Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeshna cyanea Müller, 1764, l'Æschne bleue.
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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes.
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Voir aussi :
Zoonymie des Odonates : l'épopée de Atra-Hasis (XVIIIe siècle av. J.C).
Zoonymie des Odonates. La période pré-linnéenne. Le nom "Demoiselle" (1682).
Zoonymie pré-linnéenne des Odonates : origine du nom de genre Libellula, Linnaeus, 1758.
Zoonymie des odonates. Le nom de genre Aeshna Fabricius 1775.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Calopteryx, Leach, 1815.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Brachytron Evans, 1845.
Zoonymie des Odonates : le nom de genre Cordulegaster Leach 1815.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Orthetrum, Newman 1833.
Zoonymie des Odonates : le nom du genre Oxygastra Sélys-Longchamps, 1870.
Zoonymie des Odonates. Le nom du genreSomatochlora, Sélys-Longchamps 1871.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Sympetrum, Newman, 1833.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis Brauer, 1868.
Zoonymie des Odonates : le nom de genre Leucorrhinia Brittinger, 1850.
Résumé : Æshna cyanea Müller, 1764.
— Æshna, FABRICIUS Syst. Ent.: 424. Nom de genre inexpliqué créé par Fabricius en 1775 (peut-être par contamination d'Æschna, T. Mouffet 1634).
— cyanea MÜLLER, 1764, Faun. Frid. : 61. Du latin cyaneus, grec kyanos, "bleu foncé". Cette couleur n'est pas reprise dans la diagnose spécifique mais elle caractérise à l'évidence la tache des derniers segments de l'abdomen, qui confluent pour former un bandeau clair caractéristique de l'espèce. Chez le mâle adulte ces taches sont bleues.
— L'Æschne bleue, nom vernaculaire adopté par transcription du nom scientifique.
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PREALABLE LE NOM DE GENRE AESHNA FABRICIUS, 1775.
http://www.lavieb-aile.com/2017/12/zoonymi-des-odonates.le-nom-de-genre-aeshna-fabricius-1775.html
Le nom de genre Æshna Fabricius 1775 ne peut être expliqué, mais il est peut-être inspiré à l'entomologiste danois par le nom donné par Thomas Mouffet 1634 et 1658 à un de ses Phryganides, "Æeschna" sur la même page où il décrit des libellules. Bien que Æshna de Fabricius soit "fautif" s'il s'agissait d'un nom inspiré du grec, une lapsus calami ou une erreur typographique n'est pas envisageable puisque cette graphie a persisté telle quelle dans les publications écrites et supervisées par l'auteur en 1781, 1789 et 1792. Il n'est donc pas licite de modifier sa graphie en Æschna comme l'avait proposé Illiger en 1807, mais cette dernière, souvent utilisée par les entomologistes jusqu'à la décision de la Commission Internationale de Nomenclature en 1939, est à l'origine de notre nom français actuel, "Aeschne".
Nom vernaculaire :
En 1803, Olivier ou Latreille écrivaient (Nouveau dict. Hist. Nat.) écrivaient AEshne
En 1805, Latreille, qui en créa le genre, écrivait ÆSHNE, œshne.
Latreille encore, en 1829 (in Cuvier, Le règne animal), décrivait dans sa famille des Subulicornes (je ne résiste pas) Les Æshnes (Æshna Fabricius).
C'est en 1840 que l'entomologiste belge de Selys-Longchamps écrit dans sa Monographie des Libellulidés d'Europe AESCHNE.
C'est cette graphie qui est reprise par les auteurs des Guides et Atlas actuels (Dijkstra par Delachaux et Niestlé; Libellules de Poitou-Charentes, Libellules de France, Belgique et Luxembourg, etc).
I. L'AUTEUR : OTTO FRIEDRICH MÜLLER (1730-1784).
"Otto Friedrich Müller est un zoologiste danois, né le 11 mars 1730 à Copenhague et mort le 26 décembre 1784.
Il est le fils d’un trompettiste pauvre d'origine allemande de la cour de Copenhague. À 12 ans, il est confié à son oncle, Niels Udsen, à Ribe à l’ouest du Danemark. Sous sa direction, il étudie l’histoire et la musique. Plus tard, il retourne à Copenhague où il étudie la théologie et le droit à l’université. Il gagne sa vie comme musicien.
