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29 juillet 2024 1 29 /07 /juillet /2024 21:30

Le calvaire (XVIe siècle, atelier Prigent?, & 1927) de la chapelle Saint-Urfold à Bourg-Blanc. La Vierge de Pitié aux sept larmes. Saint Yves .

 

— Voir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

 

et hors blog: 

 

 

Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

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L'abbé Yves-Pascal Castel a décrit ce calvaire en 1980 dans son Atlas.

" Saint-Urfold no 1, kersanton. 5 m. XVIè s., restaurée 1927. Erigée sur le mur d’enclos. Cinq degrés, de plan semi-octogonal. Socle cubique, groupe N.-D. de Pitié. Fût à pans. Croisillon récent, statues géminées: Madeleine géminé avec abbesse au livre (l’abbesse est, en fait, un saint Yves à tête en ciment!), saint Urfold (?) géminé avec saint Jean au livre , crucifix, croix à branches rondes. [YPC 1980]"

 

Schéma par Yves-Pascal Castel 1980

 

Il n'y aurait pas grand chose à ajouter, si ce n'est de faire remarquer que la Vierge de Pitié présente les larmes habituelles aux productions de l'atelier de Bastien et Henry Prigent à Landerneau (1527-1577), mais ici au nombre de sept (comme son homologue du Musée départemental Breton) et que saint Yves, malgré sa tête refaite en ciment, présente les deux caractéristiques si passionnantes, le livre de ceinture, et le geste d'argumentation, la pulpe de l'index droit contre la pulpe du pouce gauche, propre à ses fonctions d'Official de Tréguier et d'avocat des pauvres.

Par ailleurs, ce calvaire a été fortement remanié, puisqu'on constate l'absence de la statue de la Vierge  à droite au pied de la croix. On voit aussi que saint Jean (géminé avec le très probable saint Urfold)  est orienté à l'envers, puisqu'il devrait normalement être (et qu'il était certainement initialement) à gauche du Christ en croix. On peut ajouter que l'ensemble du calvaire a perdu sa probable orientation initiale, celle où le Christ en croix, entouré de sa mère et de Jean, est tourné vers l'ouest, alors qu'il fait face au sud aujourd'hui. Il est probable qu'au départ, la statue géminée de saint Yves/ Sainte Marie-Madeleine appartenait à un autre ensemble. Le croisillon qui porte la date de 1927 est entièrement du XXe siècle.

  Enfin, on peut envisager, certes avec la prudence qui s'impose, l'attribution de cette Vierge de Pitié, et des statues géminées en kersanton, à l'atelier Prigent, hors du catalogue de cet atelier établi par Emmanuelle Le Seac'h.

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I. LA FACE PRINCIPALE DU CALVAIRE.

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Le calvaire de la chapelle Saint-Urfold à Bourg-Blanc.

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1°) LA VIERGE DE PITIÉ.

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La Vierge est assise et porte le corps de son fils sur ses genoux, le genou droit dressé soutenant le buste et le genou gauche, fléchi, le bassin. Elle est vêtu d'un voile qui forme une coque aux plis fermes à angles droits autour du visage, et qui se poursuit par le manteau aux plis verticaux formant des volutes au dessus du pied droit. La Vierge porte la guimpe, couvrant sa poitrine. Son visage est remarquable par ses deux sourcils épais très froncés, par sa bouche triste, et par les trois larmes s'écoulant sous la paupière inférieure droite et les quatre larmes de la paupière gauche, en forme de filets s'achevant par une goutte épaisse. Il faut y voir un rappel de la liturgie des sept douleurs telles que nous les relatent les textes évangéliques  : - La prophétie de Syméon sur l'Enfant Jésus (Lc 2, 34-35). - La fuite de la sainte Famille en Egypte (Mt 2, 13-21). - La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple (Lc 2, 41-51). - La rencontre de Marie et Jésus sur la Via Crucis 2 (Lc 23, 27-31). - Marie debout au pied de la Croix (Jn 19, 25_27). - Marie recevant dans ses bras son Fils mort (Mt 27, 57-59). - La mise au tombeau de Jésus (Jn 19, 40-42). Cette dévotion apparue en 1221 est reprise au XVe siècle par les divers ordres religieux.

Le Christ, très cambré et à la tête refaite (ciment-pierre), a, comme c'est ici l'usage, le bras droit qui tombe verticalement et le bras gauche horizontal  qui est caressé par sa mère. Les plaies des clous sont rectangulaires. Les  genoux sont fléchis, les jambes non croisées, les pieds ont été brisés puis refaits. La tête devait, initialement être soutenue par la main de sa mère.


 

 Voir sur les Pietà ou Vierges de Pitié du Finistère :

et hors blog: 

Comparez avec la Vierge de Pitié du cimetière de Bourg-Blanc,  Atlas n° 84, différente et sans larmes :


 

Vierge de Pitié, cimetière de Bourg-Blanc. Photo lavieb-aile.

Comparez surtout avec la Vierge de Pitié "aux sept larmes" du Musée départemental Breton :  malgré des différences évidentes, les points communs sont nombreux, notamment la forme et le nombre des larmes.

Vierge de pitié, XVIe siècle, kersantite, Musée départemental Breton de Quimper. Photo lavieb-aile.

 

 

 

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Tête du Christ refaite en ciment, Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Tête du Christ refaite en ciment, Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

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2°) Sur le croisillon, à droite du Christ : Marie-Madeleine tenant son flacon d'onguent.

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Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Marie-Madeleine (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Marie-Madeleine (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

3°) Sur le croisillon, à gauche du Christ : un saint barbu muni d'une canne et tenant un livre : saint Urfold.

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Saint Urfold. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Urfold. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Le Christ en croix (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Le Christ en croix (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

II. L'AUTRE FACE DU CALVAIRE / SAINT JEAN AU PIED DE LA CROIX et SAINT YVES.

Face nord. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Face nord. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

1°) Saint Jean au pied de la croix.

Nous l'avons vu, il n'occupe pas sa place initiale, à gauche du Crucifix. On l'identifie par son visage imberbe, ses cheveux mi-longs, son geste ému main sur la poitrine, son évangile en main gauche, sa robe aux poignets boutonnés sous le manteau, et serrée par une ceinture plate.

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Saint Jean  (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Jean (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

2°) Saint Yves, son geste d'argumentation et son livre de ceinture. Tête refaite en ciment-pierre.

Je ne reviens pas sur la description de ces deux attributs de saint Yves, official et Tréguier et avocat des pauvres que j'ai longuement ou décrit aussi souvent que j'en ai rencontré des exemples : voir :

 

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Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves   (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

SOURCES ET LIENS.

 

—ABGRALL ( Jean-Marie), 1903, “Notices sur les paroisses : Bourg-Blanc“ in Bulletin de la Commission diocésaine d'Architecture et d'Archéologie, Vol. 3,  p.357- 364

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/23f0175e72d2c8991d01eca6c9559db0.pdf

—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Bourg-Blanc n° 97 "Bourg-Blanc" Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/bourg_blanc.html

—COUFFON (René); 1988, , "Notice sur Bourg-Blanc", Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BOURGBLA.pdf

—LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions.

— Autre

https://abers-patrimoine.bzh/kpoi/chapelle-saint-urfold/

 

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29 juillet 2024 1 29 /07 /juillet /2024 13:17

Ensemble de 7 verrières d'Hubert de Sainte-Marie, atelier H.S.M (Quintin, Côtes d'Armor) réalisées entre 1983 et 1988 pour la chapelle Saint-Urfold de Bourg-Blanc.

Merci à Ninnog, guide de l'Association ACBL Arz e Chapelioù Bro Leon, pour la qualité de son accueil.

Voir :

 

Voir :

—Sur l'atelier d'Hubert de Sainte-Marie, voir aussi les vitraux de Plouedern et de Saint-Nic :

  • Plouedern

https://www.lavieb-aile.com/article-une-visite-de-l-eglise-de-plouedern-123857474.html

  • Saint-Nic 

https://www.lavieb-aile.com/2018/05/les-statues-des-saints-patrons-de-la-chapelle-saint-come-et-saint-damien-de-saint-nic-finistere.html

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PRÉSENTATION.

Entre 1983 et 1988, Hubert de Sainte-Marie, maître-verrier installé depuis 1947 à Quintin, dans les Côtes d'Armor, a conçu et réalisé pour l'association Les Amis de Saint-Urfold un ensemble de 7 verrières remarquables.

 

La baie 0 ou maîtresse-vitre.

Le  choeur à chevet plat est éclairé de deux fenêtres jumelles à réseau flamboyant semblables à celles de la chapelle Saint-Jean-Bazlanant (XVe siècle).

Deux baies jumelles à 2 lancettes trilobées et tympan à 9 ajours, séparées par une niche abritant la statue de saint Urfold.

On y voit trois saints personnages dont à droite la Vierge (patronne de l'église paroissiale) ou sainte Anne, peut-être saint Pierre, et à gauche sans doute saint Urfold, dans des enclos arboriés, sous trois églises et chapelles et un écart, tous les trois entourés de villageoises en costume et coiffe et de villageois.

Une charrue, dans la baie de gauche est tirée par un loup rouge.  Dès lors, le saint moine de la baie de droite pourrait-être saint Hervé, et le saint plus âgé  son oncle saint Urfold.

Cette scène hagiographique forme un ensemble coloré au milieu d'une vitrerie claire dont le carroyage est occupé par des feuillages et fleurettes, mais surtout par une foule de personnages stylisés (grisaille, "enlevé" et jaune d'argent)  qu'il est passionnant de découvrir en détail. On y voit des pêcheurs, des paysans, des artisans, des musiciens et des danseurs.

La baie de droite porte en bas à droite la signature H.S.M QUINTIN 1983

Les archives de l'atelier ont été déposées aux Archives départementales des Côtes d'Armor sous la côte 124 J 25-1-46 :

7-10- Bourg-Blanc, chapelle Saint-Urfold : devis, croquis, plans, correspondance, maquettes, mémoires, photographies couleurs, nomenclature des coefficients de l'académie d'architecture, iconographie vitrail couleur Corps de l'inventaire > Sources écrites 18 (1983-1988).

Mais le chemin qui permettait d'y avoir accès semble inopérant (sauf, pour le sommaire, par pdf ou par les archives Wiki ). Il serait passionnant de savoir quelle technique Hubert de Sainte-Marie  a employé pour obtenir ces dépolis des vitreries  de verre blanc.

https://archives.cotesdarmor.fr/sites/default/files/2019-07/FRAD022_184J_201907_tt.pdf

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La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Les musiciens : accordéon, bombarde, cornemuse, et les danseurs.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold de Bourg-Blanc.
La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Les métiers et occupations.

 

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

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La baie 1. Composition à petits sabots fleuris.

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Signature H.S.M QUINTIN 1987.

 

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

La baie 2 : Compositions à fleurettes.

 

Inscription en bas à gauche MIGNONED St-URFOLD (*) / 1987-H.S.M -QUINTIN.

(*) Amis de Saint-Urfold.

 

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Baie 3 : Scène de la vie de saint Yves

2 lancettes trilobées et un tympan à 1 mouchette et 2 écoinçons.

Inscription : - [ar] guer liou man zobet goulennet gant mignoned Sant-Urfold / Er bloavez 1983 Ha great HSM Quintin (ce vitrail a été demandé par les Amis de Saint-Urfold l'année 1983)

Le saint, nimbé et coiffé de la barrette sous le manoir du Minihy en arrière-plan,  mène un enfant par la main et le conduit vers ses parents qui se prosternent par gratitude.

Au loin, le clocher de Minihy-Tréguier.

Rappellons que la statue de saint Yves est présente sur le calvaire du XVIe siècle qui accueille les visiteurs à l'entrée de l'enclos.

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Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

Baie 4 : saint François prêchant aux oiseaux devant un moine et un couple.

 Un lancette ogivale.

Inscription SAINT FRANÇOIS EUZ ASSISE / H.S.M. QUINTIN /MIGNONED ST URFOLD

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Baie 6 : la famille du cardinal Alan de Coëtivy.

 

Une baie ogivale

Inscription : FAMILH KARDINAL  ALAN EUZ COETIVY / MIGNONED ST URFOLD / 1987 H.S.M


Rappel : 

La paroisse de Bourg-Blanc est une ancienne trève de Plouvien érigée en paroisse lors du Concordat. 

La famille de Coëtivy est une famille noble bretonne originaire du manoir de Coëtivy situé dans la paroisse de Plouvien, commune actuelle de Bourg-Blanc. 

Description :

Devant le manoir, sont représentés le cardinal Alain IV de Coëtivy, dit « le cardinal d'Avignon » (1407-1474), et devant lui, accompagné d'une ancre, vraisemblablement Prigent VII de Coëtivy  (1399 - 20 juillet 1450 au siège de Cherbourg), qui s'était distingué en 1437 lors du siège de Montereau puis fut nommé gouverneur de La Rochelle et  en 1439  amiral de France et capitaine de Saintes. Après s'être distingué lors du siège du Mans en 1447, il fut emporté par un boulet de canon lors du siège de Cherbourg en 1450. 

 

 

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

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SOURCES ET LIENS.

—ABGRALL ( Jean-Marie), 1903, “Notices sur les paroisses : Bourg-Blanc“ in Bulletin de la Commission diocésaine d'Architecture et d'Archéologie, Vol. 3, du 1903 (1903) p.357- 364

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/23f0175e72d2c8991d01eca6c9559db0.pdf

—COUFFON (René); 1988, "Notice sur Bourg-Blanc", Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BOURGBLA.pdf

— Autre

https://abers-patrimoine.bzh/kpoi/chapelle-saint-urfold/

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux contemporains. Chapelles bretonnes. Saint Yves
26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 13:52

La baie 2 (donateur vers 1520 ; Résurrection vers 1570; Jugement dernier 3ème quart XVIe ; rest. 1999) de l'église de Saint-Nic. Une représentation de l'Enfer froid ?

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Voir sur la commune de Saint-Nic :

— L'église :

 

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— La chapelle Saint-Côme et Saint-Damien :

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— La chapelle Saint-Jean-Baptiste :

 

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PRÉSENTATION.

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Classement Monuments historiques le 10 novembre 1906.

 Le nom de la commune proviendrait du nom d'un saint breton dénommé saint Maeoc ou saint Maëc ou saint Mic ou saint Nic. Le nom de la paroisse apparaît dès le XIe siècle dans des chartes sous les noms de Plebs Sent Nic in pago Porzoed ou Plebs Sent Mic, puis au XIVe siècle sous le nom de Seinctnic, puis en 1410 sous celui de « Saint Vic » et en 1599 Saint Nic. Issue d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plomodiern, Saint-Nic dépendait de l'évêché de Cornouaille, ce qui fut maintenu au Concordat. 

  D'un premier édifice, il persiste, si on suit les dadations des auteurs du Corpus vitrearum, un fragment de verrière de 1520 représentant un donateur (cf. Baie 2).  

L'église, en forme de croix latine a été reconstruite après 1550 :  les inscriptions attestent la vitalité du chantier : mur Nord ou porche datant de 1561, mur Sud de 1562,  arcades de la nef de 1566 avec l'inscription :"M. Le Parlat. Fa. 1566", et  clocher de 1576. A cette époque, elle reçut ses verrières figurées, dont un Cycle de la Passion — très certainement dans la maîtresse-vitre —, et un Jugement dernier de belle facture. Les archives mentionnent qu'en 1578, la Fabrique se pourvoit de vitraux. Certains panneaux avaient été intégrés, comme celui du donateur de l'actruelle baie 2, datant  vers 1520.

 

A une date indéterminée — sans-doute lors de la restauration générale achevée en 1838—, ces ensembles ont été regroupés dans le transept (Baie 1 au nord et Baie 2 au sud). On ôta alors les meneaux de ces baies du transept, et la partie inférieure de celle du sud fut murée pour en réduire la surface. Les panneaux qui les occupaient furent mêlés aux panneaux anciens récupérés de la vitre axiale. On relève deux Suites de la Passion différentes, l'une vers 1560, l'autre vers 1600. Or, si on se base sur les trois lancettes de la maîtresse-vitre, celle-ci n'a pu donner que six scènes en deux registres: des vitres exogènes sont donc été introduites.

Les verrières ont été restaurées en 1928 par Touraine, puis déposées pendant la guerre en  1942, remontées par Gruber en 1955, et reaturées et complétées en 1994 (baie 1) et 1998-1999 par le maître-verrier quimpérois Jean-Pierre Le Bihan.

Pour Gatouillat et Hérold, "seule une partie de ces vitraux appartenait donc à l'église, et les autres y on été rapportés pour remplir les verrières. Les panneaux de la série la mieux représentée  [la Passion] qui comportait nécessairement des épisodes supplémentaires dont une Crucifixion, paraissant trop nombreux pour avoir logé dans la maîtresse-vitre, qui n'admettait que dix scènes disposées en deux registres au vu des dimensions de ses trois lancettes, il est probable qu'ils ont été importés ici depuis un édifice inconnu."

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Description de la baie 2.

