La chapelle Sainte-Barbe de Ploéven. Son calvaire (1585), son vitrail (XVIe), sa statuaire, son Pardon.
Complété le 10 juin 2019.
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Voir sur Ploéven :
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Ploéven II. L'église de Ploéven, la Déploration (pierre polychrome, 1547 ).
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Ploéven III. L'église : le calvaire (kersanton, vers 1550) du placître.
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Sur sainte Barbe :
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Sur les pardons, voir :
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PRÉSENTATION.
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La chapelle Sainte-Barbe fut construite, selon la tradition, par des moines habitant près du village du Rest, dans un endroit appelé Karhent-Rhun-Lann (*) .
(*) le chemin charretier - de l'ermitage - de la colline.
Située sur les confins des paroisses de Ploéven et de Cast, elle s'élève sur une pente boisée et domine un vallon où court un gros ruisseau, près d'un verger. Non loin de là, s'élève un monument de l'âge de fer, un lec'h cannelé, la "Quenouille de Sainte-Barbe", et on dit qu'elle a servi de pilori seigneurial.
Ces moines venus d'Outre-Manche s'installaient souvent dans une forêt, près d'une source ou d'un cours d'eau, et les chapelles bretonnes sont à étudier selon le réseau hydrographique (comme à Saint-Nic pour les chapelles St-Jean et St-Côme). Ici, le cours d'eau naît à 100 m d'altitude sur les flancs d'une colline (lieu-dit Barvodel) , où les toponymes sont Le Rest, Pennahoat, Kerhent , Kerouanec et Kerverdraich . Un oppidum a occupé jadis cette colline.
Ce ruisseau se jette au nord dans la Rivière de Kerharo [ Kerc'harw"le village du cerf"] l'une des deux principales rivières du Porzay, qui rejoint la baie de Douarnenez au nord de Sainte-Anne-La-Palud, au marais de Kervigen.
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DESCRIPTION.
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Composée d'une nef et d'un chœur avec deux chapelles latérales formant un tau, cette chapelle date du XVIe siècle.
INSCRIPTIONS LAPIDAIRES DE LA SACRISTIE.
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La sacristie est plus tardive (1736) et porte les inscriptions suivantes :
— sur la face orientale, au dessus de la fenêtre, en quatre blocs de pierre :
a) premier bloc
M. IAN. FL
CHLAY. P
b) deuxième bloc
LAN.
1736
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c) Au dessus de la première fenêtre , troisième bloc :
V. E. D. M. I. MAHEO. RECTEVR
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d) quatrième bloc :
I~H S
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Soit au total :
"Jean Flochlay, p[rêtre] l'an 1736 . Vénérable et Discret Messire Ian Mahéo, recteur. IHS "
- Jean [Le ] Flochlay : nombreux exemples sur la généalogie de Hamet, dont "1708-1789, Ploéven" : https://gw.geneanet.org/hamety?lang=fr&v=LE+FLOCHLAY&m=N
On peut s'intéresser à Barbe Floc'hlay, née à Ploéven en 1668, , d'une part pour remarquer son prénom, mais aussi pour noter qu'à son décès en 1724, l'un de ses témoins est Ian Bourveau, que nous retrouvons comme fabricien en 1735 (nom sur le clocher et sur la cloche).
On ne peut assimiler ce Ian Floc'hlay à celui qui apparaît sur la généalogie de Guy Le Reste comme fils de Thomas et petit-fils de Louis, "lieutenant de paroisse", car il est né en 1724
- Jean Mahéo a été recteur de Ploéven de 1732 à 1736. Son nom est inscrit également sur la cloche de l'église paroissiale fondue en 1735, et sur la sacristie de la chapelle Saint-Nicodème qu'il fit réparer. Son curé nommé d'office se nommait Joseph COLVEZ jusqu'en mars 1741.
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I~H S, avec le tilde abréviatif sur le H, correspond à JESUS. Les deux personnages sont des ecclésiastiques. Le recteur était assisté par un prêtre (ou "curé", ou "vicaire").
