Vierges allaitantes III
La chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle à Quillidoaré, Cast.
La légende du Marquis de Pontlez et l'histoire.
Si on consulte sur le site de la mairie de Cast les informations concernant Quillidoaré, on lit ceci :
" La chapelle, construite en granite de Locronan, date du XVème siècle. Elle fut fondée par Marie-Gabrielle de Lescu, dame de Pontlez, sans doute en réparation de tous les crimes du seigneur de Pontlez qui, après un voyage en Terre Sainte, revint à Pontlez sous forme de fantôme et défendait le passge du pont. Il précipitait dans le ruisseau tous ceux qui voulaient passer par là. Elle ferait partie de ces édifices religieux d'inspiration, de conception, de composition et de financement peu ou prou nobiliaires, témoignage de reconnaissance ou accomplissement de voeu."
J'ai promis dans un article précèdent Vierges allaitantes III : Chapelle de Quillidoaré à Cast, la Vierge.. de débrouiller l'écheveau d'une histoire de transmission transgénérationnelle de la honte due à la mauvaise conduite d'un ancêtre, de la hantise des secrets de famille qui tourmentent les descendants comme des fantômes, et d'une problématique de la fécondité et de l'attente d'un enfant héritier, organisée autour de cette chapelle de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (ou du Bon espoir d'une naissance), à Quillidoaré : en voici les éléments :
I. Pont Lez ou Pontlez : géographie et toponymie :
Le lieu-dit de Pont Lez existe bien, sur la grand-route qui relie Cast à Quéménéven, pas très loin de Quillidoaré : le toponyme Pont Lez voisine celui de Moulin de Pont Lez, où on trouve aujourd'hui une entreprise de menuiserie PVC du nom d' Océane Alu Service. C'est une zone humide avec un étang alimenté par un cours d'eau, lequel est franchi par un pont.
Le ruisseau est un affluent du Steir, qui se jette dans l'Odet. Il draine le Haut-bassin du Steir.
C'est certainement le fief de la seigneurie, authentique, de Pontlez.
Toponymie de Pont Lez.
Orthographié Pontlez en 1750 sur la carte de Cassini. Il est retrouvé à Treflez (hameau de Pontlez et pont gaulois Pont Lez).
Si on consulte le Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes, on trouve deux significations possibles de -lez , qui devient -les devant une consonne :
-Lez : "cour seigneuriale est un terme d'emploi fréquent au Haut Moyen-Âge, que l'on rend dans les actes par le latin aula "habitation enclose ; palais, château, cour". Ce terme a pu s'appliquer aux premières constructions défensives des mac'htierns bretons qu'étaient les mottes élevées sur buttes artificielles pour se défendre des envahisseurs ou des ennemis en général. Il procéde du vieux breton lis "habitation enclose" et correspond au gallois llys et au cornique lys "manoir, cour". (p. 159) On peut citer le nom de la commune de Bréles (29), brenn "colline" et -lez.
- -Les : "lisière, orée" et "limite" en général se présente comme premier élément associé à 77 termes dont koad ou son équivalent vannetais koed à 35 reprises dans lescoat, lescoet ou lescouet. Puis viennent loin derrière gwern à 9 reprises, dans lesvern ou leshuern, lec'h à 6 dans leslec'h, dreseg, le loc'h et menez à 5 reprises respectivement dans Lestrévezec, Leslé, Lesloc'h et Lesménez, krann, traon trev dans Lescran, Lestaron et dans Lestré- suivi d'un nom d'homme, etc. Ce terme est toujours suivi d'un terme descriptif mais aussi d'élément caractéristique du paysage comme un pont dans Lespont, un four dans Lesforn en Mellac (29), id en 1540, ou Lesvorn en Ploudalmézeau (29), id en 1656, une pierre levée dans Leslia en Quéménéven (29), id en 1480, etc. Le second élément peut aussi être un nom de rivière comme l'Aulne dans Lezaon en saint-Ségal (29), Lesaon vers 1600, le Dourdu dans Lestourduff en Lanmeur (29), et en Plouider (29), Lesdourdu en 1446, l'Ellé en Arzano (29), Lezele en 1621, le Goyen dans Lesvoyen en Meilars, Lesgoezian en 1446, le Steïr dans Lez-Steir en Quimper (29), Lesteyr en 1227. (p.34)
Enfin, accessoirement, un forum de discussion http://www.arbre-celtique.com/forum/viewtopic.php?f=5&t=4573 a étudié les hydronymes (noms propres des cours d'eau, à la différence des toponymes attribués à des cours d'eau anonymes) en laize, liz, leize, lis, lys, et leur origine possible dans le celtique gaulois led-, lez.
