Les vitraux du XIVe siècle de la cathédrale d'Évreux. VIII. La baie 208 (1325-1330) de l'Assomption.
Les vitraux du XIVe siècle de la cathédrale d'Évreux. VIII. La baie 208 (1325-1330) de l'Assomption offerte par Blanche de Navarre.
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Cet article est le huitième d'une série sur l'apparition du jaune d'argent dans les vitraux du chœur de la cathédrale d'Évreux au XIVe siècle. Les quatre premiers articles montrent les vitraux des baies des chapelles du déambulatoire avant cette apparition du "jaune d'Évreux" : voir l'introduction dans le premier article. Le cinquième présente la première baie du chœur qui a bénéficié de cette innovation, la baie 23 datée de 1325-1327 et offerte par l'évêque Geoffroy du Plessis. Le sixième nous faisait accéder aux 15 fenêtres les plus hautes du chœur, pour examiner la baie la plus ancienne de cet ensemble, la baie 211 datée vers 1325-1327 du coté nord des travées droites. De la même campagne relève la baie 207 offerte par le chanoine Raoul de Ferrières , et/puis la baie 208 , qui lui fait face du coté sud et qui fait l'objet de cet article.
Puis viendront, dans une deuxième campagne, les baies du rond-point 200 à 202 .
Comme déjà dans le Déambulatoire en baie 12, 16, 18, 22, 23, 27, la Vierge (Notre-Dame d'Évreux) est représentée dans chacune des baies hautes du chœur du 2ème quart du XIVe : Vierge à l'Enfant tenant une fleur (207), Vierge allaitant son Fils (208), Vierge en Assomption (208), Vierge à l'Enfant (200), Vierge de l'Annonciation (201), Vierge du couronnement (202). Dans ce programme iconographique cohérent, la dignité des donateurs progress d'ouest en est : noble, puis chanoines, famille royale, et enfin évêque d'Évreux pour le rond-point.
Les fenêtres supérieures du chœur sont numérotées de 200 à 214, (les numéros impairs étant situés au nord), au dessus des baies du triforium dont les vitraux héraldiques sont plus tardifs, car réalisés au 3ème quart du XVe siècle.
Ces fenêtres hautes du chœur bénéficient toutes de l'apport du jaune d'argent.
Je suis guidé par les articles de Françoise Gatouillat, et notamment par Gatouillat 2019.
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Voir :
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Les vitraux du XIVe siècle de la cathédrale d'Évreux : III. Les baies 22 et 24 (fin XIIIe, 1300-1310, 1320-1330) et la baie 26 (vers 1330).
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Voir aussi :
.— Sur les vitraux plus tardifs de la cathédrale d'Évreux :
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Les vitraux de la baie 15 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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Les vitraux de la baie 17 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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Les vitraux de la baie 19 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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L'arbre de Jessé (baie 0) de la cathédrale d'Évreux (1467-1469).
— Sur les fonds damassés :
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La chapelle Saint-Jacques de Merléac : la maîtresse-vitre (1402) II. La Passion.
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Les fonds damassés des vitraux (vers 1417) du chœur de la cathédrale de Quimper.
.Liste de mes 200 articles sur les vitraux :.
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PRÉSENTATION.
La baie 208 est haute de 6,50 m et large de 3,60 m et elle comporte 4 lancettes trilobées et un tympan à 1 pentalobe, 2 trilobes et 9 écoinçons.
C'est une verrière recomposée en 1955. Elle fut restaurée en 1988 par Tisserand. En 1686, Lebeurier la décrit ainsi : "Les trois premières formes de la verrière de la fenêtre 4 sont composées de fragments méconnaissables, sauf une Vierge dans la seconde forme. La quatrième contient un personnage couronné à genoux sur un pupitre portant un livre ouvert ; au- dessous un écusson couronné: parti au 1er de France, à fleurs de lys sans nombre, au 2 de Navarre, coupé sur Evreux."
Une verrière recomposée.
