Les vitraux de la cathédrale de Troyes : les baies 132 et 232 (1499). Parabole du Fils prodigue. Auteur : le verrier Pierre . Donateurs Guillaume II Molé/ Simone Boucherat (armoiries). Monogrammes de verriers.
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Voir :
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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.
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Avec 1 500 m² de verrières, allant du XIIIe au XIXe siècle, la cathédrale de Troyes est l’un des plus vitrées de France. Elle possède un triforium totalement vitré, (situé à mi-hauteur et qui fait le tour du bâtiment), ce qui est assez exceptionnel. Les vitraux de la cathédrale de Troyes sont considérés comme une œuvre majeure de la peinture sur verre en France.
Les 20 verrières hautes de la nef forment un ensemble homogène. Elles ont été réalisées entre 1498 et 1505 par plusieurs peintres-verriers dont le nom de certains sont connus (Pierre Maçon, Jean Verrat, Balthasar Godon, Lievin Varin et le cartonnier Nicolas Cordonnier). Parmi les 66 « verriers » recensés dans les archives entre 1470 et 1560, 37 peuvent être considérés comme des peintres verriers. Regroupés autour de la collégiale Saint- Urbain, ils travaillaient au sein de structures familiales et fondaient des dynasties, comme les Verrat ou les Macadré. Leur atelier était une petite structure dirigée par un peintre verrier qui n’employait qu’un ou deux serviteurs, selon ses moyens, comme on le voit à Paris et en Provence (D. Minois).
Selon le rédacteur de la notice de l'Inventaire, rédigée en 1999, "Leur iconographie répond à la seule volonté des multiples donateurs. Leur véritable lien provient plus de la technique que du style : les peintres-verriers ont mis l'accent sur la lisibilité des compositions (larges registres de scènes, mise en valeur des faits et gestes des personnages par la réduction du rôle de l'architecture et des arrières-plans, modelé très appuyé, absence de chef-d'oeuvre et de gravure sauf dans la baie 233). Certains aspects rappellent les vitraux du milieu du 13e siècle des parties hautes du choeur : la gamme colorée très vive avec barbes et cheveux en pleine couleur, la mise en plomb des yeux de certains personnages, les fonds de mosaïque. Si la Renaissance italienne ne s'y fait pas encore sentir, Jean Lafond reconnaît une influence venue de l'est dans la verrière de saint Pierre (notamment l'atelier strasbourgeois de Pierre d'Andlau). Pour Emile Mâle, la présence dans ces verrières d'une forte veine d'inspiration populaire évoque l'imagerie d'Epinal."
Au contraire, Danielle Minois (2003 ; 2005) souligne la cohérence de ces ensembles qui illustrent en un discours argumenté et savant l’histoire du salut. "Seul un clergé cultivé a pu élaborer ces programmes ; il l’a donc imposé aux donateurs qui l’ont financé. Parce que « le choix des sujets des verrières posées dans les églises est un reflet de la vie intellectuelle et religieuse », elle signale en outre les réactions des commanditaires face à la Réforme à travers les thèmes choisis, surtout après 1550 : l’histoire de Daniel ou de Tobie, la légende de l’hostie profanée. Elle montre comment les mêmes thèmes peuvent changer de sens face à un climat de remise en cause de l’Église romaine." (L. Rivale)
Ces 20 verrières hautes de la nef se répartissent entre les baies du triforium (galerie à trois arcades entre chaque travée), qui portent les numéros 127 à 136, et, au dessus de celles-ci, les baies hautes homologues portant les numéros 227 à 236. Selon la numérotation internationale des vitraux, les baies nord portent un numéro impair et les baies sud un numéro pair.
Les baies 132 (triforium) et 232 occupent la troisième travée côté sud.
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Nous avons donc ainsi :
a) du côté nord, depuis le transept vers le fond de la nef :
-baies 127 et 227 : Saints ; vie de saint Pierre. réalisée en 1502, don d'Henri II de Lorraine Vaudémont, évêque de Metz ;
-baies 129 et 229 : Histoire de Tobie. 1500 ; don de Jean Fuestot l'Aîné (marchand et bourgeois de Troyes dans l'Aube) et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme [du peintre verrier en tête de lancette de la baie 129].
-131 et 231 : Adoration des mages, et Histoire de Job. Don de Jeanne de Mesgrigny veuve de Jean Molé. 1501. Inscription et armoiries. Monogramme d'un verrier au tympan.
