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10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 11:27

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La baie 10 (vers 1530 ; v. 1544 ; v.1560) de la chapelle du Rosaire de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Voir sur l'ancienne collégiale de Pont-Croix :

 

 

— Voir  : La liste des 225 articles de ce blog  traitant des vitraux (dont plus de 120 sur les vitraux de Bretagne).

 

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PRÉSENTATION (d'après Gatouillat et Hérold 2005).

La collégiale Notre-Dame de Roscudon possédait d'après une enquête de 1403 une maîtresse-vitre figurant Sinquin de Pont-Croix (1240-1293), seigneur du lieu en 1290. Sa fille Pleslou, héritière du fief, fait entrer Pont-Croix dans la seigneurie de Landudec par son mariage avec Alain de Tyvarlan. En 1384, Alix de Tyvarlan, héritière à son tour, épouse en 1391 Jean Ier de Rosmadec (famille originaire de Telgruc). La lignée des Rosmadec va régner sur Pont-Croix jusqu'au XVIIIème siècle.

Il ne reste rien de cette verrière, et  d'ailleurs, le chevet droit où elle se trouvait jadis fut transformé en chevet polygonal par Alain de Rosmadec et Jeanne du Chastel entre 1528 (date de leur mariage) et 1544 (date du décès de Jeanne, Alain décèdera en 1560). Dans le même temps,  les fenestrages des chapelles méridionales furent alors refaits. 

Ces derniers s'étaient fait représenter sur un vitrail, comme l'attestent les panneaux où ils figurent en donateur, et qui ont été replacés dans la baie 10, dans la chapelle du Rosaire, ou bras méridional du transept. Cette grande baie était à l'origine toute entière dédiée à l'Enfance du Christ. Comme l'ont remarqué Abgrall (1894 et 1904) et Couffon (1951 et 1957), la parenté du décor Renaissance peuplé de putti de ces représentations avec celui de la Nativité de la chapelle du Crann en Spézet replace l'œuvre dans le contexte de la production quimpéroise autour de 1540.

http://www.lavieb-aile.com/2016/06/les-vitraux-de-notre-dame-du-crann-a-spezet-l-adoration-des-mages-et-des-bergers.html

"Vers 1850, la volonté d'"éclaircir" la chapelle fit sacrifier certains panneaux des lancettes et ceux du tympan, remplacés par du verre blanc. La fenêtre a depuis été regarnie de panneaux colorés : elle présente un regroupement de vitraux de plusieurs époques du XVIe siècle, parmi lesquels une Annonciation et des épisodes de la Passion, sans doute récupérés dans d'autres parties de l'église, abside et bras nord. En 1991, à la suite de la restauration de la verrière qui lui avait été confié en 1983, Jean-Pierre Le Bihan en a complété les ajours avec des panneaux abstraits de coloration accordée aux panneaux anciens.

Les seules restaurations modernes documentées ont été pratiquées en 1922 par Labouret puis par Gruber  1953, après les déposes de 1942." (Gatouillat et Hérold)

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Datation.

Gatouillat et Hérold donne pour la baie 10 le deuxième tiers du XVIe siècle, et pour la baie 3 qui accueille des fragments d'une Passion, à émaux bleus, le quatrième quart du XVIe siècle.

Nous avons vu que le nouveau fenestrage du transept sud, ou chapelle du Rosaire, date entre 1528 et 1544.

On reconnait dans la baie composite n°10  diverses "citations" d'autres réalisations de l'atelier quimpérois dit "des Sodec" : une Transfiguration de Plogonnec (v.1520) et du Faouët (v. 1510-1515), une Adoration des Mages de Spézet de 1546, le portrait des donateurs également présent à Confort-Meilars (v. 1530), ou encore la Passion, en lien avec la vingtaine de Passions finistériennes d'origine quimpéroise du début au troisième quart du XVIe siècle. Ces citations sont thématiques (même motif) mais aussi stylistique (même atelier, voire même carton).

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Intérêts.

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Ce vitrail composite est d'un abord un peu ingrat. Les visages, lorsqu'ils n'ont pas été remplacés par d'autres au XVIIe siècle ou plus tard sont fortement altérés par la lèpre noire des micro-organismes. Les panneaux sont incomplets, souvent amputés de leur moitié inférieure. Les macédoines de fragments anciens qui les complètent forment un galimatias visuel. 

C'est son analyse pièce par pièce qui en révèle la richesse. Le premier intérêt est de les resituer dans la production d'un atelier quimpérois prestigieux tant par son savoir-faire que par l'importance de sa production, celui des Le Sodec. Une comparaison  s'impose d'abord avec l'Adoration des Bergers et des Mages de Notre-Dame-du Crann, puisque certains  panneaux sont identiques, mais il faut aussi créer des rapprochements avec l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars, en raison de la proximité géographique des deux sanctuaires, et  du partage du même donateur, Alain de Rosmadec, ou avec celui de Kerfeunten à Quimper. L'emploi de verres rouges gravés, celui du jaune d'argent en touches sur les visages (celui de Jeanne du Chastel), l'ornementation des galons par des inscriptions peuvent retenir longtemps l'amateur.

Je note aussi l'art consommé de représentation des gestes de maniement des instruments de musique, comme à Confort-Meilars.

Le deuxième intérêt est ma découverte, dans la Fuite en Égypte, de deux modèles conjugués, une gravure de Dürer et une autre, qui n'est connue que par  un dessin plus tardif de Taddeo Zuccaro. Or, Le Bihan avait déjà repéré cette influence des gravures tant dans cette Fuite en Égypte que pour des scènes de la Passion. 

Un troisième intérêt est de voir une nouvelle fois attestées les armoiries écartelées d'Alain de Rosmadec, que j'avais déjà observées à Confort-Meilars, mais qui attendent des éclaircissements dans le champ de l'héraldique bretonne.

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Remarque.

