Zoonymie du papillon Machaon ou Grand Porte-Queue, Papilio machaon Linnaeus, 1758.
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
Pin pa ni caille,
Le roi des papillons,
Se faisant la barbe,
Se coupa le menton.
Un, deux, trois, de bois ;
Quatre, cinq, six, de buis ;
Sept, huit, neuf, de bœuf ;
Dix, onze, douze, de bouse ;
Va-t’en à Toulouse. »
Voir aussi : Les caudataires Machaon et Phaéton de la Marine : délices de l'onomastique navale.
Résumé.
— Papilio Linné, 1758 : du latin papilio, onis, "papillon".
— machaon Linné 1758 : Dans la mythologie grecque, Machaon (en grec ancien Μαχάων / Makháôn), fils d'Asclépios (dieu de la médecine) est un héros de la guerre de Troie, soignant avec son frère Podalire les cavaliers grecs, puis se cachant dans le cheval de Troie pour prendre possession de la ville avec d'autres chefs.
— Les noms vernaculaires ont été successivement : Le Grand papillon à queue, du fenouil (Geoffroy, 1762); le Papillon Basse-la-Reine (de Geer, 1771 / Meiran, 1730); le Grand Porte-Queue (Engramelle, 1779); le Papillon Machaon (Godart, 1819 et 1821) ; le Grand-Carottier (Godart, 1821); le Machaon (Luquet, 1986). L'usage actuel a consacré Le Machaon en priorité, ainsi que le Grand Porte-queue. Hormis le Machaon, transposition du nom scientifique, ces noms attirent l'attention sur la forme remarquable des ailes, aux prolongements effilés (ressemblant aux "filets" des hirondelles rustiques, ce qui explique que le machaon soit nommé en anglais Swallowtail, queue d'hirondelle) ; sur les plantes hôtes (fenouil et carotte) et sur la grande taille (30 à 50 mm d'envergure) Le curieux Basse-la-Reine semble transposé du hollandais pour souligner la splendeur toute royale de l'espèce.
I. Nom scientifique
Lepidoptera.
1. Nom de famille et sous-famille :
Papilionidae Latreille 1802 (Papilionides), Papilioninae, Tribu Papilionini (Latreille, 1802) (Papilionines).
2. Nom de genre : Papilio, Linné, 1758.
Espèce-type Papilio machaon Linnaeus, 1758.
P.[apilio] E.[ques] Machaon, Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis.Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp, page 458.
Pour Linné, les Papilio regroupent tous les papillons de jour. Les comparant aux armées grecque et troyenne de la guerre de Troie, il les divisent, selon les caractères de leurs ailes, en 6 phalanges, dont la première est celle des Equites ou Chevaliers, séparés en Troiani (Troyens) et Achivi (Achéens, donc Grecs). Le goupe des Papilio va être réduit à ces seuls Achéens, ou plutôt à une seule sous-division crée par Linné, les Achivi alis fasciatis (ses n° 20 à 40) dont la seule espèce européenne est alors (1758) le n° 27 Papilio machaon, qui est donc Eques Achivus, chevalier achéen. Ses compagnons sont Ulysse, Agamemnon, Diomède, Patrocle, Pyrrhus, Leilus, Ajax, Antilochus, Protesilaus, Nestor, Télémaque, Achille, etc. En 1764, il ajoutera une seconde espèce européenne, Podalire.
Linné a repris le nom latin papilio, onis, "papillon", qui n'a pas d'étymologie plus ancienne. Notre propre nom français dérive de la forme accusative latine papilionem, au XIIe siècle avec la forme paveillon, d'emblée avec le sens d' "insecte lépidoptère". Ce paveillon, qui conduira à notre pavillon, "tente d'armée aux deux rideaux en forme d'ailes de papillon", se transformera sous l'effet d'une altération expressive répétant la lettre p (pap) pour imiter le battement des ailes. Cette sorte d'onomatopée s'entend aussi — ou mieux — dans d'autres langues : farfalla en italien, papallona en catalan, barbotela en portuguais, parpaillo en occitan (et ur valafenn en breton).