-133 et 233 : légende de saint Sébastien ; réalisée en 1501 par Lievin Varin, don de la confrérie de saint Sébastien ; un écu armorié d'Odard Hennequin mis en place en 1502-1503 par Jeancon Garnache et Nicolas Hulins a disparu.
- 135 et 235 : Légende de la Vraie Croix ; réalisées entre 1501 et 1502 par Jean Verrat, don de Claude Dorigny, veuve de Jean Péricard. Armoiriesidentifiées. Monogrammes. Très restaurées au XIXe.
b) du côté sud :
-baies 128 et 228 : Calvaire ; saints et saintes. 1499 ; peintre-verrier Balthazar Godon ; armoiries (identifiées) : Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes
-baies 130 et 230 : Arbre de Jessé. Verrière réalisée par Lievin Varin entre 1498 et 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme. En baie 230, toute la famille de Jean de Marisy et de Guillemette Phélipe (ses frères, ses 9 filles et belles-filles) est représentée au bas de cette verrière. Armoiries.
-baies 132 et 232 : Annonciation et Nativité. Parabole du Fils Prodigue. Don de Guillaume Molé et Simone Boucherat , 1499. Réalisée en 1499 peut-être par Pierre I maçon (inscription ne notant que son prénom). Armoiries identifiées, devise "en attendant", monogrammes [du verrier]
-baies 134 et 234 : Vie de Joseph (biblique) ; réalisée en 1499, don d'Agnès Bonjean, veuve de Jehan Thévenin (écuyer et notaire royal à Troyes) son mari . Armoiries identifiées et monogrammes en baie 134. Inscription mentionnant le commanditaire et la date en baie 234.
-baies 136 et 236 : Histoire du prophète Daniel ; réalisées en 1499 par Pierre Maçon, don de Jean Corart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme (inscription) ; les vitraux du 15e siècle du triforium (baie 136) ont disparu et sont remplacés par des vitraux du 20e siècle sur le thème de l'histoire de Daniel.
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Datation, attribution et donation.
Ces éléments sont basés sur les comptes du chapitre de la cathédrale de Troyes, AD série G, registre 1571, années 1498-1499 : "À la femme de Pierre, verrier, lequel a faict la verrière de l'enfant prodigue pour Guillaume Molé, xxxv sous ".
Les armoiries identifient le couple Molé/Boucherat.
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Vue générale.
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Baies 132 et 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la nef sud de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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LA BAIE N° 132 DU TRIFORIUM : ANNONCIATION ET SAINTE PARENTÉ ( MARIE SALOMÉ, MARIE CLEOPHAS ET ANNE TRINITAIRE).
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Elle mesure 3,50 m de haut et 6,00 m de large, et est divisée en trois baies de deux lancettes trilobées sous un tympan à deux mouchettes et un soufflet.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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1. et 2. L'Annonciation.
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Sur un fond rouge damassé de rinceaux dentelés et d'un carrelage bicolore orange et bleu, Gabriel aux ailes multicolores tient le bâton de messager dont le phylactère porte l'inscription aux lettres gothiques aux fûts perlés : AVE [M]ARIA --IES TECUM. Il porte une étole bleue à croix de Malte.
Depuis des nuées bleues du coin supérieur gauche, un rayon de lumière entraine la colombe de l'Esprit-Saint vers Marie.
Celle-ci porte un manteau fourré d'hermines et une robe rouge et sa réponse figure sur un second phylactère ECCE ANCILLA DNI.
Les croissants blancs et les étoiles jaunes du tympan, sur un ciel rouge, rappellent les armoiries de la famille Molé.
Dans la tête de lancette de droite, ces armoiries sont présentées dans un chapeau de gloire, de gueules à un croissant d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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3. La Nativité.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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Le monogramme du peintre-verrier.
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Il n'est conservé que partiellement mais j'y retrouve la forme générale de clef décrite en baie 231, où le losange proche d'un A serait l'anneau, et où la tige est barrée ; on devine au dessus les deux V qui seront bien visibles au tympan. Ce ou ces "V" seraient-ils un code pour "Verrier" ?
Comparez à :
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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4. La Sainte Parenté I : Marie Jacobé, assise, avec ses quatre fils, les apôtres Jacques le mineur, Simon et Jude, ainsi que Joseph Barsabas.
