Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Chartres (1150).
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Voir dans ce blog lavieb-aile les articles consacrés aux Arbres de Jessé de Bretagne:
Les sculptures :
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Guimaec (29) Anne trinitaire de l'église de Guimaëc.
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Priziac, Chapelle St-Nicolas (56) : Chapelle St Nicolas en Priziac.
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Arbre sculpté de Locquirec : L'Arbre de Jessé sculpté de l'église de Locquirec.
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Sculpture de L' arbre de Jessé de l'église de Saint-Aignan (56). : XVIe siècle.
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Sculpture de L' arbre de Jessé de l'église de Trédrez (22). : 1520
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Sculpture de L'arbre de Jessé de l'église Notre-Dame de Saint-Thégonnec. (29) : 1610.
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Sculpture de L'arbre de Jessé de la chapelle de La Trinité à Cléguerec (56). :1594
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Bas-relief de Chapelle St Nicolas en Priziac. (56) : XVIe siècle.
Et les vitraux (ordre chronologique):
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Vitrail de l'Arbre de Jessé de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët (Morbihan) : Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la chapelle Saint-Fiacre au Faouët (56), associé à la Passion et au collège apostolique. Verrière de la baie 4. 1450-1475.
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Vitrail de N.D de Lansalaün à Paule : 1528 : Le vitrail de l'arbre de Jessé de la chapelle N.D. de Lansalaün à Paule.
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Vitrail de Kerfeunten à Quimper Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de la Sainte-Trinité à Kerfeunteun : 1528-1530
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Confort-Meilars (Finistère) :Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de Confort-Meilars. c.1530
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Vitrail de l'arbre de Jessé de Moncontour : c.1530-1540 : Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de Moncontour.
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L'arbre de Jessé de Malestroit : Le vitrail de l'arbre de Jessé de l'église de Malestroit.: 1530-1540.
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Vitrail de Beignon : L'arbre de Jessé de l'église de Beignon. : 1540-1550
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Stival : Le vitrail de la Passion de l'église Saint-Mériadec en Stival (56) : 1550.
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Vitrail de l'église Saint-Armel de Ploermel : c.1550. Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église Saint-Armel de Ploermel.
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Vitrail de La Ferrière L'arbre de Jessé de l'église de La Ferrière. : 1551.
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Vitrail de Moulins (35) L' arbre de Jessé de l'église de Moulins (35). : c.1560.
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Les Iffs : Les vitraux de l'église des Iffs ( seconde partie : les chapelles). Baie 12 milieu XVIe.
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Vitrail par Chauvel à Notre-Dame de Vitré : c.1868-1870 : Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église Notre-Dame de Vitré.
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Vitrail de l'église Gouesnou par Jacques Le Chevallier : L'arbre de Jessé de l'église de Gouesnou . : 1972.
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L'Arbre de Jessé très stylisé de Saint-Jean-du-Doigt Les vitraux de Louis-René Petit à Saint-Jean-du-Doigt (29).
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Et en comparaison avec les œuvres bretonnes :
— Les cathédrales du XII et XIIIe siècle :
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Vitrail de l'arbre de Jessé de Saint-Denis (1144), le premier vitrail sur ce thème. Le vitrail de l'arbre de Jessé de la basilique de Saint-Denis.
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Vitrail de l'arbre de Jessé de Chartres : (1150) Le vitrail de l'arbre de Jessé de la cathédrale de Chartres.
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Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale du Mans (1235) : Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale du Mans.
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Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Soissons (1212) : Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Soissons
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Le vitrail de la cathédrale d'Angers (1230 -1235) ; Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale d'Angers.
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Le vitrail de la cathédrale d'Amiens (1242) : Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale d'Amiens.
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Le vitrail de la cathédrale de Tours (1250-1275) : La verrière de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Tours
— Les vitraux et sculptures Renaissance du XV et XVIe siècle :
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Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église Saint-Pierre de Chartres.
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Le vitrail de la Vigne de Jessé et la Vie de Marie (1466) à l'église Saint-Dominique de Vieux-Thann (Haut-Rhin). Vieux-Thann (1466)
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Vitrail de la cathédrale de Moulins en Allier (vers 1480) L'étrange vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Moulins.
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Vitrail de la Baie 0 de la cathédrale d'Évreux (vers 1470) L'Arbre de Jessé de la cathédrale d'Évreux.
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La baie n°116 de la cathédrale de Sens. Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Sens. I. Relevé et étude des inscriptions. (1504).
- Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Sens, II : les deux lancettes centrales ; la Vierge et la Licorne. (1504)
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Tympan sculpté de l'abbatiale Saint-Riquier : 1511-1536 L'Arbre de Jessé de l'Abbaye de Saint-Riquier (Somme).
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Vitrail de l'Arbre de Jessé de Notre-Dame-du-Touchet (Manche) : Le vitrail de l'arbre de Jessé de Notre-Dame du Touchet.
