Lieu : sablière de Bodonou
Date : 15 septembre 2011.
C'est un phénomène très singulier, mais régulièrement observé, que la découverte d'un malheureux bousier, ou géotrupe, empalé sur un fil barbelé. Qui peut être le coupable de ce supplice atroce ?
On accuse tout d'abord la pie-grièche écorcheur Lannius collurio, dont le nom vernaculaire d'écorcheur aussi bien que le nom Lannius ( en latin : "le bourreau, le vendeur de viande accrochant le gibier aux crocs d'étalage") dénonce bien les moeurs cruelles. " Ce nom fait une référence au comportement remarqué de ces espèces qui plantent leurs proies - par exemple des insectes, des petits reptiles, voire des petits campagnols ou passereaux - à une épine ou une branche pointue d'un arbuste. L'empalement permet à l'oiseau d'avoir un garde-manger où agonisent ses victimes prisonnières." (Wikipédia)
La pie grièche grise, Lannius excubitor,semble même un meilleur suspect , puisque, toujours sur Wikipédia, on lit que "La Pie-grièche grise se nourrit de petits oiseaux et de gros insectes comme des sauterelles, des scarabées et des grillons. Elle ne dédaigne pas les campagnols et les amphibiens. Elle a pour habitude d'empaler ses proies sur des épines ou du fil barbelé."
Cette année, une observation semblable a suscité une discussion sur la liste d'observation obsnorm2 (mars 2011 : un meurtre en valleuse d'Antifer) : l'hypothèse d'un autoempalement par un insecte maladroit a été évoquée pour être balayée. Peter Stalleger signalait que c'était une observation fréquente dans son fief de Saint Aubin de Bonneval en fin août-début septembre, à une époque où les PGE (pie-grièche écorcheur) n'étaient pas encore présents, et dans une commune où les PGG n'étaient pas mentionnés.
Dans le cas de mon observation, j'ai eu la surprise consternée de constater que le bousier était encore vivant, et remuait en vain les pattes.