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— Au dessus de la fenêtre de l'élévation sud :
F. P. GABRIEL. BOSENN/EC [remarquez les N rétrogrades)
Y. CADIOV. F.
F[AIT] P[AR ] Gabriel Bosennec, Y[ves] Cadiou Fabricien[s]."
-Gabriel Bosennec : peut-être Gabriel le Bossennec, né à Ploéven vers 1685 et décédé au Varc'h à Ploeven, le 4 décembre 1756. Voir le moulin "Le Varch" sur la carte E-M.
-Yves Cadiou, né vers 1675, est le beau-père du précédent puisque sa fille Marguerite (Ploéven v.1697-Le Varc'h, Ploéven, 10 juin 1747) a épousé Gabriel Le Bossennec, dont six enfants. Arbre généalogique de Guy Le Reste. Il est né à Plonévez-Porzay vers 1670 et décédé au Varc'h en 1757.
Donc, l'une des fenêtres porte le nom des prêtres, et l'autre ceux des fabriciens en titre pour l'année 1736.
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Le clocher ajouré, à pinacles et gables aveugles, s'élève relativement haut au dessus du toit.
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Le mur clocher occidental est percé d'une porte fortement ébrasée , avec un arc en accolade et encadrée de deux colonnes en nid d'abeilles qui devaient servir de supports à des statues aujourd'hui disparues. Le fleuron de l'accolade est surmonté d'armoiries martelées.
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Sa crossette :
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Une inscription est portée sur le coté sud.
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LA CLOCHE.
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Inscription visible à l'ouest :
DON DE LA PAROISSE. --- .. NOM DE ANNE
SEBASTIENNE ONT ETE PARRAIN ---- BILLON
CHARLES LORIT FONDEUR A QUIMPER
Inscription visible à l'est :
CLOCHE A ETE BENIE EN L'AN 1900 ELLE P---
MARRAINE ANNE MARC'HADOUR. --SEBASTIEN--
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R. OLIVIER RECTEUR
Soit : Cette cloche a été bénie en l'an 1900. Elle p--don de la paroisse --- nom de Anne-Sébastienne . Ont été parrain Sébastien Billon et marraine Anne March'adour . R. Olivier recteur, Charles Lorit fondeur à Brest.
Charles Lorit était fondeur rue de Brest à Quimper et a fait la cloche de la chapelle Seznec de Plogonnec.
Le recteur ne figure pas dans la liste des Recteurs de Ploéven après la Révolution proposée par H. Pérénnès en 1940 (BDHA) qui donne Pierre-Marie Souêtre de 1888 à 1908. En réalité, Souêtre fut recteur de 1888 à 1893, et OLLIVIER (Henri-Victor selon le panneau affiché dans l'église de Ploéven) lui succéda de 1893 à 1908. Il est indiqué ceci : "A fait cimenter la tour de Ste-Barbe. Protestation énergique du Conseil de fabrique relative à l'inventaire des biens de l'Église en 1906." Jean Guennec pris sa suite.
On trouve dans la nécrologie de la Semaine religieuse de Quimper et Léon de 1912 le nom d'Ernest OLLIVIER pour la période 1888-1908 :
"Nous avons également le regret d'apprendre la mort de M. Ollivier, ancien recteur de Ploéven, décédé subitement, à Saint‐François de Morlaix, le 18 Décembre. Né à Landerneau le 20 Août 1848, M. Ernest‐Marie Ollivier fut ordonné le 10 Août 1873; nommé vicaire à Plouarzel le 25 Novembre 1875 ; à Mespaul le 27 Septembre 1874 ; à Lannilis le 10 Mai 1877 ; à Sizun le 16 Août 1880 ; aumônier de la prison à Landerneau le 25 Août 1880 ; recteur de Ploéven le 4 Août 1893. En Septembre 1908, il dut démissionner pour cause de santé. R I. P. " Semaine Religieuse de Quimper et Léon, 27/12
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/6de277b54964114e9635f73c98b27e56.pdf
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D'après André Brusq 2004, la marraine est JEANNE NICOLAS (ce qui ne se vérifie pas) et le parrain est son époux SEBASTIEN BILLON, du Cosquer. La cloche fur fondue sur place.
