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29 mars 2025 6 29 /03 /mars /2025 14:00

Les  quatre sirènes et les deux anges musiciens (calcaire, 1520) du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

 

 

Sur Chartres, voir :

 

PRÉSENTATION.

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA28000006

Le pavillon de l'Horloge, établi au flanc nord de la cathédrale, est commandé par le chapitre de la cathédrale à Jehan de Beauce pour abriter le mécanisme d'horlogerie qui actionne le timbre à marteau sonnant les heures, placé dans la lanterne du clocher nord, et l'horloge de la façade du pavillon. Le mécanisme était relié aux cloches par une tringlerie. Sa construction est achevée vers 1520. Il est consolidé en 1862 puis restauré en 1864. En 1991, la pierre est nettoyée et les chiffres du cadran sont redorés à la feuille d'or. En 1887, le mécanisme qui a cessé d'être utilisé vingt ans plus tôt, est remplacé par une horloge comtoise installée par l'horloger chartrain Albert Renouf (1848-1895). En 1990, le mécanisme d'origine est restauré, et bien que vraisemblablement incomplet, est toujours en état de marche. 

On accède à cet édifice en calcaire de Berchères au plan rectangulaire de 5 m sur 3 m 50 , —dont le  mur méridional est partiellement scellé à la tour nord de la cathédrale — et au toit en pavillon couvert de bardeau par un escalier en vis, en maçonnerie.

 

 
 
Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

Le cadran  polychrome, d'un diamètre de 2,58 mètres encadré de pilastres, est  divisé en 48 rayons alternativement droits (marquant les heures) et flamboyants (marquant les demies) sur fond étoilé . Il porte les deux séries de chiffre gothique I à XII , selon la mode ancienne italienne en 24 heures ; il est entouré d'une frise de fruits et légumes enrubannés par un ruban marqués de traits en I, et ce décor végétal de type figue ou courge, typiquement  Renaissance se retrouvera largement sur les stucs de la Galerie François Ier à Fontainebleau.

Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

Les deux anges musiciens des écoinçons supérieurs.

L'un joue de la chalémie (chalémie-hautbois), l'autre de la harpe.

https://www.instrumentariumdechartres.fr/les-instruments/les-vents-1/ch-ur-chalemie-8eme-travee.php

https://www.instrumentariumdechartres.fr/les-instruments/cordes-pincees-1.php

Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

Sur le Tour de chœur de la cathédrale (1529), des anges musiciens ou des putti jouent de la viole, du luth ou de la flûte. Ailleurs, sur la huitième travée, un bas-relief montre une chalémie et une flûte entrecroisées dans un décor de ruban plissé.

Luth, chalémie et flûtes se retrouvent sur un autre panneau de la huitième travée.

Tour de chœur de la cathédrale de Chartres, 1529.

 

 

Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

 

Les deux sirènes porte-lanterne des écoinçons inférieurs.

Elles sont comparables et tiennent d'une main une lanterne allumée ou torchère à l'extrémité d'une longue hampe , et de l'autre, par son enroulement, un cuir découpé en forme d'écu losangique, peint d'une croix noire sur fond jaune.

Elles sont ailées. Le haut de leur corps est celui de femmes, nues, aux traits fins, à la bouche entrouverte, aux cheveux bouclés, aux petits seins ronds et au ventre projeté en avant, simplement ceint d'une ceinture de ruban  nouée sur le côté et dont les longues extrémités flottent. 

Leur queue n'est pas celle d'un poisson (*), mais d'un serpent, couvert d'écailles et formant une boucle. mais cette queue n'est pas représentée de manière naturaliste, et elle s'orne d'appendices en forme de feuilles à l'extrémité de tiges en volutes, tandis que l'extrémité s'achève par un bouquet de feuilles et de fruits.

(*) stricto sensu, ce ne sont pas des "sirènes" ou femmes poissons, mais des créatures semi-humaines de type femme-serpent".

 Leur corps, si on en juge par la queue, est orientée vers l'extérieur de l'horloge, mais elles se tournent pour nous faire face, et leurs regards se tournent encore pour s'observer réciproquement.

Un décor première Renaissance.

Les cuirs découpés à enroulement, ces créatures hybrides et ces queues feuillagées témoignent de la pénétration à Chartres de l'influence de la Renaissance italienne, comme déjà en Normandie au château de Gaillon ou à Rouen sous l'influence du cardinal d'Amboise vers 1509, ou à Dol-de-Bretagne sous celle de l'évêque James en 1507.

Cette influence précoce s'épanouira après l'aménagement du château de Fontainebleau en 1535, et les exemples de cuir découpé à enroulement y abondent.

