La sainte Catherine de la baie 4 de Guengat panneau C2 (vers 1500).
http://www.lavieb-aile.com/article-l-eglise-de-guengat-29-i-les-vitraux-122885533.html
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Sainte Catherine, baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
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Sainte Catherine, baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
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Partie haute de la lancette C : Saint Paul.
Sur fond rouge et sous une voûte verte, saint Paul répond à sainte Catherine en portant les mêmes attributs, l'épée et le livre. La partie inférieure du personnage, perdue, a été restituée en 1996 par Le Bihan d'après une figure du même carton conservée à Melgven. Voir Maîtresse-vitre de Melgven.
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L'un des intérêts de cette lancette est d'offrir, pour le visage de l'apôtre Paul, un exemple des verres roses plaqués amplement remarqués dans la maîtresse-vitre de l'église de Locronan, datant de 1476-1479.
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LE TYMPAN.
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"Tympan : ajour principal le Christ en croix (carnation : verre plaqué rose sur fond blanc) : ajours latéraux inférieurs la Vierge et saint Jean au Calvaire. Fabriques colorées à l'arrière. " (Corpus Vitrearum)
Les trois saints personnages de cette Passion se détachent sur un dramatique ciel rouge, comme cela sera souvent le cas dans les Grandes Crucifixions finistériennes postérieures du XVIe siècle.
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Le Christ crucifié.
Jean-Pierre Le Bihan a attiré l'attention sur les teintes sombres et diverses de l 'arrière-plan dont un violet plaqué sur bleu que l'on retrouve à la cathédrale de Quimper.
La croix est entouré d'ossements (deux fémurs, une omoplate et un crâne qui a conservé sa mandibule) puisque la Crucifixion a lieu sur le Golgotha, ou "Mont du Crâne".
Christ en croix du tympan de la baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
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Remarquez le verre rose plaqué utilisé pour les carnations.
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Christ en croix du tympan de la baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
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La Vierge au pied de la croix.
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La Vierge du tympan de la baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
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Saint Jean au pied de la croix.
Dernier exemple de verre rose pour le visage.
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Saint Jean, tympan de la baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
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Les deux blasons armoriés des ajours supérieurs.
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"Ajours latéraux supérieurs : armes de France pleine à gauche, parti France et Bretagne à droite, couronnées et entourées du collier de Saint-Michel , celui de l'écu de droite entrelacée avec la cordelière. Autres ajours : motifs végétaux de la première décennie du XVIe (semblables à ceux de la baie 3 de Pleyben et à ceux du bras nord du transept de la cathédrale d'Evreux)." (Corpus Vitrearum)
L'un des intérêts de ces blasons est de comporter deux exemples de collier de l'Ordre de Saint-Michel. En effet, il y a deux versions de ce collier, l'une, primitive, se composait de 23 coquilles Saint-Jacques en or, reliées par 23 lacs d’amour en or . Puis, en 1516 les aiguillettes durent remplacées par des doubles cordelières.
Ce sont deux colliers de la version primitive qui sont figurés ici, ce qui date donc ces deux écus entre 1469, date de création de l'Ordre par Louis XI, et 1516, date du sacre de François Ier et de la décision de remplacer les lacs d'amour par deux cordelières, en souvenir du duc François II, très attaché à l'Ordre mineur des franciscains, dont l'habit est ceint d'une cordelière à trois nœuds.
Mais le blason de droite est entrelacé d'une cordelière, comme si, avant François Ier, "quelqu'un" avait voulu honorer la mémoire du duc. Et ce "quelqu'un" pourrait être sa fille, Anne de Bretagne, puisque ce sont ses armes qui figurent dans les blasons.
A l'extrémité du collier se trouve un bijou de forme ovale représentait l’image de l’archange Saint-Michel terrassant le dragon.
