Zoonymie des Odonates : étude des noms du Ceriagrion tenellum (de Villers, 1789), "le Cériagrion délicat".
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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. La "zoonymie populaire" (et volontiers extra-européenne) était jusqu'à présent la seule branche un peu développée de cette science à peine née.
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Zoonymie des Odonates.
GÉNÉRALITÉS
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Avant l'ère des noms, celle des enluminures. Les manuscrits français de la BnF (base Mandragore).
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Avant l'ère des noms, les enluminures de Jean Bourdichon dans les Grandes Heures d'Anne de Bretagne.
ANISOPTÈRES
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Zoonymie pré-linnéenne des Odonates : origine du nom de genre Libellula, Linnaeus, 1758.
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Le nom de genre Orthetrum, Newman 1833.
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les noms d'Orthetrum cancellatum (Linnaeus, 1758), "l'Orthétrum réticulé".
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Les noms de l'Orthetrum coerulescens (Fabricius, 1798), "L'Orthétrum bleuissant".
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Les noms d'Orthetrum brunneum (Fonscolombe, 1837), "L'Orthétrum brun".
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Les noms d'Orthetrum albistylum (Selys, 1848), "l'Orthétrum à stylets blancs".
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Le nom de genre Sympetrum, Newman, 1833.
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Les noms du Sympetrum vulgatum (Linnaeus, 1758), "le Sympétrum commun".
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Les noms du Sympetrum flaveolum (Linnaeus, 1758), "le Sympétrum jaune d'or".
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Les noms du Sympetrum striolatum (Charpentier 1840), "le Sympétrum fascié".
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Les noms du Sympetrum fonscolombii (Sélys, 1840), "le Sympétrum de Fonscolombe".
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Les noms du Sympetrum danae (Sulzer, 1776), "le Sympétrum noir".
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Les noms du Sympetrum meridionale (Selys, 1841), "le Sympétrum méridional".
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Le nom de genre Leucorrhinia Brittinger, 1850.
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les noms de Leucorrhinia albifrons (Burmeister, 1839), la "Leucorrhine à front blanc".
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Étude des noms de Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825), "La Leucorrhine à gros thorax".
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Les noms de Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840), la "Leucorrhine à large queue".
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Les noms de Leucorrhina dubia, (Vander Linden, 1825), "la Leucorrhine douteuse".
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Le genre Gomphus, Leach, 1815.
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les noms de Somatochlora flavomaculata (Vander Linden, 1825), "la Cordulie à taches jaunes".
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les noms de Gomphus pulchellus, (Selys, 1840), "le Gomphe joli".
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les noms de Gomphus simillimus (Sélys, 1840), "le Gomphe semblable".
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les noms de Gomphus vulgatissimus (Linnaeus, 1758), le Gomphe vulgaire.
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ZYGOPTÈRES
BIBLIO :
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Résumé :
— Ceriagrion, Selys, 1876 : Bull. Acad. Belg. 41:1235. Sélys distingua en 1876 plusieurs [sous-]genres du genre Agrion parmi lesquels Ceriagrion, Leptagrion et Pseudagrion. Ceriagrion se comprend comme "Agrion d'un jaune de cire" (du latin cereus, a, um, à la couleur de cire")", car les noms de l'espèce-type du genre, C. Cerinorubellum Bauer 1865, et son synonyme junior A. cerinum Rambur 1842 se fondent sur cette étymologie.
— tenellum, de Villiers 1789, Linn. Ent. 3:15 : diminutif du latin tener = tendre, délicat ", que la description originale ne justifie pas ; l'allure frêle est celle de tous les Zygoptères . Peut-être pour la délicatesse de la couleur rouge ?
— Noms en français : 1°) "La Thérèse" (Villers, 1789) ; 2°) "L'Agrion tendre", Sélys, 1850 ; 3°) "L'Agrion délicat" P.-A. Robert, 1958 ; 4°) "le Cériagrion délicat", Jourde in Diskstra 2007.