Le travail d'iconographie comparative, particulièrement nécessaire ici,  est compliqué. Une publication par écrit se prête mal à la présentation des œuvres qu'on se propose de rapprocher. La publication numérique offre la possibilité de renvoyer, par lien hypertexte, vers d'autres articles, mais alors la confrontation des images n'est pas immédiate. J'ai choisi de placer les images comparatives avant l'image appartenant à l'œuvre étudiée, au prix d'une confusion possible entre celles-ci. Pour les différencier, les images que j'appelle en confrontation sont systématiquement plus petites et en retrait.

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DESCRIPTION.

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La baie 10 du coté sud de la chapelle du Rosaire mesure 6 m de haut et  5,80 m de large. Elle comporte 6 lancettes et un tympan de 15 ajours. 

Le registre supérieur rassemble des éléments d'une Enfance du Christ puis de la Passion

Un registre intermédiaire s'insère au milieu du registre précédent : la partie supérieure de la scène de donation par Alain de Rosmadec et son épouse y a pris place.

Le registre inférieur est une Adoration des bergers et des Mages, comme à Spézet.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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REGISTRE INFÉRIEUR : ADORATION DES MAGES ET DES BERGERS .

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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La Vierge . Première lancette.

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Elle est debout mains jointes devant plusieurs anges, dont l'un joue du luth et l'autre une harpe à montants parallèles et droits.

Ces anges sont vêtus au dessus de leur aube (blanche ou bleue) de luxueuses chasubles rouges ou vertes à parement d'or. Ils portent un diadème centré par un bijou en or. 

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Le joueur de luth.

Nous comptons 5 ou six cordes. La position des doigts des deux mains est très précise.

On peut le comparer à celui de l'Arbre de Jessé  (v. 1530) de Confort-Meilars :

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Luthiste de l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars. Photo lavieb-aile.

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ste de l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars. Photo lavieb-aile.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Le joueur de harpe.

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Six cordes visibles. Des montants parallèles. Et à nouveau une position très crédible des doigts de l'instrumentiste. On peut le comparer à celui de l'Arbre de Jessé  (v. 1530) de Confort-Meilars :

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Ange harpiste de l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars (v. 1530). Photo lavieb-aile.

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Le roi David de l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars (v. 1530). Photo lavieb-aile.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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La position des doigts :

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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L'ange joueur d'orgue portatif.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Le concert des anges. Deuxième lancette.

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L'Enfant (moderne) est dans un berceau en osier, surveillé par les mufles de l'Âne et du Bœuf, et chauffé par un pot à feu. Les anges joufflus jouent du luth, de la vièle à archet, de l'orgue portatif, et d'un instrument à identifier, devant d'autres qui chantent ou prient.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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La partie inférieure est très semblable à celle de la baie 3 de Notre-Dame du Crann à Spézet, daté de 1546.

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Registre supérieur, Adoration des Bergers, chapelle Notre-Dame-du-Crann, Spézet, photographie lavieb-aile.

 

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Verre rouge gravé.

Pour rendre la flamme du flambeau, le maître-verrier a utilisé la savante technique du verre double gravé (deux verres fins, l'un rouge, l'autre blanc, sont accolés, et le verre rouge est meulé par endroit) .

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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L'ange joueur de luth.

Cinq cordes, cordier bien visible.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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L'ange jouant de l'orgue portatif.

À deux rangs de cinq tuyaux. La main droite est posée sur les touches, tandis que celle qui actionne le soufflet est dissimulée.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Les anges musiciens : jouant de la vièle à archet ou de la flûte.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Troisième lancette. Saint Joseph et le concert des anges.

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Saint Joseph, identifié à sa houlette souffre d'une restauration de son visage au XVIIe siècle et de modifications qui rendent sa tenue et  posture bien peu naturelle.

Derrière lui, trois joueurs de flûte et un harpiste.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Adoration de bergers offrant des colombes et des œufs. Quatrième lancette.

Un premier berger est agenouillé et offre des colombes dans un panier d'osier. Un autre offre des œufs dans un panier. En arrière-plan, un joueur de flûte et un joueur de cornemuse (tête restaurée).

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Là encore, la comparaison avec la baie 3 de la chapelle du Crann est éloquente :

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Registre supérieur, verrière de l'Adoration des Mages et des Bergers, chapelle Notre-Dame-du-Crann, Spézet, photographie lavieb-aile.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Adoration des rois Melchior et Gaspard. Cinquième lancette.

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Deux têtes ont été restaurées au XVIIe siècle.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Il faut remarquer ici :

a) Les bergers qui assistent à la scène derrière une palissade : parmi ceux-ci, un joueur de cornemuse.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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b) l'emploi de verre rouge gravé (dans le "crevé" de la manche). C'est une innovation technique témoignant de la maîtrise du verrier (Cf Roger Barriè). Nous en trouvons de nombreux exemples (avec croisillons comme ici) sur l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars.

c) le motif du damas du manteau jaune d'or : c'est une "grenade" peint par trois lunules au centre et 8 petites couronnes en périphérie. Il est si stéréotypé qu'on peut le voir comme une spécificité des verriers quimpérois. Il se remarquait déjà dans les lancettes précédentes.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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d)  L'inscription du galon du scapulaire (cliché de détail infra) : AVE GRCIA PENA AVE  / INOS / IOI

dans laquelle on déchiffre l'oraison Ave [Maria] Gracia Plena. Ce type d'inscription est presque constant dans les productions quimpéroises comme sur la Passion de Plogonnec,  l'Arbre de Jessé de Kerfeunteun à Quimper, ou, à profusion, sur  celui de Confort-Meilars. Ces inscriptions qui occupent le plus souvent le bord d'un vêtement   sont parfois dépourvues de sens (les lettres aléatoires permettant à certains auteurs des supputations sur la signature des verriers), mais lorsqu'elles sont déchiffrables, c'est toujours pour citer une oraison, le plus souvent mariale. La graphie est la même.

