Voici les espèces que j'ai pu rencontrer lors de mes petites navigations autour du Golfe du Morbihan du 14 juillet au 8 août 2011:
Lépidoptères:
Papilio machaon Linné, 1758, le Machaon : la chenille :
Pieris rapae (Linné, 1758) la Pieride de la rave (ou Pieris sp) :
île d'Hoedic, 3 août 2011
Pen en toul, 10 août
Colias crocea (Geoffroy, 1785) le Souci :
Potraon (29), 14 août
Gonepteryx rhamni ( Linné, 1758) le Citron :
dont la femelle aux ailes blanc verdâtre imite les feuilles :
Thecla betulae (Linné, 1758), la Thécla du bouleau :
Marais de Pen en toul, Larmor-Baden, 10 août 2011. Ses ailes ressemblent aux voiles tannées de couleur cachou des Sinagots ou des Forbans du Bono qui sillonnaient le Golfe :
Lycaena phlaeas (Linné, 1761) le Cuivré commun, le Bronzé :
Un Azuré sp , à taches oranges et à points assez gros...
Parage aegeria (Linné, 1758) le Tircis :
Lasiommata megera (Linné, 1758), le Satyre et la Mégère :
Hoedic, 3 août :
On reconnaît le Satyre (le mâle) à sa grande bande androconiale sombre qui barre son aile. Le trou n'est pas d'origine...
Hipparchia semele (Linné, 1758) l'Agreste :
inèvitable sur les sentiers d' Houat, de Hoedic et de Belle-île:
Le Cardinal aux Cardinaux : Argynnis pandora ( Denis & Schiffermüller, 1775), le Cardinal, Hoedic, 3 août :
... l'île d'Hoedic se trouve devant le phare rouge et blanc des Grands Cardinaux.
Issoria lathonia (Linné, 1758), le petit nacré :
Marais de Pen en Toul, Larmor-Baden, 10 août :
Melitaea cinxia (Linné, 1758) la Mélitée du Plantain:
Dans la rosée du matin au marais de Pen en Toul, Larmor-Baden, le 10 août :
en accouplement :
Euplagia quadripunctaria Poda l'Ecaille chinée, la Callimorphe : très présente cet été dans les ajoncs ou sur l' Eupatoire à feuille de chanvre :
Euclidia glyphica ( Linné, 1758) la Doublure jaune
En ses amours diurnes dans les prairies humides de Pen en Toul le 10 août :
Les Orthoptères.
Conocephalus (Xiphidon) fuscus (Fabricius, 1793) le Conocéphale bigarré:
Conocephalus (Xiphidion) dorsalis (Latreille, 1804) Le Conocéphale des roseaux.
Je ne les place ici que parce que je les ai observé dans les roseaux, à Paluden à Hoèdic, que leurs organes de vol sont très réduits, et que l'oviscape est court et arqué
.
Leptophyes punctatissima (Bosc d' Antic, 1792) la leptophye ponctuée.
Sentier côtier de l'île d'Houat, 25 juillet :
Le mâle:
et la femelle
ou hésitant à sauter du grand plongeoir:
Ruspolia nitidula (Scopoli, 1786) le Conocéphale gracieux :
Pen en toul, Larmor-Baden, 8 août 2011:
Platycleis albopuntata ( Goeze, 1778) la Decticelle chagrinée:
Baden, 18 août 2011 :
Arachnides (Araignées)
Dolomedes fimbriatus (Clerck, 1757) la Dolomède des marais.
De la famille de la Pisaure, à laquelle elle ressemble, cette espèce que j'ai découvert dans la tourbière de Kerfontaine ( Sérent) est inféodée aux lieux marécageux avec plan d'eau permanent : elle s'installe sur une feuille en plaçant ses pattes antérieures à la surface de l'eau, percevant les moindres vibrations signalant l'arrivée d'une proie (insectes, tétards, petits poissons). Dotée d'une vue excellente, elle chasse à courre sur le plan d'eau ou sur les plantes basses, cette araignée amphibie étant capable de courir sur l'eau, d'attraper ses victimes sous l'eau, voire même de s'immerger sous la végétation pour se cacher pendant une heure.
Thomisus onustus Walckenaer, 1806 une araignée-crabe
Au bord du sentier littoral à Hoédic, 21 juillet:
Neoscona adianta (Walckenaer, 1802) l'Adiante fougère
C'est à l'extrémité de la Pointe des Poulains à Belle-Ile que j'ai observé cette aranéidée qui avait tendu sa toile dans les bruyères et les ajoncs :
Zygiella x-notata ( Clerck, 1757) la Zygielle des fenêtres.