— Noms en d'autres langues :
-en catalan : El Ferrer cama-roig
-en allemand : Die Scharlachlibelle (Libellule écarlate) uch Zarte Rubinjungfer ( délicate Rubinjungfer) oder Späte Adonislibelle ( libellule Adonis tardive )
- en néerlandais : De koraaljuffer
-en frison : Read hopke Read hopke, Simmerfjoe
- en anglais : The small red damselfly
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LE NOM SCIENTIFIQUE.
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LE NOM DE GENRE CERIAGRION SELYS, 1876.
[Sous-genre Cériagrion] Sélys-Longchamps, 1876, "Synopsis des Agrionines, le grand genre Agrion, Seconde partie" Bulletins de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 2ème série tome 42, Bruxelles, M. Hayez, 1876 pages 525-526
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1°)Préalable a) la classification des sous-genres d'Agrion :
tome 41 pages 247-322 et 1233-, page 1235
https://www.biodiversitylibrary.org/item/28491#page/1271/mode/1up
"Les huit sous-genres à ailes plus pétiolées appartiennent exclusivement, au contraire, aux contrées tropicales et australes, savoir, dans l'ancien continent: Pseudagrion, Xanthagrion, Ceriagrion et Argiagrion; et dans l'Amérique: Anisagrion, Telagrion, Leptagrion et Erythragrion.
Dans les huit premiers sous-genres, munis d'une épine vulvaire, et décrits plus haut dans la première partie du grand genre Agrion, une répartition géographique analogue se retrouve, l'hémisphère boréal froid et tempéré ne possédant que les Ischnura et Enallagma, à ailes peu pétiolées, représentées aussi par quelques groupes voisins dans les autres zones, savoir, les Cerutura, Anomalagrion et Anphyagrion de l'Amérique chaude.
Quant aux sous-genres de la première partie, à ailes plus pétiolées, ils sont exclusivement tropicaux; les Oxyagrion et les Acanthagrion en Amérique, et les Xiphiagrion en Malaisie.
1° Section : Secteur inférieur du triangle naissant avant la nervule basale postcostale (sous-genres habitant surtout l'hémisphère boréal tempéré).
A. Des taches postoculaires claires circonscrites.
a. Abdomen extrêmement grêle, son dessin presque semblable dans les deux sexes; coloration vert métallique . Nehalennia.
b. Abdomen moins grêle, son dessin différent selon le sexe; coloration moins métallique . Agrion.
B. Pas de taches postoculaires circonscrites.
a. Coloration rouge Pyrrhosoma.
b. Coloration bronzée sur fond bleu ou jaunâtre. Erythromma.
2° Section : Secteur inférieur du triangle naissant à la nervule nasale poscostale, ou à peine auparavant.
§ 1". — Sous-genres de l'ancien continent:
A. Des taches postoculaires claires circonscrites. Abdomen grêle ou médiocre à dessin différent selon le sexe.
a. Prothorax de la femelle muni au bout de deux tiges renversées en avant Pseudagrion.
b. Prothorax de la femelle simple : Xanthagrion.
B. Pas de taches post oculaires circonscrites.
Abdomen médiocre a dessin presque semblable dans les deux sexes.
a. Coloration jaune ou rougeâtre. Cils des tibias médiocres : Ceriagrion.
b. Coloration verte et noire. Cils des tibias longs, très-divariqués (♂ inconnu) : Argiagrion.
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2°) la description originale :
https://www.biodiversitylibrary.org/item/107938#page/533/mode/1up
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"Sous-genre 15. — CERIAGRION , de Selys.
Agrion, Fab., Ramb., Burm.
Secteur inférieur du triangle naissant à la nervule basale postcostale (ou un tant soit peu auparavant), cette nervule placée plus près de la 1ère- que de la 2e antécubitale. Ptérostigma en losange, semblable aux quatre ailes; 10-15 nervules postcubitales.
Pas de taches postoculaires circonscrites.
Lèvre inférieure fendue dans son tiers apical environ, à branches un peu distantes.
Tête, thorax et abdomen médiocres.