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L'interprétation est difficile, mais la solution adoptée est la plus probable. Voir la Sainte Parenté sur Wikipédia. Tous les enfants sont nimbés. Celui de gauche tient la croix dont le titulus porte l'inscription INRI, ce pourrait être le Christ... mais on reconnaitrait plutôt l'Enfant-Jésus dant le bambin bouclé assis sur les genoux de ... sa mère ? Ce pourrait être plutôt l'apôtre Simon, dont l'attribut est la croix dans le Kalendrier des Bergers, et que nous retrouverons présentant la donatrice...
Celui qui est assis à terre en écrivant sur une banderole pourrait être Jean l'évangéliste. Mais cela remet en cause l'interprétation.
Fond damassé bleu à la grenade.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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La tête de lancette : les armoiries Molé/Boucherat.
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Ce blason mi-parti montre en 1 les armes des Molé de gueules à un croissant d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or, et en 2 celle des Boucherat, d'azur au coq d'or crêté, becqué, barbé, membré et onglé de gueules.
Cette partition désigne le couple de Guillaume II Molé et de Simone Boucherat.
Simonne ou Simone Boucherat, est peut-être descendante de Pierre le Boucherat, (décédé après 1420) qui fut procureur de Charles VI à Troyes en 1420. Elle épousa le 19 juin 1467 Guillaume Molé, (1438-1487) bourgeois de Troyes, lui-même fils aîné de Guillaume I Molé, et frère de Jean Molé seigneur de Villy-le-Maréchal qui épousa Jeanne de Mesgrigny : c'est le couple donateur en 1500 des baies 131 et 231. Les armes de Jean II sont brisées d'une bordure et sa devise diffère de celle de son frère.
D'autres généalogies, plus actuelles, font de Guillaume II Molé le fils de Nicolas seigneur de Fouchères et de Marie Ménisson, et le petit-fils de Guillaume I.
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Boucherat.pdf
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Mole.pdf
https://man8rove.com/fr/blason/sjx4a7a1-boucherat-olim-le-boucherat
Guillaume II Molé, qui mourut en 1507, et Simone Boucherat eurent des filles, dont Louise dame de Vaubercey, et Colette, qui épousa Jean d'Origny seigneur de Longchamps.
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De même que le tympan de l'Annonciation reprenait les armes des Molé, celui de la Parenté reprend celles des Boucherat, et bien que les détails soient masqués par l'architecture, nous reconnaissons bien le coq jaune et rauge sur fond bleu.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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5. La Sainte Parenté II : Sainte Anne , sa fille Marie et son petit-fils Jésus.
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Sainte Anne et Marie, de même taille, sont assise côte à côte, Anne étant identifiée par sa guimpe de veuve. Elle tient un livre, mais un autre livre est posé sur les genoux de Marie. Celle-ci présente une poire à Jésus qui, debout, tend les bras.
Dans la tête de lancette, le monogramme du verrier sera présenté plus bas.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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6. La Sainte Parenté III : Marie Salomé, assise, avec ses deux fils les apôtres Jacques le majeur tenant le bourdon de pèlerin et Jean l'évangéliste tenant la palme.
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Fond bleu damassé à rinceaux dentelés.
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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5 et 6 (détail) : Les têtes de lancette avec le monogramme du peintre-verrier et la devise "En attendant", et au tympan les armes des Molé.
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Le monogramme, bien que tronqué, est le même que celui de la lancette C. La devise est celle de Guillaume II Molé. Le tympan reprend le croissant blanc et les étoiles jaunes sur fond rouge des Molé .
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Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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LA BAIE N° 232 : PARABOLE DE L'ENFANT PRODIGUE.
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PRÉSENTATION.
Cette verrière mesure 10 m de haut et 6 mètres de large, elle comporte un tympan à 9 ajours et écoinçons, et 6 lancettes. Ces 6 lancettes A B C D E F sont organisées horizontalement en trois registres soit au total 18 scènes. Seize de ces scènes racontent la parabole du Fils prodigue, en partant du haut à gauche. Les deux scènes des coins inférieurs accueillent le donateurs et son fils (lancette A) et la donatrice et sa fille (lancette F) .
Comme dans les baies 131 et 132, elles aussi données par la famille Molé, chacune des scènes encadrée par une fausse architecture sous un arc en plein cintre par une accolade à pampres sous un entablement occupé par des putti et les blasons et devises des donateurs. Mais les blasons et la devise des donateurs n'occupent pas les têtes de lancettes, mais les scènes de donation, et le tympan.
