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4 avril 2025 5 04 /04 /avril /2025 17:55

Les 29 verrières (1959-1960) de Max Ingrand pour le chœur de l'église prieurale Saint-Nicolas de Saint-Leu-d'Esserent. 9 baies basses, 13 baies du triforium, 7 baies hautes.

Voir aussi sur cette église :

Voir  aussi :

PRÉSENTATION.

Généralités

Classé monument historique en 1840, 1862 et inscrit en 1965, le prieuré clunisien de Saint-Leu-d’Esserent, domine de son imposante silhouette ponctuée de trois tours la vallée de l’Oise. Elle compte parmi les œuvres majeures de l’architecture gothique en Ile-de-France. Bâtie, pour l’essentiel, entre les années 1140 (narthex), 1160 (chevet) et 1200 (nef) elle en illustre, en effet, les étapes les plus marquantes. De manière inhabituelle, son chevet est presque orienté au sud.

La nef est sans transept (comme de nombreuses églises du XIIe siècle, N.D. de Senlis par exemple). Trois niveaux composent l'élévation de la nef : grandes arcades, triforium ajouré et fenêtres hautes, et l'extension de la surface vitrée à la fois en hauteur et en largeur, lui assure une luminosité accrue.

Le prieuré a pour origine une charte de donation promulguée en 1081 par Hugues, comte de Dammartin, en reconnaissance d’une rançon. La donation était conditionnée à l’affiliation directe du prieuré à l’abbaye mère de Cluny. Il comptera jusqu’à 34 moines à la fin du 13e siècle mais eut beaucoup à souffrir de la Guerre de Cent ans, notamment en 1359 et 1436. Classée très tôt parmi les Monuments historiques (1840), l’église fut restaurée à partir de 1855 mais parfois d’une manière excessive, comme au porche, dont l’étage inférieur a été refait presque totalement par Selmersheim entre 1882 et 1885.

En 1944, enfin, des bombardements endommagèrent considérablement les voûtes du vaisseau central et les deux tours du chœur et nécessitèrent une dernière campagne de restauration, sous la direction de Jean-Pierre Paquet, Architecte en chef des Bâtiments de France. (d'après https://www.eglisesdeloise.com/monument/saint-leu-desserent-eglise-saint-leu/)

Remarque : Le triforium de saint-Leu-d'Esserent est l'un des premiers éclairés avec ceux de la collégiale de Mello et de l'église de l'abbaye de Chelles (détruite).

Les vitraux créés en 1960 par quatre maître-verriers.

L’église de Saint-Leu  fait partie lors du passage du roman au gothique, des premiers édifices où l’on permit à la lumière de pénétrer largement dans la nef, ce qui a conduit à l’art du vitrail.

« Les fouilles ont surtout mis au jour des restes de grisailles (cf. infra). Toutefois, dans les traces de l’incendie de 1436, on a retrouvé quelques morceaux de verre rouges, bleus, jaunes, peints au pinceau, mêlés à ceux de grisailles. Avant les bombardements, les vitraux étaient incolores à l’exception d’un vitrail du bas-côté sud composé de simples losanges transparents, jaunes, caramel, vert doux. Sur le mur du bas-côté nord subsistaient 4 vitraux blancs bordés d’un encadrement incomplet fait d’une bande jaune clair parcourue par une liane de lierre stylisé. Seul le vitrail remplacé par l’actuel Saint Jean-Baptiste était resté entier et ne fut pas abîmé par les bombardements  d’août 1944. «  (Annette Metzler )

Cette restauration fit l'objet en 1956 d'un concours sur projet (devis 1145/55) ouvert aux maîtres-verriers, sous la direction de Jean-Pierre Paquet, Architecte en Chef des Monuments Historiques.

Il est important de reproduire ici les articles 12 et 13 du « Cahier des conditions spéciales et clauses techniques applicables aux travaux de vitrerie à effectuer pour la réfection des vitraux. Concours sur projet. »

« Article 12. Descriptif ; Les travaux à réaliser sont indiqués au devis descriptif et estimatif ci-joint :

Article 13. caractéristique des vitraux à réaliser .

L'église de Saint-Leu d'Esserent s'inscrit parmi les premiers des grands édifices construits au milieu du XIIIe siècle avec le souci d'y faire pénétrer la lumière avec une abondance jusqu'à lors inconnue : les tribunes qui, à Notre-Dame de Senlis, à Noyon, mettent la nef en second jour, ont été supprimées et les baies s'agrandissent d'une campagne à l'autre.

Cette abbatiale était avant la dernière guerre complètement garnie de vitraux clairs à losanges dont s’accommodait fort bien sa belle architecture. Cependant, de récentes fouilles nous ont donné des indications précises sur les vitraux d'origine. Ils étaient du type à rinceaux entrelacés à feuilles et fleurs interprétées, vraisemblablement fort semblables à ceux contemporains que l'on peut voir encore en place à [l'abbaye de ] Saint-Jean-aux-Bois."

Chaque concurrent recevra quelques échantillons de verre retrouvés dans les fouilles de Saint-Leu-d'Esserent : d'autres un peu plus importants pourront leur être montrés au cabinet de l'Architecte.

On y remarquera les traces d'un décor de feuilles, de tiges et de fleurs, accusé par une grisaille souple et nerveuse d'échelle d'ailleurs différente selon les pièces retrouvées, vraisemblablement selon qu'elles proviennent de fenêtres plus ou moins élevées.

Ces indications précises sur les vitraux d'origine ont incité le Service des Monuments historiques à proposer aux maîtres-verriers la recherche d'un dessin moins sèchement neutre que le losange.

On ne devra pas non plus déduire des indications d'ordre archéologiques précédentes qu'il souhaite un pastiche dont on a abusé au point de rendre aujourd'hui odieuses toutes les vitreries de ce genre que nous a trop généreusement léguées le XIXe siècle.

S'il est demandé aux peintres-verriers de s'écarter du losange, c'est pour donner au dessin et aux valeurs de ces vitreries ton sur ton une signification équivalente à celle qui leur fut conférée au XIIe siècle par leurs prédécesseurs.

La simplicité, la sobriété, le calme et le dépouillement seront ici à rechercher, tout autant qu'il faudra exclure monotonie, fadeur ou sécheresse.

C'est aux ressources inépuisables du graphisme que l'on fera appel en recherchant des formes qui, pour être vivantes, devront être actuelles, mais avec cette mesure qui confère à l'architecture qu'elles orneront cette permanence des œuvres de grande classe.

On ne perdra pas non plus de vue que le charme de ces vitreries anciennes provenait de difficultés techniques aujourd'hui trop facilement résolues ; tout répétition mécanique devra être à cet égard proscrite.»

Nous ignorons le nombre de verriers qui ont postulé au concours, mais quatre d'entre eux ont été retenus. Il s'agit de Max Ingrand (chevet et rosace), Pierre Gaudin (nef haute), Jean Barillet (nef basse et triforium) et Jacques Le Chevallier (tribune). Il n'a pu être précisé qui (évêché ? Monuments historiques ?) a fixé le programme iconographique de chaque verrier. Les mêmes verriers étaient engagés en même temps, sur divers chantiers, dans le programme de reconstruction des dommages de guerre engagé dans l'Oise par l'architecte Jean-Pierre Paquet .

MAX INGRAND.

Max Ingrand (1908-1969) fut l'un des maîtres verriers français les plus célèbres du XXe siècle. Après ses études à l'École nationale des arts décoratifs, il entre en 1927 dans l'atelier de Jacques Gruber (1870-1936). Dès 1931, il commence une carrière personnelle de maître verrier décorateur et réalise de nombreux décors civils en glaces gravées. Il crée les vitraux de l'église Sainte-Agnès de Maisons-Alfort et participe au projet des verrières de la nef de Notre-Dame de Paris qui sont présentées au pavillon pontifical de l'Exposition de 1937. Mobilisé en 1939, il reste cinq ans prisonnier dans un Oflag en Allemagne. A son retour, il devient l'un des verriers les plus actifs des chantiers de la reconstruction où il réalise notamment l'ensemble monumental de l'église d'Yvetot. Le service des Monuments historiques lui confie des chantiers prestigieux : cathédrales de Rouen, de Beauvais, de Saint-Malo, de Strasbourg, chapelles des châteaux de Blois, d'Amboise, de Chenonceau, églises de La-Charité-sur-Loire et des Jacobins de Toulouse. Au milieu des années cinquante, sa notoriété lui vaut des commandes importantes à l'étranger, notamment aux États-Unis, au Canada et en Amérique du sud. Il poursuit parallèlement une œuvre de décorateur et de designer. Il assure pendant treize ans la direction artistique de la firme italienne Fontana-Arte pour laquelle il crée de nombreux modèles de luminaires. Il participe au décor de paquebots parmi lesquels le Normandie et le France. Il conçoit des fontaines lumineuses, notamment pour les Champs-Élysées à Paris. Dans ses dernières années, il réoriente sa carrière vers l'architecture d'intérieur et l'éclairage. Il meurt brutalement en 1969, peu après avoir confié la direction de son atelier à son collaborateur Michel Durand.

 

Le chœur et la nef  de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Le chœur et la nef de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

I. LES 9 BAIES BASSES DU DÉAMBULATOIRE n°7, 5, 3, 1, 2, 4, 6, 8 et 10.

 

Numérotation des baies basses et hautes sur plan A. Metzler.

 

Elle seront décrites de la gauche vers la droite. 

 

La chapelle Jeanne d'Arc. La baie 7 : Elie, Moïse et les Rois.

 

Baie à 2 lancettes trilobées et un tympan à 1 trilobe et 3 écoinçons.

La succession des vitraux du déambulatoire débute par les baies 7 et 5 consacrées aux références à l'Ancien Testament annonçant la venue du Messie. Sur la baie 7, les tables de la Loi (Décalogue) se réfèrent à Moïse, le chariot enflammé à l'enlèvement du prophète Elie (2 Rois 2:11), la couronne à la succession des rois de Juda, et le livre aux Écritures vétéro-testamentaires.

Mais ces motifs en verre blanc peints à la grisaille se détachent (par l'intermédiaire d'une plage sombre) sur le fond, largement morcelé par le réseau de plomb, de verres colorés aux teintes fumées brunes, jaunes ou verdâtres qui sont celles de l'ensemble des verrières, quelqu'en soit l'auteur. Ce fond, loin d'être accessoire, assure l'unité du décor, non seulement dans l'espace, au sein de ce prieuré, mais dans le temps, avec les verrières du XIIIe siècle.

Une bordure encadre chaque remplage.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle Saint-Nicolas. Baies 5 et 3.

 

—La baie 5 : un "arbre de Jessé" stylisé.

Baie à 3 lancettes trilobées et un tympan à 1 trilobe et 5 écoinçons.

Dans l'iconographie depuis l'abbé Suger à Saint-Denis, un Arbre de Jessé démontre la nature royale de la généalogie du Christ, à travers les descendants de Jessé, les rois de Juda David, Salomon, Roboam et leurs successeurs : un tronc nait de Jessé endormi en son songe et chaque branche donne appui à un roi, jusqu'à la Vierge Marie portant l'Enfan-Jésus.

Dans un souci de sobriété et de réduction métonymique, toute figure humaine disparaît dans ce vitrail, et l'arbre porte que sept fleurs (fleurs de lys) entourés de phylactères dépourvus de la moindre inscription, jusqu'au tympan à trois fleurs rassemblées.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

— La baie 3 : David fils de Jessé, ancêtre royal du Christ.

Baie à 3 lancettes trilobées et un tympan à 1 trilobe et 5 écoinçons.

Poursuivant le même thème, un sceptre fleuredelisé traverse une couronne, jusqu'au tympan identique à celui de la baie 3. Un phylactère porte l'inscription DOMINI ILLUMINATIO MEA, début du Psaume 27 attribué à David, "Le Seigneur est ma lumière [et mon salut]".

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle de la Vierge ou chapelle axiale. Les baies 1 et 2 de l'Annonciation.

Une seule lancette ogivale.

La baie 1 montre la Vierge agenouillée à son prie-dieu tandis que la colombe de l'Esprit-Saint descend sur elle. Le drap d'honneur du prie-dieu forme des taches rouges sur le fond.

C'est cete baie qui porte la seule signature du corpus,  MAX INGRAND 1959.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La signature sur la baie 1.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 2.

Une seule lancette ogivale.

L'archange Gabriel, debout, la main levée, annpnce la bonne nouvelle à Marie, tandis que le vase, et le lys, soulignent sa virginité préservée.

On retrouve les deux verres rouges indiquant que, par rapport aux verrières précédentes, une lumière est apparue, un feu s'est allumé.

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle Saint-Leu. Les baies 4 (saint Pierre) et 6 (saint Paul).

Une seule lancette ogivale.

Le principe de sobriété et de concision se retrouve ici : le saint est désigné par une inscription, et par deux clefs (Pierre), et par une épée, un rameau et un codex (Paul).

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle Saint-Benoit. Les baies 8 et 10.

La baie 8 : les emblèmes des quatre évangélistes.

Une baie à 3 lancettes trilobées et tympan à 1 trilobe et 5 écoinçons.

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 10 : les emblèmes des Pères de l'Église.

Même économie de moyens. Les insignes épiscopaux (ùitre, pallium et crosse) peuvent renvoyer à saint Augustin évêque d'Hippone, ou à saint Amboise évêque de Milan, au centre, la colombe transmet l'inspiration divine aux écrivains (un rouleau de phylactère), à droite, le livre, la plume et la croix poursuivent le même thème.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

 

La baie 12 : saint Leu, patron de l'église.

Saint Leu , à ne pas confondre avec saint Loup de Troyes, est présenté comme évêque de Sens (v.610-620) par une mitre et une crosse. L'abbaye de Saint-Leu d'Esserent en reçut les reliques. Il est le patron des bergers.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 13 BAIES DU TRIFORIUM DU CHŒUR 113 à 112.

 

 

Les 13 baies n'ont pas été photographiées une par une. Ce sont des compositions colorées non figuratives, conservant la même unité de teintes que les autres verrières.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 7 BAIES HAUTES  DU CHŒUR.

 

La baie 205. Babylone.

Baie à 1 lancette ogivale.

 

Max Ingrand a représenté du côté gauche deux baies dont on sait qu'elles représentent Babylone (205),  puis Jérusalem (203). En symétrie, mais toujours avec Jérusalem plus rapproché de l'axe du chœur, il a placé les baies identiques du côté droit, Jérusalem baie 204 et Babylone baie 206.

Sur la baie correspondant à Babylone, on peut distinguer une tour cassée en train de s'écrouler, comme l'antique Babel. Les couleurs sombres domineent en périphérie.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 203. Jérusalem.

Jérusalem renvoie à la capitale du royaume de Juda et à son Temple. On reconnaît une porte cintrée, aux épais barreaux et aux vantaux ouverts, et d'autres portes au sein de remparts, plus haut.

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Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 201. La Foi (une croix).

Au centre de l'église, les trois baies hautes célèbrent les trois vertus théologales : la Foi, la Charité et l'Éspérance.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 200 au centre. La Charité (le Pélican).

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 202 . L'Espérance (l'ancre).

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 204. Jérusalem.

De ce côté, nous pouvons penser qu'il s'agit de la Jérusalem céleste, celle par exemple de l'Apocalypse chapitre 21. Mais la verrière est la même que la baie 203.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 206. Babylone.

