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29 juillet 2021 4 29 /07 /juillet /2021 21:22

Le calvaire (kersanton,1893), et les fragments de calvaire (kersanton, 1648, Roland Doré) intégrés au Monument aux morts,  de l'église de Rosnoën.

 

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Voir sur Rosnoën :

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2. Voir les œuvres de Roland Doré :

 

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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PRÉSENTATION.

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L'église de Rosnoën porte à l'extérieur deux inscriptions lapidaires de fondation en caractères gothiques portant les dates de 1562 et de 1604 et le nom des fabriciens.

À l'intérieur, deux autres plaques plus tardives sont en caractères romains en lettres capitales. L'une porte le nom du recteur de Rosnoën  Jean Boulart et la date de 1674, l'autre porte le nom d'un autre recteur plus tardif, François Luguern, décédé en 1732. Ceci a déjà été présenté ici.

Église de Rosnoën et ses inscriptions lapidaires : tilde, N rétrograde, et esperluettes!

La sacristie porte la date de 1722.

Le calvaire visible actuellement a été construit en 1648 et porte le nom du recteur Maturin La Baron .

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Description.

 

Ce calvaire porte sur sa base les noms des commanditaires, prêtres et fabriciens, et la date de 1648. Il figure à son emplacement d'origine sur un plan de 1878. Ce calvaire a été remonté à une cinquantaine de mètres à l'ouest de son emplacement d'origine. Lors du déplacement et de la restauration intervenus en 1895, on remplace des statues géminées exécutées en 1648 par le sculpteur Roland Doré par des copies ; les originaux ont été remployés dans le monument aux Morts de la commune. La statue de la Vierge à l'Enfant, également l'œuvre de Doré, est placée dans une niche de l'élévation ouest de l'église.

Je ne parviens à connaître ni la raison de ce remplacement des statues, ni l'auteur des copies, de facture tout à fait honorable.

Le nouveau calvaire perd d'une part son orientation correcte (le crucifix fait désormais face à l'est, au lieu d'être symboliquement tourné vers le couchant), mais aussi sa cohérence, puis ce Christ en croix n'est plus encadré au pied de la croix par Marie et par Jean (ils sont remplacés par saint Pierre et saint Paul). 

Les inscriptions du socle, fort précieuses sur le plan historique, et la base des statues de Roland Doré, sont partiellement dissimulées aujourd'hui par des potées de géranium.

 

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La quittance du 25 août 1649 de Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne, pour Ollivier Camus, fabrique, pour le calvaire de l'église de Rosnoën est conservée aux Archives départementales du Finistère (234G2, comptes de fabriques de Rosnoën, f°140 r°).

"Je soubsigné Rolland Dorée, sculpteur du Roy en Bretaigne cognois avoir receu de Ollivier Camus fabrique esté en l église parochiale de Rosnohen la somme soixante cinq livres moins (?) deux souls en parpayement de quatre cents cinquante [livres] ? dix livres à moy deubs pour la construction d'une novelle croix par moy faitte à l'yssue du bourg parochial dudist Rosnohen ; dont quitte tant le dist Camus que les précédants fabriq(ue) : les deniers desquels j'avois receu avant l'année dudist Camus en fabriq(ue) et dist ledist Camus comme je cognois avoir touché par ses mains la somme de cent soixante livres t(ournoi)s qi il debvoit par accord et acte raporté par noble Charles Robin notaire que ladiste somme soit à décompter et déclarer a (illisible) pour debvoir par le compte cydevant à Guill(aume) Bihan et Charles Crenen à p(rese)nt fabriques à la diste église le diste Bihan présent en tesmoign de quoy soubs mon segin (seing) le quitte généralement et enthierement [jusqu'] à ce jour ; faist le vingt et cinquiesme jour d'aoust  mil six cents quarante et neuff le dist Bihan ne sachant signer a priè m(ess)ire Guill(aume) Camus de signer à sa requête."

L'acte est signé R le doré d'une écriture cursive nette et soignée.

Voir ici l'article de Y.-P. Castel page 18.

 

Nous apprenons que ce calvaire de 1648 en remplace un autre, et qu'il est placé à la sortie du bourg. La somme de  460 livres est à comparer à celle de 198 livres déboursée par les commanditaires à Roland Doré pour la tombe de Jacques Barbier dans un acte du 23 février 1638.

Le nom du fabrique pour 1648, Olivier Camus, se retrouve inscrit sur le socle, comme celui de messire  Guillaume Camus, curé de Rosnoën. Ses successeurs pour 1649 sont Guillaume Bihan et Charles Crenen. Mais il faut lire "Charles CREVEN", un nom propre bien attesté à Rosnoën. Charles Creven et Françoise Mallegol se sont mariés en 1630,  et ont eu notamment un fils Jean Creven, prêtre, cité sur la plaque d'inscription de l'intérieur de l'église.

 

 

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I. LE CALVAIRE DE 1648/1895.

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Il est placé devant la mairie et il atteint 6 mètres de haut .

L'emmarchement et le soubassement sont en microdiorite quartzique ("pierre de Logonna"). Quatre degrés à moulurations portent un soubassement à niches vides.

Le socle cubique en kersantite porte des inscriptions sur trois de ses faces, elles seront étudiées infra. Le fût à pans y est érigé. Le calvaire est en kersantite.

Le croisillon porte des statues géminées. On identifie sur la face ouest : un saint évêque, une Vierge à l'Enfant au centre, et encore un saint évêque. Et sur la face est  saint Pierre, puis au centre l'inscription RESTAUREE 1893, puis saint Paul tenant l'épée. Plus haut,   le Christ en croix. 

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Au centre : le Crucifié.

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Sur le croisillon à notre gauche : saint Pierre.

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Sur le croisillon à notre droite : saint Paul tenant l'épée de sa décollation.

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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LA FACE OUEST.

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Au centre : la Vierge à l'Enfant.

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Le saint évêque de gauche.

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Le saint évêque à notre droite.

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Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Calvaire (1895) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Le socle et ses inscriptions.

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Base du calvaire  de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Base du calvaire de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription du coté est :

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MIRE : MATVRIN : /LE : BARON : RECTEVR 

Soit "messire Maturin Le Baron, recteur".

Cette  inscription est en réserve (en relief), les autres sont en creux.

Les auteurs y ont lu la date de 1648 que je n'ai pas trouvée.

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-Ce recteur est attesté en 1647 ("recteur de Rosnohen") comme parrain de Louise de Kersulguen, fille de François, et de Louise Menez. :

https://de.geneanet.org/archives/releves/publi/publication/jlm/r14kersulguen.html

-La même année, il fait inscrire son nom sur le clocher de Saint-Sauveur du Faou, alors en construction :

"VENERABLE : PERSONNE : MISSIRE : MATTVRIN : LE : BARON : RECTEVR. FINIS CORONAVIT OPVS/ . NOBLE JACQVE DEN GV  /1647".

Les inscriptions lapidaires de l'église saint-Sauveur du Faou (29).

-Les archives mentionnent le 11 juillet 1649 la fondation par ses parents  : "Maître Jacques Le Baron et Yvonne Le Dérédec, sa femme, fondent 3 livres 4 sols, pour jouir de la tombe où fut enterré Missire Mathurin Le Baron, leur fils, recteur de Rosnoën. " Les généalogistes signalent le couple Jacques Le Baron (v. 1595-1650) x Jeanne le Dérédec (Rosnoën 1595 -) et leurs sept enfants.

https://gw.geneanet.org/bernardc?n=baron&oc=&p=jacques

Armoiries : https://gw.geneanet.org/skrebs1?n=le+baron&oc=&p=jacques

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Le calvaire de l'église de Rosnoën.

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L'inscription du coté sud. 

 

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MIRE : GVILLE : CAMVS/CVRE : O : CAMVS : FABRIQ .

soir Messire Guillaume Camus curé [et] Olivier Camus fabrique".

Un Guillaume Le Camus a été parrain en 1657 de Corentin Hamon, et en 1664 de François Hamon.

Messire Guillaume Camus signe à la place du fabricien Le Bihan la quittance d'août 1649.

Olivier Camus est le fabricien qui a traité avec Roland Doré le règlement du calvaire, en 1648.

https://gw.geneanet.org/aconestabile?lang=en&pz=francoise+marie+corentine&nz=feunteun&p=corentin&n=hamon

Photo Glemoigne 2009 in Atlas

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Socle (kersanton,  1648) du calvaire  de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Socle (kersanton, 1648) du calvaire de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription du coté ouest.

 

 MIRE : N : MORVAN : P/E : CVRE 

soit "Messire N. Morvan prêtre, curé."

Un Nicollas Morvan, prêtre,  est cité  dans un acte de Rosnoën du 9 mars 1680

https://www.geneanet.org/archives/registres/view/24570/269

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Socle (kersanton,  1648) du calvaire  de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Socle (kersanton, 1648) du calvaire de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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II. LES STATUES DE ROLAND DORÉ (FRAGMENTS DU CALVAIRE de 1648) REMONTÉS AUTOUR DU MONUMENT AUX MORTS.

 

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La Vierge au calvaire.

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Chacune de ces statues illustre de façon exemplaire l'expressivité du sculpteur landernéen.

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Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)  de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)  de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)   de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)   de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)   de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Saint Jean au pied du calvaire (géminé avec Barthélémy).

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La statue de saint Jean d'un calvaire de Roland Doré est toujours l'une des plus remarquables ; mais hélas celle-ci a été abîmée au niveau de l'œil et de la tempe gauche. Nous retrouvons la chevelure bouclée triangulaire en perruque, l'ovale longiligne du visage, les narines larges,  la bouche aux commissures évasées, les deux mains croisées sur la poitrine, le pan du manteau unique qui retombe sous l'avant-bras gauche, déjà détaillés à Croaz-Moudennou

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Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)  de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts  de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Saint Barthélémy (au dos de Jean).

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Cet apôtre se reconnaît par le couteau qu'il tient contre lui : ce fut l'instrument de son supplice puisqu'il fut dépecé.

Sa présence est rare sur un calvaire.

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Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de   Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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Un saint évêque (au dos de la Vierge).

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C'est cet évêque qui a servi de modèle aux deux évêques du calvaire de 1895, mais ici il porte une croix, et non une crosse.

Sa mitre évasée évoque le bonnet carré des docteurs et recteurs, et cela se retrouve souvent chez Roland Doré ; on le retrouvera chez saint Audoën infra.

Le visage est en ovale allongé.

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Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de   Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de   Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de  Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648), monument au morts de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge de Pitié.

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Liste des Vierges de Pitié de l'atelier de Roland Doré (1618-1663) :

Brennilis, calvaire (1625). Déploration.

Cast, calvaire de l'église  1660

Châteaulin, Saint-Idunet

Châteaulin, presbytère

Dinéault, calvaire

Irvillac, calvaire de Coatnan

Plonévez-du-Faou, Sainte-Anne-la-Palud, calvaire,

Plougastel, Le Passage, calvaire 1622

Plougastel, chapelle Saint-Claude, calvaire

Plourin-les-Morlaix, vestiges du calvaire

Rosnoën, calvaire 1648

Saint-Servais, calvaire église,

Seven-Léhart, calvaire ,

Trézivédé, calvaire

Elle se distingue des nombreuses Vierge de Pitié (pietà) du Finistère, car le corps du Christ est orienté tête à la gauche de la Vierge. L'inclinaison de la tête et du haut du buste de la Mère vers la gauche rompt avec l'habituelle composition parfaitement triangulaire des Prigent et rend la Vierge plus présente.

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Le dos du groupe est creusé, ce qui montre bien comment il se moulait sur le fût du calvaire.

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Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire  (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire  (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile.

Fragments d'un calvaire  (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

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Saint Audoën, patron de la paroisse.

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Fragments d'un calvaire  (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Fragments d'un calvaire  (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Fragments d'un calvaire  (kersanton, Roland Doré, 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Fragments d'un calvaire (kersanton, Roland Doré, 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

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LA VIERGE À L'ENFANT DE ROLAND DORÉ DU CALVAIRE DE  1648  REMONTÉE AU PORCHE OUEST.

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Le visage à l'ovale allongé, les yeux aux pupilles creusées, le nez en  tour Effel (triangulaire à base élargie), la bouche aux commissures creusées montrent que nous avons affaire à une œuvre de Roland Doré. 

Cette Vierge à l'Enfant très élancée ressemble à celle du porche sud de l'église de Plougourvest, mais cette dernière ne présente pas, comme ici, un fruit à son fils.

Au contraire, celle de la chapelle de Saint-Sébastien en Saint-Ségal présente un fruit, probablement une poire.

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Vierge à l'Enfant  (kersanton, Roland Doré, v. 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Vierge à l'Enfant (kersanton, Roland Doré, v. 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Vierge à l'Enfant  (kersanton, Roland Doré, v. 1648)  de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Vierge à l'Enfant (kersanton, Roland Doré, v. 1648) de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

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LE CHRIST SAUVEUR (KERSANTON,  ROLAND DORÉ, v. 1648) DU PORCHE SUD.

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Inscription IESVS.

Le Christ, jambe gauche légèrement avancée,  bénit de la main droite le monde qu'il tient dans la main gauche.

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Christ sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1648) du porche de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Christ sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1648) du porche de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Christ sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1648) du porche de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Christ sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1648) du porche de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Christ sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1648) du porche de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

Christ sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1648) du porche de l'église de Rosnoën. Photographie lavieb-aile 25 juillet 2021.

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SOURCES ET LIENS.

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— COUFFON (René), 1988,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, 1988

 

 https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a155cffa8f166b91ad6007528b055ff5.pdf

— DOUARD Christel, TOSCER (Catherine), 1995

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-audoen-rosnoen/ad95845c-9dcc-4f09-a114-f7c26d750b02

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/calvaire-bourg-rosnoen/4acc96c3-3ed9-48bb-b0f7-7709565619b7

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle. PUR éditions.

 

— Infobretagne

http://www.infobretagne.com/rosnoen.htm

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Kersanton Sculpture Roland Doré Vierge de Pitié
23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 17:09

Le calvaire (kersanton, 1681) de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau et sa Vierge de Pitié ( kersanton, vers 1550, atelier Prigent).

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Sur Landerneau, voir notamment :

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PRÉSENTATION.

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Ce calvaire est digne d'intérêt, notamment en raison de sa Vierge de Pitié qu'Emmanuelle Le Seac'h a attribuée à l'atelier Prigent dans son Catalogue raisonné de 2014. Mais je suis passé très souvent par cette rue (tronçon de la D712 par laquelle, longeant l'Élorn,  on va ou on revient de La Roche-Maurice et Landivisiau) sans le remarquer. Il se situe entre le n°78 et le n°80 de la rue, à la sortie de Landerneau, avant le premier pont de chemin de fer, en amont de l'École Marie-Curie, dans un petit enclos fleuri d'hortensias.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.243264&y=48.455026&z=20&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

Il est difficile pour moi de savoir s'il a été déplacé d'un autre emplacement, car il ne figure pas sur les cartes comme celle d'Etat-Major et de Cassini. En tout cas, cette route n'était pas employée par les voyageurs, sous l'Ancien Régime et jusqu'au premier quart du XIXe siècle, car la route vers Landivisiau (Grande route de Morlaix) passait alors au sud de l'Élorn (Cadastre 1827).

Sur le cadastre 1827, la parcelle 229 porte la mention "Signal Vierge", et sur le carrefour, le symbole d'une croix. Est-ce un indice ? 

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https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P104/FRAD029_3P104_01_04.jpg

Mais tout laisse à penser qu'il  fut déplacé. À commencer par le fait qu'il n'est pas orienté (face principale portant le Crucifix tournée vers l'occident), sauf par l'alignement urbain. Puis, par le fait qu'il est composite, une Pietà du XVIe siècle posée au pied d'un calvaire du XVIIe. Enfin,  cet encadrement par des palmiers évoque la décision d'un décideur de l'embellissement urbain du début du XXe siècle.

Cette situation me contrarie, car la Vierge de Pitié qui m'intéresse est tournée vers le nord-ouest, sous le Crucifix, et elle est restée dans l'ombre du contre-jour lors de mes différentes visites. Aurai-je dû me présenter au couchant d'une belle journée d'été ?

De même, le saint Pierre de la face tournée vers le sud-est reste à l'ombre partielle de son palmier ...

Néanmoins, j'ai obtenu la réponse à ma question principale. Cette Vierge de Pitié de l'atelier Prigent présente-t-elle les trois larmes si caractéristiques de celui-ci ? La réponse est oui, sans atermoiement. Et les photos, insatisfaisantes sur le plan artistique, montre clairement les autres détails stylistiques.

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I. LA VIERGE DE PITIÉ (kersanton, vers 1527-1570, atelier Prigent de Landerneau).

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Introduction.

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L'article Wikipedia Statues of Pietà in Finistere propose plus de 80 photos des Pietà du Finistère, puisque le terme, plus correct, de "Vierge de Pitié" n'est pas encore complètement passé dans les usages. Mais on trouve regroupées sous ce terme, comme dans l'article de l'abbé Castel Les Pietà du Finistère,  les "Vierges de pitié" proprement dites (la Vierge et le Christ mort), et les "Déplorations" (groupe incluant Jean et Madeleine, ou une sainte femme, ou un disciple).

Si, parmi les 80 "pietà" de l'article de Wikipedia , nous retenons celles qui sont en pierre (et, alors, en kersantite) et non en bois, et celles  qui ne sont pas des Déplorations, le nombre des œuvres est inférieur à 25.

Le nombre des Vierges de pitié en kersanton dans le Finistère est bien plus élevé, car on les trouve, au nœud d'un croisillon, sur de très nombreux calvaires sortis des ateliers landernéens des Prigent (1527-1577), du Maître de Plougastel (1570-1621) et de Roland Doré (1618-1663), ou d'ateliers anonymes.

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Les Vierges de Pitié et aux Déplorations des Prigent (E. Le Seac'h):

-Brignogan, chapelle Pol, kersanton polychrome

-Dinéault, calvaire atlas n°408 (3 larmes)

-Le Folgoët, calvaire atlas n°520 (3 larmes).

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière haut, atlas n° 533 (3 larmes)

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière bas, atlas n° 534

-Landerneau, calvaire rue de la Tour d'Auvergne, atlas n°998 (3 larmes).

-Lothey, calvaire de Kerabri atlas n°1260 (3 larmes)

-Plourin-Ploudalmézeau, Déploration,  sur la pelouse (3 larmes)

-Saint-Derrien, calvaire atlas n°2690

-Saint-Nic, intérieur église, Déploration polychrome (3 larmes).

Liste à laquelle j'ajoute :

--Plouvorn, cimetière. (3 larmes)

--Plouvorn, chapelle de Lambader, fontaine (3 larmes)

--Crozon, Tal-ar-Groas, calvaire chapelle Saint-Laurent (3 larmes).

 

et à discuter :

-Bourg-Blanc, Saint-Urfold (3 larmes, selon Castel)

Vierges de pitié du Maître de Plougastel (1570-1621)

-Kersaint-Plabennec, calvaire de Laven atlas n°914. Vierge décapitée.

-Loc-Eguiner Saint-Thégonner, calvaire du cimetière atlas n°1171

-Plougastel, calvaire du cimetière atlas n° 1910

-Plougastel, chapelle Sainte-Christine atlas n° 1919

-Primelin, Saint-Tugen, éléments du calvaire atlas n° 2571.

Vierges de pitié de l'atelier de Roland Doré (1618-1663)

-Brennilis, calvaire

-Cast, calvaire de l'église.

-Châteaulin, Saint-Idunet

-Châteaulin, presbytère

-Dinéault, calvaire

-Irvillac, calvaire de Coatnan

-Plonévez-du-Faou, Sainte-Anne-la-Palud, calvaire,

-Plougastel, Le Passage, calvaire 1622

-Plougastel, chapelle Saint-Claude, calvaire

-Plourin-les-Morlaix, vestiges calvaire

-Rosnoën, calvaire 1648, 

-Saint-Servais, calvaire église,

-Seven-Léhart, calvaire ,

-Trézivédé, calvaire

 

Voir aussi

-Saint-Urbain, Calvaire de la chapelle de Trévarn

-Saint-Urbain, Calvaire de Quinquis

-Le Drennec, calvaire de l'église

-Locmélar,

-Telgruc, église

-Bourg-Blanc, devant l'église

 

-etc.

 

Et plus généralement voir Castel, Les Pietà du Finistère, SAF.

J'en ai présenté un certain nombre dans ce blog.

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Description.

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Selon le schéma adopté par les Prigent, la Vierge est en chevalier servant, le genou droit fléchi soutenant le dos du Fils, et le genou gauche posé à terre. Sa main droite soutient le dos, et sa main gauche soulève celle de son fils. Sa tête est recouverte par le grand manteau qui l'enveloppe en formant une pyramide.

Cette forme triangulaire est barrée par le corps du Christ, lequel est comme disloqué en ligne brisée à cinq segments. Les bras le brisent plus encore puisque le bras droit tombe verticalement, le coude fléchi et la main demi-fermée paume vers le haut, alors que le gauche est horizontal, droit jusqu'à la main paume vers le haut.

Il y a donc un contraste entre la pyramide "monolithique" maternel, exprimant l'effondrement par le deuil, et la dislocation du Christ défunt, témoin de sa crucifixion.

Le regard se porte naturellement vers le visage de la Mère, encadré par le voile empesé et aux plis cassés et par la guimpe. Ce visage est sévère mais peu expressif, comme figé par le chagrin, et c'est toute la valeur des trois larmes aux longs filets sous chaque paupière d'exprimer, en épanchement venant du cœur et impossible à retenir, la douleur d'une mère recevant le corps de son enfant.

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Le corps du Fils s'abandonne au gré des appuis qu'il reçoit, sa nudité bien charpentée n'étant couverte que par un pagne, dont un pan ressort du coté droit. Les plaies sont peu visibles, sauf sur le pied . Les jambes restent parallèles et les pieds ne sont pas croisés.

Du  visage au nez fort et aux yeux clos, nous remarquons surtout la moustache qui nait des coins des narines et trace un V inversé en deux virgules bouclées. La bouche est entrouverte sur une rangée de dents. La barbe aligne des mèches peignées, à peine bouclées. Les cheveux longs forment un triangle avec deux longues mèches peignées se dirigeant vers les épaules.

La statue montre plusieurs fissures, correspondant ou non à des lignes de faille sur le bloc de kersantite.

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La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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Autour du Crucifix, la statue de la Vierge et de Jean.

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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II. SAINTE MARIE-MADELEINE ET SAINT PIERRE (kersanton, 1681).

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Je n'ai pu lire la date de 1681 signalée par Y.-P. Castel. Mais elle indique une réalisation plus tardive que les productions des grands ateliers de sculpture du kersanton, venu de ses sites d'extraction en Rade de Brest et achelminés à Landerneau, puisque l'atelier de Roland Doré s'achève en 1663. Parmi les "Petits Maîtres" dénombrés par E. Le Seac'h, seul Jean Le Bescont (vers 1664-1682) serait à envisager. 

On remarque dans ces statues de belle facture un élément stylistique particulier, les yeux en drupes saillantes, mais dont les pupilles ne sont pas creusées, comme le faisait Roland Doré.

Marie-Madeleine s'identifie par ses cheveux longs et défaits et son flacon d'aromates, et Pierre par ses pieds nus, sa barbe et sa clef, tandis que son fameux toupet frontal est omis.

 

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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SOURCES ET LIENS.

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— CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Landerneau, n° 998.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/landerneau.html

998. Landerneau, rue de La Tour-d’Auvergne, Croix-de-la-Vierge, g. k. 1. 6 m. XVIè s. 1681. Petit enclos fleuri. Base à larges pans. Socle cubique, griffes, Vierge de Pitié. Fût, croisillon, date 1681, statues géminées: Vierge-Madeleine, Jean-Pierre, fleurons-boules godronnés, crucifix. [YPC 1980]

 

— CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère,

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Kersanton Calvaires Prigent Vierges de Pitié.
14 juillet 2021 3 14 /07 /juillet /2021 15:02

La Vierge de Pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer.

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Voir sur l'église Saint-Rémy de Camaret :

Voir aussi sur Camaret :

Voir sur Camaret-sur-mer, coté mer :

 

 

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PRÉSENTATION.

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L'article Wikipedia Statues of Pietà in Finistere propose plus de 80 photos des Pietà du Finistère, puisque le terme, plus correct, de "Vierge de Pitié" n'est pas encore complètement passé dans les usages. Mais on trouve regroupées sous ce terme, comme dans l'article de l'abbé Castel Les Pietà du Finistère,  les "Vierges de pitié" proprement dites (la Vierge et le Christ mort), et les "Déplorations" (groupe incluant Jean et Madeleine, ou une sainte femme, ou un disciple).

Si, parmi les 80 "pietà" de l'article de Wikipedia , nous retenons celles qui sont en pierre (et, alors, en kersantite) et non en bois, et celles  qui ne sont pas des Déplorations, le nombre des œuvres est inférieur à 25.

Le nombre des Vierges de pitié en kersanton dans le Finistère est bien plus élevé, car on les trouve, au nœud d'un croisillon, sur de très nombreux calvaires sortis des ateliers landernéens des Prigent (1527-1577), du Maître de Plougastel (1570-1621) et de Roland Doré (1618-1663), ou d'ateliers anonymes.

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Les Vierges de Pitié et les Déplorations des Prigent (E. Le Seac'h):

-Brignogan, chapelle Pol, kersanton polychrome

-Dinéault, calvaire atlas n°408 (3 larmes)

-Le Folgoët, calvaire atlas n°520 (3 larmes).

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière haut, atlas n° 533

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière bas, atlas n° 534

-Landerneau, calvaire rue de la Tour d'Auvergne, atlas n°998 (3 larmes).

-Lothey, calvaire de Kerabri atlas n°1260 (3 larmes)

-Plourin-Ploudalmézeau, Déploration,  sur la pelouse (3 larmes)

-Saint-Derrien, calvaire atlas n°2690

-Saint-Nic, intérieur église, Déploration polychrome (3 larmes).

Liste à laquelle j'ajoute :

--Plouvorn, cimetière. (3 larmes)

--Plouvorn, chapelle de Lambader, fontaine (3 larmes)

--Crozon, Tal-ar-Groas, calvaire chapelle Saint-Laurent (3 larmes).

 

Vierges de pitié du Maître de Plougastel (1570-1621)

-Kersaint-Plabennec, calvaire de Laven atlas n°914. Vierge décapitée.