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LE CALVAIRE (1585).
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Il est décrit ainsi dans l'Atlas en ligne des croix et calvaires du Finistère :
"Calvaire en granit et pierre de kersanton haut de 6 mètres, à trois degrés et corniche, socle cubique et fût à pans, Fût à pans, croisillon à culots, écu au dragon. 1585 - 1588. Groupe de N.-D. de Pitié avec Jean et Madeleine. statues géminées: Vierge-évêque, Barbe-Jean. Partie de fût: sainte Face, au revers ange avec les clous. Croix, fleurons-boules godronnés, crucifix, anges aux calices latéraux." [YPC 1980]
L'auteur n'explique pas où il a trouvé ces dates de 1585 ou 1588.
Si, comme l'indique Castel, les statues géminées (deux personnages dos à dos dans le même bloc) sont Vierge/évêque et Barbe/Jean, alors elles n'ont pas été orientées correctement lors d'un remontage, car sur la face orientée vers l'ouest, le Christ en croix doit être entouré de Marie à sa droite (c'est bien le cas), et de Jean à sa gauche (il se retrouve aujourd'hui tourné vers l'est, au dos de sainte Barbe). Mais je vois plutôt, derrière Barbe, Marie-Madeleine.
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La face orientale.
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Saint Jean ?? ou Marie-Madeleine.
Ce personnage tient dans sa main gauche un objet cylindrique qui n'a pas de sens s'il s'agit de saint Jean, tandis qu'il s'identifie comme un flacon d'aromate dans l'hypothèse Marie-Madeleine. D'ailleurs, la vue de 3/4 montre les cheveux longs partant dans le dos. Hélas, les pieds sont nus, comme ceux d'un apôtre.
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Saint Méen, abbé.
Mitre, crosse, bénissant. Dalmatique et surplis.
Il paraît logique de voir dans ce saint évêque saint Méen, patron de la paroisse : il ne fut pas évêque, mais abbé de son abbaye Saint Jean en Gael, près de Vannes, au milieu du VIe siècle. Voir sa statue en pierre dans le chœur de l'église Saint-Méen de Ploéven. La crosse n'est pas tournée vers l'extérieur.
La main droite trace une bénédiction.
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Ange aux instruments de la Passion (fouet et clous).
Le fouet (flagellum) est brisé. Le calvaire du bourg porte le même motif.
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La face occidentale.
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Dessin d'Yves-Pascal Castel :
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Ange recueillant le sang dans un calice (" hématophore").
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Anges recueillant le sang dans un calice.
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Ange recueillant le sang dans un calice.
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La Vierge au pied de la Croix.
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Sainte Barbe.
Attributs : le livre et la tour.
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Voile de la Sainte Face tenu par un marmouset.
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Blason armoiries au dragon volant des Gentil de Barvedel .
Ces armoiries qui se blasonnent d'azur au dragon d'or lampassé de gueules sont celles de la famille Le Gentil, seigneurs de Barvedel et de Pontlez, qui se réclament prééminenciers de l'église paroissiale (où se voient encore leurs armes) et de cette chapelle.
Gentil (le),_sr de Barvédet, par. de Ploëven, — du Pontlez et de Kercaradec, par. de Quéménévon, — de Coëtninon, par. de Plomodiern, — de Kerléven, par. de Ouimerc’h, — de Rosmorduc, par. de Logonna, -- de Penanvern, — de Quélern, par. de Crozon, — des Rochers, — de Pencran, — de Kerougant. — duTromeur, — de la Barbinais et marquis de Paroy, en Brie en 1754.
Anc ext., réf. 1668, huit gen., et maint, par les commissaires en 1699 ; réf. et montres de 1426 à 1536, par. de Ploëven-Porzay, Quéménéven et Plomodiern, év. de Cornouaille.