Une seule  lancette de 2,80 m de haut et de 1,70 m de large est divisée en quinze panneaux dont on décrit deux registres. Mais cette verrière est recomposée, associant 1) un donateur en bas à gauche datant vers 1520, 2) à sa droite quatre panneaux d'un Jugement dernier et Resurrection des morts datant du 3ème quart du XVIe siècle, 3) en haut au milieu une Résurrection détachée d'une Passion datant vers 1570 et 4) des panneaux ornementaux créés par Le Bihan en 1999., parfois associés en haut à des pièces anciennes (angelots, frangments d'un Baiser de Judas).

 

 

 

 

 

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Deux panneaux inférieurs gauches. Le donateur, un dignitaire ecclésiastique présenté par saint Jean (v.1520?).

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Ce panneau provient peut-être de la maîtresse-vitre, avant qu'elle soit refaite vers 1560. La scène est surmontée d'un dais en grisaille à double volutes, identique à celui qui surmonte les scènes de la Passion de la baie 1 (mais ces dais sont-ils postérieurs?). Le sol est un  carrelage noir et blanc en dents de scie, qu'on ne retrouve pas ailleurs. Il existe de nombreuses restaurations dans la partie basse. 

Saint Jean est identifié à ses attributs : son manteau rouge, l'absence de barbe, ses cheveux blonds, son calice de poison d'où sort un dragon (ici en vert). 

Le donateur pouvait être identifié par son blason suspendu au drap vert du prie-dieu, mais celui-ci a été effacé pendant la Révolution.

L'inscription en lettres gothiques miserere mei domine ("Prends pitié de moi Seigneur") ne permet pas non plus de connaître le donateur. Il s'agit d'un verset du Psaume 6, l'un des psaumes pénitentiels.

L'élément remarquable, c'est la chape pluviale porté par le donateur, qui est donc non seulement un écclesiastique, mais un dignitaire : Évêque ? Père abbé ? l'absence de crosse et de mitre ne plaide pas en faveur de ces hypothèses. Chanoine de Quimper ? La bande blanche tigrée de gris est-elle une aumusse ?

Ce panneau est plus ancien que les autres et daterait des années 1520. Connaît-on un dignitaire du début du XVIe siècle, prénommé Jean, et attaché à la paroisse de Saint-Nic ? 

Le personnage le plus considérable fut Claude de Tréanna, "noble et discret messire, grand archidiacre de Cornouaille et recteur de St Nic". La famille Tréanna porte d'argent à la macle d'azur. Ces armes figurent sur le retable de la chapelle Saint-Côme, et le nom et le titre de Claude de Tréanna sont inscrits sur l'un des deux reliquaires provenant de cette chapelle, qui porte la date de 1680.

 

S'agirait-il d'un Abbé de Daoulas ? Dans la période concernée, nous trouvons, avec le prénom Jean : 

  • 1502-1519 : Jean du Largez, abbé de Daoulas, était originaire de Botlézan, évêché de Tréguier. En 1505, il est aussi nommé évêque suffragant de Quimper (administrant le diocèse à la place de Claude de Rohan, l'évêque titulaire, simple d'esprit) et en 1515 évêque de Vannes. Il démissionne en 1519 et meurt à l'abbaye de Daoulas le 5 juin 1533. On trouve une inscription portant son nom à Plougastel, Chapelle de la Fontaine Blanche.

  • 1550-1573 : L'abbé Jean Le Prédour gouverne l'abbaye (ses armoiries se trouvent dans l'oratoire Notre-Dame-des-Fontaines). Il était originaire de la paroisse de Plourhan, diocèse de Saint-Brieuc).

  • 1573-1581 : Jean de Kerguiziau, abbé de Daoulas, originaire du manoir de Kerguiziau en Bohars, il fut inhumé dans la chapelle du Faou, attenante à l'église abbatiale.

Jean du Largez, dans son rôle d'évêque suffragant de Quimper, serait un bon candidat dans notre recherche. Mais il n'a aucun lien connu avec Saint-Nic.

Cette chape pluviale en tissu d'or damassé est orné d'orfrois de scènes brodées rectangulaires  dont quatre sont visibles et représentent sans-doute les apôtres puisque saint Pierre peut y être identifié par ses clefs. Saint Jean (sans barbe) est vraisemblablement en dessous. 

On comparera ce donateur au portrait du recteur Henri de Coatsquiriou, peint vers 1566 à la chapelle de Kergoat à Quéménéven (proche de saint-Nic), devant un Jugement dernier (baie 9). Le visage aux cheveux courts, et toute la tenue, sont assez similaires. Les recteurs des paroisses bretonnes, d'origine nobles, portaient-ils de telles chapes?

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Quatre panneaux inférieurs droits. Scènes d'un Jugement dernier (vers 1550-1575).

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La scène est celle de la Résurrection des morts à l'appel des trompettes du Jugement, embouchées par les anges.

 

 

 

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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À gauche, un ange en manteau rouge et ailes vertes souffle dans sa trompe, mais on devine au dessus des nuées les saints et saintes (dont un moine et peut-être un évêque) en grisaille qui s'apprêtent à accueillir les élus.  Il devait y avoir au moins quatre autre panneaux décrivant cette assemblée autour du Christ du Jugement.

Sous l'ange devant une architecture antique bleue, trois morts enveloppés de leur linceul, debout, mains jointes figurent parmi les élus. Ils regardent, en haut, des êtres nus poussés vers un lac par des démons (verre bleu, nuées en boucles de grisaille, personnages en grisaille, cheveux parfois rehaussés de jaune d'argent).

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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L'ange buccinateur de droite porte un manteau vert, des ailes violettes et un bandeau sur le front.  Au dessous, un diable monstrueux conduits des damnés enchaînés vers un lac où quatre hommes et femmes nus font des gestes de supplication.

Il s'agit là très vraisemblablement d'une représentation de l'Enfer froid, an Ifern yen, un « enfer froid » mais brûlant, d’origine celtique, une conception a-chrétienne de l’enfer qui se serait maintenue en Bretagne .

Christian Maol relève une soixantaine de références à l’« ifern yen », à l’« abim yen » (l’abîme froid) ou la « maru yen » (la mort froide)en remontant au xve siècle. Comme le dit l'inscription de l’ossuaire de La Martyre , daté de 1619, et copie directe du Mirouer de la mort, ouvrage du recteur de Plougonven, Jehan An Archer Coz de 1519  : An maro : han ba : han : ifern : ien : pa : ho : soing : den : e : tle : crena : "La mort, et le jugement, et l'enfer froid, quand l'homme y songe, il doit trembler".

Selon Christian Moal, l’enfer froid  punit les coupables de malice, de luxure et enfin d’envie. La représentation de l’enfer froid s’est formée et diffusée en France et a circulé en Bretagne où elle n’apparaît que dans une inscription de l’ossuaire de La Martyre (1619), copie du Miroir de la mort (1519), dans Buhez mab den (avant 1530) et dans la Passion d’Eozen Quilivéré (1530). Cette production, datée du XVIe siècle, s’inscrit dans un mouvement qui concerne la France et l’Europe, un thème à la mode à la Renaissance qui disparaît ensuite.

Iconographie :

 

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Jugement dernier,BnF fr 19 f.38r, Saint Augustin, la Cité de Dieu, traduite par Raoul de Presles, enluminures Maître François , vers 1469-1473.

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Tourment de l'enfer, l'enfer froid,BnF fr 19 f211r, Saint Augustin, la Cité de Dieu, traduite par Raoul de Presles, enluminures Maître François , vers 1469-1473.

 

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Kompost des bergers BNF, VELINS-518

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Les deux panneaux inférieurs montrent la foule des ressuscités guidés par saint Pierre, manteau rouge et robe violette, tenant la clef du royaume des Cieux. La femme nue au premier plan pourraît être Éve, et Adam pourrait être à droite de saint Pierre. Le panneau inférieur droit rassemble divers fragments et les complète.

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Six panneaux supérieurs droits. La Résurrection ou Sortie du Tombeau (vers 1600).

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

 

 — BARRIÉ (Roger) 1979  Étude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle : Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper / ; sous la direction d' André Mussat, 1979  Thèse de 3e cycle : Art et archéologie : Rennes 2 : 1979. Bibliogr. f. 9-32. 4 annexes (vol. 2)

— COUFFON (René) LE BARS 1959 1988, Notice sur Saint-Nic, Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm.

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/SAINTNIC.pdf

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/ce04ce4688eec94939d3300b0299ab59.pdf

"Vitraux du XVIè siècle (C.) dans les fenêtres du transept : au nord, la Passion en sept panneaux, et, au sud, mosaïque d'un Jugement dernier avec donateur à genoux présenté par une sainte."

— GATOUILLAT (Françoise), HEROLD (Michel), 2005 "Les vitraux de Bretagne", Corpus Vitrearum France- Recensement VII, Presses Universitaires de Rennes, Rennes : 2005, 367pp. pages 192-193.

— LE BIHAN (Jean-Pierre) 2008  blog :

 1°) http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-19072287.html

"Saint-Nic.Dépose et éloignement des vitraux pour sauvegarde durant l'état de guerre

Publié le 26 avril 2008 par jeanpierrelebihan2 Les illustrations ne sont pas reproduites et puevnet être consultées sur l'article original.

Ces deux baies nous apprennent que l'église possèdait au XVI°siècle plusieurs vitraux de sujet diffèrent. Tout d'abord une Passion à laquelle il faut ajouter un panneau de la baie sud offrant quelques éléments de la scène où le Christ recolle l'oreille du serviteur du grand prêtre,ayant servi dans les deux lieux et l'auteur étant, il y a de grande chance, le même.Nous trouvons ensuite une Résurrection  du Christ Sujet qui occupe deux panneaux qui ne sont pas de la même main ni du même esprit que la Passion.

Par contre, pour le panneau supérieur de  Saint Nic, ici à gauche,
sauf la tête du Christ,nous relevons que ce panneau est du même carton que celle que l'on voit à l'église  de Saint-Thuriau dans le Morbihan.
Autre sujet, cette Crucifixion  du haut de la baie nord  n'est pas d'un atelier cornouaillais connu et où certaines présentations de personnages se retrouvent à Saint-Thuriau, entre autres,Marie et Marie Madeleine
Dans la baie sud,deux sujets n'ont aucun rapport entre eux: le Jugement Dernier et le Donateur.
Ce dernier pourrait provenir de la baie du chevet où aurait régner ses armoiries. Son intercesseur et saint patron est ici Saint Jean tenant de la main gauche la coupe d'où sortent les serpents

 LES ARCHIVES D'AVANT LA REVOLUTION.

il y en a peu .On sait seulement qu’en 1578, la Fabrique se pourvoit de vitraux. S’agit-il des deux baies du transept. Cette date correspondrait assez bien aux scènes de la Passion mais encore plus particulièrement aux restes d’un Jugement Dernier dont l’esprit correspond bien aux canons de l’école de Fontainebleau. Ll'église comme les deux vitraux sont bien de la seconde partie du XVI° siècle; A première vue, l’église, elle-même, semble bien être de cette époque. Le porche est daté de 1561, ainsi que les socles de certaines statues. De 1566, on relève un texte entre deux arcades de la nef avec: "Parlat Fabricien". Quant au clocher, il est de 1576.Mais aucune date n’a encore été trouvée sur le choeur.
L’abbé Corentin Parcheminou, dans "une paroisse cornouaillaise pendant la révolution " relève des débris de verre peints dans les réseaux d’autres fenêtres, ce qui indique l'ancienne présence de vitraux à sujets religieux.
A cette fin du XVIe siècle, la commune devait être assez riche, car nous découvrons qu’en 1578 la Fabrique de la chapelle Saint-Côme et Saint Damien offre un reliquaire en argent doré.
LA REVOLUTION
Cette époque a vu l'envoi,  par les mairies, du département, de peintres vitriers ou vitriers souvent  incompétants, pour supprimer les armoiries qui  étaient le symbole  de la féodalité.Cela fut le cas ici à Saint-Nic;
En novembre 1790, le conseil municipal charge le procureur de la commune, Henry Join, de faire disparaître les enfeus et armoiries   de l'église paroissial et "autres chapelles" Cependant, semble-t-il, on a hésité à briser les armoiries ds vitraux.

  Cependant le 30 avril 1791,on fit appel à un vitrier quimpérois du nom de Jean Louis Cavellier  qui se charge pour la somme de 72 livres d’enlever les écussons des vitres peintes de l’église paroissiale et de la chapelle Saint-Côme. En voulant enlever ces armoiries, il brise les vitres qui les encerclaient.Il ne semble pas avoir fait entièrement son travail, car un blason est signalé, par de Courcy en 1860, à la chapelle Saint-Côme. Cette façon de travailler a été le cas de nombreux vitraux du Finistère,
La restauration de 1929. Dès 1927, l'architecte Paul Génuys propose un devis de restauration de ces vitraux. dans lequel il signale que les deux baies ont été murées dans la partie inférieure.
 Il lui semble que les vitraux sont restés enfouis dans la maçonnerie.
Un peintre verrier parisien, Tournel, le contacte, car ce dernier souhaiterait vivement restaurer ces vitraux. C'est ce verrier,qui, a reconstitué les manques des sujets figuratifs de façon approximative.
La RESTAURATION DE LA PASSION EN 1929 ;
Suivant  le constat dressé par l’abbé Parcheminou, le verrier restaurateur s’est donc trouvé devant des vitraux dont les manques étaient en verre blanc et qui étaient évalués à une surface de 1m2 par l’architecte.
L’armature de ferrures, qui devra être conservée, partageait la verrière en 15 panneaux dont les sujets, au nombre de sept, emplissaient deux panneaux chacun.
Les manques en verre blanc concernaient les parties hautes de la Flagellation et  du Couronnement d’épines. Un filet encore en verre blanc devait courir le long des fers verticaux  et au-dessus des scènes de l’Arrestation  et du Couronnement d’épines.

L’abbé Parcheminou signalait de  chaque côté de la Crucifixion  » dans les petits panneaux, il y a un ange à genoux adorant le Christ ».Actuellement, nous n’avons rien de cela ; nous nous trouvons devant deux têtes dont une ancienne qui n’est pas, semble-t-il, celle d’un ange.
Le verrier de 1929, qui pourrait être le verrier parisien Tournel, a donc reconstitué les manques des sujets figuratifs de façon approximative sans se référer à une source possible telle qu'un carton antérieur, ce qui est le cas ici pour beaucoup de panneaux.
Les filets verticaux ont été traités en cannelures. Ces pièces n’ont pas du résister à la rouille des ferrures et à la dépose de 1942 ; De nombreux plombs de casse les défiguraient.

Pour faire une séparation entre le panneau de l’Arrestation et le bas de celui du Portement de Croix, une clôture d’enclos, dans l’esprit des arrestations du XVI°, mais incompréhensible,  a été posée.

L'abbé Parcheminou confirme en partie nos propos sauf pour ce dernier et ajoute-t-il "cela montre de façon saisissante, toute la distance qui sépare encore dans l'art du vitrail, les conceptions modernes de la technique ancienne".

La guerre 39-45
 le 6 mai 1942, l’architecte Prieur propose un devis de dépose et d’éloignement des vitraux  pour sauvegarde durant l'état de guerre. Ce qui est approuvé par Monsieur le Secrétaire général des Beaux Arts et dont l’exécution est demandée sans délai par les autorités d’occupation car «St Nic se trouve à proximité du rivage et au pied des collines du Ménez Hom. De plus cette commune se trouve sur la route de Quimper à Morgat».
Le devis se monte à 8 181 francs 35 et dans le dossier, il n’est fourni aucune photo ni carte postale comme il est demandé.
Les vitraux déposés devaient être mis en caisses avec couvercles vissés et remplies de copeaux ou de paille. Celles-ci devaient rejoindre un dépôt provisoire à Quimper. Les caisses restent dans l'église de Saint-Nic. Cela ne semble pas avoir été exécuté car la mémoire des habitants de Saint-Nic se rappelle très bien de ces caisses qui ont traversé la guerre dans l’église près du clocher et qui ont manqué d’être pulvérisées par un obus. Ils avaient subis des dégats suite à la chute de l'obus, on ne sait  qu'elle en était le style.
Pour en remplacer les restes, il est prévu une vitrerie losange. L'atelier quimpérois Le Bihan-Saluden, qui s'en charge, a une correspondance fournie en 1946 avec  Monsieur Chabal architecte des Monuments Historiques, en avril, juin et octobre 1946.
Celui-ci transmet la maquette à  Mr Cornou à l’Inspection générale.
 

 

 

2°) http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-19137442.html

Copie du texte, voir les illustrations sur le lien :

"SAINT NIC ET SAINT FIACRE DU FAOUÊT
Lors de la restauration de la Passion que nous avons mené en 1995, (Atelier jean pierre le bihan) vitraux, nous sommes donc trouvés devant trois sujets d’une Passion:l’Arrestation, la Flagellation et le Couronnement d’épines, dont la restauration de 1929 ne nous
 satisfaisait pas.Pour conforter nos propositions de remplacement des apports d’il y a soixante six ans, nous avons dû faire des recherches auprès des autres Passions du XVIème siècle. 
Trois d’entre-elles présentaient des analogies :
Un bourreau tire la langue au Faouêt, le même bourreau de Saint-Nic est moins démonstratif.
Cet échange de cartons, ou utilisation du même, nous l’avons déjà relevé entre Guengat et Gouézec pour une Passion (Cf BSAF tome CXVIII 1989).