-Loc-Eguiner Saint-Thégonner, calvaire du cimetière atlas n°1171

-Plougastel, calvaire du cimetière atlas n° 1910

-Plougastel, chapelle Sainte-Christine atlas n° 1919

-Primelin, Saint-Tugen, éléments du calvaire atlas n° 2571.

Vierges de pitié de l'atelier de Roland Doré (1618-1663)

-Brennilis, calvaire

-Cast, calvaire de l'église.

-Châteaulin, Saint-Idunet

-Châteaulin, presbytère

-Dinéault, calvaire

-Irvillac, calvaire de Coatnan

-Plonévez-du-Faou, Sainte-Anne-la-Palud, calvaire,

-Plougastel, Le Passage, calvaire 1622

-Plougastel, chapelle Saint-Claude, calvaire

-Plourin-les-Morlaix, vestiges calvaire

-Rosnoën, calvaire 1648,

-Saint-Servais, calvaire église,

-Seven-Léhart, calvaire ,

-Trézivédé, calvaire

 

Voir aussi

-Saint-Urbain, Calvaire de la chapelle de Trévarn

-Saint-Urbain, Calvaire de Quinquis

-Le Drennec, calvaire de l'église

-Locmélar,

-Telgruc, église

-Bourg-Blanc, devant l'église

etc.

 

Et plus généralement voir Castel, Les Pietà du Finistère, SAF.

J'en ai présenté un certain nombre dans ce blog.

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Pourtant, parmi toutes ces sculptures de kersanton, très rares sont celles qui ont gardé leur polychromie. C'est dire tout l'intérêt de la Vierge de pitié de l'église de Camaret. 

Cette église datant de 1930, il est probable que les statues qui y sont regroupées proviennent soit de l'ancienne église (elle-même datant du XVIIIe en reconstruction d'un édifice antérieure), soit, pour le cas de notre pietà, d'un calvaire, comme par exemple celui de 1538  qui jouxte l'église et qui a perdu ses personnages. En 1908, Abgrall ne donne qu'une description très succincte de l'église et ne mentionne pas cette Vierge. En 1980, Couffon la signale dans sa Notice en la datant du XVIe siècle.

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La composition est celle adoptée par les ateliers landernéens, où le triangle maternel est barré par la diagonale du corps du Fils, elle-même en ligne brisée où les deux bras, l'un vertical et l'autre horizontal, participe à une croix schématique.

Elle pourrait évoquer celle de l'atelier Prigent, et, alors, nous sommes amenés à y rechercher les trois larmes que Bastien et Henry Prigent sculpte volontiers sous les paupières de Marie. Cette recherche est ici restée vaine, même si les couches de peinture peuvent dissimuler ce que la pierre nue dévoile mieux. Deux reliefs en forme de goutte sont en effet visibles.

Les couleurs choisies sont celles qui sont attendues : bleu à galon d'or pour le manteau, blanc pour la robe, rouge pour le pagne.

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Transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge de pitié (kersanton polychrome, XVIe siècle) du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge à l'Enfant du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge à l'Enfant du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge à l'Enfant du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vierge à l'Enfant du transept nord de l'église Saint-Rémy. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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SOURCES ET LIENS.
 

ABGRALL, Jean-Marie, PEYRON, Paul. Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon. Quimper, 1908, vol. 2, p. 3-15.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2020/12/camaret.pdf

— CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère,

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988, p. 46-47.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/CAMARET.pdf

 

LOZAC'HMEUR Pierre. Camaret, son histoire, ses monuments religieux. Brest : ICA (paroisse et recteur de Camaret), 1989.

 

—LE DEUNF Les pietà de Basse-Bretagne

—Wikipedia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Piet%C3%A0_de_Plougras

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Published by jean-yves cordier - dans Kersanton Sculpture Camaret Vierges de Pitié
13 juillet 2021 2 13 /07 /juillet /2021 14:36

Les calvaires de l'église de Saint-Divy I: le calvaire de 1562 (kersanton, atelier Prigent).

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Voir sur Saint-Divy :

 

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— Voir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

 

et hors blog: 

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Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

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PRÉSENTATION.

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Quelque soit la saison ou l'heure à laquelle le visiteur se présente, il n'aura pas un point de vue spectaculaire du calvaire de l'entrée nord-est de l'enclos de Saint-Divy, trop abrité par le feuillage des chênes et châtaigniers qui le dominent. Et quelque soit le point de vue qu'il adopte, la Marie-Madeleine placée au pied de la croix ne sera sans doute pas aussi visible qu'il le faudrait. Ou bien l'une des trois croix (celle du calvaire et les deux gibets des larrons) restera dans l'ombre et pourrait lui échapper. C'est que ce calvaire n'occupe pas son emplacement initial.

En effet, cet ensemble de trois croix édifiées sur les pilastres de l’entrée est  a été déplacé pour permettre l’élargissement de la rue ouest au cours du XXe siècle, alors qu'il était placé à  l’entrée opposée, au nord-ouest du cimetière. En outre, on a cru bon de le désorienter, c'est-à-dire de tourner la face principale vers l'est, alors que la règle, et la symbolique de la mort, veut que le Christ en Croix soit tourné vers l'ouest, coté du coucher du soleil. Hélas, cette licence que se permette les décideurs est fréquente.

Si notre visiteur distingue les trois croix, et s'il constate sur la croix principale l'existence d'un croisillon convexe et à deux consoles, il classera ce monument dans la typologie des calvaires bas-bretons (sans croisillon, avec un seul, ou deux croisillons). Mais hélas, les consoles ont ici perdu les statues  (sans doute géminées) qu'elles portaient. 

La formule adoptée, à trois croix séparées et avec un seul croisillon se montre finalement assez originale, sauf pour les grands calvaires monumentaux  de Tronoën ou réalisés par les  Prigent à Pleyben en 1555. Un calvaire proche de celui-ci, celui de Pencran, dispose de deux croisillons.

L'autre critère permettant des regroupements, c'est la Marie-Madeleine au pied de la croix, son manteau retombant sur ses reins. On retrouve cette statue bien reconnaissable à Pencran, Lopérec, Sainte-Marie du Ménez-Hom en Plomodiern, La Forest-Landerneau.

Emmanuelle Le Seac’h (Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne) a attribué ce calvaire à Henry Prigent, et on sait que l’atelier de Bastien et Henry Prigent a été actif à Landerneau de 1527 à 1577.

L'un des traits stylistiques de l'atelier Prigent repose sur les trois larmes s'écoulant des yeux de la Vierge et de Jean au calvaire (nous ne pouvons en juger ici puisque ces statues  sont absentes des croisillons), de la Vierge de Pitié et de Marie-Madeleine. Sur ces deux sculptures, les larmes sont absentes (ou indiscernables).

 

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Description.

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Sa première et principale description est celle d'Yves-Pascal Castel pour son Atlas des Croix et calvaires du Finistère sous le n° 2694 Saint-Divy entrée est. Elle a été rédigée en 1980.

Les trois croix érigées sur les pilastres de la porte forment un monument de 7 mètres de haut en granite (soubassement) et kersanton (fût et statues). Le fût central, rond comme ceux des larrons, porte des écots, et  Marie-Madeleine est agenouillée à son pied . Les culots de l'unique croisillon sont vides. Le nœud du croisillon porte coté principal la date de 1562 sous une inscription non déchiffrée, et  l'écu des Rohan dont une des neuf macles est martelée. La croix est à fleurons feuillagés, au dessus de la statue d'un saint évêque portant une croix, tandis qu'un Christ au lien et une Vierge de Pitié occupent le revers.

Les lichens en altèrent déjà la lecture.

Selon une tradition populaire tenace mais guère validée, le fût à écots témoignerait d'une épidémie de peste, par comparaison (guère crédible visuellement ici comme ailleurs) entre les écots et les bubons (abcès) de la peste bubonique. 

Mais si on ouvre les yeux sur la réalité, ce sont bien des amorces de branches écotées qui sont sculptés, avec des tranches de section bien nettes, faisant du fût un arbre taillé pour le supplice, et reprenant la réflexion théologique initiée par sainte Hélène et développée dans la Légende de la Vraie Croix. L'arbre de la Croix aurait poussé sur la tombe du vieil Adam à partir de l'Arbre de Vie, et le Christ crucifié s'y présente comme le Nouvel Adam. Les fûts de l'atelier Prigent portent ces écots par exemple sur la calvaire monumental de Plougonven (1554) et sur celui de Pleyben (1555)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vraie_Croix

 

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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LA FACE PRINCIPALE. LE CHRIST ; SAINT DIVY ; INSCRIPTION DATÉE ; LA MADELEINE ÉPLORÉE.

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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Le Christ en croix.

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Au sommet de la croix, les lettres I.N.R.I du titulus sont de belle facture, perlées, aux hampes bifides, et s'inscrivent sur un phylactère aux extrémités élégamment torsadées.

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Le Christ, tête couronnée d'épines inclinée sur la droite, les yeux clos,  porte un pagne noué sur le coté gauche.

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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Saint Divy en évêque.

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Saint Divy, fils de sainte Nonne, est le patron de l'église paroissiale, église où sa vie est peinte sur les lambris, mais il très représenté aussi à Dirinon, où il donne aussi son nom à une chapelle et à une fontaine.

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Il est un peu rapide d'écrire qu'il est représenté en évêque, car malgré la mitre, les chirothèques, les pantoufles épiscopales et la chape, il tient une croix à trois extrémités pommées, plutôt qu'une crosse. Laissons cette subtilité aux spécialistes du saint, de son iconographie en Bretagne et Outre-Manche.

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription datée de 1562.

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De cette inscription en caractères gothiques occupant le nœud du croisillon, seule la date, inscrite dans un cartouche en forme de parchemin aux extrémités enroulées en cornets, est parfaitement lisible : 1562.

L'inscription sculptée en réserve sur deux lignes dans des cartouches aux contours perlés n'a jamais été déchiffrée par les auteurs de référence, alors qu'elle semble accessible à une lecture pour peu qu'on s'en donnerait les moyens (accès rapproché ; éclairage adapté ; voire relevé par estampage comme le pratiquait ailleurs l'abbé Castel). 

Dans l'ombre des arbres, je débute ici une première tentative afin de stimuler les érudits et les édiles (en rouge les éléments certains) : 

P. LE GUERN

 LORS : DE

1562.

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Le site Geneanet ne mentionne le patronyme Le Guern  qu'à partir de 1672 à Saint-Divy (ou à Landerneau), mais cela témoigne peut-être des lacunes des actes paroissiaux. Néanmoins, cela incite à préciser mon incertaine lecture.

Une autre possibilité est de lire IORS, comme sur le socle de l'enclos portant l'inscription "LE PREMIER IOR DAOUEST L’AN MIL VCV, en belles lettres gothiques" (Castel, atlas n° 2693). Mais je ne parviens pas à intégrer cela dans l'emplacement disponible. Et le L est certain.

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Pour placer cette date de 1562 au sein de la production des Prigent (dont quelques œuvres sont datées), notons que la première date est celle du saint They de Plouguerneau (1527), puis   du bénitier de Tréflez (1545), suivie par celle  du calvaire de Plougonven (1554), de celui de Pleyben (1555), ou de Guisseny (1555), de la sainte Apolline de Pencran (1555), du porche de Landivisiau (1554-1565) et de celui de Guipavas (1563), de la croix de Kerabri en Lothey (1556), de la croix de Brondusval à Plouider (1562),  du moine cordelier d'Irvillac (1566), du calvaire de Guiclan (1577). (E. Le Seac'h)

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Les calvaires de l'église de Saint-Divy I : le calvaire de 1562.

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Sainte Madeleine agenouillée au pied du fût.

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Ses modèles ou semblables  sont nombreux :

 

-Pelouse nord de l'église de Pencran (Prigent v.1553).

-Calvaire monumental de Pleyben (Prigent 1554)

-Calvaire monumental de Plougonven (Prigent 1555)

-Calvaire de Sainte-Marie du Ménez-Hom (Prigent vers 1550)

-Calvaire de l'église de Lopérec (Prigent ou "fayet", 1542 ou 1552)

Calvaire du cimetière bas de La Forest-Landerneau  (Prigent vers 1555)

Calvaire du bourg de Saint-Ségal

-Calvaire de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal

-chapelle Saint-Tugen en Primelin, contrefort sud-ouest.

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Les points communs (avec des exceptions à chaque fois) sont la posture agenouillée bras écartés, regard et tête levée ; les trois larmes ; le bandeau occipital ; la robe serrée par une ceinture nouée ; le manteau retombant en un éventail plissé derrière les reins ; le pot d'aromates.

Parfois (Plougonven), la sainte regarde vers le bas, et ouvre son flacon.

Ici, ces éléments sont présents, hormis les trois larmes. Le bandeau occipital, un large tissu de trois torons, vient entourer par des spires les longs cheveux devant la poitrine.  La robe est luxueuse, avec deux  manches ou fausses manches bouffantes, un épais plissé laissant deviner la préciosité de l'étoffe, et un revers de poignet en torsade. La ceinture, simple bande d'étoffe,  est nouée en rosette.

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Je prends plusieurs clichés du visage pour y rechercher les larmes, recherche difficile en raison de la prolifération des lichens. En outre, ces larmes ne sont parfois bien visibles  qu'à jour frisant. Mais je n'en vois pas la trace.

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L'ombre de la croix tourne comme l'aiguille d'un cadran autour de la sainte.

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Les calvaires de l'église de Saint-Divy I : le calvaire de 1562.
Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Les calvaires de l'église de Saint-Divy I : le calvaire de 1562.
Les calvaires de l'église de Saint-Divy I : le calvaire de 1562.
Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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LA FACE SECONDAIRE. LE CHRIST AUX LIENS ; LA VIERGE DE PITIÉ ;  LES ARMES DES ROHAN.

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Le Christ aux liens.

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Comparer aux statues issus de l'atelier des Prigent (E. Le Seac'h) :

 

-Guisseny, calvaire n° 706

-Loc-Brévalaire, calvaire, atlas  n°1160.

-Saint-Servais, calvaire atlas n° 2821

-Le Tréhou calvaire atlas n° 3063

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge de Pitié.

 

 

 

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Comparer aux Vierges de Pitié et aux Déplorations des Prigent (E. Le Seac'h):

-Brignogan, chapelle Pol, kersanton polychrome

-Dinéault, calvaire atlas n°408 (3 larmes)

-Le Folgoët, calvaire atlas n°520 (3 larmes).

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière haut, atlas n° 533

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière bas, atlas n° 534

-Landerneau, calvaire rue de la Tour d'Auvergne, atlas n°998 (3 larmes).

-Lothey, calvaire de Kerabri atlas n°1260 (3 larmes)

-Plourin-Ploudalmézeau, Déploration,  sur la pelouse (3 larmes)

-Saint-Derrien, calvaire atlas n°2690

-Saint-Nic, intérieur église, Déploration polychrome (3 larmes).

Liste à laquelle j'ajoute :

--Plouvorn, cimetière. (3 larmes)

--Plouvorn, chapelle de Lambader, fontaine (3 larmes)

--Crozon, Tal-ar-Groas, calvaire chapelle Saint-Laurent (3 larmes).

Et plus généralement voir Castel, Les Pietà du Finistère, SAF. Ou taper vierge de pitié  ou pietà sur l'onglet "rechercher", qui est là pour ça.

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La première chose que je dois dire, c'est que je suis venu ici, devant ce calvaire, pour chercher les larmes de la Vierge. Et que, comme pour Marie-Madeleine, je ne les ai pas trouvé, les larmes de Marie. Malgré le zoom, malgré l'éclaircissement du cliché cherchant à pénétrer l'obscurité du visage voilé.

Le visage est grave et beau, recueilli sur son intériorité plus que douloureux, les lèvres sont desserrées.

La Vierge est voilée dans son manteau, son corps formant une pyramide à base étroite, elle est en position de chevalier servant, le genou gauche posé à terre tandis que le genou droit soutient le dos du Fils, la main droite soulevant le flanc. Sa main gauche élève le bras gauche du Fils. Ainsi, le corps défunt du Christ forme une diagonale orientée vers le haut et la gauche, mais cette diagonale est brisée en quatre segments en M, et les deux bras, l'un vertical et l'autre horizontal, la traverse en croix. C'est le schéma le plus constamment adopté par l'atelier Prigent pour ses "pietà".

 

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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Les armes des Rohan.

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Un autre calvaire des Prigent porte le blason armorié aux armes d'un seigneurs prééminenciers et/ou commanditaires, la croix de Saint-Sauveur à Kerlouan (Poulpry),  et hormis les calvaires, d'autres œuvres sont blasonnées, à Plourin-Ploudalmézeau, à la chapelle N.-D. de Traon de Plouguerneau. À La Forest-Landerneau, le calvaire du cimetière bas porte les armes de France et de Bretagne (hors atelier ?).

Les armes des Rohan comporte un nombre variable de macles (losanges évidés), le plus souvent neuf comme ici, posées 3, 3, 3, où le dernier a été martelé.

Les armes des  Rohan sont présentes à Landerneau (fondation du pont en 1510 et de l'hôpital Saint-Julien en 1521), ou, dans la vallée de l'Elorn, à La Martyre et sur le porche de La Roche-Maurice. On peut les trouver aussi à Sizun, sur l'ossuaire, ou, en Morbihan sur le château de Jean II à Josselin, ou à Quimper sur le palais épiscopal de Claude de Rohan son fils, ou à Daoulas, à Merléac, etc, etc.

Saint-Divy étant une ancienne trève de La Forest-Landerneau (sur l'Elorn juste en aval de Landerneau), ce sont celles de Landerneau qui sont les plus significatives. Mais en 1562, date de ce calvaire, ni Jean II, ni ses fils Jacques (1478-1527) et Claude (évêque de 1501 à 1540), ni sa fille  Anne (1485-1529) héritière du titre,. Après son mariage avec Pierre II de Rohan-Gié, leur fils René Ier de Rohan (1516-1552) donne naissance à Henri Ier qui devient le 19ème vicomte de Rohan et adhère au protestantisme.

Il est impossible, à défaut d'archives, de savoir si ces armoiries témoignent d'une donation et d'une commande pieuse de  Henri Ier de Rohan, alors qu'il ne fréquente pas le Léon mais le château de Blain, où il devient le protecteur du culte réformé comme à Josselin et Pontivy.

Pour ma part, j'y vois plutôt l'effet de la vigilance de ses lieutenants pour faire exercer ses droits, comme sur l'ossuaire de Sizun vers 1585.

Les armes figurent sur un calvaire de Camaret daté de 1538 (Atlas n° 175), ou  encore sur la Croix de Penmarc'h à La Roche-Maurice, daté de 1625.

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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LES DEUX LARRONS SUR LEUR GIBET.

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Conformément à l'iconographie des calvaires bas-bretons et des enluminures, l'une des jambes est liée au gibet, tandis que l'autre est pliée à 90° pour témoigner du texte évangélique dans lequel Pilate donne l'ordre aux soldats de briser les jambes des larrons pour mettre un terme à leur agonie (en leur ôtant l'appui nécessaire pour respirer).

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Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, 1562, Prigent) de l'entrée de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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APEVE

http://www.apeve.net/spip/spip.php?page=page&id_rubrique=4&id_article=103

— CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/saint_divy.html

 

 

COUFFON (René), Le Bars (Alfred), 1988,,Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, ,

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/5eb27adca1ceb10a93836495d298f812.pdf

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

 

—MOREAU  (Henri), 2011, photo https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Saint-Divy_Calvaire_1.jpg

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Kersanton Sculpture Prigent
6 juillet 2021 2 06 /07 /juillet /2021 13:24

Le calvaire (kersanton, anonyme , vers 1550 et Roland Doré vers 1630) de la chapelle de Trévarn en Saint-Urbain.

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Voir sur Saint-Urbain :

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2. Sur le sculpteur anonyme, voir :

 

 

3. Voir les œuvres de Roland Doré :

 

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Sur les calvaires de Dirinon, voir :

 


 

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PRÉSENTATION.

 

 

L'existence d'un lieu de culte à Trévarn est attestée dès le XIIe siècle : lors de la seconde fondation de l'abbaye de Daoulas en 1172 par Guiomar de Léon et sa femme Nobile, l'église Sanctii Baharnii lui fut donnée à perpétuité. Jusqu'en 1805 elle constituait une trêve de Dirinon. L'édifice actuel est daté par inscriptions intérieures et extérieures : les travaux de construction s'échelonnent entre 1682 et 1701. 

Le toponyme, anciennement Treb Baharn,  puis Trevaharn,  qui avait en 1324 la forme Treffbarn  trouve là son explication : du breton  treff "trève" ou "habitat" et Barn, Baharn  nom de saint.

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L'ensemble cultuel, à savoir la chapelle en totalité, le calvaire, les murs de clôture et la fontaine de dévotion est inscrit MH par arrêté du 18 août 1998.

 

Ce calvaire occupe le coté sud du placître (l'enclos) de la chapelle de Trévarn. Mais il  est  antérieur à la chapelle actuelle, car le style des sculptures le date du XVIe siècle. Il a été restauré une première fois par Roland Doré —dont le style toute en finesse se reconnaît très bien sur le Christ en croix et sur une tête de Sainte Femme —, et une seconde fois en 1995, grâce à l'Association des Amis de Trévarn et du Patrimoine. À cette occasion, une étude a dû être menée par des experts, et sa lecture serait  passionnante, mais elle n'est accessible en ligne.

On peut remarquer, pour estimer la date de son érection, que, sur le territoire de la commune de Saint-Urbain, la croix en kersanton de Croas-Madec porte la date de 1570, que le calvaire en kersanton de l'église est daté de 1575, celui de Cleuz Braz celle de 1580 (ou, Atlas, 1518), tandis que celui du Quinquis porte sur son fût la date de 1543.

Mais puisque Trévarn était une trève de Dirinon, c'est à cette paroisse que nous devons nous intéresser : elle possède encore deux croix du Moyen-Âge, cinq croix du XVe siècle (Ty Croas, Cimetière, Bourg, le calvaire de Croas ar Vossen de La Grange,  et Kerniouarn), quatre croix du XVIe siècle (Kermélénec vers 1550, Kergavarec en 1595, Comenec et Trébéolin), et le calvaire de La Croix Rouge réalisé par Roland Doré vers 1640.

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Ce calvaire est décrit dans l'Atlas des croix et calvaires du Finistère par Yves-Pascal Castel en 1980, avec un beau dossier photo de G. Lemoine 2009 sous le n°2882 :

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/saint_urbain.html

2882. Trévarn, chapelle, l. k. XVIè s., vers 1630. Trois degrés. Socle cubique. Fût rond, écots, Christ lié, console-masque. Croisillon, entrelacs, culots godronnés, statues géminées: Vierge-Paul Aurélien, Jean-Pierre, au revers, angelots nus tenant la couronne d’épines. Croix, fleurons-boules godronnés, crucifix, groupe de la Vierge de Pitié, une tête refaite par Doré. Croix disparue: Pouldour. [YPC 1980]

 

Mais  15 ans plus tard, et juste avant la restauration de 1995, Yves-Pascal Castel en donna une description et une analyse précieuse. Je me suis permis de l'annoter (en rouge) :

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"Comme tout enclos d'église, Trévarn, trève paroissiale ancienne de Dirinon avait sa croix. On a exhumé récemment le socle de schiste du monument qui précéda le calvaire actuel. On peut découvrir cette dalle derrière le tronc d'un gros chêne à l'ouest de l'enceinte : il porte en son centre une cavité de 25 cm sur 35 cm approximativement, et ces dimensions correspondent à l'embase rectangulaire du fût.

Celui-ci fut érigé vers 1550 par un atelier de pierre de kersanton héritier du style du grand atelier de Bastien et Henry Prigent qui élevèrent le grand calvaire de Plougonven. Ce même atelier des Prigent, actif de 1527 à 1577,  a sculpté le saint Antoine qui borne l'entrée dans l'enclos, du coté droit. Emmanuelle Le Seac'h a identifié (Les ateliers de sculpture sur pierre de Basse-Bretagne ...) trois "héritiers" des Prigent, dont l'un est actif à Pleyben en 1555, l'autre, désigné sous le nom pour moi douteux de "Fayet", actif de 1552 à 1563, et dont le  style se confond avec celui des Prigent et ne correspond pas à celui de l'anonyme de Trévarn, et enfin Jacques Mazé, actif à Plounéventer en ... 1679 !

À l'atelier Prigent a succédé (dans le temps et le lieu landernéen, et peut-être par compagnonnage) celui du Maitre de Plougastel, actif  de 1570 à 1620, et dont les calvaires se remarquent par les hiératisme sévère des personnages.

Ici, à Trévarn, tout comme à La Magdeleine de Briec-sur-Odet, nous pouvons retenir deux caractéristiques stylistiques assez faciles à reconnaître : les cheveux en boule de saint Jean, et des mains très malhabilement exécutées, en large palette digitée. On peut ajouter des drapés de Marie et Jean comparable entre les deux sites. Les éléments propres aux Prigent, les trois larmes des éplorés du Calvaire et des Déplorations, la forme en ovale des figures, la manière de disposer les cheveux avec un jour entre les mèches et l'épaule, les replis accentués des voiles "coqués" de la Vierge, sont absents.

 

Vu les boutons que porte le fût de Trévarn on se demande si l'érection du monument n'est pas consécutive à quelques recrudescence de la peste sur ces bords-ci de l'Elorn.

L'hypothèse qui attribue les écôts des fûts de calvaires bretons à des épidémies de peste en les comparant à des bubons, d'où leur surnom de croas ar vossen "croix de peste"  relève plutôt, de l'avis même de l'abbé Castel, de la légende ; une hypothèse plus sérieuse y voit le rappel que la croix s'apparente à l'Arbre de la Connaissance, pierre d'achoppement d'Adam et Ève qui rendit nécessaire la Rédemption. Ou plutôt de l'Arbre de la Vie, dont une graine a germé, selon la Légende Dorée,  de la bouche d'Adam pour former un arbre du Temple de Salomon, une poutre pour la piscine de Siloé, avant de fournir le bois de la Croix.

je crois qu'il s'agit plutôt de l'autre arbre de l'Eden,si l'on s'accorde pour effacer les bubons de la peste, l'arbre de Vie dont la graine placée dans la bouche d'Adam devait faire surgir un arbre pour le Temple de Salomon, une poutre pour la piscine de Siloé, avant d'être retrouvé pour fournir le bois de la croix, selon la légende dorée. 

