La chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom à Plomodiern : ses diverses sculptures intérieures. Le corpus de ses inscriptions (1544-1892).
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Voir aussi :
- La charpente sculptée du collatéral nord de la chapelle Sainte-Marie-du-Ménez-Hom en Plomodiern par le Maître de Pleyben (vers 1575). Sablières, blochets, abouts de poinçons et engoulants.
- Le calvaire (1544 et vers 1630) de la chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom en Plomodiern.
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PRÉSENTATION.
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Toponymie.
Que signifie « Ménez-Hom » ? Dans le pays, on prononce Ménéhom, parfois Ménéhomb, toujours avec h fortement aspiré. -Corn ou -comb est un terme celtique, qui se trouve en Galles comme en Armorique au début ou à la fin des mots avec l' idée de creux, de vallon. Chez nous, jusqu'à à la fin du XIXe siècle, - kom (ar hom) était l'auge, la pierre creusée, ou munie d'un entourage qui en faisait un creux où l'on pilait l'ajonc. Menez-Hom serait donc « la montagne du creux, de la dépression ». Les documents anciens portent «Notre-Dame de Menez Com », rarement «Come». La mutation de C ou K en H ne s'écrivait pas autrefois; mais on la prononçait. La formule actuelle " Menez-Hom » apparaît pour la première· fois dans une sentence d'ordre du 20 janvier 1708 et dans un «baille à ferme» du 23 juillet 1708. Quant à Saint Côme, il n'a rien à voir avec le nom de Ménez-Hom qui existait bien des siècles avant sa chapelle. (J. Thomas)
" Le mot breton Menez signifie « mont » ou « montagne ». Komm (mutée ici en C'homm) signifie en vieux et moyen breton « vallée », et ressemble au gallois « Cwm » (même définition)." (Wikipedia)
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Données géographiques.
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a) Un croisement routier ?
Le visiteur qui se rend aujourd'hui à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom est frappé de voir la route Crozon-Châteaulin D887 traverser ce village en ligne droite (avec des véhicules et poids-lourds roulant rapidement malgré la limitation à 50 km/h) et longer le pignon ouest de la chapelle. Venant de Crozon, il a franchi les vastes landes dénudées couvrant les deux sommets de grès armoricain du Ménez-Hom, le Yed (329 m) et le Yelc'h (298 m) et, juste après la chapelle (193 m) et son parking, il peut continuer vers Châteaulin ou tourner à droite vers Quimper et Douarnenez par la D47.
Il peut alors, et l'examen de la carte ne le démentirait pas, attribuer l'implantation de ce sanctuaire à ce croisement routier situé à 21 km de Crozon, 12 km de Châteaulin et 28 km de Quimper.
Mais il doit alors réaliser que cette départementale rectiligne D887 est fort récente et que le Chemin de Grande Communication n°181 puis CGC n°8 Châteaulin-Camaret n'existait pas sur la carte de Cassini de 1784. Elle ne figure pas non plus sur le cadastre napoléonien de 1810, et elle est postérieure à 1817. Pour se rendre de Crozon à Châteaulin, on empruntait, sous l'Ancien Régime, un trajet qui contournait par le nord le massif difficilement franchissable du Ménez-Hom, et non par le sud comme aujourd'hui ; on descendait vers Le Cosquer, le Moulin du Veyer et on atteignait Dinéault, avant de poursuivre vers Châteaulin, laissant Sainte-Marie-du-Ménez-Hom à 2 km au sud.
C'est en réalité un tout autre axe routier, bien délaissé aujourd'hui, qui doit être considéré, celui qu'emprunte aujourd'hui la D47 et qui reliait Brest et Douarnenez en traversant l'Aulne par un gué ou un passeur au lieu-dit Le Passage. Il suit, pour monter vers Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, le cours du Gavran et ses moulins (notamment Pont-Carvan, le Cosquer, Coz Veil, le Moulin de Lezaff ). C'est cette route qu'empruntaient les pèlerins en route vers Le Folgoët ou les marchands et fermiers attirés par les grandes foires du Ménez-Hom.
On pouvait gagner aussi Sainte-Marie-du-Ménez-Hom à partir de Saint-Nic. Mais dans tous les cas, en 1830, Jean-François signalait : "Là sont les chemins les plus cahoteux, les plus détestables du Finistère : on n'apporte aucun soin à leur entretien, aucun même pour empêcher leur dépradation, leur destruction."
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b) La source du Gavran ?
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On peut, par hypothèse, proposer que si les calvaires de croisement marquent comme des cairns les trajets routiers, leurs haltes et leurs croisées, les emplacements des chapelles ont plus de rapport avec le réseau hydrographique (mais ce réseau se superpose souvent aux chemins) ; et c'est un lieu commun de remarquer que les fontaines et sources ont fait l'objet d'un culte bien avant la pénétration du christianisme en Bretagne.
"La présence d'une fontaine à proximité du carrefour [d'une voie romaine sud-nord — carte dressée par Picquenard et corrigée par Eveillard —avec la route Le Mans-Camaret] est un élément fondamental de cet ensemble ; elle marque une étape et ajoute aux présomptions que l'on peut avoir de l'existence, à cet emplacement ou à proximité, d'un sanctuaire païen christianisé." (Dizerbo)
Nous pouvons penser, sans preuves tangibles, que la présence des fontaines a favorisé l'implantation des ermitages des saints évangélisateurs de la Bretagne au Ve-VIe siècle, et/ou que les points d'eau vénérés à la période gallo-romaine ont été christianisés et ont vu le développement de pèlerinages amenant ensuite la construction de sanctuaires, d'abord en bois, puis en pierre.
À Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, on constate que la fontaine de dévotion, à 300 m au nord de la chapelle, est située sur la source du Gavran, et que le sanctuaire est au centre du chevelu hydrographique qui ruisselle des pentes du Ménez-Hom. La Montagne elle-même est certes un point haut, solaire, mâle, jovien, mais fort aride en son sommet mais c'est aussi un centre nutritif, délivrant sur ses pentes l'eau indispensable aux cultures. Là encore, l'examen d'une carte est éloquente. Et, on l'a vu, la dénomination Hom, C'hom célèbre plutôt le vallon fertile que le sommet.
Enfin, certains auteurs(le recteur Celton cité par Dizerbo) ont fait remarquer que cette chapelle est, de Camaret à Châteaulin, la seule de la région consacrée à la Vierge, et non à un saint patron ; sa statue portant l'Enfant est au centre du retable.
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https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.235566&y=48.202709&z=16&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap
-Carte de Cassini (1784)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53095252f/f1.item.zoom#
-Réseau hydrographique :
https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/reseau-hydrographique
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Cette présentation ne peut être plus complète. On se reportera avec le plus grand intérêt à F. Bréjon-Mosser, 1968 et à A.-H. Dizerbo 1987.
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LES SCULPTURES (en dehors du retable, et des sablières).
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I. SAINT HERVÉ AVEUGLE GUIDÉ PAR GUIHARAN. KERSANTON, XVIe SIÈCLE.
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001496
Le groupe sculpté de 126 cm de haut et 48 cm de large occupe la deuxième pile nord. Le saint, dont la tête est couverte de la capuche de son habit, s'appuie sur un bâton (brisé) et pose la main droite sur l'épaule de son guide, le jeune Guiharan. Ce dernier tient le loup apprivoisé par une corde passée au cou. Le costume du guide est remarquable, associant une toque, un pourpoint à 5 boutons ronds et ceinture, des hauts de chausse plissés et des chaussures et chaussettes à revers (houseaux ?).
Selon Dizerbo, "il y a lieu de rapprocher son culte de la protection qu'il assure contre les loups, qui ont persisté ici jusqu'à la fin du XIXe siècle."
Trois foires anciennes se tenaient autour de la chapelle, sur un champ de foire situé à l'est et au sud. Elles se tenaient le 17 juin pour la Saint Hervé, et le 15 août et le 8 septembre en l'honneur de la Vierge, patronne de la chapelle, pour les fêtes de l'Assomption et de la Nativité. Au XVIIe et début du XVIIIe s'institua la foire du 10 août, fête de la Saint-Laurent.
Les saints Hervé et Laurent sont donc représentés par leur statue dans la chapelle.
Selon Jacques Thomas, "cette vénérable statue a été transportée de l'église paroissiale à la chapelle du Ménez-Hom. C'est ici Saint Mahouarn, le patron de Plomodiern."
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SAINT HERVÉ ET SON GUIDE GUIHARAN, GROUPE SCULPTÉ EXTÉRIEUR. KERSANTON,
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001495
Saint Hervé est également présent sur le groupe sculpté (kersanton) de la niche du tympan du portail d'entrée ("arc de triomphe").
L'attitude de l'ermite est comparable à la statue précédente : il tient un bâton et pose la main gauche sur l'épaule de Guiharan. Ses épaules et sa tête sont protégées par un camail à capuche. Il est barbu et ses paupières sont closes.
Guiharan guide son maître par le bras. Il semble franchir un obstacle, le genou gauche forment fléchi. Son pourpoint serré par une ceinture n'est plus boutonnée, mais marquée par des entailles losangiques correspondants aux taillades à la mode sous François Ier et Henri II. Il porte, suspendu au poignet gauche, une bourse ou une gourde. Sous les hauts-de-chausses plissés, les jambes sont couvertes de guêtres au dessus de solides chaussures de marche.
Si nous tenons compte de l'indice de la tunique à crevés, suggérant la mode vestimentaire du règne de Henri II (1547-1559), nous situons ce groupe un peu après la datation du calvaire (1544) et proche des premières datations de la chapelle elle-même (1570). Mais ces crevés se retrouvent encore sous François II, comme le montre le portrait du roi.
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II. SAINTE BARBE TENANT LA TOUR À TROIS FENÊTRES. BOIS POLYCHROME, DÉBUT XVIe SIÈCLE.
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001487
Cette statue de 126 cm de haut occupe le deuxième pilier nord, au dessus d'une table d'offrande.
Elle est invoquée partout en Finistère, car elle protégeait de la mort brutale (donc sans confession ni sacrement), et sa statue est fréquente dans la plupart des sanctuaires.
Voir par exemple sa Légende ici :
et ses représentations ici :
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III. UN SAINT ABBÉ : SAINT BUDOC ? KERSANTON, XVIe SIÈCLE.
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001493
Nef, deuxième pilier sud.
Statue d'applique à revers plat, monolithique, de 111 cm de haut
Le saint est représenté tête nue, vêtu d'une dalmatique, d'un surplis et d'une cotte talaire, tenant le livre de fondation de son monastère, et la crosse ( brisée) tenue à droite comme tout abbé. Il persiste des traces de polychromie, notamment ocre rouge.
La reliure du livre porte des ferrures ou joyaux en quinconce.
Cette représentation est stéréotypée, et on la retrouve par exemple sur le saint Maudez de la chapelle, ou sur la statue de saint Budoc à Trégarvan.
Je propose par simple hypothèse, l'identification de ce saint abbé avec saint Budoc, puisque celui-ci est un compagnon de saint Maudez (identifié par inscription dans le chœur), et que son culte est attesté à l'église éponyme de Trégarvan, proche de Sainte-Marie du Ménez Hom.
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IV. SAINT ÉLOI EN FORGERON. BOIS POLYCHROME, XVIIe SIÈCLE.
