Zoonymie (origine du nom) du papillon
Le Cuivré commun Lycaena phlaeas, (Linnaeus, 1761).
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
Résumé.
— Lycaena Fabr, 1807: du grec loukaïna, "louve", Comme la plupart des noms génériques de Fabricius, il s'agit d'un épithète d'Aphrodite, "La Louve porte-sceptre des Dieux" des Hymnes orphiques.
— phlaeas (L. 1761) : aucune étymologie n'est avérée, mais la plus séduisante est celle de Spuler (1901-1908 p. 58) qui évoque le grec phlégo, "je brûle", qualifiant la couleur feu des ailes.
— les noms vernaculaires. Alors que Linné avait choisi en 1743 le nom de "Beurré" (butyracea), Geoffroy préféra en 1762 celui de "Bronzé", couleur bronze, c'est à dire jaune cuivre. Engramelle (1779) le modifia en Argus Bronzé, Latreille en 1803 en Papillon Argus Bronzé ; en 1821, Godart, avec son regrettable Polyommate Phlaeas ne donne qu'une translation de son nom scientifique. En 1986, G. Chr. Luquet créa le nouveau nom de Cuivré commun, calqué sur le "Common Copper" anglais, et l'institua en nom principal, tout en conservant L'Argus Bronzé et Le Bronzé en noms accessoires. Dans tous les cas, nos noms vernaculaires soulignent la couleur des ailes, qui est l'élément remarquable du papillon.
Image : http://delta-intkey.com/britin/images/curhub10.jpg
I. Nom scientifique.
1. Famille et sous-famille.
a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815.
La référence de la publication originale de Leach ne fut pas facile à trouver, d'autant qu'elle se cacha derrière le nom de Brewster. La voici :
Leach, William Elford, 1790-1836 "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172 : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library] page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]
Voici un autre lien, c'est plus sûr :https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039
L' Edinburgh Encyclopædia était une encyclopédie en 18 volumes, imprimée et publiée par William Blackwood et éditée par David Brewster entre 1808 et 1830. En rivalité avec l'Encyclopædia Britannica publiée à Edimbourg, elle était considérée comme étant la meilleure sur les sujets scientifiques ; la plupart des articles étaient rédigés par le physicien D. Brewster, qui fut recteur de l'Université de 1859 à 1869, mais elle faisait appel à d'éminents contributeurs.
Ce n'est qu'en 1832 que Joseph Parker de Philadelphia, et Whiting et Watson de New York éditèrent la version américaine.
Cette publication de Leach donne la première bibliographie jamais publiée en entomologie. Cet auteur, alors bibliothécaire adjoint en zoologie au British Museum, a fondé également les ordres Phasmida, anoploures, thysanoures et Rhaphidides, les familles hémiptères Pentatomidae, Coreidae, Belostomidae; la famille de diptères Tipulidae et la famille des hyménoptères Chrysididae.
Leach et les anagrammes de Caroline.
Puisque mon sujet est la zoonymie, je ne laisserai pas passer l'occasion de signaler les particularités des créations onomastiques de W. Leach. On dit en effet qu'il avait été amoureux d'une certaine Caroline, dont on ne sait si elle était son épouse, sa sœur, ou sa maîtresse, mais dont il s'ingénia, l'année de ses 28 ans, à dissimuler les acronymes de son prénom dans ses noms de genre de crustacés, tels que Anilocra (1818), Canolira (1818), Cinolara (1818), Conilera (1818), Nelocira (1818), Nerocila (1818), et Rocinela (1818) ! D.M. Damkaer, qui relate cette originale série (The Copepodologist cabinet, page 148) en citant Stebbing, 1893 et Gosse, 1860, aurait pu citer aussi Lironeca 1818 / Livoneca 1818, ou Olencira 1818. Ses successeurs s'amusèrent à poursuivre le jeu avec Renocila (Miers, 1880), Alcirona (Hansen, 1890 ), Lanocira (Hansen, 1890 ) et Corilana (Kossman, 1880), Nalicora (Moore, 1902) , Orcilana (Nierstrasz, 1931) , Creniola (Bruce, 1987) et Norileca (Bruce, 1990).
Ces noms ont été publiés dans le Dictionnaire d'histoire naturelle Tome 12, Levraut, Le Normant : Paris 1818, page 69-75 dans lequel Leach était chargé de l'article Crustacés. Page 74, il écrit page 74 "Je crois utile de donner la liste des noms de tous les genres de crustacés qui ont été publiés jusqu'à ce jour", de Aegée, Aeglée jusqu'à Zoé, Zozime, Zuzare. Voir la liste de tous les noms de crustacés créés par Leach ici. Mais c'est dans l'article Cymothoadées page 338 que les genres sont présentés. Ils débutent, est-ce un hasard, par le genre Eurydice Belle (on connaît l'air de Gluck Che farò senza Euridice "J'ai perdu mon Eurydice, rien n'égale mon malheur"..) Les noms de genre en français sont les anagrammes de Caroline, et leurs espèces se déroulent comme une longue marche orphique appelant de l'Hades les entomologistes : Nélocire de Swainson, Conilère de Montaigu, Rocinèle de Devonshire, [Aega (une nymphe)], Canolire de Risso, Anilocre de Cuvier, Olencire de Lamarck, Nérocile de Blainville, Livonèce* de Redman ou de Rafinesque, puis se termine (après Cymothoa de Fabricius) par son Limnorie, qui porte le nom d'une Néreïde.
