Ensemble de six verrières de Jacques Le Chevallier (baies paires 120 à 130, 96 m², 1956-1959,) de la nef sud de la cathédrale d'Angers.
Classés MH
-
Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier aux Archives municipales de Quimper.
-
Vitrail de Jacques Le Chevallier : L'arbre de Jessé de l'église de Gouesnou .
-
Ensemble des 16 verrières de Jacques Le Chevallier de l'église Notre-Dame de Neuville à Vire
PRÉSENTATION.
"A Saint-Maurice d'Angers, c'est d'abord pour la restauration des verrières anciennes que Jacques Le Chevallier est intervenu entre 1947 et 1956. Outre le nettoyage et le renouvellement de la mise en plomb dans les panneaux anciens, le peintre verrier a procédé au remplacement des pastiches du XIXe siècle par des panneaux modernes et des vitreries libres composées pour relier les fragments anciens. Il a montré là à quel point il refusait le pastiche car dans les scènes complémentaires situées à la base de la verrière d'axe du chœur, il a inséré des personnages contemporains.
Les six verrières du côté sud de la nef constituent les principales créations, réalisées entre 1957 et 1959 pour remplacer celles qui n'avaient pu être sauvées pendant la guerre. Les sujets, choisis par le chanoine Brangeon, archiprêtre de la cathédrale, et par l'archiviste départemental se rapportent à la vie des saints locaux.
Voici pour donner un exemple des contraintes auxquelles l'artiste a du se soumettre, le courrier que lui a adressé l'archiprêtre concernant la Bienheureuse Jeanne Dalanoue : « Jeanne Delanoue fut surtout célèbre par sa charité […] _Scène à représenter . Au bas du coteau que domine le château, ou tout près de la chapelle des Ardillers dont on peut apercevoir la silhouette, une cave creusée à même la pierre, et dans cette cave Jeanne Delanoue soigne les malades, reçoit des pauvres ou catéchise les enfants. _Ci-joint deux images de la Bienheureuse Jeanne Delanoue. Une carte postale représentant sa vie ».
Les compositions solidement établies sur une trame horizontale à dominante bleue et rouge, comme les colorations et l'échelle des verres, s’harmonisent avec celle des verrières de la fin des XII-XIIIe siècle qui leur font face, au côté nord de la nef. Elles ont été réalisées, comme le précise leur auteur, « dans un large esprit dégagé de toute réminiscence des divers styles représentés dans la cathédrale. Mais le choix des verres résulte d'une connaissance directe des verres anciens, affirmée par le lent travail d'analyse et de remise en téta des verrières qui m'avaient été confiées. » (Françoise Perrot, in Jacques Le Chevallier, la lumière moderne, 2007)
Historique de ces baies modernes
La Seconde Guerre Mondiale.
Les vitraux de la cathédrale d'Angers, comme la majorité des grands ensembles vitrés du Nord de la France, furent déposés pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais de façon désordonnée (K. Boulanger). Les vitraux les plus précieux furent mis en caisses en décembre 1943, "tandis que plusieurs verrières restèrent en place, faute de verre pour boucher les fenêtres". Le 2 mai 1944, 56 caisses furent entreposés dans l'ancien évêché. Neuf verrières restèrent en place, les baies 110, 118, 119, 120, 122, 124, 126, 128 et 130. Les baies 119 et 120 avaient été créées au XIXe siècle par Tournou et Beaumont. Les baies 122 et 126 ne contenaient plus que quelques panneaux anciens du XVIe siècle (Vie de saint André et de l'Enfance du Christ), la baie 128 conservait une bordure du de la fin du XIIe siècle.. Le 28 mai, Angers fut bombardé et tous les vitraux du côté sud de la nef furent soufflés, ainsi que deux vitraux du XVIIIe siècle du transept sud, les baies 110 et 118.
Jacques Le Chevallier précise dans une note l'état des baies de la nef avant son intervention :
-baie 7 (notre 120) : vitrerie XIXe, détruit , projet Paraboles
-Baie 8 (122) mélange, détruit , projet Paraboles
-baie 9 (124) : mélanges sans coordination. projet : saints
-baie 10 (126) : mélanges sans coordination. projet : saints
-baie 11 (128) : mélanges, détruits. Projet Saint Maurille.
-Baie 12 (130) : saint Maurice, XVIe siècle, détruit. Projet : saint Maurice.
Il ajoute : « Dans la nef, à droite, ensemble de 6 verrières modernes. On ne s'est pas attaché à garder une unité d'échelle qui ne se retrouve pas dans les verrières des diverses époques. Une coloration assez neutre est prévue pour les deux premières baies 11 et 12 [128 et 130], une dominante rouge pour les baies 9 et 10 [124 et 126] des saints particulièrement vénérés en Anjou, une dominance bleue pour les baies 7 et 8 [120 et 122] ». Il précise ensuite que "les divers fragments provenant des baies de la nef sud ont été remis dans les petites verrières de la Chapelle N.D. De la Pitié". Ce fut le cas d'un saint Maurice du XV-XVIe siècle provenant de la baie 122.
