La verrière de la vie de saint Ouen (offerte par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515) ou baie 18 de l'église de Pont-Audemer.
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Voir :
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PRÉSENTATION.
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Cette baie du bas-coté sud de l'église juste après la baie 20 est faite de trois lancettes trilobées et un tympan à trois soufflets.
Elle est datée vers 1515, puisque Une nouvelle nef à sept travées avec ses bas-côtés et les chapelles latérales fut élevée de 1505 à 1515 par l'architecte rouennais Roulland le Roux. (On avait commencé par abattre la nef en conservant le transept et le chœur ; la construction du portail, de la tour Nord et de la base de la tour Sud semble avoir débuté vers 1485 sous la direction de Michel Gohier).
Haute de 5 mètres et large de 2,50 m, elle peut accueillir quatre registres de trois scènes. Le registre inférieur est consacré aux donateurs, les charitons de la Confrérie du Saint Sacrement qui y défilent en procession.
— Sujet:
Les trois registres sus-jacents et les trois mouchettes du soufflet représentent, en 12 scènes, la vie de saint Ouen, le patron de l'église.
Ces deux sujets sont tout aussi intéressants l'un que l'autre.
Découvrir l'importance du culte du Saint Sacrement en Normandie à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, à l'aube de l'apparition de la réforme protestante, est passionnant, et les deux articles précédents sur les Miracles de l'eucharistie (baie 20 de Pont-Audemer et baie 9 de Nogent-le-Roi) participent à cette découverte.
Mais approfondir la connaissance du culte de saint Ouen, si important à Rouen, grâce à une bande dessinée, est également très agréable.
— Attribution : Le peintre verrier pourrait être un élève d'Arnoult de Nimègue, grand maître néerlandais.
— Décor (décrit par J. Lafond) : Le registre inférieur est surmonté d'un bandeau porté par des consoles dorées. Des motifs composés de cornes d'abondance ou de simples rinceaux, de médaillons ou de cartouches, et animés par des putti, par des oiseaux ou par la tête ailée des anges règnent sur les deux autres registres et garnissent le sommet des lancettes autour d'un vase d'ornement. Le fond blanc des paysages met en valeur un coloris qui paraît léger et gai à coté de la gamme plus soutenue de la baie 18. Notez les inscriptions IESVS MARIA IESVS des cartouches du deuxième registre.
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Verrière de la vie de saint Ouen, offerte par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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SITUATION.
Pont-Audemer ( Pontem Aldemari, "le pont d'Aldemar" ou ad duos pontes, "à deux ponts") fut un centre religieux important, siège d'un archidiaconé, et partagé entre les diocèses de Lisieux et de Rouen.
Découvrir la carte de 2018 et de la fin du XVIIIe sur Géoportail.
Je les situerai grâce aux "plaques de cocher" en disant que Pont-Audemer est placé à 1 km de Saint-Germain, à 24,3 km d'Honfleur et à 8,9 km de Saint-Maclou, sur l'ancienne Route Nationale n° 180.
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LA PROCESSION DE LA CONFRÉRIE DU SAINT SACREMENT, BAIES 18 ET 20.
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Ce registre représentant une procession du Saint Sacrement par la confrérie ou "charité" donatrice de la verrière.
La confrérie « ambulatoire » du saint Sacrement de Rouen, créée en 1561 en riposte à la menace protestante, charge chaque dimanche un confrère, à tour de rôle, de célébrer une messe et de faire prêcher dans une des paroisses de Rouen. Un registre de la confrérie du très Saint Sacrement de l'Eucharistie établie en l'église St-Denis de Rouen, tenu entre 1661 et 1669, nous permet de mieux pénétrer le fonctionnement de ces confréries. A l'entrée, pas de cotisation obligatoire, mais une simple « aumône ».Tous les membres, frères et sœurs, participent aux mêmes exercices, qui consistent notamment à accompagner le Saint Sacrement quand il est porté aux malades. Les frères et sœurs s'engagent à prier chaque jour les uns pour les autres, et à se confesser et à communier tous les mois et aux grandes fêtes. Enfin, ils « s'efforceront aussi de s'exercer en tout temps, et particulièrement les jours de communion, en diverses actions de piété, de dévotion et de charité ». Dans cette confrérie très officielle, les premiers membres inscrits sont le curé de la paroisse, dix anciens trésoriers de la fabrique et les deux trésoriers en charge. Pour la seule année 1661, on compte 216 membres inscrits, parmi lesquels 71 hommes et 145 femmes , ce qui témoigne de la féminisation importante des confréries de dévotion (à la différence des confréries funéraires).