Comme son nom l'indique, j'aurais pu l'observer en restant chez moi, mais les toiles tendues, année après année sur mon voilier, aux endroits les plus exposés, davier de l'ancre, base des chandeliers, barre franche, support de la bouèe-couronne, m'intriguaient, de même que l'incroyable fidélité de ces araignées qui, après une longue traversée où le (petit) bateau avait gitè, où le franc-bord avait été régulièrement balayè par les lames, où nous avions, sous nos cirès, luttés contre le vent en rafale, la pluie, les litres d'eau de mer qu'une vague mal négociée nous adressait rageusement, le mal de mer ou les rudes secousses d'une mer hargnieuse, bref après que nous ayons goutè jusqu'à la lie à ce que nous continuons à nommer "la navigation de plaisance", sortaient de leurs cachettes ( un trou minuscule derrière une goupille, l'axe d'un réa, que sais-je) et reprenaient le tissage de leurs toiles comme des passagères qui, tandis que l'équipage répare les avaries d'un coup de vent terrible auquel le navire vient d'échapper, sortent leur broderie et reprennent leur point de croix.
Eh bien, c'est araignées hauturières, ces compagnes du marin, ces loups de mer n'étaient que les Zygielles du foyer, les mêmes qui ont conquis à votre insue vos vitres, vos volets ou vos portails, les x-notata de tous les jours dont les fameuses toiles se reconnaissent à ce qu'elles sont amputées, vers le fil qui indiquent la cachette, d'une portion triangulaire.
J'ai retrouvé cette équipière sur un ajonc au dessus du port saint Gildas à Houat, qui m'a même présenté sa tente de camping :
Argiope Bruennichi ( Scopoli, 1772), l'Epeire fasciée.
Moi qui l'ai connu au berceau, tissant ses premières toiles, barbouillant des stabilimenti de potache, je la retrouve énorme, pansue, régnant sur son vaste réseau commercial comme une commerçante de l'ancien temps derrière sa caisse, surveillant son sac de résille où elle tient son quatre-heure :
Mais je m'avise d'un détail : cet octopode n'a plus que cinq pattes, autant pour moi, pardon, un invalide à qui on a attribué un bureau de tabac, ou quelque sinécure qui compense mal ce lourd handicap. D'ailleurs, les voisins affichent avec une ostentation déplacée le bénéfice qu'ils tirent de la pratique du vélo élliptique:
Araneus diadematus Clerck, 1757 l'Epeire diadème :
La première fois, on l'admire. Lorsque, pour la centième fois, on s'est penché sur sa toile (elle occupe chaque branche de chaque ajonc) pour vérifier si, par hasard, ce n'était pas une espèce originale et qu'on retrouve son diadème de pacotille, on se lasse. Elle fait pourtant son possible pour être accueillante.
Les Odonates.
Anax imperator
en ponte à Pen en Toul, Larmor-Baden ( il est aisé de laisser le bateau au mouillage sur un coffre du port de Larmor et de se rendre à pied au marais, compter une demi-heure de marche).
Aeshna mixta Latreille, 1805, L' Aeschne mixte.
Posée près des épilobes et des tamaris du marais de Paluden sur l'île d' Hoedic :
Cordulegaster boltoni Leach, 1815 le Cordulégastre annelé.
En la tourbière de Kerfontaine le 11 août:
Sympetrum sanguineum (Müller, 1764) le Sympétrum sanguin:
Lestes barbarus (Fabricius, 1798) le Leste sauvage.
Au Paluden à Hoedic le 21 juillet :
Sympegma fusca (Vander Linden, 1820) la Brunette.
Une Crysomèle
Leptinotarsa decemlineata (Linné, 1758) le Doryphore:
Pen en Toul, 10 août
D'autres insectes:
Thea 22-punctata (Linné, 1578) ou Psyllobora vigintiduopunctata, le parcours à 22 trous :
Un Longicorne, Rutpela maculata, ou Strangalia maculata, ou Leptura maculata, Poda, 1761 :
Pen en Toul, 10 août
LES PLANTES
pour faire une place à la Gentiane Pneumonanthe, observée en la tourbière de Kerfontaine : c'est La plante-hôte de l'Azuré des mouillères... que je n'ai jamais vu.
et puis deux clichés pour m'amuser :