"Le Roi François Ier, au premier chapitre de l'Ordre qu'il tint après son sacre en septembre 1516, changea ces aiguillettes en doubles cordelières d'or, ( en mémoire de Saint-François ) tant à cause qu'il s'appelait François, que pour conserver la mémoire de la Reine Anne de Bretagne, mère de la Reine Claude, sa femme, qui l'en avait prié."
"Le 1er août 1469, le roi Louis XI créait à Amboise l’ordre et « aimable compagnie de monsieur saint Michel » pour faire face au développement de l’ordre de la Toison d’or, créé en 1430 par son rival, le duc de Bourgogne. A la fin de la guerre de Cent ans, le royaume de France ne possédait plus d’ordre de chevalerie. Celui de l’Etoile, créé par Jean II le Bon en 1351 était tombé en désuétude après que les chevaliers aient été décimés à la bataille de Poitiers en 1356. Or, le jeune Louis, dauphin de France en révolte contre son père, Charles VII, avait pu constater le puissant outil qu’était l’ordre de la Toison d’or, lors de son exil à la cour de Bourgogne. Devenu roi, Louis XI décida d’en faire de même et plaça son nouvel ordre sous la protection de l’archange Saint Michel, « le premier chevalier qui batailla victorieusement contre le dragon… », dont la figure ornait l’étendard royal depuis le règne de Charles VII. Composé initialement de 36 chevaliers, il rassemblait autour du roi l’élite de la noblesse française. Chaque membre devait prêter un serment d’allégeance et de fidélité au monarque. Les chevaliers étaient tenus de porter quotidiennement un collier, propriété de l’ordre, composé de coquilles reliées par des lacs d’amour, symbole de fraternité, soutenant un pendentif orné de l’archange terrassant le démon."
http://www.france-phaleristique.com/ordre_saint_michel.htm
http://www.legiondhonneur.fr/sites/default/files/pendentif_ordre_de_saint-michel_0.pdf
Anne de Bretagne fut reine de France une première fois après son mariage avec Charles VIII en 1491, puis une seconde fois de 1499 à sa mort en 1514 par son mariage avec Louis XII. Le 15 juillet 1505, elle vint à Locronan et y suivit la Troménie et son rituel de fécondité en relation avec le nom Lokhorn, "lieu de la corne". C'est à cette occasion qu'elle accorda à Locronan le titre de «Ville» avec les privilèges qu'il comportait. Anne de Bretagne vouait une dévotion toute particulière à saint Ronan et l'une de ses filles fut appelée Renée, forme francisée de Ronan . Elle poursuivit son voyage en se rendant au Folgoët et à St-Jean-du-Doigt.
Voir : Geneviève Morgane-Tanguy.
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Blason aux armes de France, tympan de la baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
Blason mi-parti France-Bretagne d'Anne de Bretagne, tympan de la baie 0 de la chapelle du Pénity à Locronan. Photographie lavieb-aile novembre 2017.
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ANNEXE. LE SURCOT OUVERT (1360-1500, excep. 1525).
Anglais sideless surcoat.
Le surcot, littéralement "sur la cotte", est un vêtement de dessus. Selon Florent Véniel, son port durera près de deux siècles mais à la fin du XIV et surtout du XVe siècle, il n'est plus guère porté que pour les cérémonies et les grandes occasions princières. Il n'est plus à la mode après 1420, exception faite pour la tenue de mariage des princesses où il se maintient jusqu'en 1525. Il appartient à un ensemble assorti ("robe") composé parfois de quatre à cinq pièces ("garnements") : une cotte hardie, un surcot clos, un surcot ouvert, un manteau de chapelle, et une chape.
Ce vêtement qui habille les hommes et les femmes existe sous deux formes, le surcot clos avec des manches, et le surcot ouvert.