D'autres vitraux représentent des confréries, à Saint-Martin de l'Aigle, à Saint-Jacques de Lisieux (où le vitrail de 1526 a été détruit en 1940), à Quillebeuf (baie 3, vers 1600), et à Louviers (baie 26 vers 1490-1500).
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1°) La baie 20.
Sous un dais rouge orné de calices et frangé d'or, porté par quatre prêtres, l'officiant revêtu d'une chape blanc et or présente la monstrance. Les quatre prêtres portent la même chape, rouge à pommes de pins d'or, dont la bordure est divisée en niches où figurent sans doute les 12 apôtres.
Un groupe d'hommes et de femmes ferme la marche. Ce sont de riches bourgeois, luxueusement vêtus de manteau fourrés et coiffés de toques ou de coiffes. La plupart tiennent un livre. Les fils tiennent leur bonnet à la main.
Comme dans la baie 18, le sol est jonché de fleurs et de tiges, ce qui pourrait indiquer que la procession est celle de la Fête-Dieu.
Inscription : OST JEHAN LE PETIT [PRESIDENT ?] DE CE LIEU --
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Procession de la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 20 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
Procession de la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 20 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
Procession de la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 20 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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Le début de la procession dans les trois lancettes de la baie 18.
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L'inscription en partie basse indique : « CES VITRES ONT [ETE] FAICTES DES DENIERS DE LA CHARITE FONDEE EN L'EGLISE SAINT OUEN DE PONT AUDEMER".
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Procession de la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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En tête, le « tintenellier », vêtu d'une dalmatique bleue semée de calices d'or, agite ses clochettes. Suit la bannière à l'effigie de saint Ouen, portée par un confrère précédé de deux jeunes clercs céroféraires et suivi d'enfants de chœur, ou plutôt d'e jeunes garçons habillés en petits monsieurs .
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Procession de la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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Douze confrères, le chaperon bleu posé sur leur robe, tiennent de grandes torches allumées.
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Procession de la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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Viennent ensuite sept chantres vêtus de chapes. Une inscription, a priori dépourvue de sens , court sur le galon de la dernière chape, et une autre sur le col du dernier chantre.
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Procession de la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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LES 12 ÉPISODES DE LA VIE DE SAINT OUEN.
En voici la liste :
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1. Saint Colomban abbé de Luxeuil bénit Dadon, le futur saint Ouen, accompagné de ses frères Adon et Radon, en présence de sa mère et de deux autres femmes.
2. Jeune noble, le saint fait jaillir miraculeusement une source sur les terres familiales.
3. Saint Ouen chasse par la prière les grues qui avaient envahi les champs de son père.
4. Le saint est nommé officier de chancellerie par le roi Dagobert qui lui remet un coffret fleurdelysé.
5. Intronisation au siège épiscopal de Rouen.
6. Apparition miraculeuse dans le ciel d'une croix fulgurante devant saint Ouen, qui fait ériger une croix, marquant ainsi l'emplacement où devra s'ériger le monastère de la Croix-Saint-Leuvroy.
7. Saint Ouen guérit un meunier paralysé de la main droite après avoir travaillé le dimanche [ou : un homme muet].
8. Guérison d'une possédée devant un retable orné d'un calvaire : un diable vert s'enfuit.
9. Dernière communion de saint Ouen, assisté de saint Ansbert.
10. Le corps de saint Ouen porté par des clercs au lieu de ses funérailles.
11. Sa mise au tombeau.
12. Transfert des reliques du saint de Clichy à Rouen par saint Ansbert son successeur.
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La Vie de saint Ouen a été décrite dans des manuscrits (BMR, ms. U. 64 (Vitae sanctorum), BM Rouen, ms. Y. 41 ou Livre noir de l'abbatiale Saint-Ouen de la fin du XIe siècle) et dans les Acta Sanctorum vol. 37 du 24 août : De S. Dadone vel Audoëno ep. Rothomagi in Normannia (Ici ed. 1739, pages 794-840).
Elle a été illustrée à Rouen au XIVe siècle sous forme de sculptures sur deux édifices prestigieux :
a) Le portail dit « de la Calende », au transept méridional de la cathédrale de Rouen, entre 1310 et 1320 . Les contreforts est sont dédiés à saint Romain et à saint Ouen, et ce dernier cycle comporte 20 bas-reliefs quadrilobés de la vie et des miracles de saint Ouen.
b) Le portail des Marmousets de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen à la fin des années 1330 double la mise, avec 40 bas-reliefs consacrés au saint dont l'abbaye possède les reliques.