En 1947, la restauration des vitraux de la cathédrale furent confiés à Jacques Le Chevallier, qui avait fondé en 1946 son atelier de Fontenay-aux-Roses. Ce fut l'objet d'un troisième et quatrième marché, qui seront suivis d'un cinquième et sixième.
"Au début de l'année 1952, la restauration du chœur et du transept était achevée.
En 1953 et 1954, Jacques Le Chevallier restaura les vitraux de la nef. On décida alors d'unifier la vitrerie en rassemblant tous les vitraux anciens côté nord. Dans la baie 129, on réunit la Vierge à l'Enfant et une bordure très abîmée du début du XIIIe siècle provenant de la baie 127. Dans la baie 127, on plaça ce qui subsistait de l'Enfance du Christ de la baie 126 en ôtant de ce vitrail les deux panneaux intrus du XVIe siècle. Dans la baie 119, on enleva ce qui restait du vitrail de Beaumont datant de la première moitié du XIXe siècle et on y installa le vitrail de sainnt André.
Pour le côté sud, on commanda à Jacques Le Chevallier de nouveaux vitraux figuratifs, dont la création s'échelonna entre 195 et 1959, représentant de grands personnages ayant joué un rôle dans l'histoire de l'Anjou et de la cathédrale." (K. Boulanger p. 85)
SITUATION ET NUMÉROTATION
Les verrières paires 120 à 130 sont groupées par deux du côté sud de la nef.
/image%2F1401956%2F20240821%2Fob_629137_plan-cathedrale-baies-le-chevallierr.jpg)
DESCRIPTION.
Entre parenthèse, la numérotation de Jacques Le Chevallier dans ses devis, plans et courriers.
Baie |
situation |
date |
surface |
lancette |
inscription |
signature |
Description. |
Baie 120 (baie 7) |
Nef sud |
1954 |
15,74m2 |
cintrée |
|
Registre médian : J. LE CHEVALLIER PEINTRE VERRIER |
Paraboles :L'Enfant Prodigue/Les Talents : Les ouvriers de la Dernière heure |
Baie 122 (baie 8) |
Nef sud |
1956 |
13,10 m² |
cintrée |
|
|
Paraboles : Les Vierges sages et les Vierges folles / le Bon Samaritain / Le Festin de noces. |
Baie 124 (baie 9) |
Nef sud |
01/06/58 |
|
cintrée |
St L.M.Grignon de Monfort /Bienheureux Noël Pinot. L'évêque de Beaumont / L'évêque Ulger |
|
Saint Grignon de Monfort / Bienheureux Noël Pinot. L'évêque Guillaume de Beaumont / L'évêque Ulger |
Baie 126 (baie 10) |
Nef sud |
01/06/58 |
|
cintrée |
Ste Jeanne de la Noue / Ste M-Euphrasie Pelletier. Roi René / Yolande d'Aragon. |
|
Sainte Jeanne de la Noue : Sainte Marie-Euphrasie Pelletier Le Roi René d'Anjou et sa mère la reine Yolande d'Aragon |
Baie 128 baie 11 |
Nef sud |
01/07/59 |
16m² |
cintrée |
St Maurille |
|
Saint Maurille |
Baie 130 (Baie 12) |
Nef sud |
01/07/59 |
16 m² |
cintrée |
St Maurice |
|
Saint Maurice |
Baie 132 |
Au dessus des orgues |
1959 |
|
cintrée |
|
|
Composition géométriquecolorée |
Description baie par baie.
1. La baie 120 : trois paraboles des Évangiles. Jacques Le Chevallier 1954.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
1°) Parabole de l'Enfant Prodigue.
Jacques Le Chevallier a choisi de représenter la scène finale de l'accueil les bras ouverts du père qui pardonne à son fils, lequel tient en main son bâton de voyage ou de mendicité. Sous un toit, deux personnages (la mère et le frère sans doute) observent la scène.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
2°) Parabole des Talents.
Un homme vêtu de rouge et coiffé d'un turban lève les bras, tandis qu'une femme (?) est agenouillée, devant un soldat romain.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
La signature J. LE CHEVALLIER. Registre médian, baie 120
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
3°) Parabole des ouvriers de la Dernière heure.
Le maître, en jaune, accueille les derniers ouvriers, baluchon sur l'épaule, tandis qu'un vendangeur lui tourne le dos et témoigne de son mécontentement de ne pas recevoir un salaire plus élevé qu'eux.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
2. La baie 122 : trois paraboles des Évangiles. Jacques Le Chevallier 1956-58.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
1°) Les Vierges sages et les Vierges folles.
