Les vitraux du XIVe siècle du chœur de la cathédrale d'Évreux. X. La baie 201 (vers 1335), une Annonciation offerte par l'évêque Geoffroy Faë.
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Cet article est le dixième d'une série sur l'apparition du jaune d'argent dans les vitraux du chœur de la cathédrale d'Évreux au XIVe siècle. Nous suivons l'ordre chronologique de leur datation estimée. Les quatre premiers articles montrent les vitraux des baies des chapelles du déambulatoire avant cette apparition du "jaune d'Évreux" : voir l'introduction dans le premier article. Le cinquième présente la première baie du chœur qui a bénéficié de cette innovation, la baie 23 datée de 1325-1327 et offerte par l'évêque Geoffroy du Plessis. Le sixième nous faisait accéder aux 15 fenêtres les plus hautes du chœur, pour examiner la baie la plus ancienne de cet ensemble, la baie 211 datée vers 1325-1327 du coté nord des travées droites. De la même campagne relève la baie 207 offerte par le chanoine Raoul de Ferrières , et la baie 208 , qui lui fait face du coté sud.
Après ce parcours en zig-zag, nous atteignons enfin l'ensemble des 3 baies les plus prestigieuses par leur emplacement dans l'axe médian de la cathédrale et par leurs donateurs, les évêques d'Évreux : les baies 200, 201 et 202.
Comme déjà dans le Déambulatoire en baie 12, 16, 18, 22, 23, 27, la Vierge (Notre-Dame d'Évreux) est représentée dans chacune des baies hautes du chœur du 2ème quart du XIVe : Vierge à l'Enfant tenant une fleur (207), Vierge allaitant son Fils (208), Vierge en Assomption (208), Vierge à l'Enfant (200), Vierge de l'Annonciation (201), Vierge du couronnement (202). Dans ce programme iconographique cohérent, la dignité des donateurs progresse d'ouest en est : noble, puis chanoines, famille royale, et enfin évêque d'Évreux pour le rond-point.
Les fenêtres supérieures du chœur sont numérotées de 200 à 214, (les numéros impairs étant situés au nord), au dessus des baies du triforium dont les vitraux héraldiques sont plus tardifs, car réalisés au 3ème quart du XVe siècle.
Ces fenêtres hautes du chœur bénéficient toutes de l'apport du jaune d'argent.
Je suis guidé par les articles de Françoise Gatouillat, et notamment par Gatouillat 2019.
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Voir :
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Les vitraux du XIVe siècle de la cathédrale d'Évreux : III. Les baies 22 et 24 (fin XIIIe, 1300-1310, 1320-1330) et la baie 26 (vers 1330).
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Voir aussi :
.— Sur les vitraux plus tardifs de la cathédrale d'Évreux :
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Les vitraux de la baie 15 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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Les vitraux de la baie 17 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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Les vitraux de la baie 19 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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L'arbre de Jessé (baie 0) de la cathédrale d'Évreux (1467-1469).
— Sur les fonds damassés :
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La chapelle Saint-Jacques de Merléac : la maîtresse-vitre (1402) II. La Passion.
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Les fonds damassés des vitraux (vers 1417) du chœur de la cathédrale de Quimper.
.Liste de mes 200 articles sur les vitraux :.
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PRÉSENTATION.
Haute de 6,70 m et large de 1,80 m, la baie 201 comporte 2 lancettes trilobées (et non 4 comme les baies des travées droites 205 à 214) organisées en 2 registres et un tympan (du début du XVe siècle) à 1 pentalobe et 2 trilobes. Au registre inférieur, un évêque agenouillé, son blason et une inscription révèlent l'identité du donateur, Geoffoy Faë l'évêque d'Évreux de 1335 à 1340 .
Elle fut restaurée en 1893 par Steinheil et Leprévost.
Trois baies formant un tout.