Ces sculptures ont été décrites par Franck Thénard-Duvivier en 2012 avec un riche corpus d'illustration disponible en ligne.
Les scènes du vitrail de Pont-Audemer sont, à l'évidence, inspirées de ces sculptures.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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1. Saint Colomban abbé de Luxeuil bénit Dadon, le futur saint Ouen, accompagné de ses frères Adon et Radon, en présence de sa mère et de deux autres femmes.
Inscription EN MARES ASES sur le bas de la robe du petit garçon.
Verre rouge gravé : néant.
"Saint Ouen naquit vers l'an 600 dans le village de Sancy près de Soissons, et eut pour père et mère Authaire et Aige, que leur vie édifiante et les miracles qu'on leur attribua ont fait mettre au nombre des saints. Son frère fut le vénérable Adon qui, bientôt dégoûté des pompes du siècle, fonda au diocèse de Meaux, dans une terre qu'il avait près de la Marne , le monastère de Jouarre. Saint Colomban, abbé de Luxeuil, chassé du royaume de Bourgogne et cherchant un asile à la cour d'Austrasie, passa dans le village d'Ussy-sur-Marne. Il y fut généreusement accueilli dans le manoir d'Authaire qui en était seigneur. En reconnaissance , le saint bénit Authaire et ses deux enfants.
Élevés l'un et l'autre au milieu du faste de la cour, ils y exercèrent les charges les plus importantes. Dadon, depuis appelé Ouen, remplit sous Dagobert et sous Clotaire II les fonctions de référendaire ou garde du sceau royal. Ce fut à cette époque que voulant donner aux siècles futurs une preuve éclatante de l'estime et de la vénération qu'il avait pour l'ordre monastique, il fonda, sur un emplacement qu'il avait obtenu du roi, dans la pagus Briensis, au diocèse de Meaux, l'abbaye de Rebais en 634, et à sa demande saint Aile, moine de Luxeuil, fut peu après institué, par saint Paron, le premier abbé de ce monastère."
— Comparaison avec le Portail des Calendes et le Portail des Marmousets :
"À droite, le moine irlandais est représenté en costume d’évêque bien qu’il n’occupât jamais cette fonction et qu’il soit habituellement figuré dans la tenue monacale, vêtu d’un froc ample, tenant un livre et un bâton ou la crosse abbatiale. Ici, il s’agit davantage d’un type iconographique pour souligner son statut dans la hiérarchie ecclésiastique et son rôle d’évangélisateur à l’instar des évêques du VIIe siècle comme Romain ou Ouen. Colomban fait le geste de bénédiction en direction des trois enfants agenouillés en prière (Saint-Ouen) ou debout dans une tenue – avec peut-être même une tonsure ? – qui semble déjà signifier leur vocation ecclésiastique (Calende). Cette bénédiction est davantage une consécration à Dieu. Les deux bas-reliefs montrent l’un des parents posant sa main sur le dernier de ses fils : geste de protection mais aussi, probablement, de consentement à la vocation de ses enfants, voire d’encouragement à l’accepter." (Franck Thénard-Duvivier)
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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2. Jeune noble, le saint fait jaillir miraculeusement une source sur les terres familiales.
Ouen, nimbé, coiffé d'une toque bleue, est vêtu d'une robe dorée damassée et serrée par une ceinture bleue ; une aumônière rouge et or, à rabat et glands frangés, y est suspendue .
Dans le lointain, une église à flèche et à tours.
Verre rouge gravé : l'aumônière.