Si on aime jouer avec les mots, on peut rapprocher ces sonorités de clappement d'ailes de celles de paupière, dans sa forme palpébral, issu du latin palpebra formé de la base pal-pare, qui a le sens originel de "toucher doucement, battre doucement". On dit d'un enfant gagné par le sommeil et dont les paupières papillonnent que "ses yeux parpalègent" ; on parle aussi d'un "baiser papillon" pour désigner un geste tendre effectué par battement des paupières. Et il est si poétique d'imaginer les paupières de l'être aimé(e) endormi comme deux papillons posés sur une fleur !
Emmet (1991) page 145:
Papilio Linnaeus,1758 —papilio, a butterfly : the name was applied by Linnaeus to all the butterflies. Schrank (1801) restricted it to the Nymphalidae but Latreille (1804) reassigned it to the phalanx Equites, and later it was still further restricted to this genus.
Trad : Papilio, un papillon : le nom fut employé par Linné pour désigner tous les papillons diurnes. Schrank en restreignit l'usage en 1801 aux seuls Nymphalidés, Latreille (1804) à la seule phalange des Equites, et plus tard le nom fut encore limité à ce seul genre.
3. Nom d'espèce : Papilio machaon Linnaeus, 1758.
P.[apilio] E.[ques] Machaon, Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp, page 462 n° 27.
[http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277]
Machaon est d'une famille qui se consacre à la Santé puisque son père n'est autre qu' Asclépios, dieu de la médecine que le centaure Chiron lui avait enseigné, et lui-même fils d'Apollon et de Coronis la Corneille. La mère de Machaon est la nymphe Epione "celle qui soulage les maux", il compte parmi ses sœurs Hygie, déesse de la santé et de l'hygiène, et Panacée, déesse qui soigne tout par les remèdes à base de plante, ou Acèso, déesse de la guérison.
Ses deux frères sont Podalire, médecin, et Télésphore, dieu de la convalescence. Il est marié à Anticlia, de qui il a Alexanor, Sphyros*, Polémocratès, Nicomachos et Gorgasos.
* l'un des synonymes de Papilio machaon est Papilio sphyrus (Hübner, 1823).
Machaon et Podalire sont tous les deux des héros de la guerre de Troie, accompagnant les combattants achéens venus venger l'honneur de Ménelas dont l'épouse Heléne a été enlevé par Pâris. Ils mènent trente nefs thessaliennes de Trikké, Ithomé et Œchalie. Habiles chirurgiens, ils exercent leur art auprès des blessés grecs, Machaon soignant notamment Ménélas et Podalire Philoctète. Dans l'Iliade, Machaon est blessé par Paris à l'épaule droite d'une flèche à trois pointes : Et, aussitôt, Idoméneus dit au divin Nestôr :— Ô Nestôr Nèlèiade, gloire des Akhaiens, hâte-toi, monte sur ton char avec Makhaôn, et pousse vers les nefs tes chevaux aux sabots massifs. Un médecin vaut plusieurs hommes, car il sait extraire les flèches et répandre les doux baumes dans les blessures. Il parla ainsi, et le cavalier Gérennien Nestôr [Νέστωρ Γερήνιος , Nestor Gerēnios, de Gérénia en Méssénie] lui obéit. Et il monta sur son char avec Makhaôn, fils de l’irréprochable médecin Asklèpios. Et il flagellait les chevaux, et ceux-ci volaient ardemment vers les nefs creuses. (Rhapsodie XI)
Selon Quintus de Smyrne, ils feront également partie des guerriers présents dans le cheval de Troie qui mena la ville du roi Priam à sa perte. Selon Virgile (Énéide, 2, 265), Machaon était même le premier de ceux qui sortirent du cheval.
Mais Machaon mourut lors de la prise de Troie sous les coups du fils de Télèphe. Ses ossements furent rapportés par le vieux Nestor chez lui à Gérénia en Méssénie, dans un sanctuaire où les malades venaient chercher la guérison.