Si les trois lancettes de gauche composant une Assomption sont datés vers 1325-1330, la quatrième lancette où est agenouillée Blanche de Navarre est datée vers 1390-1400. Ces derniers panneaux appartiennent au groupe des "verrières royales" faites pour la nef et signalés au XIXe siècle en baie 130 [ou 132], avec une Vierge à l'Enfant assise dans une cathèdre (déposée en 1939).
"De même ne connaîtrons-nous sans doute jamais le contenu des trois lancettes qui complétaient la verrière de la reine Blanche. Mais celle-ci se trouvait bien dans une fenêtre haute de la nef (sans doute celle de la troisième travée du côté Nord en partant de l'ouest) : le panneau est trop large pour avoir appartenu à une fenêtre des chapelles. Pareillement l'écusson qui l'accompagne. En effet, des blasons de même échelle se voient dans le haut chœur à côté des personnages du vitrail d'Harcourt antérieur de quelques années. Le en style est des bien celui des « vitraux royaux » et le dais ne diffère en rien des autres. » Jean Lafond 1973
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Les panneaux colorés des 4 lancettes sont placées dans une verrerie décorative losangique peinte à festons, les panneaux étant centré par un fermaillet. Dans chaque losange est peinte une fleur à cinq pétales jaunes et cinq sépales blancs autour d'un cœur. Les fermaillets sont des cercles au fond coloré contenant un quadrilobe, ou une fleur de lys, ou une feuille au jaune d'argent.
Les bordures alternent des pièces vertes avec d'autres pièces rouges ou blanche, alors peintes à la grisaille de motifs d'entrelacs.
Panneaux colorés : Aux couleurs bleu, rouge et jaune s'ajoutent un bel orange et un pourpre pâle. La Vierge est entièrement rendue en verre blanc rehaussé de jaune (plus encore que dans la belle baie 207, où un manteau en verre jaune complétait le verre blanc).
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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La première lancette : anges thuriféraires et musicien.
Deux anges volent en balançant leur encensoir vers la Vierge.
Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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L'ange musicien joue d'une vièle à 3 cordes doubles frottées par un archet. Le cheviller comporte 5 chevilles visibles. Le geste de tenue d'archet et celui des doigts de la main gauche est très gracieusement dessiné. L'archet est découpé dans une pièce de verre bleu particulièrement fine.
La robe est orange, le manteau rouge, les nuages bleus (avec un arc vert), les ailes pourpres, et la chevelure et le nimbe sont visage est rehaussés au jaune d'argent.
On retrouve cet ange, au carton inversé, dans la 3ème lancette.
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En bas de lancette est placé un écu d'azur au chef d'or, non identifié.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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La deuxième lancette : la Vierge en Assomption dans une mandorle soutenue par 11 anges.
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La Vierge, couronnée, nimbée de rouge, le visage peu gracieux ou peu expressif, s'élève dans les Cieux, mains jointes. Les cheveux, la couronne et la bordure de son manteau sont peints au jaune d'argent.
Les nuées bleues en mandorle sont entourés de onze anges (cheveux et ailes au jaune d'argent).
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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Deuxième lancette (suite) un ange jouant de l'orgue portatif.
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L'instrument porté sur le genou gauche et soutenu par la main gauche comporte deux rangs de 8 tuyaux coniques à anches. Le soufflet n'est pas visible. La barre de maintien des tuyaux est formée par une pièce de verre blanc très fine.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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Les trois lancettes, vue générale.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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La troisième lancette : anges thuriféraires et musicien. Inscription.
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L'inscription indique : VENI : ELECTE : MEA : ET : PONANE~U ITE : TRONU~: NN : U[M]
Il s'agirait du verset 5, ou 12 du psaume 44 (ce qui ne se vérifie pas), sous la forme Veni electa mea, et ponam te in thronum meum, qui a concupivit rex speciem tuam, "Venez, mon élue, et je vous établirai sur mon trône, car le roi s'est épris de votre beauté". Certains y voient une citation du Cantique des Cantiques. Ce verset appartient à la liturgie de la fête de l'Assomption le 15 août, Beatae Mariae Virginis Assumptio, mais aussi à celle du Commun des vierges. Elle appartient déjà à l'Antiphonaire de l'abbaye de Saint-Gall, datant du Xe siècle. Jacob Clemens non Papa (1510-1556) en fera un motet à 5 voix.
http://cantus.uwaterloo.ca/chant/286535
Ce verste accompagne souvent les représentations du Couronnement de la Vierge.
