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1 octobre 2024 2 01 /10 /octobre /2024 11:04

 

Ensemble de 51  verrières (231,6 m², 1959-1962) de Jacques Le Chevallier et Jean Chaudeurge pour l'église Saint-Germain de Flers (Orne, Normandie).

 

Voir : 

Voir :

 

 

PRÉSENTATION

L'église Saint-Germain de Flers.


"La précédente église Saint-Germain, dont le clocher-porche portait la date de 1720, se situait au sud-ouest de l’église actuelle. Devenue trop petite pour accueillir la population de Flers, le conseil municipal vote, le 25 janvier 1895, la construction d’un nouveau lieu de culte. L’église est construite à partir de 1910, et le monument est béni en 1922. La même année, l’ancienne église est détruite par la commune. Pour des questions financières, les deux tours du massif sud sont construites quelques années plus tard, entre 1936 et 1937.

 

L'édifice néogothique de 65 m sur 30 m environ en granite n'est pas orienté, le chœur se situe au nord. L'église possède un massif à deux tours, une nef, quatre collatéraux dont deux fractionnés, un transept, un chœur à chevet polygonal, un déambulatoire et sept absidioles. Au niveau du chevet, l'absidiole abritant la chapelle d'axe est plus importante que les autres. Deux tourelles d'escaliers prennent place au nord de chacun des bras du transept,pour permettre l'accès aux tribunes. L'élévation de la nef est composée de grandes arcades brisées, d'un triforium et de fenêtres hautes ouvragées. Le triforium se prolonge sur les bras du transept et dans le chœur. Une tribune d'orgue prend place en revers du massif sud. A l'intérieur, les murs sont couverts d'un badigeon gris, ce qui contraste avec le blanc des colonnes et des arcs brisées."

Voir : https://inventaire-patrimoine.normandie.fr/dossier/IA61002264

 

Vue de la nef et du chœur.


 

 

 

 

 Vue des chapelles du bas-côté  de la nef.


 

 

 

 Vue de la rosace sud


 

 

 

 Vue des baies hautes axiales.


 

 

 

Les vitraux.

L’édifice subit de nombreux dégâts lors de la Seconde Guerre mondiale. Les premiers vitraux réalisés en 1910 par le maître-verrier Charles Lorin, sont notamment détruits. La rosace du massif commandée avant guerre au maître-verrier Jean Chaudeurge est installée à l'issue du conflit, les autres vitraux sont réalisés par Jean Chaudeurge (nef, avant 1960)  puis, ce dernier étant tombé malade,  par Jacques Le Chevalier. L'édifice, restauré par l’architecte Pierre Meurice, est rendu au culte en 1960.

Il s'agit de vitraux sous plomb en verre antique.

—Jean Chaudeurge a réalisé la rosace ouest n°120 dès 1936, elle ne sera posée qu'en 1947.

-Il a réalisé les baies hautes de la nef et en partie du transept en ?, avant 1957.

—Jacques Le Chevallier a réalisé en 1960-62 :

-Les 12 baies du pourtour du chœur à figuration soit 33,40 m² à 500 frs/m²

-Le pourtour du chœur 15 à 18 en vitrerie soit 13,5 m² à 350 frs /m² (posées en 1960)

-Les 3 baies de la chapelle axiale de 13 m² à 450 frs/m² sur les maquettes (et exécution?) de Jean Chaudeurge. Baie 2 signée J.L.C. 1960.

-Les 4 baies de l'entrée et du baptistère soit 15,70 m² à 350 frs/m² (terminées en janvier 1962)

-Les bas-côtés de la nef et des transepts soit 100 m² à 250 frs/m² (posées en 1960)

—Reprenant le marché établi en 1957 entre J. Chaudeurge et la Coopérative de Reconstruction des églises et édifices religieux sinistrés,  Jacques Le Chevallier a réalisé en 1963-64 dans son atelier de Fontenay-aux-Roses sur les maquettes de Jean Chaudeurge, mais aussi avec la participation de ce dernier au sein de l'atelier, à partir de  décembre 1962 :

-La vitrerie des 3 baies hautes centrales du chœur n° 100 à 102 soit 24 m² au tarif de 500 frs/m²

-la vitrerie des 4 baies hautes latérales du chœur soit 32 m² au tarif de 200 frs/m²

La pose a été assurée par Guy Le Chevallier, fils de Jacques, avec pour la partie serrurerie Mr Hodiesne Père et Fils, de Flers

 

—Les baies 3, 5 , et 7, des médaillons héraldiques en demi-lunes des « vieux seigneurs de Flers » ont été offertes, selon l'inscription, par les Amis du Vieux Flers en 1969. Elles sont placées au dessus d'une porte, dans un oratoire « à la mémoire du peuple de Flers, de ses curés et de ses seigneurs ».

—Les baies hautes du transept ont été réalisées plus tardivement en verres pâles par un verrier local.

 

Les hautes fenêtres de l'église : un plan d'ensemble conçu par Jean Chaudeurge.

Jean Chaudeurge, graveur et peintre verrier français est né le 4 août 1908 à Flers et il est mort le 12 janvier 1968 à Paris. Il obtient le second prix de Rome de gravure le 8 juillet 1936. Il a travaillé , tout comme Jacques Le Chevallier, dans l'atelier du peintre-verrier Louis Barillet.

« Jean Chaudeurge est un méditatif, fin et délicat dont l'âme chrétienne vibre aux sublimes beautés de la foi. Simple comme les grands artistes, laborieux, aimant le travail bien fait, il commença ses premières esquisses en 1939. Quand elles furent bien au point , il présida lui-même à la cuisson et au montage chez le maître - verrier Pierre Pasquier , d'Amiens . retouchant jusqu'à trois fois certaines parties . Enfin , après huit mois de travail effectif , Jean Chaudeurge eut la satisfaction profonde de voir son œuvre goûtée et admirée. » Sa lenteur d'exécution, associée à sa foi, l'ont amené à accompagner sa signature d'un escargot portant une croix.

Dans un croquis et courrier du 1er février 1957 adressé aux commanditaires (« Mr le directeur général et Mr le secrétaire-général des coopératives d'églises », Jean Chaudeurge présente son programme en intégrant les vitraux déjà réalisés (la rosace sud, les 10 fenêtres haute de la nef et les 2 premières fenêtres des transepts) dans un dessin basé sur le corps du Christ en croix, allant de la grande Rose du portail jusqu'à la Vexilla regis (l'étendard royal qu'est la Croix pour les chrétiens) de la baie axiale 100 par un faisceau de lignes rayonnantes à partir du nombril. Le style de l'écriture très inspirée et personnelle de l'artiste se retrouve dans sa riche correspondance avec Guy Le Chevallier (archives).

« Contrairement à d’autres vitraillistes qui avaient des ouvriers, mon père faisait tout, tout seul, de l’esquisse à la pose des vitraux, décrit le fils de Jean Chaudeurge, Jean-François. Il avait un atelier au dernier étage d’un immeuble en face de la Samaritaine, à Paris [1 rue Guénégaud, VIe]. Il devait grimper au 6e, 7e étage pour retrouver sa collection de feuilles de verre et de plombs plus ou moins larges. »

Malade, victime d'un accident en septembre 58, et hospitalisé en sanatorium en février 1959 puis paralysé des jambes, il a dû terminer les vitraux de Saint-Germain, en fin 1962 dans l’atelier de Jacques Le Chevallier.   Il avait dessiné les maquettes des roses des transepts, qu'il n’a pas eu le temps de réaliser. On devait y trouver à droite les 12 mois et leurs travaux et les 12 signes du Zodiaque, et à gauche les 12 tribus de Jacob et les symboles de l'Ancien Testament.

 

Illustration 5: Jean Chaudeurge, Programme des baies hautes de 'église Saint-Germain, archives Jacques Le Chevallier, A.D. Aube.


 

 

 

La signature  de Jean Chaudeurge est précédée d’un escargot orné d’une croix. C’est celle qu’il a fini par adopter tant on lui soulignait sa lenteur.

 

SITUATION DES VITRAUX ET NUMÉROTATION (Corpus vitrearum).

 

 

 

 

 Verrières numérotées selon le Corpus vitrearum, sur un plan d'archive.


 

 

DESCRIPTION.

 

 

Note : les surfaces indiquées ici ont été déduites des devis, et non mesurées sur place.

 

Baie

situation

forme

surface

signature

description

0

Chœur baie axiale chapelle du Saint-Sacrement.

Deux lancettes ogivales et une rosace.

4,3 m²

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille.

Instruments de l'Arrestation et de la Passion (Croix, périzonium, tenailles, couronne d'épines, clous, éponge de vinaigre, liens, glaive, lanterne)

1

Chœur baie axiale chapelle du Saint-Sacrement

Deux lancettes ogivales et une rosace.

4,3 m²

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond rouge.Ancien Testament : Sacrifice d'Isaac et Buisson ardent.

2

Chœur baie axiale chapelle du Saint-Sacrement

Deux lancettes ogivales et une rosace.

4,3 m²

J. LE CHEVALLIER

1960

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond rouge. Symboles eucharistiques, le pain et le blé, le calice, le vin et le raisin.

3

Chapelle latérale du chœur transformée.

HORS ATELIER

Demi-lune

 

 

Armoiries des seigneurs de Flers DE GROSPARMY 1404-1547 et DE PELLEVÉ 1547-1736

4

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond bleu. Symboles chrétiens et mariaux (tour, étoile).

5

Chapelle latérale du chœur

HORS ATELIER

Demi-lune

 

 

Armoiries des seigneurs de Flers DE LA MOTTE ANGO 1736-1806. Inscription de donation des Amis du Vieux Flers 1969.

6

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond bleu.

Annonciation. Corbeille et cruche.

7

Chapelle latérale du chœur

HORS ATELIER

Demi-lune

 

 

Armoiries des seigneurs de Flers D'AUNOU 1180-1320 et d'HARCOURT 1383-1404.

8

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond bleu. Symboles chrétiens et mariaux (miroir).

9

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Marc et son lion.

10

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Jean et la coupe de poison, et son aigle. Paysage urbain (Éphèse?)

11

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Pierre et ses clefs. Barque de pêche.Vue de Saint-Pierre de Rome.

12

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

.Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Paul et l'épée de sa décollation. Vue de Rome. Navire faisant allusion à ses voyages. Inscription FRATRES sur ses Épîtres.

13

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Matthieu l'évangéliste et son ange.

14

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

 

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Luc et son taureau ailé. Au dessus, Agneau pascal tenant l'agnel sur le Livre de l'Apocalypse.

15

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

3,37m²

J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges et verts.

16

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

3,37m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges, orange, bleus et verts.

17

Chapelle latérale gauche du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

3,37m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges et verts.

18

Chapelle latérale du chœur

Baie ogivale à lancette unique.

3,37m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges, orange, bleus et verts.

19

Transept gauche

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles.

Un verre cassé.

20

Transept droit

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des rectangles. Cercles et losanges inscrits en plomb.

21

Transept gauche

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles

22

Transept droit

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des rectangles. Cercles et losanges inscrits en plomb.

23

Bas-côté nef

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles parfois occupés par des cercles ou losanges inscrits en plomb.

24

Bas-côté nef

 

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles jaunes et verts notamment

25

Bas-côté nef côté gauche.

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles parfois occupés par des cercles ou losanges

26

Bas-côté nef côté droit. chapelle du Souvenir des héros de la Résistance

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles verticaux très aigus, jaunes notamment.

 

27

Bas-côté nef

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles parfois occupés par des cercles ou losanges

28

Bas-côté nef

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles verticaux verts notamment..

 

29

Bas-côté nef

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles parfois occupés par des cercles.

30

Bas-côté nef

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles verticaux en flammes de navires, bleus rouges et jaunes.

 

31

Bas-côté nef

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles parfois occupés par des cercles.

32

Bas-côté nef

Baie ogivale à lancette unique.

7,20 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles verticaux en flamme de navire, verts notamment.

33

Chapelle « entrée »

Baie ogivale à lancette unique.

3,90 m²

 

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles.

34

Chapelle des Fonts « entrée »

Baie ogivale à lancette unique.

3,90 m²

 

Bande centrale verticale d'éléments colorés rouges bleus ou verts, hachurés parfois de traits.

35

Chapelle « entrée »

Baie ogivale à lancette unique.