 

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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e) avec de bons yeux, vous pouvez voir la très discrète inscription suivante : REST - LE BIHAN- QUIMPER 1989. ARCHITECTE : DANIEL LEFEVRE. CONSERVATEUR : GENEVIÈVE LE LOUARN. INSPECTEUR : PHILIPPE BONNET. DOCUMENTATION : ERWAN LE BRIS DU REST ET INVENTAIRE GÉNÉRAL 1988-1989. (cliché de détail infra)

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Sixième lancette. Adoration du roi Balthazar. Un saint agenouillé.

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Panneau supérieur.

La composition générale est semblable au panneau de la baie 3 de la chapelle du Crann : un portique tiré des Antiquités romaines, une palissade avec une armée des lances et des bannières en arrière-plan, et un roi tenant dans la main droite un flacon de myrrhe et en main gauche un turban orientalisant, à ruban .  Les couleurs du vêtement sont les mêmes, et le collier en chaîne d'or fait deux fois le tour du cou.

 

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Balthazar, Adoration des Mages , chapelle Notre-Dame-du-Crann, Spézet, photographie lavieb-aile.

 

Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Ici, la robe rouge est un verre gravé, dont les zones meulées, en amande, ont été peintes au jaune d'argent. Ces petites navettes gravées sont communes dans les autres œuvres de l'atelier, comme par exemple, une nouvelle fois, sur l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Saint Jean agenouillé.

Ce panneau a été placé ici, mais il doit être séparé de cette séquence de l'Adoration des Mages. Le saint se détache sur un fond rouge à nuages blancs qui renvoie à une Transfiguration.

Plus précisément, ce fond évoque la Transfiguration de la baie 1 de l'église de Plogonnec, datée vers 1520 et attribuée également à l'atelier Le Sodec :

http://www.lavieb-aile.com/article-vitrail-de-plogonnec-iii-la-transfiguration-92501268.html

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Transfiguration (v. 1520) de l'église de Plogonnec. Photo lavieb-aile.

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Cette Transfiguration  est également présente à la chapelle Sainte-Barbe du Faouët :

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Le Christ entre Moïse et Elie, Baie 2 , Verrière de la Transfiguration, Chapelle Sainte-Barbe, Le Faouët, photographie lavieb-aile.

 

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On remarque dans notre vitrail de Pont-Croix,  au dessus de saint Jean, les retombées du dais architecturés, ainsi qu'un bandeau derrière le nimbe, portant en guise d'inscription une série de O (comme derrière la Vierge à l'Enfant de la baie 1 de Plogonnec.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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LE REGISTRE INTERMÉDIAIRE : LE COUPLE DES DONATEURS.

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Seule la partie haute de la scène a été conservée. A gauche, le donateur Alain de Rosmadec agenouillé en armure est présenté par un saint évêque accompagné de deux anges (les têtes sont nimbées).

Alain de Rosmadec porte un tabard à ses armes, un palé d'argent et d'azur de 6 pièces.

 

Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Le donateur Alain de Rosmadec présenté par un saint évêque.

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1. Le saint évêque.

Gatouillat et Hérold proposent de voir dans ce saint accompagné d'un enfant René d'Anjou, mais tempère cette proposition d'un point d'interrogation.

À Plogonnec, la baie 5 représente Alain de Guengat présenté à saint Sébastien par un saint évêque, dont l'identité est précisé par une inscription : S : ALLAN, forme bretonne pour saint Alain. Il est donc logique de penser qu'Alain de Rosmadec est présenté ici par son saint patron. C'est encore un rapprochement avec les vitraux de l'église de Plogonnec, datés de 1520-1525

http://www.lavieb-aile.com/article-les-vitraux-de-plogonnec-i-saint-sebastien-95903456.html

Les deux enfants ou anges sont nimbés, mais il est impossible d'expliquer leur présence ou leur identité.

 

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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2. Alain II de Rosmadec.

Nous ne voyons que la partie supérieure de la scène de donation, qui répondait au canon du genre : un homme agenouillé mains jointes face à son prie-dieu (où un livre de prières est parfois ouvert) vénère une figure sacrée placée sur le panneau suivant, ou supérieur Le donateur est parfois un chanoine, parfois un bourgeois (rarement en Bretagne) mais lorsque c'est le seigneur prééminencier du lieu, il est en armure, et son tabard (ou le drap du prie-dieu) porte ses armoiries.

L'identité du personnage est précisé par ses armoiries, et, — parmi sa famille, celle de Rosmadec —, par les données historiques, qui nous apprennent que les donateurs actifs à Pont-Croix au XVIe siècle sont Alain de Rosmadec et son épouse Jeanne du Chastel, mais surtout par les armoiries de la donatrice, celles du Chastel.

a) Son père est Jean III de Rosmadec, sr de Tyvarlen (en Landudec) et de Pont-Croix, de Lesperez et de Pratheir  époux de Jeanne de La Chapelle, fille d'Alain, baron de Molac, sr. de Serent et de Pestivien. Il fut inhumé dans la tombe familiale dans l'église de Pont-Croix.

https://gw.geneanet.org/kerguelen29570?lang=fr&n=rosmadec+de&oc=0&p=jean+iii

Dans l'église Saint-Cyr et Sainte -Julitte de Molac, on relevait dans le transept les armoiries écartelées au 1 de Rosmadec, au 4 de Pont-Croix, au 2 de Chapelle, au 3 de Molac, sur le tout de Tyvarlen.

 

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b) Son arrière-grand-père est  Jean II de Rosmadec qui en 1450 avec sa femme Jeanne Thomelin fit aménager le transept de l'église de Pont-Croix de façon à édifier sur son carré le clocher actuel, construire la chapelle des fonts et transformer la chapelle à l'est de l'aile sud. Ils y fondèrent deux chapellenies et se firent inhumés dans le tombeau de ses prédécesseurs dans l'église.

c) Lui-même est né vers 1509 et décédé en 1560 :

  "Alain, sire de Rosmadec, II du nom, de Tyvarlan, de Pont-Croix, baron de Molac, de La Chapelle, et de Sérent, vicomte de Bignan, maréchal de camp aux armées du roi en Bretagne, capitaine d'une compagnie de gens d'armes, de la noblesse et de la côtes de Basse-Bretagne. 