De même, nous pouvons penser ici à la Babylone du chapitre 17 de l'Apocalypse, «Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre.»

 

 

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

 

LA ROSE N°224 DU JUGEMENT DERNIER.

Elle porte en son centre une balance. Les 6 soufflets du premier rang et les 12 soufflets du deuxième rang portent ce qui peut être considéré comme des glaives traversant les lunes, ou bien une allusion aux 12 tribus d'Israël, aux douze apôtres ou aux 12 étoiles couronnant la femme de l'Apocalypse chap. 12, etc.

 

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrières de Max Ingrand pour le chœur de l'église de Saint-Leu d'Esserent. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS.

DURVIN (Pierre), 1961, "Les fouilles de l'église de Saint-Leu-d'Esserent" Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France  Année 1961  1959  pp. 70-72

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1961_num_1959_1_6080

GRUSON (père Philippe), EUVERTE (Michel), PELLE (Alain), 2020, Les  vitraux de la Prieurale de Saint-Leu d'Esserent. H.L. édition, 106 pages.

HANQUIEZ (Delphine), 2005, « La nef de l’église prieurale de Saint-Leu-d’Esserent (Oise) », Revue archéologique de Picardie, n° 1-2, 2005, p. 119-133. 

https://www.persee.fr/doc/pica_0752-5656_2005_num_1_1_2415

HANQUIEZ (Delphine), 5 mai 2008, thèse de doctorat à l’Université Lille III : « L’église Prieurale de Saint-Leu d’Esserent (Oise) – Analyse architecturale et Archéologique »

METZLER (Annette) : les vitraux de l'abbatiale de Saint-Leu d'Esserent.

https://www.heritagelupovicien.fr/les-vitraux-de-labbatiale/

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux contemporains.
26 mars 2025 3 26 /03 /mars /2025 13:53

Les vitraux (200 m², 1979-1999) du chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise (Calvados) par  Michel Petit  : la Jérusalem céleste de l'Apocalypse.

Voir :

 

PRÉSENTATION.

"L'église Saint-Gervais est située au coeur de la ville de Falaise. Sa construction commença probablement peu après la conquête de l'Angleterre en 1066, sous l'impulsion de Guillaume le Conquérant, et s'acheva sous le règne d'Henri Ier Beauclerc (1100-1135).


L'édifice roman initial était inspiré de l'église de la Trinité de l'Abbaye-aux-Dames à Caen, dont il dépendait. Il n'en subsiste que quelques éléments dans le mur sud de la nef, la tour-lanterne et la façade ouest.

L'église subit des dommages importants lors du siège de 1204 et fut remaniée dans le style gothique (mur nord de la nef, arcs-boutants). En 1417, la guerre de Cent Ans  provoqua un nouveau remaniement (transept).

Entre 1490 et 1535 ont été construits les chapelles latérales de la nef, le porche latéral, et la chapelle des fonds baptismaux à la place du portail de la façade. En 1590, lors des guerres de Religion, l'édifice subit de nouveaux dommages et le chœur, le déambulatoire, ses chapelles et celles de l'abside doivent être refaites.

L'église Saint-Gervais est à nouveau très endommagée par les bombardements de la bataille de Normandie en 1944 et est restaurée dans les décennies suivantes sous la direction de Jean Merlet, Architecte en Chef des Monuments Historiques.

L’église, orientée, a un plan en croix latine à trois vaisseaux et dix travées, six pour la nef, une pour le transept et trois pour le chœur. Un déambulatoire est situé derrière le chœur et dessert trois chapelles, la chapelle d’axe et deux chapelles orientées.Cette nef se termine par un chevet polygonal. Une tour clocher se trouve à la croisée du transept. Le vaisseau central de la nef, ainsi que le chœur s’élèvent sur deux niveaux, des grandes arcades puis des fenêtres hautes." (diverses sources en ligne)

 

 

Eglise Saint-Gervais. Cliché lavieb-aile 2025.

Eglise Saint-Gervais. Cliché lavieb-aile 2025.

 Les vitraux du XXe siècle de l'église Saint-Gervais.

Les bombardements de 1944 ont entraîné la perte de vitraux du XVe-XVIe siècle (Vie du Christ) ; classés ID en 1862, et de vitraux de Gsell-Laurent datant du XIXe siècle.

Présentée dans l'église, la maquette de l'état en 1944, côté sud. Cliché lavieb-aile.
Présentée dans l'église, la maquette de l'état en 1944, côté nord. Cliché lavieb-aile.

 

 

La restauration des réseaux (remplage) des baies de l'église Saint-Gervais a été un préalable à la conception de vitrages. Puis, les baies hautes et basses de la nef ont reçu les verrières créées par Jacques Le Chevallier en 1955-1957 par commande de l'Architecte en Chef des Monuments Historiques Jean Merlet. En même temps, Jacques Le Chevallier réalisait les grandes baies de l'Hôtel-Dieu de Falaise, l'actuelle Médiathèque.

Le vitrail de la chapelle des Fonts Baptismaux, sous la tribune de la nef, a été réalisée en 1968 par l'Atelier du Vitrail de Fontenay sur un carton de Jacques Le Chevallier.

Dans les années 1980, une voûte en bois d’une taille de 15 mètres de longueur sur près de 6 mètres de largeur, a été réalisée par les Charpentiers de Paris pour couvrir le chœur. Les baies hautes et basses de la nef purent alors être  exécutées entre 1979 et 1997 par Michel Petit, qui avait fréquenté à ses début l'atelier de Jacques Le Chevallier. Il a sans doute réalisé aussi les deux baies de la sacristie sud.

 

Michel Petit 

Michel Petit, né le 6 mars 1934 à Évreux et mort le 9 octobre 2022 à Thivars près de Chartres, est un artiste maître verrier français qui a assuré de nombreuses restaurations et créations dans la région Ouest ( cathédrales de Coutances et de Bayeux , églises d'Alençon , de Falaise , etc.) Il a participé à la restauration des vitraux de la cathédrale de Chartres (Notre-Dame de la Belle Verrière , 1990) .

Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1959, il y fréquente l’atelier d’art monumental de Jacques Le Chevallier et l’atelier de peinture de Legeult . Il dépose un brevet (1962) à la suite de sa première création de vitraux en résine polyester à l’église Saint-Léger à Saint-Germain-en-Laye. En 1963 il ouvre son atelier de vitraux et art monumental à Thivars près de Chartres. Il fut membre du Mur vivant, collectif groupant architectes, peintres et sculpteurs entre 1965 et 1975.

Il participe au développement de la résine de polyester jusqu’en 1965 puis travaille la dalle de verre et le verre antique jusqu’à la fin des années 1970. Il se consacre ensuite à la création et à la restauration de vitraux. Il est un des précurseurs dans le travail et la peinture du verre par thermoformage. Il participe au développement des grands fours à plat verriers.

  "Trés attentif à situer le fruit de son imagination  en cohérence avec l'histoire, l'architecture et le décor du lieu, mais aussi à sa lumière et à son environnement, il donne une importance particulière au thème du dialogue du ciel et de la mer (Thivars, 1986), de la course du soleil entre ciel et mer (église romane de Martinvast, Manche, 1993), tout en s'inspirant des cantiques spirituels ( cantique de Daniel "Béni sois-tu dans le firmament du ciel" à Martinvast, Ave Maris Stella à Rosnoën)."

Voir dans ce blog les verrières qu'il a créé en Finistère pour la chapelle de Rosnoën:

 

I. LES VITRAUX DES BAIES BASSES DU CHOEUR. L'APOCALYPSE.

 

 

 

Les trois baies de l'abside : baies 1, 0  et 2.

 

La baie 0, ou baie axiale.

Les vitraux de l'église Saint-Gervais de Falaise (Calvados) : Michel Petit 1980-1985.

 

La baie 1.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 2, à droite de la baie 0.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Cette baie est signée.

Elle porte l'inscription

APOCALYPSE CHAP. 21

et

ATELIER MICHEL PETIT 12980

THIVARS CHARTRES 28.

Le chapitre 21 de l'Apocalypse débute ainsi : "Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux." Puis versets 10-12 : : "Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse, d'une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël".

Nous sommes amenés à penser que le vitrail représente la Jérusalem céleste. 

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies latérales du côté nord  3, 5, 7.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies latérales du côté sud 4, 6 et 8.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

 

Les baies des chapelle nord : 9, 11 et 13.

La baie 9.

 

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 11.

 

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 13.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Cette baie porte, en bas à gauche de la troisième lancette, l'inscription :

APOCALYPSE CHAPITRE 21

ATELIER M. PETIT

THIVARS 28630

CHARTRES 1985.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies des chapelle sud : 10, 12, 14.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

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Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

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LES BAIES HAUTES DU CHOEUR.

 

 

 

La baie d'axe 0 et ses baies latérales 101 et 102.

 

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

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Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

La suite des baies du choeur vers le nord : 103, 105, et 107. Dominance bleue.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

La suite des baies du choeur vers le sud : 104, 106, et 108.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies de la sacristie.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

Les verrières de Michel Petit, chœur de l'église Saint-Gervais de Falaise. Cliché lavieb-aile 2025.

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux contemporains.
21 mars 2025 5 21 /03 /mars /2025 21:20

Ensemble de  verrières (1960) de Jean Barillet pour l'église prieurale Saint-Nicolas de Saint-Leu d'Esserent : la nef basse (16 baies) et le triforium (44 baies).

Voir :

Ensemble de 16 verrières  (1960) de Pierre Gaudin pour l'église prieurale Saint-Nicolas de Saint-Leu d'Esserent : la Création, la Tentation et la Chute selon la Genèse, baies hautes de la nef  n° 208 à 222.

 

Voir  aussi :

PRÉSENTATION.

Généralités

Classé monument historique en 1840, 1862 et inscrit en 1965, le prieuré clunisien de Saint-Leu-d’Esserent, domine de son imposante silhouette ponctuée de trois tours la vallée de l’Oise. Elle compte parmi les œuvres majeures de l’architecture gothique en Ile-de-France. Bâtie, pour l’essentiel, entre les années 1140 (narthex), 1160 (chevet) et 1200 (nef) elle en illustre, en effet, les étapes les plus marquantes. De manière inhabituelle, son chevet est presque orienté au sud.

La nef est sans transept (comme de nombreuses églises du XIIe siècle, N.D. de Senlis par exemple). Trois niveaux composent l'élévation de la nef : grandes arcades, triforium ajouré et fenêtres hautes, et l'extension de la surface vitrée à la fois en hauteur et en largeur, lui assure une luminosité accrue.

Le prieuré a pour origine une charte de donation promulguée en 1081 par Hugues, comte de Dammartin, en reconnaissance d’une rançon. La donation était conditionnée à l’affiliation directe du prieuré à l’abbaye mère de Cluny. Il comptera jusqu’à 34 moines à la fin du 13e siècle mais eut beaucoup à souffrir de la Guerre de Cent ans, notamment en 1359 et 1436. Classée très tôt parmi les Monuments historiques (1840), l’église fut restaurée à partir de 1855 mais parfois d’une manière excessive, comme au porche, dont l’étage inférieur a été refait presque totalement par Selmersheim entre 1882 et 1885.

En 1944, enfin, des bombardements endommagèrent considérablement les voûtes du vaisseau central et les deux tours du chœur et nécessitèrent une dernière campagne de restauration, sous la direction de Jean-Pierre Paquet, Architecte en chef des Bâtiments de France. (d'après https://www.eglisesdeloise.com/monument/saint-leu-desserent-eglise-saint-leu/)

Le triforium de saint-Leu-d'Esserent est l'un des premiers éclairés avec ceux de la collégiale de Mello et de l'église de l'abbaye de Chelles (détruite).

Les vitraux créés en 1960 par quatre maître-verriers.

L’église de Saint-Leu  fait partie lors du passage du roman au gothique, des premiers édifices où l’on permit à la lumière de pénétrer largement dans la nef, ce qui a conduit à l’art du vitrail.

« Les fouilles ont surtout mis au jour des restes de grisailles (cf. infra). Toutefois, dans les traces de l’incendie de 1436, on a retrouvé quelques morceaux de verre rouges, bleus, jaunes, peints au pinceau, mêlés à ceux de grisailles. Avant les bombardements, les vitraux étaient incolores à l’exception d’un vitrail du bas-côté sud composé de simples losanges transparents, jaunes, caramel, vert doux. Sur le mur du bas-côté nord subsistaient 4 vitraux blancs bordés d’un encadrement incomplet fait d’une bande jaune clair parcourue par une liane de lierre stylisé. Seul le vitrail remplacé par l’actuel Saint Jean-Baptiste était resté entier et ne fut pas abîmé par les bombardements  d’août 1944. «  (Annette Metzler )

Cette restauration fit l'objet en 1956 d'un concours sur projet (devis 1145/55) ouvert aux maîtres-verriers, sous la direction de Jean-Pierre Paquet, Architecte en Chef des Monuments Historiques.

Il est important de reproduire ici les articles 12 et 13 du « Cahier des conditions spéciales et clauses techniques applicables aux travaux de vitrerie à effectuer pour la réfection des vitraux. Concours sur projet. »

« Article 12. Descriptif ; Les travaux à réaliser sont indiqués au devis descriptif et estimatif ci-joint :

Article 13. caractéristique des vitraux à réaliser .

L'église de Saint-Leu d'Esserent s'inscrit parmi les premiers des grands édifices construits au milieu du XIIIe siècle avec le souci d'y faire pénétrer la lumière avec une abondance jusqu'à lors inconnue : les tribunes qui, à Notre-Dame de Senlis, à Noyon, mettent la nef en second jour, ont été supprimées et les baies s'agrandissent d'une campagne à l'autre.

Cette abbatiale était avant la dernière guerre complètement garnie de vitraux clairs à losanges dont s’accommodait fort bien sa belle architecture. Cependant, de récentes fouilles nous ont donné des indications précises sur les vitraux d'origine. Ils étaient du type à rinceaux entrelacés à feuilles et fleurs interprétées, vraisemblablement fort semblables à ceux contemporains que l'on peut voir encore en place à [l'abbaye de ] Saint-Jean-aux-Bois."

Chaque concurrent recevra quelques échantillons de verre retrouvés dans les fouilles de Saint-Leu-d'Esserent : d'autres un peu plus importants pourront leur être montrés au cabinet de l'Architecte.

On y remarquera les traces d'un décor de feuilles, de tiges et de fleurs, accusé par une grisaille souple et nerveuse d'échelle d'ailleurs différente selon les pièces retrouvées, vraisemblablement selon qu'elles proviennent de fenêtres plus ou moins élevées.

Ces indications précises sur les vitraux d'origine ont incité le Service des Monuments historiques à proposer aux maîtres-verriers la recherche d'un dessin moins sèchement neutre que le losange.

On ne devra pas non plus déduire des indications d'ordre archéologiques précédentes qu'il souhaite un pastiche dont on a abusé au point de rendre aujourd'hui odieuses toutes les vitreries de ce genre que nous a trop généreusement léguées le XIXe siècle.

S'il est demandé aux peintres-verriers de s'écarter du losange, c'est pour donner au dessin et aux valeurs de ces vitreries ton sur ton une signification équivalente à celle qui leur fut conférée au XIIe siècle par leurs prédécesseurs.