3,90 m²

 

Vitrerie colorée Bande centrale verticale d'éléments colorés rouges et orangés, hachurés parfois de traits..

36

Chapelle des Fonts « entrée »

Baie ogivale à lancette unique.

3,90 m²

 

Bande centrale verticale d'éléments colorés rouges bleus ou verts, hachurés parfois de traits.

100

Baie haute du chœur

Deux lancettes ogivales et une rosace. entre deux écoinçons.

Maquette J. Chaudreuge.

8m²

 

320 pièces au m². Lancette A  dédiée au Sacré-Cœur. Lancette B dédiée à Notre-Dame.

101

Baie haute du chœur

Deux lancettes ogivales et une rosace entre deux écoinçons. Maquette J. Chaudreuge.

8m²

 

 

320 pièces au m².

Lancette A : Fête-Dieu et Notre-Dame de Flers.

Lancette B : Jeanne d'Arc 

102

Baie haute du chœur

Deux lancettes ogivales et une rosace entre deux écoinçons.. Maquette J. Chaudreuge.

8m²

 

320 pièces au m². Lancette A : hommage au pape et au concile Vatican II

 

Lancette B : Saint Germain patron de l'église

104

Baie haute du chœur

Deux lancettes ogivales et une rosace entre deux écoinçons.

Maquette J. Chaudreuge.

8m²

 

Bande verticale claire à croisillons, sur un fond de carreaux bleus et marron

105

Baie haute du chœur

Deux lancettes ogivales et une rosace entre deux écoinçons.

Maquette J. Chaudreuge.

8m²

 

Bande verticale claire à croisillons, sur un fond de carreaux bleus et marron

106

Baie haute du chœur

Deux lancettes ogivales et une rosaceentre deux écoinçons .

Maquette J. Chaudreuge.

8m²

 

Bande verticale claire à croisillons, sur un fond de carreaux bleus et marron

107

Baie haute du transept côté droit

Deux lancettes ogivales et une rosace entre deux écoinçons.

HORS ATELIER , fin XXe début XXIe

8m² ?

 

Verres translucides ou bleu pâle.

108

Baie haute du transept côté droit

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER , fin XXe début XXIe

 

 

Verres translucides ou bleu pâle.

109

Baie haute du transept

Rosace

HORS ATELIER

, fin XXe début XXIe

 

 

Cercles concentriques jaune, bleu et rose sur les pétales de la rose

110

Baie haute du transept

Rosace.

HORS ATELIER

, fin XXe début XXIe

 

 

Cercles concentriques jaune, bleu et rose sur les pétales de la rose

111

Baie haute du transept

 

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

8m² ?

 

Vitrerie dorée

croisillons en X

étoile de David dans la rosace

112

Baie haute du transept

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

8m² ?

 

Vitrerie dorée

113

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

8m² ?

 

Vitrerie dorée

croisillons en X

étoile de David dans la rosace

114

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

8m² ?

 

Vitrerie dorée

115

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

8m² ?

 

Vitrerie dorée

croisillons en X

étoile de David dans la rosace

116

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

8m² ?

 

Vitrerie dorée

117

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

8m² ?

 

Vitrerie dorée,

croisillons en X

étoile de David dans la rosace

118

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

 

 

Vitrerie dorée

119

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

 

 

Vitrerie dorée

étoile de David dans la rosace

120

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

 

 

Vitrerie dorée

121

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

 

 

Vitrerie dorée

étoile de David dans la rosace

122

Baie haute de nef

Deux lancettes ogivales et une rosace.

HORS ATELIER

( J. Chaudreuge.)

8m² ?

 

Vitrerie dorée

124

Rosace de la façade d'entrée Jean Chaudeurge

Rosace et registre inférieur.

HORS ATELIER (Jean Chaudreuge, Jean Peschard, 1947)

 

JEAN CHAUDEURGE INVENIT ET FECIT

ATELIER ----

 

Les sept fenêtres du bas représentent, autour de Notre-Dame de Flers, Sainte-Thérèse de l’enfant-Jésus et Saint-Alexis, représenté avec les traits du chanoine Alexis Hervieux. Ce curé doyen de Flers jusqu’en 1953, qui se dépensa sans compter pour la restauration de Saint-Germain, est celui qui a incité Jean Chaudeurge à réaliser des vitraux pour la grande église flérienne.

 

 

 

La chapelle du Saint-Sacrement ou chapelle axiale.

 

Les baies1, 0 et 2.  Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies1, 0 et 2. Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies1, 0 et 2.  Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies1, 0 et 2. Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

La baie 0, au centre de la chapelle axiale. 4,3 m², Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille.

Instruments de l'Arrestation et de la Passion (Croix, périzonium, tenailles, couronne d'épines, clous, éponge de vinaigre, liens, glaive, lanterne).

La baie 0, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 0, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 0, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 0, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 1. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

 

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond rouge. Ancien Testament : Sacrifice d'Isaac et Buisson ardent.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 1, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 2.  Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond rouge. Symboles eucharistiques, le pain et le blé, le calice, le vin et le raisin.

 

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 2, Jacques Le Chevallier 1960-1962. église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La chapelle à la mémoire "du peuple de Flers, de ses curés et de ses seigneurs".

 

Les baies 3, 5 et 7.

Les baies 3, 5, 7, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies 3, 5, 7, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 3. 

 

Armoiries des seigneurs de Flers DE GROSPARMY 1404-1547 (de gueules à deux jumelles d'hermines accompagné en chef d'un lion léopardé du même, couronne de baron) et DE PELLEVÉ 1547-1736 (de gueules à la tête humaine d'argent aux cheveux hérissés d'or, couronne de comte).

https://man8rove.com/fr/blason/y53lroj-grosparmy

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Pellev%C3%A9

 

La baie 3, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 3, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 5

Armoiries des seigneurs de Flers DE LA MOTTE-ANGO 1736-1806.

Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la tête humaine d'argent, posée de profil, les cheveux hérissés d'or ;
aux 2 et 3, de gueules à 9 macles d'or 3, 3, 3 ; sur le tout, d'azur à trois annelets d'or. 

Couronne de comte.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_La_Motte-Ango_de_Flers

Inscription de donation des Amis du Vieux Flers 1969. 

 

 

La baie 5, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 5, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 7.

Armoiries des seigneurs de Flers  D'AUNOU 1180-1320 et d'HARCOURT,  1383-1404. Couronnes de baron.

La baie 7, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 7, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Les baies 4, 6, et 8.

Les baies 4,6,8. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies 4,6,8. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies 4,6,8. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies 4,6,8. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 4. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond bleu. Symboles chrétiens et mariaux (tour, étoile).

 

La baie n°4. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°4. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 6 : l'Annonciation. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond bleu. Annonciation. Corbeille et cruche.

 

La baie n°6. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°6. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°6. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°6. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°6. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°6. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 8. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond bleu. Symboles chrétiens et mariaux (miroir).

La baie n°8. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°8. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Les baies 9, 11 et 13.

Les baies 9, 11, 13,  Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies 9, 11, 13,  Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 9. Saint Marc. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Marc et son lion.

La baie n°9. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°9. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°9. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°9. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 11. Saint Pierre. Jacques Le Chevallier 1960-1962. Signature.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Pierre et ses clefs. Barque de pêche.Vue de Saint-Pierre de Rome.

 

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°11. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 13. Saint Matthieu. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Matthieu l'évangéliste et son ange.

 

La baie n°13. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°13. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°13. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°13. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Les baies 10, 12 et 14.

 

Les baies n° 10,12 et 14. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies n° 10,12 et 14. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 10. Saint Jean. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Jean et la coupe de poison, et son aigle. Paysage urbain (Éphèse?)

La baie n°10. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°10. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°10. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°10. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 12. Saint Paul. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Paul et l'épée de sa décollation. Vue de Rome. Navire faisant allusion à ses voyages. Inscription FRATRES sur ses Épîtres.

 

La baie n°12. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°12. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°12. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°12. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 14. Saint Luc. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verres colorés figuratifs peints à la grisaille. Fond jaune clair. Verrière à personnage en pied. Saint Luc et son taureau ailé. Au dessus, Agneau pascal tenant l'agnel, sur le Livre de l'Apocalypse.

 

La baie n°14. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°14. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°14. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°14. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Les baies 15 et 17.

 

La baie 15. Jacques Le Chevallier 1960-1962. Signature.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges et verts. Signature J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1962.

 

La baie n°15. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°15. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°15. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°15. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°15. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°15. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 17. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges et verts.

 

La baie n°17. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°17. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

Les baies 16 et 18.

 

 

La baie 16 devant l'escalier. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges orange, bleus et verts.

 

La baie n°16. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°16. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 18 en haut de l'escalier. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles rouges, orange, bleus et verts.

La baie n°18. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°18. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Les baies du transept  nord 19 et 21 .

 

La baie 19. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles.

Un verre cassé.

La baie n°19. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°19. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°19. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°19. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 21. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des triangles et rectangles.

 

La baie n°21. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°21. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

Les baies du transept  sud 20 et 22 .

La baie n°20. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°20. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 20. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des rectangles. Cercles et losanges inscrits en plomb.

La baie n°20. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°20. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La baie 22. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

Vitrerie colorée à lignes en réseau irrégulier découpant des rectangles. Cercles et losanges inscrits en plomb.

La baie n°22. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie n°22. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

 

 

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Les baies des bas-côtés de la nef, 23 à 32. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Les baies de l'entrée 33 et 35 .

La baie 33 . Jacques Le Chevallier 1960-1962.

La baie 33. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 33. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 35 . Jacques Le Chevallier 1960-1962.

La baie 35. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 35. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

Les baies des fonts baptismaux 34 et 36 .

La baie 34. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

La baie 34. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 34. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 36. Jacques Le Chevallier 1960-1962.

La baie 36. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

La baie 36. Jacques Le Chevallier 1960-1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

LES BAIES HAUTES

 

 

LES BAIES HAUTES DU CHOEUR 100 à 106.

Selon les indications données par J. Chaudeurge (cf. Croquis annoté), elles sont liées au chiffre 7, et s'inspirent de l'hymne Vexilla Regis composée au Vie siècle par l'évêque et poète Venance Fortunat, alors que la rosace sud, à l'entrée de l'église, était inspirée par le Te Deum.

Baie haute axiale 100.  Jacques Le Chevallier 1960-1962 sur maquette de J. Chaudeurge.

Lancette A : la France dédiée au Sacré-Cœur.

De haut en bas :

-Le blason de Normandie de gueule aux deux léopards d'or

-La colombe de la Paix (et/ou de l'Arche de Noé ) tenant le rameau d'olivier

-Le cœur sacré de Jésus.

-Le coq gaulois des clochers de France

-Couronne au dessus d'un blason bleu et rouge

-Trois cercles de la Sainte-Trinité

-Inscription ST GERMAIN et SAINTE TRINITE PROCE---CURE DE FLERS

-Flamme bleu-blanc-rouge

-Crosse épiscopale

-La lance qui transperça le flanc (symboliquement, le cœur) de Jésus

Lancette B : Notre-Dame Reine de France.

-Oriflamme marial

-Blason portant l'inscription ND DE FLERS, sous une couronne.

-« Rose mystique »

-Cœur rayonnant (ou transpercé) de Marie

-Monogramme marial.

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962,  église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962,  église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baie haute 101.  Jacques Le Chevallier 1960-1962 et J. Chaudeurge sur maquette de J. Chaudeurge.

Lancette A : Fête-Dieu et Notre-Dame de Flers.

-Oriflamme de Flers

-Tour du château

-Bannière de la Fête-Dieu

-Vierge couronnée

-Vierge de l'Assomption

Lancette B : Jeanne d'Arc :

-oriflamme de la Pucelle

-Croix de Lorraine

-trois fleurs de lys

-épée

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962,  église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie haute 102.  Jacques Le Chevallier 1960-1962 et J. Chaudeurge sur maquette de J. Chaudeurge.

Lancette A : hommage au pape et au concile Vatican II

Oriflamme vaticane

Croix papale

Lancette B : Saint Germain patron de l'église

Étoile rouge

Le saint en chasuble portant sa crosse et mitre.

Sur le nimbe, inscription ST GERMAIN.

