Zoonymie (étude du nom) de la Thécla de l'Yeuse Satyrium ilicis (Esper, 1779).
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
— Satyrium Scudder, 1876 : l'auteur américain donne l'explication du choix de son genre dans sa description originale en soulignant "la sobriété de ses marques et de sa coloration , rappelant dans une certaine mesure le ton de couleur propre aux Oréades ou Satyrids, d'où le nom que je lui aie attribué". En effet, les ailes de l'espèce-type du genre, Satyrium fuliginosa ou "Western Sooty Hairstreak" sont d'un gris uni en dessous et d'un brun terne au dessus, qui peuvent rappeler les couleurs de quelques Satyrides. Le nom n'a aucun rapport direct avec les Satyres de la mythologie.
— ilicis (Esper, 1779) : génitif du latin ilex, "chêne-vert". Cela ferait croire, à tort, que l'auteur allemand avait clairement établi que cet arbre était la plante-hôte de la chenille, mais, voulant distinguer ce papillon comme espèce propre alors qu'il passait alors pour une variété de [Satyrium] pruni et ayant seulement alors la notion qu'il se nourrissait de chêne en Bavière, le nom de genre Quercus étant déjà attribué par Linné à un autre espèce proche (Quercusia quercus), il a choisi le nom d'un chêne particulier, "Steineiche" ou Quercus ilex en précisant da es hier nicht auf botanische Genauigkeit ankommt, "qu'il ne fallait pas voir là une détermination botanique". En effet, la chenille se nourrit aussi du Chêne rouvre et du Chêne kermès. Rappelons que la localité-type est Erlangen, Bavière...et que le chêne-vert est une espèce méditerranéenne.
— Engramelle (1779) l'a nommé le "Porte-Queue brun à taches fauves" (qualifiant ainsi les huit lunules oranges prémarginales) Latreille (1818) "le Polyommate interrompu" (en raison du caractère de la ligne blanche des ailes) et Godart (1819) puis Duponchel (1849) "Le Polyommate Lyncée", du nom du pilote aux yeux de Lynx (l'expression vient de son nom) du navire des Argonautes, attribué par Fabricius en 1789 à cette espèce (préocc. Esper). Ces noms trop longs, ou frappés d'homonymie, ont fait place à l'habituelle construction Nom de groupe + plante-hôte de G. Luquet en 1986 sous la forme de "La Thécla de l'Yeuse" adoptée par les auteurs subséquents. L'Yeuse est le nom du Chêne-vert, venu du provençal (Euse en occitan) mais issu du latin ilex.
I. Nom scientifique.
1°) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.
Leach, William Elford, 1790-1836 "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172 : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library] page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]
La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807).
- Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : [Thiéclines : Théclas ou Thècles et Faux-Cuivrés]. Hairstreaks en anglais
- Sous-famille des Lycaeninae [Leach, 1815] : [Lycénines : Cuivrés].
- Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827 : [Polyommatines : ; Azurés, Argus et Sablés]. Blues en anglais.
2°) Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : les Thèclas ou Thècles et les Faux-Cuivrés.
Les Theclinés se distinguent par la présence d'une courte queue sur les ailes postérieures. Ils portent le nom de Hairstreaks ["cheveux-stries] en anglais, en raison (W. Dale) des lignes fines qui traversent la face inférieure de leurs ailes.
Elle comprend trois tribus en France :
-
Tribu des Tomarini Eliot, 1973 (Genre Tomares ).
-
Tribu des Theclini Butler, 1869.
-
Tribu des Eumaeini Doubleday, 1847.
- Genre Satyrium Scudder, 1876
- Genre Callophrys Billberg, 1820.
2. Nom de genre : Satyrium Scudder, 1876
a) Description originale :
Satyrium Scudder, 1876; "Synonym list of the butterflies of North America, North of Mexico. Part 2. Rurales." Bulletin of the Buffalo Society of natural Sciences, Chicago, 1887 3 [18], page 106.
http://www.archive.org/stream/bulletinofbuffal03buffuoft#page/106/mode/1up
— Description :
"8. SATYRIUM Scudder.
Type : Lycaena fuliginosa Edw.
