Les vitraux de Jacques Le Chevallier en l'église de Gouesnou (2) : les autres vitraux.
Suite de : L'arbre de Jessé de l'église de Gouesnou .
I. La Maîtresse-vitre : la Passion (1970).
Ce vitrail se compose de trois lancettes de huit panneaux chacune et d'un tympan de cinq soufflets et quatre écoinçons : cette baie date de 1605-1615. Elle était dès le XVIIe siècle consacré à la Passion. Dans une dominante rouge très fidèle aux ciels rouges des Passions du Finistère, on reconnaît de haut en bas la Crucifixion avec Marie, Jean et Marie-Madeleine au pied de la Croix, scène surmontée de la lune, du soleil et de la colombe de l'Esprit ; la Flagellation , et Pilate se lavant les mains face au Christ ; l'Agonie au Mont des Oliviers au centre, l'arrestation de Jésus (saint-Pierre levant le glaive sur le serviteur du grand-prêtre) et le reniement de saint Pierre.
II. Les vitraux non-figuratifs du Chœur.
Trois lancettes de huit panneaux, et un tympan de cinq mouchettes et trois écoinçons. Sur un fond blanc "grillagé" par le réseau de plomb montent, comme les notes d'une œuvre de Bach des rectangles polychromes. Bach ou pas, difficile de ne pas percevoir la musicalité de ce jeu (réellement ludique) de lumière et de couleurs.
III. Les quatre évangélistes.
Transept nord : Baie de quatre lancettes de cinq panneaux, tympan de sept mouchettes et quatre écoinçons. On retrouve ici l'organisation choisie pour l'Arbre de Jessé qui lui fait symétrie au transept sud : sur un fond blanc, les personnages et leurs attributs se détachent sur un cadre-colonne de rectangles colorés. On retrouve aussi les épais cernes noirs, et les hachures rythmant la grisaille. Successivement Matthieu et l'Ange, Jean et l'Aigle, Luc et le Taureau, Marc et le Lion, chaque terme du Tétramorphe tenant un blason où figure une croix.
IV. Baie non figurative.
Baie 3 qui reprend l'organisation en trois colonnes polychromatiques des deux baies du chœur.
Ne manquez pas
Le blog de Jopic sur le patrimoine de Gouesnou : nombreuses photographies; photographie des vitraux avant la destruction de l'église ; restauration des vitraux (Jessé et Evangélistes) par l'Atelier Sainte-Marie en 2010 après vandalisme.