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Zoonymie des odonates. Les premiers noms données aux libellules par Linné dans sa Fauna suecica de 1746 puis dans la 10eme édition du Systema Naturae de 1758 .
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Voir
— Zoonymie des Odonates.
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I. Zoonymie des papillons :
Zoonymie des papillons : la Faune populaire d'Eugène Rolland en 1911.
Sur le nom de genre des Zygènes, Zygaena . Les squales et les papillons.
Fallait-il vraiment changer le nom du papillon l'Azuré des mouillères ?
Origine des noms de mes papillons de nuit du Finistère III : Géomètres.
Origine des noms de mes papillons de nuit du Finistère II : Noctuidae.
Origine des noms de mes papillons de nuit du Finistère IV.
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Zoonymie II : Histoire des Noms de Papillons :
Onomastique des papillons de James Petiver. (1695-1703)
Histoire des noms français de papillon I : Etienne Louis Geoffroy (1762)
Histoire des noms français de papillon II ; Jacques Louis Engramelle. (1779)
Histoire des noms français de papillon III : J.B. Godart. (1821)
Histoire des noms vernaculaires de papillon : en 1912 avec Oberthür.
Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.
Les papillons décrits par Aldrovandi en 1602. Étude des noms propres.
Frontispices et épigraphes en Entomologie (Lépidoptères) au XVIIIe siècle.
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— Sur les libellules.
- La Cordulie bronzée Cordulia aenea et la libellule fauve Libellula fulva à Crozon
- Mes libellules du mois de mai.
- Premières libellules à Crozon : les nymphes à corps de feu.
- La libellule écarlate fait le drapeau.
- Le Gomphe gentil pas gentil avoir mangé zygène.
- La libellule à quatre taches et Michel de Montaigne
- mes libellules de juin
- Sortie à Morlaix avec Bretagne Vivante.
- Les éphémères, le Gomphe joli, la Libellule déprimée et les Ischnures.
- Croisière entomologique sur les côtes du Morbihan
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Généralités.
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Les odonates sont un ordre d'insectes à corps allongé, dotés de deux paires d'ailes membraneuses généralement transparentes, et dont les yeux composés et généralement volumineux leur permettent de chasser efficacement leurs proies. Ils sont aquatiques à l'état larvaire et terrestres à l'état adulte.
En langue française, le terme de libellules est en général employé sensu lato pour désigner les odonates, qui regroupent deux sous-ordres : les demoiselles (zygoptères), damselfies en anglais et les libellules stricto sensu (anisoptères), dragonfly en anglais.
Les anisoptères (Anisoptera) constituent un sous-ordre d'insectes odonates. Ils sont caractérisés par de larges yeux composés très développés généralement joints au-dessus de la tête et un corps allongé. Les ailes antérieures et postérieures sont de formes différentes et au repos, restent dans une position perpendiculaire au corps.
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Zoonymie.
Sur le modèle d'anthroponymie (science des noms de personne) ou de toponymie (science des noms de lieux), je nomme zoonymie la science de l'étude des noms d'animaux.
Les insectes n'ont pas reçu de noms spécifiques avant que les savants ne se préoccupent de les collectionner, de les décrire et d'en organiser les caractères, au début du XVIIe siècle. Si les Papillons bénéficièrent alors précocement de quelques — rares — noms propres, les Libellules continuèrent à être désignées par des termes généraux (Demoiselles, chez Réaumur) jusqu'au coup de génie de Linné, qui organisa de façon systématisé la nomenclature des êtres vivants en 1758 dans son Systema Naturae, le Système de la Nature en trois Règnes.
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I. Les premiers noms données aux libellules par Linné dans la 10eme édition du Systema Naturae de 1758
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En 1758, dans la 10e édition de Systema Naturae , Carl Linné a classé les arthropodes, y compris les insectes, les arachnides et les crustacés, parmi sa classe "Insecta". Les insectes avec des ailes à nervures ont été rassemblés sous le nom de Neuroptera (du grec ancien, composé de νεῦρον, neûron (« nerf ») et de πτερόν, pterón (« aile »), littéralement « aux ailes à nervures » ). .