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Sculpture de l'Arbre de Jessé de Burgos (Espagne), c1483 : L'arbre de Jessé de la cathédrale de Burgos.
— Les vitraux contemporains :
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Le vitrail de Chagall à Reims (1974) : L'Arbre de Jessé de Chagall à la cathédrale de Reims.
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Le vitrail de la cathédrale de Chartres consacré à l'Arbre de Jessé date de 1150, moins de cinq années après celui de Saint-Denis ; réalisé sans-doute par le même artiste, il en est très proche. Comme à Saint-Denis, sa couleur dominante est le bleu. Comme à Saint-Denis, il est accompagné d'une verrière consacrée à l'Enfance (et, ici, la vie publique) du Christ. Mais à la différence de ce dernier, au lieu d'être placé au point le plus oriental de l'édifice, dans la chapelle de la Vierge qui est l'apex du déambulatoire rayonnant, il se situe sur la façade occidentale sous la rosace, et on le découvre en se retournant après avoir franchi le Portail Royal. Et, enfin, à la différence de son jumeau dyonisien, son intégrité a été préservée et les ambiguïtés sur ce qui est dû aux créations d'un restaurateur et ce qui date du XIIe siècle ne gênent plus l'interprétation.
Je rappelle que ma démarche s'apparente à un pèlerinage, parti de Brest, et qui, après avoir découvert les dizaines de vitraux consacrés à L'Arbre de Jessé en Bretagne, qui datent en majorité du XVIe siècle, parvient à Saint-Denis et à Chartres pour découvrir les Précurseurs du XIIe siècle et enrichir la compréhension des réalisations tardives. Cette quête iconographique a été explorée par de nombreux spécialistes, mais le thème conserve, de manière irréductible, quelque mystère qui le rend passionnant.
J'avais achevé ma visite de Saint-Denis Le vitrail de l'arbre de Jessé de la basilique de Saint-Denis. en formulant clairement enfin une idée qui était en germination depuis le début de mes pérégrinations : l'Arbre de Jessé n'est pas, bien que l'idée en soit répandue, une représentation de la Généalogie de Jésus issue de l'incipit de l'évangile de Matthieu. C'est une illustration de réflexions théologiques et herméneutiques issues de Tertullien au IIIe siècle, puis de saint Jérôme et des Pères de l'Église et qui, à travers le jeu de mots virga/virgo basé sur l'utilisation de citations d'Isaïe, permet d'étayer un culte marial affirmant la conception virginale du Christ par Marie. L'autre thème, aussi ardu sur le plan théologique, et associé au précédent, est celui de l'Incarnation, et de la double nature du Christ.
La richesse du vitrail de Chartres en figures bibliques est exceptionnelle puisqu'on y trouve, encadrant les rois de Juda et la Vierge, quatorze personnages de l'Ancien Testament qui, chacun, renvoie à une citation biblique qui argumente les thèses des théologiens. En comparaison, l' Arbre de Jessé de Saint-Denis en compte "seulement" dix, et ceux de la Renaissance n'en comptent plus, au plus, que deux (Isaïe et Jérémie).
C'est donc à Chartres que l'étude des réflexions théologiques qui sous-tendent la figure de l'Arbre de Jessé peut être la mieux construite. Et c'est dans ce sanctuaire, marial s'il en fut, que la conviction que c'est la Vierge qui est au centre des Arbres de Jessé est la plus évidente. Ou, plus précisément, non pas au centre ou au sommet, mais à leur point pivot.
Ce n'est pas la filiation généalogique, fût-elle royale, qui est ici représentée, mais le passage d'une transmission généalogique à une conception d'origine divine. Le vitrail n'établit pas que le Christ soit "de la race de David" car tout serait alors faux : c'est, selon la généalogie présentée par Matthieu, Joseph qui est le descendant des rois de Juda* ; et Joseph n'est pas le géniteur biologique de Jésus, bien qu'il soit son père selon la loi hébraïque puisqu'il l'a reconnu.
* Marie descend de David, comme l'indique l'évangile de Luc, mais non pas par son fils Salomon, mais par son autre fils Nathan ; sa lignée généalogique ne passe pas par les Rois de Juda.
En outre, les rois ne sont même pas nommés, alors que les prophètes le sont : autre preuve que ce n'est pas la documentation généalogique qui est présentée, mais l'argumentation théologique.
Ce passage (ou cette fusion ?) d'une transmission charnelle et génétique, qui est symbolisée par l'image de l'arbre et de sa sève, à une transmission spirituelle et divine symbolisée par la colombe trouve ici une magnifique illustration sous la forme des branches qui montent, telle une échelle de Jacob, sur les cinq étages des rois et l'étage de la Vierge (on a souligné la forme carrée, symbole du monde terrestre). Dans le dernier registre, celui du Christ, les branches épanouies en éventail se transforment ou fusionnent en colombes : l'élément terrestre et l'élément céleste se rejoignent en même temps que se fondent, dans le Christ, les éléments humains, partis du bas, et divins, venant du haut. De Jessé à la Vierge, sept êtres humains. Venant du ciel, sept colombes, sept dons de l'Esprit.