La baie axiale est entourée à droite et à gauche par des baies de composition similaire, mais offerte par le successeur de Jean du Prat, Geoffroy Faë — certainement, du fait de cette proximité stylistique, au début de son épiscopat — . Si la Vierge à l'Enfant de la baie 200 illustre l'Incarnation, l'Annonciation de la baie 201 et le Couronnement de la baie 203 forment avec elle un ensemble théologique cohérent (énuméré par le Rosaire) des Mystères joyeux — Annonciation et Incarnation — et glorieux — Couronnement— de la vie de Marie, patronne de la cathédrale Notre-Dame, tandis que Jean-Baptiste renvoie au Baptême du Christ, l'un des Mystères lumineux.
Ces trois baies sont cohérentes aussi par la présentation de personnages de grande taille dans des niches individuelles sur des fonds verts, rouges ou bleus, sous des dais à pinacles et flèches à crochets. Traitées en pleine couleur, elles se singularisent des verrières périphériques, qui font une large place aux vitreries claires relevées de jaune d'argent.
Les bordures à rectangles colorés séparés par des carrés blancs ou jaunes à fleurettes sont également les mêmes pour ces trois baies.
Pour F. Gatouillat 2001 p.144, "Les figures fortement hanchées de ces verrières d'un grand raffinement ont été comparées à la peinture des plus précieux manuscrits parisiens du temps, mais l'emploi particulier du jaune d'argent en ton local sur les figures de la baie d'axe [Jean-Baptiste et Sainte-Face ] se retrouve dans les verrières de Saint-Ouen de Rouen : la localisation de l'atelier auquel se sont adressés les deux prélats doit probablement être recherchée dans cette ville".
Cette unité ne s'oppose pas à des différences, et la baie 201 se distingue notamment par l'emploi de jaune d'argent sur verre bleu, comme dans la remarquable baie 23 réalisée 10 ans plus tôt.
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L'Annonciation.
Deux modèles, comparables bien qu'exécutés à 20 ans d'écart d'abord par Jean Pucelle vers 1320 puis par Jean Le Noir et d'autres élèves de Jean Pucelle vers 1330-1340 peuvent être suggérés parmi les enlumineurs parisiens : les Heures de Jeanne de Savoie (coll. Jacquemart-André Ms.1) par Jean Pucelle, au début de sa carrière, mais déjà remarquable par sa science des drapés, et les Heures de Jeanne de Navarre BnF NAL 3145 :
a) les Heures de Jeanne de Savoie Image sur Alarmy :
b) les Heures de Jeanne de Navarre par les élèves de Jean Pucelle BnF NAL 3145 folio 194r et 220 r
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10025448r/f393.item
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L'Ange Gabriel.
Vêtu d'une robe d'or et d'un manteau bleu, il tient un phylactère avec les mots AVE MARIA GRACIA PLENA rehaussés au jaune d'argent. Il est figuré de trois-quart, jambe droite avancée, avec un mouvement des ailes dont l'une s'élève au dessus de la tête.
On remarquera le fond bleu clair aux rinceaux feuillagés en spirale, pour la partie haute dans l'arcature, et rouge uni dans la partie basse.
Surtout, il faut remarquer le verre bleu du manteau, peint au jaune d'argent pour rendre les mouvements serpentins des bordures. Le verre bleu foncé est-il éclairci sur le trajet de ces bandes, et alors, comment ?
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La Vierge de l'Annonciation.
Le fond bleu clair à rinceaux feuillagé en spirale est ici complet. L'esprit fécondateur de Dieu, figuré par une colombe portée par un faisceau de lumière, atteint le front de la jeune femme.
Le déhanché propre au modèle est bien reproduit, mais le jeu des drapés n'est pas rendu.
À la différence du manteau de l'ange, les bordures de celui-ci sont peintes sur un verre blanc, qui est soit celui du revers, soit une bande étroite traversant les pièces de verre rouge, mais sertie de plomb.
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LE REGISTRE INFÉRIEUR : LE DONATEUR ET SES ARMOIRIES.
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La description de Roger de Gaignères (1642-1715).
Légende : Vitres en trois ou quatre endroits dans le chœur de N.D. d'Évreux. Elle est de Geofray abbé du Bec & ensuite évêque d'Évreux".