LES CARTONS

Une quinzaine d’années maximum séparent ces deux verrières du Faouêt,  et de Saint-Nic. Nous sommes dans cette deuxième moitié du XVIème siècle qui a vu éclore entre autres de nombreuses Passions dans le Finistère et dont il nous en reste encore ving quatre. On peut estimer  que leur nombre, il y a 400ans, à plus du double.

Beaucoup d’entre elles se ressemblent et l’appétit des chercheurs bretons des XIXème et Xxème siècle en a été stimulé.Cela n’est pas spécifique à notre région et ce réemploi de cartons, autant sur le plan national qu’européen n’est pas prêt à donner son dernier mot.

Mais je pense que la région Bretagne est la première pour le remploi de cartons d’un même sujet, qui est la Passion."

 

— PARCHEMINOU (Corentin), 1930, une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3082c766c9392bec4684ec9de6920595.pdf

§§§§§

Sur les tourments de l'Enfer :

 

Mes sources principales sont l'article de Christian Moal, puis les articles de Jérôme Baschet.

 — BASCHET (Jérôme), 1993 Les Justices de l’au-delà. Les représentations de l’enfer en France et en Italie (XIIe -XVe siècle), Rome, EFR, 1993, p. 437-448 et fig. 152-159.

https://journals.openedition.org/ccrh/2886

 — BASCHET (Jérôme), 1993,  Les justices de l'au-delà. Les représentations de l'enfer en France et en Italie (XIIe-XVe s.). Rome, Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, 1993. Christe Yves, compte-rendu Cahiers de Civilisation Médiévale  Année 1995  Suppl. 1995  pp. 4-7

 En résumé, on retiendra ces quelques conclusions. L'enfer gothique est figuré le plus souvent par la gueule d'enfer — elle est déjà attestée au xne s. — d'abord comme seuil infernal, ensuite comme lieu de tourments. Celle-ci est également l'image usuelle de l'enfer dans les manuscrits contemporains. Elle est accompagnée par la marmite sur le feu qui, à partir du milieu du xine s. (Bourges, puis Rouen), tend à se confondre avec elle. Il est rare au nord des Alpes que Satan intronisé préside aux supplices infernaux. Le portail de Conques et celui de Notre-Dame de la Couture au Mans, un siècle plus tard, en présentent une illustration exceptionnelle. À cette courte liste, j'ajouterai un témoignage précoce mais très important, celui des tituli de Gauzlin pour le revers de la façade de Saint-Pierre de Fleury au début du xie s. « Satan enchaîné dans une prison qui vomit des flammes » évoque exactement le même sujet dans YHortus Deliciarum d'Herrade de Landsberg.

 

 — BASCHET (Jérôme), 1985, "Les conceptions de l'enfer en France au XIVe siècle : imaginaire et pouvoir", Annales  Année 1985  40-1  pp. 185-207

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1985_num_40_1_283151

— BASCHET (Jérôme) "Les fresques du Camposanto de Pise"

https://e-l.unifi.it/pluginfile.php/1066072/mod_resource/content/0/BASCHET_Les%20justices...%201993.pdf

 

— FRAPPIER ( Jean), 1953,. "Châtiments infernaux et peur du Diable". In: Cahiers de l'Association internationale des études francaises, 1953, n°3-5. pp. 87-96; 

https://www.persee.fr/doc/caief_0571-5865_1953_num_3_1_2020

—KERMOAL (Christian), 2020,  « L’enfer froid en images (xve et xvie siècles) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest 

https://journals.openedition.org/abpo/6473

—MÂLE (Émile), 1908, L’art religieux de la fin du Moyen Âge en France, Paris, 1908,  p. 471-475 ;

https://archive.org/details/lartreligieuxdel00mluoft/page/470/mode/2up

 

—Photo RMN de l'enfer Camposanto de Pise

https://www.photo.rmn.fr/archive/17-501720-2C6NU0AT95HYP.html

—Maître François Vision de l'enfer d'un enfant nommé Guillaume , Musée de Chantilly

https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/maitre-francois_vision-de-l-enfer-d-un-enfant-nomme-guillaume_peinture-sur-papier_parchemin

—Cathédrale d'Albi

https://www.europexplo.com/la-cathedrale-dalbi-un-joyau-dans-une-forteresse/

—Le Kalendrier des bergers  Guy Marchant (Paris) 1493 :  BnF département Réserve des livres rares, VELINS-518

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040412v/f32.item

—Compost et kalendrier des bergiers Guiot Marchant Paris 1493 BM Valenciennes, INC 66

—Compost et kalendrier des bergiers 1496  Guiot Marchant Paris

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k87105966/f76.item

—Thomas de Saluces, BnF 12559, 1403.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10509668g/f385.item

 —BnF, Rés XYLO-24, Ars moriendi…, vers 1480-1485, vue 32.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040412v/f32.item

 

 

 



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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Chapelles bretonnes. Donateurs Passion Inscriptions Saint-Nic
21 mai 2024 2 21 /05 /mai /2024 20:11

L'église Saint-Monna de Logonna-Daoulas et son ossuaire : les armoiries des Rosmorduc et des Le Gentil de Rosmorduc (après 1608).

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Voir : 

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PRÉSENTATION.

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Mon propos n'est pas de rédiger une notice nobiliaire, et la famille noble de Rosmorduc, dont Logonna est le  fief héréditaire  qui dès le XIIIe siècle englobait le territoire de la commune actuelle avec d'importantes emprises dans les paroisses voisines, est bien connue. Je m'intéresse plus à décrire, et à faire admirer et comprendre, les objets du patrimoine monumental que les familles de la noblesse. Toutes les données sont déjà connues, je me soucie surtout d'en publier les images commentées.

Rappel :

1.Les terres de Rosmorduc appartiennent à la famille éponyme depuis le 13e siècle (Salomon de Rosmorduc, cité en 1265), le manoir primitif ayant été un édifice fortifié. Un nouvel édifice est construit au milieu du 16e siècle puis transformé au début du 17e siècle après l'alliance avec la famille des Le Gentil. Délaissé au 18e siècle, le manoir est saisi comme bien national à la Révolution, puis transformé en ferme. Il a été racheté par la famille de Rosmorduc.

2. Au XVe siècle la maison noble de Rosmorduc appartenait en 1405 à Guyon. Réformation de 1426 :Olivier Rosmorduc. . Réformation de 1536 : Michel Rosmorduc.

3. Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu, a restauré en 1495 le pignon nord de l'église ou chapelle du Rosaire et y établit l'enfeu familial.

4. L'église de Logonna était un prieuré de l'abbaye de Daoulas. Le chanoine prieur en 1538 était Guillaume de Rosmorduc (succédant à Charles Jégou) jusqu'en 1548, date à laquelle Olivier Le Jeune lui succède.

5. La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

Les Rosmorduc, puis les Le Gentil de Rosmorduc, ont fait figurer les armoiries dans l'église, sur l'ossuaire, et sur la chapelle Sainte-Marguerite (vitraux) et la chapelle Saint-Jean.

Ma précédente description des vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas m'a fait découvrir les  armoiries des deux familles des Le Gentil et des Rosmorduc,  et du couple Jacques Le Gentil de Rosmorduc et de Mauricette de Ploeuc. Je poursuis mon inventaire à l'église et sur l'ossuaire.

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I. L'ÉGLISE. 

 

Ma visite de l'église Saint-Monna de Logonna me permet de constater que les armes de ces familles sont sculptées à trois reprises dans l'église (sans compter les vitraux  généalogiques modernes) :

  • Enfeu de Rosmorduc dans le bras nord du transept (vers 1495?).
  • Armes de Rosmorduc en hauteur, à l'angle nord du bras du transept.
  • Armes de Le Gentil et Rosmorduc sur un banc seigneurial daté de 1608.

L’ensemble de l’église date du 17e et du début du 18e siècle. Un pilier porte la date de 1623. La façade occidentale et sa tour-clocher ont été érigés au 17e siècle en deux campagnes de constructions : la partie basse porte la date de 1618 ; la tour-clocher porte la date de 1667. Des parties antérieures au 17e siècle il ne reste rien, la nef, les bas-côtés, le double transept et le chevet ayant été reconstruits au début du 18e siècle, comme l’indique les nombreuses inscriptions marquées sur les façades. Ces éléments héraldiques ont donc valeur de témoignage.

 

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Selon Henri Pérennès :

"Les prééminences et droits honorifiques dans l'église de Logonna appartenaient de temps immémorial ab omni aevo et tempore immemorabili, à la maison de Rosmorduc, ainsi que l’atteste un décret de l'Official de Quimper, en date du 11 Juillet 1495. Reconnus par un acte prônal du 2 Mars 1597 et par un procès-verbal du sénéchal de Quimper, du 29 Mars 1668, ces prééminences furent encore confirmées par une sentence du Présidial de Quimper, rendue, le 8 Février 1685, contre le duc de Richelieu, qui, en qualité de seigneur du Faou, avait cru pouvoir disputer au seigneur de Rosmorduc la première place dans le choeur. " La cause et l’origine des prééminences dont est question, est-il dit dans une des pièces de la procédure, vient de la munificence et des libéralités que les prédécesseurs dud. seigneur de Rosmorduc ont faites jadis à lad. esglise parroissialle de Logonna. Ils ont autrefois contribués non seulement à la structure et édiffice, restauration et réparation de lad. esglise, mais encore à la fourniture des ornements nécessaires pour le service divin et à la manutention et entretennement de lad. église, en plusieurs autres mannières. Ce qui est auhenticquement prouvé et explicqué, en termes fort élégans, par les lettres en datte du 11 Juillet 1495, contenant un décret de l'Official et Grand Vicquaire du seigneur Evesque de Quimper ».

Ces prééminences consistaient, pour les seigneurs de Rosmorduc, à avoir leurs armoiries dans les vitres de l’église et au sommet du premier pilier de la chapelle du Rosaire. Ils possédaient également une voûte et tombe « enlevée », avec leurs armes, dans le choeur, du côté de l'Evangile, ainsi que cinq tombes plates, également de ce côté, sur lesquelles était placé leur banc clos à queue et accoudoir. Enfin ils avaient encore une voûte et tombe armoriées dans le sanctuaire de la chapelle du Rosaire, et un caveau sous l’église, derrière le maître-autel. Le choeur, ou chanceau, se trouvait autrefois en avant du maître-autel, et était séparé de la nef par une traverse de bois, reposant au haut de deux piliers et portant en son milieu un grand crucifix. Il était réservé au clergé et au seigneur de Rosmorduc, qui y avait son banc."

 

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I. L'enfeu aux armes de Rosmorduc (trois roses) et de la famille Le Gentil de Rosmorduc . Extrémité orientale de l'élévation nord.

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Rappel : un enfeu est  une niche à fond plat, pratiquée dans un édifice religieux et destinée à recevoir un tombeau ou la représentation d'une scène funéraire (gisant par exemple). Mais en Basse-Bretagne, c'est un monument des bas-côtés, souvent armorié au sommet et au départ de l'accolade, et parfois sur la dalle, mais sans fonction funéraire, les corps des seigneurs étant ensevelis dans le sol de la chapelle ou de l'église, le plus près du chœur et notamment "du côté de l'évangile", au nord du chœur.

Selon Henri Pérennès, "Le pignon nord de l'église, c'est-à-dire la chapelle du Rosaire, où l'on voit un bel enfeu du Moyen Age, aux armes de la maison de Rosmorduc, a été restauré une première fois, en 1495, par Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu. Plus tard, en 1597, cette chapelle fut agrandie par Michel de Rosmorduc, arrière-petit-fils de Guillaume, dont on voit les armes au sommet du premier pilier. "

C'est donc tout le bras nord du transept qui servait de chapelle seigneuriale aux Rosmorduc.

Cet enfeu en pierre de kersanton du bras nord du transept associe trois représentations armoriées :

1. Les armes de Rosmorduc au sommet de l'arcade.

2. Les armes de Rosmorduc au centre d'une croix bourgeonnée, sur la dalle horizontale (cachée par les bancs sur ce cliché) 

3.  Les armes sous la couronne de comte, dans des palmes nouées, de l'alliance Le Gentil (serpent volant) et Rosmorduc (trois roses)

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Je pense que l'enfeu initial, créé par un seigneur de Rosmorduc  (Guillaume, en 1495, par exemple, ou Michel vers 1597), a  été complété dans un second temps par le riche blason couronné des Le Gentil de Rosmorduc, forcément après 1608 (mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc), mais même un peu plus tard à la fin du XVIIe siècle s'il faut justifier la couronne comtale, voire même plus tard encore. 

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1°) Le blason de Rosmorduc (Bas-relief, kersanton).

À la jonction des deux arcs moulurés de l'accolade, les trois roses (8 et 6 pétales autour d'un bouton) témoignent des prééminences des Rosmorduc avant leur alliance avec les Le Gentil. Si ces armes étaient peintes, nous blasonnerions ici d'argent à trois roses de gueules boutonnées d'or, les fleurs rouges sur fond blanc ayant un  bouton peint en jaune.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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2°)  Les armes de Rosmorduc (bas-relief, kersanton) au centre de la croix bourgeonnée.

Sur la dalle 

 

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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3°)  Le blason de Le Gentil de Rosmorduc (bas-relief, kersanton, après 1602) installé sur la façade de l'enfeu.

Cet écartelé associe en 1 et 4 le serpent volant (Le Gentil) et en 2 et 3 les trois roses de Rosmorduc . Les armes de Le Gentil sont d'azur au serpent (alias dragon) volant d'or.

Il est entouré de deux palmes nouées, comme à la chapelle Sainte-Marguerite et sur l'ossuaire.

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Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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II. En haut à l'angle sud-est du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), les armes des Rosmorduc.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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III. Contre le mur ouest du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), le banc seigneurial des Le Gentil de Rosmorduc (1608).

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On remarquera que la date inscrite sur le nbanc est aussi celle du mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc.

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Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'OSSUAIRE (après 1608) ADJACENT À L'ÉGLISE, ANGLE SUD-EST DU PLACÎTRE ET DE SON CIMETIÈRE.

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Cet ossuaire de plan rectangulaire a trois fenêtres du coté nord, deux fenêtres et une porte cintrée au sud. Il mesure 7 m. 50 de longueur, 4 m. 50 de largeur, avec une hauteur moyenne de 6 mètres.

 

Photo IGN

 

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Il différe radicalement des ossuaires des enclos de Basse-Bretagne (La Roche-Maurice, La Martyre, Ploudiry, Pencran, Hanvec 1653, Landivisiau, Saint-Pol-de-Léon, Pleyben, Sizun, Saint-Yvi, Saint-Thégonnec, Guimilaiu, Lampaul-Guimiliau Plougonven, etc, et d'alleurs Jean-Marie Abgrall, si exhaustif, ne le cite pas dans sa monographie :

Rappel  sur les ossuaires bretons d'après le chanoine Abgrall :

Les ossuaires bretons sont tantôt appuyés à l'église, tantôt isolés.

Les reliquaires d'attache sont parfois enclavés dans l'église, généralement à l'angle sud-ouest. Ils occupent assez souvent l'un des angles rentrants du porche. Ils sont parfois situés entre deux contreforts ou à la base du clocher.

Les ossuaires formant un monument isolé de l'église sont généralement situés contre le mur de clôture du cimetière, souvent au sud-ouest. Ceux de Saint-Thégonnec, Lampaul-Guimiliau, Sizun, Saint-Germain de Plogastel, sont soudés à l'arc de triomphe.

Ces ossuaires affectent généralement une forme rectangulaire ; ceux de Lampaul-Guimiliau et de Saint-Thégonnec sont terminés par une abside à pans du type de celles conçues par Philippe Beaumanoir. L'ossuaire de Kermoroch (Côtes-d'Armor) est octogonal, c'est le seul de cette forme.

Dans quelques-uns de ces ossuaires une partie était réservée aux ossements, l'autre, éclairée par une grande fenêtre percée dans l'un des pignons, servait de chapelle pour les cérémonies funèbres.

Les ossuaires de l'un et l'autre type comportent généralement un ou deux bénitiers, rarement plus , cependant quelques-uns en sont dépourvus. Ces bénitiers servaient à asperger d'eau bénite les ossements pieusement recueillis ou le cercueil qui y était exposé.