Il devient bientôt précepteur auprès de la veuve d’un ancien premier ministre, la comtesse Shulin. Il restera à son service durant 17 ans. Il vit avec la famille à Østergade au centre de Copenhague en hiver et en été, dans le petit château de Frederiksdal à proximité du lac Furesø au nord-ouest de Copenhague.
C’est dans cette fonction qu’il découvre l’histoire naturelle soutenue dans ses recherches par la comtesse. Il voyage en Europe notamment avec le fils aîné et rencontre de nombreux scientifiques renommés comme Bernard de Jussieu (1699-1777) ou Michel Adanson (1727-1806).
Il fait paraître, en 1763, un premier ouvrage sur les champignons suivi en 1764 d’une faune entomologique, Fauna insectorum Friedrichsdaliana, et en 1767 d’une flore, Flora Friedrichsdaliana, ouvrage qu’il illustre lui-même.
Après le décès de la comtesse, il obtient en 1769 un poste de conseiller à la chancellerie et en 1771 celui d’archiviste de la chambre des finances de Norvège. Il se marie à A.C. Paludan, un riche parti dont les revenus lui permettent de se consacrer entièrement à l’étude. Il passe le reste de sa vie à étudier l’environnement naturel autour de Själland dans le Zealand et le long des côtes sud de la Norvège (sa femme y possédait une résidence d’été).
Le roi Frédéric V lui donne la charge de continuer une flore du Danemark (Flora Danica) commencée par Georg Christian Oeder (1728-1791) en 1761 et dont trois volumes étaient parus. Müller en ajoute deux, le dernier paraissant en 1782. Cette flore a connu une très grande renommée pour sa clarté et sa précision.
Mais il se passionne surtout pour les invertébrés et particulièrement les animaux microscopiques et commence à publier à leur sujet dès 1771.
En 1776, Otto Müller fait paraître Zoologiae Danicae prodromus, seu Animalium Daniae et Norvegiae Indigenarum characteres, nomina, et synonyma imprimis popularium qui contient la description de 3 000 organismes du Danemark et de Norvège. En 17771, il commence la publication de son célèbre Zoologia Danica." (d'après Wikipédia )
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La publication originale de 1764.
Celle-ci est écrite par Müller à l'âge de 34 ans. Elle est dédiée à la comtesse Schulin, excellentissimae, illustrissimae dominae comitissae. Elle porte le titre de Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis, soit "Faune des insectes de Fridrichsdal, ou description méthodique des insectes des champs de Fridrichsdal, avec les caractères génériques et spécifiques, les noms vernaculaires, les endroits où ils naissent, les illustrations qui s'y rapportent et plusieurs nouvelles espèces. Friedrischsdal — aujourd'hui Frederiksdal— est situé près de Copenhague (Danemark) : il s'agissait d'une maison de plaisance acquise par Frédéric III puis offerte par le roi Christian VI au comte de Schulin vers 1746. La campagne environnante y était et y est encore belle, avec des champs, des pâturages, trois lacs et des bois, avec une riche biodiversité. Apparemment, le naturaliste était apprécié de la famille Schulin, qui a soutenu son intérêt. La famille garde toujours le grand cabinet que Müller utilisait pour sa collection, alors qu'il vivait avec eux. Aucun spécimen de sa collection personnelle, cependant, n'est conservé à Frederiksdal (Nekhaev 2015). Mettre tacitement en parallèle la Fauna Fridrischisdalina et la Fauna Suecica était un bel hommage, qui sous-entendait que Friedrichsdal était comme un petit royaume qui avait trouvé son Linné.
Müller adopte (comme l'indique la tournure de son titre) les principes de Linné :" Descriptiones Celeber ac Illustris Equitis a Linné adhibui, eius methodum in novis describendis secutus, ne scientia eiusque amatores verborum copia, varietate, vel novitate opprimerentur.". Il étudie ses découvertes en les comparant au Systema Naturae (de 1758) et au Fauna Suecicae de 1761 (page VIII).
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Il cite les huit auteurs vers les illustrations desquels il renvoie (auctores quorum icones allatae) ; puis il indique qu'alors que son ouvrage était en impression, il a eu connaissance de "l'Abrégé de l'Histoire des insectes dans les environs de Paris " (sic) de Geoffroy, paru en 1762.