Celui-ci, dépourvu de manches comme on l'aura compris, est largement découpé sur les cotés, de l'emmanchure jusqu'aux hanches et se trouve souvent garni d'une bande d'orfèvrerie ou de fourrure."Parfois même, la bande ventrale se résume à une bande d'étoffe étroite [de moins de 30 cm de large] . La cotte revêtue dessous est donc parfaitement visible et si le surcot est déceint, c'est à dire porté sans ceinture, celle-ci, placée sur la cotte, peut être admirée de tous. Le décolleté très large sur les épaules est arrondi. Au XVe siècle, il peut se terminer en pointe pour suivre les canons esthétiques. " (F. Véniel 2008 p. 181)
Les comptes de l'hôtel de Charles VI en 1404 indiquent qu'il faut 500 ou 600 ventres d'écureuils petit-gris pour faire un surcot (et 2700 ventres de menu vair pour la grande robe de cérémonie). Mais le surcot qui pouvait être de drap doublé d'agneau était le plus souvent recouvert d'hermines comme l'était la bordure des emmanchures.
Les mêmes tenues sont attestées pour Jean de Berryou pour le duc Louis d'Orléans et la duchesse Valentine Visconti selon leur inventaire de 1389 et 1408 :
"Le seul portrait contemporain de la duchesse d'Orléans qui existe aujourd'hui la représente habillée en surcot de cérémonie décolleté, orné par devant d'agrafes joyaux le long du corsage. La robe de dessous ou cotte est parfaitement collante sur les flancs, la poitrine, les bras et les poignets, et une ceinture d'orfèvrerie marque la ligne des hanches. Ses cheveux sont ramenés de la nuque en deux ondes sur les oreilles , et elle porte un cercle fait probablement d'or et garni de fleurettes de pierreries. Ce surcot fit partie sans doute d'un habillement de cérémonie de plusieurs pièces. La duchesse en posséda un à quatre pièces, de velours écarlate, brodé de perles à ronces et à V V S, qui consistait en un manteau de cour, en une pèlerine avec un chaperon, en un surcot et en une cotte dont les manches étaient brodées pareillement. Les robes proprement dites étaient de velours, de satin et de drap, les unes avec ceinture, les autres sans ceinture : elles étaient généralement décolletées, à revers de fourrure ou de cendal, et ajustées seulement sur la poitrine, tombant à larges plis de la taille aux pieds ; et les manches, assez justes au bras, se terminaient au poignet par de pareils revers. Les robes de velours mentionnées dans l'Inventaire II semblent avoir consisté en plusieurs pièces: l'une d'elles avait des revers de petit-gris, une autre de cendal vermeil. Nous rencontrons deux robes de satin noir fourrées de petit-gris, l'une brochée en velours à fleurettes vermeilles, l'autre à dessins de violettes blanches et rouges . Une des robes de drap était verte, doublée de cendal vert et brodée partout à chardons dont les feuilles et les fleurs étaient de perles. Une autre robe était d'écarlate vermeille, doublée de cendal de la même couleur, et brodée de perles à fleurs de bourraches et à boucles . La cotte hardie de femme était encore assez longue, laissant à peine voir la cotte portée dessous. La duchesse en avait de très belles, entre autres une de velours cramoisi, dont le collet et les poignets étaient brodés de grosses perles. Elle avait aussi une cotte hardie avec un chaperon d'écarlate violet, semée de râteaux d'or de Cipres et de petites fleurettes de perles, et un corset de drap d'or à chevrons verts et d'or. Quelques-unes des cottes hardies, et certains corsets, étaient « sangles », c'est-à-dire non doublés. Les houppelandes suivaient les mêmes lignes : l'une était d'écarlate vermeille, brodée d'un rosier à feuilles vertes et à fleurettes de perles ; une autre était d'écarlate violet, brodée pareillement. Nous en voyons une de velours cramoisi, fourrée d'hermines, le collet et les manches brodés à mûres, dont chacune était garnie de six perles 9. Les ceintures d'étoffes étaient d'or monté sur tissu : une avait une boucle ronde d'or, émaillée de rouge clair à V V S, six doux, avec mordant d'or ; et il y en avait d'argent blanc sans tissu, d'où pendaient des clochettes ". Les manteaux étaient assez nombreux: l'un d'eux était de soie bleue figurée, fourré d'hermines ' ; un autre grand manteau « à chevaucher » était d'écarlate vermeille, doublé d'écarlate ; un autre petit manteau de drap pers avait des revers de cendal pers . Il y avait un peignoir de bain en forme de manteau, et un autre en forme de fond-de-cuve. Le peignoir de chambre de la duchesse était de drap gris, fourré de gris ".