Description : Vitrail composé de deux parties séparées par un meneau. Dans la première est agenouillé un prélat. Dans la seconde est l'écu de gueules semé de fleurs de lis d'argent au franc quartier de sable chargé d'une molette d'or.
Réf. : Gaignières, 2350, Collection numérique : Collection Gaignières (histoire de France), Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10529334x/f1.item.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b525038493/f155.image
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La lancette de gauche : le donateur.
Se détachant sur un fond bleu uni, l'évêque agenouillé mains jointes est tourné vers la droite, c'est-à-dire vers la Vierge à l'Enfant de la baie 200. Les architectures à tour crénelée et meurtrières, déjà présentes en baie 200, sont décrites par Gatouillat 2001 comme "une cathèdre de style italinisant".
Il est tout à fait comparable à Jean du Prat de la baie 200 (chape à fermail, mitre orfrayée, chirothèques, ), à une différence près : derrière sa nuque pend un objet long terminé en pointe : faut-il y voir les fanons de la mitre, ou plutôt la cuculle de son habit ?
Pour comparaison :
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La lancette de droite: inscription et blason.
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a) Inscription : en lettres gothiques entre quatre pièces de verre blanc, tracées par enlevé sur lavis de grisaille, et rehaussées au jaune d'argent. Emploi d'abréviations par tilde pour le N (EBROIC~ECIS pour EBROICENSIS ou pour des groupes de lettres (DN~S = DOMINUS, , EP~S = EPISCOPUS), ou par le signe 9 placé en exposant pour remplacer -us dans GAUFRID9, emploi du deux-points en séparation de groupes de mots, présence de lettres suscrites abréviatives (I pour IR dans GAUFID9 ). Voir : https://irht.hypotheses.org/792
DN~S : GAUFID[US]
ABBAS: BECII
POST EA E[PI]S[COPUS]
EIBROICE[N]CIS.
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Dominus Gaufridus Abbas Becci postea episcopus Ebroicensis , "Seigneur Geoffroy abbé du Bec puis plus tard évêque d'Évreux."
Il ne peut s'agir que de Geoffroy 1er Faé ou Faë voire Faré, ancien moine bénédictin de Beaumont-le-Roger et prieur de Bonne-Nouvelle —près de Rouen— , abbé de l'abbaye Notre-Dame du Bec (le Bec-Hellouin) du 29 août 1327 (fête de la Décollation de saint Jean-Baptiste) à avril 1335 puis élu le 1er avril 1335 évêque d’Évreux, mort le 15 avril 1341 et inhumé à gauche du chœur en l’église abbatiale du Bec. Il conserva, lors de son épiscopat, l'habit blanc à grande cuculle de son Ordre. En 1335, il assista au Concile de sa Province à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.
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Le blason.
Il a été décrit par de Gaignères comme de gueules, semé de fleurs de lys d'argent, au franc canton de sable, chargé d'une molette d'or, l'écu étant traversé d'une crosse d'or (on dirait : à la crosse d'or en pal). Ces armes ont été considérées comme celles de l'abbaye du Bec-Hellouin,
Mais celles-ci sont seulement de gueules, semé de fleurs de lys d'argent.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_ND_du_Bec.png
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Coats_of_arms_of_abbeys_of_France#/media/File:Blason_fr_Abbaye_de_Notre-Dame_du_Bec.svg
Lire :
http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/9b26f3ec66f25c28062e2ab22b5a5103.pdf
Quand au quartier de sable à la molette d'or, je ne parviens pas à en trouver l'origine, même en supposant qu'il s'agisse d'une étoile.
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LE TYMPAN.
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Le pentalobe aux armes de France date du XVe siècle, il a été remplacé en même temps que les baies 203 et 205 vers 1408-1415.
Les oculi des trilobes ont été restaurés au XIXe. Les lobes datent de 1335 et accueillent des rinceaux de vigne avec leurs grappes en grisaille et jaune d'argent sur fond rouge ou bleu.