Coloration générale jaunâtre orangée sans taches, ou mélangée d'olivâtre. Cils des tibias médiocres, peu divariques (5-6 aux postérieurs en dehors). Onglets à dent inférieure plus courte que la principale.
♂ 10e segment échancré. Appendices anals supérieurs courts, épais; les inférieurs subcylindriques, un peu plus longs.
♀ Pas d'épine vulvaire. Coloration presque semblable.
Patrie : Afrique et Asie Tropicale. Malaisie.
C. cerinorubellum, — glabrum. — Coromandelicinum (et race? melanurum).
NB, Les Ceriagrions sont reconnaissables à l'uniformité de leur livrée. Le noir et le bronze n'entrent pour rien dans leur coloration, excepté sur les quatre derniers segments de la race melanurum du coromandelianum.
Ils ont du rapport arec les Xantagrions de l'Australie; mais chez ces derniers le noir entre dans le dessin, délimite des raies postoculaire, et se montre aussi sur I'abdomen; enfin cette dernière partie, chez les femelles , est autrement coloriée que chez les mâles. "
ÉTUDE DU NOM DE GENRE CERIAGRION.
Sélys a distingué en 1876 plusieurs sous-genre du genre Agrion créé par Fabricius en 1775 (invalide) en plaçant devant le nom Agrion un suffixe, créant ainsi Pseudagrion, Xanthagrion, Ceriagrion et Argiagrion ; et dans l'Amérique : Anisagrion, Telagrion, Leptagrion et Erythragrion. L'origine du suffixe ceria- n'est pas à rechercher directement dans le latin cereus, a, um "en cire" ou "couleur de cire" bien que l'auteur souligne la coloration générale jaunâtre orangée sans taches, ou mélangée d'olivâtre, et qu'il ajoute que "les Ceriagrions sont reconnaissables à l'uniformité de leur livrée", sans noir ni bronze . Ce suffixe renvoie à l'espèce-type du genre, cerinorubellum décrite par Bauer.
Or, celui-ci renvoyait dans sa description à deux autres espèces : Agrion cerinum de Rambur et Agrion tenellum de de Villers : "
"Ich hielt diese Art für Ag. cerinum Rbr., doch gibt Rambur bei diesem die unteren Anhänge kurz an. Aehnlich sind die Anhänge von Ag. tenellum De Vill. gebildet." (Bauer, "Auf der Fregatte Novara gesammelte Libellulen" , in Verhandlungen der Zoologisch-Botanischen Gesellschaft in Österreich:, Die Gesellschaft, 1865 Volume 15 page 511.
https://books.google.fr/books?id=rXFRAQAAMAAJ&dq=brauer+1865+++%22cerino-rubellum%22&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
Bauer a réunit en un seul nom les espèces Agrion cerinum (Rambur) et Agrion rubellum (Vander Linden).
C'est dans l' Agrion cerinum décrit en 1842 par P. Rambur, (Hist, nat. Ins. Neuropt., Paris: 279) que nous trouvons la référence explicite à la couleur jaune de la cire :
"27. AGRION CERINUM, mihi.
Flavum; appendicibus superioribus truncatis brevissimis, crassis, inferioribus brevibus conicis, sabacutis, incurvis.
Ressemblant au Rubellum, mais plus grand ; d'un jaune un peu obscur et verdâtre sur le thorax. Tête ayant en dessus une large bande d'un brun roux, peu marquée. Bord postérieur du prothorax arrondi, peu élevé; thorax d'un jaune verdâtre ou bleuâtre, un peu bronzé en dessus, d'un jaune blanchâtre en dessous, n'ayant pas de lignes ou bandes apparentes. Abdomen d'un jaune de cire ; un peu obscur sur les derniers segments; bord postérieur du dernier beaucoup plus profondément échancré, et d'une manière circulaire, que chez le Rubellum ; appendices ressemblant un peu à ceux de cette espèce, les supérieurs très-courts, tronqués, épais, ayant la forme d'un tubercule , beaucoup moins larges; les inférieurs courts, mais beaucoup plus longs que chez le Rubellum, presque coniques, un peu courbés en dedans, terminés en pointe un peu courbée par en haut. Pattes jaunes. Ailes transparentes ; ptérostigma d'un jaunâtre sale. Du Sénégal et de Bombay. M. Guérin me l'a communiqué de Pondichéri. Je n'ai pas vu la femelle."