En revanche, on est sûr qu'il subit une grave agression trois ou quatre décennies après sa création. En effet, vers 1630, l'atelier landernéen de Roland Doré est appelé pour le réparer.

Les nombreuses restaurations effectuées à cette même époque semblent devoir être mises en relation avec les dégâts occasionnés au cours des troubles de la Ligue. Roland Doré restaure vers 1630 le calvaire du Quinquis et réalise un Crucifié comparable à celui de Trévarn. Il réalise aussi le calvaire de La Croix Rouge à Dirinon.

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Un monument attachant.

Au travers de ses avatars, l'analyse fine du monument n'en demeure que plus intéressante. Sur un emmarchement à trois degrés le socle cubique porte un fût à écots sur lequel est représenté le Christ lié, un roseau à la main, évoquant la scène de la Passion appelée Dérision du Christ. Le relief pris dans le même bloc que le fût est soutenu par une console au large masque, pur ornement sans signification religieuse particulière.

La branche terminée par des culots à godrons est ornée d'entrelacs et sur le revers deux angelots nus présentent une large couronne d'épines. Les statues géminées, c'est-à-dire à double face, sont à gauche la Vierge à laquelle s'adosse saint Pol terrassant le dragon, et à droite saint Jean appuyé à un saint Pierre. Ce saint Pierre inhabituel n'est pas représenté en apôtre, mais en pape, coiffé de la tiare.

Au revers du crucifix, une Déposition de croix groupe autour de Notre-Dame-de-Pitié portant son fils mort, une sainte femme et une Marie-Madeleine.

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Restauré par Roland Doré vers 1630.

Le travail de restauration du calvaire par Roland Doré n'a pas été une petite affaire. Le sculpteur de Landerneau refait de neuf le Christ, ménageant des trous latéraux dans le pagne destinés à fixer les anges porteurs de calices pour recueillir le sang du crucifié. Cette manière de faire particulière à l'atelier de Roland Doré s'est révélée peu efficace car peu solide. Les anges sont un jour tombés. L'un d'eux a été placé dans la fontaine de dévotion au Nord de la chapelle. Un second a été retrouvé dans le bénitier de la chapelle.

Roland Doré a eu d'autres problèmes à régler. Conservant le corps primitif du saint Jean, il en retaille la tête qui était fort abîmée. [ en légende de la photo de cette statue : "Roland Doré a retravaillé la tête de l'apôtre, dans le bloc même de la précédente qui avait subi de légères mutilations"]. On le voit bien, le style de cette tête, quelque peu menue, ne correspond pas à celui du bas du personnage. Voir discussion infra. En revanche, la tête de la sainte femme à gauche de la pietà étant trop mutilée, Doré en sculpte une nouvelle sans trop se préoccuper du raccord visible sur l'arrière.

Les anciens étaient respectueux du plus humble vestige, le Christ, trop mutilé pour être conservé dans la restauration de 1630, se trouve aujourd'hui posé dans une niche à la façade de l'église paroissiale de Saint-Urbain.

Et l'on se sera peut-être étonné de rencontrer sur ce calvaire cornouaillais, la représentation de Paul Aurélien et non pas celle de saint Corentin. Nous sommes ici sur un territoire proche de Daoulas qui releva longtemps des comtes de Léon et la commune de Saint-Urbain possède un lieu-dit toujours nommé Kerbaol.

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Restauration de 1995.

La restauration actuelle entreprise grâce au journal « Le Pèlerin » va être de réalisation délicate. Le restaurateur de 1995 aura à résoudre des problèmes différents de ceux auxquels fut affronté Roland Doré il y a trois cent cinquante ans. Il s'agit certes avant tout de consolidation d'un monument en relatif bon état. Mais saura-t-on y replacer les anges qui recueillent le sang ? Aux responsables de réfléchir. 

L'équipe des restaurateurs bénévoles de Trévarn était composée de Jeanne Jézéquel, Marie-Louise Richard, Hélène Kernéis, Jean-Paul Kernéis conseiller municipal, et Francis Jézéquel, conseiller paroissial. Le président de l'Association était Jean-Luc Richard.

Les anges n'ont pas été replacés.

Et puis profitera-t-on de la liberté qu'on a ici ? Le calvaire n'étant point classé monuments historiques — il le sera en 1998 —, on pourrait envisager de le mettre en valeur. Les sculpteurs d'antan livraient rarement leurs œuvres brutes, sous le coup de l'outil. Ils confiaient au peintre le soin d'en faire de grandes choses polychromes. Une première qui vaut la peine d'être tentée. https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/bc9edb4c78f76877bd9fc64969d3156d.jpg

Le projet de rendre au calvaire sa probable polychromie (dont il ne reste aucune trace) n'a pas été retenu. Une association "Quand les calvaires étaient peints" a repeint trois croix de Plougastel-Daoulas. L'un des mérites de cette idée est, à mes yeux, de protéger sans doute les œuvres de l'attaque, parfaitement révoltante, des calvaires par les lichens nitrophiles, mais d'autres procédés plus conservateurs de lutte contre les saprophytes, et qui préserveraient l'exceptionnelle beauté du kersanton brute, auraient ma préférence.

On verra ici combien le visage de saint Jean, défiguré par les excroissances blanches ou grises des lichens, perd sa lisibilité, et, accessoirement, ne permet plus d'analyser finement l'intervention de Roland Doré.

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Sur cette restauration, voir le dossier photo du blog de l'Association des Amis de Trévarn

http://les-amis-de-trevarn.over-blog.com/album-2022288.html

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En mai 1995, Yves-Pascal Castel, comme pour répondre à ma sainte colère contre les lichens écrit dans un bref article :

"On a pu admirer le travail accompli par Michel Cann de Plounéventer qui a lavé les sculptures. Désormais, les sculptures apparaissent telles qu'elles sont sorties il y a bientôt un demi-millénaire  du ciseau des sculpteurs de kersanton. Et le plus étonnant, c'est que chacun s'accorde à dire que débarrassé de ses lourds et disgracieux lichens, le calvaire resplendit de jeunesse. Les "putti" du revers du nœud, en particulier, révèlent la maîtrise des sculpteurs d'antan."

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En août 1995, Yves-Pascal Castel revient sur la description de ce chantier à l'occasion de la bénédiction du calvaire :

"Le remontage récent du calvaire confié à Michel Cann de Plounéventer a été fait de manière originale. Après avoir ceinturé le fût auquel était resté scellé le socle, le tout soulevé fut maintenu en suspens au milieu de l'échafaudage. Cela resta ainsi, tout le temps qu'il fallut pour réorganiser l'assise des degrés du triple emmarchement. On sait que dans cette partie des calvaires les pierres se disjoignent suite à l'envahissement de la végétation et au lavage des joints par les pluies. Il en est qui sont aussi bousculées par des engins lourds qui les accrochent par mégarde. Si on ne remédie pas à ces déplacements, minimes dans les débuts, des désordres graves se produisent qui peuvent entraîner la chute du monument.

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Le dimanche 27 août, l'abbé Kerléguer a procédé à la bénédiction du calvaire dûment consolidé et lavé afin de permettre de mieux en apprécier les sculptures et partant les personnages posés sur es branches.

François Lair du Pèlerin Magazine était présent, ainsi que Alain Denéchaux, président de l'Association Notre-Dame-de la Source, très impliqué dans la sauvegarde de ce qu'on pourrait appeler le petit patrimoine religieux."

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LA FACE PRINCIPALE. LE CRUCIFIÉ ENTRE LA VIERGE ET JEAN. LE CHRIST AU LIEN.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Le Christ crucifié (kersanton, Roland Doré vers 1630).

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"Les représentations du Crucifié [de R. Doré] sont caractérisées par des corps allongés, aux longs bras  noueux et aux torses presque rectangulaires avec les muscles de l'abdomen en forme de poire. Les veines du cou sont saillantes, le Crucifié penche la tête sur le coté droit, les yeux clos. Les pagnes plats sont noués sur le coté gauche. Les visages sont presque émaciés, les joues creuses mangées par une barbe et une moustache aux mèches fines. Les crucifix courts dont le canon est à cinq têtes se différencient des crucifix longs  à sept hauteur de tête. " (Le Seac'h)

On remarquera aussi la chevelure qui forme un voile triangulaire de la couronne jusqu'aux épaules.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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"Dans la manière dont Doré a taillé ce Christ, on remarque un détail difficile à expliquer. Auprès de la grosse tête de clou en relief aux creux de chaque paume, est percée une petite cavité peu profonde. Nécessaire, pour fixer le condamné au gibet quand il s'agit d'un Christ en bois, on ne voit nullement la nécessité de pratiquer ce trou dans un Christ en kersanton. Est-ce un clin d'œil malicieux lancé aux ouvriers du bois affairés dans le même temps sur la charpente de l'église ?" (Y.-P. Castel 1995)

L'explication que je suggère est d'imaginer deux anges placés en diagonale entre les mains du Christ et son torse, et tenant le calice qui recueille le sang des plaies (comme nous en avons tant d'exemples, même s'ils sont rares chez R. Doré) : ces trous servent alors à leur fixation.

Le même détail se remarque sur le calvaire de Seven-Léhart.

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Le calvaire de la chapelle de Trévarn en Saint-Urbain.

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La Vierge au calvaire (anonyme, kersanton, vers 1550).

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Saint Jean au calvaire (anonyme, kersanton, vers 1550).

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Je suis incapable — en partie à cause des lichens — de reconnaître ici l'intervention de restauration de Roland Doré. En tout cas, elle est fort minime, car les belles têtes de saint Jean de ce sculpteur,  très caractéristiques avec des chevelures proches de perruques bouclées, et très vivantes, n'ont rien à voir avec celle-ci.

"Comme beaucoup d'ouvrages du genre, le calvaire de Trévarn a subi les outrages aux temps troublés de la Ligue. Si bien que, comme on le constate en d'autres endroits, le célèbre sculpteur landernéen Roland Doré a été appelé par la fabrique pour refaire entièrement le Christ. Il en profita pour retailler à même le bloc, avec son ingéniosité habituelle, la tête du saint Jean objet d'avaries de la part de gens qui s'arrêtèrent néanmoins leurs marteaux face au visage de la Vierge." (Castel)

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Comparez avec le saint Jean du calvaire de la chapelle de la Magdeleine à Briec : le port de tête fortement inclinée et tournée vers le Christ, le livre sous le bras, le pli du manteau formant une boucle, la ceinture, et, une fois encore, les cheveux en boules, sont identiques.

 

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calvaire de la chapelle de la Magdeleine à Briec

 

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Le Christ aux liens (anonyme, kersanton, vers 1550).

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Cette façon de sculpter en moyen relief un personnage inclus dans le fût, ce qui suppose un débitage important du bloc de pierre initial, est un point commun de nombreux calvaires de Basse-Bretagne.

Le Christ, les bras liés devant le bassin, tient, en dérision de la prétention qu'on lui reproche à la royauté, un roseau en guise de sceptre, sa nudité est recouverte d'un manteau (cape) pourpre, et on l'afflige d'une couronne tressée dans des rameaux épineux. Sa figure devient un exemple de l'abnégation devant les épreuves.

Je ne peux me livrer ici à une iconographie comparée des Christ aux liens de nos calvaires, mais on peut consulter ce travail de Charlotte CIRRET:

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/la-statuaire-du-christ-aux-outrages/4d898a0f-1de3-4efc-bb0e-caa23a953180

https://www.lavieb-aile.com/2021/04/fragments-d-un-calvaire-au-cimetiere-de-la-forest-landerneau.html

https://www.lavieb-aile.com/2020/04/le-calvaire-de-la-chapelle-de-quillidoare-a-cast.html

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Le calvaire de la chapelle de Trévarn en Saint-Urbain.
Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Le culot : un masque disgracieux (anonyme, kersanton, vers 1550).

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On peut y voir une figure démoniaque, équivalent des diablotins qui occupent sur de nombreux calvaires le revers des bras des croisillons. 

Ou le vieil Adam ?

Ou, mon hypothèse préférée, l'un des hideux bourreaux ?

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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LA FACE ORIENTALE. UNE DÉPLORATION ENTRE SAINT PIERRE ET SAINT POL AURÉLIEN. DEUX ANGES PORTANT LA COURONNE D'ÉPINES.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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La Déploration à quatre personnages (kersanton, anonyme, vers 1550).

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Le dos du Christ, déposé de la croix, dépourvu de sa couronne d'épines , repose sur le genou droit de la Vierge, son bassin sur le genou posé à terre de sa Mère, tandis que sa tête est soutenu par une des saintes femmes (Marie Salomé ou Marie Jacobé, au choix). Son bras droit retombe sur les pieds de Marie, sa main gauche est posée sur le pagne. Seule la plaie du flanc nous est montrée.

La Vierge, les bras croisés devant la poitrine, contemple son visage, d'un air grave. Elle porte, comme il se doit, le voile (au pli à peine marqué au dessus du front) et la guimpe.

Comme toujours, c'est sainte Marie-Madeleine qui me séduit le plus. Non seulement parce qu'elle choisit toujours la meilleure part, la plus humble, cette place près des pieds de son Maître, son Rabouni, qu'elle vénère et qu'elle a jadis baigné d'un parfum hors de prix. Mais aussi parce qu'elle brille par son élégance, ses cheveux défaits et longs, forcément blonds, par sa robe au décolleté carré, par son bustier moulé sur la poitrine (pas un pli), ses manches plissées, par sa taille fine soulignée par une ceinture dont la boucle et l'ardillon, tout comme l'extrémité libre qui retombe verticalement, sont soigneusement détaillés  et qui donne le départ de l'éventail du plissé de la robe.

Elle tient une albarelle dotée de son couvercle, et qui contient les aromates destinées à l'embaumement.

Son lourd manteau a glissé de ses épaules et est retombé au dessus de ses reins. Ce détail n'est pas anecdotique, puisqu'il s'agit d'une des caractéristiques de Madeleine au pied de la Croix des calvaires sculptés par les Prigent.

Voir le dernier article qui donne à voir ce détail et en recense l'iconographie :

https://www.lavieb-aile.com/2021/04/le-calvaire-du-cimetiere-bas-de-la-forest-landerneau.html

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Ne confondez plus les Déplorations et les Pietà :

 

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Le visage de la sainte femme (kersanton, Roland Doré, vers 1630).

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Il pourrait servir d'archétype de l'art doréen, avec ses paupières soulignant d'un double trait leur forme en amande acérée, ses yeux en drupe et ses pupilles creuses, son nez à la tige fine s'évasant en triangle, sa bouche petite, concave et lippue ou son menton pointu. C'en est en tout cas un bel exemple.

Une fissure en diagonale la menace.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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La Vierge.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Marie-Madeleine.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Les anges nus présentant la couronne d'épines sur le nœud du croisillon (kersanton, anonyme, vers 1550).

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Ce tableau faisait l'admiration de l'abbé Castel :

"Érigé dans les années 1550, le calvaire de Trévarn, traditionnel comme tout calvaire analogue, montrait néanmoins une trace de modernité, dans le couple de jumeau qui tient la couronne d'épines au revers du nœud. Les anges médiévaux aux longues tuniques bien plissés ont laissé place ici à des putti ailés entièrement nus, bien dans le ton de la Renaissance et de l'âge classique qui s'annonce."

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Saint Pierre en pape portant la tiare (kersanton, anonyme, vers 1550).

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Saint Pol Aurélien tenant le dragon en laisse avec son étole (kersanton, anonyme, vers 1550).

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On connait sans-doute la légende selon laquelle Pol Aurélien, né au pays de Galles et ayant traversé la Manche pour évangéliser l'Armorique, débarrassa l'île de Batz et la région de Roscoff du dragon qui l'infestait, métaphore du paganisme, en l'asservissant de son étole. Il deviendra le premier évêque du diocèse de Saint-Pol-du-Léon au VIe siècle.

Vous pouvez réviser en lisant mon commentaire sur la jouée des stalles de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon : vous y trouverez le texte des Vita du saint.

https://www.lavieb-aile.com/2017/12/les-jouees-des-stalles-du-choeur-1504-1520-de-l-ancienne-cathedrale-de-saint-pol-de-leon.html

Le dragon est ici un peu confus (où est la queue, où est la tête, mais l'étole est facile à trouver.

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Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Le calvaire (vers 1550 et 1630) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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LES STATUES ENCADRANT L'ENTRÉE. SAINT ANTOINE ET SAINT SÉBASTIEN.

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Saint Antoine (kersanton, atelier Prigent, vers 1550).

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Je ne reviens pas sur cette statue : voir :

L'enclos paroissial de Dirinon VIII: la statue de saint Antoine par les frères Prigent (XVIe siècle).

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Saint Antoine (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Saint Antoine (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Saint Antoine (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Saint Antoine (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

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Le supplice de saint Sébastien (anonyme, XVIe siècle).

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Saint Sébastien (kersanton) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Saint Sébastien (kersanton) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Saint Sébastien (kersanton) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

Saint Sébastien (kersanton) de la chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photographie lavieb-aile 3 juillet 2021.

SOURCES ET LIENS.

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CASTEL (Yves-Pascal), 8 avril 1995 “1120 Découverte de la Bretagne, le Calvaire de Trévarn... 08.04.95.,” Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon  

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/bc9edb4c78f76877bd9fc64969d3156d.jpg

CASTEL (Yves-Pascal), 27 mai 1995, "Pardon de Trévarn", ” Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon  

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a5b5f3314e1a49964fee1ff6317e18b4.jpg

CASTEL (Yves-Pascal), 9 septembre 1995, "Bénédiction du calvaire de Trévarn", ” Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon  

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/c0c5e3b1025c5786ed4273ea02f2e446.jpg

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Saint-Urbain

https://www.saint-urbain.com/patrimoine-historique/patrimoine

CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.  numéro 69 de la revue Minihy-Levenez de juillet-août 2001. L'auteur y étudie une centaine de Pietà et de Déplorations.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/204bbff59e0b1d6cf65264a34d22701f.pdf

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Saint-Urbain

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/185205eb407bd5b842b7d8155b41425a.pdf

 — DANIEL (Tanguy), 2003, La sauvegarde de l'art français , cahier · Numéro 16 - Page 161

https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/saint-urbain-chapelle-notre-dame/

"La commune de Saint-Urbain, située à quelques kilomètres au sud de Landerneau, a été constituée, lors de la Révolution, par la réunion de deux trèves détachées de la paroisse de Dirinon et devenues communes en 1790 : la trève de Saint-Urbain et la trève de Trévarn. En 1792, la commune de Trévarn fut rattachée à Saint-Urbain. Après le Concordat, Saint-Urbain devint paroisse, Trévarn n’étant plus que simple chapelle, dédiée à Notre-Dame.

C’est son statut d’ancienne église tréviale qui explique sans doute l’importance de cette dernière. L’existence d’une église en ce lieu est attestée depuis le Moyen Âge : en 1219 est mentionnée là une ecclesia sancti Baharni (nom de saint obscur) ; en 1324, le village portait le nom de Treffbarn. Ultérieurement, l’église fut dédiée à Notre-Dame-de-Pitié. Aujourd’hui, le placitre est entouré d’un mur d’enclos que l’on franchit par une ouverture encadrée de deux piliers supportant les statues en kersanton de saint Sébastien et de l’ermite saint Antoine. Un calvaire du XVIe s. porte une représentation du Christ aux Liens, une autre du Christ en Croix, le groupe d’une Pietà et, sur les extrémités de la traverse, deux saints dont saint Pierre. Les têtes du Christ en Croix et d’une sainte Femme, dont le style diffère de celui des autres, portent la marque de l’atelier du sculpteur landernéen Roland Doré (première moitié du XVIIe siècle). Hors de l’enclos, une fontaine de dévotion est l’indice, très vraisemblablement, de l’origine ancienne du lieu de culte.

L’église, en pierre de Logonna aux chaudes couleurs, a été construite à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe s. (plusieurs inscriptions portent les dates de 1666, 1683, 1700, 1701, 1719), selon un plan simple de croix latine, avec une abside à pans coupés. La façade occidentale est très dépouillée : un grand mur-pignon dans lequel s’ouvre un portail en plein cintre avec entablement en faible saillie, reposant sur deux colonnes en kersanton, le tout surmonté d’un clocher à une seule galerie, deux chambres de cloches et une courte flèche. Du côté sud, le transept fait une énorme saillie sur le mur gouttereau : de façon inhabituelle, il est percé d’une grande fenêtre et d’une porte en plein cintre datée 1700, (dont l’agrafe représente un angelot) ; elle est flanquée de deux pilastres ; son fronton cintré abrite une statuette de la Vierge. Une porte identique s’ouvre sur la nef, mais l’agrafe est ici constituée d’une simple volute. Une petite sacristie d’angle a été construite entre le bras sud du transept et le chevet.

Les travaux récents n’ont pas encore permis la remise en place de la totalité du mobilier. Le maître-autel en tombeau galbé n’est plus surmonté du retable qui datait de 1781 ; le groupe de la Pietà à quatre personnages, en bois polychrome (XVIIe s.), ainsi qu’une statue de saint Étienne, revêtu de sa dalmatique de diacre, tenant d’une main la palme du martyre et de l’autre les pierres de sa lapidation, reposent sur le plancher du chœur. La chaire à prêcher a été démontée, et une partie de ses éléments sont remisés dans le bras nord du transept, où un autel est surmonté d’un grand retable du Rosaire, en bois polychrome : dans le corps central, le tableau qui représentait l’Enfant Jésus debout sur le globe du monde, a disparu – il avait lui-même succédé à une représentation du groupe du Rosaire -, mais subsistent treize médaillons sur les quinze traditionnels, et une longue inscription en breton, datant du xixe siècle : Ra zeuio en hano Jesus / Peb glin da staouet en ÂÂ / var an Douar ac en ifern / a ra zeui peb Teod da anzao / penaus on autrou Jesus Christ / a so asezet e gloar Doue an Tad (« Qu’en vienne, au nom de Jésus, / chaque genou à plier, au ciel, / sur la terre et en enfer, / et qu’en vienne chaque langue à reconnaître / comment Notre Seigneur Jésus-Christ / est assis dans la gloire de Dieu le Père ») ; de part et d’autre, des niches encadrées de colonnes torses à pampres abritent, à gauche un groupe de sainte Anne et de la Vierge portant l’Enfant Jésus, à droite un groupe de saint Yves entre le Riche et le Pauvre (groupe qui, à l’origine, ne figurait probablement pas dans ce retable, puisqu’on peut lire sous la niche le nom de Joseph) ; chacune de ces niches est elle-même surmontée d’une niche plus petite servant de cadre à des statuettes d’évêques non identifiés.

Le reste de la statuaire, dans le transept, comprend un panneau de bois polychrome représentant l’Ascension, une statue de la Vierge tenant un livre ouvert sur les genoux de l’Enfant qu’elle porte sur le bras gauche (c’est Notre-Dame de Trévarn), et la statue d’un saint non identifié.

Au fond de la nef, près de la porte occidentale, deux bénitiers en pierre : l’un, en forme de vasque ovale décorée d’un angelot et d’un écusson martelé, porte la date de 1666, un autre, de forme cylindrique, celle de 1776 ; une pierre tombale en ardoise remonte à 1719.

D’importants travaux de restauration ont été entrepris au cours de la dernière décennie. Entre 1992 et 1996, avec l’aide d’une association locale, la commune a fait procéder à des interventions sur le clocher et la nef. À cette occasion, de graves désordres sont apparus dans la charpente, et un échafaudage de soutien fut placé dans le chœur ; par la suite, la charpente a été entièrement reprise, en gardant le maximum d’éléments d’origine ; arbalétriers, entraits, voliges, couverture d’ardoises ont été changés.

La Sauvegarde de l’Art français a participé au financement de ces travaux pour une somme de 24 392 € qui ont été versés en 2001. "T. D.

DEBIDOUR (V-H.), 1953,  La sculpture bretonne, Rennes 1953, p. 109-116

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes 

— Photos sur Wikipedia 2013

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Saint-Urbain_(29)_Chapelle_de_Tr%C3%A9varn_11.JPG

 

LE GUENNEC (Louis), 1981,  Le Finistère monumental, t. III. Brest et sa région, Quimper, 1981, p. 562-564.

— POP-CULTURE. PA29000036 (2000-2001)

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/AP12R01767

"L'existence d'un lieu de culte à Trévarn est attestée au 12e siècle : lors de la seconde fondation de l'abbaye de Daoulas en 1172 par Guiomar de Léon et sa femme Nobile, l'église Sanctii Baharnii lui fut donnée à perpétuité. Jusqu'en 1805 elle constituait une trêve de Dirinon. L'édifice présente un plan en croix latine avec transept saillant et chevet à trois pans. Sur le bras sud du transept se trouve une petite sacristie de plan carré, greffée à l'est. L'édifice actuel est daté par inscriptions intérieures et extérieures. Les travaux de construction s'échelonnent entre 1682 et 1701. Dans le placître, côté sud, se trouve un calvaire à personnages restauré partiellement par le sculpteur Landernéen Roland Doré vers 1630."

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Kersanton Chapelles bretonnes. Roland Doré
5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 11:07

Saint Côme et saint Damien : le calvaire (kersanton, XVIe siècle) de la chapelle de La Magdeleine à Briec-sur-Odet.

La fontaine de la chapelle.

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Voir aussi :

 

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PRÉSENTATION.

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Situation.

 

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Geoportail remonterletemps

 

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L'examen des cartes est éloquente. Au sein d'un hameau de cinq ou six demeures, la chapelle et son calvaire (étoile) sont implantés en contre-haut de la fontaine votive (astérisque *),  et sur l'autre rive du ruisseau que le manoir de Pargamou dont la chapelle dépendait.

On voit aussi l'actuelle N165 Châteaulin-Quimper qui sépare désormais la chapelle et le manoir, et qui vient raser le cours d'eau.

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Carte IGN annotée.

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Par contre, la carte contemporaine ne montre pas le chemin qui reliait la chapelle et la fontaine sans passer, comme aujourd'hui, par Le Ty Men et son hangar. Remontons le temps, et consultons le cadastre de 1814, où ce chemin (cette route) apparaît. Elle traverse ensuite le ruisseau et appartient à un réseau de chemins reliant entre elles les différents hameaux comme Le Tymen, Lumunoc'h et Parc-a-mou.

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Cadastre de 1814 3P/23/1/1 Section C 3 La Magdelaine. Archives du Finistère.