La simplicité, la sobriété, le calme et le dépouillement seront ici à rechercher, tout autant qu'il faudra exclure monotonie, fadeur ou sécheresse.

C'est aux ressources inépuisables du graphisme que l'on fera appel en recherchant des formes qui, pour être vivantes, devront être actuelles, mais avec cette mesure qui confère à l'architecture qu'elles orneront cette permanence des œuvres de grande classe.

On ne perdra pas non plus de vue que le charme de ces vitreries anciennes provenait de difficultés techniques aujourd'hui trop facilement résolues ; tout répétition mécanique devra être à cet égard proscrite.»

Nous ignorons le nombre de verriers qui ont postulé au concours, mais quatre d'entre eux ont été retenus. Il s'agit de Max Ingrand (chevet et rosace), Pierre Gaudin (nef haute), Jean Barillet (nef basse et triforium) et Jacques Le Chevallier (tribune). Il n'a pu être précisé qui (évêché ? Monuments historiques ?) a fixé le programme iconographique de chaque verrier. Les mêmes verriers étaient engagés en même temps, sur divers chantiers, dans le programme de reconstruction des dommages de guerre engagé dans l'Oise par l'architecte Jean-Pierre Paquet .

Jean Barillet. 

Jean Barillet (1912-1917) est le fils de Louis Barillet (1880-1948), qui, avec ses associés Jacques Le Chevallier (1896-1987) et Théodore-Gérard Hanssen (1885-1957)  forgèrent au cours des années 1920- 1930 le renouveau du vitrail civil et religieux en France, au sein de l'Atelier Barillet, bâtiment d'avant garde dans le 15e arrondissement de Paris construit par l'architecte Robert Mallet-Stevens en 1932. L'atelier participe largement à la reconstruction des verrières endommagées par la Grande Guerre.
Jean Barillet reprend en 1948 l'atelier de son père, qu'il transfère au 279 rue de Vaugirard. Il fut chargé de vitrer les chapelles Saint-Lucien et Saint-Joseph du déambulatoire de la cathédrale de Beauvais. L'inventaire de ses œuvres reste à faire, mais on peut citer l'église de Louviers, ou celle de Villy-la-Forêt, ou encore celle de All Ballows à Weillingborough . Il réalisa en 1954 les vitraux de l'église du Sacré-Cœur d'Audincourt (Doubs)  conçus par Jean Bazaine et par Fernand Léger. Et ceux de l'église du Parc à Royan sur des cartons de Maurice Rocher .

Deux programmes : les baies basses, et le triforium de la nef.

 

 

1°) Les baies basses.

Les seize  baies basses voient se succéder, après celles du chœur confiées à Max Ingrand, à gauche, sept personnages de l'Ancien Testament (Prophètes et Patriarches), et à droite les sept sacrements,  une verrière honorant le Curé d'Ars et , au fond une verrière honorant saint Jean-Baptiste et une autre la Vierge de l'Immaculée-Conception :

Baies de gauche (n°impairs) depuis la nef  vers le chœur.

n° 21 : Jean-Baptiste.

n°19 : Adam et Ève.

n°17 : Noé.

n°15 : Abraham.

n°13 : Jacob.

n°11 : Joseph.

n°9 : Moïse.

 

Baies de droite : les sept sacrements, le Curé d'Ars et l'Immaculée-Conception.

n° 30 : l'Immaculée Conception.

n°28 : Le Baptême (chapelle du Rosaire).

n° 26 : la Confirmation (chapelle du Rosaire).

n°24 : l'Eucharistie.

n°22 : L'Ordre.

n°20 : La Pénitence.

n°18 : Le Mariage.

n°16: L'Extrême-onction.

n°14 : Jean-Marie Vianney, curé d'Ars.

 

2°) Les  baies du triforium.

Les 44 baies du triforium (galerie intermédiaire entre les baies hautes et basses, rythmée par des arcades sur colonnes) sont groupées par trois dans 12 "loges" et réunissent alors une rose entre deux baies cintrées. Puis viennent (depuis la nef) 4 ensembles de deux baies. 

 


 


 

 

I. LES 16 BAIES BASSES DE LA NEF.

 

 

A. LES BAIES DE GAUCHE.

Il s'agit de 7 baies à une seule lancette cintrée. Les motifs évoquant les personnages bibliques sont très sobrement dessinés, presques symboliques.

n° 21 : Jean-Baptiste.

Au fond de la nef dans la chapelle des fonts baptismaux, il est à l'écart du cycle qui débute avec le n°19.

Jean-Baptiste, vêtu d'une beau de bête (sa fameuse peau de chameau) et tenant la croix de celui dont il est le Précurseur, tend la main devant lui pour verser l'eau du Jourdain dans le mode de baptême par immersion. Ce geste rend la présence de ce vitrail parfaitement logique dans la chapelle des fonts baptismaux.

Tout le dessin est recouvert par un carroyage de traits de grisaille, et de succession de losanges, qui veille à  suivre la consigne du cahier des charges de l'architecte en chef des monuments historiques : simplicité et lumière, rappel des vitraux du XIIIe siècle de Saint-Jean-aux-Bois.

Pour chaque baie, la rigueur de cette monochromie sera tempérée par quatre ou six plots rouges, et parfois comme ici par des plages jaunes, tandis que les verres ont ce coloris vert-bouteille qui se retrouve sur l'ensemble des baies de la Prieurale, et lui conférent sa cohérence.

Vitraux de Saint-Jean-aux-bois in Viollet-le-Duc

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°19 : Adam et Ève. La Tentation.

Inscription ADAM ET ÈVE.

Jean Barillet a dessiné à gros traits de grisaille une pomme à droite et un serpent à gauche, sur un fond à croisillons et cercles conforme, là encore, aux modèles diffusés aux verriers.

 

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°17 : Noé.  L'arche, et l'arc-en-ciel de l'Alliance.

L'arche de Noé est dessinée flottant sur les flots alors que l'arc-en-ciel est tracé dans le ciel, comme il est écrit dans le Livre de la Genèse 9:12-13

"Et Dieu ajouta : Voici le signe de l’alliance que je conclus pour tous les âges à venir entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous :  je place mon arc dans les nuées ; il servira de signe d’alliance entre moi et la terre. "

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Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°15 : Abraham.

Le bélier fait allusion au sacrifice d'Isaac ; les six étoiles évoquent, comme dans le cas de Noé, l'alliance de Dieu avec son peuple. "Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux. Telle sera ta descendance" (Genèse 15:5). C'est une promesse de fécondité et de prospérité, après avoir exigé d'Abraham le sacrifice de son fils.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°13 : Jacob.

Jacob est évoqué par une échelle adossée à des nuages, au sein d'un cercle. C'est encore le rappel d'une alliance :

"Jacob eut un songe : voici qu'une échelle était dressée sur la terre, son sommet touchait le ciel, et des anges de Dieu montaient et descendaient ...Le Seigneur lui dit : "voici que je suis avec toi ; je te garderai partout où tu iras." (Genèse 28,12-15)

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°11 : Joseph.

Il s'agit du fils de Jacob. La cruche, les vases, la coupe et le pain font allusion à l'épisode où Joseph met à l'épreuve ses frères :

"Joseph ordonna à son intendant: «Remplis de nourriture les sacs de ces hommes. Mets-en autant qu'ils pourront en porter et mets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.  Tu mettras aussi ma coupe, la coupe en argent, à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé.»" (Genèse 44:1-2)

Aux couleurs vertes se mèlent ici des teintes roses, et des billes jaunes.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°9 : Moïse.

On ne sait pourquoi Jean Barillet a représenté les Tables de la Loi en trois parties, et avec douze articles, (et non bien-sûr en deux tables jumelles avec les dix articles du Décalogue).

Notez les teintes roses du fond, la dominance verte, et les losanges et cercles du trait de grisaille. 

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

B. LES BAIES DE DROITE.

Il s'agit de baies à arc brisé, sauf, dans la chapelle du Rosaire, la baie 26 à deux lancettes trilobées et une rose polylobée,  et la baie 28, à trois lancettes trilobées et une rose polylobée.

n° 30 : l'Immaculée Conception.

La baie occupe, à droite au fond de la nef , l'emplacement symétrique de la baie n°21, celle de Jean-Baptiste, à gauche

Le vitrail reprend sobrement les symboles de Marie tels qu'ils apparaissent dans le chapitre 12 de l'Apocalypse : le soleil (en forme de fleur), et la lune, et  une couronne de 12 étoiles.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n° 28 : le Baptême (chapelle du Rosaire).

Baie à 3 lancettes trilobée et un tympan à écoinçons autour d'une rose à 6 lobes. 

lancette de gauche : le cierge (flamme rouge).

lancette médiane: 2 poissons sur un plat, rappel du miracle où Jésus a nourri une foule avec 5 pains et deux poissons (Matthieu 14:13-21)

lancette de droite : le Chrisme, monogramme du Christ réunissant la première et la dernière lettre de son nom « Christos » (« l'oint du Seigneur »), abrégé en XP, les lettres khi (X) et rhô (P) de l'alphabet grec. 

Au centre du tympan : la colombe de l'Esprit Saint en vol descendant, au nimbe crucifère (croix rouge).

 

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n° 26 : la Confirmation (chapelle du Rosaire).

Devant un cierge allumé, deux mains sont posées sur la tête d'un jeune garçon : c'est l'imposition des mains par l'évêque pour transmettre l'Esprit Saint.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

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n°24 : l'Eucharistie. 

Trois pains sur un plat, et un calice surmonté d'une hostie marquée d'une croix rouge.

C'est ce vitrail qui accueille, en bas à droite, la signature du maître-verrier.

On lit :

J. BARILLET. T

PARIS XV

 

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

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n°22 : L'Ordination.

Les symboles sont le monogramme christique A Ω (l'alpha et l'oméga) ; un chandelier à 3 cierges : une croix pectorale , explicités par l'inscription L'ORDRE.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

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n°20 : La Pénitence.

En bas, une porte grillagée et les duex clefs de saint Pierre ; au dessus un anneau (ou lien?) et au sommet deux lys blanc, symboles de la pureté retrouvée après le pardon.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°18 : Le Mariage.

Deux urnes rappellent le miracle des Noces de Cana (ou la réunion de deux liquides). Deux alliances au dessus.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

n°16: L'Extrême-onction.

Au dessus de 4 cierges, la colombe au front portant la croix rouge remonte vers le Ciel, d'où elle était descendu lors du Baptême.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

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n°14 : Jean-Marie Vianney, curé d'Ars.

Jean-Marie Vianney, né près de Lyon en 1786, fut nomme curé d'Ars (dans l'Ain) en 1817, et s'attira une réputation de sainteté qui le fit devenir patron de tous les curés.

Les deux épis du bas rappelent la célébration quotidienne de l'Eucharistie, et le fouet , la "discipline" qu'il s'imposait pour s'unir aux souffrances du Christ.

 

Les baies basses de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

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II. LES 44 BAIES DU TRIFORIUM DE LA NEF.

Depuis le fond de la nef, se succèdent de chaque côté six groupes délimités par les arcades à colonnades et comportant chacun une baie cintrée, un oculus et une baie cintrée. Puis viennent de chaque côté deux ensembles de baies cintrées.

Les baies du triforium de Jean Barillet. Cliché lavieb-aile 2025.

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Une inversion au montage?

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SOURCES ET LIENS.

—DURVIN (Pierre), 1961, "Les fouilles de l'église de Saint-Leu-d'Esserent" Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France  Année 1961  1959  pp. 70-72

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1961_num_1959_1_6080

— GRUSON (père Philippe), EUVERTE (Michel), PELLE (Alain), 2020, Les  vitraux de la Prieurale de Saint-Leu d'Esserent. H.L. édition, 106 pages.

—HANQUIEZ (Delphine), 2005, « La nef de l’église prieurale de Saint-Leu-d’Esserent (Oise) », Revue archéologique de Picardie, n° 1-2, 2005, p. 119-133. 

https://www.persee.fr/doc/pica_0752-5656_2005_num_1_1_2415

—HANQUIEZ (Delphine), 5 mai 2008, thèse de doctorat à l’Université Lille III : « L’église Prieurale de Saint-Leu d’Esserent (Oise) – Analyse architecturale et Archéologique »

— METZLER (Annette) : les vitraux de l'abbatiale de Saint-Leu d'Esserent.

https://www.heritagelupovicien.fr/les-vitraux-de-labbatiale/

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux contemporains.
6 février 2025 4 06 /02 /février /2025 18:57

Les 13 vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Les fragments du milieu du XVe siècle (baies 3 et 9). Les 11 vitraux des Litanies de la Vierge de Max Ingrand en 1954-56.

Voir sur cette église :

voir :

 

PRÉSENTATION.

L'enclos du Grouanec comprend l'église et son ossuaire d'attache, sa fontaine de dévotion, et son enclos à porte triomphale, et un calvaire de 1761 tandis que l'ancien calvaire a été déplacé au centre du cimetière.

La nef, le chœur (séparé de la nef par un arc diaphane) et l'aile nord de l'église paroissiale du Grouanec datent, selon P.F. Brouc'h, du milieu du XIVe siècle, près du manoir des Coatquénan. La statue en kersanton de Notre-Dame-du- Grouanec (une Vierge à l'Enfant assise) date de cette époque.

Les baies gothiques rayonnant/flamboyant (avant 1500) reçoivent des verrières au milieu du XVe siècle (maîtresse-vitre avec rosace). 

 Au début du XVIe siècle (v. 1503), le chœur fut agrandie au sud par une chapelle dédiée à saint Fiacre (où la famille Le Nobletz de Kerodern avait ses prééminences), et le porche fut élevé par la famille de Boutteville, nouveaux seigneurs de Coatquénan, qui y placent leurs armes. De cette époque datent les statues de saint Antoine, de saint Roch, et le calvaire de 1505 —déplacé au centre du cimetière— .

Puis, durant "l'âge d'or" des Enclos paroissiaux du Léon, furent ajoutés l'ossuaire d'attache, le maître-autel, la fontaine de dévotion (1604) 

 

Carte IGN annotée

 

Carte de Cassini, annotée fin XVIIIe s.

 

1°) Les fragments anciens (d'après Gatouillat et Hérold).

L'édifice médiéval a été augmenté en 1503 de la chapelle bâtie au sud du chœur. Il était autrefois pourvu de plusieurs verrières dont l'entretien est attesté par de nombreuses archives : en 1689-1690, elles furent "accommodées" par Le Bodelec, maître-verrier de Brest. L'édifice conservait au XIXe siècle une partie de ses vitraux anciens, décrits par Pol Potier de Courcy en 1859 : les 24 ajours de la grande rose de la maîtresse-vitre avaient été ornés d'un concert céleste et d'anges  munis de phylactère, avec les armes des familles Le Nobletz, de Kergadiou et de Kerourfil. 

Intégrés en 1956 dans une nouvelle composition en baie 3, les rares fragments qui en subsistent permettent de dater cette composition du milieu du XVe siècle.

Dans son état originel, la maîtresse-vitre  figurait un Calvaire avec deux  donateurs, les bisaïeux du missionnaire Michel Le Nobletz (1577-1652). Jean Le Nobletz sieur de Kerodern en cotte armoriée devant la Vierge, et sa femme Ysabeau de Kerourfil devant saint Jean. L'œuvre, déjà fragmentaire en 1900, disparut etotalement ensuite , "jetée au fond de l'ossuaire quand on eut un vitrail neuf à placer", selon Le Guennec 1987.