AVCTORES, QVORVM ICONES ALLATAE.
IOH. L. FRISCH . Beschreibung von Inseckten in Deutschland, Berlin 1730. 13 voll, in quarto.
REAUMUR. Histoire des Insectes, Amster. 1737 &c 5 voll. In octauo.
DE GEER. Mémoires pour servir à l’ histoire des Insectes, Holmiae 1752. in quarto.
A. I. ROESEL. Insecten Belustigung, Nürnberg 1746 bis 1761, 4 voll, in quarto.
S. MERIANA. Erucarum ortus et Metamorphosis, in folio.
ELEASAR ALBINVS. Historia naturalis Insect. Anglicanorum. Lond. 1710. in quarto,
SCHAEFFER. Beschreibung einiger inseckten, Regensburg.
CLERCK. Aranei Suecici, Holm . 1757. in quarto. / Icones insect. rariorum, Holm. 1759. in quarto.
Voir les liens en "sources"
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II. LA DESCRIPTION ORIGINALE LIBELLULA CYANEA MÜLLER, 1764.
Müller, O. F. 1764. Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis. - pp. I-XXIV [= 1-24], 1-96. Hafniae, Lipsiae. (Gleditsch). page 61 n°541.
https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[85],%22view%22:%22info%22}
Texte original :
"541.libellula cyanea alis albidis, puncto marginali nigro : lineis sex thoracis sulphureis.
Roes ins. 2. aqu. t. 2. f. ı.
Ad amnem."
Traduction :
"541. Libellula cyanea. Ailes blanches à point marginal noir : six lignes couleur soufre sur le thorax.
Roesel, Insekten Belustigung vol.2 aquatilium tableau 2 fig.1.
Dans les rivières (amnis, is : cours d'eau rapide")"
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Puisque Müller nous invite à consulter la figure 1 du tableau 2 des insectes aquatiques de Roësel, allons-y. L'ouvrage date de 1749.
ROSENHOF, ROESEL VON. Der Wasser-insecten zweyte klasse. Der monatlich-herausgegeben insecten-Belustigung », Nürnberg, 1749, Part.2.
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II. ÉTUDE DU NOM CYANEA MÜLLER 1764.
Müller a fait dériver son épithète spécifique du grec kyanos, "bleu sombre". Cette couleur n'est pas reprise dans la diagnose spécifique mais elle caractérise à l'évidence la tache des derniers segments de l'abdomen. Pour le latin cyaneus, le dictionnaire Gaffiot indique "bleu foncé, bleu azuré". En effet, "Le mâle et la femelle aeschne bleue (Aeshna cyanea) sont aisément reconnaissables à leurs deux grosses taches claires sur le dessus du thorax et aux deux derniers segments de leur abdomen dont les taches confluent pour former un bandeau clair caractéristique. Chez le mâle adulte ces taches sont bleues "
Les autres Libellula décrites par Müller à Fridrischsdal, et déjà décrites, sont L. quadrimaculata, L. flaveolata, L. vulgata, L. rubicunda, L. depressa, L. vulgatissima, L. cancellata, L. aenea, L. forcipata, L. quadrifasciata, L. virgo, L. puella,
Les descriptions nouvelles nommées par Müller sont : L. Hafniensis, L. pratensis, L. fulva, L. triedra, L. squamata, L. sanguinea, L. variegata, L. Fridrichsdalensis, L. rubra, L. frumenti.
Sont passées à la postérité, outre L. cyanea, L. sanguinea [= Sympetrum sanguineum], L. pratense [= Brachytron pratense], L. fulva .
Une mention spéciale pour Libellula Fridrichsdalensis, la Libellule de Fridrichsdal, qui a été reconnue identique à L. fulva dont elle est un synonyme. Et pour Hafniensis (les deux seuls épithètes à majuscule, se référant à un nom propre), qui reprend le nom latin de Copenhague, et qui est aujourd'hui un synonyme de B. pratense.
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IV.LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE DES ODONATES.
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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-bleue/
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"Aeshna cyanea (Müller, 1764). Aeschne bleue Etymologie Cyanea de kyanos (gr) = bleu sombre : couleur des taches des derniers segments abdominaux de l’Aeschne bleue ."
DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
"Aeshna cyanea (Müller, 1764) from Lat. cyaneus, -a, -um = sea-blue for the blue spots on the male's abdomen."
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ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca )
"cyanea (Aeshna) - cyaneus, a, um = azzurro cupo. Per la colorazione dominante del corpo"
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HEINRICK FLIEDNER 2009.
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
"[gr. kyaneos - of the colour of lapis lazuli]"
ENDERSBY
adjective κυανοῦς = dark blue. .
VAN HIJUM, 2005
"Aeshna cyanea Wartebiter Tünglêzebiter, Skaadglêzebiter, Skaadfleaner, cyanea (komt van kyaneos) Smükskaadzjende beamte-grienfleaner, Skaadbiter, = donkerblauw."
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V. RÉCEPTION DU GENRE.
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ILLUSTRATIONS.
L'espèce a peut-être été représentée par Simon Bering dans son enluminure du Bréviaire Grimani, dès 1515-1520, et certainement par Joris Hoefnagel dans son enluminure du volume Ignis des Quatre éléments, vers 1575-1585.
Les illustrations sont tirées de mon article :
http://www.lavieb-aile.com/2018/02/zoonymie-des-odonates-avant-l-ere-des-noms-celle-des-enluminures.quatre-libellules-du-breviaire-grimani-1510-1520.html
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Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, Ms lat. I 99. Bréviaire du cardinal Domenico Grimani, Flandres, vers 1510-1520. folio 781v. Saint Luc peignant la Vierge.
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Elle fut illustrée par Harris en 1782 :
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Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]Planche XXIII fig.4
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NOM VERNACULAIRE.
Fidèle à leur paresse intellectuelle ou à leur mépris pour la langue vulgaire, les Français ou francophones se contentent d'une traduction littérale du nom scientifique : ils nomment cette espèce "l'Æschne bleue". Consolons-nous car ils auraient pu faire pire et nous avons échappé à l'Æschne Cyan.
Charles de Villers, reprenant le système de dénomination par prénoms féminins de Geoffroy 1762, l'avait décrite en 1789 sous le nom de "l'Henriette" (Caroli Linnaei Entomologia page 10). Rien à regretter.
https://books.google.fr/books?id=saKZnk3vHvQC&pg=PA9&dq=libellula+cyanea+geoffroy&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjI_uvR7cnaAhVLDOwKHT2fBjIQ6AEIPTAE#v=onepage&q=libellula%20cyanea%20geoffroy&f=false
Les Allemands disent Blaugrüne Mosaikjungfer, les Néerlandais Blauwe glazenmaker et les Anglais The Southern hawker or Blue hawker.
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SOURCES ET LIENS.
Ouvrages cités par Müller :
— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen
— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica . Tome second première partie 616 pages, ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.
— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up
— MERIAN (Anna Maria-Sibylla) De Europische insecten 1730 Jean Marret, M.D. Amsterdam J.F. Bernard https://archive.org/stream/gri_33125008530400#page/n3/mode/2up
— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL. Voir aussi VALLOT J.N. 1802.
— RÖSEL VON ROSENHOF 1764-68 De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem, By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library
— Rösel von Rosenhof 1746 Der monatlich herausgegebenen Insecten-Belustigung Nürnberg.http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga
— ROSENHOF, ROESEL VON. Der Wasser-insecten zweyte klasse. Der monatlich-herausgegeben insecten-Belustigung », Nürnberg, 1749, Part.2.
http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0229/image
Cyrille Deliry :
http://www.deliry.com/index.php?title=Aeshna_cyanea
Buchecker H. 1876 - Systema Entomologiae. Pars 1. Odonata (Fabric.) europ. - Munchen. https://archive.org/stream/henricibuchecke00buch#page/n3/mode/2up
de Charpentier T. 1825 - De Libellulinis europaeis In Horae entomologicae. - Wratislaviae. -
de Selys-Longchamps E. 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles. http://www.deliry.com/selys1840.pdf
de Selys Longchamps E. 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
de Selys-Longchamps E. 1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris. http://www.deliry.com/selys1850.pdf
de Villers C. 1789 - Caroli linnaei Entomologia fauna suecicae descriptionibus aucta. - Lugduni. - PDF
Deliry C. (coord.) 2008 - Atlas illustré des Libellules de la région Rhône-Alpes. - Dir. du Groupe Sympetrum et Muséum d'Histoire Naturelle de Grenoble, éd. Parthénope, Mèze : 404 pp.