[...] 356. Une chappe de mesmes ouvrée de perles et brodée comme le dit manteau, laquelle est en deux pièces, et le chaperon d'icelle chappe
357. Ung surcot ouvert en deux pièces ouvré de perles, et brodé comme ladite chappe. 358. Une cote simple du mesmes, ouvrée de perles, et brodé comme dessus, garnie de manches pareillement ouvrées."
Les surcots évidés sur les côtés, constituaient, avec les corsets de drap d or et de fourrure, le costume de cérémonie des très grandes dames. A ce titre, ils composent l’habillement d’un certain nombre de statues funéraires, comme celle de le cénotaphe d'Olivier de Clisson et Marguerite de Rohan à Josselin, vers 1407.
Je poursuis mon enquête par la lecture d'un ouvrage de référence sur le Costume :
" À la fin du XIVe siècle, surcots, corsets et pelisses se confondent. A cette époque, les surcots de femme sont généralement faits de riches étoffes. Ils sont peu décolletés, boutonnés devant jusqu'à la ceinture et tombent en plis libres. ...A partir du XIVe siècle, les femmes portèrent des surcots sans manches, ouverts latéralement des aisselles aux hanches, collant sur la poitrine, avec une jupe très ample. Vers 1370, les femmes nobles, amplement décolletées, portaient les surcots ouverts sr le coté et garnis d'une bande de fourrure, large de trois doigts, couvrant en deux pentes la poitrine jusqu'au bas des hanches.
"Au XVe siècle, les ouvertures latérales du surcot s'échancrèrent au point de ne plus former devant qu'une bande de fourrure qui s'agrafait au corsage de la cotte. Les surcots du début du XVe siècle s'appelèrent sourquenies et se firent sans manches, à corsage volant, lacé par derrière, à jupe très ample" Le surcot paré des dames nobles continua d'être de mode jusqu'à la fin du règne de Louis XI" (Maurice Leloir, Histoire du costume, Gründ 1951).
Le terme de sourquenie me mène vers celui de sorquanie , sousquenie, première forme de notre mot souquenille. J'en trouve mention dans la littérature du XIIIe siècle, d'abord dans le Roman de la Rose, puis sous la plume de Guillaume de Machault :
Moult fu bien vestue Franchise;
Car nule robe n'est si bele
Que sorquanie à damojsele.
Fame est plus cointe et plus mignote
En sorquanie que en cote:
La sorquanie qui fu blanche,
Senefioit que douce et franche.Roman de la Rose 1226
Et ensuite :
Vestie ot une sorquanie
Toute pareille et bien taillie.
Fourrée d'une blanche hermine,
Bonne assez pour une royne;
Mais la doulce, courtoise et franche
Vestie ot une cotte blanche
Dune escarlate riche et belle
Qui fu. ce croy, faite a Brusselle;
Et si tenoit une herminette
Trop gracieuse et trop doucette,
A une chainnette dor fin,
Et un anel dor en l'a-fin,
A lettres desmail qui luisoient
Et qui, gardez-moy bien, disoient.
Tu qui sces jugier des couleurs
Et des amoureuses doulceurs ' ,
Dois savoir la signifiance Guillaume de Machault, Correspondance avec son élève de 17 ans Agnès de Navarre.
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Mais c'est surtout dans l'iconographie que je vais prolonger mes recherches.
a) le surcot ouvert dans la peinture.
Une première bonne surprise est de découvrir de très beaux exemples dans lesquels c'est sainte Catherine qui porte le surcot ouvert.