Notre Pont-lez, établi près d'une colline, et attribué à une seigneurie, peut très bien procéder de la première signification témoignant d'une motte féodale ou d'un manoir datant du Haut Moyen-Âge. Mais, il peut signifier aussi "près du pont", puisqu'il désigne un lieu-dit situé sur un cours d'eau près d'un pont ; mais on trouverait alors plutôt lespont.
Sans vouloir compliquer les choses, je dois signaler que le nom Pontlez est régulièrement trouvé dans les actes généalogiques ou les nobiliaires, transcrit Poulletz ou Poulles, le seigneur de Pontlez devenant seigneur de Poulles. Ainsi (liasse B1152 dela chambre des comtes, répertoire AD Loire-Atlantique) "le lieu, le manoir et la seigneurie de Pontlés, possédés par Yvon fils de Geoffroy Poulles etc."
II. La légende du Marquis de Pontlez.
La légende, ou les légendes ? Car ce marquis semble avoir été, comme le marquis de Carabas, un personnage autour duquel les habitants de Quéménéven ont bâti toutes sortes d'histoires ;
Je disais qu'il existait plusieurs légendes, ou plutôt deux versions décrivant les exactions du marquis de Pontlez : la première a été rapportée par Paul Peyron en 1874 dans le bulletin de la Société archéologique du Finistère sous le titre le marquis de Pontlez, légende.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207710t/f346.r=pontlez.langFR
Elle a été repris récemment par François Cadic dans Contes et légendes de Bretagne, 2000, et a fait l'objet d'un article de la revue La France Pittoresque n°17 en 2006.
La seconde, la plus truculente, se trouve dans le tome II du recueil d'Anatole Le Braz La légende de la mort chez les bretons, 1902, CV, p.305-306 sous le titre Le marquis de Pont-Lez. http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Le_Braz_-_La_l%C3%A9gende_de_la_mort_chez_les_Bretons_vol_2_1902.djvu/318
Il prétend la tenir de l'aubergiste de Quéménéven ; pourquoi pas?
a) la légende du Marquis de Pontlez selon Paul Peyron :
Puisque j'ai mis un lien vers la version originelle, je ne la reprends que pour mentionner les détails orientant vers une base géographique et historique réelle. Mais ne laissez pas passer l'occasion de cliquer sur ces liens pou entendre ces deux contes racontés avec toute leur saveur par les deux auteurs.
Le chanoine Peyron débute son histoire en la situant géographiquement ; c'est, dit-il, pour expliquer la présence d'une croix de pierre "sur la route de Quéménéven à Cast, avant de descendre au ruisseau de Pontlez" ..." au haut de la petite colline" qu'il nous la raconte.
Ce marquis de Pontlez, seigneur du Breil, vivait dans son chateau ou manoir de Pontlez dans la paroisse de Cast, où il terrifiait ses vassaux et la population par ses exactions et cruautés si bien que le baron de Nevet qui possédait droit de haute justice, le condamna à raser les cîmes de tous ses arbres. Le marquis furieux tue de son arquebuse le messager qui lui présente la sentence, mais les seigneurs du voisinage assiègent le manoir et ne laissent la vie sauve au marquis qu'à condition qu'il fasse, sur son cheval blanc, pélerinage vers la Terre Sainte. On n'entend plus parler de lui jusqu'au jour où un tailleur revenant de la foire de Saint-Gildas et passant au Pontlez reconnaisse le cheval blanc et le chevalier vêtu de son armure. Il s'approche, rentre en propos avant de s'apercevoir qu'il a affaire à un cadavre.