On aime à croire que Machaon (en grec ancien Μαχάων / Makháôn) tient son nom de makhaira, "couteau", car il excelle en chirurgie : c'est lui qui soigne Ménélas atteint d'une flèche, ôtant celle-ci puis appliquant des remèdes sur la plaie. C'est à son propos qu'Idoménée eut ce commentaire devenu proverbial : "un médecin, à lui-seul, vaut beaucoup d'hommes".
Selon d'autres sources ici, Machaon se rattache au verbe grec makhestai, "combattre, lutter".
On désigna les deux frères médecins Machaon et Podalire comme les Asclépiades, puis ce nom engloba leurs descendants, une famille noble prétendant descendre directement d'Asclépios, et dont certains étaient prêtres-médecins : la médecine était dans la Grèce antique, un sacerdoce exercé dans des asclépeions ou temples de soins (incubation) dont les plus connus se trouvaient à Cos et à Épidaure. Enfin, depuis Hippocrate l'Asclépiade, ce sont tous les médecins qui sont désignés sous ce terme. Leur caducée comporte le "bâton d'Asclepios", portant le miroir de la prudence, et autour duquel s'enroule la Couleuvre d'Esculape. Le caducée des pharmaciens comporte pour sa part la coupe d'Hygie, sœur de Machaon.
Machaon, son frère Podalire et son fils Alexanor ont donné leur nom à trois Porte-Queues, Papilio machaon, Iphiclides podalirius et Papilio alexanor. Parmi les synonymes, variantes et sous-espèces de Machaon, je relève Papilio machaon sphyrus (Rothschild, 1895) (du nom du fils de Machaon) et Papilio machaon var. hippocrates (C. & R. Felder, 1864). Enfin, Nicomaque, autre fils guérisseur de Machaon figure dans la famille très médicale des Porte-Queue : Papilio polites nicomaque Fruhstorfer, 1909 (synonyme).
Nicomachos et Gorgasos était vénéré ensemble dans un sanctuaire de Phares en Messénie (Pausanias, IV,30) par les malades et les estropiés: est-ce Gorgasos qui y figure sous le nom altéré de Papilio machaon ssp gorganus (Fruhstorfer, 1922) ? J'ai la bonne surprise de constater que H.A. Hürter (1988, p. 41) s'est posé la même question et y a consacré un paragraphe entier pour conclure, comme moi, à une faute d'orthographe. Ce nom gorganus est cité ainsi dans la description originale de l' article Der bekannteste mitteleuropäische Tagfalter noch ohne Namen ("Les papillons les plus connus d'Europe centrale encore sans nom"): "Papilio machaon L. Reg. Pal. exclus. Madeira et Insulae Canariae [...]d) : P. machaon gorganus FRUHST, P. machaon ESPER, HÜBNER, auctores,...Germania, Austria, Europ. centr.". Il est d'autant plus probable que Fruhstorfer ait commis une faute gorganus / gorgasus que c'est lui qui avait déjà créé Papilio polites nicomaque 13 ans auparavant.
L' épouse de Machaon a donné son nom à Lachnoptera anticlia anticlia (Hübner, 1819), un heliconiiné d'Afrique ; sa mère Epione baptise des papillons de nuit, dont l' Epione marginée Epione repandaria (Hufnagel, 1767).
Cette famille de toubib, toujours tirée à quatre épingles (surtout dans les collections des chasseurs de papillon), possède d'étranges secrets et est passée maître en aposématisme, cet art d'effrayer les prédateurs. Machaon concocte dans ses alambics des phyltres à base de carotène que sa chenille libère par ses osmeterium en cas de danger. Leurs osmatéries repoussent les Oiseaux, Lézards, Fourmis, (ais non les Guèpes, Vespula germanica étant au contraire attirée par l'odeur de carotte des chenilles pour les croquer alors que des ichneumonidés les parasitent (H. Descimon 1991). De même, les larves du Machaon se nourrit de la Rue fétide, ou Ruta gravaeolens, grande plante médicinale répulsive pour les insectes (puces et pucerons), mais que machaon ne craint pas. En outre, cette espèce sait détourner à son profit les pigments qui lui servent à orner sa livrée de telle façon qu'elle décourage les prédateurs. Elle est inféodée aux Ombellifères et aux Rutacées, plantes qui n'ont pas de parenté botanique mais qui ont en commun des huiles essentielles ( celle du fenouil fœniculum vulgare par exemple, qui parfume nos pastis).
