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4 avril 2025 5 04 /04 /avril /2025 17:55

Les 29 verrières (1959-1960) de Max Ingrand pour le chœur de l'église prieurale Saint-Nicolas de Saint-Leu-d'Esserent. 9 baies basses, 13 baies du triforium, 7 baies hautes.

Voir aussi sur cette église :

Voir  aussi :

PRÉSENTATION.

Généralités

Classé monument historique en 1840, 1862 et inscrit en 1965, le prieuré clunisien de Saint-Leu-d’Esserent, domine de son imposante silhouette ponctuée de trois tours la vallée de l’Oise. Elle compte parmi les œuvres majeures de l’architecture gothique en Ile-de-France. Bâtie, pour l’essentiel, entre les années 1140 (narthex), 1160 (chevet) et 1200 (nef) elle en illustre, en effet, les étapes les plus marquantes. De manière inhabituelle, son chevet est presque orienté au sud.

La nef est sans transept (comme de nombreuses églises du XIIe siècle, N.D. de Senlis par exemple). Trois niveaux composent l'élévation de la nef : grandes arcades, triforium ajouré et fenêtres hautes, et l'extension de la surface vitrée à la fois en hauteur et en largeur, lui assure une luminosité accrue.

Le prieuré a pour origine une charte de donation promulguée en 1081 par Hugues, comte de Dammartin, en reconnaissance d’une rançon. La donation était conditionnée à l’affiliation directe du prieuré à l’abbaye mère de Cluny. Il comptera jusqu’à 34 moines à la fin du 13e siècle mais eut beaucoup à souffrir de la Guerre de Cent ans, notamment en 1359 et 1436. Classée très tôt parmi les Monuments historiques (1840), l’église fut restaurée à partir de 1855 mais parfois d’une manière excessive, comme au porche, dont l’étage inférieur a été refait presque totalement par Selmersheim entre 1882 et 1885.

En 1944, enfin, des bombardements endommagèrent considérablement les voûtes du vaisseau central et les deux tours du chœur et nécessitèrent une dernière campagne de restauration, sous la direction de Jean-Pierre Paquet, Architecte en chef des Bâtiments de France. (d'après https://www.eglisesdeloise.com/monument/saint-leu-desserent-eglise-saint-leu/)

Remarque : Le triforium de saint-Leu-d'Esserent est l'un des premiers éclairés avec ceux de la collégiale de Mello et de l'église de l'abbaye de Chelles (détruite).

Les vitraux créés en 1960 par quatre maître-verriers.

L’église de Saint-Leu  fait partie lors du passage du roman au gothique, des premiers édifices où l’on permit à la lumière de pénétrer largement dans la nef, ce qui a conduit à l’art du vitrail.

« Les fouilles ont surtout mis au jour des restes de grisailles (cf. infra). Toutefois, dans les traces de l’incendie de 1436, on a retrouvé quelques morceaux de verre rouges, bleus, jaunes, peints au pinceau, mêlés à ceux de grisailles. Avant les bombardements, les vitraux étaient incolores à l’exception d’un vitrail du bas-côté sud composé de simples losanges transparents, jaunes, caramel, vert doux. Sur le mur du bas-côté nord subsistaient 4 vitraux blancs bordés d’un encadrement incomplet fait d’une bande jaune clair parcourue par une liane de lierre stylisé. Seul le vitrail remplacé par l’actuel Saint Jean-Baptiste était resté entier et ne fut pas abîmé par les bombardements  d’août 1944. «  (Annette Metzler )

Cette restauration fit l'objet en 1956 d'un concours sur projet (devis 1145/55) ouvert aux maîtres-verriers, sous la direction de Jean-Pierre Paquet, Architecte en Chef des Monuments Historiques.

Il est important de reproduire ici les articles 12 et 13 du « Cahier des conditions spéciales et clauses techniques applicables aux travaux de vitrerie à effectuer pour la réfection des vitraux. Concours sur projet. »

« Article 12. Descriptif ; Les travaux à réaliser sont indiqués au devis descriptif et estimatif ci-joint :

Article 13. caractéristique des vitraux à réaliser .

L'église de Saint-Leu d'Esserent s'inscrit parmi les premiers des grands édifices construits au milieu du XIIIe siècle avec le souci d'y faire pénétrer la lumière avec une abondance jusqu'à lors inconnue : les tribunes qui, à Notre-Dame de Senlis, à Noyon, mettent la nef en second jour, ont été supprimées et les baies s'agrandissent d'une campagne à l'autre.