 

La sirène porte-torche de l'écoinçon de gauche.

Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.
Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.
Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

Mais en 1529, ce décor Première Renaissance se développe largement à Chartres tout au long des 100 mètres du Tour de chœur de la cathédrale, construit par le même architecte que l'horloge, Jehan de Beauce.

On y voit l'influence du décor en bas-relief de l'escalier de l'aile de Longeville du château de Châteaudun, terminée en 1520 :

On remarquera notamment le bas-relief du pilastre de jonction entre les deux sections, sixième travée sud : deux femmes ailées et élancées dont le corps de termine en rinceaux portent des vases dont les fruits sont picorés par des oiseaux situés au dessus.

 

Cathédrale de Chartres, claire-voie du Tour du choeur, photo Robert Malnoury.

Autre panneau comparable à nos sirènes, celui   de la treizième travée nord montre un décor de candélabre avec des amours en pied dansant, portant des torches allumées et tenant un cuir découpé losangique.

 

On trouvera assez rapidement se diffuser ensuite, notamment sur les sablières ou les stalles de Bretagne, le même vocabulaire de candélabres, de chutes d'objets suspendus à des rubans, etc., et des dragons qui se caractériseront par ces queues feuillagées. La Guerche de Bretagne v. 1518-1525,  Champeaux v.1530, Pont-Croix v. 1544.

 

La sirène porte-torche de l'écoinçon de droite .

 

Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.
Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

Les chapiteaux.

Alors que la corniche supérieure ornée d'éléments végétaux, la corniche inférieure est  ornée d'oves et de denticules, alternance de modillons à feuille d'acanthe et coquille Saint-Jacques.

Les pilastres encadrant le cadran s'appuient sur des chapiteaux ornés de figures fantastiques..  et de sirènes.

Le chapiteau de droite.

Il est orné au centre d'un mufle de lion, ailé, tenant dans sa gueule l'anneau d'un médaillon perlé. Sur les côtés, deux supports anthropomorphes coiffés de bonnets en limaçon, la bouche ouverte,  les bras tronqués en appendices feuillagés, portent, sous une jupette de feuillage, une queue serpentine.

Notez aussi la frise supérieure avec ses spires de banderole.

Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.
Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

 

Le chapiteau de gauche.

Il est orné au centre d'une tête d'angelot. Les deux créatures féminines qui l'encadrent, bouche ouverte, perdent également leurs bras au profit d'appendices feuillagés, et leurs queues de serpent écaillées et débutant par une jupette de feuille, viennent s'entrecroiser au centre en volutes de feuillages. Ce sont des femmes-serpents, cousines des sirènes femmes-poissons (ou des sirènes grecques femmes-oiseaux).

Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.
Les sirènes du pavillon de l'horloge de la cathédrale de Chartres.

 L'architecte Jehan Le Texier, dit de Beauce.

Ce petit pavillon a été érigé entre 1519 et 1520 par l’architecte (ou plutôt "Maître des maçons de l'Oeuvre") Jehan Texier plus connu sous le nom de Jehan de Beauce. C'est lui qui a reconstruit dans un style gothique flamboyant la flèche nord de la cathédrale haute de 115 mètres (après sa destruction par la foudre en 1506), et, nous l'avons vu, son Tour de chœur, commandé par les chanoines en 1513, débuté en 1516 et dont la décoration renaissance est datée par inscription de 1529, mais fut introduit dès 1521 (*). Il rénova aussi  l'église Saint-Aignan de Chartres de 1513 à 1525.

(*) Tour de chœur "Très tôt et jusqu'au début des années 1530, une équipe de sculpteurs cisèle le décor du soubassement et de la claire-voie. Vingt-neuf dates, gravées dans des cartouches, parfois très discrètement, rappellent leur passage et permettent de suivre la conduite des travaux. 1521 portée à la quatrième travée méridionale est la date la plus ancienne ; 1532, à la treizième travée nord, année qui rappelle le déplacement de la porte d'accès au choeur, constitue la date extrême."

Auparavant, il avait reconstruit la façade de l'abbaye de La Trinité de Vendôme.

Il est décédé à Chartres le 29 décembre 1529.

Est-il responsable de l'introduction du décor Renaissance du Pavillon de l'horloge et du Tour de chœur? Le chapitre des chanoines a-t-il eu de l'influence? Ou bien, moins probablement par son conflit avec les chanoines, l'évêque Erard de la Marck ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jehan_de_Beauce

On notera que la clôture de chœur de l'abbaye de la Trinité de Vendôme réalisée en 1528, porte un décor Renaissance, complétant le jubé, les stalles, et le tombeau livré par Jean Juste en 1530. Voir mon article :

La clôture de chœur (1528) de l'église de la Trinité de Vendôme par les abbés Louis et Antoine de Crevant.

