La chapelle Saint-Laurent en Pleyben. L'édifice (XVIe, 1662, 1731, 1776, 1808,...).
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Voir sur cette chapelle :
Voir aussi sur Pleyben :
L'église
- La charpente sculptée de l'église de Pleyben par le Maître de Pleyben. I. La croisée du transept et ses Sibylles.
- La charpente sculptée de l'église de Pleyben (vers 1571) par le Maître de Pleyben : le chœur et le haut de la nef. Sablières et blochets .
- La charpente sculptée de l'église de Pleyben (1571) par le Maître de Pleyben : le transept sud.
- La charpente sculptée de l'église de Pleyben (vers 1571) par le Maître de Pleyben : le transept nord. Sablières, blochets et entraits.
- Le sacraire (bois polychrome, deuxième moitié du XVIe siècle) du chœur de l'église de Pleyben.
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SITUATION. LECTURE DU PAYSAGE.
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La chapelle de Saint-Laurent, en forme de croix avec un petit clocheton mur, est située à 1,500 mètres au Nord-Ouest du bourg de Pleyben , à une altitude de 85m. La fontaine alimente un ruisseau formant la rivière du Vernic, affluent de l'Aulne qui s'écoule du nord-est vers le sud-ouest.
On retrouve donc une situation fréquente, où le sanctuaire domine à près de 100 mètres d'altitude un cours d'eau boisé (Saint-Côme et Saint-Jean à Saint-Nic, Saint-Dispar à Dinéault, le bourg ou la chapelle Saint-Sébastien de Saint-Ségal, la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven, etc...) qui se jette vers l'Aulne ou vers la mer. Il succède souvent à un premier sanctuaire, voire à un ermitage, dont les traces sont suspectées plutôt que patentes.
http://www.sage-aulne.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=4&Itemid=143
Ces vallons souvent émaillés de moulins servaient de voies de communications, et la route actuelle qui relie la chapelle avec Pleyben suit le tracé du ruisseau.
La situation dominante du lieu est marquée par le toponyme du lieu bâti le plus proche, celui de Rozalghen (2019) dont les cartes donnent les variantes Rosalaguer (1820-1866), Rosalguen ?? (Cassini, v. 1770), Rosaleguen (1950), puisque la racine roz ou ros signifie colline (vieux-breton "tertre, hauteur"). C'est le cas de Rozarnou à Dinéault pour la chapelle Saint-Dispar.
"Le mot roz, signifiant montagne à pente généralement uniforme, sert à désigner Roz du (Botmeur), Roz ar yar (Plounéour), Roz an eol (La Feuillée), Roz ampaou (Brasparts). Les collines granitiques appelées roz forment une sorte de gradin entre les sommets et les bas-fonds marécageux. Ces roz étaient, à cause de la pente moins forte, les seules terres que l'homme pût cultiver au centre de l'Arrée. Ainsi depuis Botcador (en Botmeur) jusqu'à Tréludon s'étire une traînée de villages entourés d'un peu de verdure et de maigres champs. Par ex. le village de Kerbruc est abrité par trois roz : roz du, roz uihan et roz vras. Menez, c'est-à-dire la montagne au sommet arrondi, est moins fréquent : Les Menez et Menez quilliou en Plounéour. Reun est employé quand on considère la pente moyenne régulièrement inclinée : Le Reuniou (Berrien). "
Annik Toberne, La toponymie forestière des Monts d'Arrée , Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1954 61-2 pp. 407-415 https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1954_num_61_2_1970
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PRÉSENTATION.
Notice en ligne par l'enquête de l'Inventaire Général.
Édifice de plan en croix latine, avec bras de transept très allongés et chevet peu saillant. Chevet et bras nord étayés par d´imposants contreforts. Nef éclairée au nord par une seule ouverture en arc brisé. Bras de transept accessibles par des portes (en arc brisé au sud, plein cintre mouluré au nord) et éclairés par des fenêtres (deux au sud, une au nord) en arc brisé à réseau flamboyant. Maîtresse-vitre en arc brisé à réseau flamboyant. Porte de la sacristie dans-oeuvre en arc brisé. Sol couvert de dalles de schiste. Sablières sculptées (sauf dans la nef). Charpente à arbalétriers courbes et entraits retroussés à engoulants, clés pendantes sculptées (fleurons, têtes d´angelots). Blochets figurant des anges portant les instruments de la Passion à la croisée du transept.