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La carte d'Etat-Major rend bien compte  du fait  que Briec, comme Landrévarzec,  est caractérisé par un territoire vallonné habillé par un paysage mêlant bocages et cultures  positionné à une altitude comprise entre 44 et 230 mètres . Ce territoire, traversé par de nombreux cours d’eau, renferme également de plusieurs zones humides,  tandis que de nombreux hameaux et écarts (habitat isolé) occupent le reste du territoire communal dans un maillage dicté par le réseau hydrographique. Il est par contre difficile d'y imaginer les tracés d'une voie romaine ou d'un chemin de Compostelle passant, paraît-il, à coté de la chapelle.

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Carte d'Etat-Major 1820-1866

 

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C'est cette importance du réseau hydrographique que je voudrais souligner, car c'est lui qui détermine le paysage, mais aussi l'implantation des habitats, l'établissements des moulins (principale source industrielle d'énergie à l'époque), les voies de communication, la fertilité des cultures et donc la richesse économique, mais aussi sans doute l'implantation sans doute très ancienne voire pré-chrétienne, de fontaines à proximité des sources, avec leurs rituels de guérison. 

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chapelle = étoile.

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https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.030206&y=48.110324&z=18&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.022701&y=48.110745&z=15&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.CASSINI&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap

https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P023/FRAD029_3P023_01_12.jpg

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Datation. 1578 ?

a) Nous ne disposons que d'un seul élément de certitude : l'inscription indiquant, à l'intérieur de la chapelle, sa fondation "le 14ème jour de février 1578". Mais les exemples sont nombreux de calvaires antérieurs à la chapelle ou l'église en place, et la chapelle de la Magdeleine  actuelle  a pu être reconstruite en 1578 sur un édifice antérieur où s'érigeait déjà un calvaire.

b) À Guernilis en Briec, la chapelle Saint-Sébastien date de 1574.

c) le blason du calvaire est celui des Moysan, sieurs de Parcamon, et se retrouve sur la chapelle, mais aussi sur leur  manoir situé à 500 m. de la chapelle. Or, un Guillaume Moysan figure parmi les nobles de Briac lors de la Montre de la réformation de 1481 en Cornouailles (il y représente sa mère). Il serait le fils, ou le descendant d'un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469.

De même, Jan Moysan, sieur de Parcamon est présent à la Montre de la réformation de 1536, et représenté à la Montre de l'évêché de 1562. 

Donc ce blason laisse la possibilité d'une datation entre 1469 et le dernier tiers du XVIe siècle.

d) la stylistique ne permet pas encore d'attribuer ce calvaire à l'un des ateliers de sculpture sur kersanton recensés en Basse-Bretagne, et donc d'en préciser la datation.

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Le culte de Côme et Damien.

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J'ai exploré dans ce blog l'iconographie des deux saints médecins et jumeaux en Bretagne, et notamment en Finistère au XVIe siècle, pour découvrir que leur culte est attesté dans de nombreuses paroisses, tandis qu'une chapelle leur est dédiée à Saint-Nic.

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Hors de Bretagne :

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J'ai ainsi pu montrer que saint Côme se caractérisait, le plus souvent, par la tenue d'un flacon d'urine,  illustrant l'importance, dans l'art médical de l'époque, de l'uroscopie par laquelle le médecin, mirant les urines d'un patient, se prononce sur le pronostic en s'inspirant de la théorie des humeurs. L'attribut du saint est ainsi un récipient en verre, arrondi ou ovale, souvent tenu à hauteur de ses yeux. 

Damien, lui, tient un pot de pharmacie et parfois la spatule permettant de mélanger ou de prélever l'onguent qu'il contient. Si Côme illustre le versant diagnostic de la médecine, Damien illustre le versant thérapeutique, et on comprend que leur jumelage est nécessaire pour témoigner du caractère indissociable ou complémentaire des deux fonctions.

Les deux frères sont le plus souvent figurés dans la tenue vestimentaire propre à leur art, c'est à dire en habit de docteurs et coiffés du bonnet carré réservé à leur titre (et qui se retrouve sur la tête des docteurs en théologie ou en droit comme saint Yves).

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La présence de Côme et Damien sur ce calvaire de La Magdeleine en Briec (anciennement en Landrévarzec) montre l'importance du recours aux saints et à la religion  face aux pathologies de cette époque, au sein d'une sorte de pharmacopée hagiographique. Or, le toponyme La Madeleine indique, en France, d'anciennes léproseries ou des "lazarets" (de Lazare, frère de Marie-Madeleine), lieux d'isolement — confinement— lors des épidémies. Il parait logique que, dans cet endroit particulièrement voué aux problèmes de santé (et où saint Sébastien invoqué lors de la peste, a sa statue), nous trouvions ces deux docteurs en médecine.

On notera que l'ancien calvaire de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic, la statue de l'un des saints est géminé avec celle de Marie-Madeleine ; ou que le reliquaire du même lieu contenait les reliques des deux médecins, et de Marie-Madeleine . Certains Albarello (pots à pharmacie) sont peints d'un coté de Côme et Damien, de l'autre de Marie-Madeleine. Etc..

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Il est également important de noter que l'église de Landrévarzec disposait, du coté nord d'un autel dédié à Côme et Damien, et que l'abbé Abgrall signale qu'on y voit leurs statues. Je n'ai pu encore m'assurer que c'est aujourd'hui encore le cas.

Aucune confrérie de saint Côme et Damien, n'est attestée.

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I. LA FACE PRINCIPALE : LE CRUCIFIX, LA VIERGE ET JEAN. LE BLASON ET LES DEUX ANGES.

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Vue et description générales.

Le calvaire de La Magdeleine mesure 6 mètres de haut et date du XVIe siècle. Un  large soubassement architecturé à quatre niveaux,  à corniches moulurées,, supportant d'un coté une table d’offrande porte un socle asymétrique, orné sur la face principale d'un emblème funéraire, sur l'autre face d'un écusson muet, et sur le coté sud de la date 1829.

 

Puis s'élève le fût à pans supportant un croisillon à consoles godronnées. Ce croisillon reçoit les statues de la Vierge- géminée à saint Côme au revers, et de saint Jean- géminée avec saint Damien, tandis que le nœud est orné, sous deux anges hématophores, d'un blason  avec les armoiries des Moysan sieurs de Parcamou. La croix du crucifix est à branches rondes et fleurons-boules, et un saint évêque occupe le coté opposé.

Toute la partie haute (fût croix et croisillon) est en kersantite (roche principalement extraite en Rade de Brest et acheminée vers les ateliers de Landerneau) tandis que la partie basse est en granite.

J'ajouterai que ce calvaire placé sous la frondaison et sous l'ombre de grands érables ne favorise pas les tentatives d'un photographe amateur.

 

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Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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1. Le Christ en croix.

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Sous le titulus INRI, nous retrouvons les caractères assez répandus du Christ des calvaires de la région : tête inclinée à droite, yeux clos, moustache au dessus d'une petite bouche, barbe en pointe, couronne tressée à deux brins, cheveux formant deux masses rectilignes en V inversé sur les épaules, côtes horizontales, nombril en bouton, pagne dont les pans ne sont pas apparents, jambes parallèles, pieds superposés.

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Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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2. La Vierge au calvaire.

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Tête brisée replacée. Le visage, voilé, est inexpressif, le corps est peu animé, les mains sont jointes devant la poitrine. Le revers du manteau forme un large bande en S, au dessus d'une robe aux plis rectilignes.

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Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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3. Saint Jean au calvaire.

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Le corps est aussi hiératique que celui de la Vierge, mais la rectitude du manteau est rompue par une ceinture plate. La main droite (une large palette malhabile) est posée sur la poitrine, la main gauche retient le pan du manteau , et le livre est retenu sous l'aisselle.

Par contre, la tête est fortement inclinée et tournée vers le Christ.

La chevelure en boule rappelle celle de saint Jean du calvaire de Rumengol, attribué à l'atelier ducal du Folgoët vers 1433-1457. Mais ce trait stylistique, bien qu'il soit caractérisé, est trop isolé pour permettre une déduction.

https://www.lavieb-aile.com/2016/11/l-eglise-notre-dame-de-rumengol-29-ii-le-calvaire.html

Par contre, la même chevelure, mais aussi les mêmes caractères généraux de posture ou de vêtement se retrouvent sur le calvaire de la chapelle de Trévarn en Saint-Urbain ; mais ce calvaire du XVIe siècle (article à suivre) n'est pas attribué à un atelier répertorié. 

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Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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4. Les anges hématophores ; le blason.

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Deux anges tiennent un calice pour recueillir le sang qui s'écoule des plaies des pieds du Rédempteur.

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Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Les armoiries peuvent se blasonner ainsi : à la bande losangée surmonté au canton senestre d'une tour. Cela permet d'y reconnaitre les armoiries décrits par procès-verbal sur les vitraux de l'église de Briec (d'or à la bande losangée de gueules, surmonté au canton senestre d'une tour crénélée d'azur murée de sable)  ou sur ceux de la chapelle de Quilinen en Landrévarzec (partye d’or à la bande Lozangé de gueulle accompagné au second quartier d’un chasteau d’azur que lesdits Kerguellen ont dit Estre Lalliance de la maison de Pacarmon, [Pargamou ou Pargamon]).

Ces armoiries se trouvent aussi sur l'une des portes de la chapelle de La Magdeleine, et je renvoie à mon article précédent, et à l'étude de ces armoiries par Michel Mauguin. On les trouverait aussi (je n'ai pu le vérifier) au manoir de Pargamou. Ce sont celles des sieurs de Pargamou, soit, pour le XVe et XVIe siècle, la famille de Moysan.

Seul bémol : le meuble qui occupe le coin supérieur droit ("canton senestre") est un peu différent d'une tour crénelée, ou d'un château.

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Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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II. LE REVERS. LES SAINTS CÔME ET DAMIEN.

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Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Au centre : un saint évêque.

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Rien ne ressemble plus à un saint évêque breton qu'un autre saint évêque, sauf lorsqu'il peut s'identifier par une inscription, par le poisson de saint Corentin ou du dragon de saint Pol Aurélien. L'embarras du choix ne peut être atténué que par un micro-indice : dans la chapelle se trouve la statue de saint Tugen (identifié, là, par le bâton qu'il enfonce dans la gueule d'un dragon).

La mention de la mitre, de la crosse (brisée) tenue à gauche, de la main gantée qui bénit, du surplis et de l'aube toutes deux plissées ou de la chape ne nous seront d'aucun secours.

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Saint évêque, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint évêque, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Saint Damien à droite de l'évêque (croisillon de gauche) tenant une spatule et un pot d'onguent.

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Le saint s'identifie comme docteur en médecine par son bonnet carré, mais aussi par l'épais manteau, fermé sur le devant, et à col rabattu. Il tient son attribut, le pot à onguent, et de l'autre main un objet oblong qui est sans doute une spatule plutôt qu'un livre.

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Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Saint Côme à gauche de l'évêque (croisillon de gauche) tenant un livre et le flacon d'urine.

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La tête s'est brisée et est manquante (alors qu'au recto la tête de la Vierge, brisée, a été recollée). Le saint porte la même tenue que son frère, avec un manteau au col rabattu, fermé sur le devant et descendant sous les genoux au dessus d'une cotte plissée. Le bas de la cotte se soulève en deux logettes jumelles au dessus d'une solide paire de chaussures.

Il tient un livre en main droite et l'urinal ou matula en main gauche.

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Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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LA FONTAINE DE DÉVOTION ET SA STATUE.

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Le cartel près du calvaire en indique l'emplacement à 400 mètres au sud-ouest. Mais le chemin qui s'y dirigeait directement traverse une exploitation agricole et n'est plus en usage. Il faut reprendre la route de crête et se diriger vers Le Ty Men, puis longer un hangar et atteindre le vallon.  Jean-Patrick Leroy s'y est risqué en 2016, mais a trouvé le site en bien meilleur état que moi, comme en témoigne ses photos et son croquis. Son récit, par contre, évoque les difficultés auxquelles il faut s'attendre : "Arrivé dans la ferme vous avez une grange neuve sur votre gauche . Prenez le chemin qui s'ouvre entre la gauche de cette grange et une aire d'ensilage . Il est bétonné sur les premiers mètres, éventuellement boueux ensuite . il vous conduit à la fontaine, en contrebas de la voie rapide . Un ruisseau la longe . Bottes indispensables, et attention à ne pas vous les faire arracher par la boue ..". Et déjà en 2009 Marthe Knockaert avait décrit la même expérience.

En 2021, il faut accepter de s'égarer, découvrir au passage un tout petit moulin à roue horizontale en aval, revenir, écarter des ronces, s'aventurer au petit bonheur avec l'excitation d'un explorateur, et deviner, dans l'ombre, la forme rectangulaire d'un bassin. Ses belles pierres plates sont recouvertes de verdure, mais l'édicule est bien là, avec, à l'intérieur, l'une des plus curieuses statues, celle dite "de sainte Marie-Madeleine".

Ce que nous avons perdu en confort et accessibilité, ce que le photographe perd en qualité de cliché, nous le regagnons en nous laissant envahir par le mystère sacré des sous-bois humides, le chuchotement des eaux courantes, le pépiement des oiseaux, l'évocation des naïades, des dryades ou des faunes qui doivent nous épier, tapies derrière les feuillages.

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Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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De la statue en granite, nous reconnaissons une femme, couronnée, à la taille très fine sous les deux seins très écartés (ou bien deux bras ?). Les deux parenthèses striées peuvent correspondre à sa chevelure (ou à un voile), mais elles se referment, sous la taille en formant une mandorle au dessus d'un drap plissé.

J'y reconnais parfois une Vénus surgissant comme une anadyomène d'un écran, parfois une Vierge, et avec les yeux de la foi dans les auteurs qui m'ont précédé, une Marie-Madeleine avec ses longs cheveux.

Et cette statue m'a fait pensé à la Vierge que j'avais découvert quelques jours plus tôt sur le calvaire de Gouesnac'h.

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Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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SOURCES ET LIENS.

ABGRALL Jean-Marie,  1904, Notice sur Briec,   B.D.H.A. 

http://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/af488ed0b5ac10edd2fb9441496254a9.pdf

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ;

Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

ABGRALL Jean-Marie,  1917, Notice  B.D.H.A Landrevarzec. 

http://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/f380bb38f284bdf4491c2244061a938a.pdf

"l'église Saint-Guénolé et Sainte-Trinité. L'édifice, en grande partie moderne, comprend une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept avec chapelle polygonale au Sud, et un choeur. La façade ouest porte la date de 1762 et la chapelle Sud est du XVIIIème siècle. On y trouve le tombeau de la famille de Ploeuc. L'église abrite les statues anciennes de Notre-Dame, saint Guénolé (XVIème siècle, en pierre polychrome, H. 1,85 m, l'abbé est mitré avec une crosse dans la main droite et un livre ouvert dans la main gauche, avec inscription du fabricien du nom de Maellissien), saint Jean-Baptiste, saint Côme et saint Damien, saint Antoine et la sainte Trinité (au-dessus de l'autel)."

ABGRALL Jean-Marie, LE GUENNEC Louis, “Le chemin du Tro Breiz entre Quimper et Saint-Pol-de-Léon”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1922, tome 49, p. 71

Cahiers de doléance pour la commune de Landrévarzec

http://infobretagne.com/landrevarzec-cahier-doleances.htm

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/briec_de_l_odet.html

152. Madeleine (La), g. k. 6 m. XVIè s. Large soubassement architecturé à quatre niveaux, corniches moulurées, table d’offrande. Socle asymétrique, emblème funéraire. Fût à pans. Croisillon à consoles godronnées. Statues géminées: Vierge-saint Damien, Jean-saint Côme, écusson avec armoiries. Croix à branches rondes, fleurons-boules, crucifix, anges recueillant le Sang. [YPC 1980]

COUFFON René, LE BARS Alfred, Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles, 2e éd., Quimper, Association Diocésaine, 1988

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BRIEC.pdf

CDT29

https://cdt29.media.tourinsoft.eu/upload/Fiche-inventaire---chapelle-de-la-Madeleine.pdf

Comité de la Magdeleine à Briec : 

https://www.briec.bzh/contacts/comite-de-la-madeleine/

KNOCKAERT Marthe 6 mars 2009 (?)

http://martheknockaert.unblog.fr/category/fontaines-sacrees/page/60/

Pour trouver la fontaine, il faut se rendre au hameau de Ty Men qui se trouve à plus de 400m au sud de la chapelle. Il vous faudra traverser la cour de ferme et prendre à gauche le chemin le long des bâtiments de ferme . Il est stabilisé au début, ensuite….. . Encore une centaine de mètres et à droite dans la végétation se trouve la fontaine. La voie rapide se trouve juste au dessus.

LEROY Jean-Patrick 2016, "Chapelle de la Magdeleine à Briec", Journées du Patrimoine 2016, dossier photo Flickr

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/albums/72157623215271744/

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/5444430661/

MAUGUIN (Michel)

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf


PEYRON Paul, “Les églises et chapelles du diocèse de Quimper”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1903, tome 30, p. 146

POP

https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22chapelle%20de%20la%20madeleine%20briec%22

SIX Anita (dir.), Le patrimoine des communes du Finistère, tome I, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, 1998

SOURNIA (Jean-Claude), TREVIEN (M.), 1968, Essai d'inventaire des léproseries en Bretagne Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1968  75-2  pp. 317-343

https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1968_num_75_2_2464

OUEST-FRANCE, 7 juillet 2013, 15 juillet 2015  et 21 juillet 2016,

https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/la-messe-dominicale-celebree-la-magdeleine-711214

https://www.ouest-france.fr/bretagne/briec-29510/une-nombreuse-assemblee-au-pardon-de-la-magdeleine-3565972

https://www.ouest-france.fr/bretagne/briec-29510/la-madeleine-michel-coz-veille-sur-la-chapelle-4382216

LE TÉLÉGRAMME 20 juillet 2011

https://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/briecdelodet/briec/pardon-de-la-magdeleine-une-quarantaine-de-fideles-20-07-2011-1376112.php

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Situation.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.030206&y=48.110324&z=18&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.022701&y=48.110745&z=15&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.CASSINI&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap

Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et du Tro Breiz passent à côté de la chapelle.

 

 

https://www.briec.bzh/patrimoine-religieux/

La Chapelle de la Madeleine en forme de croix latine, date du 16 siècle. Aux murs latéraux du choeur sont visibles des sablières sculptés et au-dessus de la porte sud, des armoiries tenues par deux lions.

Aujourd'hui, Landudal avec sa chapelle de Saint-Tugdual et Langolen avec sa chapelle de Saint-Magloire forment deux paroisses séparées, mais Landrévarzec s'est annexé la chapelle de Quilinen, ancienne trève de Briec, et a cédé à Briec sa chapelle de la Madeleine, et son ancienne trève de Trefflez. 

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ; Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

8 chapelles à Briec

PATRIMOINE de LANDREVARZEC

l'église Saint-Guénolé et Sainte-Trinité. L'édifice, en grande partie moderne, comprend une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept avec chapelle polygonale au Sud, et un choeur. La façade ouest porte la date de 1762 et la chapelle Sud est du XVIIIème siècle. On y trouve le tombeau de la famille de Ploeuc. L'église abrite les statues anciennes de Notre-Dame, saint Guénolé (XVIème siècle, en pierre polychrome, H. 1,85 m, l'abbé est mitré avec une crosse dans la main droite et un livre ouvert dans la main gauche, avec inscription du fabricien du nom de Maellissien), saint Jean-Baptiste, saint Côme et saint Damien, saint Antoine et la sainte Trinité (au-dessus de l'autel).

 

 

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/briec_de_l_odet.html

152. Madeleine (La), g. k. 6 m. XVIè s. Large soubassement architecturé à quatre niveaux, corniches moulurées, table d’offrande. Socle asymétrique, emblème funéraire. Fût à pans. Croisillon à consoles godronnées. Statues géminées: Vierge-saint Damien, Jean-saint Côme, écusson avec armoiries. Croix à branches rondes, fleurons-boules, crucifix, anges recueillant le Sang. [YPC 1980]

LEROY Jean-Patrick 2016, "Chapelle de la Magdeleine à Briec", Journées du Patrimoine 2016, dossier photo Flickr

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/albums/72157623215271744/

Briec, fontaine sacrée dédiée à Madeleine .

Fontaine introuvable ! A Briec prenez la direction Pleyben, puis celle de le chapelle plus loin sur la gauche . Quand vous êtes à la chapelle, continuez vers Landrévarzec et tournez tout de suite à gauche pour la ferme de Ti Meo . Arrivé dans la ferme vous avez une grange neuve sur votre gauche . Prenez le chemin qui s'ouvre entre la gauche de cette grange et une aire d'ensilage . Il est bétonné sur les premiers mètres, éventuellement boueux ensuite . il vous conduit à la fontaine, en contrebas de la voie rapide . Un ruisseau la longe .

Bottes indispensables, et attention à ne pas vous les faire arracher par la boue .

 

Croquis au crayon .

 

Finistère, Bretagne, France .

En 2000 - 2001, j'avais l'ambition de constituer un album de dessins sur les fontaines de Bretagne . Comme tout ce que j'entreprends j'ai abandonné .

J-P Leroy, droits réservés .

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/5444430661/

KNOCKAERT Marthe 6 mars 2009 (?)

http://martheknockaert.unblog.fr/category/fontaines-sacrees/page/60/

Pour trouver la fontaine, il faut se rendre au hameau de Ty Men qui se trouve à plus de 400m au sud de la chapelle. Il vous faudra traverser la cour de ferme et prendre à gauche le chemin le long des bâtiments de ferme . Il est stabilisé au début, ensuite….. . Encore une centaine de mètres et à droite dans la végétation se trouve la fontaine. La voie rapide se trouve juste au dessus.

COUFFON René, LE BARS Alfred, Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles, 2e éd., Quimper, Association Diocésaine, 1988

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BRIEC.pdf

CHAPELLE DE LA MADELEINE En forme de croix latine, c'est un édifice du XVIe siècle, dont la flèche, tronquée par la foudre en 1910, a été refaite. Sur l'un des piliers : "14e IOVR DE FEVRIER 1578", et sur le clocher : "GVILLAVM. TRELLV. FABRIQVE".

Aux murs latéraux du choeur, sablières sculptées avec deux anges porte-armoiries, deux autres, aux angles du transept, aujourd'hui mutilés, représentent, selon J.-M. Abgrall, la Madeleine au nord, et sainte Catherine au sud.

Aux mêmes angles, des piliers octogonaux encastrés ; celui de l'angle sud porte l'inscription en creux : "1578. 14/IOVR. DV/ FEVRIER (?)".

- Au-dessus de la porte sud, armoiries tenues par deux lions.

Mobilier : Clôture du choeur, arcature sur balustres, bois naturel, XVIIIe siècle. Trois autels en pierres de taille. Sur le maître-autel, restes de gradins, bois peint, avec décor en bas-relief d'oiseaux picorant des grappes de raisin.

Statues anciennes

- en pierre polychrome : Vierge à l'Enfant, XVIe siècle ;

- en bois polychrome : Christ en croix sur la poutre de gloire, sainte Marie-Madeleine, XVIe siècle, saint Jacques le Majeur (identification douteuse ; elle porte l'inscription "Saint Jean", mais c'est peut-être le Christ ressuscité, un bâton à la main), milieu XVIe siècle, sainte Catherine d'Alexandrie avec un livre à la main, XVIe siècle, sainte Barbe, saint Sébastien, XVIe siècle, saint Tugen plongeant son bâton dans la gueule d'un chien, XVIe siècle autre sainte Catherine d'Alexandrie, la roue à ses côtés et la tête de l'empereur Maxence sous les pieds, XVIIe siècle, et la Vierge Marie couronnée par deux anges, un troisième portant le nom "MARI".

Vitraux de l'atelier J.-P. Le Bihan, 1985 : Crucifixion (chevet), sainte Barbe (aile sud), les travaux des saisons (ailes sud et nord), restauration de la chapelle (nef). *

Sur le placitre, calvaire déplacé en 1955 : autel en pierre contre le socle, statues géminées sur le croisillon.

A 400 m, fontaine monumentale renfermant une statue frustre de la Madeleine

CDT29

https://cdt29.media.tourinsoft.eu/upload/Fiche-inventaire---chapelle-de-la-Madeleine.pdf

ABGRALL Jean-Marie,  1904, Notice  B.D.H.A. 

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ;

Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

- Un chantier de restauration, la chapelle de la Madeleine (Gwechall, 1978).

ABGRALL Jean-Marie, LE GUENNEC Louis, “Le chemin du Tro Breiz entre Quimper et Saint-Pol-de-Léon”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1922, tome 49, p. 71

POP

https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22chapelle%20de%20la%20madeleine%20briec%22

DILASSER Maurice (dir.), HERVÉ Gusti, Patrimoine religieux de Bretagne, Brest, Éditions Le Télégramme, 2006 — PEYRON Paul, “Les églises et chapelles du diocèse de Quimper”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1903, tome 30, p. 146

SIX Anita (dir.), Le patrimoine des communes du Finistère, tome I, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, 1998

SOURNIA (Jean-Claude), TREVIEN (M.), 1968, Essai d'inventaire des léproseries en Bretagne Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1968  75-2  pp. 317-343

https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1968_num_75_2_2464

— TROPÉ (Hélène), 2015, , « Saint Côme et saint Damien, patrons des chirurgiens, barbiers et apothicaires dans l’Espagne des XVe -XVIIIe siècle

https://hal-univ-paris3.archives-ouvertes.fr/hal-01720635/document

 

La chapelle occupe (une fois de plus) une hauteur (150 m) dominant le vallon d'un ruisseau, celui qui alimente, près de sa source, la fontaine. Ce ruisseau s'écoule vers le sud-ouest, animait plusieurs moulins (Meilh Kerroc'h, Meilh ar C'hrek, , Moulin de Kerrefren)  avant de se jeter dans le Steir. À 50 m en aval de la fontaine, un minuscule moulin à roue horizontale (pirouette) existe encore à Ty Men. Le  site d'implantation est sans doute dicté par la source de ce ruisseau, soit en raison d'un culte pré-chrétien aux eaux et à leurs pouvoirs thérapeutiques, soit comme richesse économique (les moulins étaient jadis la propriété des familles nobles et les paysans étaient contraint d'y faire moudre leur grain), mais la chapelle a peut-être été la propriété des seigneurs de Parc-ar-mou, ou, du moins, ceux-ci y exerçaient-ils leurs prééminences. Sans doute toutes ces raisons se cumulent-elles ou se succèdent-elles.


