Les blasons de Jean Le Rougeart de Locquéran et de Jeanne le Doulce de l'autel de Saint-Joseph de Notre-Dame de Roscudon à Pont-Croix.
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Voir sur l'ancienne collégiale de Pont-Croix :
- Les sablières (v. 1544) du chevet de l'église Notre-Dame de Roscudon à Pont-Croix.
- Les cathèdres du XVIe siècle de l'église de Pont-Croix.
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Présentation.
Cet autel Saint-Joseph, dans le bas-coté sud de l'église, est décrit comme un ensemble hétérogène autel /retable /et 2 gradins d'autel associant d'une part un autel portant les armoiries des époux le ROUGEART le DOULCE mariés en 1516 (selon Couffon) et d'autre part un retable exécuté dans l'atelier des frères Le Déan de Quimper dans la 2e moitié du 17e siècle. Douard Christel, Quillivic Claude notice IM29002636 © Inventaire général https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29002636
Son intérêt héraldique avait été signalé en 1964 par Roger Gargadennec dans le bulletin de la S.A.F., XC (1964) p. 87. Il a été décrit aussi par Auguste Téfany, puis par René Couffon 1988 ( Autel de saint Joseph, en pierre, portant en relief les armes de Jean de Rougeart de Loquéran et de sa femme Jeanne Le Doulec, qu'il avait épousée le 13 octobre 1516. Retable du XVIIè siècle avec statue de saint Joseph).
Je ne trouve néanmoins aucun document photographique en ligne (notamment sur pop.culture.gouv.) et aucune discussion sur les blasons sculptés dans le granite. Ce qui justifie cet article.
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Les armoiries de [Jean] Le Rougeart.
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La détermination du blason est certaine : ce sont les armes de la famille de Rougeart, données par Pol Potier de Courcy comme D'argent au pin arraché de sinople, le fût chargé d'un greslier de sable lié de même.
Le Nobiliaire de Bretagne indique : ROUGEART (LE). Ancienne extraction R. 1671. 7 générations. R. 1426, 1536. M. 1481. Paroisse de Plouhinec, évêché de Cornouailles. "Anc. ext., réf. 1671, sept gén. ; réf. et montres de 1426 à 1536, dite par., év. de Cornouailles. D'argent au pin arraché de sinople, le fût chargé d'un greslier de sable, lié de même. Henry, vivant en 1481, père de Jean, marié en 1516, à Jeanne Le Doulec. Fondu dans Livec." (Nobiliaire ed.2)
La famille est dite aussi Le (de) Rougeart de Locquéran, du nom du manoir de Locquéran à Plouhinec, qui appartint à Yvon Le Rougeart (1455), puis aux Kerguélen de Keramorch et enfin aux Le Livec (1768),
Généalogie.
Les données biographiques sans doute les plus sérieuses se trouvent dans la thèse de Catherine Magnien-Simonin (éditrice des Oeuvres complètes de Jucquel Rougeart (1578) :
—Hervé de Rougeart vers 1410 eut deux fils, Daniel et Henry.
—Henri I Le Rougeart était à la Montre de l'évéché de Cornouailles de 1481 parmi les nobles de Plouhinec : « Henry Rougeart , archer en brigandine et guisarme ».
— Le fils d'Henry, Jean Le Rougeart, épousa le 13 octobre 1516 Jeanne Le Doulce (Le Douce), "fille aînée de feu noble homme de Yvon le Doulce et de demoiselle Marie Salluden" (contrat de mariage) .