— Il s'agit d'abord des Scènes de la légende de sainte Catherine, (ca. 1480) par le Maître de la Légende de sainte Catherine, le volet d'un retable. Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles / photo : F. Maes (MRBAB) 2 — Inv. 1210
https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/maitre-de-la-legende-de-sainte-catherine-volet-dun-retable-scenes-de-la-legende-de-sainte-catherine?artist=maitre-de-la-legende-de-sainte-catherine-1
— Puis vient une Sainte Catherine devant l'empereur vaincu, par le Maître de la Légende de Sainte Lucie, au Philadelphia Museum of Art, un panneau vers 1482 d'origine néerlandaise.
http://www.philamuseum.org/collections/permanent/102091.html
— La Sainte Catherine et les philosophes par le Maître à la vue de Sainte-Gudule date de la même époque : 1476 (ca) - 1500 (ca) , qui est aussi proche de celle de notre vitrail. Il appartient aux collections du Musée des Beaux-Arts de Dijon.
http://balat.kikirpa.be/photo.php?path=G000655&objnr=40000748&nr=12
http://balat.kikirpa.be/doc/pdf/BIB0C4797.pdf
http://balat.kikirpa.be/results.php?linkthrough=VV&linkval=Ma%C3%AEtre+%C3%A0+la+vue+de+Sainte-Gudule
http://balat.kikirpa.be/photo.php?path=B236911&objnr=40000748&lang=fr-FR&nr=12
Dans une chambre à coucher cinq hommes, répartis en deux groupes, s’entretiennent avec une jeune fille installée sur un lit. Celle-ci porte sur ses longs cheveux une couronne à fleurons très pointus. Elle est richement vêtue d’un surcot ouvert en brocart ainsi que d’une cotte rehaussée du demi-ceint et pourvue de fausses manches. Elle penche la tête et semble discuter avec ses interlocuteurs: sa main gauche est ouverte et la droite à moitié fermée,
Sainte Catherine a des cheveux blond pâle et une couronne jaune (représentant de l’or). Elle a des yeux bruns, ainsi que tous les autres personnages; par contre ses carnations ne sont pas basanées comme les leurs. Sa cotte rouge pailletée de jaune est pourvue de manches jaune doré et de fausses manches bleu foncé. Son surcot en brocart bleu et or est bordé de fourrure blanche. Son livre a une couverture bleue.
— On trouve aussi, par le même peintre, une huile sur panneau de 1480 représentant Sainte Catherine avec Élisabeth de Hongrie et sainte Dorothée .
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Master_Of_The_View_Of_Ste_Gudule_-_St_Catherine_of_Alexandria_with_Sts_Elizabeth_of_Hungary_and_Dorothy_-_WGA14637.jpg
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2. Le surcot ouvert dans la sculpture.
— Moulages de deux statues de Jeanne de Boulogne et d'Isabeau de Bavière provenant de la cheminée de la salle des Pas-Perdus du palais de Justice de Poitiers, anciennement palais des comtes de Poitiers. Original par Guy de Dammartin.
https://www.photo.rmn.fr/archive/16-527154-2C6NU0A4FDYKM.html
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3. Le surcot ouvert dans les enluminures.
a) La reine Isabeau de Bavières semble avoir été très attachée au port du surcot ouvert, et elle est représentée par les enlumineurs lors de cérémonies, mais aussi lors de ses funérailles.
BnF 5054 folio 87r Les Vigiles de Charles VII.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105380390/f185.item.zoom
b) Voir aussi :
— le manuscrit Bnf Richelieu Fr. 73 folio 163.