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001488
Cette statue de 114 cm de haut est adossée à l'angle de la deuxième pile sud de la nef. Le saint est représenté, dans la tradition bretonne, avec les attributs rappelant le miracle qu'il opéra en ferrant le cheval d'un inconnu (en fait, le Christ) en lui coupant la patte, puis en la replaçant. Mais il manque cette patte, qui était vraisemblablement tenue par la main gauche. L'enclume (de forme particulière), le marteau et le fer à cheval sont présents. Le saint porte la coiffure et le tablier propres à son métier. Mais la moustache, ou les guêtres et les chaussures, relèvent du style Louis XIII.
Cette statue atteste de l'importance du culte de ce saint comme protecteur des chevaux.
Voir aussi :
- La chapelle Notre-Dame de Berven en Plouzévédé IV. La niche à volets de saint Éloi .
- La tapisserie de Saint Éloi aux Hospices de Beaune.
- Les vitraux de la chapelle Notre-Dame-du-Crann à Spézet: la verrière de saint Éloi.
- Ploéven IX : le retable de Saint-Éloi et sa statue dans la chapelle Saint-Nicodème.
- La chapelle Saint-Adrien à Plougastel (3) Groupes : Saint Yves, saint Martin et saint Éloi.
- Les vitraux de l'église de Roscanvel.
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V. SAINT LAURENT AVEC LE GRIL DE SON MARTYRE. KERSANTON.
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001490
Sur le mur de la nef, cette statue d'applique en kersantite, monolithique, mesure 140 cm de haut, avec traces de polychromie. Le saint est tête nue, il porte une tonsure en couronne, est vêtu d'une chasuble aux bords perlés et frangés au dessus d'une cotte ou aube formant autour du cou un épais bourrelet. Ses attributs sont le grill de son supplice et le livre témoignant de sa foi.
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SAINT LAURENT, STATUE DU RETABLE (1703-1710).
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SAINT LAURENT SUR UN BAS-RELIEF DU RETABLE (1703-1710).
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VI. SAINT MAUDEZ EN ABBÉ. KERSANTON POLYCHROME (traces), XVIe SIÈCLE.
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001491
Statue d'applique à revers plat de 131 cm de haut. Inscription en lettres gothiques sur la base : MAUDEZ.
Le saint d'origine irlandaise a fondé au Ve siècle le monastère de l'île Maudez, près de Bréhat, avec saint Budoc et saint Tudy ou Tugdual. Il est représenté en abbé, avec sa mitre à fanons, sa crosse (brisée et tenue par l'intermédiaire d'un sudarium), et son livre à reliure dotée de ferrures en quinconce. Il porte le manipule à l'avant-bras gauche. Il est vêtu d'une chape ou chasuble à orfrois, d'un surplis aux bords frangés. La ganse à gland de passementerie de son poignet gauche est peut-être lié à la présence de gants ou chirothèques.
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VII. SAINT MICHEL ? OU ANGE DU PARADIS. BOIS POLYCHROME.
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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001492
Deuxième pile du bas-coté nord. Statue d'applique de 168 cm de haut.
Les auteurs de la notice de la base Palissy y voient saint Michel et décrivent "un effet de mouvement et une relation bienveillante".
J'y vois plutôt un ange (simple tunique serrée par une ceinture rouge) qu'un archange, armé de l'épée flamboyante, et indiquant d'un geste du bras gauche l'expulsion du Paradis ; mais on ne peut exclure que ce geste soit celui du Jugement dernier.
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VIII. PERSONNAGE ITHYPHALLIQUE : LE VICE DE LUBRICITÉ. GRANITE.
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Ce personnage en buste est vêtu d'un manteau plissé. Ses longs cheveux bouclés, sa calvitie frontale, son nez imposant et ses grosse lèvres au sourire béat attirent l'attention, mais moins que ses deux mains qui caressent un phallus en érection.
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LE CORPUS DES INSCRIPTIONS.
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- Sur le calvaire, l'inscription JEHAN LE ALONDER FABRICQVE FEIST CESTE C / ROIX FAIRE L M VCC XLIIII (1544).
Soit "Jehan Le Alonder fabrique a fait faire cette croix en l'an 1544."
C'est la seule inscription de la chapelle en lettres gothiques.
Voir mon analyse de ce patronyme : https://www.lavieb-aile.com/2019/09/le-calvaire-de-la-chapelle-sainte-marie-du-menez-hom-en-plomodiern.html
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LES PREMIÈRES INSCRIPTIONS DE LA CHAPELLE . PIGNON OUEST DE LA "CHAMBRE DES MOINES", 1570 et 1572.
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La plus haute est placée sous un blason. Elles étaient peu apparentes lors de mes visites successives, mais un éclairage plus propice les rend peut-être plus lisibles que sur mes clichés. Quoiqu'il en soit, on les distingue encore, et elles ont été clairement relevées :
H HO MOREAU F EN LAN 1570 ;
H OLIER FA EN LAN 1572 ;
Soit : "Honorable Homme MOREAU fabricien en l'an 1570", et "H. OLIER fabricien en l'an 1572.
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Une première campagne, non fondée sur des chronogrammes est incertaine mais probable, accompagnant ou précédant le calvaire de 1544 dans la première moitié du XVIe siècle. Il en subsisterait le transept et le chœur dont on remarque les remplages de style gothique flamboyant. Il existait peut-être au départ un bas-coté nord, et la chapelle originelle se présenterait alors suivant un plan en croix latine à deux vaisseaux principaux (transept et nef) avec un chœur peu saillant. Le calvaire est daté par inscription de 1544 et est attribué par éléments stylistiques à un atelier de Landerneau (Prigent) : il relève de cette première campagne, et a ensuite bénéficié d'interventions postérieures.
Puis vient la première campagne de construction fondée sur datations, lors du dernier tiers du XVIe siècle (1570-1591). La chapelle est alors agrandie au nord, avec la construction de la « chambre des moines » en 1570 et 1572 (inscription au pignon ouest).
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LE BAS-COTÉ NORD ET LA NEF COTÉ NORD : 1573, 1574 et 1591.