[Ce n'est pas le cas des stalles de Vendôme (1522-1529) qui restent de style médiéval.]

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM41000643

 

CONCLUSION.

Ces quatre sirènes aux queues feuillagées témoignent, au même titre que le cuir découpé à enroulement, de l'introduction à Chartres de la Première Renaissance française, consécutive aux guerres d'Italie de Charles VIII et de Louis XII et de l'arrivée des premiers artistes italiens au château d'Amboise en 1495.

J'ai cité le château de Gaillon (1506-1509) et le cénotaphe de Thomas James à Dol-de-Bretagne (1507) par la famille Juste, ou l'escalier de l'aile Longueville du château de Châteaudun (1520). Les historiens mentionnent aussi , pour ce style Louis XII, l'allée Louis XII du château de Blois (1498-1503), le Pilier Saint-Jacques de Gisors, ...

Les sirènes des écoinçons réunissent quatre "règnes" (à défaut d'autre termes) :

L'humain artificieux  et ses artefacts, produits de son industrie : les torches, et les cuirs — qui découlent de l'évolution dans l'art ornemental des peaux de tanneurs— découpés.

L'humain au naturel : le buste des femmes.

L'animal : la queue de serpent.

Le végétal : les appendices feuillagés évoluant en rinceaux.

Elles sont régies par le principe de métamorphose, cher à l'antiquité grecque et romaine — et à Ovide—, principe qui règne en maître dans l'art grotesque de la Domus Aurea de Néron, dont les pièces excavées ou "grottes" sont découvertes par les artistes italiens de la fin du XVe siècle (Michel-Ange, Raphael et Ghirlandaio). Ce principe de métamorphose introduit à la légereté, à l'onirisme et à la fantaisie.

 

 

SOURCES ET LIENS.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9b/Chartres_-_Cath%C3%A9drale_Notre-Dame_-_Horloge_astronomique_01.jpg

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM28000455

https://www.patrimoine-horloge.fr/as-chartrescath.html



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Published by jean-yves cordier - dans Sirènes et femmes-serpents. Sculpture XVIe siècle. Chartres.
14 janvier 2025 2 14 /01 /janvier /2025 23:12

Les deux "sirènes" ou plutôt femme-serpents ( granite, XVIe  siècle), crossettes  du porche de l'église de Lennon.

 

Voir sur Lennon :
 

 

Sur les Femmes-serpents des églises et chapelles bretonnes :

Sur les sirènes (femmes-poissons)

 

PRÉSENTATION.

Les ornements sculptés à type de femmes-serpents ne sont pas rares dans les églises et chapelles bretonnes. Hiroko Amemiya qui leur a consacré sa thèse, dénombre 10 exemples de femmes-serpents, dont 9 en Finistère et un en Morbihan. On les distinguera des femmes-poissons (sirènes).

 

1. église Saint-Idunet à Trégourez, granite,1687. Moyen-relief du mur d'enceinte.

2. Le Juch, granite XVIIe. Ornement aen haut-relief du faîte du chevet

3. église Notre-Dame , Bodilis, porche sud, granite, 1564-1570? Console d'une niche du porche

4. église Notre-Dame  de Brasparts, porche sud, granite, 1592. Console d'une niche d'apôtre.

5. église Saint-Edern à Lannedern, crossette de l'ossuaire, 1662.

6. église de la Sainte-Trinité de Lennon, 2 crossettes du porche sud, XVIe siècle

7. chapelle Saint-Herbot de Plonévez-du-Faou, porche ouest, granite, 1516. Cul de lampe  sous une niche.

8. église Saint-Suliau à Sizun, crossette de l'ossuaire, kersanton.

9.  église Saint-Suliau à Sizun, ornement d'une frise du chevet, granite.

 

In H. Amémiya.

L'église de la Sainte-Trinité de Lennon présente deux femme-serpents symétriques, qui ont fonction de crossettes à la base du rampant du pignon du porche sud. Elles sont sculptées en moyen-relief. Leur datation est difficile, car l'église a été totalement reconstruite en 1862 en style néogothique par Joseph Bigot, à l'exception des baies de la façade ouest, du porche sud (16e-17e siècles) et de la tour-clocher occidentale (1772, Joseph Gautron et Malegol commanditaires).

Plus précisément Gwénael Fauchille indique pour le porche sud "le réemploi d'éléments du XVIe siècle comme la porte intérieure en anse de panier à accolade flamboyante et niches à coquilles séparées par des pilastres".