A Rome, la mosaïque absidale de la basilique de Sainte-Marie in Translevere, qui date du XIIe siècle, fait asseoir Marie à la droite du Christ, et sur le même trône que son Fils, qui lui dit : VENI ELECTA MEA ET PONAM IN TE THRONVM MEVM.
https://www.tremblay-en-france.fr/lieux-remarquables/l-eglise-saint-medard/les-vitraux-775.html
L'inscription a été relevée par John Westlake en 1882, mais je ne la retrouve pas chez les autres auteurs décrivant les vitraux d'Évreux.
Elle est remarquable par la première lettre V qui résulte d'un savant découpage de verre bleu, pour que l'inscription ressemble à l'initiale peinte (alternativement en bleu et rouge) des manuscrits.
Elle est également remarquable par sa réglure, par ses rehauts de jaune d'argent, par sa ponctuation à trois points verticaux, par ses tildes et lettres conjointes ... et par ses erreurs de graphie (electe pour electa, etc..).
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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Les anges thuriféraires.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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Je remarque, dans le coin supérieur droit des panneaux de ces deux anges, pour figurer des nuées, l'emploi d'un verre vert strié de rouge (ou l'inverse) dont la technique m'intrigue.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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À la réflexion, il se retrouvait aussi, en plus pâle, sur les nuées des anges de la première lancette :
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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L'ange joueur de la viole à archet.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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La quatrième lancette (1390-1400) : la reine Blanche de Navarre.
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Sous un dais dont l'arcature trilobée soutient une tenture verte, une reine est agenouillée, mains jointes, tournée vers la droite devant son prie-dieu ; le sol est carrelé en jaune et noir.
Il s'agit de Blanche de Navarre, troisième fille du comte d'Évreux et de Jeanne II de Navarre . Reine de France, elle devint veuve de Philippe VI de 1350 à 1396 et fut la principale donatrice des Verrières royales d'Évreux :
"Blanche de Navarre, surnommée Belle Sagesse, devint reine de France en 1350 lorsqu’elle épousa Philippe VI de Valois ; celui-ci mourut à peine quelques mois plus tard, la laissant enceinte d’une fille. Blanche, quant à elle, allait vivre encore un demi-siècle, quittant ce monde en 1398 à l’âge avancé de 67 ans – veuve riche et respectée, ayant derrière elle, aux dires de la Chronique de Charles VI, une vie passée dans la chasteté, protégeant veuves, orphelines et pauvres, à tel point que son hôtel tenait plus d’un « cloître de religieux que d’un palais de reine » . Son nom ne se laisse rattacher à aucun de ces nombreux manuscrits enluminés créés pour des femmes de la haute noblesse française tout au long du XIVe siècle, comme, et pour ne mentionner que ceux-là, les célèbres Heures enluminées par Jean Pucelle pour sa tante Jeanne d’Évreux ou le tout aussi magnifique livre d’heures exécuté pour sa mère Jeanne II de Navarre (Paris, Bibl. Nat. de France, nouv. acq. Lat. 3145. )
Fille de Philippe III d’Évreux et de Jeanne II de Navarre, Blanche descendait du côté maternel de la branche aînée issue de Louis IX, Philippe le Bel étant son arrière-grand-père. Sa mère avait du reste été celle qui s’était vue écartée de la succession à la couronne lors de la mort de son père, Louis X le Hutin, et avait été remplacée, en vertu de la règle qui plus tard devait prendre le nom de loi salique, par son oncle, Philippe V le Long. Par ailleurs, Jeanne avait aussi été contrainte de céder la Champagne et la Brie en échange de la reconnaissance de son droit à régner sur la Navarre et de quelques seigneuries en Normandie, territoires qu’il était beaucoup moins gênant pour le domaine royal de perdre. Ces deux décisions furent la source nourrissant l’opposition acharnée du frère de Blanche, Charles II de Navarre, à Jean le Bon et à Charles V, opposition souvent armée, qui plusieurs fois mena la France au bord de la guerre civile. Rappelons que Charles est passé à l’histoire, depuis le XVIe siècle, avec le surnom de Mauvais, tout en ajoutant que ce n’est pas sans justice qu’il estimait que le trône de France aurait dû lui échoir plutôt qu’à ses cousins de la branche cadette des Valois ."