Liste :

Argol (1665), Audierne (XVIème siècle), Chapelle de Perguet à Bénodet (1595), Brasparts, Chapelle de N.-D. à Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Cleden-Poher, Le Cloitre-Pleyben (XVIIème siècle), Combrit (1700), Commana (XVIIème siècle), Daoulas (XVIIème siècle.), Erqué-Gabéric (XVIIème siècle), Le Faou (1603), Gouesnou, Goulven (XVIIème siècle), Guengat, Guilers-Brest, Guimiliau (1648), Guisseny (1743), Hanvec (1653), Irvillac, Kerlaz (1572), Lampaul-Guimiliau (1667), Landerneau (1635), Landivisiau vers 1615, Lanhouarneau (XVIIème siècle), Lannedern (vers 1660), Loc-Eguiner, Ploudiry, Locmelar (1660), Loctudy (XVIIème siècle.), La Martyre (1619), Meilars (1528), Mespaul (XVIIème siècle), Pencran (1694), Penmarch, Plabennec (1747 et 1771), Pleyben (XVIème siècle), Pleyber-Christ (1738), Plogastel-Saint-Germain, Plomeur, Ploneis, Plonéour-Lanvern (1562), Plonevez du Faou, Plouarzel, Ploudiry (1635), Plougonven, Plougoulm, Plouguerneau, Ploujean (XVIème siècle), Plounéour-Menez (XVIIème siècle), Plounéour-Trez, Plourin. Plouvien. Quinerc’h (1579), Quimper (1514, démoli vers 1840), Redené, La Roche-Maurice (1639), Roscoff (XVIIème siècle.), Saint-Divy-la-Forêt (1506), Saint-Herbot (1558), Saint-Hernin (1697), Saint-Jean-du-Doigt (1618), Saint-Nic (1561), Saint-Servais. Saint-Thégonnec (1676), Saint-Vougouy, Saint-Yvi, Sibiril (1743), Sizun (1585-1588), Spézet, Taulé (XVIème siècle), Trémaouezan."

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L'ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas  diffère notamment de ces ossuaires par deux aspects : d'une part l'abondance des armoiries, qui le désignerait plutôt comme une chapelle funéraire seigneuriale, et d'autre part par l'absence des éléments caractéristiques des ossuaires : bénitiers (nécessaires au geste d'aspersion des ossements), larges baies non vitrées d'exposition de ces ossements, crossettes emblématiques, inscriptions à type de Memento mori, et ornements sculptés macabres (crânes et fémurs entrecroisés) ou bien présence de l'Ankou armé de sa flèche.

J'ignore s'il existe des données d'archives attestant de l'usage de cet édifice comme ossuaire paroissial. Je reprends la dénomination consacrée par l'usage.

L'intérêt de ce monument est principalement héraldique, car il est orné dix fois des armes en bas-relief d'Anne de Rosmorduc et d'Alain Le Gentil, et de leurs familles maternelles. L'"ossuaire" peut donc être daté malgré l'absence de chronogrammes, de l'année 1608, ou être postérieure de cette date de quelques années.

Inventaire :

  • Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.
  • Pignon sud : un oculus. En hauteur, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.
  • Pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Clocheton (en pierre de Logonna) : chaque face porte alternativement les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil .

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Ossuaire de Logonna, schéma de localisation des armoiries (n'est pas à l'échelle).

 

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Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon sud : un oculus. Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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La façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les armes mi-parti d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc, mariés en 1608.

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La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil.

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Placées à gauche,  les armes de la mère d'Allain le Gentil, Jeanne de Kerleuguy ou Kerleugny, d'argent à l'aigle de sable. Ici l'aigle est bicéphale, comme dans l'armorial de Charles d'Hozier, et sur les vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite.

 

https://gw.geneanet.org/hamety?lang=en&iz=0&p=janne&n=de+kerleuguy

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne de Rosmorduc.

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Les armes de la mère d'Anne de Rosmorduc, Isabeau Le Jeune, de la maison de Kergongant, en Landéda, sont de sable au cerf d'argent.

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En somme, nous retrouvons sur ce linteau l'équivalent de la partie supérieure du pennon de la chapelle Sainte-Marguerite :

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Vitrail de la chapelle Sainte-Marguerite en Logonna-Daoulas. Photo lavieb-aile 2024.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef trapézoïdale armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Cartouche dont je n'ai pas su déchiffrer les armes.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Blason couronné au dragon ailé des Le Gentil, entre deux palmes nouées.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le clocheton au dessus du pignon ouest :  chaque face porte alternativement, dans un cartouche trapézoïdal à ailettes,  les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil (en pierre de Logonna).

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les trois roses des Rosmorduc.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le dragon ailé des Le Gentil.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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III. Les deux piliers du portail du bâtiment adjacent à l'ossuaire les armoiries mi-parti Le Gentil/Rosmorduc.

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Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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—BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131461

— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises et chapelles, diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923

—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle,  1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm; Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395.  Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014. Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut

 

—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..

— PÉRENNÈS (Henri), 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie  du diocèse de Quimper. BDHA Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf

—TUDCHENTIL Le Gentil de Rosmorduc, Georges, La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671, 4, 1896, p. 207-218, transcription sur www.Tudchentil

 

Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090100

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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 14:43

L'église Saint-Monna de Logonna-Daoulas : la statuaire ancienne.

Voir : 

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PRÉSENTATION.

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Le nom de la localité est attesté sous les formes locus Monnae faisant partie d' Irvillac en 1218 (*), Locmonna en 1513, Logonna en 1535, Locgonna en 1536. Du breton lok qui signifie ermitage et de sant Monna, alias saint Nonna .  Saint Monna est aussi le patron de la paroisse de Logonna-Quimerc'h.

 

(*)"La même année 1218, Guillaume, évêque de Quimper. confirmait la donation des annates des prébendes canoniales au profit des chanoines de Daoulas, et concédait à l'abbaye du consentement du chapitre les églises de loco sanctæ Brigida Loperchet, Sanctæ Nonnita (Dirinon), sancti Baharni, saint Baharn, patron de l'église de Trévarn. ancienne trève de Dirinon; sancti Monnæ, d'Irvillac; saint Monna qui fut avant saint Pierre le patron de cette paroisse, et est encore le patron de Logonna, indùment appelé Nonna, car tous les anciens titres jusqu'au 17° siècle traduisent en latin Logonna par locus monnæ, et il n'est pas rare de rencontrer des pièces en français appelant saint Monna le patron de cette paroisse." (SAF 1895)

 

Logonna est au Moyen-Âge (1237) un prieuré-cure, "Lougonna" de l'abbaye de Daoulas, possédé par un chanoine avec un bénéfice évalué à la fin du XVIIe siècle  à 600 livres. La liste des prieurs est la suivante :

" Jean Lochan, prieur 1405.Frère Salomon Sourt ou Bouzard. pourvu 1422 ÷ 1477. Frère Jean Tartoux, pourvu 1477. Frère Riou du Guermeur, pourvu 1480. Frère Christophe Kersulguen, pourvu 1495. Charles Jégou, abbé et prieur de Logonna, avant 1535. Guillaume Rosmorduc, chanoine prieur de Logonna, 1538. Frère Olivier Le Jeune, pourvu 1548 Frère Guillaume Rosmorduc, prieur résigne 1549. Olivier Le Jeune, prieur 1553-1555. Frère Mathieu Morvan, résigne 1563 à frère Alain Maucazre 1563. Frère Alain Maucazre pourvu sur résignation en 1571. Frère Yves Maucazre, pourvu 1583. François Autret, 1601-1605. Frère Guillaume Kerouartz, pourvu 1605-1615. Frère François Boloré, pourvu 1622. 1626-1630. Tanguy Jouhan, prieur. Urbain de Kerouartz, prieur de Logonna et d'Hanvec, 1664. résigne 1671. Vincent de Kerouartz vicaire à Logonna, 1661. 1733.Guillaume Clevede (*). 1733, octobre. Nommé Pierre Le Gentil, de Quélern, licencié. 1744. Sur résignation. Michel Dumoulins, religieux profes., nommé 1758. 1758. Jean Raguénés, novice, nommé" (SAF 1895)

(*) inscription lapidaire sur le chevet de l'église avec les dates de 1710 et 1715.

Logonna était le chef-lieu du fief héréditaire de la famille de Rosmorduc (Salomon de Rosmorduc, qui vivait en 1250, est le plus ancien membre connu de cette famille) qui dès le XIIIe siècle englobait le territoire de la commune actuelle avec d'importantes emprises dans les paroisses voisines.

Logonna possédait au XVe siècle au moins deux maisons nobles : celle de Rosmorduc (qui appartenait en 1405, à Guyon, seigneur de Rosmorduc) et le manoir du Bretin, qui appartenait au sieur de Roserf. (Wikipédia)

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1°) SAINT ÉVÊQUE : SAINT NONNA ? Kersanton polychrome. XVIe siècle.

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Il existe en Finistère un grand nombre de statues de ces saints évêques du XVIe siècle, sans attributs particuliers permettant de les identifier mais dans lesquels chaque paroisse, voire chaque chapelle, voit le portrait du saint fondateur, très souvent un de ces moines venus évangéliser l'Armorique au VIe siècle et qui établit son ermitage près d'une source.

C'est le cas de saint Nonna (ou ou saint Monna à Logonna, ou saint Onna ou saint Vougay ou  saint Vio , disciple de saint Dewi, qui aurait été au vie siècle évêque d'Armagh en Irlande  avant de traverser la Manche sur un vaisseau de pierre  pour s'installer d'abord dans l'île Saint-Nonna en Penmarc'h, avant de terminer sa vie dans le Léon à Saint-Vougay [sant Nouga] où il décède vers 585.

Une inscription était peut-être lisible sur le socle, permettant à H. Pérennès de décrire : "Près de l'autel , une vieille statue en pierre de saint Monna , représenté en évêque , et dont la main droite est levée pour bénir."

Le saint porte une mitre rouge à ornements dorés rehaussés de pierreries et de perles en rosette, et de deux losanges. Il tient sa crosse par l'intermédiaire d'un linge ou  sudarium blanc. Le crosseron est centré par un quatrefeuille. On retrouve ce décor, associé à des barrettes et des losanges, sur la bande de la chasuble rouge et or, frangée au bord inférieur. Le surplis blanc à galon d'or laisse apparaître l'extrémité d'une chaussure à bout rond, aux couches de couleur noire et rouge.

Il lève la main droite pour la bénédiction épiscopale : cette main gantée (on voit le gland d'or au poignet) porte deux anneaux d'or, l'un à l'index et l'autre au majeur.

La vue de profil révèle, sous la chasuble, une tunique courte fendue latéralement , pouvant correspondre à une dalmatique ; ses bords sont perlés.

L'autre vue de profil, côté gauche, montre un manipule à l'avant-bras.

Cette statue, de même que les autres statues de pierre de l'église, n'est pas décrite par Emmanuelle Le Seac'h dans l'ouvrage de référence  Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne  ; René Couffon parle de "statues anciennes". On peut comparer cette statue à celle de Saint-Thuriau au porche sud de Landivisiau  (Prigent, 1554-1564), de saint Eloi à Plabennec (Prigent), de saint Pol-Aurélien à La Martyre (Maître de Plougastel, 1619), de saint Maudez de l'église de Plogonnec.

On prendra donc mes datations "XVIe siècle" pour ce qu'elle valent.

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Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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2°) SAINT  ÉVÊQUE : SAINT UGEN selon inscription. Kersanton polychrome. XVIe siècle.

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Ce saint est également représenté en évêque, mitré, tenant sa crosse (brisée) et bénissant, portant ses gants épiscopaux, ses bagues et anneaux, mais il est vêtu d'une chape rouge/bleue fermée devant la poitrine par un large entrelacs à boules, et orné sur ses orfrois (bandes latérales) de successions de roses ou quintefeuilles et de deux-points. Cette chape recouvre un surplis court et une cotte plissée d'où dépassent deux solides chaussures noires.

L'inscription sur le socle indique J: FALAFAS suivie d'une ancre de marine. Le patronyme FALAFAS n'est pas attesté (sauf une mention au XVIIIe siècle dans l'Aude sur la base Geneanet). Les généalogistes pourraient rechercher des patronymes locaux s'en rapprochant.

Quand au saint, il pourrait s'agir, si on suit l'inscription,  de saint Tugen, dont la graphie Ugen est attestée, mais son attribut, la clef, est absent.

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Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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3°) SAINT YVES. Kersanton, traces de polychromie, XVIe siècle. Livre de ceinture et geste d'argumentation judiciaire.

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Cette statue est décrite par René Couffon comme un "saint moine tenant un livre dans un sac", mais nous pouvons identifier ici saint Yves, non seulement à sa tenue (camail, cotte talaire et surcot), malgré une ceinture de cordelier grossièrement repeinte, mais surtout à son livre de droit porté dans un sac de transport dont l'étoffe serré dans le poing est bloqué par une boule, et plus encore par le geste de la pulpe de l'index droit posé sur la pulpe du pouce gauche pour énumérer ses arguments juridiques (saint Yves était official de Tréguier) : ce sont là des caractéristiques qui sont presque des attributs du saint "avocat des pauvres" dans la statuaire bretonne :

Saint Yves était vénéré à Logonna-Daoulas comme ailleurs en Bretagne, et sa statue se retrouve dans la chapelle Sainte-Marguerite (revêtu de la même tenue mais coiffé de la barrette de docteur, avec son livre de ceinture au poignet droit), et ici même  (cf. infra), toujours avec son livre de ceinture. 

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Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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4°) VIERGE DE PITIÉ. Kersanton polychrome. XVIe siècle.

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Les représentations sculptées de la Vierge de Pitié, tenant le corps de son Fils déposé de la croix, soit seule (Pietà), soit entourée de plusieurs personnages (Déplorations), apparaissent au XVe siècle (Pietà du calvaire de Tronoën, de Plozévet, de  Quintin, chapelle N.D. des Portes ; Déplorations de La Chapelle-des-Fougeretz au nord de Rennes, du Musée départemental breton de Quimper etc.) et témoignent de l'importance, dans le duché de Bretagne, du culte centré sur les plaies du Christ crucifié et le sang versé, d'une part, et su les larmes ou le chagrin suscités chez le chrétien par cette mort, d'autre part.

Ce culte s'amplifie encore au XVIe siècle avec la multiplication des calvaires,  où les pietà ou déplorations sont rarement absentes, et des verrières de la Crucifixion avec leur scènes de la Pâmoison ou de la Déploration. Les Vierges de Pitié sont encore fréquentes au XVIIe siècle sous le ciseau de Roland Doré.

Voir :

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La posture de Marie, figée par son chagrin, et celle du Christ reposant sur les genoux de sa mère, sont les plus courantes, mais ces Pietà se distinguent notamment par les positions des bras et des jambes du Christ : la formule choisie ici associe  la position verticale du bras droit, montrant en évidence la plaie de la paume, tandis que le bras gauche est allongé horizontalement , et que les jambes sont fléchies mais non croisées. La plaie du flanc droit est bien exposée, et son saignement est souligné par le peintre, qui en montre l'écoulement jusqu'à la cuisse. Le saignement de la tête sous l'effet de la couronne d'épines est également bien visible.

La tête aux yeux clos est paisible, les cheveux tombent en mèches peignées, la barbe est courte.

La Vierge assise soutient de la main droite la tête de son Fils et prend tendrement sa  main gauche. En réponse aux écoulements de sang, ses larmes sont présentes, mais elles ne sont pas sculptées, mais peintes. Dans l'encadrement d'un voile "coqué" (à plis raides formant des angles), le visage montre un front et des sourcils épilés, des yeux  en amandes longues et étroites dont les paupières ne sont marquées que par le peintre, un nez triangulaire, des lèvres fines et raides.

Le vêtement est original : on voit peu cette robe ajustée prés du corps, moulant la poitrine et les bras, au col mandarin remontant, et surtout à l'ouverture médiane en fente étroite. La chemise remonte également en encolure ronde.

Le long voile vient servir de drap sous le corps du Christ. Ce détail se retrouve, dans un autre style, dans les déplorations du Maître de Laz (vers 1563).
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Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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5°) SAINT ISIDORE. Bois polychrome. Atelier du sculpteur Antoine Chavagnac,, 4e quart 17e siècle.

 

Patron des paysans, il est représenté dans son costume du dimanche sur cette statue du XVIIe siècle.  La datation de cette oeuvre est importante, puisqu'elle apporte un document iconographique sur le costume régional d'une classe sociale, et je trouve sur la fiche de Protection PM 29000524 des Monuments historiques consacrée aux 4 statues de saint Isidore, la Vierge à l'Enfant, saint Monna, saint Yves, que celles-ci sont attribuées à l'atelier d'Anthoine et datent du dernier quart du XVIIe siècle, soit 1675-1699. Il s'agirait de cet Anthoine qui a signé le Sépulcre de Lampaul-Guimiliau (Anthoine fecit) en 1676, et qui a réalisé quatre statues à L'Hopital-Camfrout (Christ, Vierge, saint Jean, saint Yves).

    Si on lit René-Yves Creston, (Le Costume breton, écrit entre 1953 et 1958, ed Tchou 1978, p. 30), on apprend que nous ne disposons pas de documents matériels sur les costumes bretons avant la Révolution en dehors des sculptures sur bois des sablières, d'ornementation de meubles, qui ne nous montrent "que des costumes d'origine française et plus particulièrement de l'époque Louis XIII", et que c'est sous cette forme qu'apparurent à la fin du XVIIIe les costumes masculins des paysans bretons, sans existence de modes locales ou régionales, le phénomène de fragmentation des modes n'apparaissant qu'après la Révolution.