 

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962,  église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baies 103 , 105, 104 et 106. Jacques Le Chevallier 1960-1962 et J. Chaudeurge sur maquette de J. Chaudeurge.

Elles reprennent, pour J. Chaudeurge, « la coloration et l'esprit des trois verrières centrales, dans leur fonction d'accompagnement, de rappel et de continuité, pour s'y apparenter et en achever le cycle psalmique ».

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962,  église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes du chœur, Chaudeurge/Le Chevallier 1962, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

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Rosace du transept nord : baie 109. Atelier anonyme.

Rosace du transept de gauche,  église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace du transept de gauche, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace du transept,  église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace du transept, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baies hautes de la nef. Jean Chaudeurge 1936-1957

Baies hautes de la nef, Jean Chaudeurge , église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes de la nef, Jean Chaudeurge , église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes de la nef, Jean Chaudeurge , église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Baies hautes de la nef, Jean Chaudeurge , église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

La rosace sud ou baie 124. Jean Chaudeurge et Jean Peschard 1947-48.

Cette rosace est considérée à juste titre comme le chef d'œuvre de Jean Chaudeurge. Elle a été conçue dès 1936 à la demande du chanoine Hervieu, mais n'a été posée qu'après la guerre, ce qui lui a évité d'être détruite par les bombardements de juin 1944.

Elle s'inscrit, comme nous l'avons vu, dans une conception globale d'aménagement des verrières de l'église, laquelle était assimilée au corps du Christ en croix :  la rosace évoque les pieds sanglants puis glorifiés du Crucifié. Les chiffres 7 et 12 s'y retrouvent comme ailleurs dans la nef et le chœur : la rosace a 12 pétales et sept lancettes forment son soubassement.

L'élément central de la rose contient deux cœurs réunis, le cœur rouge correspondant à celui du Christ et le cœur bleu celui de sa mère : on les retrouve dans les deux lancettes A et B de la baie 100.

De ces cœurs partent des rayons de feu qui embrasent les pétales, remplis de formes géométriques. 24 blasons occupent la périphérie, ornés de croix et de diagrammes, mais aussi des armes de Flers de gueules, à deux navettes d'or posées en sautoir accompagnées de trois bobines d'argent 2 et 1, au chef de France. Le blason voisin montre deux abeilles et une croix de Malte.

La rose est couronnée par un ciboire au monogramme IHS, adoré par deux anges allongés.

 

 

 

 

 

 

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

Les sept fenêtres du bas représentent, autour de Notre-Dame de Flers, Sainte-Thérèse de l’enfant-Jésus et Saint-Alexis, représenté avec les traits du chanoine Alexis Hervieux. Ce curé doyen de Flers jusqu’en 1953, qui se dépensa sans compter pour la restauration de Saint-Germain, est celui qui a incité Jean Chaudeurge à réaliser des vitraux pour la grande église flérienne.

Le premier personnage à gauche, qui semble chanter tient un papier où on lit CANTATE DU JUBILE DE Mr le CHAN. HERVIEUX

Le deuxième personnage est un ange thuriféraire (qui tient l'encensoir).

Le troisième personnage, vêtu d'une cape noire, agenouillé de profil face à la Vierge et tenant sur l'épaule un bâton, porte sur son nimbe l'inscription ST ALEXIS.

Le personnage du milieu, en rouge, mains jointes entre les tours de l'église, est Notre-Dame de Flers, la tête entourée d'étoiles.

Le cinquième personnage, en habit de religieuse est surmonté de trois chérubins. Son nimbe indique STE THERESE DE L'ENFANT-JESUS. Voilée, les yeux baissés, elle tient dans ses bras un crucifix entouré de roses.

Vient ensuite un autre thuriféraire, en aube blanche.

Le dernier est une religieuse voilée et les yeux baissés, tenant devant ses lèvres une flûte de pan (référence à l'orgue ?).

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

La signature de la rosace sud ou baie 124.

JEAN CHAUDEURGE INVENIT ET FECIT ATELIER ---- (PARIS --?)

soit "Jean Chaudeurge a conçu et a réalisé [ceci] dans son atelier" ...

 

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

Rosace sud, Jean Chaudeurge 1947-48, église Saint-Germain de Flers. Photo lavieb-aile 2024.

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier.
25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 21:06

 

Ensemble de 34 verrières (90 m², 1953) de Jacques Le Chevallier pour l'église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau,Calvados, 14, Normandie.

 

 

 

 

Voir : 

Voir :

 

PRÉSENTATION.

L'’église Saint-Martin est la plus ancienne église de Condé-sur-Noireau. C’était à l’origine un oratoire dédié à St Martin, existant depuis le début du christianisme dans la région. Il fut transformé en église paroissiale au XIe siècle pour desservir le nouveau bourg. L’ancien portail date du XIIIe siècle. Le clocher date du XVe siècle. Vers la fin du XIXe siècle, la façade et la nef abattues et reconstruites dans un style néo roman.
Saint Martin demeure l’unique église paroissiale de la commune jusqu’à la Révolution. Elle est touchée par les bombardements de juin 1944. L’architecte Jean A. Debout en charge de la reconstruction des deux églises condéennes, a valorisé les parties anciennes de l’église épargnées par le bombardement.

 

L'église après le bombardement de 1944. Archives du Calvados 82Fi/2

 


L’abside du choeur, éclairé par trois belles fenêtres gothiques flamboyantes, conservait jusqu'en 1944 un vitrail offert par le seigneur de Condé Nicolas Le Pellevé à Elisabeth de Rohan en 1593 a été détruit par les bombardements. Son sujet, un Calvaire, a été repris par Jacques Le Chevallier. C'est le seul vitrail qui est remarqué et décrit en 1844 dans la monographie de l'abbé J. Barette.

L’édifice est orienté au sud. Son plan comporte huit travées et trois vaisseaux. Le chevet du chœur ainsi que la chapelle Saint-Martin, à gauche, sont en contre-bas par rapport à la nef et à l'autel, et sont accessibles par trois volées de marches, décalées (cf. Plan)

 

Eglise Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Alors que les baies situées en contre-bas sont de style gothique flamboyant, chaque travée de la nef comporte une baie en arc en plein cintre.

 

La création de nouveaux vitraux en 1953.

Ce chantier a été confié par l'architecte à Jacques Le Chevallier en octobre 1952.

Devis 6 février 1953 adressé à Mr Jean A. Debout, Architecte, Condé-sur-Noireau et Boulogne-sur-Seine et Mr le Chanoine Lecocq, Directeur de la Société Coopérative Diocésaine de Reconstruction des Églises et édifices religieux sinistrés du Calvados, Caen.

Le devis comportait :

1 baie centrale du chevet de 14 m², à figuration, au tarif de 55 000 frs/m²

2 baies latérales du chevet soit 4, 8 m² à figuration au tarif de 55 000 frs/m²

1 baie de la chapelle Saint-Martin, de 4 m² à figuration au tarif de 55 000 frs/m²

4 baies des bas-côtés du chœur, soit 10 m² à 30 000 frs, en « vitrerie très serrée »

12 baies de bas-côté de nef soit 30 m² à 22 000 frs/m² en « vitrerie avec 4 battements de ton »

1 baie isolée de haute-nef de 3 m² à 18 000 frs/m²

10 baies hautes de nef de 18 m² à 18 000 frs/m²

3 baies de tribune soit 6 m² à 16 000 frs/m²

La pose a été achevée en juillet 1953.

Restauration :

Une demande de subvention auprès du conseil départemental a été faite par la Mairie en décembre 2023 pour la restauration des vitraux de Saint-Martin à Condé-sur-Noireau. 

 

 

SITUATION ET NUMÉROTATION (Corpus vitrearum)

 

 

 

DESCRIPTION

1. Tableau descriptif

 

Baie

situation

lancette

surface

signature

description

0

Chevet centre

Baie gothique flamboyant à trois lancettes

14 m²

J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1953. (angle inférieur droit)

Christ en Croix entre la Vierge et Jean sous la main du Père. Inscription « Le mystère de la Croix rayonne à nos yeux c'est là que la vie a souffert et que la mort nous a donné la vie »

1

Chevet côté nord

Baie gothique flamboyant à deux lancettes trilobées et un tympan à 3 ajours.

2,4 m²

 

Symboles eucharistiques et chrétiens

2

Chevet côté sud

Baie gothique flamboyant à deux lancettes trilobées et un tympan à 3 ajours.

2,4 m²

 

Monogramme S.J.

Etabli et outils de charpentier, fleurs de lys, étoile, colombes, fruits.

3

Chœur bas-côté nord

1 lancette cintrée

2,5 m²

 

Composition colorée à verres non peints. La trame des lignes délimite des rectangles emplissant toute la surface.

4

Chœur bas-côté sud

id

2,5 m²

 

id

5

Chœur bas-côté nord

id

2,5 m²

 

id

6

Chœur bas-côté sud

id

2,5 m²

 

id

7

Chapelle St-Martin chœur nord

baie ogivale

4 m²

 

Verre coloré peint à la grisaille. Saint Martin en officier romain, au manteau partagé.

8

Nef bas-côté sud

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

9

Nef bas-côté nord

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

10

Nef bas-côté sud

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

11

Nef bas-côté nord

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

12

Nef bas-côté sud

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

13

Nef bas-côté nord

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

14

Nef bas-côté sud

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

15

Nef bas-côté nord

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

16

Nef bas-côté sud

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

17

Nef bas-côté nord-ouest

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

18

Nef bas-côté sud

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

20

Nef sud-ouest

 

2,5 m²

 

Composition colorée avec 4 battements de tons. Lignes droites entrecroisées.

101

Nef baies hautes nord

Baie de plein cintre

1,80 m²

 

Les baies hautes se distinguent des baies basses par deux bandes verticales de couleur plus denses.

102

Nef baie haute isolée sud

id

3 m²

 

idem

103

Nef baie haute nord

id

1,80 m²

 

idem

104

Nef baie haute sud

id

1,80 m²

 

idem

105

Nef baie haute nord

id

1,80 m²

 

idem

106

Nef baie haute sud

id

1,80 m²

 

idem

107

Nef baie haute nord

id

1,80 m²

 

idem

108

Nef baie haute sud

id

1,80 m²

 

idem

109

Nef baie haute nord

id

1,80 m²

 

idem

110

Nef baie

haute sud

id

1,80 m²

 

idem

112

Nef baie

haute sud

id

1,80 m²

 

idem

111

Tribune orgues

id

2,00 m²

 

3 baies semblables ton jaune.

114

Tribune orgues

id

2,00 m²

 

id

116

Tribune orgues

id

2,00 m²

 

id

 

2. Description complémentaire.

 

 

 

La baie 0

 

Le volume Les Vitraux de Basse-Normandie du Corpus vitrearum donne en page 111 (« vitraux disparus ») la description de cette baie avant le bombardement, avec dans la partie supérieure des trois lancettes le Calvaire, la Vierge et saint Jean, la colombe du Saint-Esprit, le soleil et la lune, datant de la seconde moitié du XVIe siècle. Dans les têtes de lancettes 1 et 3 se trouvaient des cartouches émaillés avec monogramme du Christ et de la Vierge et au tympan Dieu le Père et des anges sur fond bleu . Dans la partie inférieure une vitrerie peinte en grisaille et jaune d'argent présentait deux blasons centraux, l'un « de gueules à la tête d'argent chevelée d'or qui est Pellevé », l'autre « parti de Pellevé et de Rohan ». Cette verrière pourtant classée en 1908 n'a pas été démontée et mise à l'abri lors de la Seconde Guerre. Elle a été décrite par Jean Lafond dans une Note manuscrite de 1923 (avec cliché) et dans une publication de 1963.

On constate que Jacques Le Chevallier a repris les divers éléments de l'ancien vitrail, hormis les panneaux héraldiques, remplacés par l'inscription. Les trois saints personnages se détachent sur un fond rouge, sous les étoiles, les astres, des rayons de lumière, la colombe du Saint-Esprit et la main de Dieu le Père. Sous la croix sont représentés quelques instruments de la Crucifixion.

Les têtes des trois personnages (photos de détail) sont traités dans un style résolument moderne à traits vifs et anguleux.

Verres colorés peints à la grisaille et montés sur plombs.

 

 

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

Le tympan.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

L'inscription.