 


 

Dans une vitre du pignon occidental, armes de Bretagne et de France, au-dessous, armes du marquis de la Roche et celles de Penanjeun-Launay, parti : d'or à la bande losangée de gueules accompagnée au second quartier d'un château d'azur, alliance de la maison de Pacarmon.

Michel Mauguin, qui a étudié l'héraldique de la chapelle de Quilinen, cite le passage qui nous concerne et le commente :

« Et plus bas dans un autre soufflet les armes du Seigneur marquis de Laroche, et au-dessous Celles de la maison de Penanjeun Laulnay blasonnés cydevant, partye d’or à la bande Lozangé de gueulle accompagné au second quartier d’un chasteau d’azur que lesdits Kerguellen ont dit Estre Lalliance de la maison de Pacarmon, [Pargamou ou Pargamon]"

"Si le marquis de La Roche est bien identifié, il n’en est pas de même pour le second écu, Il s’agit de N. Launay et son épouse N. Moysan de Parc Hamon de Briec. L’écusson : d’or à la bande de gueules, accompagnée au second quartier d’un château d’azur est inconnu des armoriaux, il est identifiable par une alliance de Guillaume Moysan (4) et de Marguerite Trégain en 1469, dont les armoiries figuraient dans un vitrail de l’ancienne église de Briec. (4) Une généalogie des Trégain (BnF, Cabinet d’Hozier 9005) mentionne un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469, http://www.tudchentil.org/spip.php?article29 "

n.b : Les armes des Trégain : d'or à trois pommes de pin de gueules la pointe en haut.


 

Je note qu'à la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai,  parmi les nobles  de Landrévarzec apparait : Jehan Moysan, sieur du Parc-Armou, (représenté par Guillaume Tréouret, dict faire pique sèche). Cette date est proche de celle de la fondation de la chapelle en 1578..


 


 

Montre 1481


 

Les nobles de Briziac.

Ancre[nota : source pour Briec : Bibl. mun. de Saint-Brieuc, collection de Boisgeslin (confirmer ?) aujourd’hui deux trèves de Briec sont devenus des communes : Landudal et Langolen [157].

Les paroisses de Briec et de Landrévarzec étaient alors géographiquement différentes de leurs découpages actuels : aujourd’hui Landrévarzec comprend les manoirs de Penayen – alors aux du Guern/De Launay – et de Lezodevet – aux Lesandevez]

AncreAncreAncreAncreAncreAncreAncreAncreAncreAncre - Pierre de Lesandevez [158], archer en brigandine.
- Hervé de Launay [
159], archer en brigandine.
- Jouhan Pezron [
160], en palletoc voulge.
- Danyel Quemarchec [
161], par Martin Le Goff, en brigandine voulge.
- Moricze Tremarchec [
162], en brigandine voulge.
- Jehan du Guern [
163], en brigandine voulge.
- Mahé Prigent, en brigandine pertuisane.
- Guillaume Moysan [
164], pour sa mere, en palletoc voulge.
- Geffroy Gueguennou [
165], en palletoc voulge.
- Jehan Tregain [
166], par Guillaume Le Gal [167], archer en brigandine.

[à ces seigneurs il faut probablement ajouter : Christophe Liziart, homme d’armes – cités page 326 – et son père, seigneur de Trohanet]

[p. 346]

Une généalogie des Trégain (BnF, Cabinet d’Hozier 9005) mentionne un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469, cependant le fait qu’elle se soit remariée en 1479, laisse présager que son premier mari fut décédé. Il devait être le prédécesseur, sinon le père, du Guillaume de 1481.

http://www.blason-armoiries.org/heraldique/tables-heraldiques/pieces/second-ordre/losange.htm


 

à cinq losanges de gueules rangées en bande.

Au cheur, ils ont un banc et accoudoire et tombe plate avec écusson de trois fasces surmontées de quatre hermines, tombe située devers l'arcade qui sépare le choeur d'avec la chapelle de Notre-Dame qui fait l'aile du côté de l'Evangile. Au Nord de la dite tombe, sont trois autres tombes s'entrejoignant : la première porte un écusson en bosse avec trois fasces, et quatre hermines qui sont de Kerguelen ; les deux autres armoriées de cinq écussons des mêmes armes. Dans la vitre de cette chapelle Notre-Dame est un écusson d'argent à 3 fasces de gueules surmontées de 4 hermines de sable, avec diverses alliances :

d'azur à 3 quintefeuilles d'argent, armes de Quistinic, appartenant au Sr. du Vieux-Chastel des Aubrays ;

d'azur à 3 mains d'argent accompagnées d'un fer d'épieux en abyme, de la Maison de Kervier ;

d'azur au croissant d'or, qui est Penanjeun-Launay.

En la même vitre, deux écussons : au premier, côté de l'Evangile, est un écartelé aux 1 et 4 d'argent à 3 fasces surmontées de 4 hermines de sable (Kerguélen), aux 2 et 3 trois quintefeuilles d'argent (Quistinic).


 

Au second écusson : écartelé au premier armes des Kerguélen ; au second d'argent partie et coupé d'un filet de sable et cantonné de quatre loups passants de sable ; au troisième : d'azur à une fasce d'argent chargé de trois molettes de sable, la dite fasce accompagnée de 3 pommes de pin d'or ; au quatrième : d'azur au dragon ailé d'or, qui est de Coetninou et Pontlez.

Toutes ces armoiries sont dépendantes de la maison de Keranroc'h. De plus, au corbeau qui supporte l'image de Notre-Dame au-dessus de l'autel, écusson des Kerguélen.

En la vitre côté Nord, qui donne jour à l'autel de Saint-Cosme et Damien, écusson des Kerguélen, qui ont une lisière funèbre autour du haut du choeur et de la nef, semée d'écussons portant les mêmes armes des Kergué­len, Sgr. de Keranroc'h ; mêmes écussons dans les sablières et clef de voûte du lambris » (M. Abgrall) ;


 

n. En la chapelle qui compose une aile du choeur, côté Nord, et de l'Evangile, il y a deux autels et deux vitres. En la prochaine vitre : 1° armes du marquis de la Roche ;

2° écusson écartelé au 1er et 4 de Kerguélen, au 2 et 3 d'azur à 3 quintefeuilles d'argent ;

3° écusson de Kerguélen. Au bas de laquelle vitre est un chevalier armé à genoux, portant sur sa cotte d'arme un écartelé des armes de Kerguelen et Quistinit, et une demoiselle priante, « ayant une coiffure d'une figure très ancienne », portant sur sa robe armes parti de Kerguélen et de Pénanjeun.


 

Dans la seconde vitre, armoiries : 1° de La Roche (Keranroc'h) ;

2° de Penanjeun-Launay (d'azur au grelier d'argent) ;

3° armes de Penanjeun, parti de Bodriec Lamarche, qui est de gueules au chef d'argent, et au bas deux priants ; un chevalier portant sur sa cotte les armes de Penanjeun-Launay, d'azur au croissant d'or, et une priante portant sur sa robe armes de Penanjeun avec alliance d'azur au grelier d'argent.

Et dans un autre jour de la même vitre, autre chevalier priant, portant armes de Pennanjeun, et, près de lui, une priante portant sur sa robe armes de Penanjeun en alliance avec Bodriec-Lamarche : de gueules au chef d'argent.

Sur l'autel Saint-Yves, côté Nord de la même chapelle, est un écusson de Penanjeun et Kervier.

Dans une vitre du pignon occidental, armes de Bretagne et de France, au-dessous, armes du marquis de la Roche et celles de Penanjeun-Launay, parti : d'or à la bande losangée de gueules accompagnée au second quartier d'un château d'azur, alliance de la maison de Pacarmon.


 

Sur autre vitre tirant vers le Nord, armes de Penanjeun-Launay.


 

Enfin, sur la porte du côté du cimetière, vers midy, est un écusson aux armes de Penanjeun écartelé d'azur à une macle d'or.

Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Michel Mauguin

« Et plus bas dans Un autre soufflet Les armes du Seigneur marquis de Laroche, et au-dessous Celles de la maison de Penanjeun Laulnay blasonnés cydevant, partye d’or à la bande Lozangé de gueulle accompagné au second quartier d’un chasteau d’azur que lesdits Kerguellen ont dit Estre Lalliance de la maison de Pacarmon, [Pargamou ou Pargamon] Si le marquis de La Roche est bien identifié, il n’en est pas de même pour le second écu, Il s’agit de N. Launay et son épouse N. Moysan de Parc Hamon de Briec. L’écusson : d’or à la bande de gueules, accompagnée au second quartier d’un château d’azur est inconnu des armoriaux, il est identifiable par une alliance de Guillaume Moysan (4) et de Marguerite Trégain en 1469, dont les armoiries figuraient dans un vitrail de l’ancienne église de Briec. (4) Une généalogie des Trégain (BnF, Cabinet d’Hozier 9005) mentionne un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469, http://www.tudchentil.org/spip.php?article29

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En 1736, fut inhumé dans cette chapelle François de Kerguélen, prêtre, mort au manoir de Penanjeun à l'âge de 28 ans, « après descente de justice », car il mourut par suite d'un homicide attribué, croit-on, au frère de la victime, parce que celle-ci n'avait pas voulu payer les dettes du manoir. En 1705, une cloche fut bénite pour cette chapelle, la marraine fut Anne Jacquette Danillo, dame de Penanjeun. La chapelle de Quilinen a aussi sa fontaine sainte, comme la plupart des chapelles de pèlerinage.

Sur la façade de l'édicule gothique sont trois écussons. Celui du milieu porte : d'azur au croissant d'or, qui est Penanjeun-Launay ; les deux autres sont parti du même et d'un second blasonné d'une croix. Le manoir de Penanjeun, Penn-ar-Yun (bout du marais), est distant d'environ 1 kilomètre, vers le Sud.

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Landrévarzec (Landrevarzec) étaient présents :

Guillaume de Kerguelen, représenté par Thibault de Kerguelen son fils, archer en brigandine ;

Yvon le Page, archer en brigandine.


 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Landrévarzec (Landrevarzec) apparaissent :

Jehan Moysan, sieur du Parc-Armou, représenté par Guillaume Tréouret, dict faire pique sèche ;

Olivier de Kerguelen, sr. de Kerenroch et de Penanyum, sous l'esdict ;

Henry de la Boëssière, présent, est sous l'esdict ;

Le sieur de Kerperennès est sous l'esdict ;

Péron Caradec est sous l'esdict.


 

PATRIMOINE de BRIEC

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XVIème siècle). Reconstruite en 1789, elle a conservé des éléments anciens, notamment le pignon ouest et le porche latéral sud. L'église est composée d'une nef avec bas-côté de cinq travées, un transept et un choeur accosté de deux chapelles. La porte ouest date du XVIème siècle (de 1530-1545 environ). Le clocher, postérieur, porte à la base la date de 1692, sur la chambre des cloches 1695 et, au sommet 1697. Endommagé par la foudre, le clocher est remis en état en 1802. La porte du porche latéral avec ses colonnettes à chapiteaux date de la fin du XIVème siècle ou du début du XVème siècle. Le chevet et les ailes du transept ont été reconstruits en 1909 sous la direction de M. Chaussepied. Le retable du maître-autel et quelques statues datent du XVIIIème siècle. On y trouve les statues de saint Pierre, saint Paul, la Vierge, saint Corentin, saint Jean-Baptiste, saint Etienne, sainte Marguerite, sainte Barbe, saint Eloi et saint Herbot ;


 

Nota 1 : La partie la plus ancienne de cette église est la façade Ouest, dont le style ogival flamboyant semble indiquer les premières années du XVIème siècle. La porte est encadrée de moulures prismatiques et surmontée d'une contrecourbe et d'un galbe feuillagé dont les rampants portent sur deux lions sculptés. Les contreforts sont percés de niches abritant les statues de saint Pierre et de saint Jean-Baptiste. Le clocher qui surmonte cette façade est postérieur, et porte à sa base la date de 1692, et sur la chambre des cloches celle de 1694 (ou 1695). Le porche latéral, assez simple, est couvert d'une voûte d'ogive ; au-dessus de la porte, est une statue de saint Adrien, en tunique courte, manteau et couronne. Le reste des murs extérieurs est très simple et semble appartenir au XVIIIème siècle.

A l'intérieur, l'église se compose d'une nef, de deux bas-côtés et d'un petit transept, le tout formant sept travées séparées par des piles rondes qui portent des arcs surbaissés, avec moulures dans le genre du XVIème siècle. Le maître-autel est surmonté de deux gradins ornés de feuillages et d'arabesques.

Le tabernacle est entouré de huit colonnettes torses, dont six feuillagées, encadrant deux niches à coquilles qui contiennent les statuettes de saint Pierre et de saint Paul. Le couronnement à dôme et lanternon est décoré de trois niches et statuettes, de colonnettes torses, volutes feuillagées, urnes et bouquets de fleurs, le tout surmonté de la statuette du Christ ressuscité. Des deux côtés du retable sont deux niches avec statuettes, quatre panneaux carrés avec peinture sur bois, représentant les quatre Evangélistes. Au-dessus court une galerie de fuseaux, sur laquelle sont deux anges portant des reliquaires. Les statues vénérées sont : saint Pierre et saint Paul, la Vierge-Mère, dans le genre des statues sortant des ateliers du port de Brest, saint Etienne, saint Pierre-Célestin, en chape, tiare et croix papale, sainte Anne, saint Corentin, sainte Marguerite et une petite Sainte-Vierge. Dans le cimetière, sont deux croix en pierre dont une est datée de 1656.

Un procès-verbal fut dressé en 1781, pour constater les armoiries de la cloche qui devait être refondue, car il y avait contestation entre les seigneurs de la Chateigneraye (Quistinic) et ceux de La Roche et Laz au sujet de la mouvance du patronage de l'église de Briec (B. 484). S'il y a un écusson en bosse, au pignon oriental, aux armes du seigneur de La Roche et Laz, il est constaté qu'il y a été placé par voie de fait mais que les dits seigneurs n'y ont aucun droit. La cloche du côté Nord a 25 pouces de hauteur sur 30 pouces de diamètre, elle ne porte aucun écusson, mais l'inscription suivante : ANNO : DNI : 1691 : LVDOVICO : MAGNO : XIV° : REGNANTE : ILLMO : DD :FRANCISCO : DE : COETLOGON : DIOECESIM : CORISOPITEN : GUBERNANTE : JOANNES : HVELVAN : SACR : FACULT : PARISIEN : BACCALAUREVS : THEOLOGVS : DOMVS : SORBONAE : NEC : NON : PAROCHIAE : BRIZIEC : RECTOR. Au bas est écrit : T. LE : SOUEFF : FONDEVR : Au milieu, côté du Nord : IHS. Côté du Midi, dans un médaillon circulaire de 4 pouces de diamètre, la Vierge avec l'Enfant-Jésus dans ses bras, assise sur des nuages. Sur la seconde cloche, du côté du Midi, qui a 27 pouces de haut et 31 pouces de diamètre, est écrit : SIT : NOMEN : DOMINI : BENEDICTVM : 1702. Sans armoiries, mais elle porte une croix sous laquelle on lit FRANCOIS : LE : MOYNE : FONDEVR. De l'autre côté, est une Vierge en pied ayant les mains jointes. Cette cloche est éclatée.


 

Lorsqu'en 1789, il fut question de reconstruire l'église, on dressa le procès-verbal suivant pour constater l'état des prééminences. Il est conservé aux Archives départementales (B. 484) :


 

Au pignon oriental, derrière le maître-autel, dans le vitrail représentant le mystère de la Passion, il y a 5 écussons ; 3 en haut, 2 en bas, au-dessus de la maçonnerie.

En haut, cinq compartiments, le plus supérieur à droite, côté Nord, contient un écusson aux armes de France, le 2° et le 3° des mystères, le 4° les armes de Bretagne, le 5, un mystère.

Au 2ème panneau Nord, au-dessus de l'appui de la maçonnerie, est un ange portant en bannière : d'azur à trois quintefeuilles d'argent 2 et 1. Côté gauche même niveau, est un ange portant en bannière : burellé d'argent et de gueules de 10 pièces. Aucun autre écusson. Ces deux derniers appartiennent à la seigneurie de la Chataigneraye, dont le Sr. Dervan est propriétaire.


 

Au côté Nord, entre la chapelle de la Vierge dite de Trohanet et la première marche du maître-autel, est une tombe en grosse fonte de fer portant un écusson circulaire avec le cordon de Saint-Michel : parti au 1er deux faces, au second trois pommes de pin renversées pointe en bas. Au pourtour est écrit : REVIVRE. CRAIGNONS : DIEV : SVR : .. et au pourtour, Jean Melou, chevalier seigneur de Kersaint-Eloy et dame Marie de Trégain, châtelaine.


 

Au haut est écrit : donné par Messire de Trégain à la mémoire de leurs ancêtres, et monument à leur postérité, Mars 1654. Le procureur du seigneur de la Chateigneraye a dit que cette tombe a été placée clandestinement depuis 6 à 7 ans, et demande qu'elle soit enlevée.

Au côté gauche de la dite tombe, en est une autre rase en pierre, portant une croix soutenue par des os de mort en sautoir avec un écusson sans rien de visible.

A gauche, vis-à-vis de l'Evangile, entre la marche du maître-autel. et la balustrade, est une tombe sur laquelle est un écusson : parti au 1er d'un croissant montant, au 2ème d'une portion de huchet ou cor de chasse ; à gauche morceau de pierre tombale avec un écusson, portant au 1er un croissant montant, et au 2ème une face.

Vis-à-vis, au milieu de l'autel, est une tombe sans armoiries apparentes appartenant à Jean-Vincent de Kerguelen, sr. de Pennanjeun. Entre la balustrade séparant le sanctuaire de la chapelle Saint-Jean et Sainte-Marguerite est une tombe ayant en son milieu un écusson portant 3 coqs 2. 1. Au-dessous à droite, est un autre écusson : parti au 1er de 3 coqs 2. 1., au 2ème 3 petits écussons 2. 1., chacun de 4 besans ou tourteaux couronnés. A gauche, autre écusson : parti au 1er de 3 coqs 2. 1., au 2ème de 2 fusées en face au milieu surmontées de 2 besans ou tourteaux ; tombe réclamée par Yves-Joseph de Kerguélen, dépendante de la terre de Trémarec, juveigneurie de la Chateigneraye.


 

-A la chapelle Saint-Jean et Sainte-Marguerite, il y a trois soufflets, le 1er porte un écusson : d'or à 3 pommes de pin de gueules pointe en haut 2. 1., le reste est en verre blanc ou représente le mystère de la Passion. Dans l'enfeu, sur le milieu est un écusson portant : 3 pommes de pin 2. 1., avec une petite croix pattée en abîme au milieu, ledit écusson chargé en chef d'un lambel à 3 pendants. Sur une seconde pierre, est un écusson chargé : d'un grelier ou cor de chasse. Au-dessus du dit enfeu, est une voûte surmontée d'une impériale avec moulure et porte un écusson chargé de : 3 pommes de pin pointe en haut 2. 1. avec un tourteau en abîme, le dit écusson couronné d'un lambel à 3 pendants. A la naissance droite de la dite impériale, est un écusson portant les armes de la Boixière : 3 pommes de pin 2. 1. avec une petite croix pattée au milieu ou en abîme. A l'autre naissance de l'impériale, à gauche, est un écusson de : 3 pommes de pin 2. 1. avec un tourteau en abîme surmonté en chef d'un lambel à 3 pendants. Proche de la balustrade du maître-autel, est une tombe rase, portant 3 écussons sans armoiries.


 

-En la chapelle de la Vierge, côté Nord, au haut, du vitrail, sont trois écussons : Le premier : écartelé au 1 et 4 d'or à 3 croissants montants de gueules 2. 1. au 2 et 3 d'azur à une quintefeuille d'argent. Le deuxième : parti d'un et coupé d'un, ce qui fait trois quartiers au 1er d'or à 3 croissants montants de gueules, au 2ème qui est le parti de sinople à la massue d'argent, le 3ème qui est le coupé d'azur à 1 quintefeuille d'argent. Le troisième : parti et coupé du premier, ce qui fait 3. Le 1er porte d'or à 3 croissants montants de gueules, 2 et 1, le 2ème qui est le parti d'azur à la croix pattée d'argent, au 3ème qui est le coupé d'azur à quintefeuille d'argent. Au-dessous à droite, écusson en forme de bannière, cerné du cordon de Saint-Michel : parti au 1er d'argent à 3 faces d'azur, le 2ème de sable à la bande d'or chargée de 3 croissants montants d'azur, la dite bande surmontée en son canton senestre d'un besan d'or.

-Au mur du bas côté du Nord, à droite de l'autel, enfeu avec écusson sans armoiries. En haut, écusson : écartelé au 1er et 4 de 3 croissants, au 2 et 3 d'une quintefeuille, dépendent de Trohanet, juveignerie de la Chateigneraye.

-Dans la deuxième fenêtre du bas côté, à la clef de voûte, est un écusson d'or à la bande losangée de gueules, surmonté au canton senestre d'une tour crénelée d'azur murée de sable. Au-dessous, écusson : parti au 1er d'or à la bande losangée de gueules, surmontée d'une tour comme ci-dessus, au 2ème d'or à 3 pommes de pin de gueules et d'une moitié de chevron d'argent.

-A l'extérieur, à la clef de voûte du porche, du côté du Midi, sur le cimetière, écusson très vieux sans armoiries.

-Sous la base de la tour, au pignon occidental, trois écussons, le supérieur, entouré du cordon de Saint-Michel porte : 3 quatre-feuilles 2. 1. Le 2ème du côté droit, entouré du cordon de Saint-Michel, porte : sept macles 3. 3. 1. Le 3ème : parti au 1er, de 7 macles 3. 3. 1., au 2ème burelé de 10 pièces. — Ces trois derniers écussons appartiennent à la Chateigneraye et Acigné.


 

Au pignon de la vitre du maître-autel, est un écusson : écartelé au 1er et 4 de 3 vannets ou coquilles oreillées au 2 et 3 d'un lion léopardé, surmonté d'une couronne de marquis ; appartient à M. le vicomte de Pont-Bellanger, démissionnaire de M. le marquis du Grego, du marquisat de la Roche et de la baronnie de Laz. L'église de Briec possède encore deux jolis calices du XVIème et du XVIIème siècle et une boite en argent pour les Saintes-Huiles portant cette inscription : Dono dedit Joannes peccator parrochiae de Briec rector anno Domini Jesu-Christi 1723. Ce recteur est Jean Heluan (MM. Peyron et Abgrall, 1904).


 


 

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https://www.briec.bzh/patrimoine-religieux/

La Chapelle de la Madeleine en forme de croix latine, date du 16 siècle. Aux murs latéraux du choeur sont visibles des sablières sculptés et au-dessus de la porte sud, des armoiries tenues par deux lions.

Aujourd'hui, Landudal avec sa chapelle de Saint-Tugdual et Langolen avec sa chapelle de Saint-Magloire forment deux paroisses séparées, mais Landrévarzec s'est annexé la chapelle de Quilinen, ancienne trève de Briec, et a cédé à Briec sa chapelle de la Madeleine, et son ancienne trève de Trefflez. 

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ; Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

8 chapelles à Briec

PATRIMOINE de LANDREVARZEC

l'église Saint-Guénolé et Sainte-Trinité. L'édifice, en grande partie moderne, comprend une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept avec chapelle polygonale au Sud, et un choeur. La façade ouest porte la date de 1762 et la chapelle Sud est du XVIIIème siècle. On y trouve le tombeau de la famille de Ploeuc. L'église abrite les statues anciennes de Notre-Dame, saint Guénolé (XVIème siècle, en pierre polychrome, H. 1,85 m, l'abbé est mitré avec une crosse dans la main droite et un livre ouvert dans la main gauche, avec inscription du fabricien du nom de Maellissien), saint Jean-Baptiste, saint Côme et saint Damien, saint Antoine et la sainte Trinité (au-dessus de l'autel).


 

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Sculpture Kersanton Chapelles bretonnes.
25 juin 2021 5 25 /06 /juin /2021 10:34

Les statues de la cour du palais épiscopal de Quimper.

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Voir l'article précédent, qui comporte tous les liens vers mes articles sur Quimper :

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PRÉSENTATION.

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Comme le rappelle le site du Musée départemental breton, ce dernier a été fondé en 1846 sous le nom de Musée archéologique du Finistère sous l'égide de la Société archéologique du Finistère fondée l'année précédente, la fameuse S.A.F si attentive à étudier et recenser le patrimoine du département. Devenu propriété de l'Etat en 1862,  et installé dans le Palais épiscopal jouxtant la cathédrale, il devint le Musée archéologique départemental et musée des anciens costumes bretons de la ville de Quimper et ses collections s'enrichissent des découvertes archéologiques et de nombreux dons. Un catalogue des collections est dressé en 1885 puis en 1901. Mais il devient aussi le refuge, le conservatoire, d'œuvres provenant de chapelles ou églises en trop mauvais état.

C'est ainsi que la cour du palais épiscopal, devant l'entrée du Musée, présente au visiteur une croix et un fragment de calvaire passionnants, l'une provenant de la chapelle de Coat-Quéau à Scrignac, dont les ruines ont été mises en vente en 1925, tandis que l'autre provient de la paroisse de Gouesnac'h. 

Il serait regrettable que le visiteur, trop pressé de découvrir les collections du Musée, passe trop rapidement devant ces témoins de l'art des sculpteurs sur pierre (kersanton du XVIe siècle, granite du XVe) de notre région.

D'autant qu'ici, ils ne sont pas défigurés par les lichens nitrophiles...

 

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I. Statue géminée Jean/Pierre, fragment d'un calvaire de Coat-Quéau à Scrignac. Kersanton, XVIe siècle. Atelier Prigent ?

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En 1925, la commune de Scrignac mit en vente publique les ruines de l'ancienne église de Coat-Quéau, devenue simple chapelle, longue de 30 mètres et large de 20 mètres, ainsi que le calvaire. La chapelle fut achetée par un industriel de Quimper, René Bolloré ; les pierres furent transportées à 40 kilomètres de là et réutilisées dans la construction d'une nouvelle chapelle à l'usine de Cascadec, en Scaër.

Une partie du mobilier est  exposé au musée départemental breton de Quimper ; Statue de saint Trémeur enfant portant sa tête dans ses mains ; statue d'une sainte non identifiée ; statues de sainte Apolline et ses bourreaux ; Statue géminée de saint Jean l'Apôtre et de saint Pierre.