    Étant demeuré mineur à la mort de son père, sa mère lui servit de tutrice.

    L'an 1528, il épousa Jeanne du Chastel, fille aînée de feu Tanguy, sire du Chastel, de Poulmic, de Leslein, de Kersalio, et de Marie dame du Juch, du Mur, de Coëtivy, et de Kersimon, laquelle dame eut pour partage la terre et châtellenie de Kerlourenan, maison qui à eu ses seigneurs particuliers et chevaliers anciens. 

    L'an 1532, il assista parmi les barons aux États tenu en la ville de Vannes, où le duché de Bretagne fut uni à la couronne de France à la requête des États de ladite province, et ensuite il se trouva à Rennes, à l'entrée de François dauphin, et y porta le second bâton de poile, ainsi qu'il lui appartenait le droit héréditaire, comme seigneur de Molac. 

    L'an 1539, en la réformation de la coutume de Bretagne, il fut le premier député en l'ordre de la noblesse de la part des États, pour l'assemblée avec des commissaires du roi. 

    Il rendit son aveu au roi, qui se trouve en la chambre de comtes en date du 4 avril 1541. Il exerça l'Office de Maréchal de Camp en l'armée du roi en Bretagne, commandée par Monsieur le duc d'Étampes, gouverneur dudit pays l'an 1543. 

    Dame Jeanne de La Chapelle était décédée l'an 1544, Henry fils aîné du roi dauphin de Viennois, et duc de Bretagne, lui fit don de rachat en considération de ses services, par lettres données au Camp de Viennes le 10 octobre audit an.     

    Il mourut le 30 janvier l'an 1560 et fut déposé dans le tombeau des seigneur de Molac, en la chapelle de Notre-Dame de Lermain en la paroisse de Molac."    Il eut 6 enfants :

-Tanguy de Rosmadec, dont le fils Sébastien II de Rosmadec ( 1566-1613) reçut le titre de marquis, et fit bâtir le fameux marquisat de Pont-Croix, l'actuel musée du patrimoine.

- Marc,

- Claude,

-Marie,

- Louise,

- Jeanne.

  Signalons deux évêques, Bertrand de Rosmadec (1417-1455)  évêque de Quimper et bâtisseur de la cathédrale (c'est un demi-frère de Jean Ier, ancêtre de notre Alain  II ) et Sébastien de Rosmadec, évêque de Vannes de 1624 à 1646, issu d'un Jean de Rosmadec seigneur de Plessis-Josso.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Alain II est également représenté par le même peintre-verrier comme donateur sur l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars  (v. 1530) où le vitrail est mieux respecté ; il y est présenté par le prophète Jérémie :

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Alain de Rosmadec présenté par Jérémie sur l'Arbre de Jessé (vers 1530) de Confort-Meilars

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Son portrait est parfaitement exécuté à la grisaille et sanguine, nous permettant d'imaginer ce qui manque au panneau altéré de Pont-Croix.

 

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Alain II de Rosmarec, verrière de l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars. Photo lavieb-aile.

 

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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https://books.google.fr/books?id=tC5NAAAAMAAJ&pg=PA307&dq=alain+de+rosmadec+armoiries+%C3%A9cartel%C3%A9es&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjd3rzt_sLnAhXt1uAKHQbHAy8Q6AEIKTAA#v=onepage&q=alain%20de%20rosmadec%20armoiries%20%C3%A9cartel%C3%A9es&f=false

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Les armoiries.

Elles sont ici écartelées, en 1 et 3 palé d'argent et d'azur de 6 pièces, qui est Rosmadec, et en 2 et 4 d'azur au lion d'argent, qui est de Pont-Croix (ou du Juch).

Voir les armoiries du vitrail (vers 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper.

Lors de ma description de l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars, j'écrivais :

"Le donateur, qu'on imagine agenouillé puisqu' on ne voit que la partie supérieure (existait-il un panneau inférieur ?), les mains jointes, est Alain II de Rosmadec (18 août 1508-30 janvier 1560), d'une famille originaire de Telgruc, en presqu'île de Crozon avant d'obtenir la prééminence sur Pont-Croix, et que les guerziou (chansons populaires bretonnes) ont fait rentrer dans la mythologie bretonne en les présentant comme descendant des anciens rois de Bretagne; une des familles les plus illustres de la région par les fonctions occupées par ses membres et par leurs constructions à Quimper, Pont-Croix, Landudec et Confort, ou par ses alliances avec les grandes familles:

 

 

   Les armoiries portées par Alain de Rosmadec :

Le donateur est vêtu comme un gentilhomme de la Renaissance : en 1528 (le mariage avec Jeanne du Chastel a lieu le 8 mai 1528, et la chapelle dédicacée en août 1528), sous François Ier, 3 ans après le désastre de Pavie et la captivité du roi en Espagne, la mode est au port de la barbe, aux cols qui commencent à présenter à la place du décolleté de François Ier en 1525 une fraise dont les godrons restent encore discrets, un pourpoint court, et les crevés viennent fendre les belles étoffes, les brocarts, les velours et les soies pour faire apparaître la lingerie sous-jacente. 

  Alain porte un corselet de cuirasse et des pièces d'armure protégeant les avant-bras, mais cette tenue militaire est recouverte d'une tunique légère (en soie ?) dont les couleurs ne sont autres que celles de son blason : étudions-les.

  Les Rosmadec "portent palé d'argent et d'azur de six pièces", c'est à dire que leur blason est fait de trois bandes verticales blanches (argent) alternant avec trois bandes bleues (azur). Leur devise est : "BON ESPOIR".

  Alain porte ces armoiries, mais elles sont associées à un lion blanc  dressé sur ses pattes sur fond bleu : traduit en terme d'heraldique, il porte "d'azur au lion d'argent rampant". La langue est de la même couleur que le corps, il n'est donc pas "lampassé". 