—Leur fils Henry Le Rougeart ( parmi les nobles de Plouzévet, il faisait défaut à la Montre de l'évéché de Cornouailles à Quimper de mai 1562) épousa Jeanne Godé, morte en 1568, et ils eurent trois fils .
a) Jean I, sieur de Locquéran (mort avant 1568), épousa Marguerite Kerderrien (1537-Lervily en Esquibien 24 juin 1637) et C'est leur fils Jucquel, né à Audierne en 1558 et décédé en 1588, qui est l'auteur de poèmes français et latins.
b) Jean II, sieur de Huibléré (mort en 1573), épousa Clémence Gouandour, d'où :
-Alain I (né vers 1571) , capitaine et garde-côte du hâvre d'Audierne , qui épousa Marie de Tréanna [Il déclare, dans un acte du 25 août 1641, « s'estre retiré en sa maison par l'ordre et commandement du Roy, après l'avoir servy pendant le temps de 30 ans dans la compagnie de 200 chevaux-légers de sa garde ordinaire, et ayoir aussi servi sa Majesté en qualité de capitaine et garde-coste des ports et havre d'Audierne, l'isle de Saint, la rade et parroisses,circonvoisines, voyant le dit Rougeart être incommodé, ayant atteint l'aage de 70 ans, il se démet de la dite charge de capitaine et et garde-coste entre les mains d'escuyer Allain Le Rougeart, son fils, principal héritier et noble ». Cet Alain Le Rougeart doit être celui qui fut témoin lors de l'enquête de 1599 sur les désordres de la Ligue en Cornouailles. Marie de Tréanna se sépara de corps et de biens de son mari en 1624 et alla demeurer au manoir du Huibléré, en Plouhinec.
- Ce couple eut un fils Alain II (1614-1669), garde-côte d'Audierne qui épousa Marie Hamon le 4 octobre 1648 dans la chapelle de Locrenan - Plestin-les-Grève. ""Messire Alain de Rougear seigneur de Locqueran, de ..andy, Huilleray, chevalier de l'ordre de St Michel, l'un des deux cents chevaux legers du roy, capitaine appointé de ladicte compagnie et l'un des gentilshommes servants actuellement a sa majesté, capitaine garde coste d'Audierne, seigneur de la paroisse de Plouzinec, et damoiselle Marie Hamon dame de Locrenan, Kerlan, Kerferes, Toulanhery, furent espousés le dimanche quatriesme jour d'octobre mil six cents quarante et huict par missire Euflam Le Guennec prebtre et recteur de la paroisse de Plestin en la chappelle du manoir de Locrenan par la permission de monseigneur l'illustrissime et reverendissime Baltazar Grangier evesque et comte de Treguier qui les dispense de deux bans, unaiant esté faict au prosne de la grande messe dicte et celebrée en l'eglise parochiale de Plestin le mardi vingt et neufiesme jour de septembre et feste de monsieur St Michel, ladicte dispense et permission de faire les nopces en ladicte chappelleest en datte du deuxiesme octobre mil six cents quarante et huict, et la lettre du curé de ladicte paroisse de Plouzinec signée Plaro est du 16 7bre. Lesdictes nopces furent faictes en presence de messieurs duLezar, La Sale, Kerbreselic et autres.En foy de quoy avons signé."
c) Julien, mineur en 1568, bailli de Douarnenez, mort en 1600 dans les prisons de Rennes.
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Il faut aussi consulter le site tudchentil.org consacré à cette famille, et qui s'ouvre sur une belle représentation colorée des armoiries : http://www.tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Rougeart.pdf
Ce site donne la transcription d'un Extrait des registres de la Chambre etablie par le Roy pour la Reformation de la Noblesse du pais et duché de Bretagne, par lettres patentes de Sa Majesté du mois de Janvier 1668, tiré de "La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671" du Comte de Rosmorduc, 1896, tome II, p. 561-565.
La famille, qui compta des notaires,
Le manoir de Loquéran.
Il est instructif de consulter sur les cartes la situation géographique du manoir des Rougeart, pour mesurer combien il place cette famille dans un milieu maritime et portuaire :
Et il suffit de suivre, sur la carte, le cours du Goyen pour voir que la navigation entre Loquéran et Pont-Croix est une courte balade :
Carte de Cassini et Carte d'Etat-Major 1826
Loquéran, situé en Poulgoazec, est sis à l'embouchure du Goyen ; la baie et le port d'Audierne offraient aux navires, malgré leur accès farouche et une fois franchie la barre, un mouillage à flot bien abrité. L'activité économique prospère reposait sur le négoce et le cabotage pour le transport des toiles d'olonnes, de vin, de sel, ainsi que sur la pêche avec des pêcheries et sécheries —le merlu est alors si abondant que les habitants sont surnommés penn-merlu —, et sur l'hivernage des bateaux sur la côte, permettant un enrichissement général des populations. En témoigne les professions des deux Rougeart pour lesquels celle-ci est renseignée : Bailli de Douarnenez (Julien), et garde côte , garde et capitaine du hâvre d'Audierne (Alain I et II) .