Fontaine bâtie dans les années 1640 (date en partie illisible), remontée, couverte d´une voûte en plein cintre abritant une statue moderne..
granite , schiste , grès pierre de taille , moellon
L´édifice, comme toutes les chapelles communales, a bénéficié du don de Madame Le Douzen pour sa restauration (mobilier compris) en 1992. Vitraux réalisés en 1992 par M. Le Bihan de Quimper. Mobilier de grande qualité et d´intérêt patrimonial.
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I. L'HISTOIRE : LES INSCRIPTIONS.
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1°) La bulle d'indulgence de 1500 : une première restauration d'un édifice plus ancien.
On ne connaît rien de la fondation de la chapelle, mais elle doit remonter au-delà du XVIème siècle, puisqu’en l'an 1500, il était question de faire d’importantes réparation, comme en fait foi une bulle d’indulgences découverte aux Archives départementales et signée de 22 cardinaux, diacres et évêques.
Dans cette bulle, la chapelle est dite de Saint-Tugdual : on y signale les fêtes de Saint Marc, évangéliste, de Saint Tugdual, de Saint Laurent, de Saint Roch, comme y étant célébrées. La bulle est obtenue par Noble Fiacre Leinloët, clerc du diocèse de Quimper, en faveur des restaurations à effectuer à la dite chapelle.
Elle conserve de cette époque le plan en croix ainsi que plusieurs éléments (niche crédence nord, portes nord, sud et est, porte de la sacristie).
2°) Deuxième mention en 1652, registre paroissial.
On relève aux registres paroissiaux de l'an 1652 qu’on trouva sur l’autel de la chapelle « ung enffant emmailloté dans des drapeaux, dont on ne cognoit ny père ny mère, et qui estoit une fille ».
3°) En 1662, un document d'archive signale une nouvelle restauration : la chapelle est grandement reconstruite.
La bulle de 1500 fut utilisée à nouveau en 1662, lors d’une nouvelle restauration ; elle fut alors retranscrite, et la chapelle y est, cette fois, dite de « Monsieur Saint Laurent ».
Ce sanctuaire a porté les noms de Saint-Pabu ou Tugdual et de Saint-Laurent indifféremment, jusqu’en 1756, où elle s’est appelée définitivement chapelle de Saint-Laurent.
Le recteur de Pleyben était alors (de 1662 à 1682) Jean-Baptiste de Kerret, sieur du Carpont.
— Fils de Philippe de Kerret et de dame Julienne de Boisguehenneuc, seigneurs de Quillien, le Birit et autres lieux, Messire Jean-Baptiste de Kerret continua l'oeuvre d'ornementation, et d'embellissement commencée par Messire Coffec.
Il fit construire par les frères Le Déan, de Quimper, en 1666, le magnifique retable à tourelles du maître-autel, fit fondre sur place 4 cloches par Maître Hervé Léonard, fondeur, de Nantes.
En 1679, il passait marché avec le sieur Jégouïc, du Haut-Corlay, pour une grande horloge à placer dans la grande tour. Il eut soin également des âmes qui lui étaient confiées, en leur faisant donner deux missions par le Père Maunoir, en 1665 et 1676.
Il fit reconstruire, en 1662, la chapelle de Saint-Pabu (Saint-Laurent).
Les deux missions du père jésuite Julien Maunoir à Pleyben sont importantes à considérer, pour l'influence qu'il exerça sur la pratique religieuse, et, sans doute, sur les choix iconographiques qui s'ensuivirent. En 1665, il était accompagné de 50 missionnaires. Il mourut en 1683, et parmi les guérisons miraculeuses que G. Le Roux lui attribut après sa mort, il faut citer à Pleyben celle de Jean Pezron, qui avait été 13 ans sans marcher, de Louise Cozan, qui avait perdu la parole, et surtout celle du recteur René de Kerret (cf. infra), qui " avait été pendant trois ans entiers fort incommodé d'une fluxion à la gorge , sans pouvoir trouver de remède ; il se voua au P. Maunoir ; il commença une neuvaine à son cœur au collège de Quimper , et le troisième jour de la neuvaine il se trouva parfaitement guéri. Il signa sa déposition à Plevin , le 21 de Juin 1685". Ce qui démontre combien le clergé de Pleyben avait été fasciné par le missionnaire. (Source)
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3°) Réfection de la charpente en 1686, Guillaume Coadour étant fabricien.