Brigitte Buettner, « Le système des objets dans le testament de Blanche de Navarre », Clio. Femmes, Genre, Histoire [Online], 19 | 2004, Online since 27 November 2006, connection on 13 November 2019. URL : http://journals.openedition.org/clio/644 ; DOI : 10.4000/clio.644
"Il faut penser que tous ces « vitraux royaux », ceux qui sont perdus et ceux qui subsistent, ont été offerts par la grande bienfaitrice de la cathédrale, Blanche de Navarre, sœur de Charles le Mauvais, femme du roi de France Philippe VI. Le « roi de France » de la baie 125 doit être Philippe VI ; ce vitrail commémoratif s'accompagnait sans doute d'une verrière de Blanche de Navarre elle-même, dont des fragments subsistent dans la fenêtre 124 du chœur (Mais, contrairement à ce que l'on en a dit, l'effigie de la reine de la fenêtre 124 n'a jamais appartenu à la série qui nous intéresse : elle est beaucoup plus petite et vient d'une fenêtre basse. Par contre, le blason sous cette effigie, qui est celui de Blanche de Navarre, vient d'une fenêtre supérieure de la nef et devait appartenir aux « verrières royales )." Grodecki 1968.
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On constate la présence de la tenture de chœur damassée à feuilles "de laminaires" ; les fonds d'abord unis au début du XIVe siècle ont été ornés de rinceaux depuis la baie 23 de 1327, mais de manière homogène avant de voir apparaître et cet artifice d'une tenture suspendue dans la niche qui devient une petite chapelle dont la profondeur est soulignée par les lignes hexagonales du sol carrelé (mais dont l'alignement marque pas beaucoup la perspective).
La reine porte le surcot ouvert blanc (car il était d'hermine), au dessus d'une robe (de velours?) rouge. Son statut de veuve royale est signalé par la guimpe et le voile sous la couronne ; et son visage semble recouvert d'un voile transparent. Le double lacet de sa poitrine sort d'une rosette de perles et passe devant une rangée de boutons.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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L'écu reprend les armes de la reine : parti de France d'Évreux , soit parti, en 1 de France, qui est d'azur aux trois fleurs de lys d'or et en 2 coupé de Navarre, qui est de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au nature et d'Évreux qui est d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bande componée d'argent et de gueules.
Néanmoins, car il y a un "mais", l'émeraude a été omise dans les armes de Navarre, et d'autre part, il reste à expliquer ce réseau de losanges sur les armes de France.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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LE TYMPAN ET LES TÊTES DE LANCETTES.
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Baie 208 (vers 1325-1330 et 1390-1400) du chœur de la cathédrale d'Évreux. Photographie lavieb-aile.
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SOURCES ET LIENS.
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— Histoire des évêques d'Évreux : avec des notes et des armoiries / par M. A. Chassant,... et M. G.-E. Sauvage,..1846.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k95305k/f101.item
complété par de Burey :
https://books.google.fr/books?id=8XthAAAAcAAJ&pg=PA69&dq=%22Geoffroy++du+Plessis%22+%C3%A9vreux&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwieyITEp9XlAhVPTBoKHSozCGkQ6AEIaDAH#v=onepage&q=%22Geoffroy%20%20du%20Plessis%22%20%C3%A9vreux&f=false
— BEUCHER (Monique), 1978, « Les verrières du chœur d'Évreux », Dossiers de l'archéologie, n° 26, 1978, pp. 63-75, et Beucher (Monique), 1975, "Cathédrale d'Évreux : verrières hautes du chœur antérieures à 1340", thèse de 3e cycle : non consultés.