Je la décrirai en partant de l'angle supérieur gauche, lancette A et en suivant le cours des 16 scènes narratives, puis je décrirai les deux scènes présentant le couple donateur. Je terminerai par le tympan.
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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1. et 2. Le fils prodigue demande à son père sa part d'héritage et s'en va en voyage profiter de la vie.
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Texte :
Luc 15:11-12 "Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: ‘Mon père, donne-moi la part de l’héritage qui doit me revenir.’ Le père leur partagea alors ses biens. "
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À gauche, le père est assis à côté de son fils aîné. le fils cadet tend la main vers la bourse.
Dans la deuxième lancette, le fils part d'un bon pas à laventure, la hallebarde sur l'épaule et l'épée au côté.
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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3. et 4. Il dépense son argent dans les tavernes et se fait dépouiller par des prostituées, qui le chassent, ne lui laissant que sa chemise.
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Texte :
"Peu de jours après, le plus jeune fils ramassa tout et partit pour un pays éloigné, où il gaspilla sa fortune en vivant dans la débauche. Alors qu'il avait tout dépensé, une importante famine survint dans ce pays et il commença à se trouver dans le besoin."
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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5. et 6. Il trouve du travail chez un fermier pour garder les cochons dans les bois . Il se nourrit de glands.
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Texte :
"Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se nourrir des caroubes que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. "
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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7. et 8. N'en pouvant plus, il décide de retourner chez son père pour y être employé comme ouvrier.
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Texte
Luc 15:17-20 "Il se mit à réfléchir et se dit: ‘Combien d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim! Je vais retourner vers mon père et je lui dirai: Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes ouvriers.’ Il se leva et alla vers son père."
Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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9. et 10. Il est accueilli à bras ouvert par son père, qui le confie à l'un de ses domestiques .
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Texte :
Luc 15: 20-21"Alors qu’il était encore loin, son père le vit et fut rempli de compassion, il courut se jeter à son cou et l'embrassa. Le fils lui dit: ‘Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.’"
Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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11. et 12. Le fils est luxueusement habillé par le serviteur . Le père fait tuer le veau gras .
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Texte :
Luc 15: 22-24 "Mais le père dit à ses serviteurs: ‘Apportez [vite] le plus beau vêtement et mettez-le-lui; passez-lui un anneau au doigt et mettez-lui des sandales aux pieds. Amenez le veau qu’on a engraissé et tuez-le! Mangeons et réjouissons-nous, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à faire la fête."
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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13. On prépare un grand festin .
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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14. et 15. Le père festoie avec ses fils, accompagné par trois musiciens. L'un joue du luth, l'autre d'un instrument à vent (coquillage?), le troisième du galoubet-tambourin .
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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16. Après le repas, le frère aîné refuse de serrer la main de son frère cadet.
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Texte :
Luc 15:25-35 : " Or le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait. Le serviteur lui dit: ‘Ton frère est de retour et ton père a tué le veau engraissé parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé.’ Le fils aîné se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit le supplier d'entrer, mais il répondit à son père: ‘Voilà tant d'années que je suis à ton service sans jamais désobéir à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis. Mais quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé tes biens avec des prostituées, pour lui tu as tué le veau engraissé!’ ‘Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi et tout ce que j'ai est à toi, mais il fallait bien faire la fête et nous réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’"
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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LES DONATEURS.
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Le donateur Guillaume Molé présenté par saint Guillaume et son fils.
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Guillaume II Molé, tête nue aux cheveux gris, est agenouillé mains jointes devant son livre de prières posé sur le prie-dieu. Il porte un manteau bleu-violet (même couleur que Jean II Molé en baie 131) aux manches et col fourrés.
Il est présenté par saint Guillaume évêque de Bourges.
Un fils (dont les généalogistes n'ont pas transmis le nom) est agenouillé à sa suite, portant sur un pourpoint rouge un manteau bleu sombre à revers or, doté sur la manche d'un emblême rouge. Ses chausses sont rouge.
Sur le drap du prie-dieu, sont figurées les armes pleines des Molé, de gueules à un croissant d'argent accompagné de deux étoiles d'or.
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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La donatrice Simone Boucherat présentée par saint Simon, et ses trois filles.
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Simone Boucherat est agenouillée mains jointes devant le livre de prières (sac de transport, fermoirs) de son prie-dieu. Elle porte une robe de même drap bleu-violet que son mari (et que les donateurs de la baie 131) et une coiffe noire.