Le manoir, qui se trouvait à l'emplacement de l'actuelle rue du Manoir et du 6 rue de la République du Plouhinec d'aujourd'hui, possédait sa propre chapelle Saint-Jérôme. Situé à flanc de colline, en face d'Audierne et au dessus du Goyen, au milieu de terres riches ; le manoir avait double vocation, maritime et agricole. Hervé de Rougart (Dom H. Morice, Preuves II, coll 849-853) a eu à déposer avec d'autres dans une enquête ordonnée par le vicomte de Rohan pour préciser les droits coutumiers sur le port de Goezian que aucuns appellent Odierne » pour définir ses droits en matière de pots de vin, vente de vaisseaux et justice sur la rive Ouest du Goyen. http://tudchentil.org/spip/spip.php?article102
https://books.google.fr/books?id=QIY7qWzyhJUC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=rougart&f=false
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Enfin, il faut apprécier la proximité d'Audierne avec Esquibien dont elle était la trève (les deux communes sont aujourd'hui fusionnées) pour comprendre que Jeanne Le Doulce, issue de cette paroisse, partage avec son mari cette appartenance à un milieu maritime.
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Les armoiries de droite.
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On pourrait le décrire comme une croix en bois écotté. Chaque branche de la croix porte trois entailles, d'implantation alternée, 1 à droite et 2 à gauche, ou l'inverse.
Or, les armoiries des Le Doulce ne sont décrites, par Pol de Courcy, que pour la famille Le Doulec sr de Kerourgant et de Liscoët, paroisse de Plogastel-Saint-Germain (R. 1536) : elles sont d'argent à la croix de sable, donc blanche avec une croix noire.
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La famille Le Doulce (Douce, Doulec, Doulcic, Doulcyc, Le Doulczic, Le Doulz).
https://www.tudchentil.org/IMG/pdf/reformation_de_1536_en_cornouaille_v2.2.pdf
La famille, compta, comme celle des Rougeart, des notaires, Maître Yves Le Doulce et Guillaume Le Doulce, nobles hommes, furent témoins d'une querelle à Quimper le 13 décembre 1551. Je ne retrouve aucune mention de profession maritime.
Jeanne Le Doulce, "fille aînée de feu noble homme Yvon Le Doulce", épousa le 13 octobre 1516 Jean le Rougeart
Yvon Le Doulce parut à la montre de 1481 comme noble d'Esquibien.
La famille compta des notaires. Le 13 décembre 1551, Maître Yves Le Doulce et Guillaume Le Doulce, nobles hommes, furent témoins d'une querelle à Quimper.
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Bulletin SAF 1910 - Société archéologique du Finistère pages 154-155
"Noble homme Michel Le Doulcic, ou le Doulce, était issu d'une vieille famille d'Esquibien qui avait été possessionnée des manoirs de Kermabon et de Kerouarné en cette paroisse .
Yvon Le Doulce parut à la montre de 1481 comme noble d'Esquibien ( Freminville. Antiquités du Finistère, 2' partie. Cet Yvon Le Doulce ayait épousé en 141f2, Marguerite Tréouret fille puinée de Louis et de Marie Buzic, seigneur et Dame du dit lieu. Ceux-ci assuraient à leur fille la jouissance de 4 livres iD sols .de rente, plus les cheffrentes dûs sur les villages de Trémarc'ha, en Esquibien (3 raz froment et une r'az avoine) et de Trobrech, en Goulhien (42 sols, 6 'deniers monnaie). (Archives du Finistère: E. 360).). En 1540, Alain le Doulcyc et Jacquette de Tremyc, sa femme, étaient seigneur et Dame de Kerouarné et possédaient en outre le manoir de Kergatouarn en Beuzec-Cap Sizùn. Yves et Guillaume Le Doulce se trouvèrent mêlés à l'affaire du « coup de Jarnac)) arrivé à la foire de-Saint-Corentin, à Quimper le 11 décembre 1551. Ils demeuraient en la tour du chastel. Le fief de Kermabon passa à la famille de Rospiec par suite du mariage de Jean de Rospiec, avec Marie Le Doulce. Cette dernière épousa, en secondes noces, le 4 août 15ï4, écuyer François de la Tour de qui elle n'eut pas d'enfants . .