   Philippe Le Stum, dans son introduction de l'ouvrage de Yann Guesdon (Costumes de Bretagne, ed. Palantines, 2009) conteste cette notion en écrivant page 12 : "On a longtemps supposé que la diversification locale des costumes ne datait que de l'extrême fin du XVIIIe siècle "...mais "le dépouillement et l'analyse des sources d'Ancien-Régime, effectués principalement par Marie-Thérèse Sclippa dans une thèse soutenue à Brest en 1982 dément cette croyance en une rupture post-révolutionnaire"..."faisant remonter la multiplication de formes locales du vêtement populaire breton au moins au début du XVIIIe siècle, et très vraisemblablement avant cette date". 

   Plus loin, cet auteur cite le travail mené par Marie-Dominique Menant, chercheur à l'Inventaire régional de Bretagne, pour classer et analyser les représentations des saints Fiacre et Isidore, tous deux protecteurs de l'agriculture et représentés dans le costume paysan contemporain du sculpteur. 

J'ai examiné ici les statues d'Elliant Costumes bretons d'Elliant : vitrail et statues. et de Brélès Église de Brélès : anges musiciens et Isidore en costume breton.

Comment est habillé ce fermier qui vient, faucille en main, offrir une gerbe de blé? 

En partant du bas (la statue est placée en hauteur...d'où ma photo en contre-plongée) on remarque les chaussures à boucles d'argent, les guêtres qui semblent de cuir mais qui étaient le plus souvent de toile, boutonnée sur le coté, qui ne couvrent pas les chaussures ;  la culotte bouffante de drap blanc semblable aux bragou braz ; le gilet de drap bleu fermé sur le coté droit par une douzaine de boutons ronds en métal ; la ceinture de flanelle, rouge, comparable au turban mais portée ici très haut.

  La veste est longue (comme dans l'habit à la française), dotée de larges poches au rabat fermé par deux boutons arrondis dorés, de manches à revers. Elle reste ouverte malgré le double alignement de boutons (boutons convexes comme nos boutons de blazer). Le col est relevé dans le cou autour du col de chemise blanche, laquelle épanouit sa corolle après avoir été sévèrement fermée par un joli petit bouton d'or:

On remarque le collier de grosses perles dorées auquel est suspendu une croix.

En résumé, ce costume fin XVII n'est pas très éloigné, pour un néophyte, de celui que porteront deux ou trois cent ans plus tard les paysans de Logonna.

  Logonna-Daloulas est placé par R.Y. Creston dans la guise de la presqu'île de Plougastel (p. 138) : le costume masculin y est décrit avec un seul gilet et une veste à manche, entièrement bleues.

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Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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6°) SAINT YVES. Bois polychrome. Atelier du sculpteur Antoine Chavagnac, 4e quart 17e siècle.

Le saint est présenté, dans le faste propre au XVII/XVIIIe, dans une posture d'éloquence rappellant celle des grands prédicateurs de la Cour. Il porte le costume du clergé de l'époque, avec barrette à quatre cornes,  camail noir à boutons ronds, surplis blanc sur une cotte ou soutane noire, et longue étole. Il désigne de l'index droit le texte de sa plaidoirie, en rouleau dans la main gauche.

Une confrérie de saint Yves est attestée par les comptes de la paroisse, conservés pour la période de 1764 à 1790 dans les archives départementales.

Antoine Chavagnac, qui signe "Anthoine fecit" la Mise au tombeau de Lampaul-Guimiliau de 1676, était sculpteur de la Marine de Brest au XVIIe siècle. Originaire de Clermont-Ferrand, maître sculpteur du Roi, il réalisa les figures de proue des vaisseaux de Louis XIV comme celles de "l’Admirable" et du "Souverain". 

On lui doit aussi le saint Yves et le Christ en croix de l'Hôpital-Camfrout, et, de son atelier , plusieurs statues à Lanildut et Tréglonou. Et sans doute le Christ en croix de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna, très proche de celui de l'Hôpital-Camfrout.

 

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Saint Yves, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves, statue en bois (Atelier  Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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Il resterait à décrire :

  • les deux autres statues du sculpteur Anthoine :  saint Monna en évêque, saint évêque portant sur le socle une inscription.
  • Le christ en croix provenant de la poutre de gloire de l'ancien chancel.

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Je place ici la description du retable en kersanton polychrome des Cinq Plaies, présenté dans l'enfeu nord. XVIe siècle.

Ce retable ou panneau globalement rectangulaire (objet classé mh) de 60 cm de haut, 43 cm de large et 10 cm de profondeur est consacré à un motif aussi courant que celui de la Vierge de Pitié et relevant du même culte du sang versé par le Christ lors de la Passion, dont la contemplation doit provoquer chez le fidèle un élan de compassion (com-passion, souffrir avec) et de reconnaissance.

Il est répandu dans toute la Bretagne, et ailleurs, et je m'étonne qu'on le considère ici, par un singulier contresens, comme le blason des carriers, à cause des plaies des mains. Et je m'étonne que ce contre sens soit repris par la base Palissy PA00090100 (qui y ajoute une autre erreur en le localisant à Logonna-Quimerc'h). 

Il représente les cinq plaies (celles des deux mains, des deux pieds et du flanc droit, remplacé par un cœur pour faciliter la compréhension), mais aussi les instruments de la Passion : la croix (tenue par un ange), la couronne d'épines, la lance et les clous.

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Panneau des cinq plaies, kersanton, église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Panneau des cinq plaies, kersanton, église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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Un panneau sculpté presque identique a été déposé au pied de la croix de Ruliver ; mais il n'a pas conservé sa polychromie. La couronne d'épines entoure les cinq plaies, les clous et la lance sont absents, et la croix est d'une facture plus rectiligne sans doute plus récente.

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Croix de Ruliver, Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Croix de Ruliver, Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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SOURCES ET LIENS.

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BEAULIEU (Michèle), 1956, De quelques sculptures finistériennes de la fin du XVIIe siecle [compte-rendu] Bulletin Monumental  Année 1956  114-3  pp. 225-226

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1956_num_114_3_4004_t1_0225_0000_2

—BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131461

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29010125

— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php

—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html

—CASTEL (Yves-Pascal), 18 mai 1985, "La chapelle Sainte-Marguerite à Logonna-Daoulas vient d'être restaurée", Le courrier du Léon, 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0a7793cb0c26228870959e090aed40d.jpg

— CASTEL (Yves-Pascal), 2001, "Patrimoine du Finistère : les Pietà du Finistère" , Revue Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001.

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises et chapelles, diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923

—COUFFON (René), 1952, La sculpture au port de Brest aux XVIIe et XVIIIe siècle. Son influence sur l'art breton. Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3cc58712e2b705674338e2aab4352253.pdf

—COUFFON (René),  1955, De quelques sculptures finistériennes de la fin du XVIIè siècle Saint-Brieuc Presses bretonnes . 

—COUFFON (René),  1955, Les sculptures de la Marine de Brest, Anthoine, ses disciples et ses imitateurs. 8 planches. Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord p. 78-95.

—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850

—LE DEUNF (Roger), 2011, Les pietà de Basse-Bretagne, editions LN

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle,  1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm; Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395.  Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014. Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut

 —MAUGUIN (Michel), 2012, Les écussons de la chapelle Sainte Marguerite de Logonna-Daoulas, comm. pers..

—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..

— PÉRENNÈS (Henri, 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie  du diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf

—THIRION ( Jacques), 1952, La sculpture au port de Brest aux XVIIe et XVIIIe siècles [compte-rendu] Bulletin Monumental  Année 1952  110-4  pp. 379-381

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1952_num_110_4_8147_t1_0379_0000_2

—TUDCHENTIL

Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29000524

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090100

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004720

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Kersanton Chapelles bretonnes. XVIe siècle. Saint Yves
4 mai 2024 6 04 /05 /mai /2024 15:46

La chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas : le pennon armorié de 1662 des vitraux des baies 1 et 2.

Les armoiries Le Gentil de Rosmorduc dans la commune de Logonna-Daoulas.

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Voir : 

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Je remercie Sylvie Peteau, élue à la culture à Logonna-Daoulas, Gilbert Le Moigne qui m'a fait découvrir cette chapelle et qui illustre de ses magnifiques photographies tant de sites patrimoniaux, et Paul-François Broucke qui m'a donné accès à ses travaux héraldiques réalisés avec Michel Mauguin. 

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PRÉSENTATION.

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Le plâcitre de la chapelle Sainte-Marguerite est entouré d’un petit mur d’enceinte et d'un fossé, et son calvaire est situé au nord-ouest.

Le hameau éponyme d'une douzaine de bâtiment sur la route menant de l'Hôpital-Camfrout au bourg de Logonna s'adosse à une colline de 48m, mais son emplacement a été vraisemblablement déterminé par l'existence d'une source, à 30 m d'altitude, donnant lieu à un petit ruisseau qui se dirige vers le sud où il se jette dans la Rivière de l'Hôpital-Camfrout. C'est cette source, sans doute lieu de culte pré-chrétien, qui a été aménagée en fontaine, directement dans l'élévation ouest de la chapelle, et surmontée d'une statue en kersanton de la sainte patronne, et de son dragon. On notera d'ailleurs a proximité (à un kilomètre à l'Est) avec le lieu-dit Kersanton, qui a donné son nom à la pierre grise si remarquable dans nos édifices et notre statuaire.

On remarquera aussi sur la carte la proximité  de la chapelle avec le château de Rosmorduc , à 800 m., surplombant la rivière maritime.

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IGN REMONTERLETEMPS

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"La chapelle est située sur un placître au hameau Sainte-Marguerite, composé d’un calvaire, d’une fontaine, et entourée d’un petit mur d’enceinte. L’édifice comporte une nef à trois travées avec bas-côtés, un chevet polygonal et un transept. La date la plus ancienne repérée est celle de 1515, sur le nœud du calvaire en Kersantite. L’ancienneté de ce calvaire montre bien qu’il existait un sanctuaire à cet emplacement dès le début du 16e siècle.

La chapelle a été reconstruite principalement au début du 17e siècle (nef, façade occidentale et clocher, bas-côté nord), puis a été remaniée à la fin du 19e siècle (bas-côté sud, ajout du transept et d’une sacristie, reconstruction du chevet). La façade occidentale et son clocher marque la fin des travaux de reconstruction, vraisemblablement entre 1603 et 1658, date retrouvée respectivement au-dessus de la porte et sur la fontaine insérée dans le gros œuvre. Le bénitier nord comporte également la date de 1690. L’édifice présente une ornementation Renaissance (porte occidentale, porte nord) et un chevet plat. Le plan rectangulaire de l’édifice est encore visible sur le cadastre napoléonien de 1825.

En 1890, la chapelle est fortement remaniée lors d’une campagne de travaux visant à son agrandissement. Il est décidé que le double toit serait réuni en un seul faîtage, qu’une chapelle et une sacristie seraient ajoutées, et qu’on établirait trois nefs séparées par des colonnades. Si les travaux n’ont pas tous été réalisés, de cette période date le chevet, le transept et le bas-côté sud, construits dans un style néo-gothique." (Romain Blanchard)

 

 

La chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

La chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

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LES VITRAUX.

 

 

Les sept baies portent une vitrerie blanche losangée, mais les tympans des baies 1 et 2 (bras du transept) portent des ensembles armoriés identiques et datés de 1662, alors que celui de la baie 0 (axe) porte un blason moderne (vers 1890). Dans ces trois blasons portant la couronne comtale, on reconnaît le serpent volant des comtes Le Gentil de Rosmorduc : les vitraux portant la date de 1662 ont été restaurés ou refaits en 1890 ;  le titre de comte n'a été décerné  à Alain Le Gentil de Rosmorduc (1662-1724), premier comte de Rosmorduc, à une date qui reste à préciser, qu'après sa naissance....  .

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Rappel :

1.Les terres de Rosmorduc appartiennent à la famille éponyme depuis le 13e siècle, le manoir primitif ayant été un édifice fortifié protégé par une enceinte trapézoïdale et des douves. Un édifice est construit au milieu du 16e siècle puis transformé au début du 17e siècle par la famille alliée des Le Gentil. Délaissé au 18e siècle, le manoir est saisi comme bien national à la Révolution, puis transformé en ferme. Il a été racheté par la famille de Rosmorduc.

2. La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, avant 1620, de Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.
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Présentation des vitraux :

1°) Tympans de la baie n°2 et de la baie 1. Deux blasons semblables avec la date de 1662 (restauration XIXe).

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Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

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Analyse des vitraux.

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Sous la couronne de comte, et encadrée par des palmes nouées, ces deux blasons identiques  portent la date de 1662. Celle-ci correspondrait (informations divergentes des généalogistes) à la naissance d'Alain Le Gentil de Rosmorduc (1662-1724).

Malgré l'aspect d'abord complexe du rébus héraldique, il est simple de comprendre que la moitié supérieure désigne Jacques LE GENTIL DE ROSMORDUC , père d'Alain, et la moitié inférieure son épouse MAURICETTE DE PLOEUC, mère d'Alain. Les deux époux sont représentés par les armes de leurs parents. Leur mariage date de 1658.

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Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

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LA PARTIE SUPÉRIEURE DU BLASON DÉSIGNE JACQUES LE GENTIL DE ROSMORDUC.

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Alain Le Gentil  décédé vers 1627 et Anne de Rosmorduc se marièrent en 1608. Leur fils Jacques Le Gentil de Rosmorduc, né le 28 mars 1610 et décédé le 17 novembre 1680,  épousa en 1658 Mauricette de Ploeuc (décédée en 1695) ; leur fils Alain Le Gentil de Rosmorduc (1662 ou 1668-1724) épousa en 1677 Barbe Le Bigot (décédée en 1727).

Les armes des parents du père de Jacques Le Gentil, Allain le Gentil  sont représentées à gauche: 

a) À droite, les armes du père d'Allain Le Gentil, Jean Le Gentil, écuyer, seigneur de Coëtninon: d'azur au serpent volant d'or.

b) à gauche, les armes de la mère d'Allain le Gentil, Jeanne de Kerleuguy ou Kerleugny, d'argent à l'aigle de sable. Ici l'aigle est bicéphale, comme dans l'armorial de Charles d'Hozier.

https://gw.geneanet.org/hamety?lang=en&iz=0&p=janne&n=de+kerleuguy

Les armes des parents de la mère de Jacques Le Gentil, Anne de Rosmorduc , sont représentées à droite: 

 

Anne de Rosmorduc est décédée le 14 juillet 1645 à Logonna-Daoulas. Elle était la fille de Michel de Rosmorduc et de Isabelle Le Jeune. Elle épousa Alain Le Gentil, dont elle eut cinq fils, Tanguy, Jacques, Michel Jacques et Corentin.

a) Les armes du père d'Anne de Rosmorduc, Michel de Rosmorduc  sont d'argent à trois roses de gueules.

b) Les armes de la mère d'Anne de Rosmorduc, Isabelle Le Jeune ,de la maison de Kergongant, en Landéda, sont de sable au cerf d'argent.

Note : Allain Le Gentil et Anne de Rosmorduc firent apposés leurs armes, entourés de celles de leurs mères respectives, sur le fronton de l'ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas.

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Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

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LA PARTIE INFÉRIEURE DU BLASON DÉSIGNE MAURICETTE DE PLOEUC.

Mauricette de Ploeuc est née avant 1638, et est décédée le 4 février 1695 à Creac'h Noz (Plogonneg). Elle fut inhumée à Notre-Dame de Châteaulin. Elle est la fille de Jean de Ploeuc et d'Anne de Carné, mariés le 16 juin 1633.

Les armes des parents du père de Mauricette de Ploeuc, Jean de Ploeuc, né en 1611, sont représentées à gauche: 

a) Les armes du père de Jean le Ploeuc, Vincent IV de Ploeuc baron de Kergorlay  sont un écartelé aux 1er et 4ème : d'hermine, à trois chevrons de gueules (qui est Ploeuc) ; et aux 2ème et 3ème : vairé d'or et de gueules (qui est Kergorlay).

a) Les armes de la  mère de Jean le Ploeuc, Suzanne de Coëtanezre sont de gueules à trois épées d'argent garnies d'or, les pointes en bas, rangées en bande. Elle épousa Vincent IV de Ploeuc en 1618

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Les armes des parents de la mère de Mauricette de Ploeuc, Anne de Carné,  sont représentées à droite: 

a) Les armes du père d'Anne de Carné, Jean de Carné sont d'or à deux fasces de gueules.

b) Les armes de la mère d'Anne de Carné, Françoise de Kernezne, sont d'or à trois coquilles de gueules.

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Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

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CONCLUSION:

Ces deux vitraux pourraient célebrer la naissance d' Alain Le Gentil en 1662 en rappellant sous forme armoriée sa généalogie sur trois générations. On notera que par acte du 26 septembre 1697, Messire Allain le Gentil et dame Barbe le Bigot de la Ville-Fréhour, son épouse, firent construire en 1698 la chapelle privative du château de Rosmorduc.