  Le sire de Juch porte d'azur au lion d'argent, lampassé et armé de gueules (aux griffes rouges), ce ne sont donc pas ses armes, bien que Jeanne du Chastel soit de cette Maison.

  En 1406,ces armes avaient été partagées après un accord entre le sire du Juch et Jean de Rosmadec qui dut se contenter en signe de juveigneurie du Juch de porter "d'azur au lion d'argent morné", c'est-à-dire dépourvu de griffes, de langue et parfois de queue. Le juveigneur est, dans la noblesse bretonne, un cadet sans distinction d'ordre de naissance ; les armes plaines sont réservées au chef de famille, et les armes brisées (incomplètes), au cadet.

  Ce sont ces armes, devenues celles de Pont-Croix qui apparaissent dans le blason de Sébastien de Rosmadec :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_S%C3%A9bastien_de_Rosmadec.svg

  Mais ici, Alain de Rosmadec porte un lion qui n'est pas "morné" du tout, mais doté d'une belle langue et d'une belle queue.

  Comme il est sire de Pont-Croix, je penche pourtant pour y voir les armoiries correspondantes à son titre, au prix d'une erreur du dessinateur du carton du vitrail.

  C'est, avec son épouse, le commanditaire de ce vitrail, ce qui veut dire que c'est eux qui ont choisi ce thème ; l'arbre de Jessé de l'église de la Sainte-Trinité à Kerfeunteun a été réalisé en 1525-1530, et Alain de Rosmadec et Jeanne de Chastel, mariés en 1528, ont fait construire l'église de Confort en la même année de 1528 : le théme choisi pour Kerfeunteun les a obligatoirement influencé."

Je précise aujourd'hui que Jean Ier de Rosmadec (5 générations au dessus d'Alain II) avait épousé Alix de Tyvarlen et dame héritière de Pont-Croix. Alain II est seigneur de Pont-Croix. 

Par ailleurs, sur ce panneau, le lion est dépourvu de langue : il est morné.

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Ci-après, mes lignes rouges montrent le blason écartelé.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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La tête d'Alain de Rosmadec à Pont-Croix : verre altéré, brisé et recomposé. Les plombs de casse ont été remplacé par un collage. On devine une barbe. Le travail à la sanguine est attesté.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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L'ange accompagnant saint Alain : un beau portrait à la grisaille.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Jeanne du Chastel présentée par saint Jean l'évangéliste (et deux saintes femmes ?).

 

 

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

 

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1. Saint Jean tenant la coupe de poison, entre deux saintes.

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Il est vêtu d'une robe d'or à ceinture rouge, et d'un manteau bleu clair agrafé.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Son visage est l'un des mieux conservés de cette baie, et permet d'admirer la maîtrise de la peinture sur verre à la grisaille et au jaune d'argent. Le visage imberbe et les cheveux longs, bouclés et blonds sont un deuxième attribut du saint.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Il tient la coupe d'où sort un serpent, signifiant qu'il s'agit de la coupe de poison de sa confrontation à Éphèse au grand-prêtre du temple : c'est là un de ses attributs les plus constants et qui permettent de l'identifier avec fiabilité.

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Une sainte femme ? coiffée d'un turban.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Une autre sainte.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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2. La donatrice Jeanne du Chastel.

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Comparez avec le panneau correspondant de l'Arbre de Jessé de Confort-Meilars où la donatrice est placée sous le prophète Isaïe:

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Jeanne du Chastel présentée par Isaïe sur l'Arbre de Jessé (vers 1530) de Confort-Meilars.

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Le visage est comparable, avec la coiffe noire portée très en arrière et ornée d'un large bandeau brodé de perles et de fils d'or.On retrouve aussi la chaîne aux maillons d'or, privilège de la noblesse par son prix exorbitant qui permet un bel investissement. On retrouve aussi le manteau d'or damassé d'un motif à la grenade, de belles épaules de soei bleue, et la dentelle des poignets.

Mais la principale et la plus précieuse différence est qu'à Pont-Croix, Jeanne porte sur le haut de sa robe les armoiries de la famille du Chastel, un fascé d'or et de gueules.

 

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Le visage  de la donatrice nous permet de constater le rehaut par des touches au jaune d'argent sur les cheveux bien-sûr, mais aussi  sur les sourcils, le nez et le menton, un usage que j'avais déjà remarqué sur les vitraux de la cathédrale de Quimper.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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III. LE REGISTRE SUPÉRIEUR : LA VIE DE LA VIERGE ET DE JÉSUS.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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1. La Fuite en Égypte. Des anges cueillent des pommes et les remettent à Joseph.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

 

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Cette cueillette de pomme n'est pas courante dans une Fuite en Égypte.

Le site Enluminures n'en montre aucun exemple parmi les 100 réponses à "Fuite en Égypte".

Taddeo Zuccaro (1529-1566) a dessiné une scène équivalente ; mais la Vierge tend l'Enfant vers les anges et leurs pommes; d'autre part, l'âne est seul, sans être accompagné par le bœuf. Enfin, la date estimée du vitrail est antérieure à l'exécution estimé du dessin. Cornelis Cort a ensuite  gravé 2 fois cette estampe en 1566 et 1571.

https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/taddeo-zuccaro_sainte-famille-servie-par-les-anges-pendant-la-fuite-en-egypte_encre-dessin

https://fr.muzeo.com/reproduction-oeuvre/etude-pour-une-fuite-en-egypte/taddeo-zuccaro

https://www.ader-paris.fr/lot/81938/7276315?npp=150&

 

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Taddeo Zuccaro Sainte Famille servie par les anges, pendant la Fuite en Egypte Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / image RMN-GP Musée du Louvre

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Ici, deux anges voletant sous les branches d'un pommier cueillent les fruits rouges (ou jaune) et les placent dans le chapeau que leur tend Joseph.

Au dessus de la tête de l'ange de gauche, les pommes sont réalisées "en chef d'œuvre" : le verre rouge est serti dans une découpe du vert blanc.