Cette abbatiale était avant la dernière guerre complètement garnie de vitraux clairs à losanges dont s’accommodait fort bien sa belle architecture. Cependant, de récentes fouilles nous ont donné des indications précises sur les vitraux d'origine. Ils étaient du type à rinceaux entrelacés à feuilles et fleurs interprétées, vraisemblablement fort semblables à ceux contemporains que l'on peut voir encore en place à [l'abbaye de ] Saint-Jean-aux-Bois."

Chaque concurrent recevra quelques échantillons de verre retrouvés dans les fouilles de Saint-Leu-d'Esserent : d'autres un peu plus importants pourront leur être montrés au cabinet de l'Architecte.

On y remarquera les traces d'un décor de feuilles, de tiges et de fleurs, accusé par une grisaille souple et nerveuse d'échelle d'ailleurs différente selon les pièces retrouvées, vraisemblablement selon qu'elles proviennent de fenêtres plus ou moins élevées.

Ces indications précises sur les vitraux d'origine ont incité le Service des Monuments historiques à proposer aux maîtres-verriers la recherche d'un dessin moins sèchement neutre que le losange.

On ne devra pas non plus déduire des indications d'ordre archéologiques précédentes qu'il souhaite un pastiche dont on a abusé au point de rendre aujourd'hui odieuses toutes les vitreries de ce genre que nous a trop généreusement léguées le XIXe siècle.

S'il est demandé aux peintres-verriers de s'écarter du losange, c'est pour donner au dessin et aux valeurs de ces vitreries ton sur ton une signification équivalente à celle qui leur fut conférée au XIIe siècle par leurs prédécesseurs.

La simplicité, la sobriété, le calme et le dépouillement seront ici à rechercher, tout autant qu'il faudra exclure monotonie, fadeur ou sécheresse.

C'est aux ressources inépuisables du graphisme que l'on fera appel en recherchant des formes qui, pour être vivantes, devront être actuelles, mais avec cette mesure qui confère à l'architecture qu'elles orneront cette permanence des œuvres de grande classe.

On ne perdra pas non plus de vue que le charme de ces vitreries anciennes provenait de difficultés techniques aujourd'hui trop facilement résolues ; tout répétition mécanique devra être à cet égard proscrite.»

Nous ignorons le nombre de verriers qui ont postulé au concours, mais quatre d'entre eux ont été retenus. Il s'agit de Max Ingrand (chevet et rosace), Pierre Gaudin (nef haute), Jean Barillet (nef basse et triforium) et Jacques Le Chevallier (tribune). Il n'a pu être précisé qui (évêché ? Monuments historiques ?) a fixé le programme iconographique de chaque verrier. Les mêmes verriers étaient engagés en même temps, sur divers chantiers, dans le programme de reconstruction des dommages de guerre engagé dans l'Oise par l'architecte Jean-Pierre Paquet .

MAX INGRAND.

Max Ingrand (1908-1969) fut l'un des maîtres verriers français les plus célèbres du XXe siècle. Après ses études à l'École nationale des arts décoratifs, il entre en 1927 dans l'atelier de Jacques Gruber (1870-1936). Dès 1931, il commence une carrière personnelle de maître verrier décorateur et réalise de nombreux décors civils en glaces gravées. Il crée les vitraux de l'église Sainte-Agnès de Maisons-Alfort et participe au projet des verrières de la nef de Notre-Dame de Paris qui sont présentées au pavillon pontifical de l'Exposition de 1937. Mobilisé en 1939, il reste cinq ans prisonnier dans un Oflag en Allemagne. A son retour, il devient l'un des verriers les plus actifs des chantiers de la reconstruction où il réalise notamment l'ensemble monumental de l'église d'Yvetot. Le service des Monuments historiques lui confie des chantiers prestigieux : cathédrales de Rouen, de Beauvais, de Saint-Malo, de Strasbourg, chapelles des châteaux de Blois, d'Amboise, de Chenonceau, églises de La-Charité-sur-Loire et des Jacobins de Toulouse. Au milieu des années cinquante, sa notoriété lui vaut des commandes importantes à l'étranger, notamment aux États-Unis, au Canada et en Amérique du sud. Il poursuit parallèlement une œuvre de décorateur et de designer. Il assure pendant treize ans la direction artistique de la firme italienne Fontana-Arte pour laquelle il crée de nombreux modèles de luminaires. Il participe au décor de paquebots parmi lesquels le Normandie et le France. Il conçoit des fontaines lumineuses, notamment pour les Champs-Élysées à Paris. Dans ses dernières années, il réoriente sa carrière vers l'architecture d'intérieur et l'éclairage. Il meurt brutalement en 1969, peu après avoir confié la direction de son atelier à son collaborateur Michel Durand.