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2°) Tympan de la baie d'axe n°0 (1890).

Ces blasons datent de la restauration de la chapelle en 1890, il représente : Georges Le Gentil de Rosmorduc, né le 19/09/1859 à Bilt, en Hollande,  fils d’Ernest-Albert le Gentil, comte de Rosmorduc (1821-1894) et d’Helena van der Plaat van Honswijk. Il épousa le 4/10/1890 à Versailles. Berthe Le Rouge de Guerdavid, comtesse de Rosmorduc 1860-1911, fille de Casimir Le Rouge de Guerdavid (1813-1879) et de Berthe Walsh de Serrant (1824-1910). Georges Le Gentil est décédé en 1941 à Logonna à l'âge de 82 ans.

Leur fils aîné Yves Mériadec Ernest Casimir Le Gentil de Rosmorduc 1880-1964 épousa le 29 octobre 1925, à Bruxelles (Notre-Dame du Sablon), Marthe de Lannoy 1899

Leur fils cadet Tanguy Gwénollé Gaston Le Gentil de Rosmorduc (1892-1977) épousa le 12 avril 1926 Henriette Marie Ghislaine de Lannoy (1901-)

https://gw.geneanet.org/jksir?n=le+gentil+de+rosmorduc&oc=&p=georges

 

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Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

Vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile mai 2024.

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COMPLÉMENTS : QUELQUES AUTRES SITES MONUMENTAUX PORTANT LES ARMOIRIES DES LE GENTIL DE ROSMORDUC.

—Château de Rosmorduc. Blason aux trois roese présenté par deux léopards ; heaume à tortil ; lambrequins.

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/illustration/IVR53_19692905405Z

—Église de Logonna-Daoulas :

-enfeu avec les trois roses et le dragon  :"Le pignon nord de l'église, c'est-à-dire la chapelle du Rosaire, où l'on voit un bel enfeu du Moyen Age, aux armes de la maison de Rosmorduc, a été restauré une première fois, en 1495, par Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu. Plus tard, en 1597, cette chapelle fut agrandie par Michel de Rosmorduc, arrière-petit-fils de Guillaume, dont on voit les armes au sommet du premier pilier." (Pérennès)

-Vitraux   (vers 1890) : blasons retraçant la généalogie des Le Gentil de Rosmorduc de 1608 à 1890.

-Divers : Armes d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc (après 1608), kersanton. Photo lavieb-aile 2012.

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Armes d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc (après 1608), kersanton. Photo lavieb-aile 2012.

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​ Armes d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc (après 1608), kersanton. Photo lavieb-aile 2012. ​

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Armes des Le Gentil au serpent volant, kersanton. Photo lavieb-aile 2012.

 

 

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—Ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas.

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Ossuaire, armes des Le Gentil (au serpent volant). Photo lavieb-aile 2012.

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Ossuaire, au centre armes d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc, encadrées par l'aigle de Jeanne de Kerleuguy et le cerf d'Isabeau Le Jeune. Photo lavieb-aile 2012.

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—Chapelle Saint-Jean-Baptiste (XVIIème siècle).  « La chapelle de Saint Jean, édifiée sur la terre de Rosmorduc, dépendait prohibitivement de la seigneurie de ce nom, dont les armes figurent au-dessus de la porte principale. Nos Archives départementales possèdent les anciens comptes de cette chapelle (135, G. 11). Près de la chapelle une fontaine monumentale porte la date de 1644 » (H. M. Pérennes) . Cette fontaine porte aussi les armes des Gentil de Rosmorduc, le serpent volant sur pierre de Logonna. .

 

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Chapelle Saint-Jean de Logonna-Daoulas. Photo lavieb-aile mai 2024.

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Fontaine (1644) de la chapelle Saint-Jean de Logonna-Daoulas. Photo lavieb-aile mai 2024.

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—Croix de Ruliver atlas n°1237 : base de la statue en kersanton de saint Nicodème, qui proviendrait de la chapelle Saint-Jean : armoiries des Rosmorduc aux trois roses.

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Statue de saint Nicodème (kersanton, XVIe), croix de Ruliver. Photo lavieb-aile 2012

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Statue de saint Nicodème (kersanton, XVIe), blason aux trois roses des Rosmorduc (croix de Ruliver). Photo lavieb-aile 2012

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— Calvaire de Gorré-ar-Ch'oat, XVIe siècle. Blason des Rosmorduc aux trois roses au centre du croisillon ; roses sous les culots.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html

— Croix du Quinquis atlas n°1234 Kerliver. Écu aux trois roses sur le fût, avec une banderole à la date peu lisible (A15XX ?)

Voir la photo de Gilbert Le Moigne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Logonna-Daoulas#/media/Fichier:Croix_du_Quinquis,_d%C3%A9tail.JPG

 

—Croix de Penanrun, qui porte un écusson aux armes de Rosmorduc à son fût entouré d'une banderole, sur laquelle on lit la date de 1541, avec les initiales de Michel de Rosmorduc" (H. Pérennès) : sans-doute croix du Quinquis

— Croix de Penavern atlas n°1238

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html

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SOURCES ET LIENS.

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— BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29010125

 

"La chapelle est située sur un placître au hameau Sainte-Marguerite, composé d’un calvaire, d’une fontaine, et entourée d’un petit mur d’enceinte. L’édifice comporte une nef à trois travées avec bas-côtés, un chevet polygonal et un transept. La date la plus ancienne repérée est celle de 1515, sur le nœud du calvaire en Kersantite. L’ancienneté de ce calvaire montre bien qu’il existait un sanctuaire à cet emplacement dès le début du 16e siècle.

La chapelle a été reconstruite principalement au début du 17e siècle (nef, façade occidentale et clocher, bas-côté nord), puis a été remaniée à la fin du 19e siècle (bas-côté sud, ajout du transept et d’une sacristie, reconstruction du chevet). La façade occidentale et son clocher marque la fin des travaux de reconstruction, vraisemblablement entre 1603 et 1658, date retrouvée respectivement au-dessus de la porte et sur la fontaine insérée dans le gros œuvre. Le bénitier nord comporte également la date de 1690. L’édifice présente une ornementation Renaissance (porte occidentale, porte nord) et un chevet plat. Le plan rectangulaire de l’édifice est encore visible sur le cadastre napoléonien de 1825.

En 1890, la chapelle est fortement remaniée lors d’une campagne de travaux visant à son agrandissement. Il est décidé que le double toit serait réuni en un seul faîtage, qu’une chapelle et une sacristie seraient ajoutées, et qu’on établirait trois nefs séparées par des colonnades. Si les travaux n’ont pas tous été réalisés, de cette période date le chevet, le transept et le bas-côté sud, construits dans un style néo-gothique.

Insérée dans le mur occidental de la chapelle Sainte-Marguerite, la fontaine est érigée dans un style Renaissance massif. De part et d’autre d’une alcôve aménagée dans le mur d’où jaillit l’eau, deux courtes colonnes ioniques supportent un fronton dans lequel est placée une statue en Kersantite représentant Sainte-Marguerite. Transcrivant la légende, la martyre est représentée les mains jointes, sortant du ventre du dragon. L’œuvre, probablement réalisée vers 1658, date que l’on retrouve au-dessus de la fontaine, reste inachevée. Seule une partie de la chevelure est sculptée pour représenter des mèches de cheveux, tandis que la tunique, contrairement aux parties représentant la peau, n’a pas été polie."

— BROUCKE (Paul-François) 2021, Conférences rapportées dans deux articles du Télégramme :

"À Logonna-Daoulas, l’histoire des blasons de l’église Saint-Mona expliquée au public par Paul-François Broucke"

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/a-logonna-daoulas-lhistoire-des-blasons-de-leglise-saint-mona-expliquee-au-public-3699654.php

"Pourquoi les chrétiens déposent des pièces de monnaies dans la fontaine ? Réponse, ce mardi soir, lors de la conférence de Paul-François Broucke."

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/a-logonna-daoulas-paul-francois-broucke-expliquera-les-secrets-de-la-chapelle-sainte-marguerite-ce-mardi-3826992.php

"La chapelle Sainte-Marguerite, à Logonna-Daoulas, est pleine de secrets et de mystères. Ce mardi 27 juillet 2021, Paul-François Broucke, historien, chercheur et conférencier, les dévoilera au public à l’occasion d’une soirée visite-conférence. Cet événement est le prolongement de la soirée de l’automne 2020, ayant eu pour thème l’histoire du blason et les vestiges armoriés de l’église de Logonna-Daoulas. Au cours de son intervention, Paul-François Broucke expliquera le pennon en vitrail de la chapelle, les frontons sculptés du château de Rosmorduc, tout proche et la façade de l’église de L’Hôpital-Camfrout. Il livrera aussi l’histoire de la fontaine du site."

— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php

 

—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html

—CASTEL (Yves-Pascal), 18 mai 1985, "La chapelle Sainte-Marguerite à Logonna-Daoulas vient d'être restaurée", Le courrier du Léon, 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0a7793cb0c26228870959e090aed40d.jpg

—CASTEL (Yves-Pascal), 18 mai 1985, "La chapelle Sainte-Marguerite vient d'être restaurée", Le courrier du Léon, 

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises deet chapelles, diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923

 

—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850

 

—MAUGUIN (Michel), 2012, Les écussons de la chapelle Sainte Marguerite de Logonna-Daoulas, comm. pers..

—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..

— PÉRENNÈS (Henri, 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie  du diocèse de Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf

"Le premier auteur connu de la maison de Rosmorduc est Salomon de Rosmorduc, qui vivait en l’an 1250 et qui portait pour armes : d’argent à trois roses de gueules, boutonnées d’or.

Hervé de Rosmorduc, fils de Salomon, laissa de Amice, sa femme, deux fils, dont l’aîné, Guillaume, donna partage à son cadet Henry, par acte du jeudi avant la Chaire de Saint Pierre (31 Juillet) en l’an 1320.

Yvon de Rosmorduc, vivant en 1365, fit don à l’abbaye de Daoulas, d’un « tenement » à Keranguinal, en la paroisse d'Irvillac.

Guyon de Rosmorduc fit don à l’abbaye de Daoulas, par acte du 10 Mars 1405 (nouv. st. 1406), de « troys soulz de rencte » payables le jour de la Chandeleur « affin et pour estre ès prieres, ausmones, services et offices divins d’icelle abbaie à jamès ».

Guillaume de Rosmorduc obtint, le 11 Juillet 1495, un décret de l'Official de Quimper, le confirmant dans la possession des tombes et prééminences dont ses ancêtres jouissaient dans l’église paroissiale de Logonna.

Michel de Rosmorduc, fils du précédent et de damoiselle Margarite Omnès, de la maison de Keroullé, en Hanvec, est cité dans la réformation de 1536. Il fournit un aveu à l’abbaye de Daoulas, le 3 Mai 1540, et reconnut alors devoir trois sols par an pour la fondation faite en 1406 par Guyon de Rosmorduc. C’est lui qui fit ériger, en 1541, la croix qui existe encore près du village de Pen-an-Run.

Jacques de Rosmorduc figure dans les montres générales de la Noblesse de Cornouaille, tenues à Quimper, le 26 Avril 1554 et les 15 et 16 Mai 1562. Il fut père de Guillaume et de Michel ci-après.

Guillaume de Rosmorduc, fils aîné, mourut vers 1588, sans laisser de postérité de son mariage avec damoiselle Jehanne du Menez. Cette dernière, qui vivait encore le 26 Septembre 1621, fit, à cette date, une fondation à Logonna, pour assurer, à perpétuité, la fourniture du pain bénit et pour qu’il soit célébré, tous les ans, le deuxième dimanche d'Octobre, « une messe à notte et obit annuel, avecq une recommandation », cette dernière devant « estre faicte sur la tombe du sgr de Rosmorduc ».

Michel de Rosmorduc, second fils de Jacques, succéda à son frère Guillaume, comme seigneur de Rosmorduc, et épousa damoiselle Isabeau le Jeune, de la maison de Kergongant, en Landéda.

Anne de Rosmorduc, dame du dit lieu, leur fille et héritière, épousa, en 1608, Allain le Gentil, seigneur de Coatninon et de Pencran, descendant de Jehan le Gentil, chevalier, seigneur de Barhuédel, qui fut un des compagnons de guerre de Bertrand du Guesclin, et qui portait pour armes : D’azur au dragon volant d’or.

Elle en eut trois fils, l’aîné Jacques le Gentil, seigneur de Rosmorduc, époux de dame Mauricette de Ploeuc, dont la postérité, qui a produit de nombreux officiers des armées de terre et de mer, des députés de la Noblesse aux Etats de Bretagne et des chevaliers des Ordres de Saint-Louis et de Saint-Lazare de Jérusalem, existe encore et possède vers 1928 le manoir de Rosmorduc ; le second, Michel, auteur d’une branche éteinte en 1743 ; et le troisième, Tanguy, dont la descendance s’est éteinte en 1843, dans la personne du baron le Gentil de Quélern, maréchal de camp du Génie, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur et membre du Conseil Général du Finistère "

—TUDCHENTIL

Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Chapelles bretonnes. Héraldique
21 janvier 2024 7 21 /01 /janvier /2024 16:20

Les sculptures extérieures (XVe siècle, vers 1442-1480) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët : héraldique  ducale, et consoles des niches à dais.

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Les articles sur la chapelle Saint-Fiacre, Le Faouët :

Et dans l'église du Faouët.

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PRÉSENTATION.

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1. Un mécénat ducal.

Le chantier de la chapelle Saint-Fiacre est à rapprocher de celui de la chapelle de Kernascleden, portant au transept  les armes de Jean V et de son épouse Jeanne de France (décédée en 1433), chantier peut-être débuté en 1420, mais terminé en 1453 (dédicace). La forme du clocher de Saint-Fiacre, le porche sud ainsi que la sculpture témoignent de l'activité d'un même atelier avec Kernascléden.

Kernascléden avait été précédé par un autre chantier bénéficiant du mécénat ducal de Jean V, celui de Notre-Dame de Quimperlé (v. 1425-1435).

À la fin du XVe siècle sera élevée la chapelle Saint-Herbot, relevant du même mécénat ducal, cette fois de François II et Anne de Bretagne).

Dans ces quatre cas, les armoiries et emblèmes ducales sont sculptées sur les façades, comme déjà à la collégiale du Folgoët (consacrée en 1423), à Runan (vers 1437) et sur les porches de la cathédrale de Quimper (1424-1433), associées à celles des grands seigneurs et prélats bretons.

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2. La construction.

Précédée par un hôpital fondé en 1436 par le seigneur de Boutteville (une pierre porte l'inscription : L'AN 1436 FUT FAIT CEST OSPITAL PAR C (BOUTE) VILE ), la chapelle Saint-Fiacre débuta au milieu du XVe siècle, mais l'érosion trop prononcée de l'inscription de fondation de la façade ouest ne nous permet pas de connaître la date exacte de celle-ci. Un mandement de Jean V, signé et daté du Faouët en 1442, ne faisant aucune allusion au chantier de la chapelle, laisse penser que cette date en est postérieure. 

Le pignon du chevet porte un complexe héraldique, présentée ici, où se reconnaissent les emblèmes des ducs de Bretagne, mais ceux-ci  ne permettent cependant pas de les attribuer avec certitude à Jean V (duc de 1399 à 1442) ou à l´un de ses successeurs, François Ier (1442-1450), Pierre II (1450-1457), Arthur III ou François II (1458-1488), les armes sculptées au chevet de Saint-Fiacre. Quoi qu´il en soit, la date certaine de 1480 portée par le jubé avec la signature de son auteur, Olivier Le Loergan, donne le terminus ad quem du chantier.

Les armes des Boutteville figurent sur un panneau héraldique de la face est de leur oratoire seigneurial, mitoyen au panneau ducal du chevet, et, plus modestement, sur le côté sud du chevet . Jean de Boutteville (1385-1463), fils de Bizien et époux d'Isabeau de Penhoët était seigneur du Faouët jusqu'en 1463, suivi par Jean de Boutteville (1405-) époux d'Alix de Coëtquénan puis par  Jean de Boutteville baron du Faouët et Marie de Kerimerc'h qui fondèrent en 1489 la chapelle Sainte-Barbe. Leur fils Louis et son épouse Jeanne du Chastel placèrent leurs armes vers 1512 sur la tribune et les vitraux de la chapelle Sainte-Barbe  et sur les sablières et les vitraux  de Saint-Fiacre.