Gatouillat et Hérold indiquent que ce panneau peut être daté vers 1540.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Par contre, la gravure de la Fuite en Égypte par  Dürer (1504-1505) a servi de modèle pour tout, sauf pour l'anecdote de la cueillette des pommes. La posture de la Vierge, son chapeau, la présence de l'âne et du bœuf dont les têtes suivent très exactement la gravure, la posture de Joseph, son habillement, sa coiffure, son bâton, etc sont une copie fidèle de Dürer.

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Albrecht Dürer, La Fuite en Egypte vers 1504-1505. planche 14 de la Vie de la Vierge. Bartsch 89. Gravure sur bois Bibliothèque Nationale de France, département des Estampes et de la Photographie

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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La scène se prolonge dans la tête de lancette, couronnée, comme les cinq suivantes, de dais à arabesques peuplés de putti adossés

Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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2. Annonciation.

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Elle est datée par Gatouillat et Hérold du 3ème quart du XVIe siècle mais a été très restaurée, et son soubassement est formé de bouche-trous. 

Le visage de l'ange est un réemploi peu approprié. Le phylactère est d'origine, avec son inscription AVE MARIA GRATIA PLENA DOMinum / TEcuM.

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La colombe est bien présente, dans une pièce ronde de verre blanc peint en grisaille et jaune.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Dans la même lancette :

 

Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

 

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Tête de la 2ème lancette: dais et guirlandes. Anges écrivant sur une tablette de cire. 

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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3. Le couronnement d'épines  du Christ.

vers 1550 ? très restauré

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
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Tête de la 3ème lancette: dais et guirlandes.

 

Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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4. La Comparution. Pilate se lave les mains du sort de Jésus.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
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Tête de la 4ème lancette: dais et guirlandes.

 

Le personnage à chaperon rouge qui fait son curieux du haut des cieux est certainement un réemploi (d'une Nativité ?). On le voit aussi sur la baie 5 de Plogonnec (Saint Sébastien) et à la chapelle N-D du Crann.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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5. Flagellation (fragments).

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
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Tête de la 5ème lancette: dais et guirlandes.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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6. Crucifixion.

Le ciel hérissé de lances, les chevaux au harnachement caractéristique et les visages des différents acteurs (centurion, lancier, prêtres) sont ceux de toutes les Passions finistériennes de cet atelier quimpérois . En voir un exemple, et la liste avec les liens vers les œuvres, ici :

http://www.lavieb-aile.com/2017/10/la-passion-de-la-maitresse-vitre-de-l-eglise-de-gouezec.html

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.
Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

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Tête de la 6ème lancette: dais et guirlandes, pommes et pommier.

On retrouve ici le pommier de la première lancette.

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Les vitraux anciens de l'église Notre-Dame de Roscudon de Pont-Croix.

 

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SOURCES ET LIENS.

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ABGRALL (Jean-Marie) 1894, L'église de Pont-Croix (B.S.A.F. 1894) page 234

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207627h/f312.image

 

— BARRIÉ (Roger), 1976,. Les verres gravés et l'art du vitrail au XVIe siècle en Bretagne occidentale. In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 83, numéro 1, 1976. pp. 35-44; doi : https://doi.org/10.3406/abpo.1976.2796 https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1976_num_83_1_2796

— BARRIÉ (Roger),1978, Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle, Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper, Université de Haute Bretagne, Rennes.

— BARRIÉ (Roger), 1978 : Eglise Notre-Dame de Roscudon, les vitraux de J.-J. Gruber (B.S.A.F. 1978)

 

 

 

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988  Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, par René Couffon, Alfred Le Bars, Quimper, Association diocésaine, 1988.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/996

 

— COUFFON (René)

 

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_82/Notre_Dame_de_Roscudon_et_lAtelier_de_Pont_Croix_.pdf

https://m.shabretagne.com/scripts/files/51d0571f3eb5e5.73808665/1951_01.pdf

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— LE  BIHAN (Jean-Pierre), 2010,  Les gravures de repère  dans les vitraux de Roscudon de Pont-Croix. Blog

— LE  BIHAN (Jean-Pierre), 2006, Le vitrail dans le Cap. Blog

http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-3617457.html

http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-7093514.html

"De cette verrière, il pourrait encore subsister un panneau dans la verrière du bras sud du Transept du même édifice. Il s'agit d'un saint Jean qui provient d'une Transfiguration dont les pièces de verre sont gravées, au dos, de signes de repères.

Le XVIe siècle. Notre-Dame de Roscudon, dans la même fenêtre, nous offre un panorama presque complet et très riche de la créativité de cette époque. Ici, ont été rassemblés les restes des diverses verrières de l?édifice. On peut découvrir : une Nativité des années 1546 et antérieure à celle de Notre-Dame du Crann en Spézet, qui n'en est qu'une copie, une Fuite en Egypte, d'après une gravure de Durer, et deux Passions de styles différents dont une aux émaux bleus, que l'on se doit de dater  après 1560. Dans le puzzle des pièces, il existe aussi des éléments d'une Dormition de la Vierge du milieu du XVIe siècle. Quant aux portraits des deux donateurs, cités plus haut, Alain de Rosmadec et Jean du Chastel, ils ne peuvent dater qu'avant 1544, fin des travaux d'agrandissement de cette église."

 

http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-les-gravures-de-repere-a-notre-dame-de-roscugon-de-pont-croix-44531698.html

— LE  BIHAN (Jean-Pierre), 6 sept. 2007, Pont-Croix, Notre-Dame de Roscudon, travaux de 1403 à l'an 2000.. Blog

http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-7093514.html

"Sur les XV et XVIième siècles  ,époque riche de vitraux figuratifs, pas de renseignements écrits sur leurs auteurs, on en connaît cependant les donateurs : des seigneurs locaux. De cette belle époque du vitrail, il ne reste plus que la baie sud et quelques éléments dans une baie nord. Sur la première, les portraits des donateurs,
Alain de Rosmadec et Jeanne du Chastel sont encore en place. Pour cette baie, il est plus que possible que l'auteur en soit l'atelier quimpérois Le Sodec
.. 1403, Procès verbal du 8 décembre. Dans la maîtresse vitre,  disparue, dont le sujet des vitraux nous est inconnu, on voyait le portrait de  Sinquin de Pont-Croix , seigneur du lieu, offrant à la Vierge l'édifice qu'il avait fait agrandir vers 1280. Il était représenté à genoux et portait dans ses mains une forme de chapelle, « en semblance qu'il était fondateur d'icelle église ».
,Un saint Jean est actuellement visible dans la baie sud, il a toutes les caractéristiques d'une oeuvre du début XV°.