R POLESEC FA LAN 1573
l MAUGUEN FAB LAN 1574
AV MOREAU FAB LAN 1591 .
Les arcades nord de la nef portent les dates de 1574 et 1591, tandis qu'on relève la date de 1573 à l'écoinçon des arcades est du vaisseau central du bas-coté nord.
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Inscription du bas-coté nord : 1573.
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POLEZEC
FA : LA[N] : 1573
Soit "POLEZEC fabricien l'an 1573."
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Le patronyme POLEZEC ou POLESEC est attesté par les généalogistes à Saint-Nic, à Plomodiern et Plonévez-du-Porzay.
Mais pour la période citée, (élargie à 1550-1650), le site Geneanet ne fournit aucun individu. Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que les données apparaissent à Plomodiern (Jean le Polesec né en 1700, Yves le Polesec né en 1706, Corentin né en 1720, etc. Cette inscription prouve que ce patronyme y est attesté en 1573.
Le calvaire de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic , daté de 1645, porte l'inscription "SEB. POLESEC." La généalogie de Yves Le Floch sur geneanet.org mentionne ainsi Sébastien Polezec, né à Saint-Nic en janvier 1612, marié à Françoise Guern (dont 5 enfants) et décédé le 1er juillet 1676 au Manoir de Brenalen à Saint-Nic, à l’âge de 64 ans.
La charpente de la chapelle Saint-Côme et saint-Damien porte une inscription mentionnant Jacques [IAC] Polesec qui a boisé (posé la charpente ) la chapelle et sculpté les sablières, alors que maître Perfezou était recteur de Saint-Nic. Il est vraisemblable que ce soit le même menuisier-charpentier [I. POLESEC] qui a son nom en 1638 sur l'inscription de la rampe de l'escalier de la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien.
Jacques POLEZEC est mentionné dans la généalogie de Louis Brun. Il est né en 1590 et mort le 18 avril 1684 à Saint-Nic, laissant trois enfants, Hervé , Anne et Marguerite.
Il est certain que cette famille était très impliquée au XVI et XVIIe siècle dans l'édification des chapelles de Saint-Nic et Plomodiern.
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Inscription de la nef coté nord : 1574.
Lettres capitales aux fûts perlés, sculptées en réserve sur le bloc de granite sur deux lignes séparées par une réglure. Ponctuation par deux-points pour la ligne supérieure, par un point seul au dessous d'une lettre suscrite pour la ligne inférieure.
I : MAVGVEN
FAB LAN 1574
La base Geneanet indique que Plomodiern est l'une des communes les plus référencées pour le patronyme [le] MAUGUEN, qu'on retrouve aussi dans les communes voisines comme Saint-Nic, Dinéault, Ploéven, Quéménéven et Cast. https://www.geneanet.org/genealogie/mauguen/MAUGUEN. Il provient du breton mauu- (moderne mav-) suivi de -gwenn, "blanc".
L'initiale I: peut correspondre à Jean ; mais je ne retrouve pas de Jean Mauguen pour l'année indiquée (ou le créneau 1500-1600).
On connait à Plomodiern Jean Le Mauguen (1695-1730), prêtre, demeurant à Keryel en Plomodiern.
Le nom de M.Mauguen est sculpté sur la fenêtre de la sacristie de Ploéven vers 1680.
https://www.lavieb-aile.com/2019/06/ploeven-v-les-statues-de-l-eglise-et-ses-inscriptions-lapidaires.html
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Cette inscription date donc la construction de ce mur du coté nord de la nef, entre la nef et le bas-coté nord.
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Inscription de la nef coté nord, près du transept.
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AV : MOREAV
FAB : LAN : 1592
(Le dernier chiffre de la date est lu par certains comme un 1).
Ce fabricien se prénomme-t-il Auguste ? Aurélien ?
Le patronyme MOREAU peut adopter diverses graphies. On le retrouve, dans cette chapelle, sur le pignon ouest de la chambre des moines (H[onorable] H[omme] MOREAU F. EN LAN 1570) ainsi que sur le retable du chœur ( Noël MOROS fabricien en 1703) (voir infra).
Sur la galerie du clocher de Trégarvan (commune voisine) peut se lire le nom du fabricien F. MORO 1696.
https://www.lavieb-aile.com/2018/06/l-eglise-saint-budoc-de-tregarvan.html
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Inscription non datée du sommet du pignon de la deuxième lucarne coté nord.
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Elle n'est pas datée, mais on peut la rapprocher, sur le plan stylistique, des trois inscriptions précédentes. Elle comporte trois lignes entre réglures :
GVILLA
VMMEDH
HERVE F
Soit "Guillaume d'Hervé Fabricien".
Le patronyme est bien attesté à Plomodiern, mais au plus tôt en 1670 (Alain d'Hervé).
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Les inscriptions du retable 1703-1715.
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Ces trois retables qui se développent sur les 21 mètres du chevet de la chapelle ont pu être rapprochés de ceux de l'église Notre-Dame-de-Rumengol au Faou et de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal, où le retable sud est daté de 1706-1707. On y retrouve notamment les deux portes d'accès à la sacristie du retable de droite (des Apôtres).
Voir :
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Or, le retable et la chaire à prêcher de la chapelle Saint-Sébastien porte le nom du commanditaire, le recteur Yves Coquet, qui avait fait construire en l'église de Pleyben en 1698 l'autel du Rosaire par Jean Le Seven, maître-menuisier du Cloître-Pleyben, et Jean Cevaër, maître-sculpteur de Pleyben. Le même style se reconnaît sur le retable du Rosaire de 'église de Lopérec. Il est tentant d'attribuer à ces deux artisans locaux le retable de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.
J'en donnerai ici un argument supplémentaire.
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Retable central (1703).
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L'inscription se trouve sous la statue de saint Joseph :
NOEL : MOROS : F : 1703.
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C'est un membre de la famille MOREAU déjà signalée dès 1570 et 1592.