This genus which both Edwards and Boiduval referred to the Ephori is allied to Erora, but in the sobriety of its markings and coloration is in striking contrast to that group, recalling to a certain degree a tone of color common among Oreades or Satyrids, whence the name I have applied to it . The center of the eyes is thinly pilose ; the palpi, though slight, are longer than the eyes by the whole lenght of the terminal joint. The fore tibiae are three-fourths and the middle tibiae seven-eights the lengyh of the hind tibiae. The wings are broader than in Erora, resembling more those of Callipsyche, but, as in the former genus, the male has no discal stigma on the front pair, and the hind wings are scarcely excavated at the tip of the inner border ; the first superior subcostal nervule of the fore wings arise at or just before the middle of the cell, and the letter is a little less than half as long as the wing. In the markings of the under surface of the wings Satyrium resembles Callipsyche more closely than Erora, but in structure it seems nearly allied to the latter."
8. Satyrium Scudder.
Type: Lycaena fuliginosa Edw.
Ce genre que Edwards et Boiduval placent tous les deux parmi les Ephori est proche du genre Erora, mais par la sobriété de ses marques et de sa coloration il entre en contraste frappant avec ce groupe, rappelant dans une certaine mesure le ton de couleur propre aux Oréades ou Satyrids, d'où le nom que je lui aie attribué. Le centre des yeux est finement velu; les palpes, si légers, sont plus longs que les yeux de toute la longueur de l'articulation terminal. Les tibias antérieures sont trois quarts plus longs, et les tibias du milieu des sept huitièmes de la Longueur, que le tibia postérieur. Les ailes sont plus larges que chez Erora, ressemblant plus ceux deCallipsyche, mais, comme chez le premier genre, le mâle n'a pas de tache discale sur la paire d'ailes antérieures et les ailes postérieures sont à peine creusée à la pointe de la bordure intérieure; le premier nervule sous-costale supérieure des ailes antérieures se situe au niveau ou juste avant le milieu de la cellule, et la lettre est un peu moins longue que la moitié de l'aile. Dans les marques de la surface sous des ailes Satyrium ressemble à Callipsyche plus étroitement que chez Erora, mais dans la structure elle semble presque appartenir à celle-ci.
N.B : pour comprendre cette description, il faut savoir que Scudder place ce genre entre le n°7 Erora , nom encore valide aujourd'hui pour des Theclinae Eumaeni américains, et le n°9 Callipsyche, également valide pour des Theclinae Eumaeni. Il faut aussi savoir que le nom d' Ephori est synonyme (Herbst, 1793) ou analogue à la sous-famille des Theclinae. (Herbst avait divisé les Plebejus rurales de Linné en deux groupes, Vestales et Ephori). En 1881, Scudder écrivait "Tribe Ephori Herbst =Theclides Kirby = Hairstreaks". On peut admettre l'équation Ephori = Thécla.)
Enfin, les Oréades désignent un "Stirps" de Hübner, un rang taxonomique peut-être équivalent à nos Sous-familles, et qui renferme pour cet auteur des Papilio Danai gemmati de Linné soit les Satyri de Fabricius, donc la sous-famille des Satyrinae.
— Type spécifique: Lycaena fuliginosa Edwards, 1861. Proc. Acad. nat. Sci. Philad. 13: 164.
— Noms juniors :
- Chrysophanes ; Weidemeyer, 1864 Proc. ent. Soc. Philad. 2(4) : 536.
- Chrysophanus Hübner, 1818 Zutr. Samml. exot. Schmett. 1 : 24. (publication précédant la seconde mention de ce nom par Hübner en [1819] dans Verzeichniss bekannter Schmettlinge page 72.
Chrysophanes ou Chrysophanus peuvent se traduire par "Signe doré", le genre correspondant ayant été assimilé aux Coppers anglosaxons à l'acceptation plus large que nos Cuivrés (cfHemming NHM) avant de s'inscrire dans le groupe des Hairstreak .
— Ce genre renferme 6 espèces en France :
- Satyrium acaciae (Fabricius, 1787) Thécla de l’Amarel.
- Satyrium esculi (Hübner, [1804]) Thécla du Kermès.
- Satyrium ilicis (Esper, 1779) Thécla de l’Yeuse.
- Satyrium w-album (Knoch, 1782) Thécla de l’Orme.
- Satyrium pruni (Linnaeus, 1758) Thécla du Prunier
- Satyrium spini ([Denis & Schiffermüller], 1775) Thécla des Nerpruns
Origine et signification du nom
—A. Maitland Emmet (1991) page 148:
"Saturos, a satyr, a mythical being associated with the worship of Bacchus, in art often depicted with the horns and tailo of a goat. The satyrs engaged in voluptuous dances with the nymphs and this name, like Ochlodes Scudder, draws attention to the spritely flight of the butterflies. Another possible source is a plant called saturion, which was used as an aphrodisiac. Derivation from Saturium, a town in southern italy, is unlikely, since the Latin "u" should not be changed to a "y"."