On a interprété, surtout à Saint-Denis, cet Arbre comme une valorisation de la royauté capétienne, les rois successifs de France trouvant dans cette filiation sacrée un miroir de la dignité de leur présence et de leur autorité. Pourtant, ces rois de Juda ne sont pas, à commencer par David dont le mariage criminel avec Bethsabée avait été condamné par le prophète Nathan, des parangons de vertu : les rois criminels et impies ne manquent pas, amenant Dieu à envoyer ses prophètes pour redresser leur conduite ou les prévenir des châtiments qui les attendent. Aussi, on peut voir les dix prophètes de saint-Denis, les quatorze prophètes de Chartres encadrant les rois de Juda comme illustrant le rôle de l'Église et des grands prélats français, comme conseillers du pouvoir, et incitant à respecter leurs avis. Plutôt qu'une sacralisation des rois de France, j'y vois une mise en garde ou une exhortation au respect des Évêques et aux Abbés, et un rappel des devoirs des rois face à Dieu .
Le vitrail de l'Arbre de Jessé.
Il occupe une baie en forme de lancette ogivale divisée en trois travées verticales de 9, 10 et 9 panneaux, soit 28 panneaux. Au centre, sept personnages se succèdent dans des panneaux carrés, ce sont Jessé, quatre rois de Juda, la Vierge et le Christ entouré des sept colombes de l'Esprit-Saint. Cette travée s'inscrit sur fond bleu, mais Jessé, et le ciel autour de la tête du Christ sont en rouge. Latéralement, dans des médaillons en forme de demi-cercles, sont représentés sur fond rouge quatorze prophètes. On retrouve la même disposition qu'à Saint-Denis, dont le vitrail ne diffère qu'en ne comprenant que trois rois.
Les couleurs sont le bleu, le rouge et le jaune d'or, complétées par le blanc, le vert, le vieux rose l'ocre et le marron (absence du violet).
N.B Les textes des prophètes sont mentionnés à titre indicatif, car ce sont les plus souvent repris par les théologiens comme prophétisant la venue de la Vierge ou de son Fils, mais ils ne sont pas inscrits sur le vitrail qui ne porte que leurs noms.
I. Registre inférieur.
1. Jessé endormi.
Jessé est coiffé d'un bonnet indiquant son appartenance hébraïque. Sa barbe et ses traits rappellent que ce père de huit garçons était l'un des plus âgés de son temps. Il porte un manteau (d'autres voient une couverture) rouge à galon d'or, et une robe bleue, rehaussé d'or aux manches et à l'encolure. Il est placé sous un portique appuyé sur deux colonnes, et dont l'arc soutient des édifices qui représentent peut-être sa ville, Bethléem.
Il n'est pas complètement allongé, mais seulement à demi-étendu sur de hauts oreillers comme quelqu'un qui ne fait qu'une sieste ; sa main posée sous le menton, dans une posture qu'il est impossible de conserver dans le sommeil, indique qu'il n'est pas endormi, mais qu'il médite. La lampe allumée en atteste, et symbolise l'inspiration divine.
On considère néanmoins généralement qu'il est endormi, et cet image en appelle d'autres, comme celle d'Adam endormi lorque Dieu créé Éve d'une de ses côtes (c'est une nouvelle Éve qui sort de la racine de Jessé), ou celle de Jacob songeant à l'échelle qui se dresse vers les Cieux (le tronc de Jessé va s'élever vers Dieu), plutôt que celle de Noè.
L'autre symbole est le rideau dévoilant la scène ; des lettres sont inscrites, mais à l'envers : VOS SOL VOS que je n'ai pas réussi à comprendre, mais que l'on retrouve souvent sur des vitraux plus tardifs.
Le tronc de l'Arbre fameux s'élève parfois du dos, de la tête, de la bouche, du ventre ou de la poitrine de l'heureux père, mais à Chartres, il se dresse sans ambages entre ses cuisses.
2. Panneau 1a : le prophète Nahoum.
NAVM PROPHETA
Nahum 1,15 ou 2,1 : Oracle sur Ninive : ecce super montes pedes evangelizantis et adnuntiantis pacem celebra Iuda festivitates tuas et redde vota tua quia non adiciet ultra ut pertranseat in te Belial universus interiit :" Voici sur les montagnes Les pieds du messager qui annonce la paix! Célèbre tes fêtes, Juda, accomplis tes voeux! Car le méchant ne passera plus au milieu de toi, Il est entièrement exterminé"
3. Panneau 1c : Le prophète Joël.
IOHEL PROPHETA
Joel 2,28 : et erit post haec effundam spiritum meum super omnem carnem et prophetabunt filii vestri et filiae vestrae senes vestri somnia somniabunt et iuvenes vestri visiones videbunt : "Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, Et vos jeunes gens des visions".