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Retable de gauche (retable des apôtres et évangélistes), 1715.
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Les inscriptions se trouvent de chaque coté du tabernacle, au dessus des bas-reliefs.
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1°) Au dessus du bas-relief de Marie-Madeleine et le Christ ressuscité (Noli me tangere).
N & D : MRE : OL : BOVRDVLOVS : R
Soit "Noble et discret messire Olivier Bourdulous Recteur.", à rectifier en BOURDOULOUS.
Olivier Bourdoulous (1688-1717 ), est né à Plougastel-Daoulas. Il a été nommé à Plomodiern en 1687, il prit possession tout de suite par le recteur de Cléden-Cap-Sizun et par lui-même le 22 août 1688, en présence de «Messeigneurs de Lanvilliau, Tréanna et de Trémaria, ses fils, des Messeigneurs de Moellien, du Vieux-Châtel et de Tronjoly ses enfants ». En 1696 il déclara ses armes à l'Armorial : «d'or à la couronne d'épines de sinople», Il dirige une Grande mission en 1715. Les registres le mentionnent comme témoin de nombreux mariages et décès à Plomodiern entre 1688 et 1712 .
https://gw.geneanet.org/golhena?n=bourdoulous&oc=&p=olivier
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Si on compare cette inscription avec celle du médaillon de la chaire à prêcher de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal, dont le texte est "N : & D : MRE : Y COQVET : DOCFEVR & RECTEVR", nous retrouvons le nom du recteur Yves Coquet commanditaire des retables de Pleyben (1698) et Saint-Sébastien (1706-1707), mais aussi le texte exact de l'inscription présentée ici, ainsi que sa forme, avec ses abréviations et l'usage de l'esperluette &. Mieux, la forme assez originale de cette esperluette, —dont on sait que la graphie est très variée — est strictement identique. On peut affirmer que la même main a sculpté les deux inscriptions, et que cette main est celle de Jean Cevaër.
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Au dessus du bas-relief de la rencontre du Christ avec les pèlerins d'Emmaüs (les deux bas-reliefs sont consacrés au thème des Apparitions du Christ ressuscité) :
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GUILLAVME NICOLAS : F : 1715.
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Est-ce Guillaume NICOLAS (Plomodiern 1683-Ty Nast, Plomodiern 1725, ménager ? Le témoin de son mariage en 1722 avec Marie d'Hervé est Guillaume d'Hervé (cf. inscription lapidaire supra) ...
https://gw.geneanet.org/zardoz?n=nicolas&oc=5&p=guillaume
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L'INSCRIPTION DE L'ARC DE TRIOMPHE : 1739.
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"Un joli arc de triomphe, composé d'une grande porte centrale et de deux petites arcades latérales, forme l'entrée du cimetière. Sur la face ouest, tournée vers la route, on lit la date de 1739. Dans la niche est une statue de la Sainte Vierge. A l'intérieur, une statue de saint Hervé avec Guiharan, mais sans le loup. Au-dessus, cette inscription : HERVE LASTENNET FABRICQUE ... 1739 " (Thomas 1966)
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https://gw.geneanet.org/hamety?n=lastennet&oc=&p=herve
Hervé LASTENNET est né le 26 octobre 1718 à Saint-Nic [Grand-Launay ?] et décédé à Plomodiern, Lescobet, le 22 juillet 1772.
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L'inscription de 1766.
Elle est inscrite en lettres capitales sous le monogramme christique IHS et se dispose, sculptée en réserve, sur quatre lignes régulées.
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MISSIRE : M : CRAVEC : RECTE[U]R
DE : PLOMODIERN : GUILL : LE
DOARÉ : PRETRE : VICAIRE
C : ROIGNANT : F : 1766.
Soit "Missire M. Cravec recteur de Plomodiern, Guillaume Le Doaré prêtre vicaire, C. Roignant Fabricien."
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Michel CRAVEC a été curé de Pleyben en 1742 puis recteur de Plomodiern de 1744 à 1769. Son nom est inscrit sur le linteau d'une fenêtre de la sacristie de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal en 1742.
Il fit bénir la grande cloche de Saint-Mahouarn en l'église de Plomodiern en 1764.
https://www.lavieb-aile.com/2019/07/la-chapelle-saint-sebastien-en-saint-segal.inscriptions-lapidaires-blasons-et-crossettes.html
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Guillaume LE DOARÉ est mentionné sur la généalogie d'Alain Gautier sur Geneanet. Il est le fils d'Yves Le Doaré et de Marguerite SALAUN et est né à Plomodiern le 16 mai 1738, et est décédé le 31 juillet 1769, âgé de 38 ans, à Plomodiern. Il demeurait à(ou tenait l'exploitation de) La Forest. Les témoins de son décès étaient ses deux frères, mais aussi le recteur de Cast J. ROSPARS, le recteur de Ploéven Joseph LE GUYADER, ainsi que quatre prêtres, J. LE DHERVÉ, C. RIOU, Jacques LE MARCHADOUR et J. PICLET.
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Le fabricien pourrait être rapproché de Corentin ROIGNANT, Plomodiern 1737-Plomodiern 1797. Son père Jacques était né au village de Kervennec à Plomodiern, mais son grand-père Jacques et son arrière-grand-père Alain étaient nés à Saint-Nic (lieu-dit Nézert). Or, les inscriptions relevées sur la chapelle Saint-Côme et sur l'église de Saint-Nic mentionnent le nom d'Alain Roignant en 1675 avec sa profession de charpentier et son rôle de fabricien :
https://gw.geneanet.org/elagathu?lang=fr&pz=eric+jean+jacques&nz=lagathu&p=corentin&n=roignant&oc=1
https://www.lavieb-aile.com/2018/06/l-eglise-saint-nicaise-a-saint-nic-inscriptions-lapidaires-de-datations-et-nominatives.html
https://www.lavieb-aile.com/2018/07/les-sablieres-1641-1675-de-la-chapelle-saints-come-et-damien-a-saint-nic.iii.les-sablieres-des-bas-cotes-et-leurs-blochets.html
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Les inscriptions de la deuxième lucarne.