La parabole se conclue sur le verset célèbre 25:13 "Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l'heure".
Le Christ est au centre, chassant les cinq Vierges folles qui n'ont pas pensé à prévoir une réserve d'huile pour leur lampe pour veiller, tandis les cinq Vierges sages, tenant bien haut leur lampe à la lumière vive, se réjouissent d'être auprès de l'époux.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
2°) le Bon Samaritain. Lc 10:25-37.
Tandis qu'un prêtre et un lévite passent sans s'arrêter suivant leur cheval, un Samaritain porte secours à un voyageur qui a été détroussé et laissé pour mort par des bandits, et lui donne à boire.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
3°) Le Festin de noces.
Évangile selon Matthieu, 22 : 1-14.
Dans sa parabole, Jésus compare le royaume à des noces organisées par un roi, qu'on voit ici, drapé de rouge. Ses serviteurs ont été sur les routes inviter ceux qu'ils trouvaient, bons ou mauvais. Nous les voyons attablés. Mais parmi eux, un seul (en vert) n'a pas revêtu d'habits de noces : sur ordre du roi, il est ligoté, fouetté et rejeté dans les ténèbres.
.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
3. La baie 124 : Saints et évêques d'Anjou, Jacques Le Chevallier 1956-58.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Registre supérieur : Saint Grignion de Monfort et le Bienheureux Noël Pinot.
Le chanoine Brangeon a donné des consignes au peintre-verrier, en se faisant aider de l'archiviste départementale. Il lui a procuré des images pieuses et des photos de statues.
Louis-Marie Grignion de Monfort.
Grignion de Monfort (1673-1716) est un prêtre catholique né en Ille-et-Vilaine et qui a évangélisé le Maine et le Poitou ; il fonde la Compagnie de Marie en 1705.
Jacques Le Chevallier a représenté le saint en surplis et étole, tenant le crucifix, et, dans la vignette inférieur, il a peut-être suivi la demande du chanoine de représenter "à la fin d'une mission, le P. de Monfort faisant ses adieux au curé et aux fidèles de la Séguinière et leur laissant comme souvenir la statue de N.D de Toute Patience."
/image%2F1401956%2F20240823%2Fob_3cacc9_fr-ad010-213-j-000167-0008-0021-acc.jpg)
/image%2F1401956%2F20240823%2Fob_35ec85_fr-ad010-213-j-000167-0008-0002-acc.jpg)
.
Le Bienheureux Noël Pinot.
Il est vénéré comme "prêtre martyr de la Révolution" ayant refusé de prêter serment. Le peintre l'a représenté en chasuble violon, tenant le calice de l'Eucharistie. La vignette le montre montant à l'échafaud, comme le suggérait l'archiprêtre.
/image%2F1401956%2F20240823%2Fob_242200_fr-ad010-213-j-000167-0008-0021-amm.jpg)
/image%2F1401956%2F20240823%2Fob_5361af_fr-ad010-213-j-000167-0008-0003-acc.jpg)
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Registre inférieur : les évêques Guillaume de Beaumont et Ulger.
Guillaume de Beaumont fut évêque du diocèse d'Angers de 1202 à 1240. C'est sous son épiscopat que fut agrandie et achevée la cathédrale. On lui doit notamment l'agrandissement du transept et l'abside du chœur entre 1210 et 1240. On le voit, sur la vignette, entre des soldats, des chanoines, et une nef.
Ulger fut évêque d'Angers de 1124 à 1149. Il participa à la reconstruction de la nef. Il fut enterré dans la nef, où son tombeau occupe la deuxième travée côté sud. La vignette du vitrail le montre diriger, plan en main, les travaux.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Vue d'ensemble des baies 124 et 126.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
4. La baie 126 : Deux saintes d'Anjou, Jeanne de la Noue et sainte Euphrasie Pelletier. René d'Anjou et Yolande d'Aragon, Jacques Le Chevallier 1958.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Registre supérieur : sainte Jeanne de la Noue et sainte Euphrasie Pelletier.
Là encore, le chanoine Brangeon, et l'archiviste de l'évêché, fournissent une documentation pieuse au peintre-verrier, et des suggestions précises pour orienter son dessin.
Pour Jeanne de la Noue, l'abbé Brangeon envoie en 1958 au peintre l'image d'"une vieille maison creusée dans le tuffeau du coteau de Saumur dans laquelle Jeanne de la Noue accueille vieillards et enfants." La vignette correspond à cette scène.