On les comparera donc aux autres baies bretonnes du XVe siècle encore existantes :

2°) Les onze verrières de Max Ingrand.

Elles ont été réalisées en 1956 sur le thème des Litanies de la Vierge, puisque l'église est placée sous le vocable de Notre-Dame..

On trouve dans le sens horaire à partir de l'angle nord-ouest :

-L'Etoile du Matin (baie 13)

-La Reine des Vierges (baie 11)

-La Mère du Sauveur (baie 5)

-La Maison d'or (baie 1)

-La Reine des Apôtres ; la Reine des Anges (baie 0 ou maîtresse-vitre)

-La Porte du Ciel (baie 2)

-Le Trône de la Sagesse (baie 4)

-La Tour de David (baie 6)

-Le Miroir de Justice (baie 6)

-Le Vase spirituel (baie 102 au dessus de la porte ouest)

-Max Ingrand a aussi réalisé pour un oculus (baie 10) une composition colorée pour les 3 mouchettes en triskell .

Max Ingrand (1908-1969) de son vrai nom Maurice Max-Ingrand , est un maître-verrier et décorateur français, l'un des plus réputés de l'après-guerre. Après une enfance passée à Chartres, il a suivi l'enseignement de l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris où il eut pour maîtres Jacques Gruber, l'un des fondateurs de l'Ecole de Nancy, et Charles Lemaresquier. Il a réalisé les vitraux de plus de soixante sanctuaires français, et en particulier en Bretagne ceux de la cathédrale de Saint-Malo, de la basilique de Hennebont, de l'église Notre-Dame de Lamballe et de celle Dinard, de l'église Saint-Germain, de l'église de Toussaints et de la chapelle du séminaire Saint-Yves de Rennes, de l'église Saint-Melaine de Morlaix.

PLAN ET NUMÉROTATION selon les règles du Corpus vitrearum :

 

 

 

 

I. LES BAIES ANCIENNES.

1°) la baie n°3, 1956, fragments du milieu XVe.

C'est une baie rectangulaire de 80 cm sur 60 cm, dans laquelle Max Ingrand a utilisé en réemploi 8 fragments anciens provenant de la baie axiale dans une verrière colorée. Les fragments principaux comportent trois têtes d'anges à cheveux bouclés et portant des amicts (linge brodé couvrant le cou et les épaules). Les cheveux et les broderies sont rehaussées au jaune d'argent, tandis que les traits du visage sont tracés et rehaussés à la sanguine (ou, selon F. Gatouillat, une grisaille corrodée). L'ange le plus haut  a été manifestement restauré (boucles, amict).

On trouve aussi dans la moitié supérieure un fragment où deux mains pincent les cordes d'une harpe, et dans la moitié inférieure un fragment de dais gothique provenant sans doute d'une tête de lancette. On découvrira aussi des éléments de drapés et de phylactères. Neuf étoiles, jaunes ou bleues, ont été ajoutées.

L'élément central, moderne, est un blason aux armes d'azur au château d'or sommé de trois tourelles de même  : celles de la famille de Coatquénan.

Les Coatquénan.

"Les vicomtes de Coatquénan jouissaient de tous les droits de fondateurs dans l'église de Plouguerneau comme dans les chapelles de Saint-Quénan, de Loguivy et de N.-D. du Grouanec. 

Au XVème siècle la vicomté de Coatquénan comprenait les manoirs de Measfallet, de Castel-Bihan, de Pont-an-Lez, d'An Ty-Coz, de Grouanec, possédés par Blanche de Cornouaille, épouse d'Olivier de Launay, fils d'Henri (1401), en son nom et pour sa fille Alex (1426). Sa juridiction s'étendait sur les paroisses de Plouguerneau, Tréménec'h, Kernoues, Sibiril, Kernilis et sur la terre du Pont en Plounéour-Trez. Les vicomtes de Coatquénan jouissaient de tous les droits de fondateurs dans l'église de Plouguerneau comme dans les chapelles de Saint-Quénan, de Loguivy et de N.-D. du Grouanec.

Le manoir de Coatquénan (Koad Kenan, IGN) se trouve à 500 mètres au nord-ouest de l'église.

Coatquénan passa aux Bouteville par le mariage d'Alex ou Aliette avec Jean III de Bouteville, seigneur du Faouët, chambellan du duc de Bretagne (1455), puis Jean IV de Boutteville chevalier, vicomte de Coëtquenan, cofondateur de la chapelle Sainte-Barbe du Faouët et son épouse Marie de Kérimerc'h, puis à Louis de Boutteville, Yves de Boutteville. Coatquénan passe  Claude de Goulaine, seigneur de Pommerieux, grâce à son union  en 1559 avec Jeanne de Bouteville, fille d'Yves. " (d'après H. Pérennes complété)

C'est la raison pour laquelle on trouve, sur un pinacle du porche, les armes des Boutteville d'argent à cinq fusées de gueules accolées et rangées en fasce, associées  à des armes à un lion rampant (qui ne sont celles des de Launay, des Parcevaux, des Goulaine ou des Ploeuc). On retrouve les armes de Boutteville sur la clef de voûte du porche. [ Pol Potier de Courcy écrit  "à l'extérieur , sur une console supportant la statue d'un saint ermite que nous prenons pour saint Quénan , honoré dans le voisinage , sont les armes d'Yves de Parcevaux , mort en 1588 et de Jeanne de Bouteville sa compagne , sieur et dame de Mezarnou et de Coatquénan ."] 

 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

L'ange figuré de face.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

La harpe jouée par les mains d'un ange musicien.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

La partie inférieure.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Visage d'ange, de trois-quart.

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Visage d'ange, de trois-quart.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Trois autres fragments, dont celui d'un dais de niche.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

2°) la baie n°9 dans la sacristie, fragments d'une Crucifixion de la première moitié du XVIe siècle.

 

Ce Christ en croix est typique des 30 Passions de l'atelier quimpérois dit de Le Sodec, dont la liste suit. Parmi celles-ci, les Crucifixions sur fond de ciel rouge se retrouvent  à Langolen,  à Ergué-GabéricPlogonnecQuillidoaré en Cast,  Brasparts, à Guimiliau, à Guengat , entre 1516 et 1550 .

 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

On pourra comparer ce panneau à celui de Plogonnec : l'écriture du titulus est la même, à lettres perlées et à empattement bifide. L'écoulement du sang des poignets et du flanc est peint, à N.-D. du Grouanec, en sanguine, tout comme celui du visage, causé par la couronne d'épines. La scène, dans les deux cas, s'inscrit dans une niche.

Maîtresse-vitre (atelier Le Sodec, 1520) de l'église de Plogonnec. Photographie lavieb-aile .

Nous pouvons comparer aussi ce panneau à celui de Guimiliau :

1550 : La maîtresse-vitre (atelier quimpérois Le Sodec, v.1550) de l'église Saint-Miliau de Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2020.

Mais à Grouanec, les lances et le roseau portant l'éponge sont absents, remplacés par un pan du perizonium emporté par le vent, et par un nuage.

Dans ce fragment, le visage a été moins restauré qu'ailleurs, et certes le verre est corrodé , moucheté de points noirs, mais le verre peint est par ailleurs mieux préservé.

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église du Grouanec en Plouguerneau.
Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Dans la tête de lancette a été placé un très beau visage d'ange, tout à fait dans le style des verriers [et des sculpteurs] du XVe siècle avec les cheveux soufflés en arrière par le vent, et formant des volutes.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

II. LES 11 VERRIÈRES DE MAX INGRAND (1955-1956).

Tous ces vitraux sont en verre antique (de la verrerie de Saint-Just) serti au plomb, peints à la grisaille cuite (ombres des visages, des vêtements et phylactères, lettres), encadrés par une fine bordure blanche divisée par les plombs. Les plombs ne servent pas  seulement à réunir des morceaux de verre de forme justifiée par le dessin (main, pied, visage, aile) mais aussi à morceler le fond en motifs colorés géométriques où le triangle prédomine et où les couleurs vives s'affrontent. Les verres colorés (notamment des rouges et des bleus, qui prédominent) sont parfois gravés à l'acide pour rompre leur unité par des zones plus claires.

Chacune des 11 litanies est inscrite sur un phylactère présenté par un ange, tandis qu'un attribut illustre l'épithète ("Reine des Vierges" : une couronne = royauté et un lys = virginité).

Au tympan se placent des emblèmes mariaux : monograme MA et croix tréflée, , étoiles, collier de perles, fleurs de lys.

Le maître-verrier s'adapte à des formes de baies et donc à des remplages très variables.

 Les verrières seront décrites  dans le sens horaire à partir de l'angle nord-ouest :

1. L'Etoile du Matin (baie 13).

Baie à deux lancettes ogivales et un tympan à une rose et quatre écoinçons. 

 




Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

2-La Reine des Vierges (baie 11).

Baie à deux lancettes ogivales et un tympan à une rose et deux écoinçons. 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

3-La Mère du Sauveur (baie 5).

Très belle baie à deux lancettes crénelées de trois indentations et un haut tympan à quatre mouchettes et un quadrilobe. 

On retrouve ce remplage sur la baie 3, du XVe siècle, de la chapelle Saint-Jaoua à Plouvien, avec les mêmes lancettes et le même tympan.

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

4-La Maison d'or (baie 1).

Baie à deux lancettes trilobées  et un  tympan à un quadrilobe. 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

5-La Reine des Apôtres ; la Reine des Anges (baie 0 ou maîtresse-vitre).

Baie à quatre lancettes trilobées et un tympan à une grande rosace et six autres ajours dont quatre mouchettes. 

La très belle rosace comporte un polylobe au monogramme marial au centre, puis un cercle de 8 mouchettes à fleurs de lys, puis un cercle extérieur de 16 mouchettes et 15 écoinçons.

 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

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Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

6-La Porte du Ciel (baie 2).

Baie à trois lancettes lancéolées  et un  tympan à quatre mouchettes, un soufflet et deux écoinçons. 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

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Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

 

7-Le Trône de la Sagesse (baie 4).

Baie à trois lancettes trilobées  et un  tympan à quatre mouchettes et deux écoinçons. 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

8-La Tour de David (baie 6).

Baie à trois lancettes trilobées et un tympan à quatre mouchettes, un soufflet et deux écoinçons.

 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

9-Le Miroir de Justice (baie 8).

Baie à trois lancettes trilobées  et un tympan à quatre mouchettes, un soufflet et deux écoinçons. 

 

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

10.Oculus à composition colorée organisé en 3 mouchettes en triskell  (baie 10) .

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

11-Le Vase spirituel (baie 102 au dessus de la porte ouest).

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

Les vitraux de l'église Notre-Dame du Grouanec en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile 2024.

SOURCES ET LIENS.

—CASTEL (Yves - Pascal ): Plouguerneau . L'enclos du Grouanec . Non consulté.

—CASTEL (Marcel), s.d, L'enclos paroissial du Grouaneg-Eglise Notre-Dame. Dépliant de présentation.

— COUFFON (René), LE BRAS (Alfred), 1988, « Plouguerneau », Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

PAROISSE DU GROUANEC Paroisse érigée par l'ordonnance épiscopale du 11 novembre 1949.

EGLISE NOTRE-DAME (I.S.)

L'édifice, en forme de tau irrégulier, comporte une nef étroite et un choeur séparés par un arc diaphragme en tiers-point ; le choeur communique, au sud, par deux arcades, avec une chapelle en aile et, au nord, par trois arcades, avec une chapelle également en aile. Il date de plusieurs époques : la longère nord paraît remonter en partie au XIIIè siècle, la belle rose rayonnante du chevet à la fin du XIVè siècle ou au début du XVè siècle, la chapelle sud à la fin du XVè siècle ; la chapelle nord a été reconstruite en 1954 par l'architecte Péron, elle a gardé deux fenêtres flamboyantes. Une pierre, avec fleuron, porte l'inscription : " LAN MIL VcIII. I. NOUEL. "

Porche sud : arcade extérieure en tiers-point sous une accolade reposant sur des culots ; pinacles et crossettes au bas des rampants, voûte sur croisée d'ogives ; au flanc ouest, ossuaire d'attache. La nef est lambrissée en berceau brisé sur entraits. Dans la chapelle sud, un entrait engoulé et des sablières sculptées représentant les vices, en particulier l'ivrognerie. Les arcades en tiers-point des ailes, au nord, reposent sur les chapiteaux des piliers octogonaux et, au sud, pénètrent directement dans les piliers cylindriques.

Mobilier

Maître-autel en kersanton, table monolithe avec cinq croix de consécration sur un massif à décor d'arcatures trilobées.

Statues

- en pierre polychrome : Vierge Mère dite Notre Dame du Grouanec, la Vierge tenant une pomme, l'Enfant un livre ; Pietà ; saint Eloi en évêque

- en kersanton : Vierge Mère mutilée, saint Matthieu Ev. (pignon), saint Fiacre (porte aile sud) ;

- en bois polychrome : Christ en croix, Immaculée conception, saint Joseph, deux Anges thuriféraires, saint Sébastien, saint Roch, sainte Catherine d'Alexandrie, saint Antoine ermite, sainte non identifiée ; - en bois : sainte Thérèse de Lisieux.

Sur la porte en bois du porche, bas-relief de la Vierge à l'Enfant, " N. D. DU GROUANEC. "

Vitraux de Max Ingrand : Litanies de la Vierge avec anges à banderoles (1956).

Dans une petite fenêtre de l'aile nord, débris de vitrail représentant une Crucifixion, autrefois dans la fenêtre d'axe. On y voyait encore à la fin du XIXè siècle les portraits des donateurs, Jean Le Nobletz et Isabeau de Kerourfil.

Peintures sur le lambris de voûte du choeur : saint Pierre et saint Paul Apôtres, inscriptions au bas des deux panneaux.

Orfèvrerie : ciboire en argent, la coupe, postérieure, est montée sur un pied de calice portant l'inscription : " CALISSE. A. LA. CHAPELLE. DV. BIEN. HEVREV. NOBLES. EN. TREMENAC. 1785. "

* Dans l'enclos, fontaine de dévotion de 1604, dite Feunteun ar Gwelleat (Fontaine de la Guérison), statue de la Vierge Mère sous la voûte ; croix de granit monolithe, 1761 sur le socle. Devant l'entrée de l'enclos, menhir tronqué surmonté d'une croix, mentionné dans la Vie de saint Paul Aurélien.

—FAUJOUR (Marc) Plouguerneau, chapelle Notre-Dame du Traon,

https://armma.saprat.fr/monument/plouguerneau-chapelle-notre-dame-du-traon/

— PÉRENNÈS (chanoine Henri) 1941, Plouguerneau, une paroisse entre Manche et Océan.