— Comparaison avec le Portail des Calendes et le Portail des Marmousets :
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" Deux récits du « Livre noir » nous livrent probablement deux versions proches d’un même miracle de la « source » ou de la « fontaine » rapporté par la Vita originelle. À Saint-Ouen, Dadon enfant fait jaillir une source sous un arbre en présence de sa mère et d’une servante. Il s’agit d’une illustration plus littérale du récit miraculeux. Le jeune Dadon demande à prendre un bain mais sa mère lui répond d’attendre que les paysans aient puisé l’eau dont ils ont besoin pour les travaux agricoles, car c’est l’unique fontaine de leur propriété. Du coup, il sollicite Dieu pour faire jaillir une autre source et il frappe une roche du bâton qu’il tient à la main ; aussitôt un ruisseau jaillit et irrigue le domaine de ses parents. C’est ce dernier geste qui est sculpté au portail de la Calende : on le voit tendre la main vers une source qui coule d’un rocher. Mais le jeune Dadon est déjà représenté en évêque ; ce qui le rend plus aisément identifiable tout en soulignant l’intemporalité de sa puissance miraculeuse. C’est le pouvoir de l’évêque sur la nature qui est avant tout montré : ici, sur l’eau d’origine terrestre (une source) ; plus loin sur l’eau d’origine céleste (la pluie) ou encore sur les oiseaux au quadrilobe suivant."(Franck Thénard-Duvivier)
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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3. Saint Ouen chasse par la prière les grues qui avaient envahi les champs de son père.
— Description :
À la demande des trois femmes des scènes précédentes, saint Ouen, agenouillé, chasse les grues qui s'envolent du champ de blé.
verre rouge gravé : l'aumônière ; le livre de prières.
— Comparaison avec le Portail des Calendes :
"Au portail de la Calende, le second quadrilobe du cycle illustre également un miracle de l’enfance pour mieux souligner que le futur évêque possédait des dons prodigieux dès son jeune âge. À nouveau figuré en costume épiscopal, il éloigne les oiseaux d’un champ de blé d’un geste de la main qui apparaît en même temps comme une bénédiction des récoltes . C’est ce pouvoir miraculeux qui permettra à l’évêque de Rouen d’asseoir son autorité et celle de l’Église dans les campagnes du diocèse de Rouen. En effet, commander aux éléments (sources, pluie) et protéger les récoltes sont des atouts précieux à l’époque médiévale où la production agricole assure l’essentiel des ressources alimentaires et la prospérité du monde rural. C’est également une preuve supplémentaire – s’il en faut – de la sainteté de l’évêque de Rouen. Par contre, aucune mention de ce miracle n’a été retrouvée dans les sources hagiographiques." (Thénard-Duvivier 2012.)
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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4. Le saint est nommé officier de chancellerie par le roi Dagobert qui lui remet un coffret fleurdelysé devant quatre seigneurs.
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— Verre bleu gravé : robe du roi avec ses fleurs de lys.
"Après des études au sein de sa famille, il fut envoyé à la cour du roi Clotaire pour faire l'apprentissage des responsabilités administratives et militaires. Il s'y lia avec un groupe de jeunes nobles, qui devinrent des Saints Evêques: Saint Didier, futur Evêque de Cahors (+ 655, mémoire 15 nov.); Paul, Evêque de Verdun (+ 8 fév. 648); Saint Faron, Evêque de Meaux (+ 28 oct. 670); Saint Sulpice, Evêque de Bourges (+ 17 janv. 647); et de futurs fondateurs de monastère, tels Saint Wandrille (+ 22 juil. 668) et Saint Cyran (+ vers 655, mémoire le 4 déc.). Mais ce fut surtout avec Saint Eloi (cf. 1er déc.), alors argentier au service du roi, qu'il entretint une amitié spirituelle profonde et durable.
Il passa une dizaine d'années dans la chancellerie royale, s'initiant à tous les rouages de l'administration du royaume et assistant aux fêtes de la cour. Après la mort de Clotaire II (629), son fils et successeur, Dagobert 1er, éleva Dadon à la dignité de référendaire, c'est-à-dire chef de la chancellerie." (Source)
— Comparaison avec le Portail des Calendes et le Portail des Marmousets :
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"Le roi Dagobert Ier (629-639) choisit Dadon comme référendaire, c’est-à-dire chef de la chancellerie, celui qui garde le sceau royal destiné à sceller les actes diplomatiques. Au portail des Marmousets, le futur saint est agenouillé devant le roi (à gauche) qui tend la main vers lui ; mais l’état de conservation du quadrilobe ne permet pas davantage de précision. Au portail de la Calende. le roi tient un sceptre et semble remettre un objet à Dadon, toujours vêtu en évêque bien qu’il ne le soit pas encore. Cet objet symbolique de sa nouvelle charge ressemble plutôt à un phylactère (un diplôme) qu’à l’anneau royal qui lui permet de sceller les actes. En effet, le référendaire soumet les diplômes à la signature du roi, après en avoir vérifié le contenu, et il les signe lui-même. On connaît une charte de 632-633 portant la signature de Dadon (aujourd’hui illisible) à côté de celle de Dagobert Ier. Cette nomination intervient donc entre 629 et 632-633 ; Dadon occupe ce poste jusqu’à son élévation à l’épiscopat." "Thénard-Duvivier 2012.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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5. Intronisation au siège épiscopal de Rouen par trois évêques.