Ce don des statues de la chapelle de Coat-Quéau, par la commune de Scrignac, à ce qui est alors le Musée départemental d'Archéologie est signalé en 1922 dans le bulletin de la Société archéologique du Finistère page LVI.

file:///F:/DOCUMENTATION/bulletins%20saf/saf1922.pdf

Ce groupe géminé a été décrit par Yves-Pascal Castel dans l'Atlas des croix et calvaires du Finistère en 1980 ainsi :

2613. Quimper, Musée départemental, statue géminée, 0,90 m. XVIè s. Statue géminée: saint Quéau saint Jean. Provient du calvaire de Coat-Quéau (Scrignac). [YPC 1980]

Il faut corriger "saint Quéau" par "saint Pierre". 

Yves-Pascal Castel en donne le croquis suivant :

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Malgré son intérêt,  sa beauté, et son appartenance à un haut lieu du patrimoine breton, le Musée départemental,  je n'ai pas trouvé d'autres descriptions.

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Louis Le Guennec donne un dessin de l'ancien calvaire de Coatquéau :

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Louis Le Guennec, Morlaix et sa région, page 196;

 

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Les statues de la cour du palais épiscopal de Quimper.

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1°) Saint Jean l'évangéliste.

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Il était probablement placé sur une crossette au pied du crucifix du coté gauche, avec la Vierge au calvaire du coté droit.  En effet, le geste de la main droite, paume élevée et en pronation, est fréquemment rencontré sur les calvaires, comme une expression du chagrin ressenti. La tête est inclinée vers la gauche (autre signe de bouleversement émotionnel) et légèrement tournée vers le Christ en croix.

Ce sont évidemment les trois larmes qui s'écoulent sous chaque paupière qui témoignent le plus de l'intensité du ressenti intérieur, et il est presque sûr que la Vierge était également figurée en larmes, si on se base sur les nombreux calvaires du même type. Puisque ceux-ci sont, pour la plupart attribué à l'atelier de taille du kersanton des Prigent, installé à Landerneau de 1527 à 1577, il est licite de proposer cette attribution pour cette statue. 

Le saint porte accroché à la ceinture les accessoires de rédacteur de l'Évangile : le plumier et l'encrier. Il porte d'ailleurs le Livre serré entre le torse et le bras. 

Il est vêtu d'une tunique plissée et d'un manteau plus court.

La chevelure est particulière, presque "au bol" mais plutôt "en demi-pamplemousse (épluché)" s'il faut faire des comparaisons, car elle est divisée en cotes radiées.

Malgré des différences, nous pouvons rapprocher cette sculpture du saint Jean au calvaire placé dans le cimetière de La Forest-Landerneau, et qui provient de l'atelier des Prigent. Dans l'article que je lui consacre, on trouvera tous les liens vers les sculptures "aux trois larmes" de l'atelier Prigent :

https://www.lavieb-aile.com/2021/04/fragments-d-un-calvaire-au-cimetiere-de-la-forest-landerneau.html

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Nous remarquerons aussi le grain érodé et presque poreux de ce kersanton, qui n'appartient pas au faciès à grain fin.

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Les statues de la cour du palais épiscopal de Quimper.
Les statues de la cour du palais épiscopal de Quimper.

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2°) Saint Pierre.

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Il est identifié comme apôtre par les pieds nus, la barbe et le livre (des apôtres), et comme Simon Pierre par la clef tenus à droite.

Il est vêtu d'un manteau fermé sous le cou par une agrafe ronde et dont le saint retient un pan par la main gauche. Là encore, le manteau est plus court que la tunique, qui est plissée, serrée par une ceinture, et fermée par devant par une série de gros boutons ronds.

Saint Pierre, comme premier évêque et premier des apôtres, est l'un des saints les plus fréquemment représenté au dos de saint Jean au calvaire, de même que nous trouvons souvent Marie-Madeleine sur l'autre bras du croisillon, derrière la Vierge.

 

Les statues de la cour du palais épiscopal de Quimper.
Les statues de la cour du palais épiscopal de Quimper.
Les statues de la cour du palais épiscopal de Quimper.

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II. "Calvaire" de Gouesnac'h montrant le Christ en croix, et la Vierge au revers. Granite, période médiévale ou XVe siècle.

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Yves-Pascal Castel en donne la description suivante :

 2612. Quimper, Musée départemental, g. 2 m. Moyen Age (?). Socle élevé. Fût massif, motif à croix. Croix fleuronnée, crucifix, Vierge (Stany GAUTHIER, Croix et calvaires de Bretagne, p. 57). [YPC 1980]

   

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Comme l'indique Castel, Stany Gauthier donne sur la planche X fig. 123 de son remarquable ouvrage de 1944, planche intitulée "Représentations naïves du Christ", un croquis de la face principale. C'est cet auteur qui indique dans le titre de sa figure que ce calvaire provient de Gouesnac'h. Mais je n'ai pu trouver aucune information sur cette origine : le parvis de l'église ? La chapelle Saint-Cadou ? La chapelle Notre-Dame de Vrai-Secours ? La lecture de la notice de Couffon n'apprend rien. Les bulletins de la SAF ne signalent pas ce don. Le Catalogue du Musée archéologique, en 1901, comporte page 107 un paragraphe "Gros objets placés dans la cour du musée" qui ne décrit pas ce calvaire.

Il s'agit, si on respecte la définition donnée par Castel et reprise par Le Seac'h, d'une croix et non d'un calvaire, ce dernier comportant en plus du Christ en croix "au moins la Vierge et saint Jean", ou le gibet des deux larrons.

Alors que Castel date cette croix du Moyen-Âge, les photographes actuels donnent dans leur légende de clichés la date du XVe siècle. (Henri Moreau) (Wikiland).

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Description.

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L'ensemble est composé de trois blocs différents , un socle rectangulaire moderne, un fût vaguement en tronc de cône — stèle en réemploi??—  et creusé à sa base d'une cupule surmonté d'une petite croix, et la croix proprement dite, monolithique.

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Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

 

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1°)  La croix, face principale : le Christ en croix.

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Nous ne pouvons qu'être frappé par l'aspect inhabituel, ou primitif, de ce crucifix, monolithique. Le Christ, tête inclinée à droite, barbe indiquée par des traits radiants, est couronné d'un demi cercle tressé, qui ne correspond pas à sa chevelure (bien distincte) : une couronne d'épines ?

Les deux bras sont très courts, et s'arrêtent à la moitié des bras de la croix.

Les extrémités de la traverse sont fleuronnés en élégants godrons spiralés.

Un élément en boule est sculpté sur la poitrine, en son centre. Comment l'interpréter ? Le cœur ? 

Là où est sculpté habituellement le pagne, une arceau ceinture le bassin en s'appuyant sur les deux cotés de la croix.

Le pied gauche est cloué sur le pied droit, par une torsion à 90° de la jambe dans une position non naturelle.

Ce Christ n'est-il pas plus ancien que le XVe siècle ? De ce siècle, E. Le Seac'h mentionne essentiellement les réalisations du Chantier ducal du Folgoët (1423-1509) et du Maître de Tronoën (1470), mais cette croix montre qu'une prospection des croix médiévales associée à une iconographie comparative serait la bienvenue, tout comme une recension des stèles de la protohistoire, christianisée (atlas Gouesnach n°557).

Si je consulte l'Atlas pour Quimper, je trouve sur 26 œuvres les croix n°2591 et 2593 de Kerfeunteun, "Moyen Âge", n° 2602 de Penhars (une croix pattée, Moyen Âge) et 2603.

À Plogonnec, la croix de Croas-Bléon est datée de 1305 et cette croix  trilobée en granite porte un crucifix et une Vierge à l'Enfant. C'est, avec la croix de Plozévet de 1306, la croix  datée la plus ancienne du Finistère, si les lectures des dates sont fiables.

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Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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2°)  Au revers de la croix  : la Vierge.

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Si le Christ était singulier pour nos yeux habitués aux calvaires du XVIe siècle, que dire de cette Vierge, que l'on identifie avec peine comme telle ?

Encadré par le voile qui lui forme une arche, le visage est un œuf sur lequel les yeux, le nez et la bouche sont tracés de façon très sommaire.

Quelques indentations d'une couronne se remarquent au dessus du voile.

Deux bras prolongent l'arcade du voile, comme si ce dernier était devenu un manteau, et les deux mains se croisent devant la poitrine.

Le manteau et les bras forment ainsi un ovale autour de la tête. Au dessous, un ensemble de plis presque tous horizontaux forment une robe stylisée, et celle-ci retombe sur deux petits pieds, sans doute chaussés. Ou peut-être la Vierge est-elle agenouillée ?

L'ensemble est troublant mais très touchant, et évoque une Mère dévastée par la mort de son fils, au visage décomposé, visage halluciné enfermé par le chagrin dans l'enceinte désertée du Soi pour y crier silencieusement l'intolérable perte.

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Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Croix de Gouesnac'h (granite, période médiévale ou XVe siècle), cour du palais épiscopal de Quimper. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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ANNEXE : les planches IX et X de Joseph-Stany Gauthier, 1944.

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Joseph-Stany Gauthier, 1944, Croix et calvaires de Bretagne, planche IX

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Joseph-Stany Gauthier, 1944, Croix et calvaires de Bretagne, planche X

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SOURCES ET LIENS.

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— CASTEL (Yves-Pascal), 1980,  Atlas des croix et calvaires du Finistère , commune de Quimper, n°2612 et 2613.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/quimper.html

— CATALOGUE du Musée archéologique breton, 1885 et 1901

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6527276z

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/98cc2b227bfa406e0aebff23984f81a7.pdf

 

GAUTHIER (Joseph-Stany), 1944, Croix et calvaires de Bretagne, Plon, Paris, p. 57.

— GRANDTERRIER.NET

http://grandterrier.net/wiki/index.php?title=La_vente_du_calvaire_de_Coat-Qu%C3%A9au_et_son_transport_%C3%A0_Odet%2C_Ouest-Eclair_Illustration_1925

— DOUARD Christel

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/les-croix-monumentales-et-calvaires-de-la-commune-de-scrignac/a426a384-8813-46ad-a121-f44af8eadeec

— LE GUENNEC, Louis. 1979 Le Finistère monumental. Morlaix et sa région. Quimper, 1979. p. 195-196

— POP : ma recherche est restée vaine.

https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?resPage=26&listResPage=26&base=%5B%22Collections%20des%20mus%C3%A9es%20de%20France%20%28Joconde%29%22%5D&mainSearch=%22%C2%AB%20Mus%C3%A9e%20d%C3%A9partemental%20breton%20%C2%BB%22

— WIKIPEDIA.

 

  https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Koat-Keo

Photo de la croix de Gouesnach par Henri Moreau:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouesnach#/media/Fichier:Quimper_28_Calvaire_Gouesnac'h_XVe.jpg

 

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Published by jean-yves cordier - dans Kersanton Sculpture Prigent
11 juin 2021 5 11 /06 /juin /2021 18:13

Le calvaire à dais gothique (kersanton, XVe siècle) du cimetière de Plougoulm, sa Vierge de Pitié et ses anges de tendresse.

 

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Voir sur Plougoulm :

 

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PRÉSENTATION.

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En 2014, Emmanuelle Le Seac'h a défini par un Catalogue raisonné la production de l'Atelier ducal du Folgoët de sculpture sur pierre, en distinguant  d'abord un Premier atelier (1423-1468) actif à l'église Notre-Dame du Folgoët, sur les porches de la cathédrale de Quimper, à Daoulas, à la chapelle du Penity de Locronan, au porche de La Martyre ou au porche du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon.

Elle attribue à cet atelier la Vierge allaitante de Plougoulm (kersanton, vers 1423-1433).

Cet atelier avait réalisé entre 1433 et 1457 le calvaire de l'église de Rumengol, au Faou. Celui-ci se caractérise notamment par un dais sommital carré gothique avec des arcs en accolade, par les fleurons feuillagés carrés de la croix, par la coiffure en macarons de saint Jean et, au revers, par une Vierge à l'Enfant couronnée par un ange dans un geste de sollicitude.

Ces quatre caractéristiques se retrouvent sur le calvaire du cimetière de Plougoulm, qui n'est pas attribué à l'atelier du Folgoët, mais à des sculpteurs anonymes héritiers de son style. En effet, on retrouve un dais gothique, le geste du couronnement bienveillant de l'ange (qui s'applique cette fois au Christ), la chevelure bien spéciale de Jean, et les fleurons carrés et massifs. 

Dés lors, ce calvaire de Plougoulm entre dans un ensemble stylistique des Héritiers du Folgoët, principalement dans le Haut Léon, et il est passionnant de le comparer  avec le calvaire du cimetière de Sibiril (kersantite, XVe), du cimetière de Scare (granite, 1400), et du cimetière de Lesneven (kersantite, XVe), avec la croix de Kerilis à Goulven (kersantite, XVe), celle du Pont-ar-Chastel à Plouider, celle de Castel-Huel (kersantite, XVe) à Coat-Meal et, plus au sud, avec avec un petit calvaire de l'enclos de Pleyben (porte des morts kersantite,  XVe).

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En excluant les croix, il s'agit donc de l'un des plus anciens calvaires de Basse-Bretagne, avec ceux de :

J'ajoute à cette liste proposée par Le Seac'h le calvaire du bourg de Dirinon et ses trois anges adorables.

 

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Sur le Premier atelier ducal du Folgoët, voir :

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Sur le second atelier ducal du Folgoët (1458-1509) voir :


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Situation : 

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.044969&y=48.664413&z=18&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS2000-2005&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

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DESCRIPTION.

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Au milieu du cimetière  entourant l'église de Plougoulm et parmi les tombes, s'élève sur un emmarchement à deux degrés et un socle à griffe, le fût rond d'un calvaire dont le large nœud s'élargit en deux bras obliques portant des statues adossées.

Le calvaire a perdu son orientation dirigeant le crucifix vers l'ouest, et le coté principal fait désormais face à l'entrée de l'église (XXe siècle). Sur cette face, le Christ en Croix est entouré de la Vierge à sa droite et de saint Jean à sa gauche.

Le coté qui accueille le visiteur ayant franchi le portail du cimetière porte, au centre, une Déploration à quatre personnages, la Vierge de Pitié tenant le corps de son Fils est entouré de Marie-Madeleine à sa droite et d'une sainte Femme à sa gauche.

L'ensemble atteint 4,50 m de haut et est en kersanton pour la partie figurée au dessus du fût de granite.

Une date récente est portée sur le socle coté nord.

 

 

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Le cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Le cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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LA FACE PRINCIPALE.

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Le Christ est remarquable par la hauteur donnée à la tête par rapport au corps. Il est représenté, bouche entrouverte, les yeux clos, portant  une couronne d'épines aux épaisses branches entrelacées. Les cheveux sont longs, ondoyant et séparés en mèches qui retombent en boucles sur les épaules. La jambe droite repose sur l'autre jambe.

Un ange de compassion semble surpris en plein vol, les ailes écartées mais les mains déjà posées sur la couronne. On reconnaît les caractères stylistiques de l'atelier du Folgoët, comme l'importance donnée à l'amict (rabat de l'encolure), et surtout la chevelure exubérante, à mèche frontale en crochet, et aux masses latérales de boucles crépues. Le visage de l'ange est très rond, puéril, avec une bouche toute petite et des yeux en amande, amandes très fines et acérées. Sa tunique est de drap épais, plissée sous l'effet d'un cordon.

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Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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La Vierge au calvaire.

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Elle est légèrement tournée vers sa gauche et tient les bras en croix devant la poitrine. Son voile forme trois plis, l'un au dessus du front et les deux autres sur le coté, selon un procédé que reprendra Bastien Prigent au XVIe siècle. Le manteau forme des plis épais mais laisse apparaître sous le pan inférieure la robe, qui à son tour laisse passer l'extrémité des chaussures. Celles-ci sont fines, mais moins pointues que celles, à la poulaine, de la Vierge allaitante du porche. 

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Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Saint Jean au calvaire.

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Il écarte légèrement les bras devant la poitrine pour témoigner de son émotion. La main droite est malhabile, trop large, ce qui donne raison à Le Seac'h : le sculpteur est un bon héritier de l'atelier ducal, dont la composition et la sensibilité sont grandes, mais dont le métier est moins affirmé.

Comme à gauche, le manteau est épais, le bas de la robe fait voir des chaussures pointues.

C'est la chevelure en macarons qui est la plus évocatrice des sculpteurs du Folgoët, et, comme à Rumengol, ou comme pour les anges de l'autel du Folgoët, du porche sud de Quimper et de La Martyre, les boucles forment des petites boules séparées, ressemblant parfois à des  cornes ou à des pâtisseries.

 

 

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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LE REVERS : LA DÉPLORATION À QUATRE PERSONNAGES.

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(Je réserve, comme il faut le faire, les noms de Vierge de Pitié, ou Pietà par emprunt à l'italien, aux groupes réunissant Marie et son Fils sans autre personnage).

Il faut bien remarqué à quel point cette sculpture extrêmement précieuse pour l'histoire de l'art et pour l'élévation de nos âmes par la Beauté est défigurée par l'envahissement des lichens. C'est particulièrement déplaisant lorsque ceux-ci couvrent le visage, le tronc et le bras gauche du Christ, et rendent peu discernable le geste magnifique par lequel l'ange pose avec douceur sa main sur celle, blessée, du Crucifié. Une photo de "Supermat" est publiée sur Wikipedia, elle a été prise en 2011, tout comme d'autres publiées sur le site Monumentum. On y voit des plaques rondes, blanches et plates d'un lichen incrustant, mais en quantité encore limitée, sans aucune trace de ce lichen jaune d'or, certes très décoratif mais se développant en reliefs déstructurant la sculpture.

Voir mon opinion à propos d'un des (très nombreux) calvaires victimes de cette dégradation :

https://www.lavieb-aile.com/2020/03/le-calvaire-de-l-eglise-de-cast.html

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Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Marie-Madeleine.

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Elle pose une main sur le pied du Christ et tient de l'autre main le flacon d'aromates. Marie de Magdala a un lien privilégié avec les pieds du Christ, sur lesquels elle a versé le vase à nard lors du repas chez Simon. Ainsi, dans les Déplorations, elle est toujours située du coté des jambes du Christ. Un autre de ses attributs est sa chevelure libre, non couverte, et ses longues mèches dénouées renvoient à son passé de courtisane, de même que son élégance. Elle porte ici une robe serrée par une ceinture plate, une cape à fermail ( dont l'agrafe est en forme de fleur), et des chaussures fines.

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Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Marie tenant son Fils.

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Elle se tient vraisemblablement assise, et son genou droit est fléchi et avancé pour soutenir le bassin du Christ. Celui-ci est tourné tête à notre droite, ce qui n'est pas le plus fréquent dans les Vierges de Pitié et les Déplorations. Par contre, la diagonale du corps, le bras intérieur (proche de Marie) allongé parallèle à la cuisse et le bras extérieur tombant à angle droit est un schéma très répandu en Basse-Bretagne. Les jambes sont pliées et les pieds se croisent.

Marie soutient le tronc du Fils par le bras et la main gauche. Ni la posture de la Mère, ni celle du Fils ne sont naturelles, mais cela ne choque pas le regard. De même, les personnages sont raccourcis, avec, notamment pour Marie-Madeleine, des jambes très courtes par rapport à l'étage supérieure. On pourrait même penser qu'elle est agenouillée (elle est plus basse que la Sainte Femme), mais non, les chaussures indiquent le contraire.

La Vierge porte un voile dont les plis sont cassés sur le coté et se rabattent sur le contour. Le visage est rond, gracieux, et n'exprime ni chagrin ni dévastation émotionnelle. La bouche est petite. Les chaussures à bouts fins sont les mêmes que sur la face principale.

Le Christ  a des cheveux longs qui retombent sur les épaules. Il porte la couronne d'épines. Les plaies de la Passion sont visibles.

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Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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Une Sainte Femme.

Qu'on y voit Marie Jacobé ou Marie Salomé, elle pose ses mains sur la couronne d'épines à une place le plus souvent réservé à Joseph d'Arimathie.

Sa tête est recouverte d'un voile, qui, comme pour la Vierge au calvaire de la face principale et comme pour Marie, est cadrée par des plis empesés.

Ainsi, nous avons ici réuni les "Trois Marie" selon un thème de dévotion et d'iconographie bien connu. Les trois visages sont sereins.

 

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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L'ange de compassion.

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Au pied du Christ, un ange  tient tendrement la main blessée du Christ, tandis qu'il pose sa main gauche sur sa poitrine, dans l'attitude du servant d'autel. Il flotte encore dans les airs, les ailes éployées et la tunique longue emportée par l'élan. Sur cette tunique, l'amict ou encolure est marquée de plis en accordéons, comme l'ange du couronnement du Christ.  

Dans son ouvrage, E. Le Seac'h, après avoir décrit le calvaire de Tronoën (vers 1470) et le geste charmant des anges qui y écartent le voile de la Vierge de Pitié, consacre un paragraphe  à cette gestuelle de l'ange de douceur de quelques sept pietà sortis du même atelier (à Kerbreudeur et ossuaire de Saint-Hernin, calvaires de Béron et Moustoir à Châteauneuf-du-Faou, Croas-an-Teurec à Saint-Goazec, Collorec, Laz, Saint-Trémeur de Carhaix, Kergloff, Le Moustoir, Plusquellec, Pennanvern à Gourin).

Puis elle décrit "les héritiers de la gestuelle de l'ange", dans cinq piétà du Finistère à Plonévez-du-Faou, Plozévet, Penmarc'h et Névez — toutes en pierre calcaire polychrome—, au Faouët (granite) et à Meslan (granite polychrome).

Ces anges sont déjà présents sur la Grande Pietà Ronde conservée au Louvre et peinte par Jean Malouel au début du XVe siècle.

Ils ne sont pas étrangers aux anges qui couronnent la Vierge sur le calvaire de Rumengol, et qui couronnent la Vierge et présentent le titulus sur le calvaire du bourg de Dirinon, mais il est remarquable qu'à Plougoulm sont associés le geste du couronnement le geste de compassion à l'égard des plaies du Christ.

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— Sur les anges de compassion, et la gestuelle de l'ange, voir :

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Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire (kersanton, XVe siècle), cimetière de l'église de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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CONCLUSION.

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Par la fraicheur des visages aux traits sereins malgré le drame auquel ils participent, par la qualité du kersanton, très fin et non altéré, et par le charme des deux anges de tendresse, ce calvaire de Plougoulm saura séduire tous les visiteurs qui y feront une halte.

Les passionnés de la sculpture du kersanton lui réserveront une place de choix par son ancienneté et par les nombreuses citations stylistiques au premier grand atelier de sculpture sur pierre en Basse-Bretagne.

La composition de la Déploration avec Marie-Madeleine et une Sainte Femme, mais sans saint Jean, est originale.

La présence au dessus du porche d'une Vierge allaitante également remarquable et issue de cet atelier ducal du Folgoët renforce l'intérêt de ce site artistique.

Il ne reste plus qu'à souhaiter que les autorités de tutelle se préoccupent de le préserver de l'attaque des lichens.

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SOURCES ET LIENS.

— CASTEL (Yves-Pascal) 1980, Atlas des Croix et Calvaires du Finistère. Site de la SAF.

  

n°1964. Plougoulm, cimetière no 2, g. k. 4,50 m. XVè s. Deux degrés. Socle à griffes, fût rond. Croix, large noeud portant Vierge et Jean adossés à des personnages du groupe de N.-D. de Pitié; au revers, anges, fleurons, Christ. [YPC 1980]

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plougoulm.html

— CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.( Revue bilingue breton-français  Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001)

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

"Les Pietà les plus anciennes associent parfois des anges pour consoler s'il est possible la douleur maternelle Au calvaire de Tronoën, à Saint-Jean-Trolimon, deux acolytes relèvent délicatement les plis latéraux du voile de tête de la Mère de Dieu. De même à Saint-Hernin, et au calvaire du Moustoir à Châteauneuf-du-Faou. Ces trois oeuvres sortent de toute évidence d'un atelier unique qui travaillait le granite, vers le milieu du XVe siècle et que nous nommons l'atelier du Maître de Tronoën (7). A Plougoulm un ange " vient, selon la formule de Debidour, en plein vol horizontal " se saisir de la paume percée du Christ (V.-H. Debidour, " La sculpture bretonne ", Rennes 1953, p. 114.). (Castel)

Pietà à quatre personnages dont saint Jean

En fait ces Pietà à trois personnages sont relativement rares, sans doute à cause de l'équilibrage plastique assez peu satisfaisant qu'elles sont amenées à produire. Pour pallier le déséquilibre, les artistes donnent à la Vierge l'assistance de deux acolytes. Sont évidemment tout trouvés pour accomplir un tel office, Marie-Madeleine, saint Jean ou une autre sainte femme, ce qui constitue deux types de Pietà à quatre personnages que l'on va examiner successivement, selon qu'on y voit un saint Jean ou une sainte femme.

La présence de saint Jean l'apôtre bien-aimé, n'a rien que de très normal en référence au récit évangélique de la Crucifixion : "Voyant ainsi sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, Jésus dit à sa mère 'Femme, voici ton fils.' Il dit ensuite au disciple : 'Voici ta mère.' Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui." (Jean, 19, 26-27). Ainsi aux calvaires de Plougoulm (cimetière), du Quinquis à Saint-Urbain, et de la chapelle Saint-Eloi à Ploudaniel. Les deux dernières oeuvres en pierre de kersanton datant du XVe siècle, empreintes d'esprit médiéval, sont très proches l'une de l'autre par la facture. (Castel, Les Pietà)

— COUFFON (René), LE BARS ( Alfred), 1988,  Répertoire des églises : paroisse de Plougoulm, Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUGOUL.pdf

Dans l'enclos, ...un calvaire portant la Vierge et saint Jean sur le croisillon et une petite Descente de croix sous un dais au revers (I.S.).

—— COUFFON (René), 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

— DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130

"A Plougoulm , où la tête du Christ est à gauche de Marie , Jean y est remplacé par une Sainte Femme qui s'apprête à ôter  à ôter d'un geste délicat la couronne d'épines."

— DEBIDOUR (Victor-Henri), Croix et calvaires de Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_149/Croix_et_Calvaires_de_Bretagne__.pdf

— DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— Wikipedia photo Thesupermat 2011

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Plougoulm_-_Le_calvaire_du_cimeti%C3%A8re_-_003.jpg

Le calvaire gothique et l’ossuaire du cimetière de Plougoulm sont inscrits aux Monuments Historiques par arrêté du 23 septembre 1970.