Depuis ce temps, "il se tient d'ordinaire sur le petit pont du moulin de Pontlez" où il précipite dans le ruisseau d'un coup de lance ceux qui prétendent passer sur le pont.
b) La légende selon Anatole le Bras :
Elle en constitue une suite puisqu'elle explique comment le recteur Coatmen, de Quéménéven, expert en sorcellerie, réussit à débarrasser la paroisse d'un fantôme qui se tenait aussi mal que le marquis en chair et en os, en le maintenant dans l'étang de Poulhalec.
c) les bases géographiques sont assez prècises puisque le lieu réél se trouve entre les deux paroisses mentionnées, Cast et Quéménéven, que le pont et le moulin mentionnés dans le texte existent bien. La foire de Saint-Gildas est sans-doute la foire aux chevaux de cette commune des Côtes d' Armor. Les seigneurs de Nevet possédaient leur chateau à Lézargant en Kerlaz, à quelques kilomètres de Quéménéven, et l'article Wikipédia Névet mentionne pour ces seigneurs un droit de haute, moyenne et basse justice et un auditoire de justice.
- Sur le plan historique, une telle histoire d'exactions commises par un seigneur évoque bien-sûr en premier lieu Fontenelle, et donc la période de la Ligue. Mais en 1597, c'est l'inverse qui se produisit, lorsque Guy Eider de Fontenelle coupa et décima tous les arbres du seigneur de Nevet et rasa le chateau de Lézargant.
La période plausible pour les méfaits de ce seigneur de Pontlez serait donc 1576-1594, dates des guerres de la Ligue.
- le receur Coatmen est un personnage authentique : Rolland Coatmen , s'il ne fut pas recteur à Quéménéven, en fut le vicaire avant de devenir recteur d'Ergué-Gaberic de 1792 à 1795 et à Quilliou (actuellement rattaché à Plonevez-Porzay) en 1803. (Source : site Grand Terrier).
- Il n'y eut pas d'autre Marquis de Pontlez que le Marquis le Gentil de Paroy, en 1754, qui était seigneur de Barvedel en Ploeven, de Pontlez et de Kercaradec en Quéménéven, de Coëtninon en Plomodiern, de Kerleven en Quimerch, de Rosmorduc en Logonna, de Quelern en Crozon, des Rochers, de Pencran, de Kerougant, du Tromeur et de la Barbinais (Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, T I, p. 442)
III . La fondation de Quillidoaré par Marie-Gabrielle de Lescu.
C'est la Notice rédigée par Abgrall et Peyron dans le Bulletin d'histoire et d'archéologie de 1905 qui donne cette information en donnant la copie de l'acte suivant :
"ce jour, 3e juillet 1673, ont été faites les cérémonies requises et nécessaires par vénérable et discrète personne Missire Louis Deshayeux, official et grand-vicaire de Cornouaille, pour la bénédiction d'une cloche pour la chapelle de Notre-Dame de Quillidoaré située en la paroisse, laquelle cloche a été bénite en l'église paroissiale dudist Cast et nommée Marie-Françoise par écuyer François du Bois, Sr du Rest et damoiselle Marie-Gabrielle de Lescu, dame de Pontlez, fondatrice de la dite chapelle, ses parrains et marraines, qui signent :
Marie-Gabrielle de LESCU,
François du BOIS,
TANGUY, prêtre de Landerneau
Sebastien de MOLLIEN ,
François de LESCU,
CARIOU, prêtre fondateur,
Louis DESHAYEUX, official de Cornouaille."