* Livonèce Il s'agit d'une faute typographique pour Lironeca, comme en témoigne une version anglaise du texte français, écrit de la main de Leach et conservé aux archives de la Société linnéenne de Londres , dans lequel il a clairement écrit Lironeca. De même, dans sa liste donnée page 74 du même dictionnaire, c'est le terme Lironecée qui est indiquée. Dans la réédition du dictionnaire, Latreille a corrigé à plusieurs reprises "Livoneca / Livonèce" par "Lironeca / Lironèce". La Commission Internationale de nomenclature zoologique a néanmoins déterminé "Livoneca" comme la forme valide pour ce genre. Dans un article paru en 1994 dans le Bulletin de nomenclature zoologique, Ernest H. Williams , Jr. et Thomas E. Bowman ils ont défendu l'orthographe originale de Lironeca et demandé à la Commission Internationale de nomenclature zoologique de décider que Livoneca est une orthographe originale incorrecte de Lironeca.
Dans ses manuscrits inédits , il avait également utilisé le nom Cilonera . " Ibid . ( Note 116 , p.402
Depuis près de 200 ans, des esprits curieux ont tentés de savoir qui se cachait derrière Caroline. Leach n'était pas marié, n'avait pas de maîtresse connue, si tant est que son dévouement pour la science, ses fonctions au Muséum et ses publications incessantes [ son Entomology de 1815 est un travail considérable] lui en ait laissé le temps. Il avait une sœur, mais elle se prénommait Jenny. On a pensé à Caroline de Suède, à l'astronome Caroline Herschel, à Caroline de Brunswick et à Caroline Clift, la fille du naturaliste William Clift ; il pourrait s'agir d'une simple combinaison aléatoire de phonèmes.
J'ai tout de suite pensé au poème d'Edgar Poe : Annabel Lee.
It was many and many a year ago,
In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
By the name of Annabel Lee;—
And this maiden she lived with no other thought
Than to love and be loved by me.
[...]
And so, all the night-tide, I lie down by the side
Of my darling, my darling, my life and my bride
In the sepulchre there by the sea—
In her tomb by the side of the sea.
Quel merveilleux moyen d'élever un Tombeau à un amour d'enfance que d'immortaliser le nom de l'aimée dans le marbre de l'onomastique zoologique des animalcules marins, et de le laisser se refermer sur l'indicible secret ?
La Caroline de Leach rejoint alors — pour moi seul —la Vanessa de Fabricius, et les amours que Nabokov a exprimé pour mieux les cacher dans le personnage de sa nymphette Lolita.
(N.B Ces données sont issues de la présentation d'un travail artistique inspiré par ce thème : voir :http://www.victoriamanning.com/statement/elfortiana/elfortiana_statement.html. L'auteur y évoque les autres pistes possibles, telles que Cornelia, Caroli Linné, Lonicera, Craniola, Carniola, Coraline, Caroline, Cerniola, et Arenicola.)
Leach ne se limitait ni au prénom de Carolina, ni aux isopodes, ni à l'année 1818 : il avait déjà osé nommer un martin pêcheur australien Dacelo Leach 1815, par anagramme du genre Alcedo des martins-pêcheurs de la vieille Europe. Ses créations avaient parfois le don d'irriter, et en 1842, six ans après la mort de Leach , le Comité de l'Association britannique sur la " Révision de la nomenclature botanique et zoologique " a éliminé les noms Azéka et Assiminea pour leur absence de sens. En 1900 , le révérend Knight a enquêté sur ces noms ...et a découvert que ces "nonsense names" correspondaient sans-doute à la ville biblique de Azekah et à Assémani, un «grand savant oriental ". De plus, lors de l'examen des dizaines d'autres noms, il a également conclu que Leach semblait avoir une prédilection particulière pour les indications géographiques et des noms dérivés de personnes, ayant souvent une origine biblique ou oriental . (Journal of conchology , Vol. 9, n ° 9, Janvier 1900)
La Famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae Leach, 1815 and Theclinae Swainson, 1831.
b) sous-famille des Lycaeninae, Leach, 1815.
Un seule tribu :
c) Tribu des Lycaenini [Leach, 1815]. Les Cuivrés.
Cette tribu ne contient (en France) que le genre Lycaena depuis le regroupement récent sous ce nom des genres Heodes, Helleia, Thersamolycaena, Thersamonia et Paleochysophanus.