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Investiture par la mitre (et non par la crosse comme à Rouen). L'un des évêques (dont la croix est celle d'archevêque) pose la mitre, l'autre tient le récipient ayant servi à l'onction d'huile, le troisième tient entre pouce et index l'anneau épiscopal.
Inscription sur le col de l'évêque de gauche : AKEAFEMSSA.
Motifs des robes damassées bleu et rouge au pochoir.
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"La mort de l’évêque de Rouen, Romain (en 639), et de celui de Noyon, Achaire (en 640), entraînent la vacance de leurs sièges épiscopaux. Le roi choisit parmi ses proches conseillers, anciens « nourris » [nutriti] et hauts fonctionnaires palatins pour les pourvoir : le limousin Éloi et le neustrien Dadon. Cette nomination à l’épiscopat dépendait théoriquement des fidèles et du clergé du diocèse, mais elle devait être ratifiée par le roi.
"Si les bas-reliefs mettent en scène l’investiture des deux amis par le roi (à gauche) qui leur remet à chacun la crosse, le choix de Dadon résulte d’un large consensus selon les sources hagiographiques. Certes, le roi Clovis II (né en 635) n’est pas en âge de procéder à l’investiture ni même au choix des évêques, mais les quadrilobes reprennent un type iconographique , ils insistent sur la concomitance de cette double nomination et sur l’amitié qui lie les deux hommes. Rappelons, qu’après la mort d’Éloi en 660, c’est son ami Ouen qui entreprend de rédiger sa Vie."
Dadon – qui dès lors prend le nom d’Audoenus, « Ouen » – et son ami Éloi seraient ainsi consacrés le même jour, vraisemblablement le 13 mai 641 (dimanche des Rogations), dans la cathédrale de Rouen. "Thénard-Duvivier 2012.
— Comparaison avec le Portail des Calendes :
"Cette consécration n’est représentée qu’au portail de la Calende, probablement parce que les moines de Saint-Ouen n’avaient aucun intérêt à exalter outre mesure le pouvoir épiscopal. La scène montre quatre évêques : les deux consacrants font le geste de bénédiction et se tiennent de part et d’autre des deux consacrés agenouillés, les mains jointes en prière. Tous les quatre portent les attributs épiscopaux : mitre, crosse et chasuble. Les Vitae ne précisent pas le nom des évêques consacrants mais on peut penser à celui de Reims (pour l’évêque suffragant de Noyon) et à l’évêque suffragant le plus ancien du diocèse rouennais, c’est-à-dire saint Régnobert de Bayeux. " Thénard-Duvivier 2012.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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6. Apparition miraculeuse dans le ciel d'une croix fulgurante devant saint Ouen, qui fait ériger une croix, marquant ainsi l'emplacement où devra s'ériger le monastère de la Croix-Saint-Leuvroy.
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— Comparaison avec le Portail des Calendes et le Portail des Marmousets :
" Au retour d’une visite pastorale dans le diocèse de Coutances, l’évêque de Rouen a une vision. La scène se déroule, selon le récit hagiographique, dans le diocèse d’Évreux : âgé, l’évêque est transporté dans une petite voiture attelée à des mules, lesquelles s’arrêtent soudainement à un carrefour et refusent de repartir malgré les efforts du cocher20. Intrigué, Ouen tend la tête et aperçoit une croix lumineuse dans le ciel : c’est exactement ce qu’illustre le quadrilobe du portail de la Calende (fig. 90). Au portail des Marmousets (StO E6), le sculpteur représente une litière couverte, portée par un brancard attelé à deux chevaux que mène un conducteur à pied. Ce choix du véhicule utilisé pour les malades, les blessés et les femmes qui ne peuvent supporter le cheval semble s’accorder avec la place qu’occupe cette scène dans le cycle, après l’épisode de la guérison de la possédée quelque temps avant sa mort représentée aux quadrilobes suivants (StO E7-E8). Cette vision de la croix n’est pas tant, comme au portail de la Calende, celle de l’emplacement d’un futur monastère, que l’appel de Dieu envers son serviteur âgé et souffrant. Elphège Vacandard rapporte « qu’il vit en songe un météore lumineux sous forme de croix nettement dessinée sur le sol21 » et ce pendant trois jours, à la suite desquels il décida de choisir cet emplacement, à Rebais, pour y fonder le monastère qu’il appela Jérusalem"