Synonymes.
Papilio machaon machaon Linnaeus, 1758
II. Noms vernaculaires.
Le Grand papillon à queue, du fenouil (Geoffroy, 1762); le Papillon Basse-la-Reine (de Geer, 1771 / Meiran, 1730); le Grand Porte-Queue (Engramelle, 1779); le Papillon Machaon (Godart, 1819 et 1821) ; le Grand-Carottier (Godart, 1821); le Machaon (Luquet, 1986).
0. Avant l'Âge des Noms : Réaumur.
RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes Tome I : Chenilles et Papillons : Paris : Imprimerie Royale, planches gravées par Simoneau.
Mémoire 11 : De l'industrie des chenilles, qui, pour se métamorphoser, se suspendent par un lien qui leur embrasse le dessus du corps ; et des crisalides qui sont suspendues par le même lien, page 484-486.
planche 30 fig. 1 à 11. : "La figure 1 est celle du papillon à queüe de la belle chenille du fenouil", posé sur six jambes dont trois sont marquées ppp.
Réaumur décrit ensuite la chenille (c'est sur elle que porte son intérêt), avec ses "cornes" rétractiles (son osmeterium orangé dont les sécrétions éloignent les prédateurs), et la façon, détaillée avec minutie, avec laquelle la chenille se fixe à la tige de fenouil ; puis il décrit la chrysalide.
1. Le grand papillon à queue, du fenouil. Geoffroy, 1762.
Étienne-Louis Geoffroy, Docteur en médecine 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. pages 54-55 n°23.
Geoffroy, qui a créé de magnifiques noms originaux pour les nymphalides par lesquels il a débuté son ouvrage, aborde ici sa deuxième famille, celle des Papillons à six pieds, et le premier groupe d'entre eux, les Grands Porte-Queues. Plutôt que de reprendre le nom de Machaon de Linné, qu'il cite, il utilise un nom descriptif associant trois qualificatifs, la taille, le caractère caudé de la queue, et l'une des plantes hôtes, le fenouil. Sur le plan de la création onomastique, il est évident que ce choix n'est pas heureux. Il est possible que Geoffroy se soit inspiré de la dénomination anglaise Swallowtail ( Wilkes 1741), Queue d'Hirondelle, bien qu'il ne cite pas ce dernier auteur dans ses 17 références. Mais en réalité, nous venons de voir qu'il reprend le "papillon à queüe, du fenouil" de Réaumur, transformant un fragment de phrase en nom propre.
2. Papillon Basse la Reine, De Geer 1771. (Maria Sybilla Merian, 1730)
GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771. Tome second première partie page 185 .
Godart 1819 et 21 cite ce nom avec la graphie Basse-la-Reine avec la référence Merian, Eur. p. 13 pl.38.:
Merian, Maria Sibylla, - Marret, Jean, De Europischen insecten : naauwkeurig onderzogt, na't leven geschildert, en in print gebragt door /Tot Amsterdam : J.F. Bernard,1730 : page 20 pl. 38. : "Uit deze Pop is de schoone Kapelle, die by de Leif hebbers genaamt word basse la reine, in April en Mai, ook wel in December te vooschyn gekomen, die schoon geel en met swart verçiert is."
La tentative de traduction du texte ne me permet pas de comprendre d'où peut provenir ce nom, ou à quoi il fait allusion. (" de la chrysalide de ce beau papillon, que les naturalistes nomment communément Basse la Reine, sort quelquefois en avril et mai, et aussi en décembre, un papillon jaune orné de noir" ). Il a été repris par différents auteurs au XVIIIe siècle. Ce qui est étonnant, c'est que ce nom en français apparaisse dans un texte écrit en hollandais par une naturaliste et peintre allemande.