2. Nom de genre : Lycaena Fabricius, 1807
Lycaena Fabricius, "Nach Fabricii systema glossatorum" in Magazin für Insektenkunde. (K. Illiger) Braunschweig [ Brunswick] 6 page 285, n°32.
Type spécifique: Papilio phlaeas Linnaeus.
Cette publication est parue en avant-première pour informer les amateurs de la nouvelle division en 49 genres par lesquels Fabricius répartissait ses papillons diurnes (parmi lesquels in accueillait les Sphinx, les Sésie ou les Zygènes). Le Systema glossatorum, la taxonomie complète des Glossata, ainsi que Fabricius nommait les lépidoptères, devait paraître en 1808, mais la faillite de l'éditeur et la mort de l'entomologiste danois n'a pas permis cette parution.
Le genre Lycaena est le 32ème des 49 genres ; il est divisé en trois groupes. Seuls les noms de quelques unes des 150 espèces prévues. Parmi ces noms se trouvent hesperia virgaureæ et hesperia phlæas.
Étymologie.
1. Sodoffsky page 81.
" Lycaena. Von ly.., Wölfin. Wie passt die unter die Göttingen hier ? Besser schon wäre : Lycia, Beiname der Diana (v. Vollmer*, I.c page 602.) ; noch besser aber ein Beiname der Venus, etwa : Migonitis, von …, "vermischen, vermengen". V . Vollmer I.c p. 1203."
*Dr. W. Vollmer, voliständiges Wörterbuch der Mythologie aller Nationen. Stuttgart 1836.
— Trad : "Lycaena, du grec ..., "la louve". Comment passe-t-on ici [au nom d']une divinité ? Ce serait mieux avec Lycia, épithète de Diane (Vollmer I. page 602), et encore mieux d'après un épithète de Vénus, par exemple Migonitis, du grec ... "mélangé, réuni". Voir Vollmer I page 1203."
Vénus/Aphrodite Migonitis (du grec "unir", latin misceo, "s'unir (sexuellement)" cf. Virgile, Mista Deo mulier) est vénérée selon Pausanias (Livre III chap. 22) à Gytheion pour l'union conjugale. Elle avait reçu ce nom après que Pâris se soit uni à elle sur l'île voisine de Cranaé. Mais comment Sodoffsky passe-t-il de lycaena à Migonitis ?
2. A.M. Emmet 1991 page 148:
"Lycaena est l'une des trois familles (Thecla, Lycaena et Hesperia) entre lesquelles Fabricius répartit ses Théclas, Cuivrés et Azurés après qu'il les ait séparés du groupe des Skippers. Ce nom [créé par Fabricius en 1807] a été donné à cette Famille malgré qu'il soit postérieur au nom Cupido de Schrank 1802 et de Polyommatus de Latreille 1804, qui recouvraient tous les deux les mêmes groupes.
"Le nom provient peut-être du grec lukaina, "louve", mais les auteurs ont boudés cette explication. Sodoffsky suggéra en 1807 "Lycia, épithète de Diane". Pickard et al. citent Sodoffsky sans autre alternative ; Macleod, avec plus de vraisemblance, propose Lukaios, d'Arcadie, soulignant que plusieurs espèces portent le nom de bergers arcadiens. Une autre possibilité encore est Lukeion, le Lycée, un gymnase athénien, faisant référence aux activités animées des papillons. Néanmoins, les noms scientifiques n'ont pas besoin de trouver leur légitimité dans des caractéristiques entomologiques et la première interprétation est sans-doute la bonne, même si elle peut renvoyer aux autres suggestions en écho. Le problème est le même pour d'autres noms créés par Fabricius, comme Zygaena, dans lequel il semble se livrer spirituellement à une sorte d'argot rimé, poursuivant un train de pensée avant de conclure par les sonorités d'un terme polysémique."