/image%2F1401956%2F20240824%2Fob_28a5fa_fr-ad010-213-j-000167-0008-0022-a-ccjp.jpg)
/image%2F1401956%2F20240824%2Fob_640139_fr-ad010-213-j-000167-0008-0008-abb.jpg)
/image%2F1401956%2F20240824%2Fob_02c749_fr-ad010-213-j-000167-0008-0008-acc.jpg)
/image%2F1401956%2F20240824%2Fob_d45c58_fr-ad010-213-j-000167-0008-0008-add.jpg)
/image%2F1401956%2F20240824%2Fob_dcf75b_fr-ad010-213-j-000167-0008-0022-acc.jpg)
/image%2F1401956%2F20240824%2Fob_45850b_fr-ad010-213-j-000167-0008-0014-akk.jpg)
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Registre inférieur : le duc René d'Anjou et sa mère la reine Yolande d'Aragon.
René d'Anjou (Angers 1409-Aix-en-Provence 1480) et sa mère Yolande d'Aragon (1381-1442) ont fait reconstruire le Château d'Angers. Jacques Le Chevallier fut chargé en 1951 de vitrer les baies de la chapelle, et d'y insérer un vitrail ancien montrant René d'Anjou et son épouse Jeanne de Laval.
Les 7 verrières du Château d'Angers.
La représentation des personnages est ici très stylisé. On identifie René d'Anjou par son inscription, plus que par son bonnet et par son collier de l'Ordre de Saint-Michel, inspiré d'un portrait qui lui avait été remis en documentation. Dans la vignette, il rend visite aux miséreux.
/image%2F1401956%2F20240824%2Fob_ba6705_fr-ad010-213-j-000167-0008-0009-affjpg.jpg)
Pour Yolande d'Aragon, Jacques Le Chevallier est parti d'une gravure du Bulletin archéologique de 1899 la montrant agenouillée mains jointes, en robe aux armes jaune et rouge d'Aragon, d'or à quatre pals de gueules. La vignette la montre face à Jeanne d'Arc, qui reprit Angers aux Anglais en 1429. Yolande d'Aragon aurait favorisé Jeanne à la cour du Dauphin, où elle était influente.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
5. La baie 128 : Saint Maurille, Jacques Le Chevallier 1958.
La baie 109, la plus proche du chœur dans le bras nord du transept, et réalisée par André Robin vers 1451 et 1454, montre dans son registre supérieur, sur fond de tenture bleue damassée, saint Maurice, en armure, l'épée au côté gauche, tenant une lance et un bouclier aux armes du chapitre de la cathédrale (de gueules aux raies d'escarboucle d'or fleurdelisées), et saint Maurille en évêque à chape rouge ornée de jaune, manipule au poignet, tous les deux debout de trois-quarts, semblant conversé l'un avec l'autre. La cathédrale conservait des reliques de ces deux saints, et la chasse de saint Maurille reposait dans le chœur. Cette baie 109 a été restaurée par Jacques Le Chevallier entre 1949 et 1951, puis en 2023 avec pose d'une verrière de doublage. Elle contient de nombreuses pièces modernes. De nombreux plombs de casse altèrent leur lecture.
Les deux baies voisines 128 et 130 font écho à cette baie 109.
Par ailleurs, dans le chœur, la lancette A de la baie 102 datée de 1230-1235, montre sur sa série de médaillons les épisodes de la vie de saint Maurille.
Saint Maurille, né vers 363 à Milan, et mort à Angers en 453, fut le quatrième évêque d'Angers.
Le saint mitré et tenant sa crosse est représenté par Jacques Le Chevallier la tête inclinée, proche de la main droite qui esquisse une bénédiction, au dessus de l'inscription de son nom. Il n'a aucun attribut distinctif. Au dessus de lui, une colombe tient en son bec un rameau d'olivier.
.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
6. La baie 130 : Saint Maurice, Jacques Le Chevallier 1958.
Saint Maurice est le patron de la cathédrale.
Il est représenté sous la maquette de sa cathédrale bien reconnaissable, en armure et vêtu d'une cape rouge, tenant une épée et levant la main droite.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
7. La baie au dessus des orgues, Jacques Le Chevallier. Composition colorée où prédominent le rouge et le bleu. Vers 1961.
Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.
SOURCES ET LIENS.
— ARCHIERI (Jean-François) 2007 sous la direction de, « Jacques Le Chevallier, la lumière moderne », Gourcuff Gradenigo ed.
— BOULANGER (Karine), 2010, Le vitraux de la cathédrale d'Angers, Corpus vitrearum, CthS, Paris, 360 pages.
—CALLIAS BEY (Martine ), Louis Grodecki, Françoise Perrot , 1981, Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire - Page 295 1981 ·
—HAYWARD (Jane), Louis Grodecki, 1966, Les vitraux de la cathédrale d'Angers Bulletin Monumental Année 1966 124-1 pp. 7-67
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1966_num_124_1_4229
.