 

— BASE PALISSY.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090245

Moyen Age, 

Description historique

"Le calvaire gothique se compose de deux gradins carrés supportant le socle dont les arêtes supérieures sont abattues par quatre motifs en acanthe qui déterminent au sommet une section octogonale. La base et le sommet du fût sont carrés, le reste circulaire. A l'avers se trouvent le Christ entre la Vierge et Saint-Jean. Au sommet du croisillon, un ange se penche vers la tête du Christ. Au revers est représentée la Vierge de douleur entre deux saintes femmes. Le corps du Christ est à demi allongé sur les genoux de la Vierge, et soutenu par les trois femmes. Un ange lui tient le poignet gauche. La Pietà est abritée par un dais à pinacles et crochets."

 inscrit MH ; 1970/09/23 

 

 

— ROSCOFF-TOURISME.COM

https://www.roscoff-tourisme.com/fr/fiche/patrimoine-culturel/calvaire-gothique-et-ossuaire-du-cimetiere-plougoulm_TFOPCUBRE029V52PL5J/

D’un hauteur de 4,50 m, datant du XVè siècle, le calvaire gothique présente une croix portant d’un côté une représentation du Christ entourée de la Vierge Marie et Saint- Jean, avec au sommet du croisillon un ange , de l’autre la Vierge Marie, entourée de femmes, qui tient le corps du Christ dans ses bras, là aussi un ange est présent.

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Sculpture Kersanton Chapelles bretonnes. Vierges de Pitié
9 juin 2021 3 09 /06 /juin /2021 14:41

La Vierge allaitant l'Enfant, statue (kersanton, XVe siècle) de l'église de Plougoulm (29).

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Voir dans ce blog sur les Vierges allaitantes (Vierge allaitant l'Enfant, Vierge au sein, Virgo lactans) :

 

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L'église Saint-Colomban est récente (début XXe) bien qu'on ait conservé le porche sud et le clocher du début du XVIIIe. Mais on trouve dans une niche au dessus du porche sud  un statue d'une Vierge allaitant l'Enfant, en kersanton, qui mérite notre intérêt. Haute de 80 cm et large de 30 cm, elle date, selon Le Seac'h, de 1423-1433, dates d'activité du Premier Atelier du Folgoët, auquel cette spécialiste l'attribue. La Vierge est couronnée, elle est drapée dans une robe, tandis qu'un manteau fait office de voile. Seul le sein gauche, haut situé sur le buste,  est dénudé, et présenté à l'Enfant par la main de sa Mère.

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Un modèle ? La Vierge allaitant l'Enfant de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Quimperlé.

Selon Le Seac'h, il s'agit de la "copie" de la Vierge allaitante du chevet de l'église Notre-Dame de Quimperlé, qui occupe une niche du contrefort nord. Celle-là daterait de 1420, juste au début de la reconstruction de l'église, malgré le voile qui enveloppe les jambes de l'enfant avant de retomber en un beau plissé, et qui, selon Christel Douard, est caractéristique de la fin du XIVe. [C. DOUARD (sous la dir.), Quimperlé et son canton, Rennes, 2002].  Elle n'est pas attribuée à l'atelier du Folgoët, — à la différence de la statue du duc Jean V, en granite, du contrefort gauche— et le corps large de la Vierge et le drapé épais de son manteau révèleraient une influence bourguignonne, alors que le nimbe qui entoure sa tête ne se retrouve pas dans les représentations locales de la Vierge, ce qui trahit sont influence extérieure. Pour Le Seac'h, les sculpteurs de l'atelier du Folgoët, lors de leur passage à Quimperlé, se seraient inspirés de la plastique de cette Vierge importée et l'auraient reproduite à Plougoulm en inversant le bras où est assis l'enfant. Il resterait à préciser le matériau de la Vierge de Quimperlé sous les traces de polychromie : en kersanton pour C.Douard (ce qui s'oppose à une origine exogène) ou en "un matériau d'importation, peut-être un grès" pour Le Seac'h.

Voir les photos de cette statue de Quimperlé ici : https://www.journees-du-patrimoine.com/SITE/eglise-notre-dame-assomption--quim-179977.htm

Néanmoins, je trouve que les différences entre les deux statues sont notables, au delà du coté où Jésus est assis. Le nimbe est absent à Plougoulm, le visage de la Vierge y est plus gracieux (le nez est moins pointu), l'Enfant est vêtu d'une tunique assez longue pour que les plis tombent en tourbillons. À Quimperlé, la Mère semble perdue dans ses pensées et ne regarde pas son Fils, elle ne lui présente pas le sein. À Plougoulm, l'Enfant place tendrement sa main droite sur le haut de la poitrine, et sa main gauche sous le sein. Le sein droit est clairement modelé (il est même difficile d'affirmer qu'il est couvert), à la différence de Quimperlé où il est dissimulé par le voile.

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Église Saint-Colomban de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Église Saint-Colomban de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Église Saint-Colomban de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Église Saint-Colomban de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Église Saint-Colomban de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Église Saint-Colomban de Plougoulm. Photographie lavieb-aile juin 2021.

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SOURCES ET LIENS.

 

— COUFFON (René), LE BARS ( Alfred), 1988,  Répertoire des églises : paroisse de Plougoulm, Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUGOUL.pdf

"Statues anciennes : Vierge allaitant, en kersanton, au portail ouest"

—— COUFFON (René), 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

— DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130.

— DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

 DOUARD (C.), 2002, (sous la dir.), Quimperlé et son canton, Rennes, 2002

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— PALISSY = POP-CULTURE

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29000669

—TANGUY (J.) : Aperçu historique sur la paroisse de Plougoulm (Morlaix, 1901).

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/7fbf06b80a0d5ecff8b1681686a2be02.pdf

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Published by jean-yves cordier - dans Vierge allaitante Kersanton Atelier ducal du Folgoët
23 mai 2021 7 23 /05 /mai /2021 10:23

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PRÉSENTATION.

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Toponymie.

Que signifie « Ménez-Hom » ? Dans le pays, on prononce Ménéhom, parfois Ménéhomb, toujours avec h fortement aspiré. -Corn ou -comb est un terme celtique, qui se trouve en Galles comme en Armorique au début ou à la fin des mots avec l' idée de creux, de vallon. Chez nous, jusqu'à à la fin du XIXe siècle, - kom (ar hom) était l'auge, la pierre creusée, ou munie d'un entourage qui en faisait un creux où l'on pilait l'ajonc. Menez-Hom serait donc « la montagne du creux, de la dépression ». Les documents anciens portent «Notre-Dame de Menez Com », rarement «Come». La mutation de C ou K en H ne s'écrivait pas autrefois; mais on la prononçait. La formule actuelle " Menez-Hom » apparaît pour la première· fois dans une sentence d'ordre du 20 janvier 1708 et dans un «baille à ferme» du 23 juillet 1708. Quant à Saint Côme, il n'a rien à voir avec le nom de Ménez-Hom qui existait bien des siècles avant sa chapelle. (J. Thomas)

" Le mot breton Menez signifie « mont » ou « montagne ». Komm (mutée ici en C'homm) signifie en vieux et moyen breton « vallée », et ressemble au gallois « Cwm » (même définition)." (Wikipedia)

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Données géographiques.

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a) Un croisement routier ?

Le visiteur qui se rend aujourd'hui à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom est frappé de voir la route Crozon-Châteaulin D887 traverser ce village en ligne droite (avec des véhicules et poids-lourds roulant rapidement malgré la limitation à 50 km/h) et longer le pignon ouest de la chapelle. Venant de Crozon, il a franchi les vastes landes dénudées couvrant les deux sommets de grès armoricain du Ménez-Hom, le Yed (329 m) et le Yelc'h (298 m) et, juste après la chapelle (193 m) et son parking, il peut continuer vers Châteaulin ou tourner à droite vers Quimper et Douarnenez par la D47.

Il peut alors, et l'examen de la carte ne le démentirait pas, attribuer l'implantation de ce sanctuaire à ce croisement routier situé à 21 km de Crozon, 12 km de Châteaulin et 28 km de Quimper.

Mais il doit alors réaliser que cette départementale rectiligne D887 est fort récente et que le Chemin de Grande Communication n°181 puis CGC n°8 Châteaulin-Camaret n'existait pas sur la carte de Cassini de 1784. Elle ne figure pas non plus sur le cadastre napoléonien de 1810, et elle est postérieure à 1817. Pour se rendre de Crozon à Châteaulin, on empruntait, sous l'Ancien Régime, un trajet qui contournait par le nord le massif difficilement franchissable du Ménez-Hom, et non par le sud comme aujourd'hui ; on descendait vers Le Cosquer, le Moulin du Veyer et on atteignait Dinéault, avant de poursuivre vers Châteaulin, laissant Sainte-Marie-du-Ménez-Hom à 2 km au sud.

C'est en réalité un tout autre axe routier, bien délaissé aujourd'hui, qui doit être considéré, celui qu'emprunte aujourd'hui la D47 et qui reliait Brest et Douarnenez en traversant l'Aulne par un gué ou un passeur au lieu-dit Le Passage. Il suit, pour monter vers Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, le cours du Gavran et ses moulins (notamment Pont-Carvan, le Cosquer, Coz Veil, le Moulin de Lezaff ). C'est cette route qu'empruntaient  les pèlerins en route vers Le Folgoët ou les marchands et fermiers attirés par les grandes foires du Ménez-Hom.

On pouvait gagner aussi Sainte-Marie-du-Ménez-Hom à partir de Saint-Nic. Mais dans tous les cas, en 1830, Jean-François signalait : "Là sont les chemins les plus cahoteux, les plus détestables du Finistère : on n'apporte aucun soin à leur entretien, aucun même pour empêcher leur dépradation, leur destruction."

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b) La source du Gavran ?

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On peut, par hypothèse, proposer que si les calvaires de croisement marquent comme des cairns les trajets routiers, leurs haltes et leurs croisées, les emplacements des chapelles ont plus de rapport avec le réseau hydrographique (mais ce réseau se superpose souvent aux chemins) ; et c'est un lieu commun de remarquer que les fontaines et sources ont fait l'objet d'un culte bien avant la pénétration du christianisme en Bretagne.

"La présence d'une fontaine à proximité du carrefour [d'une voie romaine sud-nord — carte dressée par Picquenard et corrigée par Eveillard —avec la route Le Mans-Camaret] est un élément fondamental de cet ensemble ; elle marque une étape et ajoute aux présomptions que l'on peut avoir de l'existence, à cet emplacement ou à proximité, d'un sanctuaire païen christianisé." (Dizerbo)

Nous pouvons penser, sans preuves tangibles, que la présence des fontaines a favorisé l'implantation des ermitages des saints évangélisateurs de la Bretagne au Ve-VIe siècle, et/ou que les points d'eau vénérés à la période gallo-romaine ont été christianisés et ont vu le développement de pèlerinages amenant ensuite la construction de sanctuaires, d'abord en bois, puis en pierre.

À Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, on constate que la fontaine de dévotion, à 300 m au nord de la chapelle, est située sur la source du Gavran, et que le sanctuaire est au centre du chevelu hydrographique qui ruisselle des pentes du Ménez-Hom. La Montagne elle-même est certes un point haut, solaire, mâle, jovien, mais fort aride en son sommet mais c'est aussi un centre nutritif, délivrant sur ses pentes l'eau indispensable aux cultures. Là encore, l'examen d'une carte est éloquente. Et, on l'a vu, la dénomination Hom, C'hom célèbre plutôt le vallon fertile que le sommet.

Enfin, certains auteurs(le recteur Celton cité par Dizerbo) ont fait remarquer que cette chapelle est, de Camaret à Châteaulin, la seule de la région consacrée à la Vierge, et non à un saint patron ; sa statue portant l'Enfant est au centre du retable. 

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https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.235566&y=48.202709&z=16&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

 

-Carte de Cassini (1784)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53095252f/f1.item.zoom#

-Réseau hydrographique :

https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/reseau-hydrographique

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Cette présentation ne peut être plus complète. On se reportera avec le plus grand intérêt à F. Bréjon-Mosser, 1968 et à A.-H. Dizerbo 1987.

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Le Ménez-Hom et la chapelle en 1784 (Cassini). Droits Gallica.

Le Ménez-Hom et la chapelle en 1784 (Cassini). Droits Gallica.

Le site en 1810 : cadastre napoléonien, feuille d'assemblage.

Le site en 1810 : cadastre napoléonien, feuille d'assemblage.

Le site en 1810 : cadastre napoléonien, feuille C1 (détail).

Le site en 1810 : cadastre napoléonien, feuille C1 (détail).

Le site en 1810 : cadastre napoléonien, feuille C1 (la chapelle, détail).

Le site en 1810 : cadastre napoléonien, feuille C1 (la chapelle, détail).

Le réseau hydrographique (Géoportail)

Le réseau hydrographique (Géoportail)

Photo aérienne (IGN remonterletemps).

Photo aérienne (IGN remonterletemps).

Vue générale de l'intérieur de la chapelle. Photographie lavieb-aile.

Vue générale de l'intérieur de la chapelle. Photographie lavieb-aile.

Vue générale de l'intérieur de la chapelle. Photographie lavieb-aile.

Vue générale de l'intérieur de la chapelle. Photographie lavieb-aile.

Vue générale de l'intérieur de la chapelle. Photographie lavieb-aile.

Vue générale de l'intérieur de la chapelle. Photographie lavieb-aile.

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LES SCULPTURES (en dehors du retable, et des sablières).

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I. SAINT HERVÉ AVEUGLE GUIDÉ PAR GUIHARAN. KERSANTON, XVIe SIÈCLE.


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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001496

Le groupe sculpté de 126 cm de haut et 48 cm de large occupe la deuxième pile nord. Le saint, dont la tête est couverte de la capuche de son habit, s'appuie sur un bâton (brisé) et pose la main droite sur l'épaule de son guide, le jeune Guiharan. Ce dernier tient le loup apprivoisé par une corde passée au cou. Le costume du guide est remarquable, associant une toque, un pourpoint à 5 boutons ronds et ceinture, des hauts de chausse plissés et des chaussures et chaussettes à revers (houseaux ?). 

Selon Dizerbo, "il y a lieu de rapprocher son culte de la protection qu'il assure contre les loups, qui ont persisté ici jusqu'à la fin du XIXe siècle."

Trois foires anciennes se tenaient autour de la chapelle, sur un champ de foire situé à l'est et au sud. Elles se tenaient le 17 juin pour la Saint Hervé, et le 15 août et le 8 septembre en l'honneur de la Vierge, patronne de la chapelle, pour les fêtes de l'Assomption et de la Nativité. Au XVIIe et début du XVIIIe s'institua la foire du 10 août, fête de la Saint-Laurent.

Les saints Hervé et Laurent sont donc représentés par leur statue dans la chapelle.

Selon Jacques Thomas, "cette vénérable statue a été transportée de l'église paroissiale à la chapelle du Ménez-Hom. C'est ici Saint Mahouarn, le patron de Plomodiern."

 

 

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Saint Hervé, son guide et son loup, chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile

Saint Hervé, son guide et son loup, chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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SAINT HERVÉ ET SON GUIDE GUIHARAN, GROUPE SCULPTÉ EXTÉRIEUR. KERSANTON, 

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001495

Saint Hervé est également présent sur le groupe sculpté (kersanton) de la niche du tympan du portail d'entrée ("arc de triomphe").

L'attitude de l'ermite est comparable à la statue précédente : il tient un bâton et pose la main gauche sur l'épaule de Guiharan. Ses épaules et sa tête sont protégées par un camail à capuche. Il est barbu et ses paupières sont closes.

Guiharan guide son maître par le bras. Il semble franchir un obstacle, le genou gauche forment fléchi. Son pourpoint serré par une ceinture n'est plus boutonnée, mais marquée par des entailles losangiques correspondants aux taillades à la mode sous François Ier et Henri II. Il porte, suspendu au poignet gauche, une bourse ou une gourde. Sous les hauts-de-chausses plissés, les jambes sont couvertes de guêtres au dessus de solides chaussures de marche.

Si nous tenons compte de l'indice de la tunique à crevés, suggérant la mode vestimentaire du règne de Henri II (1547-1559), nous situons ce groupe un peu après la datation du calvaire (1544) et proche des premières datations de la chapelle elle-même (1570). Mais ces crevés se retrouvent encore sous François II, comme le montre le portrait du roi.

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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II. SAINTE BARBE TENANT LA TOUR À TROIS FENÊTRES. BOIS POLYCHROME, DÉBUT XVIe SIÈCLE.

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001487

Cette statue de 126 cm de haut occupe le deuxième pilier nord, au dessus d'une table d'offrande.

Elle est invoquée partout en Finistère, car elle protégeait de la mort brutale (donc sans confession ni sacrement), et sa statue est fréquente dans la plupart des sanctuaires.

Voir par exemple sa Légende ici :

et ses représentations ici :

 

 

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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III. UN SAINT ABBÉ : SAINT BUDOC ? KERSANTON, XVIe SIÈCLE.

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001493

Nef, deuxième pilier sud.

Statue d'applique à revers plat, monolithique,  de 111 cm de haut

Le saint est représenté tête nue, vêtu d'une dalmatique, d'un surplis et d'une cotte talaire, tenant le livre de fondation de son monastère, et la crosse ( brisée) tenue à droite comme tout abbé. Il persiste des traces de polychromie, notamment ocre rouge.

La reliure du livre porte des ferrures ou joyaux en quinconce.

Cette représentation est stéréotypée, et on la retrouve par exemple sur le saint Maudez de la chapelle, ou sur la statue de saint Budoc à Trégarvan.

Je propose par simple hypothèse, l'identification de ce saint abbé avec saint Budoc, puisque celui-ci est un compagnon de saint Maudez (identifié par inscription dans le chœur), et que son culte est attesté à l'église éponyme de Trégarvan, proche de Sainte-Marie du Ménez Hom.

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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IV. SAINT ÉLOI EN FORGERON. BOIS POLYCHROME,  XVIIe SIÈCLE.

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001488

Cette statue de 114 cm de haut  est adossée à l'angle de la deuxième pile sud de la nef. Le saint est représenté, dans la tradition bretonne, avec les attributs rappelant le miracle qu'il opéra en ferrant le cheval d'un inconnu (en fait, le Christ) en lui coupant la patte, puis en la replaçant. Mais il manque cette patte, qui était vraisemblablement tenue par la main gauche. L'enclume (de forme particulière), le marteau et le fer à cheval sont présents. Le saint porte la coiffure et le tablier propres à son métier. Mais la moustache, ou les guêtres et les chaussures, relèvent du style Louis XIII.

Cette statue atteste de l'importance du culte de ce saint comme protecteur des chevaux.

Voir aussi :

 

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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V. SAINT LAURENT AVEC LE GRIL DE SON MARTYRE. KERSANTON.

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001490

Sur le mur de la nef, cette statue d'applique en kersantite, monolithique, mesure 140 cm de haut, avec traces de polychromie. Le saint est tête nue, il porte une tonsure en couronne, est vêtu d'une chasuble aux bords perlés et frangés au dessus d'une cotte ou aube formant autour du cou un épais bourrelet. Ses attributs sont le grill de son supplice et le livre témoignant de sa foi.

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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SAINT LAURENT, STATUE DU RETABLE (1703-1710).

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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SAINT LAURENT SUR UN BAS-RELIEF DU RETABLE (1703-1710).

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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VI. SAINT MAUDEZ EN ABBÉ. KERSANTON POLYCHROME (traces), XVIe SIÈCLE.

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001491

Statue d'applique à revers plat de 131 cm de haut. Inscription en lettres gothiques sur la base : MAUDEZ. 

Le saint d'origine irlandaise a fondé au Ve siècle le monastère de l'île Maudez, près de Bréhat, avec saint Budoc et saint Tudy ou Tugdual. Il est représenté en abbé, avec sa mitre à fanons, sa crosse (brisée et tenue par l'intermédiaire d'un sudarium), et son livre à reliure dotée  de ferrures en quinconce. Il porte le manipule à l'avant-bras gauche. Il est vêtu d'une chape ou chasuble à orfrois, d'un surplis aux bords frangés. La ganse à gland de passementerie de son poignet gauche est peut-être lié à la présence de gants ou chirothèques.

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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VII. SAINT MICHEL ? OU ANGE DU PARADIS. BOIS POLYCHROME.

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001492

Deuxième pile du bas-coté nord. Statue d'applique de 168 cm de haut. 

Les auteurs de la notice de la base Palissy y voient saint Michel et décrivent "un effet de mouvement et une relation bienveillante".

J'y vois plutôt un ange (simple tunique serrée par une ceinture rouge) qu'un archange, armé de l'épée flamboyante, et indiquant d'un geste du bras gauche l'expulsion du Paradis ; mais on ne peut exclure que ce geste soit celui du Jugement dernier.

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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VIII. PERSONNAGE ITHYPHALLIQUE : LE VICE DE LUBRICITÉ. GRANITE.

 

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Ce personnage en buste est vêtu d'un manteau plissé. Ses longs cheveux bouclés, sa calvitie frontale, son nez imposant et ses grosse lèvres au sourire béat attirent l'attention, mais moins que ses deux mains qui caressent un phallus en érection.

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Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Sculptures de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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LE CORPUS DES INSCRIPTIONS.

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- Sur le calvaire, l'inscription  JEHAN LE ALONDER FABRICQVE FEIST CESTE C / ROIX FAIRE L M VCC XLIIII  (1544).

Soit  "Jehan Le Alonder fabrique a fait faire cette croix en l'an 1544."

C'est la seule inscription de la chapelle en lettres gothiques.

Voir mon analyse de ce patronyme : https://www.lavieb-aile.com/2019/09/le-calvaire-de-la-chapelle-sainte-marie-du-menez-hom-en-plomodiern.html

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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LES PREMIÈRES INSCRIPTIONS DE LA CHAPELLE . PIGNON OUEST DE LA "CHAMBRE DES MOINES", 1570 et 1572.

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La plus haute est placée sous un blason. Elles étaient peu apparentes lors de mes visites successives, mais un éclairage plus propice les rend peut-être plus lisibles que sur mes clichés. Quoiqu'il en soit, on les distingue encore, et elles ont été clairement relevées :

H HO MOREAU F EN LAN 1570 ;

H OLIER FA EN LAN 1572 ;

Soit : "Honorable Homme MOREAU fabricien en l'an 1570", et "H. OLIER fabricien en l'an 1572.

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Une première campagne, non fondée sur des chronogrammes  est incertaine mais probable, accompagnant ou précédant le calvaire de 1544 dans la première moitié du XVIe siècle. Il en subsisterait le transept et le chœur dont on remarque les remplages de style gothique flamboyant. Il existait peut-être au départ un bas-coté nord, et la chapelle originelle se présenterait alors suivant un plan en croix latine à deux vaisseaux principaux (transept et nef) avec un chœur peu saillant. Le calvaire est daté par inscription de 1544 et est attribué par éléments stylistiques à un atelier de Landerneau (Prigent) : il relève de cette première campagne, et a ensuite bénéficié d'interventions postérieures.

Puis vient la  première campagne de construction fondée sur datations, lors du dernier tiers du XVIe siècle (1570-1591). La chapelle est alors agrandie au nord, avec la construction de la « chambre des moines » en 1570 et 1572 (inscription au pignon ouest).

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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LE BAS-COTÉ NORD ET LA NEF COTÉ NORD : 1573, 1574 et 1591.

R POLESEC FA LAN 1573 

 l MAUGUEN FAB LAN 1574 

 AV MOREAU FAB LAN 1591 .

Les arcades nord de la nef portent les dates de 1574 et 1591, tandis qu'on relève la date de 1573 à l'écoinçon des arcades est du vaisseau central du bas-coté nord.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Inscription du bas-coté nord : 1573.

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POLEZEC

FA : LA[N] : 1573

Soit "POLEZEC fabricien l'an 1573."

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Le patronyme POLEZEC ou POLESEC est attesté par les généalogistes à Saint-Nic, à Plomodiern et Plonévez-du-Porzay.

Mais pour la période citée, (élargie à 1550-1650), le site Geneanet ne fournit aucun individu. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que les données apparaissent à Plomodiern (Jean le Polesec né en 1700, Yves le Polesec né en 1706, Corentin né en 1720, etc.  Cette inscription prouve que ce patronyme y est attesté en 1573.

Le calvaire de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic , daté de 1645, porte l'inscription "SEB. POLESEC." La généalogie de Yves Le Floch sur geneanet.org mentionne ainsi Sébastien Polezec, né à Saint-Nic en janvier 1612, marié à Françoise Guern (dont 5 enfants) et décédé  le 1er juillet 1676 au Manoir de Brenalen à Saint-Nic,  à l’âge de 64 ans.

La charpente de la chapelle Saint-Côme et saint-Damien porte une inscription mentionnant Jacques [IAC] Polesec qui a boisé (posé la charpente ) la chapelle et sculpté les sablières, alors que maître Perfezou était recteur de Saint-Nic. Il est vraisemblable que ce soit le même menuisier-charpentier [I. POLESEC]  qui a son nom en 1638 sur l'inscription de la rampe de l'escalier de la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien.

Jacques POLEZEC est mentionné dans la généalogie de Louis Brun. Il est né en 1590 et mort le 18 avril 1684 à Saint-Nic, laissant trois enfants, Hervé , Anne et Marguerite.

Il est certain que cette famille était très impliquée au XVI et XVIIe siècle  dans l'édification des chapelles de Saint-Nic et Plomodiern.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Inscription de la nef coté nord : 1574.

Lettres capitales aux fûts perlés, sculptées en réserve sur le bloc de granite sur deux lignes séparées par une réglure. Ponctuation par deux-points pour la ligne supérieure, par un point seul au dessous d'une lettre suscrite pour la ligne inférieure.

 

I : MAVGVEN

FAB LAN 1574

La base Geneanet indique que Plomodiern est l'une des communes les plus référencées pour  le patronyme [le] MAUGUEN, qu'on retrouve aussi dans les communes voisines comme Saint-Nic, Dinéault, Ploéven, Quéménéven et Cast. https://www.geneanet.org/genealogie/mauguen/MAUGUEN. Il provient du breton mauu- (moderne mav-) suivi de -gwenn, "blanc".

L'initiale I: peut correspondre à Jean ; mais je ne retrouve pas de Jean Mauguen pour l'année indiquée (ou le créneau 1500-1600).