L'hypothèse que je formule, après avoir découvert que le Machaon et Iphicildes podalirius sont désignés en néerlandais par les noms de Konninginnepage et de Koningspage, puis que le nom néerlandais page désigne la famille des papilionidae (Swallowtail), et donc que ces noms signifiaient Papilionides de la reine, et Papilionides du Roi, est que "Basse-la-Reine" est une francisation grossière de Konninginepage en Page-la-Reine puis Basse-la-Reine.
Parmi les auteurs anglais Petiver 1699 avait nommé le machaon Royal William ; Rennie le nomma The Queen (la Reine) en 1832. Puis plusieurs ( J.O Westwood 1841, H.G. Adams 1854) citent une référence Papilio Regina de Geer Gen. 6-30. On retrouve cette mention royale dans les noms catalans Papallona reina.
http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/64/mode/1up
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f197.image.r=.langFR
3. Le Grand Porte-Queue Engramelle 1779 .
Jacques Louis Florentin Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 146 n° 68 planche 34 a;b;c; par J.J. Ernst, gravée par ? Stignand, 1779.
4. Le Machaon, de Villers, 1789.
VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789) page 3.
5. Le papillon Machaon, Latreille et Godart 1819.
- P.A Latreille, Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle Paris : Deterville 1819, t.XXIV. n°89 page 57.
5 . Papillon Machaon , Godart 1821.
Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France décrits par M. Godart, ancien proviseur Paris : Crevot 1821 Vol.1, Première partie, environs de Paris, [I]-[vij] + 295 p. Tableau méthodique p. 11, et page 38 dessinée par [Antoine Charles] Vauthier et gravée par Lanvin.
- Idem, Latreille et Godart, Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle, Paris : Vve Agasse,Tome 9 vol. 116, 1819.
- Idem, Hippolyte Lucas 1834.
- Idem Le Borgne de Kermorvan in Souvestre, 1836 page 165.
6. Le Grand-Carottier Godart, 1821).
Godart cite simplement cette dénomination (Histoire naturelle, 1821 p.40) : "Le fenouil, le peucédan à feuilles menues sont les plantes sur lesquelles on trouve le plus souvent cette chenille. Elle aime également la carotte sauvage et la carotte cultivée. Aussi les paysans de certaines contrées donnent-ils au papillon le nom de Grand-Carottier".
6. Revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.
Gérard Christian Luquet place Le Machaon en nom principal et accepte aussi Le Grand Porte-Queue, Le Grand Carottier , La Queue d'Hirondelle* (en Suisse). Il écarte, en raison de leur longueur et complexité excessive, Le Papillon Basse-la-Reine, et le Grand Papillon à queue du Fenouil de Geoffroy.
Ce nom fait l'objet d'une note : "Il semble que ce soit par erreur que Rappaz (Les Papillons du Valais, Sion : 1979) indique avoir lui-même créé le nom de "Queue d'Hirondelle" pour Papilio machaon. Je l'ai en effet rencontré dans plusieurs ouvrages publiés antérieurement au sien. Apparemment, le nom de "Queue d'Hirondelle" est courant en Suisse ; il n'est du reste probablement que la traduction du nom allemand de l'espèce, "Schwalbenschwanz", de même que le nom de "Voilier" attribué en Suisse à Iphiclides podalirus est vraisemblablement aussi la traduction du nom vernaculaire allemand du "Flambé" ("Segelfalter").
En toute logique, G.C. Luquet aurait donc pu l'écarter pour le motif qu'il a établi : "Les noms traduits d'une langue étrangère, ou imités du latin, mais peu adaptés aux réalités francophone ; il convient d'en éviter l'emploi" (p. [5].
7. Noms vernaculaires contemporains :
Au début du XXe siècle, Charles Oberthür et Constant Houlbert ( 1912-1921) utilisent le nom de "Le Grand Porte-Queue de Geoffroy" (p. 39 fig. 49).
Higgins & Riley /Luquet 1988 : Le Machaon, le Grand Porte-Queue.
Bellmann / Luquet 2008 : Le Machaon, le Grand Porte-Queue.
Blab / Luquet 1988 : Machaon
Doux et Gibeaux / Luquet 2007 : Le Machaon.