 

Le chœur et la nef  de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Le chœur et la nef de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

I. LES 9 BAIES BASSES DU DÉAMBULATOIRE n°7, 5, 3, 1, 2, 4, 6, 8 et 10.

 

Numérotation des baies basses et hautes sur plan A. Metzler.

 

Elle seront décrites de la gauche vers la droite. 

 

La chapelle Jeanne d'Arc. La baie 7 : Elie, Moïse et les Rois.

 

Baie à 2 lancettes trilobées et un tympan à 1 trilobe et 3 écoinçons.

La succession des vitraux du déambulatoire débute par les baies 7 et 5 consacrées aux références à l'Ancien Testament annonçant la venue du Messie. Sur la baie 7, les tables de la Loi (Décalogue) se réfèrent à Moïse, le chariot enflammé à l'enlèvement du prophète Elie (2 Rois 2:11), la couronne à la succession des rois de Juda, et le livre aux Écritures vétéro-testamentaires.

Mais ces motifs en verre blanc peints à la grisaille se détachent (par l'intermédiaire d'une plage sombre) sur le fond, largement morcelé par le réseau de plomb, de verres colorés aux teintes fumées brunes, jaunes ou verdâtres qui sont celles de l'ensemble des verrières, quelqu'en soit l'auteur. Ce fond, loin d'être accessoire, assure l'unité du décor, non seulement dans l'espace, au sein de ce prieuré, mais dans le temps, avec les verrières du XIIIe siècle.

Une bordure encadre chaque remplage.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle Saint-Nicolas. Baies 5 et 3.

 

—La baie 5 : un "arbre de Jessé" stylisé.

Baie à 3 lancettes trilobées et un tympan à 1 trilobe et 5 écoinçons.

Dans l'iconographie depuis l'abbé Suger à Saint-Denis, un Arbre de Jessé démontre la nature royale de la généalogie du Christ, à travers les descendants de Jessé, les rois de Juda David, Salomon, Roboam et leurs successeurs : un tronc nait de Jessé endormi en son songe et chaque branche donne appui à un roi, jusqu'à la Vierge Marie portant l'Enfan-Jésus.

Dans un souci de sobriété et de réduction métonymique, toute figure humaine disparaît dans ce vitrail, et l'arbre porte que sept fleurs (fleurs de lys) entourés de phylactères dépourvus de la moindre inscription, jusqu'au tympan à trois fleurs rassemblées.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

— La baie 3 : David fils de Jessé, ancêtre royal du Christ.

Baie à 3 lancettes trilobées et un tympan à 1 trilobe et 5 écoinçons.

Poursuivant le même thème, un sceptre fleuredelisé traverse une couronne, jusqu'au tympan identique à celui de la baie 3. Un phylactère porte l'inscription DOMINI ILLUMINATIO MEA, début du Psaume 27 attribué à David, "Le Seigneur est ma lumière [et mon salut]".

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle de la Vierge ou chapelle axiale. Les baies 1 et 2 de l'Annonciation.

Une seule lancette ogivale.

La baie 1 montre la Vierge agenouillée à son prie-dieu tandis que la colombe de l'Esprit-Saint descend sur elle. Le drap d'honneur du prie-dieu forme des taches rouges sur le fond.

C'est cete baie qui porte la seule signature du corpus,  MAX INGRAND 1959.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La signature sur la baie 1.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 2.

Une seule lancette ogivale.

L'archange Gabriel, debout, la main levée, annpnce la bonne nouvelle à Marie, tandis que le vase, et le lys, soulignent sa virginité préservée.

On retrouve les deux verres rouges indiquant que, par rapport aux verrières précédentes, une lumière est apparue, un feu s'est allumé.

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle Saint-Leu. Les baies 4 (saint Pierre) et 6 (saint Paul).

Une seule lancette ogivale.