La famille Le Doulce s'est également alliée aux Rougeart de Locquéran en Plouhinec.
Nous empruntons quelques renseignements sur cette famille Le Rougeart à l'excellente publication de M. Le Comte de Rosmorduc sur la Réformation de 1668. Le 13 octobre 1516, Henry Le :Rougeart, seigneur de Locquéran, épousa demoiselle Jeanne Le Doulce, fille aînée de feu noble homme Yvon Le Doulce et de demoiselle Marie Salludem, sa femme. De ce mariage issurent deux fils, Henry et Jean. Le premier épousa Jeanne Godé qui mourut en 1568,et le second Marguerite Kéridiern qui fut citée comme témoin à l'enquête' au sujet des prééminences à la Chapelle de Saint-They. Du mariage de Henry Le Rougeart et de Jeanne Godé naquit au moins un fils, Jean qui épousa Clémence de Gouandour ; Jean Le Rougeart et Marguerite Kéridiern eurent également un fils. Jacques, qui mourut sans hoirs et dont la succession fut adjugée à son cousin par sentence du 13 mai 1588."
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Conclusion.
Si on peut affirmer que le deuxième blason est bien celui des Le Doulce d'Esquibien, les donateurs de la chapelle ou de l'autel sont alors bien Jean Le Rougeart et son épouse Jeanne le Doulce. Ils pourraient avoir fait cette donation l'année de leur mariage en 1516, mais, bien que nous ignorions la date de leur décès, la donation est peut être plus tardive, et dater par exemple des années 1528, lorsque les libéralités d'Alain de Rosmadec et de Jeanne du Chastel permirent l'agrandissement du choeur mais aussi la réfection des fenestrages des chapelles méridionales.
L'emplacement du manoir des Rougeart, tout comme la profession de garde-côte des descendants de Jean Le Rougeart, incite à penser que la promotion rapide de cette famille anoblie en 1426 et 1481 est liée à l'expansion économique de la région Penmarc'h-Audierne due au commerce maritime par les rouliers, et par la réussite de la pêche.
Dans ces conditions, nous pourrions créer des liens entre la présence de ces blasons, et la scène de pêche figurée sur les sablières du chœur (vers 1528-1544), ou, dans d'autres églises et chapelles, d'autres scènes de pêche sculptées dans le bois (sablières de Primelin) ou la pierre (façade de Confort-Meilars), ou associer ces blasons avec les nombreuses carvelles (navires marchands) sculptés à Audierne, Penmarc'h, etc.
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Un dernier mot.
Les armoiries de Rougeart de Loquéran avaient été reconnues sur la maîtresse-vitre de Notre-Dame-de La Cour à Lantic, au cinquième rang avec celle des Boterel et des Geslin, dans la description de M. de Geslin de 1849. Ces armes d'argent à l'arbre arraché de sinople, le fût chargé d'un greslier de sable lié de gueules ont été attribuées depuis par Anatole de Barthélémy à l'archidiacre Salomon Mahaut. "Dans les rangs inférieurs plusieurs écussons manquent; parmi ceux qui sont conservés nous notons ceux-ci : d'argent à l'arbre arraché de sinople, le fût chargé d'un greslier de sable lié de gueules (n° 12). Jusqu'ici on a attribué ce blason à la famille Rougeart, de la paroisse de Plouhinec (Finistère), sans que rien ne justifiât la présence en Goëllo des armoiries d'une famille qui n'y était pas possessionnée; d'autres personnes ont voulu y retrouver les Le Roux, seigneurs de Bourgogne et Fontaine-Bouché dans les paroisses de Lantic et de Plourhan, qui portaient d'argent au houx de sinople feuille de trois pièces (n° 15) ; dans cette hypothèse il faudrait admettre que le greslier figure ici comme brisure, et que les armes primitives des Le Roux ont subi quelque modification. Je crois que le blason en question estcelui de l'archidiacre de Goëllo dans la circonscription duquel se trouvait Lantic et qui ne pouvait manquer d'accompagner l'évêque de Saint-Brieuc. A la date où nous sommes, l'archidiaconé de Goëllo était tenu par Salomon MAHAULT, seigneur de Kerangouarc'h qui avait justement les armoiries ci-dessus décrites."Poudouvre.over-blog.com
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Voir ma description :
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SOURCES ET LIENS.