—BONNENFANT (Georges),1939, Notre-Dame d’Evreux (Paris: H. Laurens, 1939), 43-44, pl. 16;
— BOUDOT ( Marcel), 1966,“Les verrières de la cathédrale d’Evreux: Cinq siècles d’histoire,” Nouvelles de l’Eure 27 (1966), 28-29.
— BOUSQUET (Jacques et Philippe), 2019, Donateurs avec la Madone, le cas de la cathédrale d'Evreux, site artiflexinopere.
https://artifexinopere.com/?p=17412
— BUREY (comte de), 1897, Le chœur de la cathédrale d'Évreux depuis sa restauration
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5475209v.texteImage
— DEUFFIC (Jean-Luc), 2011, « Les livres manuscrits de la reine Blanche de Navarre († 1398) » , billet de blogue, sur Le Manuscrit médiéval / The Medieval Manuscript, Pecia : Le Livre et l'écrit, 14 septembre 2011.
http://blog.pecia.fr/post/2011/09/15/Les-livres-manuscrits-de-Blanche-de-Navare
— FOSSEY Jules 1898, Monographie de la cathédrale d'Evreux par l'abbé Jules Fossey,... Illustrations de M. Paulin Carbonnier,...
— GATOUILLAT (Françoise), 2019, "French 14-th-century stained glass and other arts", in Investigations in Medieval Stained Glass, Materials, Methods and Expressions, Brill ed., pages 374-385
https://books.google.fr/books?id=1UueDwAAQBAJ&pg=PA187&lpg=PA187&dq=Un+vitrail+parisien+%C3%A0+Chartres+:+la+grisaille+du+chanoine+Thierry&source=bl&ots=QuRvF1dUau&sig=ACfU3U3lahBykWbfmmvTi-mDVBZ952XdSg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiFwYn_nuLlAhWPy4UKHRToAEEQ6AEwBXoECAkQAQ#v=snippet&q=%C3%A9vreux&f=false
— GATOUILLAT (Françoise), 2001, "Les vitraux de la cathédrale d'Évreux", in CALLIAS-BEY, M., CHAUSSÉ, V., GATOUILLAT, F., HÉROLD, M., Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum France, Recensement des vitraux anciens vol. VI, Ed du CNRS / Monum ed. du patrimoine. Paris, pages 143-161.
—GAVET Philippe, Si l'art m'était conté. La cathédrale d'Évreux.
http://www.philippe-gavet.fr/05/36/index.html
–GOSSE-KISCHINEWSKI ( Annick ) et Françoise Gatouillat, La cathédrale d’Evreux, Evreux, Hérissey, 1997.
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2001_num_159_3_1042_t1_0286_0000_3
–GOSSE-KISCHINEWSKI ( Annick ), HENRY (Virginie), 2016, Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Connaissance n°07
http://www.eure.gouv.fr/content/download/18041/123811/file/ESSENTIEL_CONNAISSANCE_07%20Historique%20complet%20de%20la%20Cath%C3%A9drale%20d'Evreux.pdf
— GRODECKI ( Louis), 1957. "Architectures peintes dans les vitraux". In: Bulletin Monumental, tome 115, n°3, année 1957. pp. 226-228;
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1957_num_115_3_4022_t1_0226_0000_4
— HEATON (Noël ), 1947-1948,, « The origin and Use of Silver Stain », dans Journal of the British Society of Master Glass-Painters, X/1, , pages 9-16
— KURMANN-SCHWARZ (Brigitte), LAUTIER (Claudine), 2009, « Le vitrail médiéval en Europe : dix ans d’une recherche foisonnante », Perspective [En ligne], 1 | 2009, mis en ligne le 21 février 2018, consulté le 01 novembre 2019.