"Le cycle de la cathédrale insiste longuement sur la conséquence de la vision de la croix en montrant comment saint Ouen a fait ériger une grande croix sur le lieu même de l’apparition miraculeuse. Ces trois scènes semblent répétitives : tout d’abord, l’évêque, entouré de ses diacres et acolytes, consacre la croix et y attache des reliques comme le rapporte le récit hagiographique ; ensuite, deux personnes la maintiennent à la verticale tandis que deux autres piochent la terre ; enfin, un homme tenant une crosse semble commander à deux ouvriers en train de piocher au pied de la croix. Les deux premières scènes illustrent la légende selon laquelle Ouen aurait demandé son aiguillon à un laboureur pour le planter en terre en forme de croix à l’endroit de sa vision. Cependant, la dernière scène ne figure pas un évêque mais plutôt un abbé : ne pourrait-on y voir la représentation de saint Leufroy (mort en 738) qui fonda son monastère en ce lieu même marqué par saint Ouen ? D’où le nom de La Croix-Saint-Ouen donné à cette fondation en souvenir de son origine miraculeuse. Serait-ce une manière de rappeler que l’évêque de Rouen est également à l’origine des fondations monastiques, donc que le pouvoir épiscopal s’étend à tout le diocèse, y compris les monastères ? Le cycle de la cathédrale s’achève sur cet épisode." (Thénard-Duvivier)
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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7. Saint Ouen guérit un meunier paralysé de la main droite après avoir travaillé le dimanche .
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Saint Ouen est vêtu d'une soutane rouge, d'un surplis et d'un camail pourpre ; il est coiffé d'un bonnet violet. Il bénit un personnage agenouillé, vêtu d'un manteau à larges manches fourrées et dont le chaperon est pendu à la ceinture. La famille (le père, la mère et le frère) regarde la scène . Aucun indice ne milite en faveur de l'interprétation de Jean Lafond, car rien n'indique que le personnage set un meunier, et rien non plus qu'il soit paralysé. Comme nous allons le voir, la scène du meunier se reconnait à la présence d'un bâton, ou d'une meule.
Je propose d'y voir la guérison d’un homme muet , en me fondant sur la description d'un quadrilobe du portail de la Calende :
"La première scène du portail de la Calende figure l’évêque de Rouen (à gauche) esquissant le geste de bénédiction vers un personnage agenouillé face à lui, les mains jointes au niveau de sa tête, en train de prier calmement. D’où l’idée que cette scène représente un miracle accompli par le saint : la guérison d’un homme muet pendant son séjour à Cologne en 684, peu de temps avant de mourir, pour rencontrer Pépin et conclure la paix entre la Neustrie et l’Austrasie." (d'après Franck Thénard-Duvivier 2012)
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— Comparaison avec le Portail des Calendes et le Portail des Marmousets :
" Les sources hagiographiques rapportent que lors d’un voyage en Anjou, Ouen a rencontré un meunier dont la main ou le bras s’était paralysé en manœuvrant la meule à l’aide d’un bâton ( Vita A (chap. ii, no 11),Vita B (chap. ii, no 18) et Vita C (chap. xi, no 24-26). ) tandis qu’on était dimanche (jour de repos obligatoire). Le bas-relief de Saint-Ouen montre bien, comme le souligne André Masson, que « le bois du manche de la meule était resté fixé à sa paume dont on ne pouvait l’arracher».
Partiellement restauré, le bas-relief de la cathédrale est plus facilement lisible. La scène montre Ouen (en costume d’évêque) qui tient un bâton d’une main et esquisse le geste de bénédiction de l’autre. Face à lui, un homme tient lui aussi le même bâton, ou plutôt semble passer sa main à travers." Thénard-Duvivier 2012.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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8. Guérison d'une possédée devant un retable de saint Pierre, orné d'un calvaire : un diable vert s'enfuit.
Description :
La saint porte la même tenue et effectue la même bénédiction que sur la scène précédente. La femme, agenouillée mains jointes et le regard pieusement levé, est fort assagie, mais le fouet que tient sa gardienne contre la poitrine montre que ce calme est récent. Ce fouet, cette guérison, et la fuite du démon vert évoquent les deux scènes de guérison d'un démoniaque sur la baie 18 de Pont-Audemer et sur la vitre homologue de Nogent-Le-Roi lors des Miracles de l'eucharistie.