https://books.google.fr/books?id=TPoVPPS8I0QC&dq=rambur+Agrion+cerinum&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
C'est donc en se fondant sur des données historiques valides que nous pouvons écrire :
Sélys distingua en 1876 plusieurs [sous-]genres du genre Agrion parmi lesquels Ceriagrion, Leptagrion et Pseudagrion. Ceriagrion se comprend comme "Agrion d'un jaune de cire" (du latin cereus, a, um, à la couleur de cire")", car les noms de l'espèce-type du genre, C. Cerinorubellum Bauer 1865, et son synonyme junior A. cerinum Rambur 1842 se fondent sur cette étymologie.
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LE NOM D'ESPÈCE TENELLUM, VILLERS, 1789.
[Libellula tenella] VILLERS (Charles de) 1789,
Villers, C. de 1789. Caroli Linnaei entomologia, faunæ Suecicæ descriptionibus aucta; DD. Scopoli, Geoffroy, De Geer, Fabricii, Schrank &c. speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galliæ Australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata. Tomus tertius. - pp. [1], 1-657. Lugduni. (Piestre & Delamollière), page 15.
https://books.google.fr/books?id=-sJ9Goxa4DMC&pg=PP7&lpg=PP7&dq=Caroli+Linnaei+entomologia,+faun%C3%A6+Suecic%C3%A6+descriptionibus+Tomus+tertius&source=bl&ots=JiGx3ApH3X&sig=ACfU3U345rBjODkcXDdhAM-PuBzVkM8TfA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiBkd3C4LjgAhXR8eAKHUm6D8cQ6AEwCXoECAEQAQ#v=onepage&q&f=false
BIOGRAPHIE DE CHARLES DE VILLERS (librement écrite d'après la Notice d'Etienne Mulsant)
Une amie de sa mère.
Charles Joseph de Villers (ou Devillers) est né à Rennes le 24 juillet 1724, mais ce n'est pas la Bretagne qui bénéficia de ses talents, car après le décès de sa mère et le remariage de son père, il eut à souffrir, alors qu'il n'avait pas dix ans, de la jalousie de la nouvelle épouse qui exigea son expulsion vers la capitale avec trois écus en poche. Heureusement, une amie de sa mère lui prodigua à Paris la tendresse nécessaire, ainsi que l'instruction qui le mena, dès ses dix-huit ans, à enseigner la physique.
Madame Veuve Meynard.
Il perdit sa bienfaitrice mais le hasard fit qu'en 1753, il entreprit un voyage à Lyon ; "Son séjour dans cette ville devait être de huit jours seulement; une circonstance heureuse l’y retint pour le reste de sa vie. Il avait rencontré, dans Mme veuve Maynard , un nouvel ange tutélaire; il avait retrouvé près d’elle ces soins généreux dont les savants, les hommes de lettres et les artistes, ordinairement oublieux des intérêts matériels , sentent plus que tous les autres le besoin.
"De Villers, né avec une âme noble, un cœur sensible aux bienfaits, éprouva de nouveau un de ces attachements vivaces qui survivent à la perte de l’objet qui les inspire. Long—temps après la mort de cette dame, à laquelle il se plaisait à donner le doux nom de mère, ses yeux se mouillaient de larmes de reconnaissance au souvenir de ses bontés."
Le voilà dégagé de tout souci domestique et financier : il papillonne, s'enthousiasmant pour "ces corps célestes qui tournent au dessus de nos têtes" avec Fontenelle, puis avec l'abbé Pluche aux secrets de la petite araignée, de l'industrieuse abeille et du rusé fourmilion. Il se pique de sciences naturelles.
Veuve Meynard lui ouvre dès 1753 la porte de la Société des Beaux-Arts de Lyon. En 1764, celle de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon s'ouvre à son tour devant lui.