https://journals.openedition.org/perspective/1841#tocto2n3
— LAFOND (Jean), 1953, "Le vitrail en Normandie de 1250 à 1300", Bulletin Monumental Année 1953 111-4 pp. 317-358
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1953_num_111_4_3745
— LAFOND (Jean), 1973, "Les vitraux royaux et princiers de la cathédrale d'Évreux et les dessins de la collection Gaignières". In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1973, 1975. pp. 103-112; doi : https://doi.org/10.3406/bsnaf.1975.8252 https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1975_num_1973_1_8252
— LASTEYRIE (Ferdinand), 1853-1857, Histoire de la peinture sur verre après ses monuments en France , impr. de Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris), 2 vol. in-fol., dont un de pl. coloriées, dessinées et lithographiées par l'auteur.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65290742/f91.image.texteImage
— LEBEURIER (P-F.), 1868, Description de la Cathédrale d'Evreux accompagnée d'une vue générale et d'un plan géométrique, Huet ed., Evreux 1868
https://archive.org/details/bub_gb_TYdZAAAAYAAJ/page/n31
— "Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des estampes et des manuscrits"
https://archive.org/details/inventairedesde00gaiggoog/page/n70,
Fol. 13. 4167. — Vitrail exécuté dans le XV* siècle sur lequel est représenté un chevalier portant un haubert d'or [sic]. Armes : de gueules à deux fasces d'or au lambel à trois pendants d'azur chargé de neuf besants d'argent. Tiré de la cathédrale d'Ëvreux. Aquarelle. — [Portrait de Guillaume d'Harcourt, sieur de Ia Saussaie, queux de France, f 1337.]
— LILLICH (Meredith Parsons), 1986, “European Stained Glass around 1300: The Introduction of Silver Stain,” Europäische Kunst um 1300 6, Akten des XXV. Internationalen Kongresses für Kunstgeschichte, Gerhard Schmidt and Elizabeth Liskar, eds. (Wien, Köln and Graz: Hermann Böhlaus Nachf., 1986).
https://www.researchgate.net/publication/324314671_European_Stained_Glass_around_1300_The_Introduction_of_Silver_Stain
— LILLICH (Meredith Parsons), 1992, "Heraldry and Patronage in the Lost Windows of Saint-Nicaise de Reims.", L'Art et les revolutions, 27e Congres international d'histoire de l'art, vol. 8 (Strasbourg: 1992), pp. 71-102.
https://www.academia.edu/36414224/_Heraldry_and_Patronage_in_the_Lost_Windows_of_Saint-Nicaise_de_Reims_
— LILLICH (Meredith Parsons), 1994, The Armor of Light: Stained Glass in Western France, 1250-1325
https://books.google.fr/books?id=IUyakUxMpcMC&dq=M.+Beucher:+%27Les+Verri%C3%A8res+du+choeur+d%27Evreux%27&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— LILLICH (Meredith Parsons), 1985, Gothic glaziers : monks, jews, taxpayers, bretons, women, Journal of Glass Studies
Vol. 27 (1985), pp. 72-92
— LAUTIER (Claudine), 2000, "Les débuts du jaune d'argent dans l'art du vitrail ou le jaune d'argent à la manière d'Antoine de Pise", Bulletin Monumental Année 2000 158-2 pp. 89-107
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2000_num_158_2_2371
— LAUTIER (Claudine), 2004, Un vitrail parisien à Chartres : la grisaille du chanoine Thierry. Glas, Malerei, Forschung, Internationalen Studien zu Ehren von Rüdiger Becksmann, Deutscher Verlag für Kunstwissenschaft, Berlin, p. 143-150, 2004.