1528-1546, Alain de Rosmadec et Jeanne du Chastel agrandissent le chevet . Les fenestrages des chapelles sont refaits  et des vitraux probablement posés, dont il reste la baie ouest . Leur portrait en donateurs y sont visibles, ou du moins des éléments, Cette baie recevra à une certaine époque, probablement au XVII° siècle, des vitraux d'autres baies.La Nativité qu'on y trouve est très proche , et du même atelier que celle de Spézet

1652, le 17 novembre, un aveu de Jean de Rospiec et de Marie du Disquay, son épouse, indique la présence de l'écusson de leur maison dans la chapelle Sainte-Marguerite proche du choeur. Il est aussi signalé que les écussons des Quenechbeuzec sont dans les vitres au côté de la maîtresse vitre.
Des seigneurs et de leur présence dans les vitraux de cette église, passons aux acteurs de l'entretien et fourniture des vitraux.de cet édifice.
 Nous ne sommes plus aux XVII° , aux verrières figuratifs, Plus de 150 églises ou chapelles ont subi des transformations dans le Finistère au XVIIe siècle. C?est un constat qui est parlant pour la survie ou perte de nombreux vitraux.  On les déplace plus ou moins bien, on les regroupe, on en fait un patchwork de couleurs et de sujets, c'est ici le cas de la baie sud .Il y a ensuite un analphabétisme  qui commence à se résorber. Les paroissiens, pas tous, mais de plus en nombreux, suivent la messe en lisant dans leur missel.L'invention de Gutemberg est passée par là. D'où une demande de plus de clarté dans les églises.On supprime le réseau de la baie sud La catéchisation qui  se faisait avec le vitrail n'est plus nécessaire

Le Concile de Trente apporte un changement de mentalité et une conception architectural différente. Il jette lentement mais sûrement  le discrédit sur les scènes représentées par les anciens vitraux qui sont jugées grotesques, indécentes, ridicules et voir hérétiques, parfois licencieuses. La verrière traditionnelle aux couleurs vives devient inadaptée.

Qui sont ces peintres vitriers qui travaillent sur cet édifice ?
Le premier que les archives relatent,  est Charles Le Marchand, maître peintre et vitrier,  En 1656-1657,il fournit trois panneaux de vitre(vitraux) en la chapelle de la Madeleine et un à la lucarne sur le grenier, pour 17 livres 30sols. L'année suivante il plombe et accommode 19 panneaux de la vitre de Saint-Jean. En 1658-1659,accommode un panneau de vitre pour 2 livres. En1660-1661, apparait son fils Guillaume Le Marchand,  qui accommode les vitres qui étaient  toutes rompues et brisées au su de l'un et chacun des habitants, moyennant 33 livres.
.Le même en 1666-1667 reçoit 33 livres pour avoir accommodé les vitres et panneaux de l?église. Ces deux peintres vitriers ont peut-être un ancêtre en Le Marchand, Mathieu, que l'on trouve en  1639-1640,  à Cléden-Cap-Sizun, 29, en la chapelle Saint-They,où il remplace 2 vitres,<< l'une dans le grand autel de la chapelle , l'autre devant sainte Barbe.
Il semblerait que ces travaux soient une campagne de restauration de l'ensemble des vitraux qu'un Marchand Charles commence et qu'un Madec poursuivra.
En 1706, Pierre Vincent accommode trois panneaux puis un peu plus tard, avec Jean Dubois, plombent de neuf la vitre du Rosaire pour 180 livres Les mêmes, en 1750, accommodent la vitre de Sainte-Marguerite et fournissent une vitre neuve à la chapelle deSainte-Barbe. Un an plus tard , Jean Dubois, peintre vitrier,  plombe la maîtresse vitre.
1764, Arrive Sébastien René le Roux  maître vitrier de Quimper possédant une maison rue du Sallé, qui, plombe et raccommode les vitraux pour 51 livres . En 1776, fait des travaux de vitrage pour 9 livres 16 s . Il est père de 18 enfants. Travaille sur le vitraux de Plogonnec.

1790, Clet Stéphan peintre vitrier, est noté deux fois pour des  travaux à l?église
1792, la direction de la ville échut à un ancien huissier ivrogne et incapable du nom de Louis Le Corre qui laissa perpétré maintes exactions dont le bris de vitraux.
1793, prélèvement de vitraux à Lochrist en Beuzec-Cap-Sizun pour remplacer, en l?église de Pont-Croix,  les vitraux armoriés, sacagés le 29 mai de la même année par un nomme Cabestran, l?un des volontaires de la ville, qui monté sur une échelle se mit à devoir briser les vitraux. Il faillit se rompre le cou et se faire écharper par les femmes.ref : Gargadennec.

Vers 1850, les têtes de lancettes et les soufflets du tympan de la  baie du bras sud du transept, portant des armoiries, auraient été déposé pour donner plus de lumière et remplacé par des vitraux kaléidoscope, puis par du losange en 1839 et 1898 sous la direction de Just Lisch.
Des vitraux auraient été enterrés et enfouis derrière le choeur avant le dix-neuvième. Aussi en 1973, lors de travaux en cet endroit, le recteur surveille les fouilles mais en vain.
Dans la fenêtre du bras sud, nous trouvons des panneaux de vitraux  provenant de diverses fenêtres de l'église et de diverses époques , entre autres deux Passions, une Transfiguration, un Jugement dernier, une Vie de la Vierge : avec Annonciation, une adoration des mages et des bergers, une fuite en Egypte et une Dormition de la Vierge, ils seront restauré dans les dernières années du XX° siècles par l'atelier Le Bihan vitraux de Quimper. Les éléments de la seconde Passion d'après Durer ont rejoints la baie 3 du côté nord.