A.M. Emmet aborde toujours les noms de genre de Fabricius avec la conviction qu'il a devant lui ce que Pef a baptisé un Motordu. D'autre part, il ignore la règle que s'est fixé l'entomologiste danois, et qu'il respecte assez souvent, qui consiste à choisir ses noms génériques des papillons diurnes parmi les épithètes de Vénus/Aphrodite, et ceux des nocturnes parmi ceux de Diane/Artémis. Or, selon A. Spuler, Vénus est bien surnommée "La Louve" (voir Glaser 1882 page 311). Spannert reprend aussi cette hypothèse. Néanmoins, la louve est plutôt un animal liè à Artémis, et je n'ai pas trouvé de confirmation de cette hypothèse dans les listes d'épiclèses de Vénus.(ici) A contrecœur, j'allais l'abandonner, non sans m'amuser à évoquer les associations entre lupanar / Lupa, "louve", mais aussi "courtisane, prostituée" c'est à dire, "prêtresse de Vénus", en quelque sorte. Cette association me fait découvrir, à la page 135 du Mémoire sur Vénus de Pierre-Henri Larcher (1775), la référence que je cherchais : Les Hymnes orphiques 54 [52], vers 11. La traduction qu'en donne Leconte de Lisle sous le titre Parfum d'Aphrodite est la suivante :
Ouranienne, célébrée par mille hymnes, Aphrodite qui aimes les sourires, née de l’écume, Déesse génératrice, qui te plais dans la nuit noire, vénérable, nocturne, qui unis, pleine de ruses, mère de la nécessité, toutes les choses sortent de toi, car tu as soumis le Kosmos et tout ce qui est dans l’Ouranos et dans la mer profonde et sur la terre fertile, ô Vénérable ! Conseillère de Bakkhos, qui te réjouis des couronnes et des noces, mère des Érôs, qui aimes les lits nuptiaux, qui accordés en secret la grâce, visible et invisible, aux beaux cheveux, Louve porte-sceptre des Dieux, génératrice, qui aimes les hommes, très-désirable dispensatrice de la vie, qui unis les vivants par des nécessités invincibles et qui saisis, à l’aide de tes charmes, d’un désir furieux, la race innombrable des bêtes sauvages, viens, Déesse née dans Kypros, sois-nous favorable, belle Reine, soit que tu souries dans l’Olympos, soit que tu parcoures tes demeures dans la Syriè qui abonde en encens, soit que, sur tes chars ornés d’or, tu visites les rives fertiles du fleuve Aigyptos ; soit que, sur les hauteurs qui dominent l’onde marine, tu te réjouisses des danses circulaires des hommes, ou que tu te plaises, sur la terre divine et dans ton char rapide, au milieu des Nymphes aux yeux bleus, le long des sables du rivage ; soit que, dans la royale Kypros qui t’a nourrie, les belles vierges et les nouvelles mariées, ô Bienheureuse, te célèbrent par leurs hymnes, toi et l’ambrosien Adônis, viens, ô belle et très-désirable Déesse ! Je t’invoque avec un cœur innocent et par des paroles sacrées.
Les Hymnes orphiques Hýmnoi pròs Mousaîon ou Ὕμνοι πρὸς Μουσαῖον sont un recueil de 87 ou 88 hymnes d'origine incertaine, datant sans doute du IIe ou IIIe s. ap. J.-C., chacun étant une invocation à une divinité. - Il en existe trois manuscrits connus de la traduction latine : Codex Laurentianus XXXVI, 35 ; Codex Ottobonianus Lat. 2966 , et le Codex Vaticanus 6891 qui relève d'une autre tradition que les précédents.
Si Fabricius ne les avaient pas sur sa table de chevet, sans-doute pouvait-il en trouver le contenu (ces hymnes sont très riches en épiclèses : cf. M. Hopman-Govers) dans des compilations.
L'hypothèse qu'énonce Emmet, de rapprocher le Lycée d'Athènes, Λύκειον / Lúkeion, cet ancien gymnase où se réunissait les péripatéticiens élèves d'Aristote, est fantaisiste, avec sa comparaison entre les évolutions des athlètes et le vol des papillons. Le lien avec le Mont Lykaion, ou Mont Lycée en Arcadie, consacré à Zeus Lycien, depuis que Lycaon fils de Pelasgos en avait institué le culte, correspond d'avantage aux habitudes onomastiques de Linné.
Hans-Arnold Hürter développe une très brillante réflexion sur les liens sémantiques entre les mots grecs Likeri Lycoreia , Lycoreus , Lykaios et Lykeios et les dérivés du grec λευκος [leukos], « blanc, brillant », de l’indo-européen commun *lewk (« briller, brillant > clair, vu > voir ») qui donne le latin lux, lumen "lumière",, l’allemand Licht, Leuchte, l’anglais light. Ainsi jadis déjà on comprenait le nom d' Apollon Lycios comme "dieu de la lumière", ou comme "né en Lycie", soit parce qu'il avait débarrassé la région de Sicyone des loups. Ce rapprochement est très séduisant pour une famille de papillons cuivrés ou azurés, mais Hürter après avoir joué autour de cette idée comme un phalène autour de la flamme, rappelle doctement que les noms de Linné sont attribués de manière parfaitement arbiraire, sans ressemblance ou relation avec les taxons qui les reçoivent.
Enfin, le lien entre entre le Papilio lycaon nommé par Kühn en 1774 (Misis lycaon) et le genre lycaena 1807 reste spéculatif.
Nom d'espèce :
n° 1078 Papilio phlaeas Linnaeus, C. 1761. Fauna Svecica sistens animalia Sveciæ Regni: mammalia, aves, amphibia, pisces, insecta, vermes. Distributa per classes & ordines, genera & species, cum differentiis specierum, synonymis auctorum, nominibus incolarum, locis natalium, descriptionibus insectorum. Editio altera, auctior.. Stockholmiæ. (L. Salvii). 578 pp. page 285.
"Habitat in pratis Westmanniae" : Localité-type : Västmanland, Suède. L'espèce est observée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces d’Oseille.
Origine du nom selon A.M.Emmet 1991, page 149.