Transcription du texte sur Infobretagne

https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle22/Plouguerneau_.pdf

—POTIER DE COURCY (Pol) 1859, « Itinéraire de Saint-Pol à Brest », Revue de Bretagne et de Vendée, 6,

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110249t/f126.item

DIVERS :

—Visite virtuelle

https://www.bretagne-decouverte.com/chapelle-du-grouanec-a-plouguerneau-29/

Autres :

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090248

https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/illustration/IVR53_20162900574NUCA

https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131576

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00090248/plouguerneau-chapelle-du-grouanec

https://www.youtube.com/watch?v=sxvqKHi9wBk

https://www.facebook.com/watch/?v=335157197624182

 

http://pormenaz.free.fr/Plouguerneau.php

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21 janvier 2025 2 21 /01 /janvier /2025 11:21

La chapelle Saint-Maudez de Nac'h Gwen à Lennon (Finistère). II. Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko .

 

Voir :

Voir, entre autres, sur les vitraux contemporains :

 

Voir sur la commune de Lennon :

Voir sur la chapelle Saint-Maudez de Lennon :

 

PRÉSENTATION.

 

Présentation de la chapelle : voir article précédent.

La dernière restauration de la chapelle, réalisée de 1996 à 1998, a été rendue possible grâce au legs de Mme Le Douzen, et aux subventions du Ministère de la Culture, du Conseil Régional et du Conseil Général. Les murs ont été passés au lait de chaux, mettant en valeur les statues, qui ont été restaurées. Huit vitraux ont été commandés à Nicolas Fédorenko, ils ont été inaugurés le 8 septembre 1998.

Mon blog a déjà décrit, et admiré, les vitraux de Fédorenko réalisés en 1999 pour la chapelle de Lok-Mazé au Drennec. J'y avais découvert l'utilisation très originale du fer forgé au dessus mais en union avec le verre : une technique qu'il avait déjà testée pour la couronne d'épines à Lennon.

 

Nicolas Fédorenko, né en 1949, vit et travaille à Pont-Croix. Il a réalisé les vitraux de Loc-Mazé et de Nac'h Gwen, ceux de la porte de la grande mosquée d'Abu Dhabi en 2003, et des projets pour Quintin et La Martyre.

https://ddabretagne.org/fr/artistes/nicolas-fedorenko/oeuvres

https://ddabretagne.org/fr/artistes/nicolas-fedorenko/oeuvres/vitraux

Une attention a été portée aux vues extérieures des fenêtres, qui donnent à voir l'emploi des fers plats remplaçant les barlotières .

Fédorenko est l'auteur des cartons (et des fers?) mais les vitraux ont été exécutés par l'atelier d'Antoine Le Bihan, de Quimper.

Description en partant du nord et en suivant le sens des aiguilles d'une montre.

 

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

1. La Séparation des eaux (110 x 36). Bas-côté nord. Baie 3.

Une lancette trilobée.

Une étroite fente de lumière perce le mur nord. Un calice de verre enserré dans le bronze sépare les eaux d'en haut et les eaux d'en bas.

Nous retrouvons le thème de la baie 1 (elle aussi au n nord) de la chapelle de Lok-Mazé où deux spirales opposées se rejoignent au centre dans un entrelacs qui permet à l'idée « en-haut » et « en-bas » de se développer à l'ombre du deuxième jour  de la création : « Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux » Genèse 1:6.  Fédorenko déclarait à son sujet : "J'ai placé cette référence aquatique et aérienne sur le mur nord de l'édifice afin de renforcer l'inégalable préciosité des lumières bleues qui, dans nos régions, nous viennent du nord." 

Le pigment bleu est éclairci (gravure à l'acide?) pour dessiner des formes aquatiques ; dans les "eaux du haut", on croit reconnaître un cétacé et un poisson plat. Dans les "eaux du bas", des bulles ou des animalcules.

On peut penser, devant le calice, à l'eau du baptême, ou à l'eau transformé en vin, ou à l'eau de boisson qui apaise notre soif.

 

 

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

La chapelle Saint-Maudez de Nac'h Gwen à Lennon (Finistère). II. Les vitraux de Nicolas Fédorenko.
Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

2. Résurrection. La vision des ossements. 210x103 . Chevet côté nord. Baie 1.

Baie ogivale à 2 lancettes trilobées et un trilobe.

Le thème de la Résurrection trouve son rapport typologique (relation Nouveau Testament/Ancien Testament) dans un fragment du livre d'Ezéchiel 37:1-10 celle de la Vallée des "Ossements desséchés reprenant vie" :

"La main de l’Eternel se posa sur moi et l’Eternel m’emmena par son Esprit et me déposa au milieu d’une vallée pleine d’ossements.  Il me fit promener près d’eux tout autour et je constatai que ces ossements étaient innombrables sur toute l’étendue de la vallée et qu’ils étaient totalement desséchés. Il me demanda : Fils d’homme, crois-tu que ces ossements revivront ? Je répondis : Toi seul, Seigneur Eternel, tu le sais.

[...]

 Alors l’Eternel me dit : Fils d’homme, prophétise à l’adresse de l’Esprit, prophétise et dis à l’Esprit : « Voici ce que déclare le Seigneur, l’Eternel : Esprit, viens des quatre coins du ciel et souffle sur ces morts pour qu’ils revivent. »

 Je prophétisai donc comme il me l’avait ordonné. Alors, l’Esprit entra en eux et ils reprirent vie, ils se dressèrent sur leurs pieds et ce fut une immense armée."

Les fers plats servent à souligner d'un gros traits les ossements, qui s'entrechoquent au milieu de la verrière  dans une danse fantastique. Des rectangles bleu-violets fragmentent le fond jaune et orangé. Un "visage" à lignes sépia grimace.

 

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 8 vitraux (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

3. Les instruments de la Passion. 420 cm x170. Chevet, maîtresse-vitre, baie 0. Verrière signée.

Baie  à 3 lancettes ogivales et tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons.

"En avant de la verrière, à l'intérieur de l'église, une couronne d'épines en acier, plantée de verres rouges aux découpes vives confirme bien ma volonté de placer tout ce travail iconographique sous l'autorité de la figure du Christ. Tout vitrail qui propose une passion a bien-sûr un caractère d'épouvante et d'effroi. À cette dureté, il est nécessaire d'apporter une lueur, c'est pourquoi à gauche de cette verrière nous trouvons l'idée de la Résurrection et à droite une Vierge de Pitié." N. Fédorenko.

Tout le fond est bleu, plus foncé en partie inférieure qui forme un Golgotha (ou une explosion cosmique), et la lancette centrale est quadrillée par le réseau de plomb. Les lancettes latérales  et le tympan présentent, emportés par une pulsion folle, les fouets, les clous et le marteau, les ronces, du déchaînement de la cruauté.

Le bleu sombre est zébré de taches gravées à l'acide.

 

 

 

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Signature.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

 4. La Vierge de Pitié. 250 cm x110. Chapelle sud. Baie 2.

La baie au remplage gothique à deux lancettes trilobées et un tympan à 1 mouchette et deux écoinçons éclaire l'autel du côté est de la chapelle sud, entre les statues des saints Côme et Damien. 

Aidés par le commentaire de l'artiste, nous reconnaissons, sur fond de ciel rouge, la forme de la Vierge (manteau bleu, mains jointes devant le bassin, chaussures ancrées dans l'élément Eau, couronne au tympan), mais son visage est absent, et l'ensemble est traversé par les sinuosités de banderoles jaunes, que nous pouvons voir comme une bannière, des flots, ou une énergie sacrée. Le titre de Vierge de Pitié évoque les Pietà, les Mères de douleur de nos calvaires, aux visages figés par la désolation et épaules écrasées par la perte.

Les trois couleurs rouge, jaune et bleu se projettent sur le mur passé au lait de chaux, et, de loin,  c'est le "collage" de formes géométriques qui est perçu, ovale bleu clair, rectangle bleu soutenu, zig-zags jaunes.

 

"Le thème du vitrail marial reste très délicat. L'histoire de cette représentation est d'une telle richesse, c'est comme un interdit dominé par deux types de registres : la Vierge comme créature purement divine, protectrice qui, au cours des siècles, se transforme en Vierge plus terrestre. C'est une sorte de profanation de l'image mariale. J'ai ici tenté de retrouver l'idée de la Vierge de Pitié et j'ai utilisé un argument plastique fortement chromatique qui est la dissociation du trait (du cerne) et de la couleur, pratique qui peut paraître contraire à l'idée de la couleur cernée par le plomb (qui est le principe même du vitrail. Mais il faut songer que le verre est une technologie en pleine transformation et que l'industrie nous propose des qualités de verre colorés qui permettent ce genre de pratique."(N. Fédorenko)

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

 5. Jésus et Josué. 360 x 155. Lucarne de la chapelle sud. Baie 4.

 

Deux lancettes cintrées ; tympan à quatre mouchettes et 4 écoinçons.

 

Peinture à la grisaille cuite sur verres colorés antiques montés sur un réseau de plomb. Serrurerie : vergettes, et fers plats au lieu de barlotières.

 

"L'éxégèse typologique établit la correspondance entre l'Ancien et le Nouveau Testament, cette verrière nous le rappelle. J'ai ici utilisé le texte de Josué où il nous est dit comment ce chef de guerre concentre sa force au combat afin de conquérir la Terre Promise. Il est d'usage de voir dans ce personnage une préfiguration du Christ. Ainsi les deux lancettes de cette verrière permettent de poser ce parallélisme symbolique des deux personnages"." (N. Fédorenko)

Deux luttes se développent en spirales inversées, celle de Josué à gauche brandissant son glaive rouge pour la conquête de la Terre Promise, et celle de Jésus luttant pour établir un royaume de Paix, en bleu. De chacun des corps stylisés s'élève, au tympan, un arbre aux branches enlacées, la sève jaune de l'un venant vivifier l'autre.

À la base, les murailles ébréchées à gauche (prise de Jéricho?), dans un ovale rouge, et le visage  du Christ émergeant d'un horizon bleu.

Les fers plats servent, comme dans la Vierge de Pitié, à souligner la spirale de force.

 

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

 6 et 7. Les Belles énigmatiques de Nac'h Gwen (96x60). Sacristie. Baies 6 et 8.

Baies rectangulaires.

Dans la petite pièce basse  faisant office de sacristie ou de pièce annexe , et qui s'ouvre à l'ouest de la chapelle sud, deux verrières s'écartent de la cohérence thématique liée à la Vierge et au Christ en présentant dans l'une, deux visages tête bêche, et dans l'autre, leur buste. On pense à des reines de jeux de carte, on tente de compléter chaque personnage, mais la clef de l'énigme est fournie par l'évocation du Cantique des Cantiques.

L'une a le visage sombre, les lèvres épaisses, les cheveux crépus, elle porte un collier tressé ; elle est nue, avec une poitrine généreuse et un ventre musclée, et elle tient en main  un glaive et un coutelas, sans qu'elle ne précise si elle nous menace ou si elle exécute une danse des sabres. En regardant bien, on voit le début de sa robe bleue ; mais celle-ci est marquée d'écaille, indice pour une possible sirène.

"Je suis noire, mais je suis charmante, filles de Jérusalem, autant que les tentes de Kédar, que les pavillons de Salomon. Ne prêtez pas attention à mon teint noir: c'est le soleil qui m'a brûlée." Cantique des cantiques 1:5.

 

Sa consœur a le visage rouge, des cheveux rouges et un collier rouge. On est frappé par la tâche cramoisie de sa bouche, et par ses yeux noirs caves barrés de rouge. Sur la fenêtre voisine, elle porte un collier de grosses perles blanches, une robe rouge dont le décolleté profond n'est gradé que par un cordon noué ; ses mains, marquées de rouge, sont croisées sur son ventre. Elle incarne la beauté et le désir, mais aussi la violence.

"Que tu es belle, mon amie, que tu es belle!

Tes yeux sont des colombes

derrière ton voile.

Tes cheveux sont pareils à un troupeau de chèvres

bondissant sur les montagnes de Galaad.

Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues

qui remontent du lavoir:

chacune a sa jumelle,

aucune d'elles n'est seule.

Tes lèvres sont comme un liseré cramoisi

et ta bouche est charmante.

Derrière ton voile,

ta joue est comme une moitié de grenade.

Ton cou est pareil à la tour de David,

construite pour être un arsenal:

mille boucliers y sont suspendus,

tous les boucliers des héros.

Tes deux seins sont comme deux faons,

comme les jumeaux d'une gazelle

qui broutent au milieu des lis."

 

 

 

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko , chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Photomontage des deux verrières de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Photomontage des deux verrières de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Un examen du verre extérieur montre la qualité des verres utilisés, le soin du montage des plombs, et permer de constater l'emploi d'ajout de coulées de verre, dans la partie correspondant au buste de la Belle Rouge , soulignant les doigts, ou les marques de la poitrine, qui ne sont pas tracées sur la face intérieure par de la grisaille.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

8. Verrière de saint Maudez (255x155). Nef sud. Baie 10.

Baie à deux lancettes et un tympan à un ajour central et deux écoinçons.

"Le saint patron de la chapelle a bien sûr un vitrail à lui seul. La verrière est solidement structurée par un travail des barlotières qui gardent la souplesse du tracé au pinceau tout en assurant la solidité mécanique du vitrail. Ainsi, au lieu de trouver des éléments rectilignes qui viennent barrer la fenêtre, nous avons un dessin qui sert de motif (ici, ce sont les silhouettes de deux édifices religieux). Pour caractériser ce saint patron, je n'ai retenu que sa qualité de saint guérisseur, celui des sourds, aveugles mal formés, boiteux, ingrats et malheureux." (N. Fédorenko)

Dans la description du cartel extérieur, la silhouette tracée par la barlotière rappelle celle du reliquaire de Saint-Maudez de 1567, qui est présenté aux fidèles le jour du Pardon.

Inscription : MAUDEZ.

 

 

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Verrière (1998) de Nicolas Fédorenko, chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

SOURCES ET LIENS.

— DILASSER (Maurice), 2004, Sculpter la lumière, le vitrail contemporain en Bretagne Philippe Bonnet et Maurice Dilasser,1945-2000, Ed. Coop Breizh : donne la liste à peine croyable de plus de 1000 vitraux contemporains créés dans cette période par 119 artistes différents. Voir page 48 la notice consacrée à Fédorenko, dont j'ai reproduit ici les déclarations.

 

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31 décembre 2024 2 31 /12 /décembre /2024 13:07

Les 9 vitraux contemporains (13 m², Pascale et Udo Zembok et atelier Loire , 2016) de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien.

Je remercie pour leur accueil les membres de l'association Bual Sant Jaoua, et en particulier Marguerite Le Roux.

PRÉSENTATION.

 

"L'église parait avoir été construite au 15e siècle. Elle comporte une nef, deux chapelles formant transept et un chevet plat, le tout couvert de voûtes lambrissées. Les entraits sont décorés de figures monstrueuses. Les sablières sont sculptées et ornées d'armoiries. A l'intérieur se trouve un tombeau en granit avec un gisant représentant Saint-Jaoua. Le porche méridional abrite des statues en bois représentant les Evangélistes surmontés des animaux symboliques. Le portail est surmonté d'un pignon à crochets et d'une petite porte à accolade. Vers l'ouest, un ossuaire est adossé au mur de la nef. La sacristie est une adjonction du 17e siècle. De cette même époque date la fontaine située à l'ouest du cimetière. Ce dernier contient deux calvaires, un du 15e siècle, l'autre moderne." (Base Mérimée)

La  chapelle est classée aux Monuments Historiques en 1939. Après la dernière guerre mondiale , dès 1952, de gros travaux de restauration ont eu lieu avec notamment la charpente de la nef le changement des trois portes et le renouvellement complet des ardoises de couverture.