Elle est présentée par saint Simon, dont l'attribut n'est pas toujours la scie, mais, comme dans les éditions du Kalendrier des bergers dès 1493, une croix. Nous reconnaissons ici la croix portant le titulus INRI qui désignait l'apôtre Simon dans la Sainte Parenté. Il est barbu comme tous les apôtres (sauf Jean) et tient l'attribut de tous les apôtres, le livre (se référant au Livre des Apôtres).
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Ce patronage de Simone par l'apôtre Simon est bien logique.
Sur le drap d'or du prie-dieu, le blason est losangique, c'est un blason féminin. Il est mi-parti, avec en 1 les armes des Molé et en 2 celles des Boucherat.
Vient ensuite une fille aînée, vêtue de rouge et portant une coiffe bordeaux.
Puis deux sœurs, en robe et coiffe bordeaux
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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.
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Guillaume Molé bibliophile, et ses armoiries.
1°) Comme son frère (ou oncle) Jean Molé, Guillaume II était bibliophile, et il avait commandé à Maître de Guillaume Lambert et atelier (français, actif vers 1475 - 1485) une "Passion de nostre seigneur Iesus Christ" vers 1480-1490, un manuscrit aujourd'hui conservé au Getty Museum, ms. 25. Au folio 1, l' enluminure La résurrection de Lazare montre en marge droite un tronc d'arbre où sont suspendus deux blasons. Le premier porte les armes des Molé, le second celle des Molé en alliance avec Boucherat.
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2°) Guillaume Molé fut encore commanditaire, d’après François Avril (Très riches heures de Champagne, p. 184), d’un manuscrit des Faits des Romains egalement enluminé par l'atelier de Guillaume Lambert et conservé à Bruxelles (Bibliothèque royale, ms. 9040) .
3°) En juin 2000 est passé chez Christie's un manuscrit enluminé sur velin, les " Heures de Molé-Boucherat" à l'usage de Troyes, daté vers 1420 et dont les enluminures sont attribuées au Maître de Rohan (actif à Troyes en 1420-1440). Mais une miniature en folio f.iii est un frontispice armorié ajouté par un
enlumineur (Maître du Michaut de Guyot le Peley) de c.1480. Il montre deux écus, l'un aux armes de Molé, , l'autre mi-parti Molé/Boucherat . Les boucliers sont suspendus à un casque avec un manteau bleu et or. La base du casque porte le nom GUILLERMUS. M.
4°) Des Heures de la famille Molé à l'usage de Troyes sont passés en vente chez Christie's le 23 avril 2021 avec 12 grandes miniatures attribuées au Maitre de Rosenberg , 34 lettrines historiées, vers 1480 (Rosenberg Ms.5, vente lot 9).
"Le commanditaire était un membre masculin de la famille Molé de Troyes qui portait la devise « En attandant » , qui figure sur un rouleau à nombreux liserés, et à deux initiales historiées ; la devise est accompagnée des initiales jointes « GM » dans certaines des bordures des Heures de la Croix et de l'Esprit. Les mêmes initiales reliées par un nœud d'amour sont dans une autre Heure illuminée par le même enlumineur, suggérant la possibilité que l'une ait appartenu au mari et l'autre à la femme. Les Molé furent pendant plusieurs siècles l'une des familles les plus importantes de Troyes, et plusieurs manuscrits enluminés de la fin du Moyen Âge furent réalisés ou adaptés pour eux : (i) un Livre d'Heures de l'usage de Troyes, vers 1485, enluminé par Jean Colombe de Bourges, à l'exception de la dernière miniature, qui a été enluminée par un membre du groupe Guillaume Lambert de Lyon (voir Enluminure ), et représente un membre de la famille Molé en prière (Rodez, Société des lettres, MS 1 ; voir Avril & Reynaud , 1993, n° 184) ; (ii) Guillaume de Nagis, Chronique abrégée et des rois de France , enluminée par un artiste troyen, vers 1475-1480 (Paris, BnF, MS Fr. 2598 ; voir Avril & Reynaud, n° 101) ; (iii) Passion de nostre seigneur et Vengeance de la mort , enluminés à Lyon vers 1480 par un membre du groupe Guillaume Lambert (J. Paul Getty Museum, MS 25) ; (iv) un Livre d'Heures de l'usage de Troyes, attribué au Maître Rohan à Troyes, vers 1420, et adapté vers 1480 pour Guillaume II Molé et son épouse Simone Le Boucherat (Christie's, 7 juin 2000, lot 7) , avec un frontispice armorié supplémentaire similaire à celui du présent manuscrit.