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La première inscription est celle inscrite sur la sablière (ou corniche) du bras nord du transept. Elle signale la réfection de la belle charpente en carène inversée sous la direction du fabricien, Guillaume Coadour en même temps que les baies est.
On lit, gravé en creux dans un cartouche orné de volutes:
GVIL : COADOVR
FABRI : 1686
Soit Guillaume Coadour, fabricien en 1686.
Il s'agit sans doute de Guillaume Coadour, né en 1615, époux de Catherine PAIGE et père le 20 décembre 1642 d'Yvon et en 1644 de Marie Coadour (Généalogie Michel Charoupis). Les parrain et marraine d'Yvon étaient Yvon LE BORGNE et Margaritte Coadour.
Le recteur était alors René de Kerret, frère du recteur précédent, Matthieu de Kerret, et fils d'Alexandre de K. et de Claude Mahaut, seigneur et dame de Chasteaunoir en Braspart.
René de Kerret était né à Pleyben le 10 mars 1657, il fut recteur de Pleyben de 1685 à 1690 avant d'être nommé à Plouarzel. Il commanda à Thomas Dallam de nouvelles orgues pour l'église de Pleyben.
https://gw.geneanet.org/jcbo?lang=en&p=mathieu&n=de+kerret
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4°) Réfection du pignon ouest en 1731 par I. Favennec.
L'inscription et la date sont portées au dessus de la porte ouest. La même année, le clocheton fut refait, avec obstruction de l´oculus.
L'inscription en lettres capitales romaines est en réserve dans un cartouche carré sur quatre lignes séparées par des réglures
FAITFA.
IREPAR. I .
FAVENN
ECF 1731
Soit FAIT FAIRE PAR I. FAVENNEC F 1731, soit Fait faire par I. Favennec, fabricien en 1731.
On peut suspecter le prénom IAN (Jean). Il appartient à une famille très souvent citée à Pleyben, soit comme fabricien (Nouel Favennec, fabrique de l'église Saint-Germain en 1725, inscrit son nom sur l'arc de triomphe), soit comme prêtre (Hierosme Le Favennec en 1595, Nouel Favennec entre 1695 et 1724), soit comme architecte et maçon ( maîtres François et son frère Germain Favennec, architecte et maçon, tous deux de Pleyben en 1718, puis Paul), soit comme habitant.
François Favennec demeure à Lelesguen.
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On comparera cette inscription avec celle conservée sur le linteau à coté de l'Office du Tourisme de Pleyben, autour d'un calice indiquant que son auteur est un prêtre ( Noël Favennec) :
FAIT : FAIRE : PAR
MIRE : N : FAVENNEC
PTRE : CVRE : LAN 1709.
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Inscription de la cloche de 1776.
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La date est signalée par Couffon, je n'ai pu la lire sur mes photos.
J'AI ETE FONDUE A BREST EN [1776]
[YVES CANSOT] CURE ET RECTEUR DE SAINT LAURANT EN PLEYBEN
/ STE ---EUR MICHEL RANNOU FABRICIEN
Décor : un crucifix.
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L'inscription au dessus de la maîtresse-vitre : FAIT FAIRE PAR GUILLAUME LE MOULIN 1808 :
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Vendue pendant la Révolution, la chapelle de Saint-Laurent fut remise à la commune le 21 nivôse an X [janvier 1802], par Françoise le Gall, veuve de Guillaume le Moulin, de Kergogant, qui s’en était rendu acquéreur en secondes mains, le premier acquéreur se nommant Jacques Kergoat, de Botlan. Guillaume le Moulin l’avait achetée à ce dernier dans l’intention d’en empêcher la profanation.
Je n'ai pas photographié cette inscription.