François du Bois, Sr de Tresseol (paroisse de Locronan), Sr du Rest, de Trévignon, de Kergaradec est décédé le 16 avril 1681. Il epousa Ursulle (dite Isabelle) de kergoat, décédée le 26 novembre 1682 à Landerneau. Son fils François-Joseph eut, par son mariage avec Marie-Anne du Plessis, une fille, Ursulle-Jacquette du Bois de Tresseol, baptisée le 6 mars 1681.
Cette famille Du Bois de Trésseol est une branche cadette des du Bois du Dourdu, paroisse de Plougoulm. (armoiries : d'argent au lion d'azur, armé et lampassé de gueules, Nobiliaire de Bretagne 1846)
Marie-Gabrielle de Lescu est la fille de Louis de Lescu, Seigneur du Breil (Gévézé, 35), Sr de la Mancelière, de Pontlez, de Barvedel, et de Françoise de Hirgarz. Elle épousa 1°) Louis de Kernezne, Marquis de la Roche et 2°) en 1690 Jean d'Acigné, marquis de Carnavalet. Elle est décédée en 1705, sans descendance.
François de Lescu est le fils de Jean de Lescu, décédé en 1677, frère ainé de Louis de Lescu. Jean et Louis de Lescu étaient les fils de Jacques de Lescu, décédé en 1638, qui épousa Marguerite de la Fontaine en 1605. Jean de Lescu eut, de son mariage en 1645 avec Renée Bonnier, un fils, Pierre, décédé à cinq ans, et ce fils François, décédé jeune sans descendance.
François de Lescu est donc le cousin germain de Marie-Gabrielle, et partage avec elle le fait de ne pouvoir transmettre les noms et les titres dont ils sont les héritiers.
(Source : généalogie établie par A. de la Pinsonnais, en ligne)
Il nous faut comprendre pourquoi Marie-Gabrielle est mentionnée comme fondatrice de la chapelle (alors que celle-ci a été fondée au XVIe siècle), et par quelles successions elle se retouve qualifiée de dame de Pontlez.
Louis de Lescu, père de Marie-Gabrielle est mentionné dans les registres de Cast le 28 décembre 1659 comme parrain.
Les armes de la famille de Lescu sont d'azur à six billettes d'argent 3.2.1, au chef d'azur chargé de trois targes d'argent.
C'est par son ascendance paternelle qu'il est seigneur de la Mancelière, le fief situé en Baguer-Pican, alors que le fief d'origine de la famille se situe en Lanvallay (22) : rien qui puisse expliquer sa présence à Cast. Mais c'est par son mariage avec Françoise Hirgarz qu'il devient seigneur de Pontlez et de Barvedel.
Cette alliance prend toute son importance lorqu'on sait que les vitraux de la chapelle, placés 150 ans avant l'acte que nous étudions, porte les armoiries de la famille Le Gentil. Les Le Gentil ont été seigneur de Barvedel depuis leurs origines en 1334, puis Seigneur de Pontlez depuis 1438, avant que ces titres ne soient repris par la famille de Hirgarz au XVIe siècle.
II. Les Seigneurs de Pontlez du XVe au XVIIIe siécle : Familles Le Gentil, de Hirgarz puis du Chastel.
1. La famille le Gentil.
-Armoiries : d'azur au serpent volant d'or.
Dans un message du 10 mai 2008 d'Hervé Trouchet sur la liste de discussion yahoo "noblesse bretonne", celui-ci écrivait : "De mon point de vue, la combinaison or-azur des armes des Le Gentil, ainsi que leur patronyme, ne laissent aucun doute qu'il s'agit d'une famille implantée à l'époque de Mauclerc ou de son fils Jean le roux au XIIIe. Or-azur est un "marqueur" ducal à cette époque, comme je crois l'avoir démontré dans l'introduction de ma nouvelle édition de l'Histoire de Bretagne de Bertrand d'Argentré."
-Devise : Spargit undequaque venenum : "mon venin se répand de tout cotés" (voir Ovide, Métamorphoses II, XVIII, 5 où le serpent et la forme prise par l'Envie)
et : suis nititur alis. "repose sur ses ailes" ?