Un membre de la famille Molé du début du XVIe siècle était probablement responsable de l'ajout de la miniature héraldique du frontispice pleine page, avec les armes Molé et trois autres rouleaux « En attandant » tenus par des putti. C'est peut-être ce propriétaire du XVIe siècle qui était chargé d'insérer des feuilles pour remplacer les passages de texte perdus ; l'entrelacement face aux miniatures est cependant apparemment original : ceux face aux feuilles fournies présentent tous des traces de pigment là où auraient dû se trouver les miniatures.
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https://www.christies.com/lot/lot-the-rosenberg-master-the-mole-hours-use-6311654/?from=searchresults&intObjectID=6311654
5°) Il fut aussi possesseur d’un Doctrinal rural de Pierre Michault (Saint-Pétersbourg, BNR, Fr. F. v. XIV,10). réalisé en 1476 enluminé par le Maître du Pierre Michault de Guyot II Le Peley, Guyot Le Pelé étant le demi-frère de Guillaume Molé (voir François Avril, Très riches heures de Champagne, p. 28).
Ce manuscrit possède le même cycle de dessins que le BnF fr 1654 « Pierre Michault, Doctrinal du temps présent et Danse aux aveugles » daté vers 1475-1480, réalisé à Troyes pour Guyot II Le Peley (armes au f. 1 : d'azur à deux colombes affrontées d'argent, au chef de gueules au lambel d'argent brisé d'une étoile d'or entre les premier et deuxième pendants ; dans les encadrements, devise "Nul bien sans peine", tenue par une colombe), et enluminé par 26 peintures .Deux autres manuscrits ont également appartenu à Guyot II Le Peley : des Heures à l'usage de Troyes (BnF, Mss., NAL 3248) et un Lancelot-Graal en quatre volumes (Cologny-Genève, Fondation Martin Bodmer, ms. 105).
6°) On retrouve ses armes, pleines, certes effacée, sur le folio 1r d'un manuscrit datable vers 1500 de la Bibliothèque Vaticane Reg. lat. 1362
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En conclusion, les familles troyennes issue du couple Molé/Léguisé, celle de Guyot Le Peley, celle de Guillaume II Molé en alliance avec les Le Boucherat et de Jean II Molé avec Jeanne de Mesgrigny participent pleinement, à la fin du XVe siècle, à un mécénat associant la commande de livres enluminés et celle de verrières , dans une production troyenne alors florissante permettant « la construction d'un atelier d'art original, où d'importants peintres s'épanouirent (le maître du Missel de Troyes, le maître de Pierre Michault de Guyot Le Peley) et se répandirent hors de Troyes ». … et fait appel à des artistes venus d'ailleurs, notamment Jean Colombe ». Jean Léguisé, évêque de Troyes de 1426-1450 était rattaché à cette famille, et il possédait également dans sa bibliothèque des livres richement enluminés.
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LE TYMPAN.
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1. Soufflet supérieur. Dieu le Père en gloire. Deux anges déroulant les phylactères portant la devise EN ATTENDANT du couple Molé/Boucherat.
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2. Soufflet latéral gauche. La Vierge allaitant son Fils qui tient une fleur. Un ange présentant les armes pleines de Guillaume II Molé. Un ange présentant le monogramme du peintre verrier.
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Détail : le monogramme du verrier.
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C'est exactement le même quen baie 132, mais il est mieux visible, notamment les deux V en chevron superposés.
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3. Soufflet latéral droit. Saint Bernard en abbé. Un ange présentant le monogramme du peintre verrier. . Un ange présentant les armes mi-parti de Guillaume II Molé et Simone Le Boucherat.
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4. Soufflet inférieur gauche : saint Nicolas . Écoinçons : devise EN ATTENDANT ; putto au phylactère.
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5. Soufflet inférieur médian : Marie-Madeleine et le vase d'aromates.
Inscription MARI/MADE
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6. Soufflet inférieur droit : saint Claude en abbé (mitre, livre, croix) . Écoinçons : devise EN ATTENDANT ; putto au phylactère.