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SOURCES ET LIENS.
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— Histoire des évêques d'Évreux : avec des notes et des armoiries / par M. A. Chassant,... et M. G.-E. Sauvage,..1846.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k95305k/f101.item
complété par de Burey :
https://books.google.fr/books?id=8XthAAAAcAAJ&pg=PA69&dq=%22Geoffroy++du+Plessis%22+%C3%A9vreux&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwieyITEp9XlAhVPTBoKHSozCGkQ6AEIaDAH#v=onepage&q=%22Geoffroy%20%20du%20Plessis%22%20%C3%A9vreux&f=false
— BEUCHER (Monique), 1978, « Les verrières du chœur d'Évreux », Dossiers de l'archéologie, n° 26, 1978, pp. 63-75, et Beucher (Monique), 1975, "Cathédrale d'Évreux : verrières hautes du chœur antérieures à 1340", thèse de 3e cycle : non consultés.
—BONNENFANT (Georges),1939, Notre-Dame d’Evreux (Paris: H. Laurens, 1939), 43-44, pl. 16;
— BOUDOT ( Marcel), 1966,“Les verrières de la cathédrale d’Evreux: Cinq siècles d’histoire,” Nouvelles de l’Eure 27 (1966), 28-29.
— BOUSQUET (Jacques et Philippe), 2019, Donateurs avec la Madone, le cas de la cathédrale d'Evreux, site artiflexinopere.
https://artifexinopere.com/?p=17412
— BROWN (Elisabeth A.R.), 2016, "Le mécénat et la reine : Jeanne d’Évreux (1308 ?-1371)", la liturgie et le puzzle d’un bréviaire , Presses Universitaires de Rennes
https://books.openedition.org/pur/45671?lang=fr
— BUREY (comte de), 1897, Le chœur de la cathédrale d'Évreux depuis sa restauration
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5475209v.texteImage
— DEUFFIC (Jean-Luc), 2011, « Les livres manuscrits de la reine Blanche de Navarre († 1398) » , billet de blogue, sur Le Manuscrit médiéval / The Medieval Manuscript, Pecia : Le Livre et l'écrit, 14 septembre 2011.
http://blog.pecia.fr/post/2011/09/15/Les-livres-manuscrits-de-Blanche-de-Navare
— FOSSEY Jules 1898, Monographie de la cathédrale d'Evreux par l'abbé Jules Fossey,... Illustrations de M. Paulin Carbonnier,...
— GAIGNÈRES (Roger de), Réf. : Gaignières, 2350, Collection numérique : Collection Gaignières (histoire de France), Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie,
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10529334x/f1.item.zoom
Idem, ref . 2349 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10529214q/f1.item.zoom
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10529349k
Mathieu des Essarts :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b525038493/f119.image
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b525038493/f121.image
— GAIGNÈRES (Roger de), 1650-1700, Tombeaux pour servir à l'histoire des archevêques et des évêques de France. Evreux. BnF latin 17034
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b525038493/f1.image
Inventaire des dessins de Roger de Gaignères
https://archive.org/details/inventairedesdes02pariuoft/page/n6
— GATOUILLAT (Françoise), 2019, "French 14-th-century stained glass and other arts", in Investigations in Medieval Stained Glass, Materials, Methods and Expressions, Brill ed., pages 374-385
https://books.google.fr/books?id=1UueDwAAQBAJ&pg=PA187&lpg=PA187&dq=Un+vitrail+parisien+%C3%A0+Chartres+:+la+grisaille+du+chanoine+Thierry&source=bl&ots=QuRvF1dUau&sig=ACfU3U3lahBykWbfmmvTi-mDVBZ952XdSg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiFwYn_nuLlAhWPy4UKHRToAEEQ6AEwBXoECAkQAQ#v=snippet&q=%C3%A9vreux&f=false
— GATOUILLAT (Françoise), 2001, "Les vitraux de la cathédrale d'Évreux", in CALLIAS-BEY, M., CHAUSSÉ, V., GATOUILLAT, F., HÉROLD, M., Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum France, Recensement des vitraux anciens vol. VI, Ed du CNRS / Monum ed. du patrimoine. Paris, pages 143-161.