L'une serait devenue celle des Le Gentil de Quelern et l'autre celle des Le Gentil de Paroy, les deux branches issues de Jacques le Gentil//Mauricette le Pleuc, ou bien les deux sont attribuèes au marquis de Paroy.
- Le fief de cette famille est le manoir de Barvedel à Ploéven, commune où ces seigneurs ont disposés de droits préeminenciers (d'écusson, d'escabeau, de sépulture etc...). Le premier seigneur de Barvedel dont on retrouve la trace est
Hervé le Gentil, écuyer, existant en 1298 et 1334. Puis viennent :
Yvon, écuyer existe en 1350,
Yves II, existe en 1381 où il fait donation à l'abbaye de Landevennec, sans postérité,
Olivier, capitaine à la bataille de Montiel en 1369
Jean I, frère de Yves II,
Geoffroy, homme de guerre, une fille prénommée Aliette est mentionnée en 1395,
Jehan, chevalier, existe en 1401, figure parmi les chevaliers enrolés dans la Compagnie de du Guesclin, et figure à la montre de du Guesclin en 1371 à Pontorson. Il épouse Anne de Coetbilly, dont trois fils: Yves III, sans postérité, Jean III qui suit, et Henry, auteur d'une lignée normande.
Jean II , décédé le 17 avril 1451. Il épouse Marie de Lescuz ( de gueules à trois fers d'espiers d'argent).
La famille se divise alors en deux branches, la branche issue de Guillaume le Gentil, et celle des seigneurs de Coetninon issue d'Yves Le Gentil : les deux se disent seigneurs de Pontlez et de Barvedel.
a) branche ainée des seigneurs de Barvedel :
- Guillaume, Sr de Barvedel. Il épouse en 1438 Alix de Pontlez et devient alors seigneur de Poulletz, ou Poulles ou Pontlez.
- Yves , décédé en 1528. Il épouse le 1er avril 1476 Louise de Tréanna (d'argent, à la macle d'azur), fille d'Alain de Tréanna, Sr de Keryaval. Outre Jean III, qui suit, ils auront deux autres enfants : Geoffroy, recteur de Cast en 1517, et Louise, qui fut fille d'honneur d'Anne de Bretagne avant d'épouser Charles d'O, Sr de Maillebois, chambellan et gouverneur de Caen.
- Jean III, grand bailli de Cornouaille avant 1536, décédé en 1543, époux de Louise de Tyvarlen ( d'azur au château d'or) . "Il fut interdit de ses biens l'an 1543 et mourut la même année" (Autret de Missirien). Ils eurent 5 enfants, Jean, Louis, Marie, Catherine et Jeanne :
- Jean IV, (mention 1558, 1562) épousa Louise du Quélennec, un fils Louis décédé sans postérité.
- Louis , décédé en 1571-72, sans postérité.
- Catherine épousa Jean le Scauf, sr de Kérears : leur fils Pierre le Scauf recueillit la succession de son cousin germain Louis:
- Pierre le Scauf eut de son premier mariage :
- Marie le Scauf, dame de Poulles et de Barvedel : sa fille Jeanne Euzennou mourut au berceau, et l'héritage revint à
- Marguerite le Gentil, héritière, (veuve en 1559, 1562, 1567) transmet les fiefs à la famille le Hirgarz par son mariage avec Jean Hirgarz, fils d'Alain lui-même fils de Jean.
b) branche des le Gentil Sr de Coetninon :
- Yves le Gentil, existe en 1480 et 1485, épouse Marguerite de Pontlez ou de Poulles, "fille ainée et soeur de deux Yvon" et fille de Yvon (existe en 1470) lui-même fils de Geffroy Poulles fils d'Yvon (1426).
- Jean, écuyer. Il épouse Marie de Tréouret (d'argent au sanglier de sable en furie) le 12 avril 1509.
- Guillaume, écuyer ; il figure à la montre de Quimper de 1536. Il épouse Catherine de Kergadou.