Le principe de sobriété et de concision se retrouve ici : le saint est désigné par une inscription, et par deux clefs (Pierre), et par une épée, un rameau et un codex (Paul).

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle Saint-Benoit. Les baies 8 et 10.

La baie 8 : les emblèmes des quatre évangélistes.

Une baie à 3 lancettes trilobées et tympan à 1 trilobe et 5 écoinçons.

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 10 : les emblèmes des Pères de l'Église.

Même économie de moyens. Les insignes épiscopaux (ùitre, pallium et crosse) peuvent renvoyer à saint Augustin évêque d'Hippone, ou à saint Amboise évêque de Milan, au centre, la colombe transmet l'inspiration divine aux écrivains (un rouleau de phylactère), à droite, le livre, la plume et la croix poursuivent le même thème.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

 

La baie 12 : saint Leu, patron de l'église.

Saint Leu , à ne pas confondre avec saint Loup de Troyes, est présenté comme évêque de Sens (v.610-620) par une mitre et une crosse. L'abbaye de Saint-Leu d'Esserent en reçut les reliques. Il est le patron des bergers.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 13 BAIES DU TRIFORIUM DU CHŒUR 113 à 112.

 

 

Les 13 baies n'ont pas été photographiées une par une. Ce sont des compositions colorées non figuratives, conservant la même unité de teintes que les autres verrières.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 7 BAIES HAUTES  DU CHŒUR.

 

La baie 205. Babylone.

Baie à 1 lancette ogivale.

 

Max Ingrand a représenté du côté gauche deux baies dont on sait qu'elles représentent Babylone (205),  puis Jérusalem (203). En symétrie, mais toujours avec Jérusalem plus rapproché de l'axe du chœur, il a placé les baies identiques du côté droit, Jérusalem baie 204 et Babylone baie 206.

Sur la baie correspondant à Babylone, on peut distinguer une tour cassée en train de s'écrouler, comme l'antique Babel. Les couleurs sombres domineent en périphérie.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 203. Jérusalem.

Jérusalem renvoie à la capitale du royaume de Juda et à son Temple. On reconnaît une porte cintrée, aux épais barreaux et aux vantaux ouverts, et d'autres portes au sein de remparts, plus haut.

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Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 201. La Foi (une croix).

Au centre de l'église, les trois baies hautes célèbrent les trois vertus théologales : la Foi, la Charité et l'Éspérance.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 200 au centre. La Charité (le Pélican).

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 202 . L'Espérance (l'ancre).

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 204. Jérusalem.

De ce côté, nous pouvons penser qu'il s'agit de la Jérusalem céleste, celle par exemple de l'Apocalypse chapitre 21. Mais la verrière est la même que la baie 203.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 206. Babylone.

De même, nous pouvons penser ici à la Babylone du chapitre 17 de l'Apocalypse, «Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre.»

 

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

 

LA ROSE N°224 DU JUGEMENT DERNIER.

Elle porte en son centre une balance. Les 6 soufflets du premier rang et les 12 soufflets du deuxième rang portent ce qui peut être considéré comme des glaives traversant les lunes, ou bien une allusion aux 12 tribus d'Israël, aux douze apôtres ou aux 12 étoiles couronnant la femme de l'Apocalypse chap. 12, etc.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

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Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

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Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

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SOURCES ET LIENS.

DURVIN (Pierre), 1961, "Les fouilles de l'église de Saint-Leu-d'Esserent" Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France  Année 1961  1959  pp. 70-72

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1961_num_1959_1_6080

GRUSON (père Philippe), EUVERTE (Michel), PELLE (Alain), 2020, Les  vitraux de la Prieurale de Saint-Leu d'Esserent. H.L. édition, 106 pages.

HANQUIEZ (Delphine), 2005, « La nef de l’église prieurale de Saint-Leu-d’Esserent (Oise) », Revue archéologique de Picardie, n° 1-2, 2005, p. 119-133. 

https://www.persee.fr/doc/pica_0752-5656_2005_num_1_1_2415

HANQUIEZ (Delphine), 5 mai 2008, thèse de doctorat à l’Université Lille III : « L’église Prieurale de Saint-Leu d’Esserent (Oise) – Analyse architecturale et Archéologique »

METZLER (Annette) : les vitraux de l'abbatiale de Saint-Leu d'Esserent.

https://www.heritagelupovicien.fr/les-vitraux-de-labbatiale/

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux contemporains.

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