D’azur au serpent volant d’or. Devise : Spargit undèquague venenum et Suisnititur alis.
Jean, au nombre des députés pour aller à la rencontre de Jeanne deNavarre, femme du duc Jean IV en 1386 ; Jean, vivant en 1460, épouse Louisede Tréanna ; Anne, fille d’honneur de la reine Anne, reçoit de cette princesse en1507, 2000 livres, en faveur de son mariage avec Charles d’O, sr de Maillebois, chambellan et gouverneur de Caen.
Jean, bailli de Quimper, épouse en 1509 Marie de Tréouret ; un chevalier dejustice de l’ordre de Saint-Lazare en 1728 ; un colonel, membre de la commission scientifique d’Égypte, élevé sous la Restauration à la dignité debaron.
La branche de Quèlern éteinte en 1843 ; la branche de Paroy éteinte en1882 ; une famille de même nom et armes maintenue en Normandie en 1666. Potier de Courcy "Gentil".
https://www.wikiwand.com/fr/Armorial_des_familles_de_Bretagne
Le manoir de Barvédel est situé en hauteur de la route de Ploéven à Cast, près de la chapelle Sainte-Barbe. Une route mène aujourd'hui à une propriété privée conservant de belles ouvertures anciennes. Il est parfaitement visible sur la carte de Cassini ("Barvedet") et sur la carte d'Etat-Major ou il est colorisé en jaune:
Des fouilles y ont remarqué une enceinte rectangulaire qui témoigne d'une fortification médiévale. "Le site fossoyé de Barvedel est un cas encore plus convaincant puisque des vestiges sont assez bien conservés, à proximité des bâtiments du manoir tout à fait reconnaissables (SAF 2006). Un habitat aristocratique y est attesté en 1509.
J'ai longuement présenté la famille Le Gentil dans mon article sur la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle en Quillidoaré, et la légende du marquis de Pontlez :
http://www.lavieb-aile.com/article-vi-98409859.html
On trouve aussi ce texte :
Guy Autret, s. de Missirien, auteur d’une généalogie de la famille le Gentil (Original. — Bibl. Nat. — Cab. des Titres, Fr. 31.040), écrivait, en 1636, « Le nom de Gentil a esté de tout temps celui des seigneurs de Barvédel, en l’évêché de Cornouaille, paroisse de Ploeven, de l’église parochiale de la quelle, ils sont fondateurs. La dicte terre de Barvédel est soubs la juridiction royale de Chateaulin. Le plus antien du quel je trouve memoere dans les actes est d’un Hervé le Gentil [Note : Portant pour armes d’azur à un dragon volant d’or] mentioné en un acte de l’an 1334. Il fut père de Yvon le Gentil. — Yvon le Gentil, s. de Barvédel, passe une transaction aveq un Jan Thomas et autres, le 20 Avril après Paques 1350. — Yvon le Gentil, fils d'Yvon, fait une fondation à l'abaye de Landevennec et y donne un boesseau de froment de rente en l’an 1381. Il fut père de Jan le Gentil. — Jan le Gentil, s. de Barvédel, come exécuteur du testament de feu Yvon, confirme ce que son dit père avoit doné à l’abbé et religieux de Landévennec, par acte de l’an 1404, etc... ». Ce Jan le Gentil, s. de Barvédel, s’était enrôle dans la compagnie de Bertrand du Guesclin et prit part à toutes les campagnes du Connétable. Il se retira ensuite à Cuzon où il avait épousé Anne de Coëtbilly. Son fils, Jan le Gentil, y résidait encore lors de la réformation de 1426 et y figure au rang des nobles. Il n’avait qu’un métayer à Barvédel. Ses descendants conservèrent Barvédel jusqu’en 1571, année de la mort, sans postérité, de Louis le Gentil, sieur de Pontlez et de Barvédel. Cette dernière seigneurie devint alors, par héritage, la propriété de la famille de Hirgarz, qui la transmit, à son tour, à la maison du Chastel. Messire Alain du Chastel, chevalier, seigneur du Rusquec, de Pontlez, de Barvédel, etc., fournit aveu au Roi, le 6 Avril 1715 (Archives départementales de la Loire-Inférieure, B. 1152) pour le manoir et ses dépendances de Barvédel :