—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 170:
" du grec Saturos, "Satyre". êtres mythiques associés au culte de Bacchus, les Satyres se livraient à des danses voluptueuses avec les Nymphes, et le nomSatyrium semble faire allusion au vol sautillant de ces papillons. Ce nom de genre pourrait aussi dériver de Saturion, nom grec d'une plante censée posséder des pouvoirs aphrodysiaques."
— Perrein et al. (2012) page :
Étymologie : du latin satyrus, du grec satyros, "satyre" ; les satyres de la mythologie gréco-romaine sont des démons, compagnons de Dionysos —ou Bacchus pour les Latins—, représentés souvent cornus, avec une longue et large queue, et un membre viril toujours dressé et surdimensionné. La teinte sombre du recto des ailes des espèces du genre, ainsi que les petites queue des ailes postérieures, a pu inspirer l'entomologiste américain, plutôt que leur vol dansant comme le suggère Emmet (1991).
Arizzabalaga & al. 2012 :
Satyrium : Els satirs, divinitats gregues dels boscos
Discussion.
A. M. Emmet, recopié par Luquet (2007) et Perrein & al. (20013), interprète le motSatyrium comme s'il s'agissait du mot Satyrus, et sans consulter la description originale de Scudder. Pourtant, l'auteur américain ne se réfère nullement aux personnages mythologiques du cortège de Dionysos, ni à leurs danses, ni à leurs queues, mais se réfère à la taxonomie des lépidoptères et il le dit très clairement : "par la sobriété de ses marques et de sa coloration il [ce genre] entre en contraste frappant avec ce groupe [des Theclinae], rappelant dans une certaine mesure le ton de couleur propre aux Oréades ou Satyrids, d'où le nom que je lui aie attribué."
Satyrium ilicis (Theclinae) à gauche, et Maniola jurtina (Satyrinae) à droite : (presque) la même "sobriété des marques et de la couleur".
Avec Satyrium ilicis, la démonstration n'est pas spectaculaire, mais il faut se souvenir que Scudder prend comme espèce-type Satyrium fuliginosa, "fuligineux" — The Western Sooty Hairstreak— qui, comme son nom l'indique, est particulièrement dépourvu de couleurs vives et dont les marques sont particulièrement sobres :
S. fuliginosa ©Kim Davis 2010 S. fuliginosa © 2008 Andrew Warren
Lasiommata petropolitana ("Gorgone) :
3. Nom d'espèce : Satyrium ilicis (Esper, 1779).
a) Description originale
P[apilio] P[lebejus] R[urales] ILICIS mal.
Fig.1 b Der Papilio von beiden Seiten, mit der Unterschrift P. Pruni Variet.
Alis subcaudatis utrinque fuscis : primoribus, (macula reniformi fulva in mare) subtus linea alba interrupta ; inferioribus subtus linea angulata alba, fasciaque ex maculis fulvis trigonis
Mit etwas geschwänzten, braunen an dem Männchen mit einem nierenförmigen gelben Flecken und auf der Unterseite weissen abgeseßten Binde gezeichneten Flügeln, davon die Unterseite der hinterflügel eine zickzackförmige weisse, und aus gelben dreispißigen Flecken bestehende Binde führt.
Man hat den hier abgebildeten Zweifalter längst für eine Varietät des P. Pruni gehalten. Nunmehr aber ist es entschieden, daß er eine eigene Species macht. Ungewiß, ob er Abändernung sei, ward derselbe durch herrn von Rottenburg noch vor kurzem beschrieben a). Als eigene Gattung aber hat ihn herr von Scheven bemerkt a), und das ist keinem Zweifel mehr unterworfen. Die Raupe von ihm hat sich gefunden ; Es entdekte sie der mit eben so vielem Glück als geschicklichkeit beobachtende. Herr Cammerrath Jung in dem Jahr sieben und siebenzig, in der gegend von Uffenheim, auf Eichen um die Mitte des Mais. Sie war blaßgrün von Farbe, hatte alles was zu einer ächten Schildraupe gehört, und zog sich, nachdem sie acht Tage gefressen, gerade wie diese zusammen. Hier aber gieng ihre grünliche Farbe in Roth über, und sie glich jetzt der Röslischen raupe im I.Th. Der II. Classe der Tagv. Tab. IX. Fig.1 auf die vollkommenste Art, der raupe, aus welcher der gedachte Schriftsteller den P. Quercus behauptet erzogen zu haben. Die erhaltene Chrysalide kam jener auf das vollkommenste gleich. Zu sehr großer Verwunderung aber entwickelte sich in dem Junius derjenige falter, welcher in der gegenwärtigen Abbildung vorgestellt ist. Ich werde vielleicht in der Folge so glücklich sein, die noch abgehenden Zeichnungen mittheilen zu können. Man hat Abänderungen von diesem Papilio, sie bedeutrn aber nicht viel. An dem Männchen fehlt der gelbe Flecken auf der Oberseite der Borderflügel. Derselbe ist wieder mehr Oranienfarb. Die Grundfarbe fällt um vieles noch ins dunklere aus. Er ist in Franckreich gemein. Die von daher mir zugesendeten Exemplare aber sind um etwas kleiner, der gelbe Fleck verhältnißmäßig geringer, in Allem übrigen aber ist er dem unsrigen ganz gleichförmig.