Inscription : Le texte « Le mystère de la Croix rayonne à nos yeux, c'est là que la vie a souffert et que la mort nous a donné la vie » est une traduction de l'Hymne latine Vexilla regis de Venance Fortunat, grand poète du VIe siècle : ….Fulget Crucis mysterium, qua vita mortem pertulit, et morte vitam pertulit.

 

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

La signature, difficile à trouver dans l'angle inférieur droit.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie axiale 0 du chevet. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

La baie 1 de la chapelle de gauche.

Baie gothique flamboyant à deux lancettes trilobées et un tympan à 3 ajours. Verre coloré peint à la grisaille.

Symboles eucharistiques (blé, pain, raisin et calice) et chrétiens (poissons, colombes).

.

Baie du chevet n°1. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°1. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°1. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°1. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°1. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°1. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

La baie 2 éclairant l'autel de saint Joseph.

Baie gothique flamboyant à 2 lancettes trilobées et un tympan à 3 ajours. Verre coloré peint à la grisaille.

Monogramme S.J. (Saint Joseph)

Etabli et outils de charpentier, fleurs de lys, étoile, colombes, fruits.

 

Baie du chevet n°2. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°2. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°2. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°2. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°2. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie du chevet n°2. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

La baie 3 et la baie 5 du chœur côté gauche.

Baies cintrées.

Elles sont proches par leur coloris et leur composition. La trame des lignes délimite des rectangles avec une dominance rouge (flammée) et bleue. Verre antique coloré non peint.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Les baies 4 et 6 du côté droit du chœur.

Baies cintrées. Elles aussi sont assez semblables entre elles. Dominance rouge et jaune. Verre antique coloré non peint.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses du chœur. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

La baie 7 de la chapelle Saint-Martin à gauche du chœur.

Baie ogivale.

Comme c'est souvent le cas pour les figurations  de Jacques Le Chevallier, le personnage et son décor se détachent sur un fond aux pièces claires ombrés à la grisaille.

Le saint, en officier romain, tenant son glaive, porte un manteau vert dont le pan gauche est coupé, pour rappeler l'épisode du partage du manteau à un pauvre, en plein hiver. Les traits du visage, mais aussi le fond (paysage urbain) et le costume, sont peints à la grisaille sur les verres colorés.

 

Baie 7. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie 7. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie 7. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie 7. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

12 baies des bas-côtés de la nef.

Baies  de plein-cintre. La composition en mosaïque de rectangles colorés laisse se détacher une bande verticale plus dense.

Verres antiques colorés non peints montés sur plomb. 3 barlotières et vergettes.

Baie 8.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie 9

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie 10

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie 11

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

Baie 12

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

baie 13

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

baie 14

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

baie 15

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

Baie 16.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

Baie 17 (fonts baptismaux)

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 baie 18

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 20 (façade ouest)

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies basses de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

10 baies hautes des bas-côtés de la nef.

Elles se distinguent des baies basses par deux bandes verticales de couleur plus denses.

Baies hautes nef côté gauche. Photo lavieb-aile.

 

 

Baies hautes nef côté droit. Photo lavieb-aile.

Baie 101

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baie 102

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

Baie 103

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

Baie 104.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 105

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 106

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 107

 

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 108.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 109 (tribune)

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 110

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

 

 

Baie 112 (tribune).

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

Baies hautes de la nef. Église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau. Photo lavieb-aile août 2024.

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier.
21 août 2024 3 21 /08 /août /2024 10:51

 

Ensemble de six verrières de Jacques Le Chevallier (baies paires 120 à 130, 96 m², 1956-1959,) de la nef sud de la cathédrale d'Angers.

 

Classés MH

PRÉSENTATION.

 

"A Saint-Maurice d'Angers, c'est d'abord pour la restauration des verrières anciennes que Jacques Le Chevallier est intervenu entre 1947 et 1956. Outre le nettoyage et le renouvellement de la mise en plomb dans les panneaux anciens, le peintre verrier a procédé au remplacement des pastiches du XIXe siècle par des panneaux modernes et des  vitreries libres composées pour relier les fragments anciens. Il a montré là à quel point il refusait le pastiche car dans les scènes complémentaires situées à la base de la verrière d'axe du chœur, il a inséré des personnages contemporains.

Les six verrières du côté sud de la nef constituent les principales créations, réalisées entre 1957 et 1959 pour remplacer celles qui n'avaient pu être sauvées pendant la guerre. Les sujets, choisis par le chanoine Brangeon, archiprêtre de la cathédrale, et par l'archiviste départemental se rapportent à la vie des saints locaux.

Voici pour donner un exemple des contraintes auxquelles l'artiste a du se soumettre, le courrier que lui a adressé l'archiprêtre concernant la Bienheureuse Jeanne Dalanoue : « Jeanne Delanoue fut surtout célèbre par sa charité […] _Scène à représenter . Au bas du coteau que domine le château, ou tout près de la chapelle des Ardillers dont on peut apercevoir la silhouette, une cave creusée à même la pierre, et dans cette cave Jeanne Delanoue soigne les malades, reçoit des pauvres ou catéchise les enfants. _Ci-joint deux images de la Bienheureuse Jeanne Delanoue. Une carte postale représentant sa vie ».

Les compositions solidement établies sur une trame horizontale à dominante bleue et rouge, comme les colorations et l'échelle des verres, s’harmonisent avec celle des verrières de la fin des XII-XIIIe siècle qui leur font face, au côté nord de la nef. Elles ont été réalisées, comme le précise leur auteur, « dans un large esprit dégagé de toute réminiscence des divers styles représentés dans la cathédrale. Mais le choix des verres résulte d'une connaissance directe des verres anciens, affirmée par le lent travail d'analyse et de remise en téta des verrières qui m'avaient été confiées. » (Françoise Perrot, in Jacques Le Chevallier, la lumière moderne, 2007)

 

Historique de ces baies modernes

 

La Seconde Guerre Mondiale.

Les vitraux de la cathédrale d'Angers, comme la majorité des grands ensembles vitrés du Nord de la France, furent déposés pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais de façon désordonnée (K. Boulanger). Les vitraux les plus précieux furent mis en caisses en décembre 1943, "tandis que plusieurs verrières restèrent en place, faute de verre pour boucher les fenêtres". Le 2 mai 1944, 56 caisses furent entreposés dans l'ancien évêché. Neuf verrières restèrent en place,  les baies  110, 118, 119, 120, 122, 124, 126, 128 et 130. Les baies 119 et 120 avaient été créées au XIXe siècle par Tournou et Beaumont. Les baies  122 et 126 ne contenaient plus que quelques panneaux anciens du XVIe siècle (Vie de saint André et de l'Enfance du Christ), la baie 128 conservait une bordure du  de la fin du XIIe siècle.. Le 28 mai, Angers fut bombardé et tous les vitraux du côté sud de la nef furent soufflés, ainsi que deux vitraux du XVIIIe siècle du transept sud, les baies 110 et 118.

 

 

 

Jacques Le Chevallier précise dans une note l'état des baies de la nef avant son intervention :

-baie 7 (notre 120) : vitrerie XIXe, détruit , projet Paraboles

-Baie 8  (122) mélange, détruit , projet Paraboles

-baie 9 (124) : mélanges sans coordination. projet : saints

-baie 10 (126) : mélanges sans coordination. projet : saints

-baie 11 (128) : mélanges, détruits. Projet Saint Maurille.

-Baie 12 (130) : saint Maurice, XVIe siècle, détruit. Projet : saint Maurice.

 

Il ajoute : « Dans la nef, à droite, ensemble de 6 verrières modernes. On ne s'est pas attaché à garder une unité d'échelle qui ne se retrouve pas dans les verrières des diverses époques. Une coloration assez neutre est prévue pour les deux premières baies 11 et 12 [128 et 130], une dominante rouge pour les baies 9 et 10 [124 et 126] des saints particulièrement vénérés en Anjou, une dominance bleue pour les baies 7 et 8 [120 et 122] ». Il précise ensuite que "les divers fragments provenant des baies de la nef sud ont été remis dans les petites verrières de la Chapelle N.D. De la Pitié". Ce fut le cas d'un saint Maurice du XV-XVIe siècle provenant de la baie 122.

 

En 1947, la restauration des vitraux de la cathédrale furent confiés à Jacques Le Chevallier, qui avait fondé en 1946 son atelier de Fontenay-aux-Roses. Ce fut l'objet d'un troisième et quatrième marché, qui seront suivis d'un cinquième et sixième.

"Au début de l'année 1952, la restauration du chœur et du transept était achevée.

En 1953 et 1954, Jacques Le Chevallier restaura les vitraux de la nef. On décida alors d'unifier la vitrerie en rassemblant  tous les vitraux anciens côté nord. Dans la baie 129, on réunit la Vierge à l'Enfant et une bordure très abîmée du début du XIIIe siècle provenant de la baie 127. Dans la baie 127, on plaça ce qui subsistait de l'Enfance du Christ de la baie 126 en ôtant de ce vitrail les deux panneaux intrus du XVIe siècle. Dans la baie 119, on enleva ce qui restait du vitrail de Beaumont datant de la première moitié du XIXe siècle et on y installa le vitrail de sainnt André.

Pour le côté sud, on commanda à Jacques Le Chevallier de nouveaux vitraux figuratifs, dont la création s'échelonna entre 195 et 1959, représentant de grands personnages ayant joué un rôle dans l'histoire de l'Anjou et de la cathédrale." (K. Boulanger p. 85)

 

 

 

SITUATION ET NUMÉROTATION

Les verrières paires 120 à 130 sont groupées par deux du côté sud de la nef.

 

 

 

 

 

 

 

DESCRIPTION.

Entre parenthèse, la numérotation de Jacques Le Chevallier dans ses devis, plans et courriers.

Baie

situation

date

surface

lancette

inscription

signature

Description.

Baie 120 (baie 7)

Nef sud

1954

15,74m2

cintrée

 

Registre médian : J. LE CHEVALLIER PEINTRE VERRIER

Paraboles :L'Enfant Prodigue/Les Talents : Les ouvriers de la Dernière heure

Baie 122

(baie 8)

Nef sud

1956

13,10 m²

cintrée

 

 

Paraboles : Les Vierges sages et les Vierges folles / le Bon Samaritain / Le Festin de noces.

Baie

124

(baie 9)

Nef sud

01/06/58

 

cintrée

St L.M.Grignon de Monfort /Bienheureux Noël Pinot.

L'évêque de Beaumont / L'évêque Ulger

 

Saint Grignon de Monfort / Bienheureux Noël Pinot.

L'évêque Guillaume de Beaumont / L'évêque Ulger

Baie 126

(baie 10)

Nef sud

01/06/58

 

cintrée

Ste Jeanne de la Noue / Ste M-Euphrasie Pelletier.

Roi René / Yolande d'Aragon.

 

Sainte Jeanne de la Noue : Sainte Marie-Euphrasie Pelletier

Le Roi René d'Anjou et sa mère la reine Yolande d'Aragon

Baie 128

baie 11

Nef sud

01/07/59

16m²

cintrée

St Maurille

 

Saint Maurille

Baie 130

(Baie 12)

Nef sud

01/07/59

16 m²

cintrée

St Maurice

 

Saint Maurice

Baie 132

Au dessus des orgues

1959

 

cintrée

 

 

Composition géométriquecolorée

 

 

Description baie par baie.

 

 

 

 

1. La baie 120 : trois paraboles des Évangiles. Jacques Le Chevallier 1954.

 

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

1°) Parabole de l'Enfant Prodigue.

Jacques Le Chevallier a choisi de représenter la scène finale de l'accueil les bras ouverts du père qui pardonne à son fils, lequel tient en main son bâton de voyage ou de mendicité. Sous un toit, deux personnages (la mère et le frère sans doute) observent la scène.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

2°) Parabole des Talents. 

Un homme vêtu de rouge et coiffé d'un turban lève les bras, tandis qu'une femme (?) est agenouillée, devant un soldat romain.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

La signature J. LE CHEVALLIER. Registre médian, baie 120

 

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

3°) Parabole des  ouvriers de la Dernière heure.

Le maître, en jaune, accueille les derniers ouvriers,  baluchon sur l'épaule, tandis qu'un vendangeur lui tourne le dos et témoigne de son mécontentement de ne pas recevoir un salaire plus élevé qu'eux.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

2. La baie 122 : trois paraboles des Évangiles. Jacques Le Chevallier 1956-58.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

1°)  Les Vierges sages et les Vierges folles.