II. Registres intermédiaires inférieurs : deux rois.
1. Panneau 2a : Le prophète Ézéchiel.
Ezechiel 34, 24-26 : ego autem Dominus ero eis in Deum et servus meus David princeps in medio eorum ego Dominus locutus sum et faciam cum eis pactum pacis et cessare faciam bestias pessimas de terra et qui habitant in deserto securi dormient in saltibus et ponam eos in circuitu collis mei benedictionem et deducam imbrem in tempore suo pluviae benedictionis erunt : " Moi, l'Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d'elles. Moi, l'Éternel, j'ai parlé. Je traiterai avec elles une alliance de paix, et je ferai disparaître du pays les animaux sauvages; elles habiteront en sécurité dans le désert, et dormiront au milieu des forêts. Je ferai d'elles et des environs de ma colline un sujet de bénédiction; j'enverrai la pluie en son temps, et ce sera une pluie de bénédiction."
Ezechiel 44,2 : Et dixit Dominus ad me porta haec clausa erit non aperietur et vir non transiet per eam quoniam Dominus Deus Israhel ingressus est per eam eritque clausa. "Et l'Éternel me dit: Cette porte sera fermée, elle ne s'ouvrira point, et personne n'y passera; car l'Éternel, le Dieu d'Israël est entré par là. Elle restera fermée.".
2. Panneau 2b. Le roi David.
On le nomme David par présomption, mais son identité n'est pas précisée.
Le tronc de l'arbre se divise en quatre rinceaux qui bourgeonnent rapidement en huit groupes de feuilles ou fleurs, mais ce qui prolonge l'arbre vers l'étage supérieur, c'est le corps royal, l'axe passant par ses jambes, son ventre, son thorax et sa tête couronnée. C'est l'une des originalités de ce vitrail que d'aligner l'arbre, les corps des rois, de la Vierge et celui du Christ selon un seule linéarité verticale et pleine de sens d'élan spirituel, alors que viendront plus tard des arbres où les rois trouveront place sur des corolles de fleurs dans une disposition en chandelier ou en étalement horizontal. De Jessé jusqu'à la Vierge elle-même, les corps sont des médiateurs. L'arbre ne s'épanouit réellement que dans le Christ.
La présentation frontale hiératique, le regard qui scrute le spectateur, l'absence de ces accessoires qui fleuriront à la Renaisssance (harpe, glaive, armure, sceptre) donne au roi un aspect grave et solennel qui le réduit à sa fonction monarchique.
3. Panneau 2c. Le prophète Osée.
On peut lui faire dire : Os 14,6 Israël germinabit sicut lilium et erumpet radix ejus at Libani : "Je serai comme la rosée pour Israël, Il fleurira comme le lis, Et il poussera des racines comme le Liban. Ses rameaux s'étendront; Il aura la magnificence de l'olivier, Et les parfums du Liban. Ils reviendront s'asseoir à son ombre, Ils redonneront la vie au froment, Et ils fleuriront comme la vigne; Ils auront la renommée du vin du Liban "
La citation suivante est fréquemment inscrite sur les phylactères: Os 13,14 : de manu mortis liberabo eos de morte redimam eos ero mors tua o mors ero morsus tuus inferne consolatio abscondita est ab oculis meis. " Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les délivrerai de la mort. O mort, où est ta peste? Séjour des morts, où est ta destruction? Mais le repentir se dérobe à mes regards!" Elle figure dans l'office des morts, et dans une antienne du samedi saint.
4. Panneau 3a : le prophète Isaïe.
ISAIA PRO(pheta)
Isaie 7,14 : propter hoc dabit Dominus ipse vobis signum ecce virgo concipiet et pariet filium et vocabitis nomen eius Emmanuhel . "C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d'Emmanuel."
Isaïe 11,1 : et egredietur virga de radice Iesse et flos de radice eius ascendet et requiescet super eum spiritus Domini spiritus . "Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines. L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui"
Isaïe 53,7 : oblatus est quia ipse voluit et non aperuit os suum sicut ovis ad occisionem ducetur et quasi agnus coram tondente obmutescet et non aperiet os suum. "Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n'a point ouvert la bouche." cette citation figure dans l'office du jeudi saint.
5. Panneau 3b : le roi Salomon.
6. Panneau 3c : le prophète Michée.
MICHEAS PROPHETA
On lit dans le Livre de Michée 5 ,1 : et tu Bethleem Ephrata parvulus es in milibus Iuda ex te mihi egredietur qui sit dominator in Israhel et egressus eius ab initio a diebus aeternitatis «Et toi, Bethléhem Éphrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l'origine remonte aux temps anciens, Aux jours de l'éternité!"
III Registre intermédiaire moyen : deux rois.