Ces Névroptères sont à nouveau sub-divisés en six groupes dont le premier est celui des LIBELLULA, un terme qui fait ainsi son entrée dans le vocabulaire scientifique, avant d'être traduit en "Libellule" dans notre langue par Cuvier en 1798. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce joli fleuron de notre vocabulaire n'existait pas auparavant, et on le doit à Linné. Voir CNRTL. Son étymologie et l'histoire de ses origines sont passionnantes mais déjà bien décrites, je ne m'y attarde pas ici. Les autres groupes sont nommés Ephemera Phryganea Hemerobius Panorpa et Raphidia
Sous ce nom de Libellula, Linné décrit dix-huit espèces, qu'il décrit en citant les références des auteurs qui l'ont précédé.
Il les divise en deux groupes :
Alis patentibus acquiescentes : les 16 premières.
oculi distantes remotique : L. virgo et puella
Libellula n'est plus aujourd'hui que le nom d'un genre, alors que la Famille a pris le nom de Libellulidae, dans le sous-ordre des Anisoptera, ordre des Odonata.
Voici la liste de ces 18 espèces avec leur nom initial, leur nom scientifique, leur nom vernaculaire en français puis anglais.
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LIBELLULA (Anisoptères et Zygoptères )
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- Libellula 4-maculata – Libellula quadrimaculata, Libellule à quatre tâches –Four-spotted Chaser
Libellula flaveola – Sympetrum flaveolum ,Sympétrum jaune d'or – Yellow-winged darter
Libellula vulgata – Sympetrum vulgatum , Sympétrum commun – Vagrant Darter
Libellula rubicunda – Leucorrhinia rubicunda, Leucorrhine rubiconde.
Libellula depressa –Libellula depressa, Libellule déprimée – Broad-bodied Chaser
Libellula vulgatissima – Gomphus vulgatissimus, Gomphe vulgaire.
Libellula cancellata – Orthetrum cancellatum, l'Orthetrum réticulé. – Black-tailed Skimmer
Libellula aenea – Cordulia aenea, Cordulie bronzée. – Downy Emerald
Libellula grandis – Aeshna grandis, la Grande Aeschne. – Brown Hawker
Libellula juncea – Aeshna juncea, l'Aeschne des joncs – Common Hawker
Libellula forcipata – Onychogomphus forcipatus, Gomphe à pince, Gomphe à forceps.
Libellula fasciata – Zenithoptera fasciata – Rainforest bluewing (Guyane)
Libellula umbrata – Erythrodiplax umbrata. Pas de nom français. Libellule néotropicale (Mexique, Guyane, ...)
Libellula dimidiata – Diastatops dimidiatus. Pas de nom vernaculaire.
Libellula chinensis – Neurobasis chinensis. Stream Glory. Un Calopterydae répandu en Asie (Inde, Kerala, ...)
Libellula americana – Zenithoptera fasciata,– Rainforest bluewing (Guyane)
Libellula virgo – Calopteryx virgo, Le Caloptéryx vierge.– Beautiful Demoiselle
Libellula puella – Coenagrion puella. L'Agrion jouvencelle. –Azure Damselfly
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https://www.biodiversitylibrary.org/page/727383#page/567/mode/1up
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Considérations zoonymiques.
Tous ces noms en latin se terminent par -a car ils sont au féminin : ils s'accordent au nom Libellula, également féminin.
Des noms descriptifs.
A la grande différence des Papillons diurnes, pour lesquels Linné avait puisé dans la littérature et la mythologie grecque ou parfois latine des noms de héros ou de divinités, nous ne trouvons ici aucune reprise de nom propre. Tous les noms sont des qualificatifs des espèces incriminées.
a) 11 qualificatifs morphologiques.
Ce sont quadrimaculata "à quatre taches", flaveola "jaune", rubicunda "rouge", depressa "abaissée, déprimée, aplatie" cancellata "réticulée, forcipata "à pinces" fasciata "fasciée", umbrata "ombrée" aenea "bronzée" grandis, "grande" et dimidiata "séparée par moitié"..