Il botanise dans le Lyonnais , il pousse ses excursions avec Fleurieu de La Tourette, Gilibert, Tissier, Le Clerc de la Colombière jusqu'à la Grande-Chartreuse et à Grenoble.
On lui présente les sommités locales, comme le P. Lefèvre, l'érudit oratorien , ou de Laurencin , ou les illustres frères Montgolfier, inventeur des aérostats (Villers en rend compte en 1784 à l'Académie) , mais aussi le minéralogiste Courvoisier,, et surtout Commerson, le célèbre botaniste dont il avait suivi les pas. Il devient leur ami.
Il se plait à élever, parmi les oiseaux, ceux qui causent.
Ayant vendu en rente viagère pour 200 fr son magnifique cabinet de curiosité parisien, il en constitue un autre à Lyon qui fait l'admiration de tous. Il ouvre aussi un cabinet de physique en 1788.
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Mademoiselle Chantepinot.
Est-ce elle qui l'initie à la chasse aux papillons ? L'Histoire ne le dit pas, mais, une fois devenue son épouse, c'est elle qui épingle les insectes et les classe inlassablement dans des boites en carton à double vitre. De Villers avait un cabinet meublé de haut en bas de ces sortes de petites châsses , sur les tranches desquelles était inscrit le nom de l’individu qui s’y trouvait enclos. C'est encore la Chantepinot qui rédige de son élégante écriture les étiquettes, Charles ayant horreur de ce qu'il nommait des pattes de musca. Et c'est sans doute en sa charmante compagnie qu'il se rend la nuit au château de Montribloud (sur la commune de Saint-André de Corcy dans l’Ain) chez son riche ami Christophe-François Nicolau de Montribloud, receveur général des deniers communs, dons et octrois de la Ville et communauté de Lyon, c’est-à-dire : trésorier municipal. Là, dès que les ombres commençaient à couvrir la terre , il allume un certain nombre de flambeaux dans une des chambres le plus favorablement tournées vers les bois et les prairies , et attire, par ce procédé peu usité encore, une foule de lépidoptères nocturnes. Les espèces nombreuses qu’il se procure par ce moyen, lui permirent de fournir des matériaux précieux pour l'ouvrage qu’écrit le Père Engramelle, et dont M. Gigot d’0rcy, fermier général, amateur éclairé des sciences, se charge de faire les frais.
Voir mon article sur Engramelle :
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Devillers mène ses grandes manœuvres entomologiques si activement et avec un tel engouement pour les idées de Linné que Lyon devient bientôt le second bastion du linnéisme après Montpellier.
Dans son esprit un projet est depuis longtemps arrêté : publier la partie entomologique du Systema naturae de Linné, y ajouter les paries du Fauna suecica, et ajouter aux descriptions des espèces connues du Pline du Nord, celles de tous les insectes découverts jusqu’alors par les naturalistes qui avaient marché sur ses traces. Autrement dit, un Etat actuel de la science entomologique. En 1780, il fait paraître le prospectus de cet ouvrage. Un riche négociant de Lyon, possesseur d’une collection rapidement grossie, grâce à de nombreuses relations, M. Imbert Colomès, veut bien mettre à sa disposition tous les trésors de son cabinet. Le savant et respectable curé de Toussieux en Dauphiné, M. Villars, apporte aussi quelques pierres à l’édifice qu’il se propose d’élever; et bientôt l’ouvrage sur lequel devaient reposer ses principaux titres de gloire touche à sa fin :je veux parler de l’Entomologie de Linnée, dans laquelle il avait refondu les parties de la Faune de Suède qui y ont_rapport, et ajouté les découvertes faites dans la science par Geoffroy, Scopoli, de Géer, Schranck, Fabricius et par lui-même. Il met la dernière main à ce travail en 1788. Las, son manuscrit était en français; le libraire Piestre et Delamollière , pour s’en charger, exigea sa transcription en latin, comme étant la langue le plus généralement employée parmi les savants (on sait que l'ouvrage de Geoffroy, publié en 1762 sans noms latins binominaux, a du être republié en 1785 par de Fourcroy) . Charles se soumet à cette condition , et, quelques mois après, les 4 tomes de son livre vit le jour sous le titre de Caroli Linnæi Entomologia. Son Praeloquium expose en xv pages les grands traits de l'histoire de la jeune science autour de cette idée : Insectorum inquisitio valde laboriosa (page xij)
Selon Animalbase, il est l'auteur de 19 espèces . Parmi lesquelles un seul Odonate.