7. Panneau 4a : Moïse.
Moïse, premier prophète du Judaïsme, est le seul qui, sur le phylactère qu'il tient, montre non seulement son nom, mais une citation. Selon Émile Mâle, il s'agit de Suscita[bit] Deus vobis, les paroles qu'il prononce dans le drame des Prophètes qui se jouait le jour de Noël et où tous les prophètes récitaient le texte par lequel ils avaient annoncé la venue du Christ. C'est un fragment de la citation des : Actes des Apôtres 3, 22 : Moyses quidem dixit : Quoniam prophetam suscitabit vobis Dominus Deus vester de fratribus vestris, tamquam me : ipsum audietis juxta omnia quæcumque locutus fuerit vobis.: "Moïse a dit: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d`entre vos frères un prophète comme moi; vous l`écouterez dans tout ce qu`il vous dira, et quiconque n`écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple."
8. Panneau 4b : troisième roi.
9. Panneau 4c : Balaam
Balaam n'est pas un prophète hébreu, mais c'est un moabite, qui aux chapitres 22 à 24 du Livre des Nombres, est sollicité par le roi Balak, pour maudire les Israélites qui, après avoir traversé le désert, traversaient ses territoires vers le pays de Canaan. En chemin, après que son ânesse ait pris la parole pour lui reprocher ses mauvais traitements, Dieu le convertit à la cause des israélites, qu'il bénit au lieu de maudire.
S'il figure sur ce vitrail, ce n'est pas en raison de cette histoire, mais à cause de la citation qu'on en extrait et où les Pères de l'Église ont vu une annonce du Christ: Dixit auditor sermonum dei, qui novit doctrinam Altissimi,et visiones Omnipotentis videt, qui cadens apertos habet oculos. Video eum, sed non modo : intuebor illum, sed non prope. Orietur stella ex Jacob, et consurget virga de Israël. "Je le verrai ce Sauveur, mais non mainteant ; je le considérerai, mais non de près. De Jacob monte une étoile, d'Israël surgit un sceptre" (Nb 24, 17).
4. panneau 5a : Samuel.
SAMVEL PROPHETA.
5. Panneau 5b : quatrième roi.
6. panneau 5c : prophète Amos.
AMOONN PROPHETA
Amos 9,11 :in die illo suscitabo tabernaculum David quod cecidit et reaedificabo aperturas murorum eius et ea quae corruerant instaurabo et reaedificabo eum sicut diebus antiquis. " En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, J'en réparerai les brèches, j'en redresserai les ruines, Et je la rebâtirai comme elle était autrefois".
IV. Registre intermédiaire supérieur.
1. Panneau 6a : le prophète Zacharie.
Zacharie 9,6 : Exulta satis filia Sion iubila filia Hierusalem ecce rex tuus veniet tibi iustus et salvator ipse pauper et ascendens super asinum et super pullum filium asinae. "Sois transportée d'allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne, Sur un âne, le petit d'une ânesse".
2. Panneau 6b : la Vierge Marie.
La Vierge est représentée comme un médiateur préalable au Christ en position inférieure à celui-ci dans la chaîne de transmission qui monte depuis Jessé, alors qu'à partir du XVe siècle, elle sera présentée au sommet de l'Arbre, en tant que Mère portant Jésus Enfant, au même niveau spatial et hiérarchique que son Fils et le dépassant par sa taille. Faut-il en déduire que le thème de l'Incarnation l'emporte encore, au XIIe siècle, sur celui de la Virginité/Maternité et, bientôt, de l'Immaculée Conception?
Si son visage et sa chevelure ne permettait pas une identification, on la confondrait avec l'un des rois qui la précède, et dont elle reprend la posture, la couronne et les vêtements. Elle ne se distingue pas, comme cela sera le cas plus tard, par la couleur bleu de sa robe ou la couleur rouge de son manteau. Elle ne porte pas d'auréole.
3. Panneau 6c : le prophète Daniel.
Le sermon du pseudo-Augustin lui fait dire : Cum venerit sanctus sanctorum, cessabit unctio : "lorsque viendra le saint des saints, l'onction cessera", autrement dit, lorsque le Messie viendra, plus aucun roi de Juda ne sera oint, et, dès lors, la loi hébraïque prendra fin lorsque cesse l'onction royale. Par ailleurs, au chapitre IX verset 26 de Daniel, l'Ange Gabriel enseigne au prophète qu'il "a été fixé soixante-dix semaines sur son peuple et sur sa ville, pour mettre un terme au péché, et oindre un saint des saints" : Interprétation messianique par Tertullien, Isidore de Séville, Évagre, Fulbert de Chartres, Pierre Damien, Pierre le Vénérable, Alain de Lille comme annonçant le Christ, le messie ce qui signifie l'oint, en calculant en "semaines de sept années" soit 7x70 = 490 années, temps écoulé entre le décret d'Artaxerxes 1er permettant en 458 la reconstruction des murs de Jérusalem, et la mort du Christ en 32.