— Les Heures de Marguerite d'Orléans BnF Latin 1156B ont appartenu à la fille de Louis Ier d'Orléans et de Valentine Visconti, dont j'ai mentionné l'inventaire supra. Le folio 25r représente la comtess d'Étampes, épouse de Richard de Bretagne, agenouillée devant la Vierge et vêtue d'un surcot fourré d'hermines sur une robe de brocart doré.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f57.image
On peut voir par curiosité la Sainte Catherine de ce livre d'Heures :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f361.item
c) le peintre berruyer Jean Colombe et ses fils ont souvent figurés des femmes portant le surcot ouvert :
Le premier exemple, dû à Jean Colombe, se trouve dans les Très Riches Heures du duc de Berry folio 75r et date de 1485-1486 et représente Blanche de Montferrat épouse de Charles Ier de Savoie, agenouillée à droite devant le Christ de douleur. Les enluminures réalisées entre 1411 et 1416 par les frères Limbourg offrent de nombreux exemples de toilettes féminines somptueuses, mais ce sont les houppelandes à manches traînantes qui y figurent, et non le surcot ouvert dont nous ne trouvons aucun exemple.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/Folio_75r_-_The_Man_of_Sorrows.jpg
Dans l'Histoire de la destruction de Troye la Grant BnF NAF 24920, qui date de 1500 environ, Hélène au folio 12, Polyxène au folio 27v, Penthésilée au folio 38r portent le surcot ouvert.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b60007144/f30.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b60007144/f60.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b60007144/f81.item
d) Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne par Jean Bourdichon en 1503-1508. Sainte Hélène, sainte Ursule et sainte Catherine.
Le folio 3r montre Anne de Bretagne entourée de sainte Hélène mère de l'empereur et sainte Ursule princesse de Cornouailles, toutes les deux couronnées et vêtues d'un surcot ouvert. On retrouve les saintes et reines en surcot aux folio 195v et 209v. Sainte Ursule figure au folio 199v et sainte Hélène au folio 207v. Le Suffrage de sainte Catherine figure au folio 203v, et la sainte couronnée porte un surcot clos bleu aux manches et aux revers en fourrure d'hermine et une jupe de brocart or ceinte, un surcot ouvert en hermine à placard médian d'or semé de pierreries. L'usage du surcot ouvert en fourrure d'hermine est réservé à ces trois saintes reines, ce qui indique qu'au début du XVIe siècle, ce vêtement était considéré comme un privilège royal des temps passés (car Anne de Bretagne ne le porte pas). Le décolleté de toutes ces souveraines est carré, selon la mode de la cour d'Anne.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/f14.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/f399.item.zoom
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/f427.item.zoom
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/f423.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/f415.item.zoom
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4. Le surcot ouvert dans les vitraux.
Sainte Catherine est représenté en surcot ouvert non seulement dans la baie 0 de la chapelle du Pénity, mais aussi dans la baie 4 de Guengat, également datée vers 1500. Et sainte Barbe, ainsi que les trois donatrices de la même baie 4 de Guengat portent la même tenue. La lancette B de la baie 125 de la cathédrale de Quimper (verrière du Dresnay) montre une sainte non identifiée à la tenue comparable, pour la même époque de la fin du XVe. Même surcot ouvert pour la donatrice de la baie 123 de la même cathédrale ou pour celles des lancettes B et D de la baie 106. Tous ces panneaux sont contemporains, et sans-doute du même atelier.
On trouve Marie revêtue du surcot ouvert dans trois panneaux de la maîtresse-vitre de Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic, une verrière datant de 1460-1470 environ ; mais dans les trois cas ce vêtement est réservée à Marie enfant, apprenant à lire et à filer ou bien lors de son entrée au Temple. La Vierge ne le porte plus dans la scène de la Nativité ou dans celle de la Circoncision. C'est un vêtement de jeune fille.
Bien d'autres exemples pourraient être fournis, mais cette revue suffit à montrer que si le surcot ouvert est attesté dès le milieu du XIVe et surtout avec Isabeau de Bavière ou valentine Visconti, sa présence dans les arts est particulièrement importante entre 1470 et 1500, notamment dans les représentations de sainte Catherine mais aussi de reines et princesses antiques comme un vêtement d'élection, exceptionnellement somptueux.