" Écrit par Linné avec une diphtongue qui peut être lue soit comme -æ, soit comme -œ, phleo, phloïo,"j'attele", "je déborde", "je fleuris", différents adjectifs ayant été construits sur cette racine comme épithètes de déesses comme Proserpine, Aphrodite et Bacchus ; en latin, le verbe floreo, "je fleuris", est dérivé de la même racine : de la couleur cuivrée brillante, suggérant la splendeur des fleurs. Tout ceci est assez compliqué, et Spuler préfère faire dériver le nom de phlego, "flamber", qui se réfère à la couleur fondamentale du papillon."
Hans-Arnold Hürter cite différentes pistes, pour n'en retenir aucune:
- Phlégias ou Phlégyas (en grec ancien Φλεγύας / Phlegúas) est roi des Lapithes en Thessalie.
- Phleia surnom d'Aphrodite et de Déméter.
- Phleius, ville du nord-est du Péloponèse.
- Phleon, Φλεων surnom de Dionysos "le Luxuriant (feuillage)".
- Phlias, fils de Dyonisos,
- Phloia, désignant Coré (Perséphone).
- le verbe grec phleo, phleien fleurir, épanouir sa floraison, abonder, couler en abondance.
Quoiqu'en dise Emmet, le mot écrit par Linné semble être Phlæas, la diphtongue -æ se retrouvant plusieurs fois dans le texte, par exemple dans "habitat in pratis Westmanniæ" où elle ne peut pas prêter à discussion.
Je peux évoquer aussi les plantes nommée Phléon et Phleos par Théophraste, citée dans les Grenouilles d'Aristophane comme vivant dans les marais, par Pline (H.N. LIV,22)d'où viennent le Phleum pratense, nom donné par Linné en 1753 à une graminée ( Fléole des prés). Linné ne mentionne pas la plante hôte, identifiée actuellement comme le Rumex, mais dit seulement que le papillon vit dans les prés.
J'ai aussi recherché sans succès l'étymologie de la plante Rytiphlaea tinctoria, de la pentatomide du Brésil phlaea paradoxa, des hémiptères nommés phlaea ou phloea, de lejophlaea...
J'en arrive à la sage conclusion de H.A. Hürter et de Ochsenheimer qui constatant qu'aucune étymologie n'est obtenue sans faire violence au terme linnéen, acceptent l'idée que seul Linné sait ce qu'il a voulu signifier. Et Hürter ajoute : "Auch hier gilt : Namen sind zum Nennen da !", "Encore une fois, les Noms sont là pour Nommer !" Autrement dit, ils ont pour fonction principale de poser sur une espèce une étiquette qui fasse consensus, et non pas de nous faire réviser notre mythologie. C'est "l'arbitraire du signe". Ce qui ne nous interdit nullement de laisser le nom déployer la roue de paon de toutes ses évocations, lesquelles s'enrichissent de toutes les recherches effectuées.
Synonymes (INPN, Muséum).
Chrysophanus phlaeas polaris Courvoisier, 1911.
Chrysophanus phlaeoides Staudinger, 1901.
Heodes phlaeas (Linnaeus, 1761) .
Lycaena phlaeas aestivus Zeller, 1847.
Lycaena phlaeas nigrioreleus (Verity, 1920).
Lycaena phlaeas phlaeas (Linnaeus, 1761) .
Papilio phlaeas Linnaeus, 1761 .
Rumicia phlaeas nigrioreleus Verity, 1920.
LERAUT retient la présence de trois sous-espèces en France :
- phlaeas Linnaeus, 1761. Localité-type : Västmanland, Suède.
- nigrioreleus Verity, 1920. Localité-type : Florence. Localisé dans le sud de l’Europe.
- aestivus Zeller, 1847. Localité-type : Etna, Sicile. Localisé en Corse.
Emmet donne l'étymologie des sous-espèces suivantes :
— subsp. eleus (Fabricius, 1798 ), du grec Eleus, d'Elis, ville du Péloponèse.
page 430 n° 180.
— subsp. hibernica Goodson, 1948 : "cette sous-espèce se trouvant en Irlande."
II. Noms vernaculaires.
1. Le bronzé , Geoffroy, 1762.
Le bronzé, Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 65 n° 35.
Le Bronzé, P. virgaureæ, Geoffroy in Fourcroy, Entomologia Parisiensis, 1785 p. 246 n°35.
Dans ses références, Étienne-Louis Geoffroy cite James Petiver, John Ray, Rösel von Rosenhof, et la Fauna suecica de 1746 de Linné page 247 n° 807 .
Si on se rend sur cette page de Linné, on trouve indiqué un nom qualifié de "vulgo", par lequel, avant qu'il n'institue sa grande dénomination binominale du Systema Naturae de 1758, Linné s'essaie à donner quelques noms de son cru, alors que la règle parmi les savants était de désigner une espèce par une "phrase spécifique" latine. La phrase spécifique est : papilio hexapus ; alis rotundatis fulvis ; utrinque nigris punctis, " Papillon à six pattes ; ailes arrondies fauves ; et des deux cotés [ou sur les deux ailes] des points noirs".