Das er sich auf der Eiche nährt, da wir nur eine einzige Gattung von diesem Baum, und einen P. Quercus schon haben, so wurde von mir der Beiname Ilex oder Steineiche, da es hier nicht auf botanische Genauigkeit ankommt, gewählt. Des Unterschieds zwischen ihm und dem P. Pruni wird man von selbsten gewahr.
— Localité-type : Erlangen, Bavière, Allemagne : basée sans-doute sur la lieu d'édition de l'ouvrage de Esper ; Erlangen est aussi la ville où Esper était chargé des collections du département d'Histoire naturelle de l'Université d'Erlangen dont le fonds se trouve[rait] au Musée de Wiebaden. Rien n'indique que les spécimens-types de S. ilicis s'y trouvent.
Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente en Europe, dans le Caucase et en Anatolie. Elle est signalée partout en France. Les chenilles se nourrissent sur différentes espèces de Chênes.
Selon Wikipédia
"L'Yeuse est l'autre nom du chêne vert. C'est un petit papillon au dessus marron, avec une queue aux postérieures, et chez la femelle une discrète marque cuivrée aux antérieures. Chez la femelle de Satyrium ilicis f. cerri l'aile antérieure est cuivre bordée de marron et l'aile postérieure possède quelques taches orange submarginales.
Le revers est de couleur marron orné d'une fine ligne blanche et de taches prémarginales orange soulignées de noir.
Sa chenille est soignée par les fourmis Camponotus aethiops et Crematogaster schmidti. Il vole en une génération, entre fin mai et début août.
Il hiverne à l'état d'œuf pondu près des bourgeons. Sa plante hôte est le chêne, Quercus, Quercus robur, Quercus ilex et Quercus coccifera. Il est présent dans une grande partie de l'Europe, mais ni au sud de l'Espagne, ni au nord Royaume-Uni, Scandinavie, États baltes. Il est aussi présent en Asie Mineure dans l'Oural et dans le sud-ouest de la Sibérie. En France métropolitaine il est présent dans tous les départements sauf la Corse et la Seine-Saint-Denis. C'est un lépidoptère des bois clairs et taillis de chênes, jusqu'à 1 500 m."
c) Synonymes INPN (Muséum) et sous-espèces.
Liste des synonymes :
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Nordmannia ilicis (Esper, 1779)
-
Papilio cerri Hübner, [1824] : illustration originale : Hübner, J. [1799-1828]. I Horde, Phalanx I. Falter; Papiliones. in: Sammlung europaischer Schmetterlinge. Jacob Hübner, Augsburg. 3-74, planche 173 fig. 863-866.
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Papilio pruni ilicis Esper, 1779
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Satyrium ilicis cerri (Hübner, [1824])
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Satyrium ilicis ilicis (Esper, 1779)
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Satyrium ilicis inalpina (Verity, 1911)
-
Thecla illicis inalpina Verity, 1911 : Verity, R. 1910 (1911). Alcuni Lepidotteri inediti o non ancora figurati. Bullettino della Societa entomologica Italiana, 42: 266-281, Tav.I page 272
- Papilio lynceus Fabricius, 1787; (preocc.)
- Thecla caudatula Zeller, 1847; Isis von Oken 1847 (1) : 6
- Thecla bischoffii Gerhard, 1853; Mon. Lyc. : pl. 2, f. 4a-c
- cilicica (Holtz, 1897)
- Thecla ilicis syra Pfeiffer, 1932; in Osthelder & Pfeiffer, Mitt. Münch. Ent. Ges. 22 : 31
- prinoptas (Zerny, 1932) (Thecla); Dt. Ent. Z. Iris 46 : 176, TL: Lebanon
Sous-espèces :
Leraut retient la présence de trois sous-espèces en France :
- ilicis Esper, 1779.