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 L´iconographie des sauvages, apparemment peu utilisée par les ducs bretons, figure toutefois sur un sceau de Jean IV entre 1370 et 1378, et la représentation de la bannière de Bretagne surmontant les armes ducales se retrouve sur les Portes Mordelaises à Rennes, reconstruites au XVe siècle en même temps que l´enceinte de la ville. Ces références ne permettent cependant pas d´attribuer avec certitude à Jean V ou à l´un de ses successeurs, François Ier, Pierre II, Arthur III ou François II, les armes sculptées au chevet de Saint-Fiacre. Quoi qu´il en soit, la date certaine de 1480 portée par le jubé avec la signature de son auteur, Olivier Le Loergan, donne le terminus ad quem du chantier. La verrière est du bras sud a conservé les deux tiers de ses panneaux, dont le style de la fin du XVe siècle semble confirmer l´achèvement du chantier à cette date. Sans préjuger de la réalisation complète ou non du programme décoratif de l´édifice à l´époque gothique, la totalité du reste des verrières date du milieu du XVIe siècle et le réseau de la moitié des fenêtres a été entièrement refait à la même époque.

L´édifice semble n´avoir fait l´objet d´aucune campagne de travaux entre le XVIe et le XIXe siècle : les archives totalement inexistantes jusqu´à cette époque ne renseignent guère. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs séries de travaux d´assainissement tentent de remédier au problème récurrent de l´humidité de la chapelle qui nuit à la conservation du jubé. Ce dernier fait l´objet entre 1862 et 1866 d´une restauration peu convaincante qui remplace des panneaux disparus par des pastiches sans grâce, puis d´une nouvelle intervention en 1951 qui supprime les apports inesthétiques du XIXe siècle et enfin d´une dernière et récente restauration, exigée par un taux d´humidité alarmant, qui a tenté de retrouver l´esprit de la polychromie originelle.

 

 

 

 

 

 

Motifs héraldiques H en rouges. Consoles figurées * en vert.

 

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I. MOTIFS HÉRALDIQUES H1 (EFFACÉS) ET INSCRIPTIONS DE LA FAÇADE OUEST.

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Au dessus du portail de la façade ouest, se trouvent une niche à dais (vide) placée au dessus du fleuron, et trois fausses baies ogivales soulignées d'une accolade à choux frisés, qui devaient accueillir des emblèmes et blasons, et, pour celle de droite du moins, un cartouche à inscription gothique.

 

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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Cartouche de gauche.

Le cartouche est vide, mais une banderole en position basse indique une inscription effacée. L'accolade s'appuie sur des masques.

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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Cartouche de droite de la façade occidentale. Armoiries buchées et inscription non déchiffrée.

L'accolade vient reposer, à droite, sur un masque bifrons, et , à gauche, sur un blason muet.

On lit à la fin de l'inscription : LAN sans avoir accès au chronogramme.

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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II. H2. LE PANNEAU HÉRALDIQUE DE LA SACRISTIE. Face Est, fenêtre du premier étage.

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Decrivons d'abord cette sacristie :

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" Le pignon de la sacristie élargit le chevet. La sacristie n'a pas de contrefort. Cependant l'arête de son angle nord-est est chargée d'une niche à dais que couronne un pinacle" (Wikipedia)

La sacristie actuelle est l'ancien oratoire seigneurial des Boutteville, communiquant avec le chœur par un hagioscope. Il s'agit en fait de deux oratoires seigneuriaux superposés. Description :

"Dans le mur nord du choeur, une porte ouvre sur une petite pièce dont la fonction récente de sacristie n´est certainement pas d´origine : cet espace comporte un petit autel, une crédence ainsi qu´une fenêtre basse que son appui presque au ras du sol signale comme un guichet destiné à recevoir la communion agenouillé, dispositions qui permettent d'y reconnaître un oratoire seigneurial. L´escalier qui mène à la pièce de l´étage est moderne et il est difficile de savoir l´emplacement et la forme de celui d´origine, si toutefois il en existait un. À l´étage, une fenêtre à coussièges* ouverte dans le pignon est, une cheminée dans le mur gouttereau nord et enfin, dans le mur surplombant le chœur, une baie actuellement murée qui formait hagioscope*, portant encore sur son linteau les armes des Boutteville, indiquent un autre oratoire seigneurial. Des photographies prises lors de l´enquête de l´Inventaire en 1966 montrent, entre l´oratoire de l´étage et la vis d´escalier, contre le mur nord du chœur, une coursière extérieure en dalles de granite sur corbeaux moulurés. Cette disposition, qui avait sans doute été assez fortement restaurée lors du remontage du mur ouest de la sacristie en 1911, présentait toutefois le grand intérêt de conserver la distribution ancienne de l´étage de l´oratoire. La présence d´un système de coursière semblable sur la façade principale du logis du château du Saint, résidence habituelle de la famille de Boutteville, aujourd´hui détruite, confirmerait l´authenticité du dispositif disparu de Saint-Fiacre."

"Entre 1911 et 1919, le mur ouest de la sacristie menaçant ruine a été refait entre 1911 et 1919. Le mur ouest de la sacristie est alors percé d'une porte au rez-de-chaussée permettant un accès direct depuis l'extérieur. Au-dessus, une autre porte est créée associée à deux fenêtres à meneaux. Cette porte ouvrant alors sur une autre création ; une coursière portée par des consoles de pierre reliant l'étage de la sacristie à l'escalier en vis du bras nord. Cette disposition a été supprimée lors des travaux de restauration des années 1970."

 

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Plan de la sacristie.

 

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Vue de l'escalier et de la tribune depuis le chœur. Photo lavieb-aile.

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Fenêtre murée du mur nord du chœur surmontée des armes des Boutteville : les tenants sont des lions (ou mieux des éopards lionnés) rampants.

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Chœur côté nord, Photo lavieb-aile 2023.

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Vue générale de la sacristie, façade est.

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le panneau héraldique.

Sur la façade est, au dessus de fenêtres, un ensemble héraldique rectangulaire est coiffé d'une accolade gothique. Les deux tenants sont des hommes sauvages, barbus, aux cheveux longs, aux jambes et pieds nus. Le caractère sauvage est rendu par les lignes sinueuses du vêtement, pourtant à pans croisés tenus par un bouton.

Les hommes sauvages soutiennent un écu en bannière, aux meubles buchés.

À Runan, un écu, également buché, est présenté par deux hommes sauvages (H9 de mon article). De même à l'église de Champeaux sur des boiseries du XVIe siècle.

En l'abbaye de Daoulas, un homme sauvage présente l'écu de Léon dans la charpente de l'église.

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Bizarrement, ce panneau a été peu décrit. Dans la notice de 1965, il est écrit "sous une accolade flamboyante, un couple désormais mutilé soutient un blason martelé." Pourquoi parle-t-on ici d'"un couple", et, au dessus de la maîtresse-vitre, de "sauvages", alors que c'est l'inverse que l'on observe? Et pour quoi J.J. Rioult ne décrit-il pas cette pierre, et qualifie-t-il le couple du complexe ducal de "sauvages"?  

Lefèvre-Pontalis se contente d'écrire : "Un autre écu s'y trouve ".

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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Sur ce cliché, il est possible de deviner la pointe des cinq fuseaux des Boutteville. 

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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Détail d'un sauvage.

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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III. PANNEAU HÉRALDIQUE DU CHEVET. Sommet de la maîtresse-vitre.  Armes ducales H3 dont les tenants sont un couple nu, avec un cimier  au lion. Lions portant la bannière ducale.

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"Au-dessus de la maîtresse-vitre, l´axe du pignon est marqué par l´importante composition des armes ducales qui occupe toute la hauteur depuis la pointe de la baie jusqu´au sommet du pignon et dont la qualité est encore perceptible, malgré les méfaits de l´érosion. Le fort relief de l´ensemble, les attitudes gracieuses du couple de sauvages qui tiennent l´écu, le lion du cimier traité de trois quarts et la bannière ducale légèrement penchée et flottant au vent confèrent à cette grande composition héraldique une dimension plastique qui affirme de façon brillante un message hautement politique."

 

"Les armes sculptées sur le pignon du chevet, parfois attribuées à tort aux Boutteville, et que Léon de Groër a justement restituées au duc, reprennent tous les éléments héraldiques dont usait celui-ci mais y ajoutent au-dessus de l´écu, sous le heaume, une hermine passante au naturel, et de chaque côté un couple de sauvages servant de tenants, et enfin au sommet du heaume deux lions tenant la bannière au champ d'hermine de Bretagne.

L´iconographie des sauvages, apparemment peu utilisée par les ducs bretons, figure toutefois sur un sceau de Jean IV entre 1370 et 1378, et la représentation de la bannière de Bretagne surmontant les armes ducales se retrouve sur les Portes Mordelaises à Rennes, reconstruites au XVe siècle en même temps que l´enceinte de la ville. Ces références ne permettent cependant pas d´attribuer avec certitude à Jean V ou à l´un de ses successeurs, François Ier, Pierre II, Arthur III ou François II, les armes sculptées au chevet de Saint-Fiacre. " (J.J. Rioult)

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le panneau : le couple tenant le blason.

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Les deux personnages sont figurés de profil en partie basse, puis de trois-quart et enfin de face pour leur visage. L'homme n'est pas velu, mais porte une barbe carrée. La femme n'est pas velue, ses cheveux sont longs.

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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J.-J.  Rioult qualifie les tenants de "sauvages" alors que je les décrirais plutôt comme un couple "au naturel", nus.

Le sceau de Jean IV entre 1370 et 1378 montre de veritables "sauvages", barbu et velus, qui ressemblent assez bien à ceux du panneau de la sacristie.

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Sceau de Jean IV entre 1370 et 1378, base Sigilla.

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L'homme semble écarter le lambrequin qui prend son origine d'un cordon coiffant le casque.

Ils tiennent un blason incliné pointe à droite, orné en moyen-relief d'une hermine au naturel, passante,  colletée d'une cape . Là encore, nous pouvons comparer avec les deux sceaux secrets de Jean V . L'écu est incliné pointe à droite, il est frappé d'hermines (au lieu de porter une hermine au naturel) et le cimier porte, dans les deux cas, un lion.

a) L'hermine passante.

L'hermine passante est présente également sur les autres chantiers du duc Jean V :

— Sur la façade et en frise, ou dans le porche des Apôtres à la Collégiale du Folgoët, où elle traverse les spires d'une banderole portant la devise A MA VIE :

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet.iv.les-emblemes-devises-et-marques-des-ducs-de-bretagne-1423-1505.html

— Sur le porche sud de la cathédrale de Quimper

https://www.lavieb-aile.com/2020/01/le-portail-sud-de-la-cathedrale-de-quimper.html

— Sur les sablières de l'église haute de Quimperlé  avec la date de 1430: hermine passante colletée de la jarretière dans une frise où est inscrit la devise A MA VIE.

http://www.lavieb-aile.com/article-les-sablieres-et-poin-ons-de-l-eglise-notre-dame-et-saint-michel-de-quimperle-123158720.html

—  Sur la façade de la chapelle de Quilinien à Landrévarzec : 

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf

 

— Sur la façade méridionale de l'église de Runan, et sur la maîtresse-vitre.

https://www.lavieb-aile.com/2022/06/la-facade-meridionale-de-l-eglise-de-runan-et-ses-armoiries.html

https://www.lavieb-aile.com/article-la-maitresse-vitre-de-l-eglise-de-runan-22-123343694.html

— Sur le gable du porche de la chapelle Saint-Herbot :

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/l-enclos-paroissial-de-saint-herbot-a-plonevez-du-faou-vi.le-porche-sud-1498-1509-par-le-second-atelier-du-folgoet-l-exterieur-et-le

— Sur la façade de l'église Notre-Dame-de-Grâces à Guingamp :

https://www.lavieb-aile.com/2023/03/retour-en-graces-cotes-d-armor-les-motifs-heraldiques-de-l-eglise-notre-dame-de-graces.html

Mais nous n'avons pas d'exemple d'écu avec l'hermine au naturel. 

Par contre, nous ne trouvons pas ici l'emblème de François II, repris par sa fille, la cordelière franciscaine présente sur le jubé de Saint-Fiacre.

Les cornes bovines du casque sont bien visibles sur ces sceaux, ce qui est moins le cas sur le panneau de Saint-Fiacre où elles se confondent un peu avec les pattes des lions.

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Sceau du secret de Jean V, 1409. Base Sigilla.

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Sceau du secret de Jean V 1420-1425, base Sigilla.

 

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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c. La tête de lion du cimier et les deux lions tenant la hampe de la bannière.

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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c. La bannière frappée d'hermines.

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Ses bords sont frangés. On compte neuf hermines.

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Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les panneaux héraldiques (2ème moitié XVe) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

 

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III. LE BLASON DES BOUTTEVILLE H4, CONSOLE DE LA NICHE DU CONTREFORT MÉDIAN DU CÔTÉ SUD DU CHEVET.

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On  retrouve aussi ces armoiries, d'argent à cinq fusées de gueules posées en fasce, dans le chœur au dessus de la baie murée du côté nord, formant hagioscope, comme montré supra. Ici, la partie basse de l'écu, et des cinq fusées, ont été brisées.

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Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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IV. CONSOLE AVEC UN BLASON MUET PLACÉ SUR UN DRAGON.

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Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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V. QUELQUES CONSOLES DES NICHES À DAIS.

"L´élévation sud présente une alternance d´avancées et de retraits de proportions variées qui, comme autant de temps forts et de temps faibles, rythment la composition, et frappe par son unité de style que renforce l´emploi de contreforts ornés de niches à dais et dont le sommet en glacis à quatre pans, forme moderne massivement employée sur le chantier de Kernascléden, sert de socle à des pinacles aigus posés à 45°. Quelques légères différences entre le choeur et le bras sud suggèrent une évolution. Tandis que les consoles des contreforts du choeur sont ornées de feuilles refouillées, celles du bras sud sont sculptées de personnages grotesques jouant avec des chiens, mais surtout la petite porte qui donne accès directement dans le choeur présente encore de grêles colonnettes à peine perceptibles comportant bases prismatiques en flacon et minuscules chapiteaux, modèle sans doute repris des transepts de Quimperlé, alors que celle qui est murée dans le mur ouest du bras sud, dont l´arc externe anguleux vient se fondre dans les piédroits sans chapiteau et les pinacles latéraux atteignent la hauteur du fleuron sommital, témoigne d´une évolution stylistique indéniable semblable à celle constatée sur le porche sud. Enfin, au-dessus de la petite porte du choeur, la superposition d´une niche à dais et d´une rose, percée pour l´élégance du motif, distinguent l'accès réservé au clergé et au seigneur supérieur. " (J.J. Rioult)

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1.Façade sud, pignon du croisillon, détail du contrefort sud, angle sud-ouest, console de la niche. Homme (ou femme) tenant devant lui la patte antérieure de deux animaux (chiens? lièvres ?).

 

Le personnage au visage lunaire, au nez épaté et au sourire béat est coiffé d'un très large chapeau et porte une collerette crénelée ; ses genoux sont serrés mais  jambes sont écartées. Cela pourrait être un fou. Il tient réuni devant lui l'une des pattes antérieures de deux animaux, probablement des chiens, comme pour qu'ils se saluent. Le museau de l'animal de gauche est brisé. Les pattes postérieures sont larges, sans griffes,  et diffèrent des pattes de chiens.

Une scène semblable est sculptée au dessus du porche occidental de la chapelle Saint-Herbot à Plonévez-du-Faou.

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Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Niche du contrefort sud du bras du transept sud. Homme ou femme tenant dans sa bouche la queue d'un animal fantastique (dragon?).

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Il s'agit plutôt d'une femme, à visage lunaire comme sur la console précédente, et nue (ou revêtue de chausses très ajustées mais marquant le milieu du pied droit), coiffée d'une sorte de chaperon à extrémité trifide. Dans un  geste  équivoque, elle place dans sa bouche la queue d'un dragon dépourvue de pattes postérieures.

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Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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3.Niche du contrefort sud-ouest du porche sud.

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Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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4. Niche du contrefort nord-ouest du bras du transept nord (perpendiculaire au mur nord). Visage de femme portant la coiffe.

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Là encore, le visage de la femme est très rond, ses yeux sont globuleux à grosses paupières, les commisures labiales sont accentuées. Elle porte une coiffe associant un bourrelet et un linge tuyauté, faisant retour sous la gorge.

Ce visage évoque celui d'une console intérieure de la chapelle.

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Elle évoque aussi les visages féminins caricaturés des sablières :

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Photo lavieb-aile 2023

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Photo lavieb-aile 2023

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Photo lavieb-aile 2023

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Photo lavieb-aile 2023

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Photo lavieb-aile 2023

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Photo lavieb-aile 2023.

 

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Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les consoles (2ème moitié XVe) des niches de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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SOURCES ET LIENS.

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— BONNET, Philippe, RIOULT, Jean-Jacques. 2008, l'architecture  gothique en Bretagne.