Inscription autour du retable : EONSI OFIR PVA ORPISO / EPONAEO
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— Comparaison avec le Portail des Calendes et le Portail des Marmousets :
"Les deux bas-reliefs suivants du portail de la Calende illustrent un autre épisode thaumaturgique qui a lieu sur le chemin de retour [de Rome] : deux hommes maintiennent fermement une femme, puis d’un signe de croix, Ouen expulse un petit démon de la tête de la femme ."
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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9. Derniers sacrements (pénitence, eucharistie , extrême-onction) de saint Ouen, assisté de saint Ansbert.
Saint Ouen, alité, est coiffé d'un bonnet à oreillette et il est nimbé de jaune. Saint Ansbert est nimbé de bleu, il porte l'étole et est accompagné par un enfant de chœur céroféraire — et portant un trousseau de clés) et un acolyte tenant les saintes huiles.
C'est du moins l'interprétation de Jean Lafond. À Rouen est représentée une scène où saint Ouen se rend à Rome pour assister le pape lors de sa mort : rien n'interdit de penser que ce vitrail illustre aussi cette scène, mais rien ne justifie non plus (sauf peut-être un médaillon de saint Martin à cheval ??) cette interprétation.
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— Comparaison avec le Portail des Marmousets :
"Les sources hagiographiques indiquent que la mort de l’évêque de Rouen survient le 24 août, 43 ans, 3 mois et 10 jours après le début de son épiscopat. En datant son sacre du 13 mai 641, on obtient ainsi le 24 août 684. Emporté par la fièvre en quelques jours lors de son retour de Cologne, Ouen meurt dans la villa royale de Clippiacum (aujourd’hui Clichy). Aussitôt, la cour s’y précipite afin de lui rendre un dernier hommage. C’est cette scène qu’évoque le premier bas-relief"
"Ouen est tout d’abord représenté assis sur son lit de mort, s’adressant au roi Thierry III et à la reine agenouillés en compagnie de quatre autres personnages. La scène illustre l’hommage de la cour et le deuil accompli par le couple royal ; détails précisés dans les Vitae. Le geste de tenir son poignet droit avec la main gauche, qu’accomplissent distinctement la reine et le dernier personnage à droite, traduit habituellement le deuil, la douleur et l’impuissance dans l’iconographie médiévale. Mais cette scène insiste également une dernière fois sur le rôle de saint Ouen dans le royaume : le geste du roi, dont la main gauche est ouverte, la paume rejetée vers Ouen, signifie qu’il reconnaît la valeur de son interlocuteur et qu’il en accepte les propos."
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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LE TYMPAN.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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— Comparaison avec le Portail des Calendes et le Portail des Marmousets :
"La scène de l’inhumation du corps de Ouen dans l’église Saint-Pierre montre trois évêques : l’un le porte en terre avec l’aide de deux moines ; l’autre récite l’oraison funèbre (un livre à la main) ; le troisième procède à la bénédiction du corps (un aspersoir à la main). Ces funérailles semblent associer étroitement les clergés séculier et régulier, même si l’abbé n’est pas distinctement montré. En tout cas, les hagiographes précisent que le corps est déposé à l’endroit que les moines ont préparé pour le recevoir. Le bas-relief montre une sépulture simple, probablement recouverte d’une dalle funéraire, comme pour les abbés et pour les grands personnages."
"Mais rapidement cette sépulture primitive n’est plus adaptée à la renommée grandissante de saint Ouen et au début de son culte. En 688, son successeur, Ansbert (684-695), procède à l’élévation de son corps dans une sorte de riche mausolée placé derrière le maître autel de l’église abbatiale ; probablement déposé sur un lit doré que saint Ouen avait fait réaliser pour le monastère de Jérusalem (fondé en 636) mais qui était resté dans le trésor de la cathédrale. Le bas-relief montre le nouvel évêque qui officie lors de cette cérémonie (fig. 94a), entouré des moines et d’au moins un abbé." (Franck Thénard-Duvivier)
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10. Le corps de saint Ouen porté par des clercs au lieu de ses funérailles.
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11. Son inhumation.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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12. Transfert des reliques du saint de Clichy à Rouen par saint Ansbert son successeur.
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Verrière de la vie de saint Ouen donnée par la confrérie du Saint Sacrement vers 1515, baie 18 de l'église de Pont-Audemer. Photographie lavieb-aile août 2018.
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SOURCES ET LIENS.