Le nom de Linné est Butyracea vulgaris. On peut le traduire par "Le Beurré commun", le papillon suivant n° 808 étant le Butyracea albo-maculata ou "Beurré à points blancs".
Il m'apparaît évident que cet adjectif de "beurré" qualifie la couleur, celle, par exemple, des gants "beurre frais" qui furent si prisés des aristocrates. Le spécimen de papillon de la collection de Linné avait-il perdu la vivacité de son éclat ? Geoffroy trouva sans-doute peu à son goût cette beurrée trop pâle et préféra baptiser le papillon Le Bronzé, un décalque très proche du nom choisi par son maître.
Là encore,il faut distinguer le bronze comme matière (alliage de cuivre et d'étain), et le bronze comme couleur. Aujourd'hui, la "couleur bronze" est un brun verdâtre qui ne rend pas mieux compte des ailes de notre papillon que le "beurre frais". Mais jadis, la préparation vendue par les marchands de couleur était de deux sortes : le bronze rouge, et le bronze jaune, ou doré; elle était faite à partir de limaille de cuivre, et le dictionnaire de l'Académie définissait ainsi en 1835 le teint bronzé : " teint qui approche de la couleur du cuivre". Autrement dit, il n'y a guère de différence alors entre "cuivré" et "bronzé".Elle correspond, dans la poésie latine, au qualificatif "airain, aes, aeri.
La recherche de cet adjectif dans l'Encyclopédie méthodique, entomologie de 1819 en révèle un usage fréquent pour qualifier la couleur des ailes ; ou plutôt, on découvre que cet adjectif est plutôt utilisé pour moduler une autre teinte et souligner son éclat métallique, puisqu'il se décline en noir-bronzé, vert-bronzé, bleu-bronzé, bronzé-pâle, verdâtre-bronzé, bronzé-bleuâtre.
Seulement voilà.
Après avoir décrit ses deux "Beurrés" dans sa "Faune de Suède" (Fauna suecica) de 1746, Linné décrivit sous un seul nom ses butyracea dans sa grande, fameuse et inaugurale Dixième édition de son Systema Naturae de 1758 page 484 n° 161. Son Papilio plebejus virgaureae renvoie à ses numéros 807 et 808, avec le nom commun de Butyracea.
[N.B. On peut établir une relation entre ce nom de Butyracea et le nom anglais des papillons de jour, "butterfly", littéralement "beurre-insecte" beaucoup plus ancien, et qui a peut-être son origine dans le nom donné aux papillons jaunes. ]
Lorsque, à Paris, en 1760 peut-être (alors qu'il écrit son livre qui sera publié en 1762), Geoffroy décrit son Bronzé, il ne peut donc lui donner comme référence linnéenne du Systema Naturae que le P. virgaureae, puisqu'il n'a pas encore sous les yeux la deuxième édition de 1761 du Fauna Suecica décrivant page 285 les deux espèces Phlaeas et Virgauraea. (On note en passant que Linné y supprime ses deux butyracea de 1746, désormais rancis).
Latreille, en 1803, aura beau jeu d'écrire que "Le Bronzé de Geoffroy est le papilio phlæas de Linné, et non son papilio virgaureæ, comme il l'avait cru". Comme il l'avait cru !!! Comment faire si on ne dispose pas des noms pour désigner la chose!
Les deux papillons se distinguent par les points blancs du recto des ailes, présents uniquement chez L. virgaureæ. Ces points blancs ne sont pas signalés par Geoffroy, qui a parfaitement décrit, le L. phlæas, alias butyracea vulgaris. Et il a parfaitement renvoyé son lecteur aux illustrations de Rösel tome 3 supplément tableau 45 figure 5,6.
Linné, lui, donne dans son S.N ces références de Rösel avec ses illustrations de phlaeas dans la description de son virgaureæ. De même, il donne l'illustration de John Ray, un phlaeas manifeste, comme un virgaureae. Forcément, il a mélangé les deux!
Vous me suivez ?
Voici les illustrations de Rösel : cliquez, les images sont superbes !
tableau XXXVII
tableau XLV :
Ou bien comparez les deux espèces d'après Hübner (Pl. 15)
2. L'Argus Bronzé, Engramelle 1779.
Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 186 Planche 43 n°91 par J.J. Ernst gravée par J. Juillet, 1779.
Sans-doute Engramelle considéra-t-il que, si on pouvait créer les noms Le Citron, l'Aurore, le Nacré, L'Azuré, le Soufré, le Souci ou La Grisette, l'adjectif Le Bronzé ne pouvait s'employer seul, dans le célibat d'un autre nom. Bref, on ne pouvait (pas encore, cela sera possible en 1979) le substantiver si facilement, et il fallait le renvoyer à son statut ancillaire au service d'un nom propre. Cela peut se comprendre, mais pourquoi avoir choisi le nom d'Argus (le géant aux cent yeux) alors que ce papillon n'est nullement ocellé, mais seulement tacheté ?