Matthieu 25 1:13

La parabole se conclue sur le verset célèbre 25:13 "Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l'heure".

Le Christ est au centre,  chassant les cinq Vierges folles qui n'ont pas pensé à prévoir une réserve d'huile pour leur lampe pour veiller, tandis les cinq Vierges sages, tenant bien haut leur lampe à la lumière vive, se réjouissent d'être auprès de l'époux.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

2°) le Bon Samaritain. Lc 10:25-37.

Tandis qu'un prêtre et un lévite passent sans s'arrêter suivant leur cheval, un Samaritain porte secours à un voyageur qui a été détroussé et laissé pour mort par des bandits, et lui donne à boire.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

3°) Le Festin de noces.

  Évangile selon Matthieu,  22 : 1-14.

Dans sa parabole, Jésus compare le royaume à des noces organisées par un roi, qu'on voit ici, drapé de rouge. Ses serviteurs ont été sur les routes inviter ceux qu'ils trouvaient, bons ou mauvais. Nous les voyons attablés. Mais parmi eux, un seul (en vert) n'a pas revêtu d'habits de noces : sur ordre du roi, il est ligoté, fouetté et rejeté dans les ténèbres.

.

 

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

3. La baie 124 : Saints et évêques d'Anjou, Jacques Le Chevallier 1956-58.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

Registre supérieur : Saint Grignion de Monfort et le Bienheureux Noël Pinot.

Le chanoine Brangeon a donné des consignes au peintre-verrier, en se faisant aider de l'archiviste départementale. Il lui a procuré des images pieuses et des photos de statues.

Louis-Marie Grignion de Monfort.

Grignion de Monfort (1673-1716) est un prêtre catholique né en Ille-et-Vilaine et qui a évangélisé le Maine et le Poitou ; il fonde la Compagnie de Marie en 1705.

Jacques Le Chevallier a représenté le saint en surplis et étole, tenant le crucifix, et, dans la vignette inférieur,  il a peut-être suivi la demande du chanoine de représenter "à la fin d'une mission, le P. de Monfort faisant ses adieux au curé et aux fidèles de la Séguinière et leur laissant comme souvenir la statue de N.D de Toute Patience."

 

 

 

 

Documentation fournie au verrier.

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Le Bienheureux Noël Pinot.

Il est vénéré comme "prêtre martyr de la Révolution" ayant refusé de prêter serment. Le peintre l'a représenté en chasuble violon, tenant le calice de l'Eucharistie. La vignette le montre montant à l'échafaud, comme le suggérait l'archiprêtre.

Image pieuse fournie au peintre-verrier.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

Registre inférieur : les évêques Guillaume de Beaumont et Ulger.

 

Guillaume de Beaumont fut évêque du diocèse d'Angers de 1202 à 1240. C'est sous son épiscopat que  fut agrandie et achevée la cathédrale. On lui doit notamment l'agrandissement du transept et l'abside du chœur entre 1210 et 1240. On le voit, sur la vignette, entre des soldats, des chanoines, et une nef.

Ulger fut évêque d'Angers de 1124 à 1149. Il participa à la reconstruction de la nef. Il fut enterré dans la nef, où son tombeau  occupe la deuxième travée côté sud. La vignette du vitrail le montre diriger, plan en main, les travaux.

 

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

Vue d'ensemble des baies 124 et 126.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

4. La baie 126 : Deux saintes d'Anjou, Jeanne de la Noue et sainte Euphrasie Pelletier.  René d'Anjou et Yolande d'Aragon, Jacques Le Chevallier 1958.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

Registre supérieur : sainte Jeanne de la Noue et sainte Euphrasie Pelletier.

Là encore, le chanoine Brangeon, et l'archiviste de l'évêché, fournissent une documentation pieuse au peintre-verrier, et des suggestions précises pour orienter son dessin.

Pour Jeanne de la Noue, l'abbé Brangeon envoie en 1958 au peintre l'image d'"une vieille maison creusée dans le tuffeau du coteau de Saumur dans laquelle Jeanne de la Noue accueille vieillards et enfants." La vignette correspond à cette scène.

 

 

 

 

 

 

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

Registre inférieur :  le duc René d'Anjou et sa mère la reine Yolande d'Aragon.

 

René d'Anjou (Angers 1409-Aix-en-Provence 1480)  et sa mère Yolande d'Aragon (1381-1442) ont fait reconstruire le Château d'Angers. Jacques Le Chevallier fut chargé en 1951 de vitrer les baies de la chapelle, et d'y insérer un vitrail ancien montrant René d'Anjou et son épouse Jeanne de Laval.

Les 7 verrières du Château d'Angers.

La représentation des personnages est ici très stylisé. On identifie René d'Anjou par son inscription, plus que par son bonnet et par son collier de l'Ordre de Saint-Michel, inspiré d'un portrait qui lui avait été remis en documentation. Dans la vignette, il rend visite aux miséreux.

 

Pour Yolande d'Aragon, Jacques Le Chevallier est parti d'une gravure du Bulletin archéologique de 1899 la montrant agenouillée mains jointes, en robe aux armes jaune et rouge d'Aragon, d'or à quatre pals de gueules. La vignette la montre face à Jeanne d'Arc, qui reprit Angers aux Anglais en 1429. Yolande d'Aragon aurait favorisé Jeanne à la cour du Dauphin, où elle était influente.

 

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

5. La baie 128 : Saint Maurille, Jacques Le Chevallier 1958.

La baie 109, la plus proche du chœur dans le bras nord du transept, et réalisée par André Robin vers 1451 et 1454, montre dans son registre supérieur, sur fond de tenture bleue damassée, saint Maurice, en armure, l'épée au côté gauche,  tenant une lance et un bouclier aux armes du chapitre de la cathédrale (de gueules aux raies d'escarboucle d'or fleurdelisées), et saint Maurille en évêque à chape rouge ornée de jaune, manipule au poignet, tous les deux debout de trois-quarts, semblant conversé l'un avec l'autre. La cathédrale conservait des reliques de ces deux saints, et la chasse de saint Maurille reposait dans le chœur.  Cette baie 109 a été restaurée par Jacques Le Chevallier entre 1949 et 1951, puis en 2023 avec pose d'une verrière de doublage. Elle contient de nombreuses pièces modernes. De nombreux plombs de casse altèrent leur lecture.

Les deux baies voisines 128 et 130 font écho à cette baie 109.

 

Cathédrale d'Angers, baie 109, registre supérieur, saint Maurice et saint Maurille, André Robin 1551-1554. Photo lavieb-aile 2024.

 

Par ailleurs, dans le chœur, la lancette A de la baie 102 datée de 1230-1235, montre sur sa série de médaillons les épisodes de la vie de saint Maurille.

Saint Maurille, né vers 363 à Milan, et mort à Angers en 453, fut le quatrième évêque d'Angers.

Le saint mitré et tenant sa crosse est représenté par Jacques Le Chevallier la tête inclinée, proche de la main droite qui esquisse une bénédiction, au dessus de l'inscription de son nom. Il n'a aucun attribut distinctif. Au dessus de lui, une colombe tient en son bec un rameau d'olivier.

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Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

6. La baie 130 : Saint Maurice, Jacques Le Chevallier 1958.

Saint Maurice est le patron de la cathédrale. 

Il est représenté sous la maquette de sa cathédrale bien reconnaissable, en  armure et vêtu d'une cape rouge, tenant une épée et levant la main droite.

 

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

7. La baie au dessus des orgues, Jacques Le Chevallier. Composition colorée où prédominent le rouge et le bleu. Vers 1961.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

Verrières modernes de la cathédrale d'Angers, Jacques Le Chevallier. Photographies lavieb-aile 2024.

 

 

SOURCES ET LIENS.

— ARCHIERI (Jean-François) 2007 sous la direction de, « Jacques Le Chevallier, la lumière moderne », Gourcuff Gradenigo ed.

— BOULANGER (Karine), 2010, Le vitraux de la cathédrale d'Angers, Corpus vitrearum, CthS, Paris, 360 pages.

—CALLIAS BEY (Martine ), ‎Louis Grodecki, ‎Françoise Perrot , 1981, Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire - Page 295 1981 ·

—HAYWARD (Jane), Louis Grodecki, 1966, Les vitraux de la cathédrale d'Angers Bulletin Monumental  Année 1966  124-1  pp. 7-67

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1966_num_124_1_4229

.

 

 

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20 août 2024 2 20 /08 /août /2024 20:32

 

Ensemble de 9 verrières (24,85 m²  - décembre1956) de Jacques Le Chevallier dont 3 à éléments figuratifs parmi losanges, 4 en vitrerie à losanges colorés et 6 en vitrerie à losanges clairs pour l'église paroissiale Sainte-Radegonde de Giverny (Eure, Normandie)

 

 

Voir : 

Voir :

 

 

PRÉSENTATION

 

 

 

L’église est d’origine romane, et sa partie la plus ancienne est l’abside en hémicycle voûtée en cul-de-four qui date du début du 11ème siècle. Une corniche reposant sur des corbeaux à masques entoure I’abside.
Elle est séparée du chœur par un doubleau orné d’un tore retombant de chaque côté sur une colonne
.
Le reste de l’édifice a été construit entre le XVème et le XVIème siècle. Les bas-côtés nord et sud ayant respectivement deux et trois travées sont voûtées sur croisée d’ogives et éclairées
par des fenêtres à meneaux et remplage tantôt renaissance, tantôt flamboyant.

Dans le cimetière entourant l'église se trouve la tombe du peintre Claude Monet et de sa famille.

L'église renferme une statue en pierre de la Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, une statue en pierre représentant sainte Radegonde, et une statue de saint Roch, du XVIIe siècle : ces saints personnages sont ceux qui sont repris dans les vitraux modernes du chœur.

L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 2009, faisant suite à une inscription partielle de 1927 . Voir notice no PA00099434, sur la plateforme ouverte du patrimoine .

L'édifice a été entièrement restauré intérieurement et extérieurement en 2008-2010.

 

 

Histoire de la réalisation des vitraux.

La Libération de Vernon le 25 août 1944 a été précédée d'intenses bombardements alliés afin de couper les ponts sur la Seine, ainsi que les voies de chemin de fer.

D'avril à août 44, Vernon subit ainsi 34 attaques aériennes. Le cimetière de l'église abrite d'ailleurs la tombe de sept membres de l’équipage du Lancaster H.LL 864, du 115e Squadron, tués le 8 juin 1944.

Nous n'avons pas d'informations sur les anciens vitraux. Les dommages subis par l'église concernent notamment l'ensemble de ses vitraux sans doute soufflés par les bombardements, et le MRL, Ministère de la Reconstruction et du Logement, attribua en février 1945 un crédit de 420 000 Frs pour remplacer ces verrières, sur une surface évaluée ensuite à plus de 24 m². Le tarif adopté par le MRL est très bas, avec moins de 17 000 Frs le m², et ne permettrait d'envisager que la pose de vitreries losangées.À titre indicatif, les tarifs appliqués, dans le même contexte de Dommages de guerre, à Gasny, (où le marché du MRU était de 609.000 frs) vont de 15 000 frs en 1954 et 19 000 frs en 1955 pour une simple « vitrerie losange en verre antique neutre battus », et s'élève nettement lorsque des symboles colorés s'ajoutent à ces vitreries ? Ces tarifs peuvent atteindre 25 000 frs/m² pour restauration de vitraux anciens de la cathédrale d'Angers et 40 000 frs pour des création moderne en la même cathédrale en verres colorés.

Un premier devis de 133.690 frs est proposé en février 1945.

Jacques Le Chevallier devant le marché proposé par le MLR, envoie un premier devis le 16 décembre 1954 puis des maquettes en mai 1955 et, à la demande de l'architecte Lemaître de Vernon de prévoir « une catégorie nettement plus recherchée pour les baies B, C, D et E [dans le chœur], avec par exemple la Vierge en C, Ste Radegonde en D et saint Roch en E, il répond le 16 mai 1955 que « malgré des prix très en dessous du marché habituel, il accepte de réaliser à titre expérimental un ensemble coloré sur la base de losanges comportant quelques éléments figuratifs », ce qui a conduit aux baies 1, 3 et 4 du chœur. Il applique alors un tarif à 30 000 frs/m² pour les 3 m² des éléments figuratifs de ces baies C, D et E, de 17 000 frs/m² pour les losanges colorés qui les entourent et ceux de la baie D, et le tarif de 14 000 frs/m² pour les « losanges clairs » des 7,50 m² des baies de la nef.