Ils reprennent souvent un des termes de la diagnose, la phrase descriptive en latin qui servait, avant son innovation, de description : macula, luteis (jaune), abdomine depresso-lanceolato, aeneo-viridi, fascia alba lineari , ou fascia fusca (pour umbrata).
b) Un nom de biotope.
C'est bien-sûr juncea, "des joncs".
c) Deux noms d'origine géographique.
Chinensis et americana, expliqués dans le texte "Habitat in China" et Habitat in Americana", en fonction des spécimens de la collection de Linné ou de ses correspondants.
d) deux noms liés à la répartition :
Vulga et vulgatissima.
e) deux noms en relation avec la désignation ancienne de "demoiselle".
Virgo, "vierge" et puella "jeune fille".
Il n'y a donc dans ce corpus de 18 noms aucune création poétique ou métaphorique, aucune trouvaille attachante. Les deux noms propres que Linné s'était autorisé à créer dans le Fauna suecica — et que nous allons voir maintenant — ont été abandonné. Le souci de décrire, de collectionner et d'organiser une taxinomie avec la rigueur scientifique nécessaire l'a emporté sur la verve du premier nomenclateur, qu'on a connu parfois plus inspiré.
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II. Les deux noms créés par Linné dans sa Fauna suecica de 1746.
En 1746, Linné avait publié sa Faune de Suède ou Fauna suecica. Il y décrivait déjà ses Neuroptera et parmi ceux-ci ses Libellula, le nom trouvant donc là sa date de naissance la plus précoce et la plus exacte.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/129804#page/261/mode/1up
Les seize espèces, qui portent les n° 756 à 771, sont divisées en moyennes (4 espèces), petites (4 espèces) et grandes (8 espèces), en latin mediae parvae et magnae. Ils distinguent les deux premières par leurs ailes dressées au repos Libellula alis erectis sedentes (nos Zygoptères) et les dernières par leurs aux ailes étendues au repos Libellula alis planis sedentes, qui sont nos Anisoptères.
Elles seront reprises dans le Systema Naturae, mais après un sérieux examen critique, puisqu'elles ne correspondent qu'à 9 espèces. Ainsi, L. virgo correspond aux n° 756 à 759 du Fauna, et L. puella aux n° 760 à 763.
Ce qui m'importe, c'est ce qui concerne la zoonymie.
D'une part, les descriptions du Fauna suecica sont plus fournies, et on découvre ainsi, par exemple, que l'épithète vulgatissima de 1758 trouve son origine, dans le n° 770 du FS, dans la citation de John Ray "Libella maxima vulgatissima" dans son Historia insectorum de 1710.
Ou que L. puella tire son nom de junfferties. Il m'a fallu un certain temps pour trouver la référence "levenb. arcan. 1695 p. 18 t. 19 donnée par Linné, mais effectivement, a été créé par A. van LEEUWENHOEK, à la page 18 de son Arcana naturae detecta publié en 1695, écrivait "quod pueri nostrates JUFFERTJES vocant" page 18, tandis que la planche 19 montrait une délicieuse gravure d'un accouplement de deux demoiselles. Seulement, Linné a écrit fautivement Junfferties et non jufferties, mot se décompose en juffer, ou jungfer "jeune fille" et ties, "mouche, insecte".
Surtout, nous découvrons que Linné a donné, dès 1746, des noms "vulgo", des noms propres à deux espèces (comme il l'a fait, dans le même ouvrage, pour quelques papillons. Les espèces n° 757 et 758 sont celles qui deviendront les formes alpha et béta de sa Libellula virgo. Et ces noms sont LOVISA (Louisa) pour le n°757 et ULRICA pour le n°758.
Cela serait anecdotique si nous ne dénichions pas derrière ces noms les prénoms de LOUISE ULRIQUE DE PRUSSE, (en allemand : Luise Ulrike von Preußen), qui devint reine consort de Suède et de Finlande en 1751, après son mariage en 1744 avec le futur roi Adolphe-Frédéric de Suède, et qui fonda en 1753 l'Académie Royale de Suède dont fit partie Carl von Linné et soutint les arts et les sciences.