Lafranchis, 2000 :Le Machaon, le Grand Porte-Queue.
Perrein, 2012 : Machaon, Grand Porte-Queue.
Tolman et Lewington / Leraut 2009 : Machaon.
Wikipédia : Le Machaon ou Grand Porte-queue.
III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.
Ils reprennent le plus souvent l'un des équivalents de ceux que nous avons vus : Machaon ; Queue d'Hirondelle : Reine.
A noter les qualifications de "chevalier", peut-être en rapport avec la classe des Equites achivi où Linné avait classé le machaon.
- Ritariperhonen en finnois : "papillon chevalier".
- Makaonfjäril en suédois : "papillon machaon".
- Riddarfjäril en suédois : "papillon chevalier".
- Schwalbenschwanz en allemand : "Queue d'Hirrondelle".
- Swellesturtflinter en frison.
- Swallowtail Common ou Yellow Swallowtail en anglais : "Queue d'Hirondelle".
- Old World Swallowtail ou Artemisia Swallowtail en américain
- Koninginnepage en néerlandais : "Papilio reine" ... Le Flambé Iphiclides podalirius se nomme Koningspage en néerlandais. Page = Papilionidae ou Swallowtails
- Ridderkapelle en néerlandais : "papillon chevalier".
- Otakárek fenyklový en tchèque : "Rare machaon."Lastovičar en slovène
- Svalehale en danois : "Queue d'Hirondelle".
- Kırlangıçkuyruk en turc : "Queue (kuyruk) d'Hirondelle"
- Maxaon en azeri (azerbaïdjan).
- Borboleta cauda-de-andorinha en portuguais : "papillon queue d'hirondelle".
- El Macaón en espagnol.
- papallona rei, papallona reina, papilió, rei de papallones ou papallona tigre en catalan.
- Macaone en italien.
- Paź królowej en polonais.
et :
- Ar papilio Machaon en Bretagne
- Galo (coq) ou boiña (béret) en Galice.
- Farfalla finuchjaghja en Corse.
- Macaon (parpalhòl) en Occitan
IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000).
Première mention Moffet, 1634.
- The Royal William :Petiver, 1699 ; Newman et Leeds, 1913.
- The Swallow-tails or Swallowtail : Wilkes 1741-42 ; Harris 1766 ; Jermyn, 1824 ; South, 1906 ; Newman et Leeds, 1913 ; et la plupart des auteurs suivants.
- The Queen Rennie, 1832.
- The Swallow-tailed Butterfly : Coleman, 1860.
- The Common Swallowtail : Heslop, 1959.
V. Autres descriptions.
— Linné, Fauna suecica n° 791.
— Scopoli, entomologia carniolica p. 166.
— Fuesli, Ins. n° 543.
— Esper, tome I, page 31, tableau 1 fig. 1.
— Seb. Mus 4, tableau 32 fig.9.
— Petiver, Mus. page 35 n° 328.
— Columnae Ecphr. 2, page 85 tableau 86.
— Mouffet, Theatrum ins.ed. lat. page 99 tableau 968.
— Gronov. Zoolog. 725.
— Harris, tableau 36 fig.9.
— Mullers Systema nat. tome 5 page 575 tableau 15 fig.3.
— Ray, Hist. ins. p. 110 n°1.
— Robert, icon i8.
— Wilkes, p. 47 tableau I n°1
— Merret, Pinax, rer. brit. 198.
— Jonston, Ins. p. 40 n°2 tableau 7.
— Rösel von Rosenhof, tome I Cl. II page i tableau I Pap. diurn.
— Biblioth. regiana par. page 4 n°1, 2 varietas n°4.
— Höfnagel, ins. I, tome 12
— Frisch. germ, 2, p.41 tome 10.
— Aldrovandi, Ins. 96 n.5-6 f.1.
— Lewin, Ins. tableau 34,
Sources et liens.
Liens et Sources.
Funet : Papilio
Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Machaon.
— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.
— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas) [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten".
— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828, Gallica
— BOISDUVAL ( Jean Alphonse), GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C) Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].
— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.
— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.
— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf
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