« Item appartient audit seigneur les droits de premier preminancier, soubz Sa Majesté, en l’église paroissialle dudit Ploeven, à cause de ses terres et seigneurie de Barvédel situées en ladite paroisse, et, en cette qualité a droit d’avoir ses ecussons en la rose et autres lieux plus éminents de la vitre principalle de ladite eglise et dans la première chapelle d’icelle, du costé du septentrion, droit d’escabeau clos et à queue armoyé, d’une tombe eslevée devant icelluy et portant lesdits ecussons : D’azur et un serpent volant d’or, par representation du nom et tige principal des Gentils, comme dessendu de Marguerite le Gentil, dame en son vivant de Hirgarz, bisayeule de la deffunte dame Anne de Hirgarz. Outre les autres ecussons escartellez et chargez d’aliances de ladite maison de Barvédel étants dans la dite eglise. Et a de plus, en cette qualité, droit de prendre, et lever, par chacun an, la somme de dix-huit deniers monnoye sur les droits censaux de la dite église, sçavoir six deniers le jour et feste de Saint Men, patron d’icelle, six deniers le jour et feste de la Toussaint, et six deniers le jour et feste de Noël. — Item déclare etre fondateur de la chapelle nommée Sainte Barbe, située aux issues de la maison et seigneurie de Barvédel et bâtie dans le fond d’icelle. Aucun autre que lui n’y avoir droit, ny marque honorifique »
(M. le comte de Rosmorduc. Source Infobretagne).
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Le blason est un peu différent de celui qui est proposé sur Wikipédia, et notamment sa queue pointe vers le haut, tandis que l'aile n'est pas représentée.
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Déploration : Vierge et Christ, Jean et Marie-Madeleine.
Sur le socle du calvaire se trouve une déploration à quatre personnages, en kersanton. On la comparera avec intérêt à celle de l'église, datée de 1547, ou aux deux pietà de l'église.
La construction générale est en double cloche, puisque la Vierge encadrée de Jean et Madeleine forment une courbe en U inversé tout comme le corps du Christ.
Marie-Madeleine, qui a posé son flacon d'onguent à ses pieds, tient dans sa main un étui ou un objet autre : le voile avec lequel elle sêche ses larmes ?
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La Vierge.
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Marie-Madeleine est identifiée par son vase d'onguent posé à ses pieds, et par son élégance. Notez le fameux bandeau plissé derrière la nuque, que je surnomme "chouchou".
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Saint Jean.
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L'INTÉRIEUR DE LA CHAPELLE.
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Le vitrail de la fenêtre axiale date du XVIe siècle et représente en un seul tableau la Crucifixion du Christ entre les deux larrons. L'âme du bon larron est conduite au ciel par un ange, celle du mauvais larron, aux enfers par un diable. Marie est soutenue par les saintes femmes, Marie-Madeleine est au pied de la croix. Parmi les cavaliers, les grands prêtres, et Longin donnant de sa lance le coup sur le flanc droit. Le Centenier s'écriant vere filius dei erat iste, un soldat ébloui se protégeant les yeux, etc. La vitre à dominantes bleu et jaune à l'argent a un aspect naïf voir grossier étonnant.
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L'autel et son retable (XVIIe).
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À gauche, "coté de l'Évangile", la Vierge à l'Enfant.
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À droite, sainte Barbe, patronne de la chapelle.
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Saint Olivier.
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Sainte Agnès, qui a perdu son cierge.
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Poutre de Gloire.
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Sainte Barbe, statue de procession.
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Sainte Barbe, version sulpicienne.
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Saint Meen.
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LE PARDON DE LA CHAPELLE SAINTE-BARBE (30 juin 2018).
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Chacun chantait le KANTIK DA ZANTEZ BARBA :
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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Ar Zantera-ma zo penherez
Leuna vadou, leun a zanvez
Mez he zad'a zo eur paën
Ene bour braz da gristenien.