Plus encore, c'est Linné qui avait eu en charge l'arrangement et la description des collections d'histoire naturelle de la reine. Le Roi et la Reine avaient des collections séparées : la première à Ulricksdahl , et l'autre, qui consistait en insectes et coquilles, dans le palais de Drottningholm, proche de Stockholm.
Linné publia à Stockholm en 1764, bien après en avoir rédigé le manuscrit, le catalogie intitulé Museum Ludovica Ulrica Reginae, le Museum de la Reine Louise Ulrique, "dans lequel les animaux exotiques les plus rares, principalement les insectes et les coquilles sont décrits et déterminés". Cette collection se trouve maintenant au Museum zoologique de l'université d'Uppsala. il aurait été amusant que l'on y trouve les spécimens-types de ces libellules, mais ce n'est pas le cas. (voir ici)
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Mais ce n'est pas tout.
Les données publiées dans le Fauna suecica de Linné furent diffusées en France dès 1754 dans le Système naturel du règne animal par classes, familles ou ordres,... de La Chesnaye-Desbois, pages 120-126. L'auteur nous donne une traduction en français du texte latin du Fauna suecica.
Or, en 1762, le médecin et collectionneur Étienne-Louis Geoffroy publie le tome II de son Histoire des insectes . Il y décrit 14 espèces de libellules, en suivant d'assez près Linné. Il attribue à chaque espèce un nom vernaculaire, un exercice auquel il est très attaché et qui nous a valu nos plus beaux noms de papillons. Mais il suit si bien Linné qu'il nomme ses deux premières espèces la Louise et L'Ulrique (sans identifier sans-doute les références royales que ces prénoms avaient pour l'auteur suédois) avant de puiser dans les prénoms féminins (de son entourage ??) pour baptiser ses douze autres espèces suivantes. Ainsi, si la Louise était pour lui la n° 759 de la Fauna, et l'Ulrique Libellula Virgo, il nomme L. puella l'Amélie, une variante la Dorothée, une autre la Sophie, et, parmi ses Anisoptères, L. quadrimaculata la Françoise, L. flaveola l'Eléonore, un autre la Philinte, puis vient la Sylvie, l'Aminthe (L. aenea), la Justine (L. vulgatissima), la Julie (L. grandis), la Caroline (L. forcipata) et une variante la Cécile.
Ce procédé d'imitation trop servile et surtout parfaitement infondé n'aura guère de succès, bien qu'il sera fidèlement cité au XIXe siècle par les entomologistes. Et il réapparaît encore aujourd'hui, où le Calopteryx virgo se voit encore qualifié de "La Louise" sans trop comprendre pourquoi.
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III. Les trois sortes de Libellula décrites dans la sixième édition du Systema naturae de 1748.
Cette édition, fort réduite, se contente de citer les trois catégories de libellules magna alis plenis, media alis erectis et parva alis erectis du Fauna suecica, auquel le lecteur est renvoyé : cela n'aurait aucun intérêt si ces trois catégories n'étaient mises en regard de trois noms suédois en lettres gothiques noires : BRAXEN MIGG. (?. Cela me renvoie à la punaise aquatique Cimex aquaticus) ; JUNGFRUR ("Vierge"); et TROLLFLÄNDA ("Demoiselle, libella, wassejungser".
https://www.biodiversitylibrary.org/item/83105#page/80/mode/1up
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CONCLUSION.
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Après cette revue des premières dénominations de libellules, nous réalisons que la zoonymie des Odonates n'aura pas le charme et la saveur de celle des Lépidoptères. Linné, après avoir tenté deux noms vernaculaires, assez pauvre par leur platitude d'hommage à un mécène, va opter pour un système binominal aux épithètes descriptifs, qui sera certes très utile mais ne nous fera pas rêver. Geoffroy, en emboîtant le pas à son illustre modèle par la reprise de Louise et d'Ulrique sans en comprendre la signification, et en déclinant 12 autres prénoms féminins, ne va pas placer la dénomination vernaculaire française sur le chemin des belles réussites.