3. Le Phlaeas , Charles de Villers, 1789.
Phlaeas, C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 70 n°125
4. P[apilio] Walckenaer 1802.
Walckenaer Faune parisienne 1802 page 262
5. Le Papillon Argus Bronzé Latreille, 1803.
Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Paris : Detreville vol. 17, 1803 page 89.
6. Le Polyommate Phlæas, Godart et Latreille, 1819.
LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page 670 n° 167.
7. Le Polyommate Phlæas, Godart 1821.
Le Polyommate Phlæas : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 page 204 n° LXXII planche X peinte par Delarue et gravée par Auguste Duménil.
On notera l'emploi du terme "bronzé" comme couleur dans la description :
"Le dessus des premières ailes est d'un fauve-bronzé luisant, avce des points noirs, et le contour d'un brun noirâtre".
Ce nom n'est pas une réussite, car il est trop long, déplaisant à l'oreille et, surtout, qu'il retranscrit le nom scientifique.
Ce nom a pourtant été repris par Hippolyte Lucas 1834, page 69 ; Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) ; Pierre Boitard 1843 ; P.A. Duponchel en 1849, page 18 ; Maurice Sand, 1862 ; ...
6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.
Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir le nom Le Cuivré commun* qu'il a créé en 1986 comme nom principal, et l'Argus bronzé et le Bronzé comme noms accessoires.
LUQUET (Gérard Chr.) 1986 —in : PFLETSCHINGER (Hans). Papillons. traduit et adapté de l'allemand par G. Chr. Luquet. 80 p., 88 illustr. photogr. coul. Collection "Miniguides nathan tout terrain". Fernand Nathan édit. Paris.
Dans cet ouvrage, G.Chr Luquet a proposé les noms de Cuivré commun pour L. phlaeas, de Cuivré fuligineux pour Heodes tityrus et de Cuivré de la Verge d'or pour L. virgaureae. Le parallèle est évident avec les noms anglosaxons de Common Copper (Cuivré commun), Scarce Copper (Cuivré rare) et Sooty Copper (Cuivré-Suie, Cuivré Fuligineux).
Dans le dernier quart du XXe siècle, le sens du qualificatif "bronzé" s'était considérablement enrichi, mais en se détournant de sa valeur de couleur d'un objet pour s'appliquer presque exclusivement au visage et à son teint brun. Le mot "bronzage" dont le premier usage date de 1845, et qui qualifiait encore un procédé de lithographe, proche de la dorure, ne fut plus entendu que comme un synonyme de "hâle solaire", en moins désuet. Il est désormais parfaitement représentatif d'une époque, celle de la société des loisirs, de vacances sur les plages de la Côte d'Azur, de séjours de sports d'hiver , puis des "golden boys" où le teint bronzé était la marque d'une aisance financière génératrice de bonne santé et de vacances éternelles à Paradise Bay. Le terme lui-même faisait partie, autant que le phénomène de recherche de brunissement de la peau, d'un vocabulaire qu'il était de bon ton — ou de bon teint — d'adopter. C'est en 1978 que cette mode, ce symbole dans lequel une société reconnaissait sa recherche individualiste du bien-être, inspira le film "Les Bronzés", suivi l'année suivante (sept ans avant le choix d'un nouveau nom par G.Chr. Luquet) de "Les Bronzés font du ski", et du succès qu'on lui connaît.
Edward Hopper, (pas Copper !) :
Ce teint qui était si soigneusement évité par les élégantes du XVIIIe comme témoignant d'une flétrissure réservée aux matelots et aux paysans se mit à évoquer une peau "abricot mûr" gorgée de sucs, brûlante de désirs, ivre de mer ou d'astre radieux. Comme on était loin des techniques du doreur-bronzeur d'accessoires !
Un peu plus tard, l'adjectif "bronzé" fut utilisé par euphémisme ironique pour désigner la couleur noire de la peau et le racisme qu'elle peut engendrer.
Le Dictionnaire de l'Académie Française en témoigne : en 1684, le verbe "bronzer" n'a qu'un seul sens "peindre en couleur de bronze" une statue, un vase. En 1798 (lorsque le nom du papillon fut créé), la même définition se complète par : "On bronze aussi des canons de fusil pour les préserver de la rouille. Il signifie aussi, Teindre en noir; et en ce sens il ne se dit guère qu'en parlant Des gants et des souliers qu'on porte dans le deuil. Bronzer des gants. Faire bronzer des souliers." Ce n'est qu'en 1932 que s'y ajoute la mention"Par analogie, Teint bronzé, Teint couleur de bronze."