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Les inscriptions du clocher (1772-1773).
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"Ce qui d'abord attire le regard, c'est le clocher à dômes superposés, l'un des plus jolis monuments de ce genre qui s'échelonnent pour ainsi dire, le long de la chaîne des Montagnes-Noires. On en voit de remarquables exemplaire à Notre-Dame de Châteaulin, Notre-Dame de Kergoat, a Plogonnec, à Edern (église paroissiale, chapelles de Lannien et du Niver), à l'église paroissiale de Châteauneuf, ainsi que plus loin, à Roudouallec et Gourin. Le clocher s'élève sur l'angle sud-ouest de la chapelle, et la porte formidablement voûtée qui est à sa base. constitue le porche latéral. Au centre, très belle clef de voûte avec feuille d'acanthe. De chaque côté, un pilastre ionique avec chapiteau et entablement, style XVIIe siècle. Au-dessus des chapiteaux la frise présente, d'une part, le chiffre 16, d autre part, le chiffre 63 (1663). Sur le ressaut du milieu de la corniche, au pied de la niche qui la surmonte, on lit: JACQVES- NICOLAs., F. 1670 Immédiatement plus haut, une niche, accostée de deux grandes volutes, abrite une statue de Notre Dame de Pitié, à la figure très expressive, statue montée sur une petite pile en gâtine et cannelée. A 8 mètres de hauteur saillit, sur la face sud; une petite galerie robuste, où l'on aperçoit deux légers édicules en lanternes carrées, correspondant aux contreforts d'angle . Puis à 5 mètres plus haut, une seconde balustrade, portée sur un encorbellement, contourne les quatre côtés et s'orne, aux quatre angles, de canons en pierre servant de gargouilles. Là commence la chambre des cloches. Sur la pierre qui fait linteau, à mi-hauteur des arcades, se détache cette inscription : MISSIRE. MATHIAS JEAN LE QVINQVIS PLASSART. RECTEVR FABRICQVE. 1772 Sur la pile de l'angle sud-ouest de la galerie on lit : GERMAIN. HILLIE. 1773 Une troisième galerie domine les cloches. Elle est surmontée de trois dômes, dont le second forme lanterne octogonal~ et le troisième, de dimension fort réduite, supporte la croix. Le clocher de Sainte-Marie a donc été construit de 1663 à 1773." (Thomas 1966)
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L'inscription de la chambre des cloches.
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MISSIRE : MATHIAS
PLASSART : RECTEVR
: JEA : LE QVINQVIS
FABRICQVE :1772.
Soit "Missire Mathias Plassart recteur, Jean Le Quinquis fabricien 1772".
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Messire Mathias Plassart a été curé de Berrien de 1750 à 1774 (sic), et serait né le 23 février 1719 à Berrien.
https://gw.geneanet.org/mjaccottet?lang=fr&pz=anna&nz=bernard&p=mathias&n=plassart
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Jean Le Quinquis peut correspondre à celui cité par les généalogistes comme étant né à Plomodiern le 14 mars 1739 et décédé à Gorre Ribl (Plomodiern) le 18 avril 1796. Il avait épousé le 16 juin 1756 Marie Marzin, d'où 4 enfants. Profession cultivateur, fils d'Alain Quinquis et de Marie Horellou. Son lieu de décès (et probablement sa ferme) de Gorre Ribl se situe à 1400 m au sud de la chapelle.
https://gw.geneanet.org/hamety?n=quinquis&oc=2&p=jean
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L'inscription de la galerie.
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GER
MAIN
HILI.F
1773.
Soit Germain Hily, fabricien en l'an 1773 .
Les généalogistes décrivent Germain HILY, agriculteur, né le 22 avril 1734 à Plomodiern de Alain Hily , et décédé à Plomodiern le 21 octobre 1807. Il épousa le 16 juillet 1754 Anne MARC'HADOUR.
https://gw.geneanet.org/prigentjos?n=hily&oc=&p=germain
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Les inscriptions des cloches (1810 et 1876).
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La chapelle Sainte-Marie possède deux cloches.
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MARIA VIRGINIA, la cloche de 1810.
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Voici l'inscription que porte la plus ancienne, qui est aussi la plus petite : « J'ai été fondue du temps de Monsieur Gabriel Marc'hadour curé de la paroisse de Plomodiern et de Monsieur Thomas Poquet maire pour servir à la chapelle de Menez Come. Parrain et marraine ont été Monsieur Guillaume Gorec et dame Corentine Seznec qui m'ont nommée Maria Virginia. Monsieur Corentin Boussard marguillier. A Brest en avril l'an 1810. M. Lebeuvriet m'a fait. » (Marraine et marguillier sont de Penfond)." (Thomas 1966)
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Ce que je remarque, c'est l'anse sculptée d'une face d'homme, une caractéristique qui se retrouve sur les cloches fondues par Le Soueff et par Le Beurrier de la Rivière sous l'Ancien Régime. La face visible depuis le sol, et que j'ai photographiée, ne montre pas l'orthographe du fondeur, donnée comme LEBEUVRIET par Thomas et comme LEBEURRIER par Couffon.
Cette signature atteste de la persistance d'une fonderie à Brest dirigée par la famille Le BEURRIER, ce qui justifierait des recherches. Le dossier photographique devrait être complété par des clichés des faces non visibles ici, et par la recherche de marques ou médaillons supplémentaires. Le calvaire visible ici est à fleurons et à spirales.