Le marché est approuvé en juillet 1956 et la pose des verrières est achevée en décembre 1956.

Les archives conservent les repérages des baies et métré, choix des verres/coloration, pré-maquettes gouachées sur calque, et devis estimatif.


 

La façade sud et les baies 2, 4 et 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

La façade sud et les baies8, 10 et 12. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Le choeur roman et une baie murée. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

Vue intérieure depuis la nef. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Vue intérieure des baies 2 et 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

SITUATION ET NUMÉROTATION.

 

Note : Il n'a pas été tenu compte d'une jolie baie de style flamboyante, murée , et masquée par les boiserie du retable, à droite du chœur. Elle comporte deux lancettes trilobées et un tympan à un soufflet et deux mouchettes.

 

 

Plan de Jacques Le Chevallier annoté en rouge avec la numérotation adoptée ici.

 

DESCRIPTION

Numérotation Corpus vitrearum.(entre parenthèse la lettre désignant la baie dans les devis, croquis et courriers de Jacques Le Chevallier)

 

baie

situation

lancettes

tympan

surface

signature

 

description

N°1

(C)

Choeur nord

3 lancettes cintrées

3 ajours

4,115 m²

non

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : Vierge à l'Enfant

N°2

(D)

Choeur sud

2 lancettes trilobées

 

3,240 m²

largeur lancette 0,75 m

non

 

Vitrerie à losanges colorés

N°3

(B)

Choeur nord

3 lancettes trilobées

 

4,42 m²

non

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : Ste Radegonde

N°4

(E)

Choeur sud

3 lancettes trilobées

 

5,340 m²

J. LE CHEVALLIER

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : saint Roch et son chien Roquet

N°5

(A)

Nef nord

 

 

1,90 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°6

(F)

Nef sud

3 lancettes trilobées

 

4,230 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°8

(G)

Nef sud

 

 

0,075 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°10

(H)

Nef sud

 

 

1,120 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°12

(I)

Nef sud

 

 

0,50 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°102

(J)

Baie haute éclairant la tribune

1 lancette ogivale

 

0,90 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

 

 

 

 

Total 24,850m²

 

 

 

 

Protection extérieure : barreaux, et grillages au nord.

 

 

Description détaillée des trois baies hagiographiques du chœur.

 

Baie n°1 : la Vierge à l'Enfant.

Première baie nord du chœur, à trois lancettes cintrées et tympan à trois ajours, au remplage moderne. Fond losangé bleu à fermaillets rouges. Vierge à l'Enfant, dans un grand voile bleu au centre d'une mandorle crème. Bande verticale rouge en fond de la lancette centrale.

 

 

Calque gouaché, maquette de Jacques Le Chevallier 1955-56 : les symboles mariaux du tympan n'ont pas été retenus. Archives Le Chevallier.

 

Baie 1 : la Vierge à l'Enfant. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Baie 1 : la Vierge à l'Enfant. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie n°3: Sainte Radegonde.

 

Deuxième baie nord du chœur, de style flamboyant à trois lancettes trilobées, 5 mouchettes et deux écoinçons. Le fond losangé des trois lancettes est traversé par une bande verticale bleue. Sainte Radegonde de Poitiers, épouse de Clotaire Ier, fonda au VIe siècle l'abbaye Sainte Croix de Poitiers. Elle est invoquée contre les maladies de peau. Elle porte ici la couronne et le sceptre, mais aussi le crucifix de sa vocation religieuse. Elle s'inscrit dans une mandorle claire, au dessus de l'inscription STE RADEGONDE sur fond de grisaille sépia.

 

 

 

 

 

 Baie 3. Sainte Radegonde. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 Baie 3. Sainte Radegonde. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 4 : saint Roch.

Deuxième baie sud du chœur. Elle est comparable à la baie 3, par son style flamboyant à trois lancettes trilobées, mais son tympan diffère avec quatre mouchettes et quatre écoinçons, et elle est plus large. On y retrouve le principe des bandes verticales colorées (vertes ici) des lancettes, et le personnage en verres colorés dans une mandorle claire, au dessus de l'inscription ST ROCH sur fond de grisaille brune Saint Roch, dont l'église possède une statue du XVIIe siècle, est représenté comme c'est l'usage en costume de pèlerin (pèlerine, bourdon, calebasse, chapeau large à coquille,) et sa jambe gauche est dénudée pour exposer le bubon de peste dont il est atteint. Son chien, nommé Roquet, l'assiste dans son confinement volontaire en forêt en lui apportant un morceau de pain.

La signature J. LE CHEVALLIER est placée au bord inférieur de la mandorle, à gauche.

 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

 

Illustration 9: Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.


 

 

 

Archives Arch.dép. Aube 213-J-000010, n°1 à 38

Église de Giverny

Document :

Repérage des baies et métré, choix des verres/coloration, pré-maquettes gouachées sur calque. Devis estimatif,...

Mémoire en règlement.

Correspondance :

Mr l’Abbé Durieux, Curé Vernonnet, Eure

Mr Drouet, Maire de Giverny

Mrs G. Steiner et M. R. Lemaitre, Architectes, 7 rue Émile-Steiner, Vernon

Mr J.-M. Blondelet, verrier d’art, 65, rue des Plantes, Paris XIV

Cabinet Henry Pottier et Jean Tessier, Architectes, 19, avenue Trudaine, Paris IX

Entreprise de maçonnerie, Mr Paul Pont

Projets de personnages, calque gouaché. Archives Le Chevallier, Arch. dép. de l'Aube.

 

 

Projet non réalisé, calque gouaché. Archives Le Chevallier, Arch. dép. de l'Aube.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Vitraux Jacques Le Chevallier.
17 août 2024 6 17 /08 /août /2024 20:24

 

Les verrières (38 m², symboles et losanges, 1954-1955) de Jacques Le Chevallier en l'église paroissiale Saint-Martin de Gasny (Eure, 27, Normandie), et les autres vitraux.

 

PRÉSENTATION.

L'église Saint-Martin est construite de pierre calcaire. Le transept et le chevet sont du 16ème sur des vestiges du 13ème, la nef, reconstruite par Henri Jacquelin en 1898, est à voûtes d'ogives; le clocher, de base carrée, est à flèche polygonale. Le plan en en T avec un chœur délimité par quatre volumineux piliers.

Un volumineux dossier d'archive permet de tenter de comprendre la réalisation de ces verrières malgré l'absence de signature par Jacques Le Chevallier, et des modifications survenues depuis, notamment pour les baies 8 et 10.

Jacques le Chevallier a été commissionné au titre des réparations des dégâts de la Seconde Guerre Mondiale avec un marché de 609 000frs, somme attribuée en septembre 1953 à la commune au titre des dommages de guerre. Un courrier de novembre 1953 à l'architecte Lemaitre indique que, dès 1949, un certain nombre d'église avait été proposée au peintre-verrier pour leur restauration, qu'il avait adressé alors des propositions, mais que pour certaines d'entre elles (Fourges par ex.), le travail avait été attribué à d'autres confrères à la suite de leurs démarches. En fin 1949, le peintre-verrier estimait que les anciens vitraux étaient « à ¾ détruits ».

Seules les baies orientales du chœur étaient alors « à personnages », toutes les autres étaient à vitrerie blanche, sauf la baie 12 , en bon état, dédiée aux morts de la Guerre 1914-1918.

 

 

Etat des vitraux avant restauration, croquis J.L.C.


 

 

 

 

Une première tranche de travaux a été achevé en octobre 1954 : il consistait en la pose de trois verrières A, C et D en « vitrerie en verres antiques neutres battus » pour un total de 23,5 m² au tarif de 15 000 frs le m².

Une deuxième tranche de travaux a été achevée en février 1955 . Elle comportait deux baies J et K de la sacristie en « vitrerie en verres antiques neutres battus » pour un total de 1,8 m², les baies G et F en « vitreries ornementales avec symboles peints  à la grisaille cuite» pour 12,38 m², la restauration des pièces peintes et remises sur plomb des baies E (Saint Martin) et H (Sainte Thérèse) sur 1,50 m² au total.

Ses commanditaires étaient Mr le Maire de Gasny, Mrs G. Steiner et M. R. Lemaitre, Architectes à Vernon et Mr l’Abbé J. Guillaume Curé de la paroisse de Gasny. Le chantier aurait nécessité 30 m² de verres à 30000 frs/m² et 75 kg de plomb (3,2 kg au m²) à 250 frs/m².

Une erreur de montage entre les baies F et G a fait que les symboles propres à la Vierge se sont retrouvés au dessus de l'autel de la Vierge, et vice-versa. Il a alors fallu déplacer les statues pour rétablir la cohérence des vitraux.

Lors de l'inventaire d'août 2024, on constate que des vitraux ont remplacé ou complété les vitreries à losanges de Jacques Le Chevallier, en 1980 (Sainte Famille, baie 6), 1988 (œuvre d'Hilaire, baie n°8), et à une date non précisée (Visage du Christ portant la croix, baie n°5). Camille Hilaire (1916-2004) a créé les cartons de vitraux de 23 églises principalement dans l'Est de la France. La réalisation de ces vitraux est signée de l'atelier J. Boutzen, Arcueil 94.

 

 

 


 

Gasny, église Saint-Martin, vue intérieure. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

Gasny, église Saint-Martin, vue sud-est. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 

 

 

 

SITUATION ET NUMÉROTATION suivant le Corpus vitrearum.

 

 

 

DESCRIPTION.

La lettre après le n° de la baie correspond à la désignation employée par Jacques Le Chevallier dans ses travaux.

Baie

situation

lancette

tympan

surface

signature

 

Description.

n°1 (« G »)

Chapelle de la Vierge chevet nord

4 lancettes cintrées

7 ajours

6,10 m²

non

Créé par J. Le Chevallier

Composition colorée

Tympan : symboles mariaux

n°2 (« F »)

Chapelle de St-Joseph chevet sud

4 lancettes cintrées

9 ajours

6,38 m²

J. LE CHEVALLIER 1955

Créé par J. Le Chevallier

Composition colorée

Tympan : symboles liés à St Joseph

n°3 (« H »)

Bas-côté nord du chœur

3 lancettes ogivales

3 mouchettes 2 écoinçons

1,50 m²

non

Restaurée par J. Le Chevallier

Scènes de la vie de Sainte Thérèse. Au tympan, inscription « l'amour ne se paie que par l'amour », monogrammes et blasons.

4 «(« E »)

Bas-côté sud du chœur

3 lancettes ogivales

3 mouchettes 2 écoinçons

1,50 m²

non

Restaurée par J. Le Chevallier

Saint Martin au centre, entre deux scènes de sa vie. Anges au tympan.

n°5 (« I »)

Bas-côté nord chœur

3 lancette ogivales

3 mouchettes

2 écoinçons

 

Aline Paget

Créé par J. Le Chevallier. Remplacée ou complétée par une tête de Christ portant la croix.

Vitrerie à losanges et croisillons panneau central : Christ portant la croix, signée Aline Paget.

n°6 (« D»)

Bas-côté sud du chœur

 

 

 

Atelier Boutzen Arcueil 94

Vitrerie losangée de J. Le Chevallier Remplacée ou complétée par une Sainte Famille

Don de J.M. Pujol 1980.

n°8 (« C »)

Bas-côté sud de la nef

cintrée

non

6,8 m²

Hilaire.

atelier J. Boutzen d'Arcueil 94

 

Remplace une verrière losangée de J. Le Chevallier 

D'après une œuvre du peintre Hilaire. Verres colorés.

n°10 (« B »)

Bas-côté sud de la nef

 

 

10,7 m²

MAVMEJEAN Paris Carton Gabriel Girodon

 

AUX MARTYRS 1914-1918

n°12 (« A »)

Bas-côté sud de la nef

1 lancette cintrée

non

9 m²

non

Créé par J. Le Chevallier

Vitrerie losangique

? « J »

Non visitée

sacristie

cintrée

non

0,70 m²

?