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/l-architecture-gothique-en-bretagne/edf099cf-f62b-4e87-a606-c2469d8ae1ab

— GROER (Léon de). L'architecture gothique des XVe et XVIe s. dans les anciens diocèses de Quimper et de Vannes. Etude de quelques ateliers. Thèse Ecole des Chartes, 1943. Doc dactylographié inédit, non consulté.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3370857s/f1.item.texteImage

—LEFEVRE-PONTALIS (Eugène), 1914. Le Faouët, chapelle de Saint-Fiacre, dans Congrès archéologique de France, LXXXIe session tenue à Brest et à Vannes en 1914 par la Société française d´Archéologie, Paris, 1919, p. 348-355.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4224131z/f512.item

- RIOULT (Jean-Jacques), 2021 , MOIREZ (Denise), 1965, 1969, 2021, Notice de l'Inventaire général IA00008411 réalisé en 1965.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00008411

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/4613b595-0f59-4fae-8e14-169027523909

—Etude d'inventaire sur le canton du Faouët, 1965 :

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_01.pdf

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_02.pdf

—Cantons Le Faouët et Gourin. Inventaire topographique. Paris, Impriimerie Nationale 1975, p 43-50. 

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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 17:18

La Vierge allaitante (bois polychrome et or, XVIe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha (22).

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—Voir sur cette chapelle :

 

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—Voir sur ce thème :

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PRÉSENTATION.

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La seule description spécifique de cette statue se trouve sur la base Palissy sous le titre "Vierge à l'Enfant allaitant" : il y est seulement indiqué qu'elle est en bois et date du XVIe siècle, qu'elle a été restaurée, et classée depuis le 13 octobre 1960. La notice est illustrée d'une photo noir et blanc (de 2013?).

Il me semble qu'on puisse la décrire davantage. On peut d'abord la rapprocher de la quinzaine de statues de "Vierge au sein", "Vierge à l'Enfant allaitant" ou Virgo lactans décrits dans mes liens, principalement en Finistère, mais aussi, pour les Côtes d'Armor, à Châtelaudren.

On peut ensuite en mentionner le propos théologique, car ces représentations d'allaitement permettent de mettre en scène la double nature, divine et humaine du Christ. Selon les cas, ce sera le premier aspect qui sera souligné, et l'Enfant sera représenté tourné vers le sein, y posant tendrement la main, voire le têtant. Ou au contraire, comme ici, l'Enfant s'en détournera plus ou moins ostenciblement pour se tourner vers le Monde et sa mission de Salut de l'Humanité.

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Rappel du thème scripturaire selon Séverine Ferraro 2012 :

 

Le récit de la Nativité livré par l’Évangile selon saint Luc ne fait pas mention de l’allaitement de l’Enfant par la Vierge. Cependant, l’auteur y fait allusion plus tardivement lorsqu’il relate certains enseignements que Jésus prodigue au peuple, juste après le repas chez Marthe et Marie. Enthousiasmée par ses paroles, une femme s’écrie alors : « […] Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées ! » .

Au contraire de l’évangile canonique, plusieurs sources textuelles font état de l’allaitement de l’Enfant dans le cadre du récit de la Nativité. Parmi les évangiles apocryphes relatifs à l’Enfance du Christ, cet aspect particulier est mentionné par le Protévangile de Jacques, puis par la Vie de Jésus en arabe et l’Évangile arménien de l’Enfance, le dernier précisant, en outre, que le nouveau-né s’est assis de lui-même après avoir pris le sein de sa mère.

Il convient de mentionner ici l’existence d’un autre évangile apocryphe, contemporain du Protévangile, qui évoque le thème de l’allaitement de l’Enfant. Il s’agit d’un texte connu sous l’appellation d’Ascension d’Isaïe, qui se compose de deux parties distinctes. La première relate le martyre du prophète tandis que la seconde révèle ses visions, dont celle de la naissance du Christ. L’auteur précise que Jésus « […] tétait comme un enfant, il tétait selon l’usage, afin de ne pas être connu » . Dans ce texte, l’allaitement ne constitue pas un geste naturel mais un acte délibéré destiné à cacher aux yeux du monde la divinité du nouveau-né.

Le thème de l’allaitement est ensuite réutilisé d’une manière plus allusive par Maxime le Confesseur dans sa Vie de la Vierge. L’auteur précise qu’après avoir été emmailloté dans des bandelettes, « Celui qui nourrit tout était nourri de lait […] » .

D’une manière analogue, l’Arbre de vie de saint Bonaventure indique que l’Enfant était « nourri de lait virginal » sans pour autant évoquer l’acte de l’allaitement en lui-même.

 

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On peut aussi rappeler que ces images peuvent faire l'objet d'une contemplation mystique d'Imitation du Christ, et d'aspiration à être nourri métaphoriquement par la Vierge, dans cet élan de spiritualité illustré par la scène de la Lactation  de saint Bernard de Citeaux.

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Retable de Palma de Majorque, 1290

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Lactation de saint Bernard , Recueil de droit canon, XVe s. Le pape Clément V y est représenté entre deux moines cisterciens ; celui de gauche est saint Bernard, en prière devant la vierge : l'Enfant Jésus se détourne du sein de sa mère et Bernard reçoit quelques gouttes de lait. Cote Troyes - BM - inc. 041

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DESCRIPTION.

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La Vierge est assise sur une cathèdre recouverte de son manteau bleu clair. Sa tête est légèrement inclinée et penchée vers la tête de son Fils, et elle lui présente son sein droit, tenant le mamelon entre index et majeur selon un geste souvent retrouvé dans l'iconographie.

Ses cheveux bruns sont recouverts d'un voile blanc qui passe derrière sa nuque, regroupant ainsi ses nattes avant que celles-ci s'échappent devant les épaules : ce "bandeau rétro-occipital" (pour lui donner un nom) est très fréquemment retrouvé sur les Vierges à l'Enfant bretonnes  du XVIe siècle.

Le visage est serein et attentif, les traits sont tendres et maternels, malgré le front et les sourcils épilés conforment à la mode de l'époque. La posture d'allaitement est parfaitement saisie, dans toute son humanité.

Le manteau bleu revient en pans qui révèlent leur revers rouge. La robe est toute dorée, avec un décolleté carré (lancé par Anne de Bretagne), une ceinture bleue nouée, et un revers rouge identique à celui du manteau. C'est l'aspect actuel après restauration, il faudrait disposer du dossier technique de celle-ci pour savoir quels étaient les indices renseignant sur l'état et les pigments d'origine.

Les solides chaussures noires, habilement dévoilées par le plissé et l'alliance des couleurs bleu, rouge et or, sont propres à l'art du XVIe siècle, et on les retrouve aussi sur les groupes d'Anne trinitaires.

L'Enfant témoignent de son tendre attachement à sa Mère par son bras droit et sa main posée sur son cou, mais son visage et son regard se détournent tandis que la main gauche s'interpose entre sa bouche et le sein maternel.  Les jambes croisées accentuent cet élan de refus, comme s'il s'apprêtait à s'éloigner.

Il est vêtu d'une tunique rouge à revers sombre, entrouvert sur son corps nu, et aux manches retroussées.

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La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.

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SOURCES ET LIENS.

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AUBERT (Octave Louis), [1928] , La chapelle de Kermaria-Nisquit, édition de la Bretagne touristique, 16 pages.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/3460

BÉGULE (Lucien), 1909, La chapelle Kermaria-Nisquit et sa Danse des morts, H. Champion, Paris, 1909, 52 p. 

— CHARDIN (Paul), 1894, La chapelle de Kermaria-Nisqit en Plouha, Revue archéologique 1, pages 246-259

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203636c/f249.item

COUFFON, René. Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1939. p. 374-375

COUFFON, René. Quelques notes sur Plouha. Saint-Brieuc : Francisque Guyon éditeur, 1929. p. 27-35

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3346690r

— FERRARO (Séverine), 2012. Les images de la vie terrestre de la Vierge dans l’art mural (peintures et mosaïques) en France et en Italie : des origines de l’iconographie chrétienne jusqu’au Concile de Trente. Art et histoire de l’art. Université de Bourgogne, 2012. 

https://theses.hal.science/tel-00841816/document

LE LOUARN-PLESSIX (Geneviève ) , 2013, Plouha, Chapelle de Kermaria an Iskuit Mémoires SHAB

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f464c1e917b93.94134739/2013_50.pdf

https://docplayer.fr/108538314-Plouha-chapelle-de-kermaria-an-iskuit.html

LÉVY (Tania), 2015, « La chapelle Kermaria-an-Isquist. Les peintures murales », Congrès archéologique de France. 173e session. Monuments des Côtes-d'Armor. « Le Beau Moyen Âge ». 2015, Société française d'archéologie, pp. 303-311 (ISBN 978-2-901837-70-1).

PICHOURON ( Patrick) - L'HARIDON ( Erwana) 2005, La chapelle de Kermaria-an-Isquit Inventaire général ; Dossier IA22005349

"La chapelle Kermaria-an-Isquit a été fondée au cours de la 1ère moitié du 13ème siècle par Henry d'Avaugour, comte de Goëlo. Elle a été agrandie au 15ème siècle...

THIBOUT (Marc), 1949, « La chapelle de Kermaria-Nisquit et ses peintures murales », Congrès archéologique de France. 107e session. Saint-Brieuc. 1949, Société française d'archéologie, 1950, p. 70-81.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32118665/f72.item

 

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM22000937

—Collection Musée de Bretagne, carte postale

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo166162

—Photo titrée "pietà" sur Wikipedia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Kermaria_an_Iskuit#/media/Fichier:Kermaria_2_Pi%C3%A9t%C3%A0.JPG

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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 12:10

L'intérieur du porche de Kermaria an Iskuit. III. Les onze statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?).

 

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Voir sur cette chapelle :

 

 

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PRÉSENTATION.

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Le porche sud de Kermaria est surmonté d'une secrétairerie, une chambre couverte d'un toit en auvent où se réunissait le conseil de fabrique qui y conservait ses archives, et qui servait aussi d'auditoire où les seigneurs de Lizandré-Kermaria, à partir de 1548, rendaient la justice  ou recevait l'hommage depuis la galerie ajourée. On y accède par un escalier du collatéral sud. 

À l'extérieur, deux niches surmontées de dais recevaient encore au début du XXe siècle les statues en bois de saint Pierre et saint Paul, très abimées par le temps : elle sont conservées à l'intérieur de la chapelle.

Le porche lui-même s'ouvre sur une large baie en ogive, supportée de part et d'autre par de fines colonnettes. À l'intérieur, les niches abritent les statues en bois polychrome de onze apôtres, mais aussi des statues en pierre d'anges porteurs des instruments de la Passion, tandis qu'une Vierge à l'Enfant domine la porte d'entrée. Enfin la voûte est peinte d'anges chantant des cantiques mariaux.

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Datation.

La construction de la chapelle avait débuté à la fin du XIIIe siècle par les quatre premières travées de la nef. Elle se poursuivit à la fin du XVe siècle, notamment par celle du porche.

Le décor sculpté des statues contenues dans les niches, de celles de la Vierge et des six culots aux personnages en buste est de style homogène malgré un matériau différent dans deux statues d'anges : il est vraisemblablement contemporain de la construction du porche lui-même.

Les statues des apôtres sont-elles de la même époque ? Leur caractère rustique m'en persuade.

N.B. Pour Geneviève Le Louarn-Plessix (2013), la datation des agrandissements, et notamment du porche, doit être révisée et ramenée au XIVe siècle :

"La datation du XVe siècle de la partie orientale de la nef et de la chapelle sud demande aujourd’hui à être réexaminée à la lueur des travaux des historiens de l’architecture. En effet, le vocabulaire décoratif et architectural utilisé dans la partie est de la nef comme dans le porche sud ; les arcs aux rouleaux à grands chanfreins, la balustrade à quadrilobes, les baies du collatéral nord comme celles de la chapelle sud (hormis celle ouverte en 1720) – notamment la grande baie sud rétrécie au XVIe siècle – et surtout l’encadrement de la porte ouest du transept sud avec ses gros tores réunis en sifflet à la base sont des caractères absolument représentatifs du début du XIVe siècle. L’encadrement de la grande porte occidentale amplifie en la multipliant cette exceptionnelle modénature.

Dans le porche sud (surmonté d’une secrétairerie, à la fois salle d’archives et du trésor), les niches du mur oriental sont comparables aux arcs des triforium de la nef de la cathédrale de Tréguier (*) et du chœur de Notre-Dame de Lamballe (vers 1350) ou encore les arcades du porche de Saint-Catherine de La Roche-Derrien (daté 1326). Au centre, la séparation d’entre deux niches est sculptée de part et d’autre de deux chevaliers portant épées. L’asymétrie des deux murs latéraux doit être signalée : à l’ouest, des fausses niches simulées par de simples gables tréflés, à l’est des vraies niches.

(*) Même les gros supports intérieurs : piles octogonales, doubles rouleaux à chanfrein des arcs pénétrant directement dans les supports ou chapiteaux feuillagés sont identiques aux supports de la nef de la cathédrale de Tréguier datée de la première moitié du XIVe siècle. La parenté entre les deux chantiers est, en de nombreux points, évidente."

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Restauration.

Une première tranche des travaux de restauration du porche, commencés en décembre 2022, s'est achevée en mai 2023 sous la direction de Nicolas Clairand, architecte du patrimoine, des élus et des entreprises A.R.T groupe Villemain, de Plélo, pour la maçonnerie,  Moullec, de Lamballe, pour la charpente et Macé, de Trégueux, pour la couverture. L'auvent frontal, qui avait disparu, a été reconstitué.

Une seconde tranche de cinq mois doit débuter en septembre 2023. Concernera-t-elle la statuaire ?

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Plan.

On remarquera la différence des deux côtés droit et gauche du porche. Du côté est, une série de colonnes hexagonales et d'arcades délimite, en profondeur dans le mur,  un espace ajouré reservé aux statues des apôtres. À l'ouest, sans que je connaisse la raison de ce choix, les statues sont placées sur des consoles supportées par des colonnes engagées, et sont séparées par un décor en moyen-relief formant des niches.

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Ordonnancement.

Ces onze statues ne sont par ordonnancées comme dans les autres porches, où saint Pierre, qui débute la série, est placé à droite de la porte d'entrée. En outre, aucun apôtre ne tient de phylactère, comme c'est la règle ailleurs, dans le cadre de la séquence de douze articles du Credo apostolique.

Saint Pierre est au contraire  placé à gauche, au premier rang pour le visiteur venant de l'extérieur. Puis viennent André, Jacques le Majeur et Jean, ce qui est conforme à l'ordre habituel. Cela se complique ensuite.

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Détermination.

Ces statues ne sont décrites par aucun des auteurs cités en source. Seul le site Infobretagne en propose une identification, sans citer sa source.

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Iconographie : les photos et cartes postales du Musée de Bretagne :

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Anonyme. Les niches extérieures ont encore leur statue.

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Mancel Albert (18 septembre 1858 - 31 janvier 1942) (Editeur) ; Binic-Étables-sur-Mer.

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La série du côté droit était complète au début du XXe siècle.

Editions J.B. Barat (Editeur) ; Saint-Quay-Portrieux. Jean-Baptiste Barat (1855 - 1931)

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Je débuterai la description par le côté gauche. On remarquera que la polychromie actuelle est homogène et se réduit du côté gauche à quatre couleurs principales, rouge, jaune, blanc et noir, tandis que du côté droit  la couleur bleu-vert apparaît.

 

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I. LES APÔTRES DU CÔTÉ GAUCHE DU PORCHE.

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Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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1. Saint Pierre et sa clef. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Je remarque l'orientation verticale de la clef, des doigts de la main gauche, des plis, ou des pieds. La main gauche est très longue, un caractère stylistique que nous allons retrouver plusieurs fois. Autre trait d'atelier, la collerette, indépendante du manteau. Le "toupet", ilot capillaire de la calvitie fronto-temporale, n'a pas été oublié, et s'affirme encore une fois comme un véritable attribut du premier apôtre. 

Une poche d'étoffe est suspendue sous la ceinture plate. L'absence du livre est  à noter.

Couleurs employées : le rouge du manteau, le jaune de la tunique, le noir des traits du visage et de la barbe.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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2. Saint André et sa croix en X. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Le manteau rouge revient en pan, attaché au poignet, du côté gauche. La tunique jaune possède une large collerette rouge. La croix, de grande taille mais aux branches asymétriques, est tenue devant le corps. Le livre est tenu fermé.

Le visage se distingue surtout par la chevelure fournie, en triangle sur les épaules, et par la barbe, peignée, pointue et divisée en deux pointes.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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3. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin de Compostelle. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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La pèlerine forme un camail couvrant largement les épaules, au dessus de la tunique rouge serrée par une ceinture plate. Le bourdon est brisé, et c'est la gourde-calebasse bilobée en coloquinte qui attire l'attention, car elle est suspendue par un crochet à la ceinture.

Pas de livre.

Visage proche du précédent, avec des cheveux bouclés et une barbe plus pointue.

 

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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4. Saint Jean et sa coupe de poison. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau  rouge à col rabattu, tunique ras-du-cou blanc crème, main droite bénissant la coupe de poison d'où émerge une tête de serpent-dragon. Pas de livre.

Visage imberbe comme il se doit.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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5. Saint Barthélémy, curieusement imberbe, avec son couteau de dépeçage. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau rouge, tunique blanc-crème à encollure, bouton et ceinture.  Livre tenu sous l'aisselle droite, coutelas .

Visage jeune et imberbe encadré par de généreuses boucles.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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