- cerri Hübner, [1824]. Localité-type : non désignée en Europe. La date citée par Leraut [1826] est une erreur.
- inalpina Verity, 1911. Localité-type : Martigny, Valais, Suisse.
c) Origine et signification du nom ilicis.
Les interprétations des étymologistes :
— Gustav Ramann (1870-1876), page 24.
Steineichenfalter. Der deutsche Name is bezeichnend, nichts weniger aber der lateinische. Der deutsche stammt von der Futterpflanze, und der lateinische bezeichnet die Abstammung von der Stechpalme, von welcher sich die raupen niemals nähren, ein Beweis, wie willkührlich (sic!) und wenn auf die Futterpflanze bezug habend, wie unrichtig oft die namen gewählt worden sind.
Traduction sommaire : Papillon Steineiche. Le nom allemand est significatif, mais pas du tout le nom latin. L'allemand provient de la plante alimentaire, et le latin se réfère au Houx, dont jamais ne se nourrissent les chenilles, une preuve de la façon arbitraire, et si souvent incorrectes dont les noms ont été choisis, eu égard à la plante-hôte.
— Anton Spannert (1888), page 22 :
ilex, ilicis, Steineiche
— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 53 :
„Ilex die Steineiche.“
Ilex, le Chêne-vert
— August Janssen (1980) page 42
Quercus ilex = steeneik
Quercus ilex = Chêne-vert
— Doux et Gibeaux (2007) page 172 :
ilicis : génitif du mot latin ilex, Houx. En raison de l'analogie de ses feuilles, l'Yeuse a reçu le nom de Quercus ilex, ce qui signifie littéralement "Chêne-houx", ou "Chêne à feuilles de houx"
— Perrein et al. (2012) page 192:
Étymologie : du latin ilex, "yeuse, chêne vert", "de Yeuse", pour Esper.
— Hans-A. Hürter (1998) page 295 :
Deutung : Der begriff "Steineiche" zeigt erneut, wie verwirrend Namen in der Landesprache sein können. Zu Esper's Zeiten verstand man unter Steineiche Quercus petrae (Mattuschka) Liebl; der Artname petrae ist sinnvollerweise von petra, -ae abgeleitet, einem Wort, daß die Römer als Fremdwort von den Griechen übernommen haben ; petra -as, der fels, der Stein. Wir bezeichne heute Quercus petraea Liebl. als Traubeneiche ; häufiger als sie kommt bei uns die Stieleiche , Quercus robur L., vor. Der Namen Steineiche verwenden wir nunmehr für Quercus ilex L., einen immergrünen, bis 20m hohen Baum des Mittemeergebiets, der früher große Wälder bildete , mit ledrigen, glänzenden, meist elliptischen bis schmal-eiförmigen 3-7 cm langen Blättern, oberseits dunkelgrün, unterseits weißfilzig. (nach Meyers, 22 Bd 1978, S.501).
Die Verwirrung wird noch gesteigert durch gebrauch des Namens ilex als Gattungsname Ilex innerhalb der familie Stechpalmengewächse (Aquifoliacéae) mit etwa 440, meist tropischen oder halbtropischen Arten. Einzige deutsche Art darunter Ilex aquifolium L., die wir Stechpalme nennen. (nach Brockhaus,9 Bd 1970, S.6)
Esper war so ehrlich, in seiner Erstbeschreibung seine Meinung darzutung "...da es hier nicht auf botanische genauigkeit ankommt..." ; er wollte eben der zweiten eichefressenden Art (neben Thecla quercus) einen Namen geben, der auf Eiche weist.
Traduction sommaire : "Interprétation: Le terme «Steineiche" [Chêne-vert, Stone-Oak] montre à nouveau, comment le nom vernaculaire peut être source de confusion. A l'époque de Esper il a été compris comme chêne vert Quercus petrae (Mattuschka) Liebl.; le nom spécifique petrae est dérivé de petra, ae, un mot que les Romains a pris de la langue grecque -petra, "la roche, la pierre". On connait aujourd'hui Quercus petraea Liebl , le chêne rouvre ou chêne sessile; moins courant pour nous que le chêne pédonculé, Quercus robur L.,. Le nom que nous utilisons pour "Steineiche" est Quercus ilex L., un arbre toujours vert, [....]. (Meyers, 22 Bd 1978, S.501).