Mais la présence sous le porche de 12 statues d'apôtres du XIXe siècle qui sont des pastiches de statues anciennes inciterait à la prudence.

D'autant que les deux femme-serpents de Lennon, identiques mais en miroir, ressemblent à leur homologue du porche sud de l'église Saint-Idunet, datée par sa présence au dessus d'une inscription de 1687. Et que le bloc de leucogranite, taillé en biseau à angle franc, ne présente pas d'usure.

 

illustration Fauchille Gwénaël

Vue générale du porche.

 

Porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

 

La femme-serpent du côté ouest.

Elle  a un visage  en ovale bilobé par des pommettes soulignées, une longue chevelure en deux nattes épaisses et striées éloignées de la tête et encadrant les épaules. Les seins volumineux occupent tout le thorax. La partie inférieure a la forme d'un abdomen globuleux se prolongeant par une queue qui s'enroule en une boucle. Cette queue s'achève par une dilatation en forme de trèfle.

 

Femme-serpent du côté ouest, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté ouest, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté ouest, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté ouest, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté ouest, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté ouest, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

 

La femme-serpent du côté est.

Elle est très proche de sa jumelle, mais on peut remarquer en l'inversant sur un montage que sa tête est inclinée vers le haut, ses nattes ne sont pas strièes, la limite des cheveux sur le front est soulignée, la boucle de la queue est moins fermée.

Montage des deux femmes-poissons. Photo lavieb-aile.

 

Femme-serpent du côté est, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté est, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté est, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Femme-serpent du côté est, porche de l'église de Lennon. Photo lavieb-aile 2025.

Comparaison avec les femme-serpents de Trégourez puis de Lannédern.

Porche de Trégourez. Photo lavieb-aile.

 

Ossuaire de Lannédern. Photo lavieb-aile.

 

 

SOURCES ET LIENS.

— AMEMIYA (Hiroko) 2005, Vierge ou démone, exemple dans la statuaire bretonne, Keltia éditeur, Spézet. 269 p. page 183, 2  illustrations. Version remaniée de la thèse de 1996.

— AMEMIYA (Hiroko) 1996, Figures maritimes de la déesse-mère, études comparées des traditions populaires japonaises et bretonnes thèse de doctorat d'études littéraires, histoire du texte et de l'image  Paris 7 1996 sous la direction de Bernadette Bricout et de Jacqueline Pigeot. 703 pages Thèse n° 1996PA070129

https://theses.fr/1996PA070129

Résumé : Le thème principal de cette étude est de voir quel rôle la femme non-humaine - et notamment la femme qui appartient au monde maritime - a joué au japon et en Bretagne, à travers les récits relatifs à l'épouse surnaturelle. Pour la Bretagne, les recherches s'étendent également sur l'iconographie religieuse représentant l'être semi-humain telles la sirène et la femme-serpent. La région conserve dans ses chapelles de nombreuses statues des xvie et xviie siècles figurant ce type faites par des artisans locaux. L'imagination populaire s'épanouit ainsi dans la femme non-humaine de deux façons en Bretagne : dans l'expression orale et dans l'expression plastique ce qui nous offre une occasion inestimable d'étudier leur compatibilité dans leur contexte socioculturel. Les récits qui traitent le thème du mariage entre l'être humain et l'être non-humain révèlent la conception de l'univers d'une société. L'autre monde ou les êtres de l'autre monde sont en effet une notion fonctionnelle qui permet a la société de maintenir l'ordre interne par une intervention externe fictive : la suprématie du fondateur du japon s'explique par la transmission d'une puissance surnaturelle par sa mère du royaume maritime, alors qu'en bretagne, la destruction de la cite légendaire d'Is est causée par une fille maudite née d'une fée. Le premier volume de cette étude est composé de trois parties : i. L'autre monde dans la tradition populaire au japon, ii. Récits relatifs au mariage au Japon et en Bretagne, iii. Iconographie d'une femme semi-humaine. Le deuxième volume est un inventaire des différents types de représentation semi-humaine en bretagne.

— CHAUSSY (Dom Yves), 1953, Une paroisse bretonne. Lennon. Editions Guillet, Quimper. Réed. Breizh diffusion Spezet

— COUFFON (René), 1988, Alfred Le Bars, 1988, Notice sur Lennon  extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles,  Quimper, Association diocésaine, 1988.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/d5bbb67d7f1e0751a67b3cfd1b144383.pdf

— 1920, Notice sur Lennon extraite du Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/cedca398eecd96fe1f24867530731c06.pdf

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/2364

— https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29003450

 

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  • : Le blog de jean-yves cordier
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