Pour conclure,J'allais oublié François Viel sieur de Villereux, maître vitrier à Quimper et Rogeron qui en 1735 font quelques travaux, puis un peu plus tard, avec Jean Dubois, plombent de neuf la vitre du Rosaire pour 180 livres Les mêmes, en 1750, accommodent la vitre de Sainte-Marguerite et fournissent une vitre neuve à la chapelle de Sainte-Barbe."

 

 — GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Les vitraux de Bretagne, Corpus Vitrearum, France VII, Inventaire général du patrimoine culturel ; Rennes : Presses universitaires de Rennes , pages 166-168

— LE TELEGRAMME 17 février 1997.

 

 

https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=19970217&article=1709912&type=ar "Il existe à Pont-Croix, une collégiale construite entre le milieu du XIIe siècle et la première moitié du XVIe siècle par les seigneurs de Pont-Croix, puis les sires de Rosmadec, forts de leur richesse et de leurs appuis à la cour des rois de France. Ils ont ainsi apporté au bout du monde, les dernières nouveautés techniques et stylistiques, ce qui se faisait de mieux à la cour en matière d'architecture, sculpture, mobilier et vitrail... C'est sans doute le cas d'un petit vitrail sauvé de l'oubli grâce à un concours organisé par le Pélerin Magazine et intitulé « Un patrimoine pour demain ».

Depuis 1982, quatre panneaux d'un vitrail, classé par les monuments historiques, avaient été descendus des verrières de la collégiale Notre-Dame de Roscudon, et entreposés chez un maître verrier, M. Le Bihan, à Quimper, en attendant le financement de leur restauration. Sur proposition d'Isabelle Gargadennec, conservatrice des antiquités du Finistère, la mairie de Pont-Croix a présenté un dossier, monté par Françoise Decourchelle. Le petit vitrail a été sélectionné et le prix (40.000 F) paiera la moitié de la restauration. L'autre moitié sera subventionnée par l'État, la région, le département, la commune et la paroisse.

Une restauration délicate.

Le maître verrier a sorti de l'ombre les quatre panneaux et commencé à analyser le travail à réaliser. Malgré leur lecture rendue difficile par des restaurations malhabiles, les quatre panneaux laissent apparaître un thème : la Passion. En très mauvais état, les verres d'origine seront répertoriés. Les motifs seront recollés, soutenus par des verres transparents. Seuls les contours d'origine seront cernés de plomb, ce qui les rendra plus lisibles.

Une copie de Dürer.

Beaucoup de pièces sont à reconstituer et en cherchant des exemples sur le sujet, M. Le Bihan est certain que des gravures du peintre et graveur allemand A. Dürer ont servi de modèle. On sait qu'Anne de Bretagne avait fait appel à lui pour des projets de vitraux. Elle avait aussi encouragé l'art des maîtres verriers bretons.

Autre intérêt de ce petit vitrail : on y constate une technique nouvelle pour l'époque « l'émail bleu », associé ou non à la sanguine pour colorer le verre du bleu au violet. Par déduction, on est arrivé à dater approximativement le vitrail. Il aurait été commandé vers 1528 par Alain II, sire de Rosmadec, et son épouse, Jeanne de Chastel.

Autre temps autres techniques.

Une équipe envoyée par le Pélerin Magazine est venue à Pont-Croix filmer la petite verrière où viendront prendre place les vitraux. Ils se sont également rendus chez le maître verrier afin de filmer le travail de restauration. Par images virtuelles, ils vont remettre les vitraux dans leur cadre comme si la restauration était terminée. Le petit film sera projeté lors de la remise des prix qui aura lieu le 24 mars à l'auditorium du Louvre. Douze lauréats sur toute la France ont été retenus dont trois Bretons : pour un vitrail à Pont-Croix, une barrière à Plougourvest et un retable à Ploudiry. Le maître verrier Jean-Pierre Le Bihan en compagnie de Claude Labourbe, réalisateur, et de Stéphane Le Bon, opérateur."

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Roger Gargadennec Monographie sommaire de Pont-Croix Pages 63 à 105 , Bull. SAF 1964

 

 

TEFANY (Auguste), 1901, : Notice sur Pont-Croix (Quimper, 1901). 

—  L'église de Pont-Croix Notre-Dame de Roscudon visitée en dix minutes

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/bc0540526e9f4a26544d92d18f560ddb.pdf

Bibliographie de Couffon: 

 

 

- E. Lefèvre-Pontalis et L. Lécureux : Les influences poitevines en Bretagne dans l'église de Pont-Croix (S.F.A. B.M. 1909)

- R. Couffon : Notre-Dame de Roscudon et l'atelier de Pont-Croix (Mém. Soc. Hist. Arch. Bret., 1951) ; Pont-Croix, Notre-Dame de Roscudon (S.F.A. C.A. 1957)

- R. Grand : L'art roman en Bretagne (1958)

- Ass. Bret. : Congrès de Douarnenez, 1965

- G. Savina : Notre-Dame de Roscudon, Pont-Croix (Châteaulin, 1972)

- M.-M. Tugorès : Eglise Notre-Dame de Roscudon, le retable de saint Joseph (B.S.A.F. 1978).

- R. Barrié : Eglise Notre-Dame de Roscudon, les vitraux de J.-J. Gruber (B.S.A.F. 1978) - R. Gargadennec : Contribution à la datation de l'église de Pont-Croix (B.S.A.F. 1979) ; Le sculpteur Paul de la Haye (B.S.A.F. 1982)

- L.-M. Tillet : Bretagne romane (Coll. Zodiaque, 1982)

- J. Chardronnet : Pont-Croix (Rennes, 1983).

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