Inscription : .St. / CLAVD
N.b : les saints et la sainte renvoient-ils aux prénoms des enfants du couple Guillaume Molé et Simone Boucherat (un fils et trois filles) figurés en baie 132 ? Les généalogies ne retiennent que Colette et peut-être Louise. Des membres de la famille Molé portent bien les prénoms de Nicolas (fils de Guillaume II Molé et père (?) de Guillaume II) et de Claude (fils de Jean II Molé).
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SOURCES ET LIENS.
— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858,Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f153.item
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f252.item
— DEUFFIC (Jean-Luc), 2007, "Les Très riches heures de Champagne… A propos d’un catalogue d’exposition" …
https://pecia.blog.tudchentil.org/category/edition/page/11/
"À cette époque, la production de manuscrits et de monuments était florissante. Les mécènes bourgeois de Troyes, au lendemain de la guerre de Cent Ans, provoquent un essor de l'industrie des manuscrits. Ils s'appelaient Le Peley, Molé, Le Boucherat, Mauroy. Ils commandèrent des livres d'heures ou des vitraux, ils permirent « la construction d'un atelier d'art original, où d'importants peintres s'épanouirent (le maître du Missel de Troyes, le maître de Pierre Michault de Guyot Le Peley) et se répandirent hors de Troyes ». … et fait appel à des artistes venus d'ailleurs, notamment Jean Colombe ».
l'étude de Françoise Bibolet sur le mécène troyen de la fin du XVe siècle permet de faire connaissance avec ces familles bourgeoises dont l'amour des livres se manifestait par la commande de manuscrits, notamment la fratrie Le Peley-Molé-Boucherat. . Jean Léguisé, évêque de Troyes de 1426-1450 était rattaché à cette famille, et il possédait également dans sa bibliothèque des livres richement enluminés. Simon Liboron, avocat, s'allie à la famille Mauroy, et devient maire de Troyes en 1497. Amateur d'art, il s'intéresse au Mystère de la Passion . Il fit réaliser un vitrail pour l'église Sainte-Madeleine ainsi qu'un livre d'heures (aujourd'hui conservé dans une collection particulière) dont la décoration est attribuée au maître du maître de Pierre Michault de Guyot Le Peley (catalogue n° 32 ). Très riches heures de Champagne, François Avril, Maxence Hermant, Françoise Bibolet 216 pages. 24 x 28 cm. 180 ill. Editions Hazan. ISBN : 978-2754101882. 25 €"
— JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes Année 1862 23 pp. 393-423
https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_445819
https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_461956
— LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 29-62.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32099177/f59.item
— LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948, Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339359k.texteImage?lang=FR
— LIEZ (Jean-Luc), 2022, "Regard(s) sur l’héraldique à Troyes au XVIe siècle". ffhal-03940420f
https://hal.science/hal-03940420/document
—MARSAT (André), Charles J. Ledit, Angelico Surchamp · 1972 Cathédrale de Troyes, les vitraux
— MICHON ( Louis-Marie), 1941,"Un livre de raison de la famille Molé". In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1941, tome 102. pp. 306-312;
https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1941_num_102_1_449250
— MINOIS (Danielle), 2005 Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560) .Sorbonne Université presses Corpus vitrearum France Etudes VI, 1 vol. (475 p.-XXIV p. de pl.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 33 cm
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1
— MINOIS (Danielle), 2003, thèse d'histoire de l'art Paris IV sous la direction de Fabienne Joubert et Michel Hérald, La peinture sur verre à Troyes à la fin du Moyen Age
—PASTAN (Élisabeth C. BALCON (Sylvie), 2006, Les vitraux du chœur de la cathédrale de Troyes (xiiie siècle), Paris, Cths, coll. « Corpus vitrearum - France II », 2006, 539 p.
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2010_num_168_3_7592_t19_0308_0000_1
— RIVIALE (Laurence), "Danielle Minois, Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560). Paris, P.U.P.S., 2005, 475 p. (Corpus vitrearum France, études VI)." In: Bulletin Monumental, tome 166, n°1, année 2008. La galerie à Paris (XIVe-XVIIe siècle) pp. 85-86.
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000400
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000423
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https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html
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https://www.culture.gouv.fr/ar/29/5/2/2/4/Travaux-de-mise-en-securite-et-de-protection-de-la-Cathedrale-de-Troyes
https://man8rove.com/fr/blason/g97njbn-mole
https://www.christies.com/en/lot/lot-1793926 Livre d'ehuers Molé/Boucherat
https://man8rove.com/fr/profile/gddr0txwb-simone-boucherat
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10081879f/f7.item