Histoire des vitraux.

Les baies aux remplages flamboyants n'ont pas conservé leurs vitraux anciens, datant probablement du XVIe siècle, qui avaient été remplacés par des vitreries simples ou losangées, mais les auteurs du XIXe siècle ont signalés avoir observés, sur ce qui subsistait encore des vitraux d'origine, des armoiries. Pol de Courcy y signale en 1859 "les armes mi-parti de Villeneuve-Rosunan et du Bois-Coëtsaliou ; celles des seigneurs du Breignou, du Mezou (Drennec), de Kernazret (du Refuge), de Pensez (branche cadette des Simon de Tromenec) et de Keraliou ( Bergoët), mi parti du Refuge". Ce qui suppose la persistance d'une bonne surface vitrée, probablement au tympan, sans doute de la maîtresse-vitre. On lit aussi que "Dans les vitraux du sanctuaire de Saint-Jaoua, se voit encore l'écusson des Jouhan de Kerohic : d'or à trois fasces ondées d'azur"

Ces vitreries modernes n'étaient plus étanches à la fin du XXe siècle, et dès 1999, leur remplacement par des vitraux contemporains est envisagé. La Mairie de Plouvien s'en préoccupe en 2015, recrute une architecte du patrimoine, Madame Dominique Lizerand, et lance en 2016 un appel à candidature auxquel répondent 14 verriers. Quatre dossiers sont retenus, et c'est la proposition d'Ugo Zembock qui est retenue. Le financement fait appel à la commune, à l'association Bual Sant Jaoua, à la DRAC, à la Région et au Département, et encore à la Fondation du patrimoine.

Les vitraux sont réalisés par Ugo Zembok dans et avec l'atelier Loire de Chartres.

Ils ont été exécutés et posés de juin à novembre 2016, inaugurés le 10 décembre 2016 et leur bénédiction a lieu le 14 mai 2017 par le père Alain Guennec.

En 2020, force a été de constater que le bleu des vitraux (notamment la baie 5) avait viré au gris (Ouest-France 20-X-2020). Le pigment de l'émail s'était altéré et oxydé sous l'effet de l'humidité (Télégramme 13-X-2020). Cet émail  a été ôté sur place et les vitraux ont repris aujourd'hui (2024) toute leur fraîcheur. 

Udo Zembok.

Le maître-verrier Udo Zembok  est est un artiste plasticien franco-allemand né en 1951 à Brunswick, qui vit et travaille depuis 2010 à Menton. Il est ainsi l'auteur d'éléments chromatiques pour le parking "Cathédrale" de Troyes (2006-2007), d'une paroi monumentale translucide pour la crypte romane de la cathédrale de Chartres (2007), de 9 verrières pour le temple Auditoire de Calvin de Genève (2007-2008), d'un arc chromatique monumental de la cathédrale de Créteil (2014-2015), de quatre vitraux dans l'ancienne salle capitulaire du Prieuré de Saint Ayoul à Provins, (2016). Première création de vitraux avec les Ateliers Loire en 2016.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Udo_Zembok

https://zembok.com/

 

Technique.

Nous avons la chance  —rare ! —  de disposer d'un dossier de suivi du chantier très illustré, mis en ligne par l'association Bual Sant Jaoua, avec un montage sur Youtube, ainsi que du dossier technique de l'atelier Loire, alors que le site d'Ugo Zembok vient compléter cette documentation.

Voir :

https://bualsantjaoua.org/chapelle/vitraux/

https://www.ateliers-loire.fr/medias/medias/813/6262-1-20170120-093401.PDF

Les cartons des 9 vitraux ont été créés par les artistes Udo et Pascale Zembok après documentation et imprégnation des lieux.

Reprise des réseaux ou remplage.

Les travaux préparatoires ont été réalisés par ART de Plélo (Côtes d’ Armor) avec Flavien Créno.

Les remplages anciens, flamboyants, ont été repris et restaurés plus ou moins complètement  pour les baies 0, 1, 2, 3 et 4 tandis qu'un nouveau remplages a été créé pour la baie  5.

Fabrication.

Verres float extra blanc de 8mm thermoformés et poudres de verres 
Après relevé des cotes des différentes pièces de chaque verrière, des gabarits sont réalisés à taille réelle puis scannés.
Chaque pièce est tracée et découpée à l’aide de jets  d’eau et de sable à très haute pression, dans des plaques de verre industriel de 8 mm d’épaisseur, sauf pour les 5 panneaux de la baie 5 coupés à la roulette.
Pour leur donner du relief, et leur apporter une vibration afin qu’ils accrochent davantage la lumière (comme un prisme), les pièces sont ensuite thermoformées dans des fours : chacune des pièces d’une même verrière est posée sur un lit de plâtre en poudre – où les stries ont été préalablement dessinées – et cuite une première fois. 1ère cuisson à 846 °C : Thermoformage et poudre Optul 846 °c pendant 25 minutes, face float sur le plâtre.
A partir d’un nuancier, des poudres de verre coloré Optul sont choisies et projetées sur la face extérieure ("atmosphérique") du vitrail qui est cuit à nouveau.
A partir d’un autre nuancier, des émaux vitrifiables sont choisis, pulvérisés sur la face intérieure du vitrail et les pièces sont cuites à nouveau à 620 °C ou 666 °C .

3ème cuisson pour les « motifs » en base de fenêtre. Des émaux sont passés au pistolet avec pochoir en vinyle.
Chaque pièce de vitrail est donc cuite au moins 3 fois ; chaque cuisson dure environ 36 heures (montée en température, cuisson elle-même puis refroidissement).
Le nuancier : à partir des 3 couleurs primaires ( jaune, bleu, rouge) et des 3 couleurs secondaires (vert, orange et violet), les variations de couleur sont dues à la quantité de poudre de verre coloré, à la quantité d’émail, à la température de cuisson ; à partir d’échantillons le choix définitif est fait pour le meilleur rendu possible de l’idée de départ.

Plomb d’entourage et de ventilation:

Après cuisson, chaque pièce de verre est sertie par un plomb d’entourage en H 16x8 mm ou 8x8 mm avec soudure à l’étain. Collage en fond de profil H avec silicone neutre. - Plomb : fabrication Arbez - Silicone : réf 799 chez Dox Corming

Ventilation basse et bavette en plomb:

Avant la pose des vitraux, réalisation d’une bavette en plomb permettant une ventilation basse avec un espace d’air de 6 mm environ. Table de plomb de 2,5 mm d’épaisseur. Fournisseur : Arbez Localisation : Toutes les baies en partie basse horizontale ; sauf les 2 baies O1 et S3.

Pose des vitraux

Mise en place dans le réseau de pierre avec maintient ponctuel par tige inox de 6 mm de diamètre. Calfeutrement extérieur à la chaux suivant dosage du maçon : sable jaune : 2, sable brun : 1, chaux blanche : 1,5, batichaux : 0,25. Badigeon d’équilibrage de couleur sur la baie N2.

Calfeutrement intérieur à la chaux blanche et sable clair uniquement.

Badigeon à la chaux pour équilibrage de couleur sur E1, E2 et E3.

Chaux blanche (Saint Astier) : chaux hydraulique NHL 3,5 Batichaux (Saint Astier) : FLC5

Grillage de protection en cuivre réalisé sous forme de "raquette" par l’entreprise Tempier sur 6 des 9 baies. 

 

Emplacement et numérotation selon les règles du Corpus vitrearum :

La chapelle est orientée vers le nord-est.

 

Toutes les informations proviennent du dossier technique Zembok/Loire et du site de l'association.

Pour  Pascale et Udo Zembok, 

"Les compositions que nous proposons sont dépourvues de tout sens narratif. Par l’intermédiaire de nos vitraux, nous rendons la lumière perceptible afin qu’elle exprime son propre langage … invitant le spectateur au calme intérieur, à la méditation, à la contemplation. Le projet met en valeur les dentelles de pierre du XVI° siècle et les formes des verrières. Il se met au service de la mémoire de l’édifice et de la liturgie."

 

La baie 0 (E2) ou maîtresse-vitre du chœur.

"Dans le chœur, la couleur rouge-orangé porte le symbole de la Vie et de l’Amour. Elle est liée à l'élément Feu. La lumière colorée se donne ici sur une courbe ascendante évoquant le soleil pascal, le Christ en Gloire. Elle est équilibrée vers le bas par le vert-bleu." (bualsantjaoua.org)

 

Le remplage a fait l'objet d'une restauration légère.

La verrière est protégée à l'extérieur par une raquette de protection  en 12 éléments  tube de 10 mm de diamètre

À sa base, une bavette en plomb assure une ventilation basse.

Teinte de la poudre Optul : Grenadine 1065

Teinte des émaux : Rouge PR338, Bleu-vert Aquamarine 0096, peacock #17

Une quatrième cuisson d’émail  a été appliquée sur les 3 lancettes pour rehausser les valeurs du bleu.

 

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Vue de détail : les effets d'empreintes en relief après thermoformage ajoutent une dynamique ascendante par le jeu de la lumière que ces prismes renvoient.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Signature et date portés sur la baie 0 :

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

LE COTÉ NORD.

Pour concevoir leurs vitraux, Pascale et Udo Zembok se sont rendus sur place pour s'imprégner de la situation et de l'environnement de la chapelle, de la lumière bretonne qui lui est propre, et pour rencontrer ceux qui y vivent. 

Tenant compte de l'orientation de la chapelle, ils ont choisis pour les verrières nord des couleurs froides et plus sombres, symbolisant pour eux la Nuit, l'élément Terre et l'Ancien Testament. (bualsantjaoua.org)

 

 


 

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

 

La baie 1 (E3), côté nord-est du transept. Couleur violet et vert.

Le remplage flamboyant en pierre date du XVe-début XVIe siècle.

2 lancettes cintrées ; tympan à un soufflet et 2 écoinçons.

Grillage de protection : 1 seule raquette : tube de 12 mm de diamètre

Bavette en plomb et ventilation basse : à la base des deux lancettes

Poudre Optul : Goldruby 4005, vert superposition de 0076 puis 0078

Emaux : Violet 78149, Vert P1344

 

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

 

La baie 3 (N2). Transept côté nord. Couleur violet et orange.

2 lancettes à bord supérieur à 3 indentations et un  tympan à un ajour et 2 écoinçons, semblable à la baie 4.

Réseau de pierre : dépose et remonté par Art

Grillage de protection : 1 seule raquette tube de 12 mm de diamètre

Bavette en plomb et ventilation basse : à la base des deux lancettes

Poudre Optul : goldviolett 4015, orange 1025

Emaux : violet 78 149, jaune 3031

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 5 (N1) : Nef côté nord. Couleur bleue.

Réseau de pierre : refait à neuf par Art

Grillage de protection : 1 seule raquette tube de 12 mm de diamètre

Bavette en plomb et ventilation basse : à la base des 2 lancettes

Poudre Optul : hellblau 0052 : 1ère couche à 100 %, kobalt 0055 (50%) + cristal (50%) en 2ème couche

Emaux : bleu 2027

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

 

LES BAIES DU CÔTÉ SUD (chiffre pair).

En symétrie opposée avec le nord, les baies sud recoivent des couleurs chaudes, claires, symbolisant la lumière, l'élément Air et le Nouveau Testament.

 

La baie 2 (E1). Transept côté sud-est. 1m²

2 lancettes trilobées et 1 quadrilobe. 

Réseau de pierre : ancien, restauration légère

Grillage de protection : une seule raquette Tube 12 mm de diamètre

Bavette en plomb et ventilation basse : à la base des deux lancettes

Poudre Optul : Orange 1025, goldviolett 4015 Emaux : Rouge PR338, Bleu P2027

 

 

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Détail.

es vitraux de l

es vitraux de l

 

La baie 4 (S1). Transept côté sud.

Réseau de pierre : restauration ponctuelle.  2 lancettes à bord supérieur à 3 indentations et un  tympan à un ajour et 2 écoinçons.

Grillage de protection : 1 seule raquette de 12 mm de diamètre

Bavette en plomb et ventilation basse : à la base des deux lancettes

Poudre Optul : orange 1025, goldviolett 4015

Emaux : jaune P3031, violet 78 149

 

 

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 6 (S2). 0,15 m². Couleur orange.

 Grillage de protection : non

Bavette en plomb et ventilation basse : oui

Poudre Optul : orange 1025

Emaux : jaune P3031

 

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 8 (S3). 0,06 m². vitrail du porche. 

 Un ajour de forme bilobée.

Grillage de protection : non

Bavette en plomb et ventilation basse : non

Poudre Optul : aquamarine 0096, grenadine 1065

Emaux : sans émaux

 

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

 

La baie 101, façade occidentale. 0,209 m². Bleu et rouge.

Placé au fond de la nef au dessus de la porte ouest, ce quadrilobe répond par opposition à la maîtresse-vitre : il symbolise par sa couleur principale vert-bleu l'élément Eau, quoique cette couleur soit présente par touches plus ou moins discrète sur toutes les verrières.

 

Un quadrilobe, couleurs rouge et bleu.

Grillage de protection : non

Bavette en plomb et ventilation basse : non

Poudre Optul : sans

Emaux : rouge de cuivre et bleu vert peacock #17

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

La chapelle Saint-Jaoua de Plouvien. Photographie lavieb-aile 2024.

SOURCES ET LIENS

— association « Bual Sant Jaoua »

https://bualsantjaoua.org/chapelle/vitraux/

https://www.youtube.com/watch?v=lwed60NBysI&t=2s

https://www.youtube.com/watch?v=lwed60NBysI&t=1s

https://bualsantjaoua.org/chapelle/heraldique/

https://www.youtube.com/watch?v=l0pUVLqLC1U

https://www.youtube.com/watch?v=tsl9N5sUvZM

https://www.youtube.com/watch?v=SzFI8jwV1y4

https://www.youtube.com/watch?v=Fhop7ABb0Wc

https://www.youtube.com/watch?v=FizftOp6daI

 

— CASTEL (abbé Yves-Pascal), 1996,“1252 Plouvien, la Chapelle St-Jaoua revisitée... 10.08.96.,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon,

 https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/2766.

—Couffon, René, Le Bars, Alfred,1988 Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles du Finistère, Quimper 1988 (rééd.)

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/880c2cb516df89fe70f7680388e968cc.pdf

—Chapelle Saint - Jaoua Édifice classé MH en 1939. Vitraux classés IN . Cette chapelle de style flamboyant conservait en 1859 des écus armoriés dont certains parti de Villeneuve- Rosunan et de Bois ..