Cette funeste destinée va amener les auteurs français à se contenter de traduire littéralement les noms scientifiques dans notre langue, laissant les auteurs anglo-saxons faire preuve de davantage d'imagination et de poésie descriptive.
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OUTILS ODONATES.
—ALBARDA Herman 1889 Catalogue raisonné et synonymique des Névroptères, observés dan les Pays-Bas et dans les Pays limitrophes
http://www.eis-nederland.nl/Portals/4/pdfs/Albarda_1889.pdf
— ANIMALBASE
http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/highergroup?id=59
http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/list/families?highergroup=59
— GEOFFROY (Etienne-Louis), 1762, Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris. Chez Durand, à Paris 1762, in-4 (4) xxviij, 523pp. et (4), 2 volumes reliés.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991697/f615
— GEOFFROY (Etienne-Louis), 1799 Histoire abrégée des insectes, dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Tome 2 / par M. Geoffroy, C. Volland / Rémond (Paris)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1043241t/f227.image
http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/216/mode/2up/search/sylvie
— HARRIS, Moses, 1731-1785, 1786, Exposition des insectes que se trouvent en Angleterre; comprenant les différentes classes des Neuoptera, Hymenoptera, et Diptera: ou des abeilles, mouches, et Libellulae. Londres,B. White et J. Edwards,1786.
https://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/130967#/summary
—LA CHESNAYE-DESBOIS (François-Alexandre Aubert de ), 1754 Système naturel du regne animal, par classes, familles ...Chez Cl. J.B. Bauche, 1754, 641 pages
https://books.google.fr/books?id=K5OaIamcfcAC&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
—LA CHESNAYE-DES BOIS (François-Alexandre Aubert de) Dictionnaire raisonne et universel des animaux ou le regne animal etc, Volume 2 chez Claude-Jean-Baptiste Bauche, 1759 page 19
— LEEUWENHOEK (Antoni van), 1695, Arcana naturae detecta, 1695 page 18
https://archive.org/stream/gri_arcananatura00alee#page/n33/mode/2up
— LINNÉ (Carl von,) 1746, Caroli Linnaei medic. & botan. prof. Upsal ... Fauna Svecica, sistens animalia Sveciae regni : Quadrupedia, Aves, Amphibia, Pisces, Insecta, Vermes, distributa per classes & ordines, genera & species, cum differentiis specierum, synonymis autorum, nominibus incolarum, locis habitationum, descriptionibus insectorum.Stockholmiae :Sumtu & literis Laurentii Salvii,1746. Bergquist, Carl, 1711-1781 , graveur. Leche, Johan, 1704-1764 , ill.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/129804#page/261/mode/1up
— LINNÉ ( Carl von,) 1758, Caroli Linnaei...Systema naturae per regna tria naturae :secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiae : Impensis Direct. Laurentii Salvii, 1758-1759. pages 543-546.
https://www.biodiversitylibrary.org/page/727383#page/565/mode/1up
— LINNÉ ( Carl von,) 1764, Museum Ludovicae Ulricae reginaeSuecorum, in quo animalia rariora , exotica imprimis insecta et conchilia describuntur, etc. Holmiae, l764 , 2 t. en 1 vol. in-8.
— NATIONAL HISTORY MUSEUM
http://www.nhm.ac.uk/our-science/data/uk-species/species/calopteryx_splendens.html
— TAXONOMICON
http://taxonomicon.taxonomy.nl/TaxonTree.aspx?src=1002&id=17481
— Toussaint von Charpentier, 1840, Libellulinae europaeae descriptae ac depictae
L. Voss, 180 pages
https://books.google.fr/books?id=DoIwvgAACAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— WIKIPEDIA Neuroptera in the 10th edition of Systema Naturae
https://en.wikipedia.org/wiki/Neuroptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae
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