La confusion est augmentée par l'utilisation du nom ilex en tant que nom générique Ilex au sein de la famille des Aquifoliaceae (famille du houx) avec environ 440 espèces principalement tropicales ou semi-tropicales. la seule espèce allemande étant Ilex aquifolium L., que nous appelons le Houx. (Selon Brockhaus, vol 9, 1970, p.6)
Esper était si honnête pour démontrer son opinion dans sa première description "... car il est pas question ici de la précision botanique ..." ; il voulait donner un nom différent de Thecla quercus à la deuxième espèce qui se nourrissait du chêne."
Arizzabalaga & al. (2012) :
Satyrium ilicis : Per una de les plantes nutricies, l’alzina
"De l'une des plantes-hôtes, le Chêne-vert."
Discussion :
Comme d'habitude, les auteurs qui se sont penchés sur l'origine du nom spécifique se sont souvent contentés d'en étudier le sens dans les dictionnaires, sans consulter (à l'exception de Hürter) l'auteur lui-même. Bien entendu, ilicis est le génitif du nom latin ilex, -icis "le Chêne-vert". Ce nom latin est devenu un "faux ami" depuis que Linné en a fait le nom de genre de plus de 350 espèces d'Aquifoliacés dont le représentant européen, Ilex aquifolium est le Houx bien familier à notre esprit ; si familier que nous aurions tendance à penser que le Chêne-vert Quercus ilex tient son nom du fait que ses feuilles piquantes sont semblables à celles du Houx, alors que c'est inversement le Houx, aux feuilles semblables à celles du chêne-vert, qui a reçu son nom! Les latins nommaient le Houx acrifolium transformé tardivement en aquifolium (feuille-aigle ?) : voir l' italien agrifoglio ,l'occitan grefuèlh , etc.
Cette traduction étant faite, on suppose trop facilement que l'auteur du nom a créé celui-ci pour nous indiquer que le Chêne-vert est la plante-hôte de cette espèce. Pourtant, il suffit de consulter la description originale de Esper pour découvrir qu'il n'en n'est rien.
Eugen Johann Christoph Esper (Wunsiedel en Bavière, 1742-Erlangen 1810) titulaire d'un doctorat de philosophie, mais formé à l'histoire naturelle par son professeur de botanique Casimir Christoph Schmidel (1718-1792) devint professeur de philosophie à l'Université d'Erlangen avant de diriger à partir de 1805 le département d’histoire naturelle, les collections de l’université s’enrichissent rapidement grâce à son action de minéraux, d’oiseaux, de plantes, de coquillages et d’insectes. C’est durant ses heures de loisirs qu’il se consacre à l’étude de la nature et à la préparation de ses manuscrits, préparant sa série de livrets intitulés Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen qui paraît de 1776 jusque dans les années 1807, richement illustré de 438 planches coloriées à la main. Un additif est réalisé en 1829-1830 par Toussaint von Charpentier (1779-1847).
Dans cette publication sont aussi données les premières descriptions de papillons de la collection de Johann Christian Gerning* (Francfort) actuellement située au Musée de Wiesbaden qui contient aussi la collection de Maria Sibylla Merian (1647-1717).
* de nombreux papillons de cette collection, dessinés par Ernst ont été décrits par Engramelle dans ses papillons d'Europe.
Esper décrit son espèce alors qu'il a déjà fait imprimer la Planche d'illustration la présentant comme une variété de Papilio pruni (Satyrium pruni, la Thécla du Coudrier)
Satyrium pruni à gauche, Satyrium ilicis à droite, images Wikipédia)
Si je comprends bien le texte de Esper, l'article de von Scheven dans le Naturforscher de 1777 l'a convaincu de distinguer les deux "variétés" comme deux espèces, et de décrire la chenille ; la même année, Cammerath le Jeune découvrait par un coup de chance cette chenille dans un chêne d'un champ de maïs d'Uffenheim et en observait les métamorphoses. Uffenheim se situe à 70 km à l'ouest de Erlangen, et Esper a pu être informé de cette découverte, lui permettant de donner un nom à la nouvelle espèce construit sur le même modèle que papilio pruni. Hélas, il ne put proposer le nom papilio querci, déjà attribué par Linné sous la forme papilio quercus l s'est accomodé du nom d'une espèce distincte des Chênes proprement dit (Chêne Pédonculé Quercus robur ou Chêne Rouvre Quercus petraea ) et a donné le nom de Steineiche en allemand, ou Ilex en latin, le chêne-vert, en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une détermination botanique (" da es hier nicht auf botanische Genauigkeit ankommt") . Peut-être a-t-il poussé un peu loin le bouchon, puisqu'il n'existe pas, à ma connaissance, de forêt naturelle à Q. ilex en Bavière. Voici par exemple la carte de répartition de cette espèce méditerranéenne en France selon Telebotanica.