Créé par J. Le Chevallier

Vitrerie losanges

? « K »

Non visitée

sacristie

cintrée

non

1,15 m²

?

Créé par J. Le Chevallier

Vitrerie losanges

 

Protection : par grillage extérieur

 

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

 

 

Baie n°1. Jacques Le Chevallier 1955.

 

Situation dans la chapelle nord devant l'autel et la statue de l'Immaculée Conception.

4 lancettes cintrées et un tympan à 7 ajours. 6, 10m².

Lancettes : vitreries ornementales avec au tympan des symboles peints  à la grisaille cuite montés sur plomb.

Tympan : symboles en relation avec le couronnement de la Vierge par la Trinité : couronne, main stylisée du Père tenant le globe, main stylisée du Fils tenant la croix, colombe de l'Esprit. Étoiles dans les autres ajours.

 

 

 

Baie n°1, autel de la Vierge de l'Immaculée Conception.Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Maquette Jacques Le Chevalier, papier calque et couleurs. Archives dep. Aube.

 

 

 

Baie n°1, tympan. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 

 

 

 

 

Baie n°2. Jacques Le Chevallier 1955.

Situation dans la chapelle sud devant l'autel et la statue de saint Joseph tenant l'Enfant-Jésus et un lys.

4 lancettes cintrées et un tympan à 7 ajours. 6,38 m².

Lancettes : vitrerie en verres antiques neutres battus, indiqués comme « losanges » et vitreries ornementales avec au tympan des symboles peints  à la grisaille cuite montés sur plomb.

Tympan : dans la mouchette centrale se trouvent assemblés les symboles en relation avec saint Joseph : établi, scie, marteau, rabot, équerres et et tenailles de charpentier, lys de son élection (verge fleurie), étoiles. Signature sous la paire de tenailles : J. LE CHEVALLIER 1955.

Maquette Jacques Le Chevalier, papier calque et couleurs. Archives dep. Aube.

 

 

 

Baie 2 derrière la statue de saint Joseph tenant l'Enfant et le lys. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Maquette Jacques Le Chevalier, papier calque et couleurs. Archives dep. Aube.

 

 

Baie 2, tympan. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Baie 2 : élément central du tympan. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

Baie 2 : signature J. Le Chevallier 1955.


 

 

 

Baie n°3. Sainte Thérèse. Fin XIXe, restaurée par Jacques Le Chevallier 1954.

Situation devant l'autel latéral nord du chœur devant la statue de sainte Thérèse de Lisieux.

3 lancettes ogivales et un tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons, 1,50 m².

Deux scènes de la vie de sainte Thérèse. Au tympan, inscription « l'amour ne se paie que par l'amour », monogrammes et blasons.

 

Baie n°3, autel nord de sainte Thérèse de Lisieux. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 

Baie n°4. Saint Martin. Fin XIXe, restaurée par Jacques Le Chevallier 1954.

Situation devant l'autel latéral sud du chœur devant l'autel de saint Martin, patron de l'église.

3 lancettes ogivales et un tympan à 2 mouchettes et 3 écoinçons, 1,50 m².

Saint Martin au centre, tenant une maquette d'église, entre deux scènes de sa vie dont le partage du manteau au pauvre. Anges musiciens au tympan.

La verrière fait l'objet d'une notice de la base Palissy IM27008094

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM27008094

 

 

Baie n°4, saint Martin. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 

 

 

Baie n°5. Créée par Jacques Le Chevallier 1954, remplacée  par un Portement de croix d'Aline Paget, peintre-verrier, seconde moitié XXe.

 

Situation : nef bas-côté nord.

3 lancettes ogivales et tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons.

Vitrerie géométrique à croisillons. Au centre de la lancette B, buste du Christ portant sa croix, portant la signature d' Aline Paget (qualifiée de « peintre-verrier » dans la notice de la base Palissy de l'église Saint-Martin).

 

Baie n°5. Portement de Croix. Photo Jean-Yves Cordier.

 

Baie n°5. Portement de Croix, détail. Photo Jean-Yves Cordier.

 

 

Baie n°6. Verrière à personnage : Sainte Famille. Créée par Jacques Le Chevallier 1954, remplacée ou complétée 1980.

Situation : bas-côté sud du chœur.

1 baie cintrée. Vitrerie losangique complétée au centre par 4 panneaux de l'atelier J. Boutzen à Arcueil en 1980 (inscription) ; inscription complémentaire « Don de J.M. Pujol ».

Saint Joseph le charpentier, la main sur une varlope posée verticalement, et Marie entoure l'Enfant-Jésus sur fond de paysage.

La verrière fait l'objet d'une notice de la base Palissy IM27008095

 

Baie n°6. Sainte Famille. Photo Jean-Yves Cordier.

 


 

Baie n°6. Sainte Famille (détail). Photo Jean-Yves Cordier.

 

Baie n°6. Sainte Famille (détail). Photo Jean-Yves Cordier.

 

 

Baie n°8. Créée par Jacques Le Chevallier 1954, remplacée en 1988 par une verrière d'Hilaire par l'atelier J. Boutzen d'Arcueil.

Situation : bas-côté sud du chœur.

Une lancette cintrée. 6,8 m².

Ex dono : « An de JC 1988 Léon Sevin prêtre 50 ans de sacerdoce Paulette Sevin son aide »

 

Baie n°8 par Hilaire 1988   Photo Jean-Yves Cordier.

 

Baie n°8 par Hilaire 1988, ex dono.   Photo Jean-Yves Cordier.

 

 Baie n°8 par Hilaire 1988, signature et signature de l'atelier   Photo Jean-Yves Cordier.

 

 

Baie n°10. Baie patriotique « 1914-Gloire à nos martyrs martyrs- 1918». Verrière figurée : saint Michel et Jeanne d'Arc portant un soldat mort . Atelier Maumejean sur un carton de Gabriel Girodon. XXe siècle (après 1921).

 

Situation : bas-côté sud du chœur.

Verre transparent (coloré, incolore) : grisaille sur verre

Etait en bonne état lors de l'intervention de Jacques Le Chevallier, n'aurait pas été restauré par celui-ci.

L'atelier des frères Maumejean, fils de Jules décédé en 1909, s'établit en 1921 à Paris, 6 bis rue Bézout dans le XIVe arrondissement, en complément des ateliers de Madrid, Hendaye et Saint-Sébastien.

Le peintre Gabriel Girodon réalisa des vitraux pour l'église Notre-Dame-de-la-Paix, à Ribérac (Dordogne), en 1933-1934.

La verrière fait l'objet d'une notice de la base Palissy IM27003428

Une lancette cintrée. 10,7 m². Hauteur 3,10m

 

 

Baie n°10.    Photo Jean-Yves Cordier.

 

 

Baie n°10 (détail).    Photo Jean-Yves Cordier.


 

Baie n°12. Vitrerie losangique créée par Jacques Le Chevallier en 1954.

1 baie cintrée, 6,3 m² . Losanges identiques à ceux de la baie n°6.

Baie n°12.    Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

 

 

ARCHIVES

Archives départementales de l'Aube 213-J-000009, n°1 à 61

Document :

Dimensions et forme des baies, choix des verres, pré-maquettes gouachées sur calque, repérages des baies

Dépliant touristique sur la vallée de l’Epte, devis estimatif,…

Correspondance :

Mr le Maire de Gasny

Mrs G. Steiner et M. R. Lemaitre, Architectes, 7 rue Émile-Steiner, Vernon

Mr l’Abbé J. Guillaume Curé de la paroisse de Gasny

Mr Jean Collas, Agence Commerciale d’usines Métallurgique, 22, rue d’Athènes

Mr Michel Walter, Ingénieur, Gasny

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier.
5 août 2024 1 05 /08 /août /2024 17:49

 

Ensemble de 7 verrières de Jacques Le Chevallier (Composition colorée, figuration, compléments de vitraux anciens, 1954,1956, 1961), de la chapelle N.D de la Pitié de la cathédrale d'Angers.

 

Voir : 

 

 

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PRÉSENTATION.

 

La chapelle Notre-Dame de Pitié qui dessert la paroisse de la cathédrale, occupe l'angle sud-ouest de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers, en symétrie (relative) avec la chapelle Sainte-Anne, qui abrite le Trésor.

Cette chapelle qui a la particularité assez rare de posséder deux autels et deux nefs, a été agrandie au cours des âges depuis la fin du XIIe siècle. Elle a servi d'église paroissiale pendant plusieurs siècles. Il a été choisi de désigner comme verrière axiale n°0 celle de la chapelle nord.

 

 

 

De la fin du XIIe siècle ou du début du XIIIe, datent les deux travées orientales voûtées d'ogives du vaisseau central, une troisième travée à l'ouest ayant été tronquée à la fin du XVIIIe, puis transformée en plafond après l'incendie de 1831, et à nouveau voûtée après les bombardements de Les quatre travées du vaisseau nord, plus étroit, sont contemporaines du vaisseau principal.

Alors que Jacques Le Chevallier a été chargé depuis 1947 de la restauration des vitraux anciens de la cathédrale (le chœur, les rosaces et la nef nord), sous la responsabilité de Bernard Vitry Architecte en Chef des M.H, et de Henri Enguehard, Architecte des M.H. à Angers , et avec le financement des Monuments historiques, et alors qu'il avait créé un ensemble de 7 verrières pour la chapelle de l'Esvières d'Angers en 1949-50, c'est en janvier 1954 que lui sont confiées la conception et la réalisation de vitraux modernes pour la chapelle N.D de la Pitié, toujours sous la responsabilité de Bernard Vitry, mais dans un financement propre à la paroisse (qui lancera un appel à souscription). Le programme iconographique est défini avec la participation active de l'archiprêtre de la cathédrale, l'abbé Gustave Brangeon, et soumis à l'approbation de la Commission d'Art Sacré, présidé par Mgr Bonneau, (tandis que Mgr Veuillot succédera en 1959 à Mgr Chappoulie comme évêque d'Angers). Une inscription rappelle la participation financière des paroissiens et des amis de la cathédrale pendant l'année mariale 1954. Les deux baies figuratives 4 et 6 (Portement de Croix et Nativité) sont ainsi posés pour le 8 décembre 1954, fête de l'Immaculée Conception.

En même temps, dans cette année 1954, on voit Jacques Le Chevallier proposer à Bernard Vitry et à l'abbé Brangeon, de placer dans les fenêtre « blanches » de l'Ouest ( 1, 8 et 10) une figure de chevalier du XVIe siècle, et « un solde de petites pièces cassées » provenant des baies de la nef sud.

Les baies 0 et 2 ont été réalisées en septembre 1961, avec une troisième verrière ( « les 3 dernières verrières ont été terminés en septembre 1961 »).

 

Le projet de la baie 2 a été élaboré en janvier 1961 :

Un courrier à l'abbé Brangeon indique « pour la petite baie de droite de la chapelle [elle peut] être traitée dans le même caractère que les baies à figuration déjà en place mais avec des symboles à déterminer. »

Dans le même courrier, Jacques Le Chevallier signale que la grande baie restante [baie 0] ne pourra pas être réalisée comme prévu en vitrerie colorée « type chapelle du Roi René » car il manque un budget de 36 000 frs. Ce défaut de trésorerie trouve sa solution. Il faut comprendre sous le terme de chapelle du Roi René celle du château d'Angers, dont les rangées de formes géométriques colorées diversement agencées dans une vitrerie blanche se retrouve effectivement ici.

 

Un plan manuscrit (non daté) indique la présence de trois vitraux 1, 2, et 3 (nos 0, 1 et 2) dans la chapelle.

 

La chapelle a été restaurée en 2014 (nettoyage des voûtes, enduits, éclairage) avec nettoyage des vitraux.

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baies 0 et 2. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baies 4 et 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

SITUATION ET NUMÉROTATION selon le Corpus vitrearum.

Cette chapelle  possédant deux autels et deux nefs, il a été choisi de désigner comme verrière axiale n°0 celle de la chapelle nord.

 

 

 

 

 

DESCRIPTION.

 

Commanditaire : Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH.

 

 

 

 

Baie

date

situation

lancette

tympan

Surface

estimée

inscription

signature

Commanditaires

description

technique

Baie 0

01/09/61

Chœur

1 lancette cintrée

 

10,50 m²

 

 

Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH

Composition colorée géométrique

Verres antiques blancs et colorés montés au plomb

Baie 1

 

Pignon ouest, côté nord.