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De 1724 à 1781, la chapelle reçut de fréquentes et coûteuses réparations : en 1861, elle était à peu près écroulée, et on dut la reconstruire en partie pour un devis de 2.500 francs.
Jadis il était de tradition que la procession du Saint-Sacrement se rendît du bourg à la chapelle, le dimanche dans l'octave du Sacre, où avait lieu le pardon de Saint Papu ou Tugdual. Aujourd’hui, seule la procession des Rogations s’y rend.
La chapelle était desservie par un chapelain, qui recevait 18 livres 15 sols par an pour ses fonctions.
Le pardon de Saint-Laurent a lieu le deuxième dimanche d'Août, aux environs de la fête du saint diacre (10 Août).
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LA STATUAIRE.
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On compte dans la chapelle abrite les statues de Saint-Laurent, la Vierge-Mère, saint Pierre, saint Pabu, saint Cado et saint Suliau, pour la plupart placés autour des trois autels de pierre.
Le maître-autel est accosté de deux niches soit enguirlandées de festons, soit munies de statuettes des apôtres .
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La statue de saint Pabu et sa niche : bois polychrome, XVIe siècle.
Saint Pabu, c'est saint Tugdual ou Tuwal, l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne ; il aurait débarqué à Trébabu au VIe siècle avec 72 religieux du Pays de Galles pour évangéliser les Bretons, il aurait fondé son ermitage à Saint-Pabu, etc...
Saint Pabu est représenté en évêque de Tréguier, dont il fut le premier prélat en 550.
La bordure de sa chape pluviale est ornée des figures en bas-relief de saint Etienne, saint Jean-Baptiste, un saint évêque, et saint Fiacre.
Sa niche comporte les figures en moyen-relief les douze apôtres ; on voit à gauche de bas en haut saint Thomas et son équerre, saint Simon et sa scie, saint Barthélémy et son coutelas, saint Jean et son calice, saint André et sa croix, saint Pierre et sa clef. À droite, saint Jacques et son bâton de foulon, un saint (Thaddée Jude ?) et son bâton, saint Matthieu et sa lance, saint Philippe et sa croix, saint Jacques le Majeur et son bourdon, et saint Paul avec son épée, en face de saint Pierre.
Au sommet, trois masques à linges et palmettes.
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Saint Laurent et sa niche. Bois polychrome, XVIIe.
Il porte la dalmatique de diacre, tient un livre, la palme du martyr et le grill de son supplice.
Niche à guirlandes.
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Saint Laurent, son livre, sa palme et son grill. Bois polychrome, XVIIe.
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Saint Laurent et son grill. Bois polychrome.
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La Vierge à l'Enfant. Bois polychrome, fin XVe.
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Saint Cadou en abbé, XVIIIe (Couffon).
Ce gallois fonda l'abbaye de Llancarfan (où furent formés saint Brandan et saint Malo) et vint en Bretagne au VIe siècle avant de devenir évêque de Bénévent en Italie, où il fut assassiné par les Barbares.
Selon le BDHA, les statues de Saint Sulliau et de Saint Cadou proviennent de deux chapelles tombées en ruines et dédiées au culte de ces deux saints bretons.
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Saint Suliau, bois polychrome, XVIe-XVIIe siècle.
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Un des quatre évangélistes rédigeant son évangile, sans son symbole. Bois polychrome.
Il s'agit vraisemblablement de saint Marc, dont la fête était célébrée ici, comme l'atteste une bulle de 1500.
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L'évangéliste Marc et son lion. Kersantite polychrome.
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C'est, avec celle de la Vierge, la statue la plus remarquable. Saint Marc est assis sur un siège dont nous ne voyons que le montant gauche, montant à degrès sur lequel Marc pose le pied gauche.
Il est coiffé d'un bonnet rond singulier, puisqu'il se prolonge devant la poitrine par deux pointes et entoure le cou sous la barbe. Ce bonnet s'intègre à un camail plissé.
Il caresse son lion, qui est dressé sur ses postérieures tandis que les antérieures s'appuient sur le bras du fauteuil, et celui de l'évangéliste. La queue du lion, droite et longue, passe entre l'arrière-train en diagonale sur les pieds de Marc.