Heureusement pour Esper, Quercus ilex figure bien parmi les plante-hôtes de son papilio ilicis, bien que la chenille se nourrisse aussi du Chêne rouvre et du Chêne kermès.
III. Noms vernaculaires.
I. Les Noms français.
1. [Le Porte-Queue brun à deux bandes de taches blanches] Geoffroy, 1762.
Étienne-Louis Geoffroy 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 60 n° 28.
Geoffroy décrit ce papillon, et une variété particulière, en donnant comme référence le papilio pruni de Linné. Puisque le papilio ilicis d'Esper ne sera décrit que 17 ans plus tard, il n'y aurait pas lieu de signaler le nom de ce papillon de Geoffroy si d'une part il ne servait de modèle à la construction de celui d'Engramelle ( à suivre) et si d'autre part Godart et Latreille ne le donnait en référence de leur Polyommate Lyncée en 1819.
2. Le Porte-Queue brun à taches fauves, Engramelle, 1779.
Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 159 n°36 fig.75 a-b dessinée par J.J Ernst .
Là encore, alors que Engramelle publie son ouvrage la même année où Esper donne la description de son papilio ilicis, sa description reste floue : il ignore l'aspect de la chenille ("Linné dit qu'elle vit sur le Prunellier et le Bouleau"), ne peut donner aucune référence d'auteur précédent (et pour cause), mais il distingue néanmoins bien cette espèce de son "Porte-queue brun à deux bandes de taches blanches" (sa figure 73) qui correspond à P. pruni.
3. Le Polyommate interrompu. Latreille,
Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle tome 27 page 485 .
4. Polyommate Lyncée, Latreille et Godart 1819
Latreille et Godart, 1819Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 649 n°113 .
Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.
Fabricius a décrit cette espèce en 1787 sous le nom de P. linceus dans le mantissa insect. page 69 : Papilio Plebejus Rurales linceus. Esper avait déjà utilisé ce nom sous la forme papilio lynceus pour le Satyrium spini : ce nom n'est pas valide.
Fabricius a repris ce nom en 1793 sous la forme de Hesperia Rurales linceus dans Ent. insect. em page 279 .
Lyncée désigne dans la mythologie le pilote du navire Argo : selon Wikipédia :
"Dans la mythologie grecque, Idas et Lyncée (en grec ancien Ἴδας καὶ Λυγκεύς / Ídas kaì Lugkeús) sont les fils d'Apharée, roi de Messénie, et d'Aréné. Ils sont parfois désignés sous le nom d’Apharétides en référence à leur père.
Lyncée était pilote du navire Argo lors de l'expédition des Argonautes. Ses yeux traversaient les murailles et pénétraient les nuages noirs du ciel (de là vient, par paronymie, l'expression d'« œil de lynx »):
« Non possis oculo quantum contendere Lynceus...» Horace, Épîtres, I, 1, 28.
Lyncée avait osé disputer à Castor la jeune et ravissante Hilaire (ou un troupeau de génisses).
Idas et Lyncée moururent au cours du combat contre leurs cousins Castor et Pollux. Castor et Pollux s'étaient emparé des troupeaux d'Idas et Lyncée. Mais Idas et Lyncée s'embusquèrent pour les guetter du haut du Taygète. Lyncée aperçut Castor à travers les branches d'un chêne, il le désigna à Idas qui tua Castor. Pollux se précipita à leurs trousses et tua Lyncée. Idas décocha une pierre sur Pollux qui mourut. Alors Zeus foudroya Idas et ramena Pollux avec lui."
5. Le Polyommate Lyncée, Godart 1821,
Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, Catalogue méthodique page 186 et planche 9tert. fig.1 peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.
LE POLYOMMATE LYNCEE
Hesperia Linceus (Fab.)
Le Porte-Queue brun à deux bandes de taches blanches (Geoffr.)
Le Porte-Queue brun à taches fauves (Engr. Pap. d'Eur))
Envergure 13 à 15 lignes.
Le dessus des ailes est d'un brun-noirâtre avec un point fauve à l'angle anal des inférieures. La femelle a en outre une tache fauve arrondie entre le milieu et l'extrémité des supérieures. Le dessous des deux sexes est d'un brun moins foncé que le dessus, avec une ligne blanche, ondulée, allant de la côte des premières ailes au bord interne des secondes. Ces dernières offrent, indépendamment de cela, une rangée de six lunules fauves, bordées de noir en avant, et précédée en arrière d'une ligne blanche arquée.