On connait à Plomodiern Jean Le Mauguen (1695-1730), prêtre, demeurant à Keryel en Plomodiern.

Le nom de M.Mauguen est sculpté sur la fenêtre de la sacristie de Ploéven vers 1680.

https://www.lavieb-aile.com/2019/06/ploeven-v-les-statues-de-l-eglise-et-ses-inscriptions-lapidaires.html

 

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Cette inscription date donc la construction de ce mur du coté nord de la nef, entre la nef et le bas-coté nord.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Inscription de la nef coté nord, près du transept.

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AV : MOREAV

FAB : LAN : 1592

(Le dernier chiffre de la date est lu par certains comme un 1).

Ce fabricien se prénomme-t-il Auguste ? Aurélien ?

Le patronyme MOREAU peut adopter diverses graphies. On le retrouve, dans cette chapelle, sur le pignon ouest de la chambre des moines (H[onorable] H[omme] MOREAU F. EN LAN 1570) ainsi que sur le retable du chœur ( Noël MOROS fabricien en 1703) (voir infra).

Sur la galerie du clocher de Trégarvan (commune voisine) peut se lire le nom du fabricien F. MORO 1696.

https://www.lavieb-aile.com/2018/06/l-eglise-saint-budoc-de-tregarvan.html

 

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Inscription non datée du sommet du pignon de la deuxième lucarne coté nord.

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Elle n'est pas datée, mais on peut la rapprocher, sur le plan stylistique, des trois inscriptions précédentes. Elle comporte trois lignes entre réglures :

GVILLA

VMMEDH

HERVE F

Soit  "Guillaume d'Hervé Fabricien".

Le patronyme est bien attesté à Plomodiern, mais au plus tôt en 1670 (Alain d'Hervé).

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Les inscriptions du retable 1703-1715.

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Ces trois retables qui se développent sur les 21 mètres du chevet de la chapelle ont pu être rapprochés de ceux de l'église Notre-Dame-de-Rumengol au Faou et de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal, où le retable sud est daté de 1706-1707. On y retrouve notamment les deux portes d'accès à la sacristie du retable  de droite (des Apôtres). 

 

Voir :

La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : la chaire à prêcher (Jean Le Seven, menuisier, Jean Cevaer sculpteur,  Yves Coquet, recteur 1694-1720) et  le retable sud (Jean Cevaer sculpteur, Yves Coquet, recteur  ,  F. Autret, fabricien,1706-1707) sous les armoiries de René-François de Kergoët 1668-1705 et Marie du Dresnais).

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Or, le retable et la chaire à prêcher de la chapelle Saint-Sébastien porte le nom du commanditaire, le recteur Yves Coquet, qui avait fait construire en l'église de Pleyben en 1698 l'autel du Rosaire par Jean Le Seven, maître-menuisier du Cloître-Pleyben, et Jean Cevaër, maître-sculpteur de Pleyben. Le même style se reconnaît sur le retable du Rosaire de 'église de Lopérec. Il est tentant d'attribuer à ces deux artisans locaux le retable de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.

J'en donnerai ici un argument supplémentaire.

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Retable central (1703).

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L'inscription se trouve sous la statue de saint Joseph :

NOEL : MOROS  : F : 1703.

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C'est un membre de la famille MOREAU déjà signalée dès 1570 et 1592.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Retable de gauche (retable des apôtres et évangélistes), 1715.

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Les inscriptions se trouvent de chaque coté du tabernacle, au dessus des bas-reliefs.

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1°) Au dessus du bas-relief de Marie-Madeleine et le Christ ressuscité (Noli me tangere).

N & D : MRE : OL : BOVRDVLOVS : R

Soit "Noble et discret messire Olivier Bourdulous Recteur.", à rectifier en BOURDOULOUS.

Olivier Bourdoulous (1688-1717 ), est né à Plougastel-Daoulas. Il a été nommé à Plomodiern en 1687, il prit possession tout de suite par le recteur de Cléden-Cap-Sizun et par lui-même le 22 août 1688, en présence de «Messeigneurs de Lanvilliau, Tréanna et de Trémaria, ses fils, des Messeigneurs de Moellien, du Vieux-Châtel et de Tronjoly ses enfants ». En 1696 il déclara ses armes à l'Armorial : «d'or à la couronne d'épines de sinople», Il dirige une Grande mission en 1715. Les registres le mentionnent comme témoin de nombreux mariages et décès à Plomodiern entre 1688 et 1712 .

https://gw.geneanet.org/golhena?n=bourdoulous&oc=&p=olivier

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Si on compare cette inscription avec celle du médaillon de la chaire à prêcher de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal, dont le texte est "N : & D : MRE : Y COQVET : DOCFEVR & RECTEVR", nous retrouvons le nom du recteur Yves Coquet commanditaire des retables de Pleyben (1698) et Saint-Sébastien (1706-1707), mais aussi le texte exact de l'inscription présentée ici, ainsi que sa forme, avec ses abréviations et l'usage de l'esperluette &. Mieux, la forme assez originale de cette esperluette, —dont on sait que la graphie est très variée — est strictement identique. On peut affirmer que la même main a sculpté les deux inscriptions, et que cette main est celle de Jean Cevaër.

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Chaire à prêcher, chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

 

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Au dessus du bas-relief de la rencontre du Christ avec les pèlerins d'Emmaüs (les deux bas-reliefs sont consacrés au thème des Apparitions du Christ ressuscité) :

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GUILLAVME NICOLAS : F : 1715.

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Est-ce Guillaume NICOLAS (Plomodiern 1683-Ty Nast, Plomodiern 1725, ménager ? Le témoin de son mariage en 1722 avec Marie d'Hervé est Guillaume d'Hervé (cf. inscription lapidaire supra) ...

https://gw.geneanet.org/zardoz?n=nicolas&oc=5&p=guillaume

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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L'INSCRIPTION DE L'ARC DE TRIOMPHE : 1739.

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"Un joli arc de triomphe, composé d'une grande porte centrale et de deux petites arcades latérales, forme l'entrée du cimetière. Sur la face ouest, tournée vers la route, on lit la date de 1739. Dans la niche est une statue de la Sainte Vierge. A l'intérieur, une statue de saint Hervé avec Guiharan, mais sans le loup. Au-dessus, cette inscription : HERVE LASTENNET FABRICQUE ... 1739  " (Thomas 1966)

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https://gw.geneanet.org/hamety?n=lastennet&oc=&p=herve

Hervé LASTENNET est né le 26 octobre 1718 à Saint-Nic [Grand-Launay ?] et décédé à Plomodiern,  Lescobet, le 22 juillet 1772.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription de 1766.

Elle est inscrite en lettres capitales sous le monogramme christique IHS et se dispose, sculptée en réserve, sur quatre lignes régulées.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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MISSIRE : M : CRAVEC : RECTE[U]R

DE : PLOMODIERN : GUILL : LE

DOARÉ : PRETRE : VICAIRE

C : ROIGNANT : F : 1766.

Soit "Missire M. Cravec recteur de Plomodiern, Guillaume Le Doaré  prêtre vicaire, C. Roignant Fabricien."

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Michel CRAVEC a été curé de Pleyben en 1742 puis recteur de Plomodiern de 1744 à 1769. Son nom est inscrit sur le linteau d'une fenêtre de la sacristie de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal en 1742. 

Il fit bénir la grande cloche de Saint-Mahouarn en l'église de Plomodiern en 1764.

https://www.lavieb-aile.com/2019/07/la-chapelle-saint-sebastien-en-saint-segal.inscriptions-lapidaires-blasons-et-crossettes.html

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Guillaume LE DOARÉ est mentionné sur la généalogie d'Alain Gautier sur Geneanet. Il est le fils d'Yves Le Doaré et de Marguerite SALAUN et est né à Plomodiern le 16 mai 1738, et est décédé le 31 juillet 1769, âgé de 38 ans, à Plomodiern. Il demeurait  à(ou tenait l'exploitation de) La Forest. Les témoins de son décès étaient ses deux frères, mais aussi le recteur de Cast J. ROSPARS, le recteur de Ploéven Joseph LE GUYADER, ainsi que  quatre prêtres, J. LE DHERVÉ, C. RIOU, Jacques LE MARCHADOUR et J. PICLET.

 

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Le fabricien pourrait être rapproché de Corentin ROIGNANT, Plomodiern 1737-Plomodiern 1797. Son père Jacques était né au village de Kervennec à Plomodiern, mais son grand-père Jacques et son arrière-grand-père Alain étaient nés à Saint-Nic (lieu-dit Nézert). Or, les inscriptions relevées sur la chapelle Saint-Côme et sur l'église de Saint-Nic mentionnent le nom d'Alain Roignant en 1675 avec sa profession de charpentier et son rôle de fabricien :

https://gw.geneanet.org/elagathu?lang=fr&pz=eric+jean+jacques&nz=lagathu&p=corentin&n=roignant&oc=1

https://www.lavieb-aile.com/2018/06/l-eglise-saint-nicaise-a-saint-nic-inscriptions-lapidaires-de-datations-et-nominatives.html

https://www.lavieb-aile.com/2018/07/les-sablieres-1641-1675-de-la-chapelle-saints-come-et-damien-a-saint-nic.iii.les-sablieres-des-bas-cotes-et-leurs-blochets.html

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Les inscriptions de la deuxième lucarne.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Les inscriptions du clocher (1772-1773).

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"Ce qui d'abord attire le regard, c'est le clocher à dômes superposés, l'un des plus jolis monuments de ce genre qui s'échelonnent pour ainsi dire, le long de la chaîne des Montagnes-Noires. On en voit de remarquables exemplaire à Notre-Dame de Châteaulin, Notre-Dame de Kergoat, a Plogonnec, à Edern (église paroissiale, chapelles de Lannien et du Niver), à l'église paroissiale de Châteauneuf, ainsi que plus loin, à Roudouallec et Gourin. Le clocher s'élève sur l'angle sud-ouest de la chapelle, et la porte formidablement voûtée qui est à sa base. constitue le porche latéral. Au centre, très belle clef de voûte avec feuille d'acanthe. De chaque côté, un pilastre ionique avec chapiteau et entablement, style XVIIe siècle. Au-dessus des chapiteaux la frise présente, d'une part, le chiffre 16, d autre part, le chiffre 63 (1663).  Sur le ressaut du milieu de la corniche, au pied de la niche qui la surmonte, on lit: JACQVES- NICOLAs., F. 1670 Immédiatement plus haut, une niche, accostée de deux grandes volutes, abrite une statue de Notre Dame de Pitié, à la figure très expressive, statue montée sur une petite pile en gâtine et cannelée. A 8 mètres de hauteur saillit, sur la face sud; une petite galerie robuste, où l'on aperçoit deux légers édicules en lanternes carrées, correspondant aux contreforts d'angle . Puis à 5 mètres plus haut, une seconde balustrade, portée sur un encorbellement, contourne les quatre côtés et s'orne, aux quatre angles, de canons en pierre servant de gargouilles. Là commence la chambre des cloches. Sur la pierre qui fait linteau, à mi-hauteur des arcades, se détache cette inscription : MISSIRE. MATHIAS JEAN LE QVINQVIS PLASSART. RECTEVR FABRICQVE. 1772 Sur la pile de l'angle sud-ouest de la galerie on lit : GERMAIN. HILLIE. 1773 Une troisième galerie domine les cloches. Elle est surmontée de trois dômes, dont le second forme lanterne octogonal~ et le troisième, de dimension fort réduite, supporte la croix. Le clocher de Sainte-Marie a donc été construit de 1663 à 1773." (Thomas 1966)

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription de la chambre des cloches.

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MISSIRE  : MATHIAS

PLASSART : RECTEVR

:  JEA : LE QVINQVIS

FABRICQVE :1772.

Soit "Missire Mathias Plassart recteur, Jean Le Quinquis fabricien 1772".

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Messire Mathias Plassart  a été curé de Berrien de 1750 à 1774 (sic), et serait né le 23 février 1719 à Berrien.

https://gw.geneanet.org/mjaccottet?lang=fr&pz=anna&nz=bernard&p=mathias&n=plassart

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Jean Le Quinquis peut correspondre à celui cité par les généalogistes comme étant né à Plomodiern le 14 mars 1739 et décédé à Gorre Ribl (Plomodiern) le 18 avril 1796. Il avait épousé le 16 juin 1756 Marie Marzin, d'où 4 enfants. Profession cultivateur, fils d'Alain Quinquis et de Marie Horellou. Son lieu de décès (et probablement sa  ferme) de Gorre Ribl se situe à 1400 m au sud de la chapelle.

https://gw.geneanet.org/hamety?n=quinquis&oc=2&p=jean

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription de la galerie.

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GER

MAIN

HILI.F

1773.

Soit Germain Hily, fabricien en l'an 1773 .

Les généalogistes décrivent Germain HILY, agriculteur, né le 22  avril 1734 à Plomodiern de Alain Hily , et décédé à Plomodiern le 21 octobre 1807. Il épousa le 16 juillet 1754 Anne MARC'HADOUR.

https://gw.geneanet.org/prigentjos?n=hily&oc=&p=germain

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Les inscriptions des cloches (1810 et 1876).

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La chapelle Sainte-Marie possède deux cloches.

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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MARIA VIRGINIA, la cloche de 1810.

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Voici l'inscription que porte la plus ancienne, qui est aussi la plus petite : « J'ai été fondue du temps de Monsieur Gabriel Marc'hadour curé de la paroisse de Plomodiern et de Monsieur Thomas Poquet maire pour servir à la chapelle de Menez Come. Parrain et marraine ont été Monsieur Guillaume Gorec et dame Corentine Seznec qui m'ont nommée Maria Virginia. Monsieur Corentin Boussard marguillier. A Brest en avril l'an 1810. M. Lebeuvriet m'a fait. » (Marraine et marguillier sont de Penfond)." (Thomas 1966)

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Ce que je remarque, c'est l'anse sculptée d'une face d'homme, une caractéristique qui se retrouve sur les cloches fondues par Le Soueff et par Le Beurrier de la Rivière sous l'Ancien Régime. La face visible depuis le sol, et que j'ai photographiée, ne montre pas l'orthographe du fondeur, donnée comme LEBEUVRIET par Thomas et comme  LEBEURRIER par Couffon.

Cette signature atteste de la persistance d'une fonderie à Brest dirigée par la famille Le BEURRIER, ce qui justifierait des recherches. Le dossier photographique devrait être complété par des clichés des faces non visibles ici, et par la recherche de marques ou médaillons supplémentaires. Le calvaire visible ici est à fleurons et à spirales.

Voir : Les fondeurs de cloches actifs dans le Finistère sous l'Ancien Régime

 

Ploéven, la cloche de Jean-Baptiste Le Beurrier de la Rivière 1735

Les cloches du Faou et les fondeurs de cloche du Finistère I. Thomas Le Soueff 1714

Les cloches du Faou et les fondeurs de cloche du Finistère II. Viel à Brest 1823

 

Rappel :

Les deux frères Le Beurier. Venus de La Colombe, ils sont arrivés vers 1684 et se sont vite mariés, Jacques avec une Bretonne, Jeanne Le Douarain, qu'il laissa veuve en 1686 et qui contracta en 1689 une nouvelle union avec Thomas Le Souef, un fondeur de cloches quimpérois d'origine normande ; Etienne dont la femme, Suzanne Delabaye, appartenait aussi à une famille de poêliers normands, en eut plusieurs enfants, une fille qui épousa un chirurgien, un fils qui entra dans les ordres et Joseph Le Beurier qui, après la disparition de son père en 1719, continua à fondre des cloches jusqu'à sa mort en 1734.

 

BEURRIER DE LA RIVIÈRE, Jean. Fondeur du Roi à Brest. II fit; avec Jean-François Beurrier de la Rivière, une cloche à Lampaul-Guimiliau en 1715, deux cloches à Milizac en 1718, une cloche à Bodilis en 1719. Il fondit seul, en 1725, deux cloches à Milizac, en 1726, une à Landerneau, et, en 1729, la cloche de Saint-Eloi de Plouarzel, en 1732, un timbre de 27 livres pour Saint-Melaine, en 1742, une cloche pour Plougonvelin.

BEURRIER DE LA RIVIÈRE, Jean-François. Fondeur du Roi à Brest, voir ci-dessus ..

BEURRIER DE LA RIVIÈRE, René. Il fondit à Brest pour Ploumoguer une cloche en 1760 et une autre en 1765.

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Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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MARIE CORENTINE, la cloche de 1876.

"Sur la grande cloche on lit l'inscription suivante : «Je me nomme Marie Corentine. Mon parrain Mr Guillaume Briant et ma marraine Melle Marie Balcon. Bénite par M. Quéré curé archiprêtre de Châteaulin. M. Guill. Deroff recteur de Plomodiern, Celton et Louest vicaires, Balcon maire, Sébastien Colin trésorier, L. Poquet fabricien de Ste Marie de Menez-Hom. Jean fondeur à Quimper 1876. » (Thomas 1966)

L'inscription de trois lignes débute par des manipules tenant une couronne, le passage à la ligne étant indiquée par trois étoiles ou un médaillon.

Le motif est, sur la face visible, un calvaire à spirales.

Voir sur ce fondeur les cloches de l'EHPAD de Châteaulin ,  de la chapelle Saint-André d'Ergué-Gabéric datant de 1854 ou de Guengat 1872.

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/illustration/ivr5320142900599nuca/dd408952-06bc-49cf-b9ef-daecf7b47857

http://grandterrier.net/wiki/index.php?title=La_cloche_Louise-Marie_de_la_chapelle_de_St-Andr%C3%A9_parrain%C3%A9e_par_Nicolas_Le_Mari%C3%A9

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/GUENGAT.pdf

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Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Cloches de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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LA CLÔTURE ET LES STALLES : 1891-1892 .

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"La balustrade et les stalles du choeur sont dues au sculpteur Toularc'hoat, de Landerneau. Inscriptions : "G. GOURLAN. F. 1891." sur la balustrade, - "1892" et les initiales "J. L. D. - M. A. P." (Jean Le Doaré - Marie Anne Péron, donateurs) sur les stalles." (Couffon)

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Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

Inscriptions de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

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Les réseaux de résistance : le réseau Bordeaux Loupiac.

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"Réseau de récupération et d’évasion du B.C.R.A [Mars/Juin - Octobre 1943]

Jean-Claude Camors arrive à Lyon à partir de mars 1943 sur ordre du B.C.R.A, pour créer un réseau de récupération et d’évacuation des aviateurs alliés et d’agents français. Après avoir étudié les possibilités, le réseau opte pour la création d’une filière de passage vers l’Espagne. A la mi-1943, ce réseau s’implante en Bretagne, notamment à Rennes grâce au pharmacien André Heurtier. Camors est appréhendé dans l’été mais arrive à s’évader et rejoindre Lyon au mois d’août. Le réseau grossit et recrute des patriotes pour loger, nourrir, habiller et fournir des faux papiers aux candidats à l’évasion. Des agents de liaison et de convoyage sont également recrutés pendant que le réseau s’implante également dans le nord de la Belgique.

En octobre 1943, on dénombre plus de 80 aviateurs déjà récupérés par le réseau. Ils sont principalement hébergés dans l’Yonne et dans la région parisienne. La filière d’évasion par l’Espagne échoue, on fait alors évacuer les aviateurs par voie maritime, avions ou par la Suisse. Le 11 octobre 1943, Jean-Claude Camors se rend à Rennes pour faire le point avec ses contacts de la région Bretagne-Normandie. Il est abattu le jour même au café de l’Europe par un agent double au service de la Gestapo. Ce dramatique incident provoque la rupture des liens entre le réseau et la Bretagne, notamment pour les agents brestois qui se tournent alors vers le réseau Bourgogne (*) pour la récupération d’aviateurs et le réseau Jade Fitzroy pour tenter d’organiser le rapatriement de leurs protégés anglo-américains. Le reste du réseau subira entre janvier et mars 1944 une vaste traque, provoquant une hécatombe dans ses rangs, notamment auprès de son comité directeur. La liquidation est prononcée en avril 1944, seuls quelques membres restent actifs dans la région parisienne le temps de confier les aviateurs à d’autres réseaux d’évasion." https://www.resistance-brest.net/mot49.html

(*)  dans ce réseau : Michèle Agniel, ou Claude Leclercq.

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La chapelle Sainte-Marie du Ménez Hom à Plomodiern : diverses sculptures et les inscriptions.

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Le monument de la Libération, Ménez-Hom 2 septembre 1944 FFI-FTPF.

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La chapelle Sainte-Marie du Ménez Hom à Plomodiern : diverses sculptures et les inscriptions.
La chapelle Sainte-Marie du Ménez Hom à Plomodiern : diverses sculptures et les inscriptions.
Monument

Monument

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MISCELLANNÉES

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LES CROSSETTES (vers 1570-1573).

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La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Christ en croix, bois polychrome, XVIIe siècle.

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La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Vitrail à deux lancettes. Saint Joseph et sainte Anne.

Don de la famille Balcon 1872 et des amis de Guy Vourch 1988 

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La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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Bannière de procession (fin XIXe ou XXe siècle ?). Inscription AVE MARIA et monogramme marial.

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La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie), 1896-1902, "Livre d'or des églises de Bretagne."

— ABGRALL (Jean-Marie), 1891, "La chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom", Bulletin de la Société archéologique du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1891_0368_0374.html

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207615d/f362.item

— ABGRALL (Jean-Marie), 1916, Inscriptions gravées sur les églises et monuments du Finistère, Bulletin de la Société archéologique du Finistère

https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1916_0122_0159.html

— BACHELOT DE LA PYLAIE (baron ), 1850, études archéologiques et géographiques.

https://www.google.fr/books/edition/%C3%89tudes_arch%C3%A9ologiques_et_g%C3%A9ographique/w39aAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=cravec+recteur&pg=PA158&printsec=frontcover

 

— CADASTRE NAPOLEONIEN (1810)

Feuille d'assemblage 3P 173/1/1

https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P173/FRAD029_3P173_01_01.jpg

Section C1 Bourg 3P 173 /1/9 

https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P173/FRAD029_3P173_01_09.jpg

 

— CADIOU (Didier), 2013, "Itinéraires sur le Menez-Hom"  Avel Gornog n°22 pages 40-53

 

— CHAURIS (Louis), 2013, "Nature et provenance des pierres dans trois édifices religieux : Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, Dinéault et Argol", Avel Gornog n°22 pages 30-36.

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Plomodiern", Nouveau répertoire des églises de chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOMODIE.pdf

CHAPELLE SAINTE-MARIE DU MENEZ-HOM (C.)

Edifice de plan irrégulier par suite d'adjonctions : il comprend une première travée accostée d'une ancienne sacristie au nord et de la tour au sud, - deux travées à bas-côté simple au sud et bas-côté double au nord, - puis deux travées à doubles bas-côtés, un vaste choeur occupant la cinquième et dernière travée. Le chevet plat est peu débordant.

 

Autres statues anciennes

- en pierre : Pietà (tour) ; - en pierre polychrome : saint Maudez, saint Laurent, groupe de saint Hervé et Guic'haran, saint abbé ;

- en bois polychrome : Christ en croix, XVIIe siècle (C.), Ange de l'Eden, sainte Barbe, XVe siècle, saint Eloi.

La balustrade et les stalles du choeur sont dues au sculpteur Toularc'hoat, de Landerneau. Inscriptions : "G. GOURLAN. F. 1891." sur la balustrade, - "1892" et les initiales "J. L. D. - M. A. P." (Jean Le Doaré - Marie Anne Péron, donateurs) sur les stalles.

Le vitrail de la fenêtre axiale consacré à Sainte Marie du Ménez-Hom et signé "J.-L. NICOLAS père et fils, MORLAIX, 1872" n'existe plus.

Cloche portant l'inscription : "... A BREST. EN. AVRIL. 1810. M. LEBEURRIER. MA. FAIT."

* Arc de triomphe à grand fronton cintré et deux ouvertures secondaires (C.). Il porte l'inscription : "HERVE. LASTENNET. FABRICQVE. 1739 (ou 1759 ?)." Statues de la Vierge et du groupe de saint Hervé.

Sur le placitre, calvaire à trois socles disposés en diagonale (C.). Les croix des larrons sont mutilées. La croix du Christ est à double traverse : sur le croisillon inférieur, statues géminées encadrant une Pietà et, au revers, une Vierge à l'Enfant. Sur le croisillon supérieur, cavaliers, anges au calice et, au revers, Christ attendant le supplice. Au pied de la croix, la Madeleine à genoux. Sur le socle, inscription : "IEHAN. LE. ALONDER. FABRICQVE. /FEIST. CESTE. CROIX. FAIRE. L. MVccXLIIII." Fontaine dans une prairie en contrebas, en ruines

DIZERBO (A. H.),1987 -1989,  La chapelle de Sainte-Marie du Ménez-Hom , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXVI, 1987 (première partie) et tome CXVIII, 1989 (2e partie).

— DUCOURET (Jean-Pierre), BRÉJON-MOSSER (Françoise), 1968, revu 1977, Dossier Inventaire général IA00005276

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-sainte-marie-du-menez-hom-plomodiern/846473f6-3636-47d5-996e-c8b25171ec9b

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005276_01.pdf

— LECLERC (Guy), 1970, Sainte-Marie du Ménez-Hom, ed. Le Doaré.

— LECLERC (Guy), 2013, " La chapelle de Sainte-Marie du Ménez-Hom , une création rurale", Avel Gornog n°22 pages 18-21

— LECLERC (Guy), 2013,  "Les retables de la chapelle de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom", Avel Gornog n°22 pages 22-24

— MUSSAT (André), 1957, "La chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom", Congrès archéologique Cornouaille page 139.

https://www.google.fr/books/edition/Congr%C3%A8s_arch%C3%A9ologique_de_France/9CqseGceNSQC?hl=fr&gbpv=1&bsq=cravec+recteur&dq=cravec+recteur&printsec=frontcover

— PÉRENNÈS (Henri) et THOMAS, 1928, Sainte-Marie du Ménez-Hom en Plomodiern.

— PLATE-FORME OUVERTE DU PATRIMOINE POP.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00005276

— La voie antique de Quimper à Daoulas

http://voies-romaines-bretagne.com/vrom2/quimper-daoulas.html

— THOMAS (Jacques), 1966, Plomodiern en Porzay, la Bretagne en miniature.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/e663f926be69f768695d88ad4add5213.pdf

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Kersanton Inscriptions

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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