On cite aussi Daniel Dn 7:14 : "Voici qu'avec les nuées du ciel venait comme un Fils d'Homme..et il lui fut donné souveraineté, gloire et royauté..sa souveraineté est eternelle et sa royauté est une royauté qui ne sera jamais détruite ».
V. Registre supérieur.
1. Panneau 7a : le prophète Habaquq.
Domine, audivi auditum tuum et timui ; consideravi opera tua et expavi. In medio duorum animalium cognoscreis Ha 3,2 (Drame des Prophètes) (chant grégorien)
Ou Ha 3:18 : "Je serai dans l'allégresse à cause du Seigneur, j'exulterai à cause du Dieu mon sauveur" (repris par Luc 1 : 47 dans le Magnificat ou cantique de la Vierge Marie).
2. Panneau 7b : le Christ et les sept colombes du Saint-Esprit.
Les lettres N T I A S A P . s'inscrivent dans la bordure dorée. Le sens demeure mystérieux. Dans chacune des auréoles des colombes, des lettres se lisent, mais aucun mot n'est identifiable.
3. Panneau 7c : le prophète Sophonie.
So 3, 14-17 Abstulit Dominus iudicium tuum avertit inimicos tuos rex Israhel Dominus in medio tui non timebis malum ultra. in die illa dicetur Hierusalem noli timere Sion non dissolvantur manus tuae Dominus Deus tuus in medio tui Fortis ipse salvabit gaudebit super te in laetitia silebit in dilectione tua exultabit super te in laude : "Crie de joie, fille de Sion, pousse des exclamations, Israël, réjouis-toi, fille de Jérusalem..., le Seigneur lui-même est au milieu de toi... ".
ETUDE CRITIQUE.
La question que me pose les Arbres de Jessé de Saint-Denis, et surtout de Chartres, c'est de comprendre la signification et le rôle des prophètes, puisque l'explication la plus fréquente de ces Arbres comme généalogie de la Vierge ou du Christ explique la présence d'Isaïe pour sa prophétie Egredietur virga..., mais pas celle des treize autres prophètes.
1. Une tradition théologique ancienne.
Aucune représentation d'Arbre de Jessé ne nous est parvenue qui soit antérieure à l'an 1000.
Le fondement scripturaire du thème iconographique est une prophétie d'Isaïe 11 :1-3 : Egredietur virga de radice Jesse, et flos de radice eius ascendet. Et requiescet super eum Spiritus Domini. "Une tige sortira de la racine de Jessé, une fleur s’élèvera de ses racines. Et sur elle reposera l’Esprit du Seigneur".
L'association virga/virgo rameau/vierge remonte au IIIe siècle sous la plume de Tertullien :De Carne Christi.21 :5 : An, quia ipse est "flos de virga" prophetae "ex radice Iesse", —radix autem Iesse genus David, virga ex radice Maria ex David, flos ex virga filius Mariae qui discitur Iehus Christus, ipse erit et fructus ? (voir Studia patristica: Critica et philologica, publié par Maurice Frank Wiles, Edward John Yarnold, Paul M. Parvi p. 352) . "La branche qui sort de la racine, c'est Marie qui descend de David. La fleur qui naît de la branche, c'est le fils de Marie, Jésus-Christ qui sera à la fois la fleur et le fruit". Marie est la virga, et la flos, le fleuron est le Christ. Une allusion sous-jacente renvoie à la virgae, la verge d'Aaron et à celle de Moïse.
Saint Jérome(347-420) dans ses Commentaires sur Isaïe écrit à son tour :Nos autem virgam de radice Jesse sanctam mariam Virginem intelligamus...et florem Dominum salvatorem qui dicit in Cantico canticorum : Ego flos campi et lilium convallium. "Par la branche qui sort de la racine de Jessé, il faut entendre la sainte Vierge Marie ; et par la fleur, Notre-Seigneur le Sauveur, qui a dit dans le Cantique des cantiques "Je suis la fleur des champs et le lys des vallées" ".
Saint Bernard (1090-1153) insiste sur la conception virginale de Marie/virgo : In hoc Isaiae testimonio, florem Filium, virgam-intellige Matrem : quoniam et virga floruit absque germine, et Virgo concepit non ex homine. nec virgae virorem floris laesit emissio, nec Virginis pudorem sacri partus editiio. De laudibus virginis matris, Homélie II In Luc 26-27, §6 "La fleur signifie le Fils, la branche indique sa Mère, car de même que la tige a conçu sans germe, ainsi la Vierge a conçu miraculeusement. La floraison n'a pas nui à la sève de la branche ; l'enfantement miraculeux de Marie n'a pas nui à sa virginité".