La chenille vit sur l'orme, l'acacia, mais plus particulièrement sur le chêne. Elle est duveteuse, d'un vert-pâle, avec trois lignes jaunes interrompues, dont une le long du dos, et une de chaque coté. Sa tête et ses pattes sont noires. lorsque'elle est sur le point de se transformer, elle devient rougeâtre. La chrysalide est d'abord jaunâtre, ensuite brune, avec trois rangs de points obscurs sur le derrière du corps. Le papillon en sort au bout de douze ou quinze jours. On le trouve communément dans les bois depuis la mi-juin jusqu'à la mi-juillet.
6. Le Polyommate Lyncée, la chenille, Duponchel, 1849.
— DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849 page 81 n°31
Duponchel corrige les plante-hôtes mentionnées par Godart et écrit : cette chenille vit sur le chêne ordinaire (Quercus robur). Quoique cette espèce soit très commune dans l'état parfait, il est rare de rencontrer sa chenille; celle-ci se tient de préférence sur les taillis des jeunes chênes, qu'il faut secouer fortement pour l'en faire tomber.
Planche VIII par Duménil fig 31 a-b-c-d. © BHL
7. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.
Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "La Thécla de l'Yeuse" et écartait "Le Lyncée" de J.B Godart pour homonymie et "Le Porte-Queue brun à taches fauves" d'Engramelle, jugé trop long.
Gérard Luquet, qui choisit souvent, parmi les divers noms de plante-hôtes, les formes rares opte ici pour la forme littéraire Yeuse du plus banal Chëne-vert Quercus ilex. Yeuse est en fait, par un premier détour osco-ombrien (elex) puis un autre en ancien provençal (elzer) menant à l'occitan "Euse, Yeuse", une forme issue du latin ilex "chêne-vert". (Source : CNRTL)
8. Étude zoonymique des auteurs français :
— Doux et Gibeaux 2007 page 172 :
Yeuse : l'une des plantes nourricières de l'espèce (Chêne vert, Quercus ilex).
9. Noms vernaculaires contemporains :
Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Thecla ilicis puis citent dans leur texte page le nom vernaculaire de "Le Porte-Queue brun à taches fauves".
— Doux & Gibeaux 2007 : " La Thécla de l'Yeuse".
— Perrein et al. 2012 : "Thécla de l'Yeuse ".
— Wikipédia : " Thécla de l'yeuse".
III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.
- "Ilex Hairstreak" en anglais
- "Brauner Eichen-Zipfelfalter" en allemand : le Porte-queue du Chêne, brun
- "Marroneta del roure" en catalan : Per les plantes nutricies principals, els roures (Quercus ilex) (Quercus spp.)
- "Querquera serrana" en espagnol : le fébrile des montagnes
- "Tölgy farkincás-boglárka" en hongrois ? chene-renoncule -?
- "Ruotsinnopsasiipi" en finnois
- "Ostruháček česvinový" en tchèque : Porte-queue ...
- "Bruine eikenpage" en néerlandais : Le Thécla du chêne (Q. quercus) Brun.
- "Krattsnabbvinge" en suédois :
- "Egesommerfugl" en danois ; papillon "Ege"
- "Tecla della quercia" en italien : Thécla du Chêne.
- "Ogończyk ostrokrzewowiec " en polonais
- "Büyük Sevbeni" en turc :
- Brune Ikepaazje en frison
- "Ozolu astainītis" en letton Chêne..
- "Ostrôžkár cezmínový" en slovène : ...du Chêne vert.
- "Хвостатка падубовая" en russe : Padubovaya thecla
- "Ąžuolinis uodeguotis " en lituanien : ...du Chêne.
- "Zagasiti repkar" en serbe : ...sombre.
remarque : le nom allemand initial donné par Esper, Steineiche, n'a pas été conservé, et le nom actuel ne fait plus référence au chêne-vert, mais au Chêne en général. C'est aussi le cas de nombreux autres noms étrangers, et mis à part les noms anglais, catalan et slovène, la mention de Quercus ilex a été abandonnée.
IV. Les noms vernaculaires en anglais .
Cette espèce n'est pas observée en Grande-Bretagne ; elle avait été mentionnée par Westwood (1841) qui s'était basé sur un spécimen prélevé dans le Yorkshire, dans la collection de M. et Meynell. Plus tard, il est avéré que l'échantillon a été acheté chez un revendeur à Londres.
Bibliographie, liens et Sources.
— Funet : Satyrium ilicis
— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Satyrium ilicis
— UK Butterflies : Satyrium ilicis
— lepiforum : Satyrium ilicis
— jardinsauvage : Satyrium ilicis