—GAVET Philippe, Si l'art m'était conté. La cathédrale d'Évreux.
http://www.philippe-gavet.fr/05/36/index.html
–GOSSE-KISCHINEWSKI ( Annick ) et Françoise Gatouillat, La cathédrale d’Evreux, Evreux, Hérissey, 1997.
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2001_num_159_3_1042_t1_0286_0000_3
–GOSSE-KISCHINEWSKI ( Annick ), HENRY (Virginie), 2016, Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Connaissance n°07
http://www.eure.gouv.fr/content/download/18041/123811/file/ESSENTIEL_CONNAISSANCE_07%20Historique%20complet%20de%20la%20Cath%C3%A9drale%20d'Evreux.pdf
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— LAFOND (Jean), 1973, "Les vitraux royaux et princiers de la cathédrale d'Évreux et les dessins de la collection Gaignières". In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1973, 1975. pp. 103-112; doi : https://doi.org/10.3406/bsnaf.1975.8252 https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1975_num_1973_1_8252
— LASTEYRIE (Ferdinand), 1853-1857, Histoire de la peinture sur verre après ses monuments en France , impr. de Firmin-Didot frères, fils et Cie (Paris), 2 vol. in-fol., dont un de pl. coloriées, dessinées et lithographiées par l'auteur.
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— LEBEURIER (P-F.), 1868, Description de la Cathédrale d'Evreux accompagnée d'une vue générale et d'un plan géométrique, Huet ed., Evreux 1868 page 24.
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— "Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des estampes et des manuscrits"
https://archive.org/details/inventairedesde00gaiggoog/page/n70,
— LILLICH (Meredith Parsons), 1986, “European Stained Glass around 1300: The Introduction of Silver Stain,” Europäische Kunst um 1300 6, Akten des XXV. Internationalen Kongresses für Kunstgeschichte, Gerhard Schmidt and Elizabeth Liskar, eds. (Wien, Köln and Graz: Hermann Böhlaus Nachf., 1986).
https://www.researchgate.net/publication/324314671_European_Stained_Glass_around_1300_The_Introduction_of_Silver_Stain
— LILLICH (Meredith Parsons), 1992, "Heraldry and Patronage in the Lost Windows of Saint-Nicaise de Reims.", L'Art et les révolutions, 27e Congres international d'histoire de l'art, vol. 8 (Strasbourg: 1992), pp. 71-102.
https://www.academia.edu/36414224/_Heraldry_and_Patronage_in_the_Lost_Windows_of_Saint-Nicaise_de_Reims_
— LILLICH (Meredith Parsons), 1994, "The Armor of Light: Stained Glass in Western France, 1250-1325"
https://books.google.fr/books?id=IUyakUxMpcMC&dq=M.+Beucher:+%27Les+Verri%C3%A8res+du+choeur+d%27Evreux%27&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— LILLICH (Meredith Parsons), 1985, "Gothic glaziers : monks, jews, taxpayers, bretons, women", Journal of Glass Studies
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— LAUTIER (Claudine), 2000, "Les débuts du jaune d'argent dans l'art du vitrail ou le jaune d'argent à la manière d'Antoine de Pise", Bulletin Monumental Année 2000 158-2 pp. 89-107
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2000_num_158_2_2371
— LAUTIER (Claudine), 2004, Un vitrail parisien à Chartres : la grisaille du chanoine Thierry. Glas, Malerei, Forschung, Internationalen Studien zu Ehren von Rüdiger Becksmann, Deutscher Verlag für Kunstwissenschaft, Berlin, p. 143-150, 2004.