C'est dire combien, en 1986, il a pu paraître opportun de dégager le nom vernaculaire de Lycaena phæas de la dérive sémantique de son ancien nom de Bronzé. Le terme de "cuivré" a été employé dans notre langue dans des contextes très proches de celui de "bronzé", mais ne s'est pas chargé des mêmes connotations. Le CNRTL témoigne de son emploi substantivé comme nom de couleur de peau :" Des femmes mauresques, des belles cuivrées à peine vêtues (Loti, Spahi,1881, p. 320)", et aussi de son usage comme terme technique en peinture : " 1730 ouvrage cuivré « fausse dorure, avec du cuivre en feuille » (Savary des Bruslons, Dict. Univ. de commerce)".
7. Noms vernaculaires contemporains :
Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Chrysophanus phlaeas, mais cite "l'Argus bronzé d'Engramelle" page 198.
—Bellmann / Luquet 2008 : Le Cuivré commun.
— Chinery / Luquet 2012 : Le Cuivré commun.
— Doux & Gibeaux 2007 : Le Cuivré commun.
— Higgins & Riley /Luquet 1988 : Le Cuivré commun ou le Bronzé
— Lafranchis, 2000 : Le Bronzé, le Cuivré commun.
— Perrein, 1012 : Cuivré commun.
— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : Cuivré commun.
— Wikipédia : " Le Cuivré commun, le Bronzé".
III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.
Les traductions par moteur de recherche sont approximatives...leurs intérêts est de faire apparaître les thèmes principaux de désignation : d'abord la couleur (Cuivré, Or, Feu), puis la taille (petit), la présence d'ocelles ou de taches (Argus...moucheté), avec l'absence de métaphores réelles (évocations), et de vrai nom propre indépendant d'une description visuelle.
On note la reprise de notre Argus Bronzé en italien (Argo bronzeo).
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Pikkukultasiipi en finnois ("Petites ailes d'or").
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Small Copper ou Common Copper ou American Copper en anglais ("Petit cuivré, Cuivré commun, Cuivré américain")
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Kleiner Feuerfalter en allemand ("Petit papillon de feu"). On trouvait aussi Kleine Feuervogel : Goeze, 1787, p. 41) et Feuervögelchen (Higgins et Riley)
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Kleine vuurvlinder en néerlandais
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Parastais zeltainītis en letton.
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Mažasis auksinukas en lituanien
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Lille ildfugl en danois ("Petit cuivré")
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Közönséges tüzlepke en hongrois
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Mindre guldvinge en suédois ("Petit papillon doré")
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Liten guldvinge ("Petit papillon doré")
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Gyllenvinge
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Leek-kuldtiib en estonien
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Ildgullvinge en norvégien
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Ohniváček černokřídlý en tchèque
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Ohniváčik čiernokrídly en slovaque
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argo bronzato, argo bronzeo en italien ("Argus bronzé")
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Manto bicolor en espagnol .
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Rotgeta ou Rogeta en catalan
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Beneklibakırgüzeli en turc ("Papillon cuivré tacheté").
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червонец пламенный, червонец пятнистый en russe ("Ducat couleur feu, Ducat tacheté")
-
Czerwończyk żarek en polonais ("Lycène Zarek").
Langues celtiques :
1. langues gaéliques : irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).
-
en irlandais
- Cobbrag veg en mannois.
-
umhachan beaga en gaélique écossais*
-
an t-umhach beag en gaélique écossais*
2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welsh, cymraeg).
-
pas de nom en breton ;
-
Copor bach , coprau bach* en gallois.
*Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources. http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html
Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR
IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000).
- The small golden black-spotted Meadow Butterfly : Petiver, 1699. ("Le petit papillon des prés doré à points noirs")
- The Small Tortoise-shell : Petiver, 1717. ("La Petite Tortue")
- The Copper : Harris,1766 ; Rennie, 1832 ; Stephens, 1856. ("Le Cuivré")
- The Small golden black-spotted Butterfly : Berkenhout, 1769. ("Le petit papillon doré à points noirs")
- The Small Copper : Lewin, 1795 ; Samouelle, 1819 ; Brown, 1832 ; Morris, 1853 ; et la plupart des auteurs suivants. ("Le Petit Cuivré")
- The Common Copper : Haworth, 1803 ; Donovan, 1808 ; Jermyn, 1827 ; Humphreys et Woods, 1841 ; Wood, 1852 ; Morris, 1853 ; Newman, 1871 ; Newman et Leeds, 1913. ("Le Cuivré commun")
- The Common Small Copper : Morris, 1853. ("Le Petit Cuivré commun").
Ce Common Copper ou Small Copper s'oppose au" Large Copper" L. dispar, au "Scarce Copper" L. virgaureæ, et au "Purple-Edged Copper" L. hippotœ.
Anecdote : Dans Lolita de Nabokov, Madame Vanessa van Ness est accompagnée par un Dr Cooper. Jeu de mot entre Cooper, "tonnelier" et Copper, "Cuivré", pour placer une autre allusion aux lépidoptères ?
Liens et Sources.
— Funet : lycaena.
— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Lycaena phlaeas.
— UK Butterflies : Lycaena phlæas.
Images : voir les superbes dessins de Hübner:
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— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.
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