2. L'hypothèse de Jules Corblet et d'Émile Mâle
En 1860, l'abbé Jules Corblet (1819-1886, archéologue fondateur de la Revue de l'art chrétien) avait suspecté pour l'image de l'Arbre de Jessé une origine liturgique qu'il trouvait dans un manuscrit du XIe siècle provenant de Saint-Martial de Limoges (BNF latin 1139) : un Mystère de la Nativité, joué le jour de Noël, faisait défiler des prophètes et personnages qui récitait chacun une phrase par laquelle ils annonçaient la venue du Christ : c'était Jessé, Moïse, Isaïe, Jérémie, Daniel, Abacuc, David, Saint-Jean-Baptiste, Siméon, Nabuchodonosor, Virgile et la Sibyle. Un Préchantre les interrogeait sur ce qu'ils savaient sur le Roi Céleste et chacun répondait.
En 1876, Marius Sepet (Les Prophètes du Christ) donne le texte du sermon du Pseudo-Augustin rédigé avant 600 (Sermo beati Augustini episcopi de natale Domini, lectio sexta, Patr. Migne XLII p. 1124) et dans lequel ce Mystère trouve sa source. Ce sermon est aujourd'hui attribué à l'évêque de Carthage Quodvultdeus, contemporain d'Augustin et intitulé Sermo contra Judaeos, Paganos et Arianos, Sermon contre les Juifs. Il était lu comme sixième leçon de l'office de Matines de la Nativité.
En 1893, A Gasté publie le Drame des Prophètes donné à Rouen (Les Drames liturgiques de la cathédrale de Rouen, Evreux 1893)
Prolongeant ces remarques, Émile Mâle développait en 1922 dans son Art religieux du XIIe siècle cette piste , et il précisait que le texte du sermon était lu dans les églises le jour de Noël, puis qu'il a été joué et mis en scène sous forme de Drames à Limoges (seconde moitié du XIe siècle), et plus tard à Laon, à Rouen, et qu'il le retrouvait enchassé dans le premier Mystère français, le Drame d'Adam, au XIIe siècle. Il retrouvait les phrases prononcées par les personnages dans les phylactères de leurs statues.
Sur la façade de Notre-Dame la Grande à Poitiers, la "frise de l'Incarnation" du portail occidental date du deuxième quart du XIIe siècle et comporte des haut-reliefs illustrant des passages de la Bible. Les scènes choisies, prises dans l'Ancien et le Nouveau Testament, racontent l'annonce et la venue de Dieu sur terre en la personne de Jésus-Christ pour sauver l'humanité du péché originel. De gauche à droite on y voit le péché originel, Nabuchodonosor roi de Babylone, les prophètes Daniel, Moïse, Isaïe et Jérémie. Ils sont suivis par l'Annonciation, l'Arbre de Jessé et le roi David. Or, les statues de Moïse, Jérémie, Daniel et Jessé (Israël) portent les citations du sermon du Pseudo-Augustin.
Il retrouvait aussi certaines de ces citations en Italie sur les sculptures à Cémone, à Ferrare et à Vérone, mais aussi en enluminure d'un psautier anglais de 1161-1173 représentant un arbre de Jessé.
3. La critique d'Arthur Watson
Cet auteur fait remarquer qu'aucune sculpture et aucun vitrail ne reprend exactement et complétement la liste des personnages du Drame des prophètes. Et que d'autre part le groupe des prophètes apparaît tardivement et n'a pas pu influencer l'iconographie.
Si on doit rechercher un modèle antérieur, on ne peut le trouver dans les arbres généalogiques arabes ou occidentaux, ou encore orientaux.
4. Influence des cantiques.
a) le cantique de Fulbert. : cf Arbre de Jessé de Saint-Denis.
b) autres œuvres en grégorien.
5. Etude des prophètes du vitrail
Dans l'étude des prophètes de cet Arbre de Jessé, il faut rappeler que le programme iconographique de la cathédrale de Chartres les a déjà représenté, dans leur rôle d'annonciateurs du Christ. Ainsi on trouve sur le Portail Nord sur le porche central de Chartres dans les ébrasements dix personnages bibliques: Melchisédech, Abraham, Moïse, Aaron, David, Jessé, Jérémie, Siméon, et Jean Baptiste.
À la porte de droite du même portail nord, on trouve, en éloge de la sagesse les statues de Job et Salomon (Tympan), Gédéon, Judith, Esther, Tobie, Samson (Voussures). Au Portail royal, ce sont les statues colonnes de David, de Salomon et de la reine de Saba, mais aussi peut-être d'Isaïe ou de Jérémie.
La présence des prophètes et des apôtres, est fréquente aux ébrasements des portails et aux voussoirs des églises. On verra les piédroits de la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle (prophètes à gauche, apôtres à droite), les sculptures côte à côte dans les fenêtres hautes de la basilique Saint-Remi, à Reims ; cathédrale des trois apôtres à Saint-Claude (stalles) ; trumeau de Chartes (apôtres) et portail nord (prophètes) ; porche de la cathédrale de Tarragone ; déambulatoire de la cathédrale d'Albi ; portail du Beau Dieu à la cathédrale d'Amiens ; portail sud de la cathédrale de Bourges, etc.