— Monuments historiques, Notre-Dame-d'Evreux
http://monumentshistoriques.free.fr/cathedrales/evreux/vitraux/1.html
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http://evreux.catholique.fr/contenu/documents/services/cathedrale_Evreux-bestiaire.pdf
— Patrimoine-histoire.fr, Patrimoine/Evreux/Evreux-Notre-Dame
http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Evreux/Evreux-Notre-Dame.htm
https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Evreux/Evreux-NotreDame_v8.htm
— http://www.evreux-histoire.com/evreux-3-1-0.html#icono2
— MUNIER Claudine, "À travers le verre, du Moyen Age à la Renaissance", catalogue Expo. Rouen, Musée départemental des Antiquités [compte-rendu], Bulletin Monumental Année 1990 148-4 pp. 462-464
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1990_num_148_4_4386_t1_0462_0000_3
— PHILIPPE (Michel ), 1992, "Chantier ou atelier : aspects de la verrerie normande aux XIVe et XVe siècles" Annales de Normandie Année 1992 42-3 pp. 239-257
https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1992_num_42_3_1927
: À la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe, il semble que les verreries de verre plat soufflés en cive se sont développées en Normandie, pour devenir prédominantes à la fin du XIVe et au XVe siècle.
— VAIVRE (Jean-Bernard de), 1973, Les armoiries de Pierre de Mortain , Bulletin Monumental Année 1973 131-1 pp. 29-40
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1973_num_131_1_5204
— WHATLING (Stuart), 2010, Narrative art in northern Europe, c. 1140-1330 : a narratological re-appraisal.
http://www.medievalart.org.uk/PhD/Contents.html
http://www.medievalart.org.uk/
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INFLUENCES : ENLUMINURES ET ORFÈVRERIE.
a) Jean Pucelle :
—Les Heures (1324-1328) de Jeanne d'Évreux, reine de France (1329-1349)
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/70010733
— Le bréviaire de Belleville : Breviarium ad usum fratrum Predicatorum dit Bréviaire de Belleville. Ce manuscrit destiné à suivre les prières durant la célébration de la messe comprend deux volumes, l'un destiné aux prières pendant l'été (volume 1), l'autre pendant l'hiver (volume 2). BnF lat. 10483 et 10484.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8447295h
— Bible de Robert de Billying BnF latin 11935 Décoration achevée en 1327.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105097447
— Bréviaire de Jeanne d'Évreux : ms. Chantilly, Musée Condé 51
http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/10299
—Manuscrit de Gautier de Coincy, Miracles de Nostre Dame (Livres I et II) pour Jeanne de Bourgogne, Paris, BnF, NAF 24541
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000451c
— Influence : Heures à l'usage d'Amiens
http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/6048/659
— BLUM (Rudolf ), 1949, "Jean Pucelle et la miniature parisienne du XIVe siècl"e Scriptorium Année 1949 3-2 pp. 211-217
https://www.persee.fr/doc/scrip_0036-9772_1949_num_3_2_2230
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b) Jean le Noir, Jean Mahiet et autres artistes issus de l'atelier de Jean Pucelle :
— Heures de Jeanne de Navarre BnF NAL 3145 réalisé vers 1330-1340.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10025448r
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Note. La fille de Louis d'Évreux et de Marguerite d'Artois, Jeanne d'Évreux, deviendra reine de France de 1325 à 1328 par son mariage avec Charles IV le Bel. Veuve et douairière depuis 1328, elle fut enterrée à sa mort en 1371 à l'abbaye de Saint-Denis. Or, l'enlumineur Jean Pucelle (dont l'influence sur les cartons des vitraux d'Evreux après 1330 est reconnue) a orné le Livre d'Heures de Jeanne d'Évreux entre 1325 et 1328 et son Bréviaire à l'usage des franciscains après 1325. Une autre influence exercée sur la peinture sur verre de l'époque est celle de l'orfèvrerie, et on se reportera à la statue en argent doré de 69 cm de la Vierge à l'Enfant, réalisée entre 1324 et 1339, pour la comparer aux Vierges des baies du XIVe siècle d'Évreux.
Orfevrerie : statue de la Vierge à l'Enfant offerte par Jeanne d'Evreux en 1339 à Saint-Denis.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_%C3%A0_l%27Enfant_(Jeanne_d%27%C3%89vreux)