Voir : Les fondeurs de cloches actifs dans le Finistère sous l'Ancien Régime
Ploéven, la cloche de Jean-Baptiste Le Beurrier de la Rivière 1735
Les cloches du Faou et les fondeurs de cloche du Finistère I. Thomas Le Soueff 1714
Les cloches du Faou et les fondeurs de cloche du Finistère II. Viel à Brest 1823
Rappel :
Les deux frères Le Beurier. Venus de La Colombe, ils sont arrivés vers 1684 et se sont vite mariés, Jacques avec une Bretonne, Jeanne Le Douarain, qu'il laissa veuve en 1686 et qui contracta en 1689 une nouvelle union avec Thomas Le Souef, un fondeur de cloches quimpérois d'origine normande ; Etienne dont la femme, Suzanne Delabaye, appartenait aussi à une famille de poêliers normands, en eut plusieurs enfants, une fille qui épousa un chirurgien, un fils qui entra dans les ordres et Joseph Le Beurier qui, après la disparition de son père en 1719, continua à fondre des cloches jusqu'à sa mort en 1734.
BEURRIER DE LA RIVIÈRE, Jean. Fondeur du Roi à Brest. II fit; avec Jean-François Beurrier de la Rivière, une cloche à Lampaul-Guimiliau en 1715, deux cloches à Milizac en 1718, une cloche à Bodilis en 1719. Il fondit seul, en 1725, deux cloches à Milizac, en 1726, une à Landerneau, et, en 1729, la cloche de Saint-Eloi de Plouarzel, en 1732, un timbre de 27 livres pour Saint-Melaine, en 1742, une cloche pour Plougonvelin.
BEURRIER DE LA RIVIÈRE, Jean-François. Fondeur du Roi à Brest, voir ci-dessus ..
BEURRIER DE LA RIVIÈRE, René. Il fondit à Brest pour Ploumoguer une cloche en 1760 et une autre en 1765.
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MARIE CORENTINE, la cloche de 1876.
"Sur la grande cloche on lit l'inscription suivante : «Je me nomme Marie Corentine. Mon parrain Mr Guillaume Briant et ma marraine Melle Marie Balcon. Bénite par M. Quéré curé archiprêtre de Châteaulin. M. Guill. Deroff recteur de Plomodiern, Celton et Louest vicaires, Balcon maire, Sébastien Colin trésorier, L. Poquet fabricien de Ste Marie de Menez-Hom. Jean fondeur à Quimper 1876. » (Thomas 1966)
L'inscription de trois lignes débute par des manipules tenant une couronne, le passage à la ligne étant indiquée par trois étoiles ou un médaillon.
Le motif est, sur la face visible, un calvaire à spirales.
Voir sur ce fondeur les cloches de l'EHPAD de Châteaulin , de la chapelle Saint-André d'Ergué-Gabéric datant de 1854 ou de Guengat 1872.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/illustration/ivr5320142900599nuca/dd408952-06bc-49cf-b9ef-daecf7b47857
http://grandterrier.net/wiki/index.php?title=La_cloche_Louise-Marie_de_la_chapelle_de_St-Andr%C3%A9_parrain%C3%A9e_par_Nicolas_Le_Mari%C3%A9
https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/GUENGAT.pdf
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LA CLÔTURE ET LES STALLES : 1891-1892 .
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"La balustrade et les stalles du choeur sont dues au sculpteur Toularc'hoat, de Landerneau. Inscriptions : "G. GOURLAN. F. 1891." sur la balustrade, - "1892" et les initiales "J. L. D. - M. A. P." (Jean Le Doaré - Marie Anne Péron, donateurs) sur les stalles." (Couffon)
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LA SECONDE GUERRE MONDIALE.
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Les réseaux de résistance : le réseau Bordeaux Loupiac.
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"Réseau de récupération et d’évasion du B.C.R.A [Mars/Juin - Octobre 1943]
Jean-Claude Camors arrive à Lyon à partir de mars 1943 sur ordre du B.C.R.A, pour créer un réseau de récupération et d’évacuation des aviateurs alliés et d’agents français. Après avoir étudié les possibilités, le réseau opte pour la création d’une filière de passage vers l’Espagne. A la mi-1943, ce réseau s’implante en Bretagne, notamment à Rennes grâce au pharmacien André Heurtier. Camors est appréhendé dans l’été mais arrive à s’évader et rejoindre Lyon au mois d’août. Le réseau grossit et recrute des patriotes pour loger, nourrir, habiller et fournir des faux papiers aux candidats à l’évasion. Des agents de liaison et de convoyage sont également recrutés pendant que le réseau s’implante également dans le nord de la Belgique.
En octobre 1943, on dénombre plus de 80 aviateurs déjà récupérés par le réseau. Ils sont principalement hébergés dans l’Yonne et dans la région parisienne. La filière d’évasion par l’Espagne échoue, on fait alors évacuer les aviateurs par voie maritime, avions ou par la Suisse. Le 11 octobre 1943, Jean-Claude Camors se rend à Rennes pour faire le point avec ses contacts de la région Bretagne-Normandie. Il est abattu le jour même au café de l’Europe par un agent double au service de la Gestapo. Ce dramatique incident provoque la rupture des liens entre le réseau et la Bretagne, notamment pour les agents brestois qui se tournent alors vers le réseau Bourgogne (*) pour la récupération d’aviateurs et le réseau Jade Fitzroy pour tenter d’organiser le rapatriement de leurs protégés anglo-américains. Le reste du réseau subira entre janvier et mars 1944 une vaste traque, provoquant une hécatombe dans ses rangs, notamment auprès de son comité directeur. La liquidation est prononcée en avril 1944, seuls quelques membres restent actifs dans la région parisienne le temps de confier les aviateurs à d’autres réseaux d’évasion." https://www.resistance-brest.net/mot49.html
(*) dans ce réseau : Michèle Agniel, ou Claude Leclercq.
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Le monument de la Libération, Ménez-Hom 2 septembre 1944 FFI-FTPF.
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MISCELLANNÉES
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LES CROSSETTES (vers 1570-1573).