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Il est temps de présenter mon portfolio glané sur la toile :
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Surcot ouvert fin XIVe, http://www.chateau-saintmesmin.com/boutique/fr/cartes-postales-personnages/60-carte-postale-surcot-ouvert-fin-du-xiveme-siecle.html,
Sainte Catherine et les philosophes, Maître à la vue de Sainte-Gudule, Musée des Beaux-Arts de Dijon.
Maître de la Légende de Sainte Catherine, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles / photo : F. Maes (MRBAB) 2 — Inv. 1210
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e1/Master_Of_The_View_Of_Ste_Gudule_-_St_Catherine_of_Alexandria_with_Sts_Elizabeth_of_Hungary_and_Dorothy_-_WGA14637.jpg
Moulage des statues de Jeanne de Boulogne et d'Isabeau de Bavière par Guy de Dammartin, palais des comtes de Poitiers. https://www.photo.rmn.fr/archive/16-527154-2C6NU0A4FDYKM.html
Isabeau de Bavières et ses dames d'honneur, relevé par Robert Gaignières, Gallica Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabeau_de_Bavi%C3%A8re#/media/File:Izabel_Bavor.jpg
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Funérailles d'Isabeau de Bavière Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabeau_de_Bavi%C3%A8re#/media/File:Isabeau_de_Baviere-smrt.jpg
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Marguerite d'Orléans (épouse en 1424 de Richard d'Étampes), BNF, Lat.1156B, source Gallica BnF. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f57.item.zoom
Grandes Heures d'Anne de Bretagne : sainte Catherine folio 203v http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/f415.item.zoom
Grandes Heures d'Anne de Bretagne folio 207v : sainte Hélène http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52500984v/f423.item.zoom
Sainte Catherine et un couple de donateurs, vers 1500, Baie 4, église de Guengat photographie lavieb-aile juillet 2017.
Saint Michel et un couple de donateurs, vers 1500, Baie 4, église de Guengat photographie lavieb-aile juillet 2017.
Sainte Barbe et un couple de donateurs, vers 1500, Baie 4, église de Guengat photographie lavieb-aile juillet 2017.
Maîtresse-vitre de Notre-Dame-de-Lantic (1460-1470) à Lantic. Photographie lavieb-aile septembre 2017.
Maîtresse-vitre de Notre-Dame-de-Lantic (1460-1470) à Lantic. Photographie lavieb-aile septembre 2017.
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SOURCES ET LIENS.
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— BOULANGER (Karine), 2004, . Les traités médiévaux de peinture sur verre. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2004, tome 162, livraison 1. pp. 9-33; doi : 10.3406/bec.2004.463329 http://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_2004_num_162_1_463329
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http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8630040d
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https://www.academia.edu/26540787/_Locronan_%C3%A9glise_Saint-Ronan_Congr%C3%A8s_Arch%C3%A9ologique_de_France_165%C3%A8me_session_Finist%C3%A8re_2007_Paris_SFA_2009_p._185-189
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" la maîtresse vitre est consacrée à la Passion. En dix-huit panneaux sur six lancettes, elle représente la résurrection de Lazare, l'Entrée à Jérusalem, la Cène, l'Arrestation au Jardin des Oliviers, les Outrages, le Jugement de Pilate, le Portement de croix, la Mise en croix, et la Mort du Christ, la Mise au tombeau, la Résurrection et la descente aux enfers. Elle porte en supériorité les armes pleines de Bretagne et les armes mi-parti Bretagne et Foix, armes de François II et de Marguerite de Foix, ce qui la date du dernier quart du XVIe siècle ; cependant certains panneaux semblent plus tardifs et indiquent une réfection partielle au XVIe siècle. Restauration en 1910, sensible dans le registre inférieur, puis en 1977 (C.). Dans la fenêtre éclairant l'autel Saint-Eutrope, fragments de vitraux du XVIe siècle (sainte Trinité et saint Pierre) provenant de la chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle."
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/55a0099976c148cb034b4323cf0497e5.pdf
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http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-3576074.html
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https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1933.pdf
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https://archive.org/stream/histoireducostu00goog#page/n11/mode/2up/search/surcot
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http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f670.image