—Pol de COURCY, 1859, Itinéraire de St-Pol à Brest , Revue de Bretagne volume 6, page 131

— LE GUEN (abbé), 1888, « Antiquités du Léon et plus spécialement du canton de Plabennec», Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1888 page 146 : il signale  y avoir vu les armes des Coëtivy, des Penfentenyo, des Jouhan de Kerroc’hic, des Duras ( Du Roz )et des Bergoët de Keraliou.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2081934/f229.image.r=jaoua#

 

—Pérennès Henri, Frotier de la Messelière, 1942, Plouvien : monographie de la paroisse.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/b87282ec90db8f681a81b1fcdab1dd60.pdf

 

—Dossier d’œuvre architecture IA29131593 | Réalisé par  Conservation Régionale des Monuments historiques (Contributeur)

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131593

— Base Mérimée

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090270

Liens :

https://zembok.com/

https://www.youtube.com/watch?v=2OR8vuUE9vg

https://www.ateliers-loire.fr/fr/udo-zembok-plouvien-chapelle-saint-jaoua.php

https://infovitrail.com/fr/inventaire/p/les-vitraux-d-udo-zembok-a-la-chapelle-saint-jaoua-de-plouvien/8840c082-c54a-4109-a5c0-d668086d8a6b

https://chapelles-classees-plouvien.fr/

https://www.letelegramme.fr/finistere/plouvien-29860/spansaint-jaouaspan-un-appel-aux-dons-pour-renover-les-vitraux-2605335.php

https://www.letelegramme.fr/finistere/plouvien-29860/spanvitraux-de-saint-jaouaspan-la-lumiere-sublimee-2886503.php

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29 juillet 2024 1 29 /07 /juillet /2024 13:17

Ensemble de 7 verrières d'Hubert de Sainte-Marie, atelier H.S.M (Quintin, Côtes d'Armor) réalisées entre 1983 et 1988 pour la chapelle Saint-Urfold de Bourg-Blanc.

Merci à Ninnog, guide de l'Association ACBL Arz e Chapelioù Bro Leon, pour la qualité de son accueil.

Voir :

 

Voir :

—Sur l'atelier d'Hubert de Sainte-Marie, voir aussi les vitraux de Plouedern et de Saint-Nic :

  • Plouedern

https://www.lavieb-aile.com/article-une-visite-de-l-eglise-de-plouedern-123857474.html

  • Saint-Nic 

https://www.lavieb-aile.com/2018/05/les-statues-des-saints-patrons-de-la-chapelle-saint-come-et-saint-damien-de-saint-nic-finistere.html

.

PRÉSENTATION.

Entre 1983 et 1988, Hubert de Sainte-Marie, maître-verrier installé depuis 1947 à Quintin, dans les Côtes d'Armor, a conçu et réalisé pour l'association Les Amis de Saint-Urfold un ensemble de 7 verrières remarquables.

 

La baie 0 ou maîtresse-vitre.

Le  choeur à chevet plat est éclairé de deux fenêtres jumelles à réseau flamboyant semblables à celles de la chapelle Saint-Jean-Bazlanant (XVe siècle).

Deux baies jumelles à 2 lancettes trilobées et tympan à 9 ajours, séparées par une niche abritant la statue de saint Urfold.

On y voit trois saints personnages dont à droite la Vierge (patronne de l'église paroissiale) ou sainte Anne, peut-être saint Pierre, et à gauche sans doute saint Urfold, dans des enclos arboriés, sous trois églises et chapelles et un écart, tous les trois entourés de villageoises en costume et coiffe et de villageois.

Une charrue, dans la baie de gauche est tirée par un loup rouge.  Dès lors, le saint moine de la baie de droite pourrait-être saint Hervé, et le saint plus âgé  son oncle saint Urfold.

Cette scène hagiographique forme un ensemble coloré au milieu d'une vitrerie claire dont le carroyage est occupé par des feuillages et fleurettes, mais surtout par une foule de personnages stylisés (grisaille, "enlevé" et jaune d'argent)  qu'il est passionnant de découvrir en détail. On y voit des pêcheurs, des paysans, des artisans, des musiciens et des danseurs.

La baie de droite porte en bas à droite la signature H.S.M QUINTIN 1983

Les archives de l'atelier ont été déposées aux Archives départementales des Côtes d'Armor sous la côte 124 J 25-1-46 :

7-10- Bourg-Blanc, chapelle Saint-Urfold : devis, croquis, plans, correspondance, maquettes, mémoires, photographies couleurs, nomenclature des coefficients de l'académie d'architecture, iconographie vitrail couleur Corps de l'inventaire > Sources écrites 18 (1983-1988).

Mais le chemin qui permettait d'y avoir accès semble inopérant (sauf, pour le sommaire, par pdf ou par les archives Wiki ). Il serait passionnant de savoir quelle technique Hubert de Sainte-Marie  a employé pour obtenir ces dépolis des vitreries  de verre blanc.

https://archives.cotesdarmor.fr/sites/default/files/2019-07/FRAD022_184J_201907_tt.pdf

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La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Les musiciens : accordéon, bombarde, cornemuse, et les danseurs.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold de Bourg-Blanc.
La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Les métiers et occupations.

 

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

La baie 0, vitrail d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

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La baie 1. Composition à petits sabots fleuris.

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Signature H.S.M QUINTIN 1987.

 

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

La baie 2 : Compositions à fleurettes.

 

Inscription en bas à gauche MIGNONED St-URFOLD (*) / 1987-H.S.M -QUINTIN.

(*) Amis de Saint-Urfold.

 

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Baie 3 : Scène de la vie de saint Yves

2 lancettes trilobées et un tympan à 1 mouchette et 2 écoinçons.

Inscription : - [ar] guer liou man zobet goulennet gant mignoned Sant-Urfold / Er bloavez 1983 Ha great HSM Quintin (ce vitrail a été demandé par les Amis de Saint-Urfold l'année 1983)

Le saint, nimbé et coiffé de la barrette sous le manoir du Minihy en arrière-plan,  mène un enfant par la main et le conduit vers ses parents qui se prosternent par gratitude.

Au loin, le clocher de Minihy-Tréguier.

Rappellons que la statue de saint Yves est présente sur le calvaire du XVIe siècle qui accueille les visiteurs à l'entrée de l'enclos.

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Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

Baie 4 : saint François prêchant aux oiseaux devant un moine et un couple.

 Un lancette ogivale.

Inscription SAINT FRANÇOIS EUZ ASSISE / H.S.M. QUINTIN /MIGNONED ST URFOLD

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Baie 6 : la famille du cardinal Alan de Coëtivy.

 

Une baie ogivale

Inscription : FAMILH KARDINAL  ALAN EUZ COETIVY / MIGNONED ST URFOLD / 1987 H.S.M


Rappel : 

La paroisse de Bourg-Blanc est une ancienne trève de Plouvien érigée en paroisse lors du Concordat. 

La famille de Coëtivy est une famille noble bretonne originaire du manoir de Coëtivy situé dans la paroisse de Plouvien, commune actuelle de Bourg-Blanc. 

Description :

Devant le manoir, sont représentés le cardinal Alain IV de Coëtivy, dit « le cardinal d'Avignon » (1407-1474), et devant lui, accompagné d'une ancre, vraisemblablement Prigent VII de Coëtivy  (1399 - 20 juillet 1450 au siège de Cherbourg), qui s'était distingué en 1437 lors du siège de Montereau puis fut nommé gouverneur de La Rochelle et  en 1439  amiral de France et capitaine de Saintes. Après s'être distingué lors du siège du Mans en 1447, il fut emporté par un boulet de canon lors du siège de Cherbourg en 1450. 

 

 

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

Les vitraux d'Hubert de Sainte-Marie pour la chapelle Saint-Urfold. Photographie lavieb-aile juillet 2024.

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SOURCES ET LIENS.

—ABGRALL ( Jean-Marie), 1903, “Notices sur les paroisses : Bourg-Blanc“ in Bulletin de la Commission diocésaine d'Architecture et d'Archéologie, Vol. 3, du 1903 (1903) p.357- 364

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/23f0175e72d2c8991d01eca6c9559db0.pdf

—COUFFON (René); 1988, "Notice sur Bourg-Blanc", Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BOURGBLA.pdf

— Autre

https://abers-patrimoine.bzh/kpoi/chapelle-saint-urfold/

 

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24 juillet 2024 3 24 /07 /juillet /2024 19:40

Les vitraux (1999) de la chapelle de Loc-Mazé au Drennec : Yves Picquet, Nicolas Fédorenko and co.

 

Voir :

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PRÉSENTATION.

La chapelle de Loc Mazé ("ermitage ou lieu consacré à saint Matthieu") sur la commune du Drennec  était autrefois l'église de Bréventec, prieuré-cure de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre et paroisse de l'ancien diocèse de Léon. À Bréventrez, la sainte patronne Santez Bentroc ou Ventroc était invoquée pour les maux de ventre.

Cette modeste chapelle du XVe siècle fut reconstruite à la fin du XVIIIe sur les ruines de la précédente ; le clocher jadis très imposant fut frappé par la foudre et un clocheton fut reconstruit en 1842    chevet à pans coupés est bâtie sur un promontoire rocheux au bord de l'Aber Benoît. Délaissée depuis 1928 et tombée en ruines, elle a été restaurée à partir de 1979 par un groupe de jeunes de Plabennec puis en 1983-1984 par l'association  Buhez A Plijadur E Lok Maze  .

En 1999, six vitraux ont été installés par l'association ; le travail de création a été confié à 2 artistes : Yves Picquet, de Plouedern, Nicolas Fédorenko, de Pont-Croix et à un groupe : Guy Le Levé, Marie Le Bihan et Michel Thépaut ; la réalisation a été assurée par l’atelier Le Bihan, de Quimper. 

Une plaquette Le Vitrail – Chapelle de Lok-Mazé- 13 juin-13 juillet – Le Drennec – [1997] a été éditée lors de l'exposition de 1997 ; sa lecture est proposée sur place aux visiteurs, j'en donnerai des extraits.

 

YVES PICQUET.

Lire :

Baie 3 (transept côté nord).

Elle répond à la baie 4 côté sud avec laquelle elle forme un ensemble :

"Choix d'une même composition pour les deux vitraux avec des variations colorées différentes. 

L'espace et la dynamique sont définis par des colonnes hérissées traversant les vitraux de bas en haut ou basculant sur les côtés. L'élan rompu par l la barlotière et les vergettes est préservé et accentué par le traitement en sérigraphie des verres montés entre les colonnes avec une coloration proche du plomb. Cette technique permet l'introduction d'une intensité lumineuse différente du reste du vitrail." (Y. Picquet)

 

Yves Picquet, composition en verres colorés et plombs, 1999, baie 3, chapelle  de Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

Yves Picquet, composition en verres colorés et plombs, 1999, baie 3, chapelle de Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

Yves Picquet, signature, 1999, baie 3, chapelle  de Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

Yves Picquet, signature, 1999, baie 3, chapelle de Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

Baie 4 (transept côté sud)

Yves Picquet, composition en verres colorés et plombs, 1999, baie 4, chapelle  de Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

Yves Picquet, composition en verres colorés et plombs, 1999, baie 4, chapelle de Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

NICOLAS FÉDORENKO
 

Baie 1 (chœur côté nord).

Dans la verrière nord, deux spirales opposées se rejoignent au centre dans un entrelacs qui permet à l'idée « en-haut » et « en-bas » de se développer à l'ombre du deuxième jour  de la création : « Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux » Genèse 1:6. 

"J'ai placé dette référence aquatique et aérienne sur le mur nord de l'édifice afin de renforcer l'inégalable préciosité des lumières bleues qui, dans nos régions, nous viennent du nord." (N. Fédorenko)

Comparez le vitrail avec la maquette (reproduite dans la plaquette) :

 

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La photographie ne rend pas bien compte de la réalité "en 3 D" puisque devant le vitrail est fixé un réseau de métal découpé dans des toles  épaisses par coupe laser qui permet de conserver au dessin ses déliés et ses hésitations tremblantes. Au centre, une pièce de verre bleue est fixée au réseau par trois vis. 

Je donne trois vues de détail pour mieux montrer ce montage.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1,  Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1,  Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1,  Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1,  Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 1, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 2 (chœur côté sud).

"Dans la verrière sud, l'image de la croix se trouve mise à l'épreuve de sa figuration. Les souples développements concentriques sans cesse poussés vers l'extérieur associent le registre floral au dessin cruciforme fortement marqué en jaune vif. C'est en quelque sorte associer l'éveil printanier du végétal au formidable espoir que la chrétienté naissante avait investi dans l'image de la crucifixion.

Ainsi, nord et sud, chaud et froid, l'opposition de la séparation des eaux et l'unification de l'homme à la nature proposent une plénitude qui me paraît convenir à l'espace privilégié du chœur où s'inscrivent ces deux vitraux." (N. Fédorenko)

Là encore, il faut être présent physiquement devant l'œuvre pour pérecevoir, mieux que sur une photographie, la superposition du verre (blanc à croix jaune), avec son épaisseur, sa matérialité, ses  nervures concentriques, avec le fer découpé avec ses épines et ses aspérités et sa noirceur opposé à la transparence du verre, et la petite plaque rose où nagent trois poissons.

Il faut pouvoir observer la serrurerie, les vis, les soudures qu'en général on occulte devant un vitrail.

J'ai donc donné une vue de détail.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 2,  Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

NICOLAS FÉDORENKO, Baie 2, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

Les vitraux contemporains de la chapelle de Loc-Mazé au Drennec.

 

 

GUY LE LEVÉ, MARIE LE BIHAN ET MICHEL THÉPAULT.

Baie 5 (Nef côté nord)

 

-Inscription :

SAINT MATHIEU EVANGELIS[TE]

ANGE MESSAGER DU TETRA[MORPHE]

-Signature le long du bord droit.

Les trois artistes ont travaillé sur l'image d'un saint Matthieu voyageur et écrivain. On le voit au nord en entier, "transporté par son écriture".

On remarquera la barlotière en diagonale, très originale, et les vergettes obliques.

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GUY LE LEVÉ, MARIE LE BIHAN ET MICHEL THÉPAULT, Baie 5, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

GUY LE LEVÉ, MARIE LE BIHAN ET MICHEL THÉPAULT, Baie 5, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

GUY LE LEVÉ, MARIE LE BIHAN ET MICHEL THÉPAULT, Baie 5, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

GUY LE LEVÉ, MARIE LE BIHAN ET MICHEL THÉPAULT, Baie 5, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 6 (Nef côté sud).

Inscriptions :

Sant Vazé Montroulez ; Kermazé Plouneour-Me- ; Breventec ; FINE-TERRE ; BEG SANT VAZE

Tampon de la poste daté 19-05-2000-1 SANT VAZE KEMPER 

Porzh-Mahé Landerne

Saint Mace Anger-

Gohmazé Lochrist

Signature le long du bord droit : "Michel Thépaut Marie Le Bihan Guy Le Levé 19 mai 1999" (date de la fête de saint Yves)

 

"Au sud, il apparaît comme endormi par sa tête désolidarisée d'un corps dématérialisé, comme si son action d'évangéliste le faisait aller outre toutes limites".

 

GUY LE LEVÉ, MARIE LE BIHAN ET MICHEL THÉPAULT, Baie 6, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

GUY LE LEVÉ, MARIE LE BIHAN ET MICHEL THÉPAULT, Baie 6, Chapelle Lok-Mazé, Le Drennec. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Vues de situation des vitraux (photos lavieb-aile lors de l'exposition des œuvres de Véronique Egloff).

 

 

 

 

 

 

SOURCES ET LIENS.

—COUFFON (René); 1980,

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/DRENNEC.pdf

— Plaquette d'exposition LOK MAZE-13 juin-13 juillet-AN DRENEG Le Vitrail. Fédorenko-Picquet-Le Levé-Le Bihan-Thépault [1997]

— Site

https://www.bretagne-decouverte.com/la-chapelle-de-loc-maze/

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux contemporains. Chapelles bretonnes
26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 15:55

Les vitraux de Saint Vincent, de Jean de la Grille et du Tro Breizh par Michel Durand en 1971 au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo.