La postérité lui ouvre ses portes : il peut mourir tranquille. Il attendra le 3 janvier 1810.
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Description originale.
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Tenella, 27. L[ibellula] (la Thérese) alis hyalinis, puncto marginali minimo. Abdomine rubro, rubellove, thorace viridi lineato vel non lineato. V.
Hab. In Europa. In Gallia
Traduction : Libellula tenella, "La Thérèse. Ailes transparentes, point marginal de petite taille. abdomen rouge, ----- thorax aux lignes vertes, ou sans lignes. V. Vit en Europe. [observé en France. " V. signifie « Villers »
Seul le mystérieux (et délicat) rubellove résiste à ma traduction. Il apparaît d'ailleurs en cette année 1785 dans les Sciences naturelles (dans les éditions tardives du Systema naturae), comme adjectif de couleur, en Zoologie ou en Mycologie, puis en Botanique (Arum Cretarum). On devine qu'il est un atténuatif de rubro, "rouge".
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RÉCEPTION DE L'ESPÈCE TENELLUM.
Sélys l'avait classée en 1840 en synonymie (?) d'Agrion rubella, puis en 1850 comme une espèce propre parmi son genre Agrion comme Agrion tenellum "l'Agrion tendre", puis en 1876 parmi les Pyrrhosoma (mais avec un point d'interrogation). En 1890, Kirby le classe comme Pyrrhosoma tenellum. Ris, en 1916, en fait un Ceriagrion tenellum.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/28491#page/1332/mode/1up
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ILLUSTRATIONS.
Images Lucas 1900
http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/picture?id=12694
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ÉTUDE DE L'ÉPITHÈTE TENELLUM.
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Du latin tenellum,a, um, diminutif de tener, "tendre, délicat". Voir Gaffiot :
https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?q=tener
Je remarque que le nom de Libellula tenella succède à Libellula Puella avec lequel il répond par jeu de rime. Linné et ses disciples ont créé de nombreux diminutifs pour leurs Libellules, comme nymphula ou pulchella, et cela d'autant plus facilement peut-être lorsqu'il s'agissait de Zygoptères.
Les traductions de tenella par "tendre, délicat" ne rendent pas compte du diminutif, et il faudrait, à défaut d'une forme diminutive de ces adjectifs en français, traduire l'épithète par "petit tendre, petit délicat". L'adjectif "mignon" serait judicieux, s'il n'était déjà pris, pour la traduction de Coenagrion scitulum.
Rien, dans le bref texte de la diagnose, ne justifie le choix de ce terme et je ne trouve aucun indice de ce que l'auteur a pu trouver d'attendrissant ou de mignon, sauf dans cette couleur rubellove de l'abdomen. Mais comme cet adjectif latin est lui-même inusité et de sens imprécis, l'indice est insuffisant.
Jourde et Dijkstra décrive cette espèce comme une "Demoiselle fragile au vol frêle".
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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.
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POITOU-CHARENTE NATURE
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/agrion-delicat/
"Ceriagrion : Du latin cerinus = cireux et du grec agrios = qui vit dans le champ, champêtre : l’espèce sud-est asiatique qui a servi à décrire le genre, C. cerinorubellum, présente un corps d’allure cireuse ;
- tenellum, diminutif du latin tener = fragile."
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DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
"Ceriagrion: Selys, 1876 : probably a reference to the type species Agrion cerinorubellum Brauer, 1865
- tenellum : from Lat. tener, dimin. tenellus, -a, -um = delicate, tender"
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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearu
"tenellus, a, um = delicato, diminutivo di tenero. Per la forma del corpo."