Deliry C. 2017 - Odonata Europaea. - Histoires Naturelles, 49. http://www.deliry.com/hn49.pdf
Eversmann E.F. 1836 - Libellulinae, Wolfgam fluvium inter et montes Uralenses observatae. [+] Libellulinarum species novae, quas inter Wolgam fluvium et montes Uralensis observavit. - Bull. de la Soc. impériale Natural. de Moscou, 9 : 233-248.
Hagen H.A. 1840 - Synonymia Libellularum Europaearum. - Regimontii Prussorum.
Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]
Kirby W.F. 1890 - A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata or Dragonflies with an appendix of fossil species. - London. -
Latreille P.A. 1805 - Histoire naturelle, générale et particuliere des Crustacés et des Insectes. - Paris, vol. 13. -
Müller O.F. 1764 - Fauna insectorum Fridrichsdalina. - Hafnia & Lipsia. -
Olivier M. 1792 - Encyclopédie méthodique, dictionnaire des Insectes. - Paris, Pankouke. -
Shaw G. 1806 - General Zoology or sytematic natural history. - Volume 6 (2).
Sulzer J.H. 1761 - Die Renezeichen der Insetten. - Zürich.
Vander Linden P.L. 1825 - Monographiae Libellulinarum Europaearum. - Bruxellis.
— HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work. London. 166 pp.
"Parallel English and French texts printed in two columns.
Digitized in 2010 from SUB Göttingen RMAG <4 ZOOL VI, 3423>. In the Göttingen volume, "plate with explanation of colours" is not present. In the Göttingen volume the title page carries the date 1782.
All taxa listed by Sherborn for 1776. Names of taxa established in this work are often associated with the date 1782, but it seems that the work was first published in 1776. "Text sheets were reissued in 1781; the 1782 edition is reset. With an additional engraved titlepage, dated 1782." (Source: National Library of Australia Catalogue, http://catalogue.nla.gov.au/Record/4848612 [04/2011]).
The 1782 edition of this work was obviously a reprint with probably identical content. We did not see the 1776 edition. It seems that the pages in both editions were either cut differently, or that Sherborn 1902 overlooked a generic name on p. 160 where the 1782 edition says "Tipulae continued", because Sherborn combined the new specific names with the genus Sylvicola from p. 159, and not with the genus Tipula with which we have combined the involved new specific names following the arrangement in the digitised copy.
Sherborn's 1902 extract of taxon names contained many corrections or subsequent misspellings (examples: Musca semulater -> M. semulator, coeo -> coco, ludeus -> ludens, compunctus -> compunctor, Apis vereor -> A. vereror, tacitus -> tasitus, etc.). It is possible that Sherborn had the 1776 edition and that the names were spelled differently there. It is also possible (and seems likely to us) that Sherborn tried to correct errors which we would not correct today under Art. 32.5 because these were not inadvertent errors. If the names were misspelled in the original source because the author did not know correct Latin, the original spelling (in the uncommon or incorrect orthography) must stand, so these putative errors are not to be interpreted as inadvertent errors under Art. 32.5. Only Art. 32.5 allows to correct errors in original spellings.
Species listed in the index were often spelled differently from the names that were established in the text before. This occurs especially with names that were described in the genus Musca. Taxa were entered following the spelling of their first occurrence in the text. Different spelling in the index were mentioned in the comments' field." (Animalbase)
https://www.gla.ac.uk/myglasgow/specialcollections/virtualexhibitions/birdsbeesandblooms/bees/mosesharrisanexpositionofenglishinsects/
https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[5],%22view%22:%22info%22}
https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[80],%22view%22:%22thumbnails%22}
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Zoonymie :
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages,
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012, : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata, Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178.
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— Odonates costarmoricains.
http://www.nature22.com/odonates22/anisopteres/aeschne_bleue/aeschne_bleue.html
— LIBELLULES DE FRANCE ET D'AILLEURS
http://odonatas69a.blogspot.fr/search?q=cyanea
https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65440/tab/taxo