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— CALLIAS BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2001,"Les vitraux de Haute-Normandie", Corpus vitrearum Recensement VI, CNRS éditions, page 194
— GATOUILLAT ( Françoise) 2001, Eglise Saint-Ouen : Les Vitraux de Haute-Normandie, Corpus vitrearum / Recensement des vitraux anciens de la France, Paris, CNRS, 2001. p. 194-195.
— GATOUILLAT (Françoise),, "L'utilisation de modèles graphiques dans le vitrail parisien au début du XVIe siècle", dans Michel Hérold et Claude Mignot (dir.), Vitrail et arts graphiques XVe-XVIe siècles, actes de la table ronde de Paris, Ecole nationale du patrimoine, 29-30 mai 1997, Paris, 1999, p. 159.
Michel Hérold, "A propos du "Maître de la Vie de saint Jean-Baptiste : recherches sur l'usage des patrons à grandeur au début du XVIe siècle", dans Michel Hérold et Claude Mignot (dir.), Vitrail et arts graphiques XVe-XVIe siècles, actes de la table ronde de Paris, Ecole nationale du patrimoine, 29-30 mai 1997, Paris, 1999, p. 182.
— GATOUILLAT (Françoise), 1996, Eglise paroissiale Saint-Ouen, Pont-Audemer : les verrières, inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, commission régionale Haute-Normandie, Rouen, Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, Itinéraires du patrimoine n°103, 1996 ;
— GATOUILLAT Françoise,Notice © Monuments historiques, 2005,
http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Pont-Audemer&NUMBER=4&GRP=0&REQ=((Pont-Audemer)%20%3ALOCA%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=200&MAX3=200&DOM=Tous
"L'ensemble est constitué de 14 verrières des 15e et 16e siècles : le Saint Sacrement, Légende de saint Ouen et procession de la Charité, l'Annonciation, Saint Pierre et Saint Paul, Saint Eustache, saint Léon, saint Nicolas et donateur de Freville et sa famille (vitrail allemand), Dormition de la Vierge, Vie de saint Jean-Baptiste, Saint Pierre, saint Yves, sainte Barbe, Saint Mathurin, saint Sébastien, saint Jacques le Majeur, saint Jean-Baptiste, l'Apparition du Christ aux Apôtres, Légende de saint Honoré, Martyre de saint Vincent, Légende de saint Nicolas, Histoire de la Rédemption.
Verrière consacrée à la vie de Saint Ouen (baie 18) offerte par la confrérie du Saint-Sacrement de Pont-Audemer. Le peintre verrier pourrait être un élève d'Arnoult de Nimègue, grand maître néerlandais.
— LAFOND, (Jean), 1969, Les vitraux de l'arrondissement de Pont-Audemer, Nouvelles de l'Eure, n°36, 1969 ;
— MONTIER, (Armand), 1895,Les vitraux de Saint-Ouen de Pont-Audemer, Pont-Audemer, Impr. du Commerce, G. Hauchard, 1895 ;
— MONTIER, (Armand), 1896, "Pont-Audemer", Normandie monumentale p.97-110
— OTTIN, sd. 1896, p. 223
— PERROT (Françoise), 1972, M. Baudot et J. Lafond. Églises et vitraux de la région de Pont-Audemer, numéro spécial des Nouvelles de l'Eure, 3e trimestre 1969 , [compte-rendu], Bulletin Monumental Année 1972 130-1 pp. 87-88
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1972_num_130_1_5138_t1_0087_0000_3
— PHILIPPE-LEMAITRE (Delphine) en 1853, non consulté
— REGNIER (Louis) en 1899, non consulté
— THELAMON ( Françoise), 1983, La Sociabilité en Normandie
https://books.google.fr/books?id=1DugDH8VThYC&dq=Sociabilit%C3%A9+en+Normandie+(La)&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— THÉNARD-DUVIVIER (Franck), 2008, L 'image du saint évêque à travers les cycles sculptés de la cathédrale et de Saint-Ouen de Rouen (XIVe siècle) , Annales de Normandie Année 2008 58-3-4 pp. 5-41
https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_2008_num_58_3_6203
— VACANDARD.1902, Vie de Saint Ouen, Évëque de Rouen, 641-684; étude d'istoire mérovingienne. 1902.
https://fr.scribd.com/document/55932250/Vacandard-Vie-de-Saint-Ouen-Eveque-de-Rouen-641-684-etude-d-istoire-merovingienne-1902
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