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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
"SELYS (1876) separated several genera from the genus Agrion, among these Ceriagrion, Leptagrion and Pseudagrion. Ceriagrion probably was named after the species Agrion cerinorubellum Brauer, which had its name from species names that were younger synonyms, i.e. A. cerinum Rambur [l. waxen](= C. coromandelianum (Fabricius) [l. from Coromandel]) and Agrion rubellum (Vander Linden) [l.- reddish]
(= C. tenellum (de Villers) [l. very tender])."
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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
"Ceriagrion :" cerinum (komt van Grieks keros) = van was ; agrion = (Grieks agrios) =wild, landelijk"
"Ceriagrion tenellum : tenellum = tengBr, teder, fijntjes"
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LES NOMS VERNACULAIRES.
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LES NOMS DE CERIAGRION TENELLUM EN FRANÇAIS.
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1°) La Thérèse, de Villers 1789.
Charles de Villers a adopté pour les espèces de son ouvrage la règle que s'était fixé Geoffroy en 1762, de donner à toutes les "Demoiselles" (le nom français de l'époque pour les Libellules), un prénom féminin. Il a ainsi baptisé la Laïs, la claire, la Lisette, la Gertrude, la Ninon, la Rosalie, l'Agathe, la Catherine, la Lise, tout en choisissant aussi des surnoms féminins comme La Piémontoise, la Danoise, la Bergère, la Pudique, ou La Victoire.
Si nous savons qui portait les prénoms Lovisa et Ulrica donnés par Linné et repris par Geoffroy sous la forme Louise et Ulrique (la reine de Suède Louisa-Ulrica), nous ignorons qui portait celui de Thérèse.
Nous ignorons d'ailleurs aussi le prénom de mademoiselle de Chantepinot, précieuse épouse de Charles de Villers.
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2°) L'Agrion tendre, Sélys, 1850.
https://books.google.fr/books?id=L9c5AAAAMAAJ&pg=PA180&dq=libellula+tenella&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjZo4fxlLzgAhWHmBQKHWfyDaAQ6AEIRjAF#v=onepage&q=libellula%20tenella&f=false
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3°) L'Agrion délicat. P.-A. Robert, 1958
"Synonyme l'Agrion rougeâtre"
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Nom adopté par d'Aguilar, Dommanget et Boudot depuis 1985 et 1987, puis par l'INPN, et la SFO.
Jacques d' Aguilar, Jean-Louis Dommanget, Jean-Pierre Boudot – 1998, Guide des libellules d'Europe et d'Afrique du Nord.
Jacques d' Aguilar, Jean-Louis Dommanget - 1985 , Guide des libellules d'Europe et d'Afrique du Nord Page 209
https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/653286
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4°) Le Cériagrion délicat. Jourde in Dijkstra 2007.
Les choix de Philippe Jourde et Dijkstra sont exposés en Annexe 2 :
"Nous avons considéré qu'il était important d'attribuer un nom vernaculaire à chaque espèce décrite dans ce guide. L'utilisation de noms communs, conjointement aux noms scientifiques, facilite une première approche vers l'entomologie." Pour certains odonates, dénués d'appellations commune, il a été nécessaire de créer de nouveaux noms ; pour d'autres, les appellations existantes ont été reprises directement ; pour d'autres encore, des choix ont été formulés (quand plusieurs noms vernaculaires existent ) ou de nouvelles propositions faites (quand les noms francophones actuels posent problème).