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Inscription S. MARC PRIE POVR NOVS
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LA CHARPENTE, SES ABOUTS DE POINÇON, SES BLOCHETS ET SES SABLIÈRES.
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Voir sur les sablières bretonnes :
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Les sablières, entraits et poinçons de l'église Notre-Dame et Saint-Michel de Quimperlé.
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Sablières, inscriptions et pardon de la chapelle Saint-Sébastien au Faouët (56).
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L'enclos paroissial de Dirinon V. Les sablières (1623), les blochets et poinçons.
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L'intérieur de l'oratoire Notre-Dame de l'abbaye de Daoulas.
— Sur les sablières et sculptures du Maître de Pleyben :
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Les sablières du Maître de Saint-Nic (1641-1675:
- Les sablières (1641-1675) de la chapelle Saints Côme-et-Damien à Saint-Nic. I. Les sablières nord de la nef.
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Les culots de la charpente de la nef de la chapelle Saints Côme-et-Damien à Saint-Nic.
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L'église Saint-Budoc de Trégarvan : inscriptions, sablières, statuaire. :
Pour s'en tenir à Pleyben et aux paroisses voisines, cette charpente datée de 1686 se place un siècle après celle de l'église de Pleyben et de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal, de la chapelle Sainte-Marie-du Ménez-Hom sculptées par les Maître de Pleyben entre 1570 et 1580 environ. Elle est postérieure à celle de l'église de Plomodiern (Brélivet 1564), . Par contre, elle se rapproche des dates de celle de la chapelle Saint-Côme à Saint-Nic, réalisée entre 1641 et 1675, ou de la chapelle Saint-Jean de Saint-Nic, datée de 1653, ou de celle de Trégarvan (1670), dont les sablières sont de la même main .
On retrouve ici, pour les éléments figurés, un style altéré mais néanmoins évocateur du sculpteur de ces chapelles, avec les angelots sculptés de face et les visages bilobés. Mais le décor y est fruste, répétitif. L'admirable travail du charpentier n'est pas, par bonheur, caché par un lambris.
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"A la croisée du transept, beau poinçon de charpente, sculpté et peint (des têtes d'anges sur les côtés, des armoiries à six besants en dessous) et deux blochets sur quatre conservés (anges porteurs de la croix et de la couronne d'épines). Seul le transept a gardé sa charpente ancienne, ses entraits engoulés et ses sablières sculptées ; sur l'une de celles-ci, à gauche du choeur, inscription : "GVIL. COADOVR/ FABRI. 1686". Au chevet, fenêtre flamboyante et, au pignon du transept sud, porte en anse de panier. Charpente en carène renversée avec sablières et anges-blochets." (Couffon)
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La clef pendante de la croisée du transept.
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Quatre anges présentent une couronne contenant, dans deux palmes, un blason à six besants.
Ces armoiries n'ont pas été attribuées. Elles diffèrent de celles de la famille du Bouëtiez de Kerorguen, qui posséda en 1553 la trève de Lannélec en Pleyben. Ils blasonnaient d'azur à deux fasces d'argent accompagnées de six besants d'or.
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Les anges, qui sont coiffés d'un diadème, ont un visage bilobé, en cosse d'arachide.
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Les blochets de la croisée du transept : deux anges.
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1°) Ange présentant la croix.
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Ange présentant un livre.
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Les sablières et leur décor d'angelots.
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La charpente.
On comparera la charpente du transept avec celle de la nef.
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ABGRALL
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf
https://gw.geneanet.org/edouardpareja?lang=en&iz=3&p=gilles&n=coadour
https://gw.geneanet.org/coadour?n=coadour&oc=1&p=yvon
Guillaume Le Moulin (1620-1687), notaire royal
https://gw.geneanet.org/zardoz?lang=en&n=le+moulin&oc=1&p=guillaume
SOURCES ET LIENS.
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PEYRON, Paul, . Pleyben (Notices des paroisses du diocèse de Quimper et de Léon). Dans : Bulletin de la commission diocésaine d´architecture et d´archéologie, 1938
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/3c650c05ef86fe15d59ddb6b528d5f93.pdf
— COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLEYBEN.pdf
— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16
— INVENTAIRE GENERAL Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel),
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