— ABGRALL (Jean-Marie) 1894, L'église de Pont-Croix (B.S.A.F. 1894) pages 213-236
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207627h/f291.image
— TEFANY (Auguste), 1901, : Notice sur Pont-Croix (Quimper, 1901).
— COUFFON (René)
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/e2b9737d7806ae456f45f5edb17ba812.pdf
http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_82/Notre_Dame_de_Roscudon_et_lAtelier_de_Pont_Croix_.pdf
https://m.shabretagne.com/scripts/files/51d0571f3eb5e5.73808665/1951_01.pdf
— Roger Gargadennec Monographie sommaire de Pont-Croix Pages 63 à 105 , Bull. SAF 1964
— Pol Louis Potier de Courcy, Nobiliaire de Bretagne, ou Tableau de l'aristocratie bretonne depuis l ...
— Bulletin SAF 1910 - Société archéologique du Finistère pages 154-155
— MAGNIEN-SIMONIN (Catherine), 1986: "Jucquel Rougeart : œuvres complètes(1578) : édition critique par Catherine Magnien-Simonin et Jucquel Rougeart", thèse Paris4 1986
"Jucquel Rougeart nait à Audierne, en Basse-Bretagne, en 1558. En 1574, il se rend à Paris, pour y poursuivre ses études au collège de Lisieux. A quelques mois d'intervalle, il publie au cours de l'année 1578 son Curiosolitorum de haereticis triumphus et ses Divers poèmes latins et français. La poésie de cet écolier donne à lire un catholicisme traditionnel, héritier militant des idées de la Saint-Barthélemy, ainsi qu'un sentiment aigu d'appartenance à la nation de Bretagne; elle témoigne aussi de la formation des collégiens d'alors et révèle les ambitions poétiques d'un jeune homme à l'affut de l'actualité et des modes littéraires de son temps. Nous publions les œuvres complètes de Rougeart (avec variantes pour le Triumphus, introduction générale, notices, traduction des poèmes latins, glossaire) à partir des trois exemplaires connus du Triumphus et de l'Unicum des divers poèmes que nous avons retrouvé. Ce sont quelque deux mille vers cinq cents vers français et quatre cents vers latins qui viennent s'ajouter au corpus de la littérature provinciale de la renaissance française."
http://www.theses.fr/1986PA040247
— PÉRÉNNÈS (Chanoine), 1942, s Plouhinec et Poulgoazec, MONOGRAPHIE des deux paroisses , 1942
« Manoir de Locquéran. Ce manoir était situé en Poulgoazec, à droite faisant coin, lorsque l'on s'engage de la route de Plouhinec-Audierne sur la route de Poulgoazec. Le mur ouest subsiste encore ainsi qu'une ouverture à ogive de la chapelle du manoir dédiée à saint Jérôme. Locquéran appartient en 1455 à Yvon Le Rougeart, en 1516 à Henri Le Rougeart, époux de Jeanne Le Doulce. Les Rougeart blasonnaient d'argent à l'arbre de sinople, un cor de chasse de gueule suspendu au fût de l'arbre. Des Rougeart, le manoir passa par alliance aux Kerguélen de Keramorch."
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/e852da2d1424e5f14209bc3ca4248bed.pdf