— Monuments historiques, Notre-Dame-d'Evreux
http://monumentshistoriques.free.fr/cathedrales/evreux/vitraux/1.html
— xxx
http://evreux.catholique.fr/contenu/documents/services/cathedrale_Evreux-bestiaire.pdf
— Patrimoine-histoire.fr, Patrimoine/Evreux/Evreux-Notre-Dame
http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Evreux/Evreux-Notre-Dame.htm
https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Evreux/Evreux-NotreDame_v8.htm
— http://www.evreux-histoire.com/evreux-3-1-0.html#icono2
— MUNIER Claudine, À travers le verre, du Moyen Age à la Renaissance, catalogue Expo. Rouen, Musée départemental des Antiquités [compte-rendu], Bulletin Monumental Année 1990 148-4 pp. 462-464
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1990_num_148_4_4386_t1_0462_0000_3
— PHILIPPE (Michel ), 1992, "Chantier ou atelier : aspects de la verrerie normande aux XIVe et XVe siècles" Annales de Normandie Année 1992 42-3 pp. 239-257
https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1992_num_42_3_1927
: À la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe, il semble que les verreries de verre plat soufflés en cive se sont développées en Normandie, pour devenir prédominantes à la fin du XIVe et au XVe siècle.
— VAIVRE (Jean-Bernard de), 1973, Les armoiries de Pierre de Mortain , Bulletin Monumental Année 1973 131-1 pp. 29-40
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1973_num_131_1_5204
— WHATLING (Stuart), 2010, Narrative art in northern Europe, c. 1140-1330 : a narratological re-appraisal.
http://www.medievalart.org.uk/PhD/Contents.html
http://www.medievalart.org.uk/
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INFLUENCES : ENLUMINURES ET ORFÈVRERIE.
a) Jean Pucelle :
—Les Heures (1324-1328) de Jeanne d'Évreux, reine de France (1329-1349)
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/70010733
— Les Heures de Jeanne de Navarre enluminées par Jean Pucelle, Jean Le Noir et Jean Mahiet entre 1330 et 1340..
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10025448r
— Le bréviaire de Belleville : Breviarium ad usum fratrum Predicatorum dit Bréviaire de Belleville. Ce manuscrit destiné à suivre les prières durant la célébration de la messe comprend deux volumes, l'un destiné aux prières pendant l'été (volume 1), l'autre pendant l'hiver (volume 2). BnF lat. 10483 et 10484.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8447295h
— Bible de Robert de Billying BnF latin 11935 Décoration achevée en 1327.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105097447
— Bréviaire de Jeanne d'Évreux : ms. Chantilly, Musée Condé 51
http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/10299
—Manuscrit de Gautier de Coincy, Miracles de Nostre Dame (Livres I et II) pour Jeanne de Bourgogne, Paris, BnF, NAF 24541
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000451c
— Influence : Heures à l'usage d'Amiens
http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/6048/659
— BLUM (Rudolf ), 1949, Jean Pucelle et la miniature parisienne du XIVe siècle Scriptorium Année 1949 3-2 pp. 211-217
https://www.persee.fr/doc/scrip_0036-9772_1949_num_3_2_2230
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Note. La fille de Louis d'Évreux et de Marguerite d'Artois, Jeanne d'Évreux, deviendra reine de France de 1325 à 1328 par son mariage avec Charles IV le Bel. Veuve et douairière depuis 1328, elle fut enterrée à sa mort en 1371 à l'abbaye de Saint-Denis. Or, l'enlumineur Jean Pucelle (dont l'influence sur les cartons des vitraux d'Evreux après 1330 est reconnue) a orné le Livre d'Heures de Jeanne d'Évreux entre 1325 et 1328 et son Bréviaire à l'usage des franciscains après 1325. Une autre influence exercée sur la peinture sur verre de l'époque est celle de l'orfèvrerie, et on se reportera à la statue en argent doré de 69 cm de la Vierge à l'Enfant, réalisée entre 1324 et 1339, pour la comparer aux Vierges des baies du XIVe siècle d'Évreux.
Orfevrerie : statue de la Vierge à l'Enfant offerte par Jeanne d'Evreux en 1339 à Saint-Denis.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_%C3%A0_l%27Enfant_(Jeanne_d%27%C3%89vreux)