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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En he balez an idolou
A rezeve kalz enoriou
Mez gant Doue sklerijennet
Baba d'ezo n'e zaonje ket
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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En despet d'he zad kounahet
Ar verc'h yaouank zo badezet
Tridal e ra en he frizon
Seder hag eurus he c'halon
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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Diskar a ra an idolou
Ho bruzuna a gant he boutoura
Vezoc'h dre holl distrujet
Ha ganr holl dud disprijinet
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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Santez Barba dirak Doue
Bezit sonj eus ha pugale
Diouz ar gurun hon dioualit
Diouz an tan, ar maro subit.
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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♫ ♪♪♫ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♫ ♪♪♫
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♫ ♪♪♫ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♫ ♪♪♫
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♫ ♪♪♫ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♫ ♪♪♫
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♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
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Santez Barba dirak Doue
Bezit sonj eus ha pugale
Diouz ar gurun hon dioualit
Diouz an tan, ar maro subit.
♪♪ Meulomp holl gant Joa,
Meulomp Santez Barba ! ♪♪
Trad : ???
Sainte Barbe devant Dieu
Souviens-toi de tes enfants
Du tonnerre prends garde (préserve les)
Du feu [foudre] et de la mort subite
Louons tous avec joie
Louons sainte Barbe
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Voir : https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/95c95f9fb9d1dbe74371ade634a808b9.pdf
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SOURCES ET LIENS.
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— ABGRALL (Jean-Marie) 1915, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments recueillies par M. le chanoine Abgrall, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère T. 42.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077197/f135.item
— ABGRALL (Jean-Marie) 1898, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments du Finistère, par M. l'abbé J.-M. Abgrall. Congrès archéologique de France : séances générales tenues à Morlaix et à Brest ... par la Société française pour la conservation des monuments historiques Société française d'archéologie. Derache (Paris), A. Hardel (Caen) 1898.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k356651/f208.image
— LINTEAUX-DE-FRANCE : 58 inscriptions lapidaires de Ploéven
http://www.linteaux-de-france.com/show_cat_carte.php?vraicle=Plo%E9ven
— COUFFON ( René), LE BARS ( Alfred), 1988, Notice de Ploéven, Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm. ISBN 978-2-950330-90-1.
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/3cfe40fff167ac9a521b6a1d446936d8.pdf
"En forme de tau, elle date du XVIe siècle, à l'exception de la sacristie qui, plus récente, porte l'inscription :
"M. IAN. FLOHLAY. LAN. 1736 / V. E. D. M. I. MAHEO. RECTEVR /F. P. GABRIEL. BOSENNEC / Y. CADIOV. F."
Porte ouest à accolade encadrée de deux colonnes en nid d'abeilles et porte sud en anse de panier avec piédroits prismatiques.
Mobilier : Maître-autel à retable avec niches aux ailes, XVIIe siècle.
Statues en bois polychrome : Christ en croix, Vierge à l'Enfant, Vierge et saint Jean provenant d'une poutre de gloire, saint Méen, sainte Barbe, enfin sainte Agnès et saint Olivier dans les présentoirs du maître-autel.
Vitrail de la fenêtre axiale, XVIe siècle (C.) : la Crucifixion du Christ entre les deux larrons. Vitre à dominantes bleu et jaune à l'argent.
Sur le placître, calvaire du XVIe siècle : statues géminées sur les consoles, Voile de Véronique, groupe de la Pietà sur le socle.
Fontaine à fronton sans voûte et à piscine ovale ; la statue a disparu.
Stèle de l'Age du Fer dite le Fuseau ou la Quenouille de sainte Barbe."
— PÉRÉNNÈs (Henri), 1940, Notice sur Ploéven, B.D.H.A.
— J.-M. Abgrall : Peintures dans l'église de Ploéven (B.S.A.F. 1886) -
— DILASSER (Maurice), 1979, Locronan et sa région (Paris, 1979) , page 622.
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