Sur le vitrail de l'Arbre de Jessé de Chartres, on trouve :
— à gauche, de bas en haut, Nahum, Samuel, Ezéchiel, Zacharie, Moïse, Isaïe, Habacuc,
— et à droite, de bas en haut, Osée, Amos, Michée, Joël, Balaam, Daniel, Sophonie.
Quelle est la clef qui permet de comprendre la présence de tel personnage plutôt que tel autre ?
Leur ordre ne respecte pas une progression chronologique comme on le constate avec quelques dates : prophètes Nahoum (601) Joël (400) Ezechiel (595-570) Osée (760-720) Isaïe (740-700)Michée (740-700) Balaam (?) Samuel (sous Saul) Amos (780-745) Zacharie (520-515) DanielHababuq (605-595) Sophonie (640-610).
On compte huit des douze petits prophètes*, trois des (4) grands prophètes (Isaie, Ezechiel et Daniel), Moïse que l'on peut considérer comme le premier prophète, un Juge, Samuel, et puis Balaam (prophète des moabites) . On note l'absence de Jérémie, l'un des grands prophètes.
*On appelle petits prophètes douze prophètes auxquels sont attribués des livres de la Bible :Osée ; Joël ; Amos ; Abdias ; Jonas ; Michée ; Nahum ; Habacuc ; Sophonie ; Aggée ; Zacharie ; Malachie. Ils sont appelés ainsi, non parce qu'ils ont moins d'autorité que les grands prophètes, mais parce que leurs livres sont plus petits que ceux des grands prophètes.
Les prophètes n'encadrent pas les rois dont ils ont été contemporains, et beaucoup ont vécu après la chute du Royaume de Juda (-931 à -587).
Si la logique de leur présence sur ce vitrail n'est pas chronologique, si elle n'est pas historique, c'est qu'elle est théologique : les prophètes disparaissent derrière leur citation, qui est considérée comme une parole de Dieu. Elle peut être ainsi sortie de son contexte et présentée comme annonçant la naissance et la vie du Christ. Interprètes de Dieu et élus par lui, ils annoncent le Nouevau Testament.
Sources et liens.
- Elisabeth L. Fischer, The virgin of Chartres http://library.williams.edu/theses/pdf.php?id=50
- http://www.vitraux-chartres.fr/vitraux/vitrail_arbre_jesse/scene_16.php
- http://www.info-bible.org/credo/1.3.2.htm
- Marius Sepet Les prophètes du Christ, 1876 :http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1867_num_28_1_446185
- Sur les prophètes : http://www.abbaye-champagne.com/themes/enseignement/brunon/textes/prophetes/prophetes.htm
- Claudine Lautier Les vitraux de la cathédrale de Chartres. Reliques et images Bulletin Monumental 2003 Volume 161 pp. 3-1
- Margaret Dobby, Le motet et l'Arbre de Jessé :http://pdf.actualite-poitou-charentes.info/086/Actu086oct2009_37-39..pdf
- http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1938_num_24_103_3724_t1_0190_0000_1
- Le Bras Gabriel : Arthur Watson. The early iconography of the Tree of Jesse. Revue d'histoire de l'Église de France 1938 Volume 24 No 103 pp. 190-192.
- Séverine Lepape, « L’Arbre de Jessé: une image de l’Immaculée Conception? »,Médiévales [Online], 57 | automne 2009, Online since 18 January 2012, connection on 04 June 2013. URL : http://medievales.revues.org/5833
- Abbé Poquet, Iconographie de l’Arbre de Jessé, Paris, 1857, 13 p.
- Abbé Jules Corblet, Étude iconographique de l’Arbre de Jessé, Paris, Revue de l'art chrétien, 4 1860, 40 p.et 5 ill.p. 49-61, 113-125 et 168-181.
- Émile Mâle : L’art religieux du XIIe siècle en France, étude sur les origines de l’iconographie du Moyen Âge, Paris, 1922 [1998, 8e éd.], p.139-147, p.168-176. http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Iconographie/Emile_Male/12eme.pdf
- Arthur Watson remit par la suite en cause plusieurs conclusions de Mâle, The Early Iconography of the Tree of Jesse, Londres, 1934, 197 p. et 41 pl.
- R.Lichtenberg, «De Genealogie van Christus in de beeldende Kunst der Middeleeuwen, voornamzlijk van het Westen», dans Ouheidkundig Jaarboek, 1929, p.2-54, retrace le développement figuratif des généalogies du Christ au Moyen Âge et s’intéresse par là à l’Arbre de Jessé.
- Françoise Gay Les prophètes du XIe au XIIIe s. (Épigraphie) Cahiers de civilisation médiévale Vol. 30, 1987 pp. 357-367
Citations bibliques : site http://www.biblegateway.com/