Il est impossible de commenter ici tous les choix effectués. Afin d'éviter toute décision arbitraire et de conserver la meilleure cohérence possible dans l'attribution des noms, nous avons suivi les règles suivantes :
- utiliser les noms les plus usités quand ceux-ci ne posent pas de problèmes particuliers,
- préférer les appellations génériques vernaculaires qui s'accordent avec la systématique : il est aberrant, par exemple, de dénommer "agrion" des espèces appartenant à des familles aussi différentes que les Coenagrionidae ou les Platycnemididae,
- préférer les appellations courtes (idéalement deux mots : à Pseudagrion couleur de lait, nous préférons Pseudagrion laiteux, par exemple,
- éviter, tant que faire ce peut, les traductions directes des noms scientifiques quand elles n'apportent aucun élément pertinent (et surtout quand elles induisent en erreur). Nous dérogeons à cette règle quand des appellations de genre composant une même famille s'articulent autour d'une même racine. Ce type de dénomination permet intuitivement de classer une espèce dans la bonne famille, sans même la connaître. À cet égard, le cas des Gomphidae est exemplaire : Gomphes, Paragomphes, Ophiogomphes, Onychogomphes.
- etc (5 autres paragraphes)
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Dans l'annexe 3 qui est la Liste des espèces traitées dans le guide, les choix nomenclaturaux apparaissent clairement, avec des noms vernaculaires formés sur le moule binominal. Un "nom de genre" vernaculaire, en un seul mot, est décliné selon les espèces de ce genre avec des qualificatifs idoines. La correspondance entre noms de genre scientifique et noms de genre vernaculaires est régulière et s'adapte aux changements taxonomiques survenus depuis Sélys.
Ainsi, parmi les Coenagrionidae, toutes les espèces du genre Coenagrion portent le nom d'Agrion, etc, avec les translations suivantes :
- Coenagrion = Agrions (13 espèces)
- Ceriagrion = Ceriagrions (2 espèces)
- Ennalagma = Portecoupes (2 espèces)
- Erythromma = Naïades (3 espèces)
- Ischnura = Ischnures (7 espèces)
- Nehalennia = Nehalennie (1 espèce)
- Pseudagrion = Pseudagrion (1 espèce)
- Pyrrhosoma = Nymphes ( 2 espèces)
Dans la cohérence de ce système qui se voulait "une contribution à l'établissement d'une future liste de référence des noms vernaculaires du monde", l'adoption d'un nom vernaculaire différent d'Agrion pour le genre Ceriagrion se justifie complètement. Mais ce choix n'a pas été suivi par les auteurs de la Liste de référence de la Société Française d'Odonatologie de 2012, pour lesquels "Les noms français ne doivent être utilisés qu'aux opérations de sensibilisation et de vulgarisation (essentiellement vers le grand public). Les noms proposés ici reprennent, dans la mesure du possible et avec quelques modifications mineures, ceux utilisés par Robert (1958). Cet auteur est le premier à avoir utilisé de manière avisée des noms français."
.
.
LES NOMS DE CERIAGRION TENELLUM EN D'AUTRES LANGUES.
-en catalan : El Ferrer cama-roig
-en allemand : Die Scharlachlibelle (Libellule écarlate) uch Zarte Rubinjungfer ( délicate Rubinjungfer) oder Späte Adonislibelle ( libellule Adonis tardive )
- en néerlandais : De koraaljuffer
-en frison : Read hopke Read hopke, Simmerfjoe
- en anglais : The small red damselfly
- en gallois : gallois : mursen lygatgoch fach, sous réserve (Geiriadur Enwau A Thermau)
- en breton : dimezellig ruz (petite demoiselle rouge) (en attente de validation pour Kreizenn ar Geriaouiñ KAG)
.
SOURCES ET LIENS.
Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
OUTILS DE ZOONYMIE.
— [Boudot J.-P., Dommanget J.-L., 2012. Liste de référence des Odonates de France métropolitaine. Société française d’Odonatologie, Bois-d’Arcy (Yvelines), 4 pp.]
http://www.libellules.org/fra/pdf/503_pagesdynadocs519e54424a6f7.pdf
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages,
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
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— ENDERSBY (IAN D. ), 2012, : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
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— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata, Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178.
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
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— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
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— ROBERT (Paul-André), 1958, Les Libellules: (Odonates), Delachaux & Niestlé, - 364 pages
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— SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung
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—SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania
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EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE :
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— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary
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— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1848, "Liste des Libellules d'Europe et diagnose de quatre espèces nouvelles", Revue Zoologique par la Société Cuvierienne, vol. 9 page 15
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