 

 

Voir :

 

Voir sur Saint-Malo :

L'atelier de Louis Barillet (avec son collaborateur Jacques Le Chevallier) avait réalisé après la Première Guerre un premier programme de reconstruction des vitraux de la cathédrale. " Les bombardements de 1944 imposèrent de refaire à neuf l'ensemble des vitraux, illustrant l'évolution de l'art du vitrail religieux français de l'après-guerre. Les vitraux de la nef sont confiés à Max Ingrand selon un programme historié. Ainsi, il réalise les vitraux de la chapelle du Saint-Sacrement en 1954 sur le thème de l'Eucharistie, puis ceux de la façade occidentale en 1956, représentant des anges musiciens. Enfin, la même année, il crée deux baies pour le collatéral sud sur le sujet de Saint Malo et Saint Aaron et de Jacques Cartier. Du fait du décès de Max Ingrand en 1969, les vitraux du collatéral nord sont confiés à Michel Durand (son chef d'atelier depuis 1951) et Jean Gourmelin qui réalisent trois vitraux sur Saint Vincent, Jean de la Grille et le Tro Breizh en 1971. Les vitraux du transept et du chœur ont quant à eux été conçus dans un style non figuratif par le peintre Jean Le Moal en collaboration avec Bernard Allain". (d'après Wikipédia)

 

 

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1. La verrière hagiographique de saint Vincent de Saragosse.

 

Le collatéral nord date  de la fin du XVIe siècle  tandis que le collatéral sud date du XVe siècle.

 Vincent de Saragosse est un diacre espagnol au temps de l’évêque Valère (290-315), mort martyr en 304 à Valence lors de la persécution de Dioclétien. Reconnu saint, il est commémoré le 22 janvier selon le Martyrologe romain par les catholiques et le 11 novembre par les orthodoxes. Sa passion, rapportée par plusieurs auteurs, dont le poète Prudence ou encore saint Augustin, lui a acquis une grande renommée depuis le Moyen Âge. La dissémination de ses reliques dont sa tunique ainsi que les nombreuses églises placées sous son vocable, attestent de l'importance de son culte.

La vie de Vincent de Saragosse est connue grâce à de nombreuses sources scripturaires, dont six antérieures à l'an Mil. Les plus anciennes apparaissent au début du Ve siècle. Il s'agit de quatre sermons de saint Augustin, ainsi qu'une œuvre du poète espagnol Prudence, le Peristephanon. Elles furent enrichies aux siècles suivants par divers remaniements.

Selon Anne Lunven, la titulature de la cathédrale de Saint-Malo à saint Vincent de Saragosse n'apparaît jamais dans les sources médiévales et lui fut peut-être attribuée ultérieurement. Pourtant Eugène Herpin (1927) indique que c'est Hélocar qui, au IXe siècle,  redresse les ruines laissées par Charlemagne,  rebatit l'église et la plaça sous le vocable de dédicace de l'église à Saint Vincent de Saragosse.

 

https://books.google.fr/books?id=v5SWDwAAQBAJ&pg=PA275&dq=Saint+Vincent+de+Saragosse+%22saint-malo%22&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwiYtsfYt8uFAxWhcKQEHboTAVEQ6AF6BAgLEAI#v=onepage&q=Saint%20Vincent%20de%20Saragosse%20%22saint-malo%22&f=false

 

https://books.google.fr/books?newbks=1&newbks_redir=0&hl=fr&id=D_ZnAAAAMAAJ&dq=Saint+Vincent+de+Saragosse+%22saint-malo%22&focus=searchwithinvolume&q=saragosse

https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&pg=PA779&dq=Saint+Vincent+de+Saragosse+%22saint-malo%22&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwiYtsfYt8uFAxWhcKQEHboTAVEQ6AF6BAgGEAI#v=onepage&q=Saint%20Vincent%20de%20Saragosse%20%22saint-malo%22&f=false

 

 

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Première lancette : trois personnages et palmes.

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La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Deuxième lancette : triomphe de Dioclétien et ses légions romains, accompagnées de femmes sous un arc de triomphe. "VALENCE 304".

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La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Troisième lancette : le supplice de saint Vincent sur les ordres du juge Dacien, devant saint Valère évêque de Saragosse qui lui tend l'étole. Flagellation et martyre par des crocs. Inscription "SAINT VINCENT".

Vincent de Saragosse († 304), diacre et martyr à Valence (Espagne) avec son évêque Valère, martyrisé par Dacien ; saint patron des vignerons pour la sonorité de son nom et parce que les diacres étaient préposés au service des tables ; célébré le 22 janvier en Occident, et le 11 novembre en Orient

Valère, alors très âgé fut condamné à la déportation en Aragon, ce dont il mourut dix ans plus tard, martyr de la foi.
On commémore saint Valère, évêque de Sarragosse qui prit part au premier Concile d'Elvire et, conduit à Valence avec saint Vincent, fut condamné à l'exil.

http://orthodoxievco.net/ecrits/vies/synaxair/janvier/valere.pdf

 

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La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Quatrième lancette : une femme tenant l'étole et deux hommes tena,t les palmes du martyre.

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La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Saint Vincent, (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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La verrière de Jean de Châtillon, dit Jean de la Grille, évêque de Saint-Malo de 1146 à 1163.

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Cette baie comporte quatre lancettes cintrées et deux médaillons au tympan.

Jean de Châtillon, connu aussi sous le nom de Jean de la Grille, (né en 1098 et décédé le 1er février 1163), fut le premier abbé de l'abbaye Sainte-Croix de Guingamp (1134-1144), puis évêque d'Aleth de 1144 à 1146, et de Saint-Malo de 1146 à 1163. C'est lui qui transféra son siège d'Alet à Saint-Malo, au grand mécontentement des habitants d'Alet. Ceux-ci détruisirent en 1255 la cathédrale Saint-Pierre, pour un confli d'impôts.

 

Il meurt le 1er février 1163, et fait l'objet d'un culte populaire local. Il faut d'ailleurs protéger son tombeau (toujours visible dans le chœur de la cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo) de la ferveur des fidèles par une grille de fer, ce qui lui valut son surnom de Jean de la Grille en latin Johannis de Craticula. Sa béatification officielle n'intervint néanmoins qu'en septembre 1517 après l'intervention de l'évêque Denis Briçonnet auprès du pape Léon X. Il est fêté le 1er février, mais faute de canonisation son culte n'a pas beaucoup perduré.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_la_Grille#:~:text=Jean%20de%20Ch%C3%A2tillon%2C%20connu%20aussi,Malo%20de%201146%20%C3%A0%201163.

 

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Première lancette. Trois habitants de Saint-Malo tiennent des cierges et assistent à la procession de la lancette voisine. Verrerie géométrique et huit ancres de marine.

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La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Deuxième lancette. Procession : Jean de Chatillon évêque d'Aleth suivi d'un reliquaire. Verrerie géométrique.

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La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Troisième lancette.  Jean de Chatillon évêque de Saint-Malo .

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La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Quatrième lancette. Trois habitants de Saint-Malo tiennent des cierges et assistent à la scène de la lancette voisine. Verrerie géométrique et six ancres de marine.

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La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière de Jean de Chatillon (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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La verrière du Tro Breiz (Tour de Bretagne" ou pèlerinage  reliant les anciens évêchés bretons liés aux sept saints évangélisateurs de la Bretagne aux V et VIe siècles.

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Saint-Malo fondé par saint Malo ou Maclou est l'une des sept étapes du tro Breiz,  avec :

  • Dol-de-Bretagne fondée par saint Samson

  • Saint-Brieuc fondée par saint Brieuc

  • Tréguier fondée par saint Tugdual

  • Saint-Pol-de-Léon fondée par saint Paul Aurélien

  • Quimper fondée par saint Corentin

  • Vannes fondée par saint Paterne (ou Patern)

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Comme dans les deux verrières précédentes, les lancettes A et D montrent des fidèles tenant des cierges, et priant devant le passage d'une procession. On retrouve ces pèlerins agenouillés dans les lancettes B et C, où les saint évangélisateurs les bénissent sous une bannière aux hermines bretonnes.

Mes photos ont négligé ces saint patrons des anciens diocèses, au profit des pèlerins en beaux costumes régionaux. Dans la lancette B on voit trois évêques (les saints PAUL AURELIEN, TUGDUAL et CORENTIN coiffés de  leur mitre,  tandis que dans la lancette C, saint Malo porte l'habit monastique et tient, en main droite, la simple crosse des abbés, au dessus de saint GUILLAUME et de saint SAMSON (sans mitre). Saint PATERN tient également une crosse d'abbé. La photo de Foroa de l'article Wikipedia, bien meilleure, est disponible.

Mais qui est ce saint Guillaume ? C'est Guillaume Pinchon, évêque de Saint-Brieuc de 1220 à 1234, premier saint à être canonisé en Bretagne, avant saint Yves. Il prend la place du gallois du Ve siècle saint Brioc ou Brieuc, premier évêque de Saint-Brieuc. S'est-on ému en haut-lieu ou ailleurs de ce "détail" ? Est-ce un choix du clergé ou de la Commission d'Art Sacré, commanditaire, ou bien de Michel Durand ?

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Cliché Foroa, Wikipedia

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La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Lancette A.

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La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux de Michel Durand à la cathédrale de Saint-Malo.

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Lancette B.

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La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Lancette C.

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La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Lancette D.

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La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

La verrière du Tro Breiz (Michel Durand, 1971) au collatéral nord de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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SOURCES ET LIENS.

—HERPIN (Eugène), 1927 Histoire de la ville de Saint-Malo: la cité corsaire : depuis son origine jusqu'à la Révolution.

—LUNVEN (Anne), 2019, Du diocèse à la paroisse: Évêchés de Rennes, Dol et Alet/Saint-Malo (Ve-XIIIe siècle) Presses universitaires de Rennes, 3 mai 2019 - 432 pages

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA00131082

https://renaissance.cathedralesaintmalo.fr/

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux contemporains.
26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 13:51

Liste des 362 articles de ce blog décrivant des vitraux.

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mise à jour : janvier 2025.

 

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ALENÇON.

AMIENS.

ANGERS.

BEAUVAIS.

BÉHUARD

 

BOURGES.

CHANTILLY.

CHARTRES.

ECOUEN.

 

LE MANS

MOULINS

MULHOUSE

 

NOGENT-LE-ROI. (EURE-ET-LOIR)

PARIS

SAINT-DENIS.

SAINT-NICOLAS-DE-PORT (MEURTHE-ET-MOSELLE) :

 

SÉES

 

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SENS.

 

SÉVILLE.

STRASBOURG .

TOURS.

TROYES.

 

VENDÔME.

LA NORMANDIE

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L'EURE.

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BOURG-ACHARD

CONCHES.

GASNY

GISORS.

GIVERNY

 

 

ÉVREUX

 

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LOUVIERS.

 

 

PONT-AUDEMER.

 

ROUEN.

Cathédrale

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ROUEN Sainte-Jeanne-d'Arc

 

 

 

NORMANDIE : L'ORNE.

 

FLERS : Ensemble de 51  verrières (231,6 m², 1959-1962) de Jacques Le Chevallier et Jean Chaudeurge pour l'église Saint-Germain de Flers (Orne, Normandie).

 

 

 NORMANDIE : MANCHE.

CARENTAN : Utah Beach et Vitraux I : Carentan.

CAROLLES :Les vitraux de Jacques Simon en l'église saint-Vigor de Carolles (50)

CHAUSEY : Les vitraux de la chapelle de l'île de Chausey par Yves Saint-Front 1967.

COUTANCES : L'église Saint-Pierre de Coutances : statues, vitraux, inscriptions.

GRANVILLE :

KAIRON: L'église de Kairon (Saint-Pair-sur-Mer) : Vitrail de Gabriel Loire (1967) et statues en tuffeau (fin XV ou début XVIe)

LE TOUCHET : Le vitrail de l'arbre de Jessé de Notre-Dame du Touchet.(50)

QUETTREVILLE/SIENNE : Les vitraux de Jacques Simon de Quettre-ville-sur-Sienne 

SAINT-LÔ : Les vitraux anciens de l'église de Saint-Lô. la baie 8, verrière de la Trinité et de Côme et Damien.

SAINTE-MERE-L'EGLISE : Utah Beach et Vitraux II : Ste-Mère-Église.

 

 

NORMANDIE : CALVADOS :

VIRE : Ensemble des 16 verrières de Jacques Le Chevallier de l'église Notre-Dame de Neuville à Vire

CONDÉ-SUR-NOIREAU : 

Ensemble de 34 verrières (90 m², 1953) de Jacques Le Chevallier pour l'église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau,Calvados, 14, Normandie.

 

§

MARC CHAGALL.

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EN BRETAGNE.

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— FINISTÉRE.

 

QUIMPER.

1. CATHÉDRALE : vers 1417 et vers 1496.

2. KERFEUNTEUN.

3. TY-MAMM-DOUÉ.

4. SAINT-MATHIEU.

5. EVÊCHÉ.

6. MUSÉE DÉPARTEMENTAL BRETON

 

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FINISTÈRE (suite).

D = donateurs

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— CÔTES D'ARMOR (22).  

La verrière de saint Nicolas de Tolentino et de saint Bernardin de Sienne (vers 1460-1470, par Olivier Le Coq et Jehan Le Lavanant),  baie 4 de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic.

La verrière de la Vie de la Vierge de la maîtresse-vitre (Le Coq et Lavenant, 1460-1470) de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour  à Lantic.

La verrière du "Pèlerinage des marins  à Notre-Dame-de-la-Cour " (Champigneulle 1895-1902), en la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour de Lantic (22). 

Les armoiries de Salomon de Kergoanac au tympan de la maîtresse-vitre de Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic (22). 21/02/2020

L'Arbre de Jessé de la baie 4 (1530-1540). 

Les vitraux de l'église de Moncontour. I. La baie 7 : la verrière de la vie de saint Yves (1537).

Les vitraux de l'église de Moncontour. II. La baie 5 de la Vie de sainte Barbe (1538).

Les vitraux de Moncontour. III. La maîtresse-vitre (vers 1538) de l'Enfance du Christ.

Les vitraux de Moncontour. IV. La verrière de la Vie de saint Jean-Baptiste.

Les vitraux de Moncontour. V. la verrière de la Vie de saint Mathurin (vers 1500-1525).

Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de Moncontour.

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— MORBIHAN (56).

 

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ILLE-ET-VILAINE (35)

 

CHAMPEAUX :

 

LA GUERCHE-DE-BRETAGNE

LES IFFS

LOUVIGNÉ-DE-BAIS

MOULINS

SAINT-MALO

VITRÉ

 

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PAR THÈMES.

ARBRE DE JESSÉ 

En Bretagne, selon l'ordre chronologique:

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Et en comparaison avec les œuvres bretonnes :

 

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LES 29 PASSIONS FINISTÉRIENNES.

 Beaucoup d'entre elles sont dues à l'atelier Le Sodec à Quimper. Le Corpus Vitrearum VII permet d'en dresser une chronologie :

 

et dans le Morbihan :

 

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On attribue aussi à l'atelier des Le Sodec les vitraux suivants :

 

 

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Présentation

  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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