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Christ en croix, bois polychrome, XVIIe siècle.
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Vitrail à deux lancettes. Saint Joseph et sainte Anne.
Don de la famille Balcon 1872 et des amis de Guy Vourch 1988
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Bannière de procession (fin XIXe ou XXe siècle ?). Inscription AVE MARIA et monogramme marial.
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SOURCES ET LIENS.
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— ABGRALL (Jean-Marie), 1896-1902, "Livre d'or des églises de Bretagne."
— ABGRALL (Jean-Marie), 1891, "La chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom", Bulletin de la Société archéologique du Finistère.
https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1891_0368_0374.html
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207615d/f362.item
— ABGRALL (Jean-Marie), 1916, Inscriptions gravées sur les églises et monuments du Finistère, Bulletin de la Société archéologique du Finistère
https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1916_0122_0159.html
— BACHELOT DE LA PYLAIE (baron ), 1850, études archéologiques et géographiques.
https://www.google.fr/books/edition/%C3%89tudes_arch%C3%A9ologiques_et_g%C3%A9ographique/w39aAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=cravec+recteur&pg=PA158&printsec=frontcover
— CADASTRE NAPOLEONIEN (1810)
Feuille d'assemblage 3P 173/1/1
https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P173/FRAD029_3P173_01_01.jpg
Section C1 Bourg 3P 173 /1/9
https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P173/FRAD029_3P173_01_09.jpg
— CADIOU (Didier), 2013, "Itinéraires sur le Menez-Hom" Avel Gornog n°22 pages 40-53
— CHAURIS (Louis), 2013, "Nature et provenance des pierres dans trois édifices religieux : Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, Dinéault et Argol", Avel Gornog n°22 pages 30-36.
— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Plomodiern", Nouveau répertoire des églises de chapelles du diocèse de Quimper
https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOMODIE.pdf
CHAPELLE SAINTE-MARIE DU MENEZ-HOM (C.)
Edifice de plan irrégulier par suite d'adjonctions : il comprend une première travée accostée d'une ancienne sacristie au nord et de la tour au sud, - deux travées à bas-côté simple au sud et bas-côté double au nord, - puis deux travées à doubles bas-côtés, un vaste choeur occupant la cinquième et dernière travée. Le chevet plat est peu débordant.
Autres statues anciennes
- en pierre : Pietà (tour) ; - en pierre polychrome : saint Maudez, saint Laurent, groupe de saint Hervé et Guic'haran, saint abbé ;
- en bois polychrome : Christ en croix, XVIIe siècle (C.), Ange de l'Eden, sainte Barbe, XVe siècle, saint Eloi.
La balustrade et les stalles du choeur sont dues au sculpteur Toularc'hoat, de Landerneau. Inscriptions : "G. GOURLAN. F. 1891." sur la balustrade, - "1892" et les initiales "J. L. D. - M. A. P." (Jean Le Doaré - Marie Anne Péron, donateurs) sur les stalles.
Le vitrail de la fenêtre axiale consacré à Sainte Marie du Ménez-Hom et signé "J.-L. NICOLAS père et fils, MORLAIX, 1872" n'existe plus.
Cloche portant l'inscription : "... A BREST. EN. AVRIL. 1810. M. LEBEURRIER. MA. FAIT."
* Arc de triomphe à grand fronton cintré et deux ouvertures secondaires (C.). Il porte l'inscription : "HERVE. LASTENNET. FABRICQVE. 1739 (ou 1759 ?)." Statues de la Vierge et du groupe de saint Hervé.
Sur le placitre, calvaire à trois socles disposés en diagonale (C.). Les croix des larrons sont mutilées. La croix du Christ est à double traverse : sur le croisillon inférieur, statues géminées encadrant une Pietà et, au revers, une Vierge à l'Enfant. Sur le croisillon supérieur, cavaliers, anges au calice et, au revers, Christ attendant le supplice. Au pied de la croix, la Madeleine à genoux. Sur le socle, inscription : "IEHAN. LE. ALONDER. FABRICQVE. /FEIST. CESTE. CROIX. FAIRE. L. MVccXLIIII." Fontaine dans une prairie en contrebas, en ruines
— DIZERBO (A. H.),1987 -1989, La chapelle de Sainte-Marie du Ménez-Hom , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXVI, 1987 (première partie) et tome CXVIII, 1989 (2e partie).
— DUCOURET (Jean-Pierre), BRÉJON-MOSSER (Françoise), 1968, revu 1977, Dossier Inventaire général IA00005276
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-sainte-marie-du-menez-hom-plomodiern/846473f6-3636-47d5-996e-c8b25171ec9b
http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005276_01.pdf
— LECLERC (Guy), 1970, Sainte-Marie du Ménez-Hom, ed. Le Doaré.
— LECLERC (Guy), 2013, " La chapelle de Sainte-Marie du Ménez-Hom , une création rurale", Avel Gornog n°22 pages 18-21
— LECLERC (Guy), 2013, "Les retables de la chapelle de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom", Avel Gornog n°22 pages 22-24
— MUSSAT (André), 1957, "La chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom", Congrès archéologique Cornouaille page 139.
https://www.google.fr/books/edition/Congr%C3%A8s_arch%C3%A9ologique_de_France/9CqseGceNSQC?hl=fr&gbpv=1&bsq=cravec+recteur&dq=cravec+recteur&printsec=frontcover
— PÉRENNÈS (Henri) et THOMAS, 1928, Sainte-Marie du Ménez-Hom en Plomodiern.
— PLATE-FORME OUVERTE DU PATRIMOINE POP.
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00005276
— La voie antique de Quimper à Daoulas
http://voies-romaines-bretagne.com/vrom2/quimper-daoulas.html
— THOMAS (Jacques), 1966, Plomodiern en Porzay, la Bretagne en miniature.
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/e663f926be69f768695d88ad4add5213.pdf
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