- Jean, écuyer, sr de Coëtninon, de Péneran (Pencran?) et de Lauvinault. Il épouse Marie Geoffroy. Leur fils cadet Michel fonde la branche le Gentil de Kerleven.
- Jean, écuyer. Il épouse Jeanne de Kerleguy. Leur fils Jean est aumonier de la reine.
- Allain, décédé en 1647. Il épouse le 19 octobre 1608 Anne de Rosmorduc et ajoute à ses titres celui de seigneur de Rosmorduc.
- Jacques. Il épouse Mauricette de Pleuc. Outre Alain, qui suit, leur fils Tanguy fonde la branche le Gentil de Quelern, et leur fils Michel celle des le Gentil de Paroy.
- Alain. Il épouse le 2 juillet 1687 Barbe le Bigot.
- Yves-René, capitaine de dragon. Il épouse Marie-Joseph le Drouden
- René Hiacynthe.sp.
Famille (de) Hirgarz
Armoiries : d'or à trois pommes de pin d'azur:
Jean Hirgars, père de :
Alain Hirgars, mentionné à la réformation de 1536 à Crozon : "les hoirs d'Allain Hirgars, sr du dict-lieu". Père de :
- Jean Hirgarz , sr du dit-lieu, devient seigneur de Bardevel et de Pontlez par son mariage avec Marguerite le Gentil. D'où :
- Jean Hirgarz. Il épouse Catherine de Kerlech.
- Maurice. Il épouse Marie de Kerléan.
- Alain : sans postérité?
Je perds la trace généalogique pour retrouver :
Françoise Hirgarz, dame de Barvedel et de Pontlez: elle le transmet à Louis de Lescu Sr de la Mancelière, sr du Breil (existe en 1659); sa fille Marie-Gabrielle de Lescu décédée en 1705 n'a pas de postérité de ses deux mariages, et le titre revient, par Anne Hirgarz , à Alain du Chastel, Sr du Rusquec, de Barvedel et de Pontlez (aveu le 6 avril 1715), neveu de Marie-Gabrielle, puis à Joseph et Elisabeth du Chastel (1735) et Marie-Josephe fille d'Alain du Chastel et veuve Avril de la Chauvière (1752)
Parmi cette riche généalogie ou succession des seigneurs de Pontlez/Poulles, qui aurait pu inspirer le personnage légendaire du Marquis de Pontlez ? Ceux qui existaient pendant les guerres de la Ligue ? Jean III, qui fut interdit de ses biens en 1543 ?
Ce marquis de Pontlez est dit "seigneur du Breil". C'est le titre de Louis de Lescu, père de Marie-Gabrielle, mais cette histoire peut-elle se passer à la fin du XVIIe siècle ? Non, bien-sûr.
Qui fonda vers 1520, la première chapelle consacrée à Notre-Dame de Bonne-Nouvelle ? Jean II, Sr de Coetninon et Marie de Tréouret, mariés en 1509, en remerciement de la naissance de leur fils Guillaume ? C'est possible puisque les armoiries des deux familles figurent sur les vitraux. Et alors, les armoiries de Pontlez "d'argent au greslier de sable accompagné de trois mollettes de même", sont celles de Marguerite de Poulles (lire : Pontlez), leur mère et belle-mére? Mais Marie-Gabrielle de Lescu n'est pas descendante de cette branche des seigneurs de Coetninon, mais de celle issue de Guillaume le Gentil //Alix de Pontlez et de leur mariage en 1438, puis de Yves le Gentil mariée à Louise de Tréanna.
Et en vertu de quel voeu, sous le poids de quelle culpabilité ou par l'effet de quelle dévotion Marie-Gabrielle de Lescu se consacra-t-elle au rétablissement de cette chapelle? Un ardent désir d'enfant ? La conviction qu'une malédiction pesait sur ce lignage ? Je laisse à chacun le soin de se faire une opinion en fonction des données que j'ai rassemblées.
On pardonnera mes erreurs de débutant.