1 lancette cintrée

 

4m²

 

 

Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH

compléments de vitraux anciens : tête de saint évêque

Moderne :Verres blancs et colorés montés au plomb.

Baie 2

01/09/61

Chevet, côté sud

3 lancettes cintrées

2 mouchettes, 3 écoinçons

4,00 m²

 

 

Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH

5 emblèmes mariaux des Litanies : Vase spirituel, miroir de justice Tour de David étoile entre deux anges, trône de Sagesse

Verres blancs et colorés montés au plomb, peints à la grisaille.

Baie 4

01/11/54

Nef, côté sud.

3 lancettes cintrées A, B et C

2 mouchettes, 3 écoinçons

 

Lancette C inf.droit

HOMMAGE DES PAROISSIENS DE ST MAURICE ET DES AMIS DE LA CATHÉDRALE À L'OCCASION DE L'ANNÉE MARIALE (1954)

Lancette A inf.droit :

J.LE CHEVALLIER / PEINTRE VERRIER

Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH

Portement de Croix. 1954.

Tympan : Voile de Véronique, couronne d'épines.

Verres blancs et colorés montés au plomb, peints à la grisaille

Baie 6

01/11/54

Nef, côté sud.

3 lancettes cintrées A, B et C

2 mouchettes, 3 écoinçons

 

Lancette C inf.droit

HOMMAGE DES PAROISSIENS DE ST MAURICE ET DES AMIS DE LA CATHÉDRALE À L'OCCASION DE L'ANNÉE MARIALE (1954)

 

Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH

Nativité et Adoration des mages et des bergers. 1954.

Verres blancs et colorés montés au plomb, peints à la grisaille

Baie 8

 

Pignon ouest, côté sud.

1 lancette cintrée

 

4 m²

 

 

Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH

Compléments de vitraux anciens :. Au centre, saint Maurice, chevalier en casque et armure dorée tenant un étendard rouge et un bouclier rouge.

Moderne :Verres blancs et colorés montés au plomb, en carroyage.

Ancien : mosaïque de fragments. Chevalier : verres rouges gravés.

Baie 10

 

Pignon ouest, imposte au dessus de la porte ouest.

1 lancette cintrée en quasi demi-lune

 

 

 

 

Paroisse de la cathédrale et abbé Brangeon/Bernard Vitry arch. En Chef MH

compléments de vitraux anciens réunis par panneaux.

Moderne :Verres blancs montés au plomb.

 

 

 

Baie 0 : Composition colorée sur vitrerie claire, 1961.

La composition colorée géométrique en cinq colonnes au sein d'une vitrerie blanche préservant la clarté de l’ensemble, s'inspire délibérément des baies de la chapelle du château d'Angers, crées par Jacques Le Chevallier en 1951. On comparera notamment cette baie avec la baie d'axe de la « chapelle du Roi René », à cinq lancettes.

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 0. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 0. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Vue générale, baies 2, 4 et 6.

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Baie 1 pignon ouest, côté nord: Composition autour des fragments anciens et tête d'évêque, 1961 .

1 lancette cintrée.

Jacques Le Chevallier mentionne dans son courrier de janvier 1956 cette « assez jolie tête d'évêque » d'un des vitraux anciens de la cathédrale [baie 122?, qui est intégrée à d'autres fragments bleus et rouges dans le panneau central, dans une vitrerie claire qui accueille aussi d'autres panneaux de « débris » savamment regroupés par couleurs.

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 1. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 1. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 1. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 1. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 2 , chœur sud : Cinq symboles mariaux, 1961.

Trois lancettes cintrées, tympan à 2 mouchettes et 3 écoinçons.

La chapelle étant dédiée à Notre-Dame, le choix des symboles chrétiens s'est porté sur ceux qu'illustrent les Litanies de la Vierge :  Vase spirituel, Miroir de justice, Tour de David, étoile entre deux anges, Trône de Sagesse.

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Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 2. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 2. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 4 nef, côté sud : Rencontre de Jésus avec sa Mère lors du Portement de croix, 1954 

le Christ portant sa croix, aidé de Simon de Cyrène accompagné de deux gardes romains, se retourne vers sa Mère suivie de saint Jean. Dominance de rouges (la Passion) et de bleus (la Vierge). Au tympan, le Voile de Véronique, ou Sainte Face, renvoie à un moment très proche de cette montée au Golgotha. La Couronne d'épines annonce la Crucifixion, tout comme les multiples entrecroisement des verres rouges et bleus du fond des lancettes. Les vues de détail permettent d'étudier le complexe travail de peinture à la grisaille, qui à la fois atténue les lignes des plombs, et souligne de traits dynamiques les mouvements et postures des corps.

Inscription : Lancette C , bord inférieur droit : HOMMAGE DES PAROISSIENS DE ST MAURICE ET DES AMIS DE LA CATHÉDRALE À L'OCCASION DE L'ANNÉE MARIALE (1954)

Signature : lancette A bord inférieur droit : J.LE CHEVALLIER / PEINTRE VERRIER

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 6, nef, côté sud. Nativité, Adoration des Mages et des Bergers, 1954.

Jacques Le Chevallier avait déjà traité ce thème en 1949 pour la chapelle de l'Esvière, voisine, et la comparaison des deux œuvres est intéressante. Les Rois sont placés à notre gauche, ce qui met en évidence le groupe des bergers, vers lesquels la Vierge, Joseph et l'Enfant. Le premier des bergers est peint comme un enfant, dans un face à face émerveillé avec le nouveau-né. Dans un dessin initial de 1952 (cf. infra), le berger tendait à Marie et à son fils une coupe de fruits, mais ce détail a disparu ici.  Les détails, comme l'âne et le bœuf, sont à peine stylisés par un tracé en enlevé sur le fond de grisaille.

Inscription : Lancette C , bord inférieur droit : HOMMAGE DES PAROISSIENS DE ST MAURICE ET DES AMIS DE LA CATHÉDRALE À L'OCCASION DE L'ANNÉE MARIALE (1954).

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 8 Pignon ouest, côté sud. Compléments modernes autour de panneaux de fragments anciens et d'un chevalier central du XVIe siècle, 1961.

Au centre, le beau chevalier en casque et armure dorée qui tient son étendard rouge et un bouclier rouge est nimbé, c'est donc un saint, saint Maurice ; la hampe se termine par une fleur de lys. Des pièces rouges ponctuées de blanc témoignent de la technique du verre rouge gravé (notamment les arcades du nimbe). Malgré des pièces restaurées, dont le visage, la partie inférieure de l'armure (avec les solerets arrondis du XVIe siècle) conserve des détails d'origine.

Ce saint Maurice provient de la baie 122 (K. Boulanger) de la nef sud de la cathédrale. Guilhermy dans sa description de la baie, écrivait : "On a introduit dans la partie supérieure de la fenêtre à la fin du XVe siècle ou XVIe siècle deux petites figures, un évêque qui bénit et un saint Maurice , armé d'or, avec étendard et bouclier blasonnés." (K. Boulanger p. 520)

 

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 8. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 8. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 8. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 8. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

Baie 10, imposte au dessus de la porte ouest. Compléments modernes autour de panneaux de débris, 1961.

Le panneau en mosaïque est entouré de petits panneaux soit rouges, soit bleus.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 10. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

Cathédrale d'Angers, chapelle N.-D. de Pitié, baie 10. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

EXTRAITS D'ARCHIVES Arch. Dep. Aube 213-J-000167

 

18 janvier 1954 G. Brangeon à J.L.C : « une souscription sera ouverte sur la paroisse de la Cathédrale pour offrir en ex-voto à la Vierge à occasion de l'année mariale les deux vitraux qui manquent à notre belle chapelle N.D de Pitié. » [Baies 4 et 6?]. Demande de recevoir rapidement les maquettes de ces deux vitraux pour les soumettre à la Commission d'Art Sacré.

Réponse de JLC le 21 janvier et le 22 janvier 1954 ; envoi d'une petite gravure en forme de vœu.

25 mars 1954 : G. Brangeon à J.L.C : sans aucun doute l'approbation de la Commission d'Art Sacrée sera acquise d'avance, mais l’archiprêtre tient à faire remarquer que pour le Portement de Croix, « on trouve un peu grand et un peu trop cubique le nimbe de la Vierge » et que pour la Nativité, splendide, riche en couleur, « elle nous plairait beaucoup, mais le sujet tel qu'il est traité ressemble par trop peut-être au vitrail que vous avez placé à l'Esvière. Nos deux chapelles dédiées à la Vierge sont peu éloignées l'une de l'autre. Ne va-t-on pas prendre notre vitrail pour une copie du premier ? Alors j'ai montré une fort jolie Nativité qu vous aviez bien voulu m'envoyer il y a deux ans à l'occasion du Nouvel an. Pour ma part, je l'aime beaucoup. Le dessin à la fois sobre et expressif, l'attitude si pieuse de la Vierge conviendrait à notre chapelle, qui est devenue un lieu de dévotion, à notre chapelle assez petite où les vitraux se verront sans recul, de très près. Simple suggestion...Mais ce dessin peut-il être un vitrail ?

Dans ce dossier d'archives est classé un dessin monochrome bleu d'une Nativité signée JLC.

22 avril 1954.J .L.C à G. Brangeon : envoi des deux maquettes. « Je pense que la nouvelle version de la Nativité ne prêtera absolument pas à confusion avec le même sujet réalisé à l'Esvière. »

 

Nativité, monochrome bleu de Jacques Le Chevallier conservé parmi les courriers archivés.

 

Mai 1954 : courrier de l'archiprêtre G. Brangeon : cartons présentés à la Commission d'Art Sacré du diocèse d'Angers présidé par Mgr Bonneau. Les membres expriment leur satisfaction et leur entière confiance. Deux remarques : La préférence va au Portement de Croix, « traité avec beaucoup d'ampleur et sans surcharge » « La Nativité paraît un peu plus chargée. La crèche concentrée dans le panneau du milieu avec 4 personnages. Les deux autres panneaux, avec 3 personnages chacun semblent donner autant d'importance aux bergers et aux mages qu'à la Sainte-Famille. Monseigneur Bonneau préférerait une crèche débordant un peu sur les deux panneaux extérieurs, par son toit, le manteau de la Vierge... seule la Sainte-Famille dans le panneau central (bien que le petit berger à genoux soit fort joli). Et dans ces conditions, dans les panneaux extérieurs, mages et bergers un tantinet éloignés du centre.  Enfin la Commission suggère que la coupe moderne des visages ne soit pas trop poussée dans les vitraux qui n'auront pas de hauteur. »

 

Réponse de J.L.C à G. Brangeon le 7 juin 1954 : Soumission en courant juin 1954 des cartons à Bernard Vitry, « qui est d'ailleurs d'accord sur l'esprit puisqu'il avait déjà accepté les premières recherches à petite échelle. Bien entendu, j'ai lu avec attention les diverses remarques de la Commission et il me paraît facile d'en tenir compte dans faire d'importants remaniements. »

Prix global de 400 000 Frs par baies.

 

 

13 juillet 1954 « il me reste en atelier une grande figure isolée, une sorte de guerrier (XVIe) subsistant d'une baie transférée dans la nef gauche ainsi qu'un solde de petites pièces cassées. Monsieur Vitry serait d'accord pour que nous les insérions dans quelques baies blanches de la chapelle N.D de Pitié. Je pense que cela constituerait une sorte de transition avec les verrières de la cathédrale proprement dite.

En octobre 1954, « les deux ensembles » (baie 4 et 6?) sont exécutés à l'atelier de Fontenay, puis ils sont posés en fin novembre 54.

 

Courrier de Jacques Le Chevallier à l'abbé G. Brangeon le 12 janvier 1955 :

« [….] J'ai fait une estimation pour les baies libres de la chapelle N.D. De Pitié. Il faudrait compter 80.000 frs par baie, pose comprise, mais sans compter bien-sûr les frais de serrurerie.

Il reste une certaine quantité de vieux débris qu'il serait possible de répartir dans les deux baies [nos 1 et 8]. D'un côté, on replacerait un personnage provenant d'une des baies réemployées dans la 6 et il subsiste également une assez jolie tête d’évêque qui pourrait faire un centre pour la seconde. Ainsi ces 2 vitraux s'équilibreraient et donneraient un rappel des verrières anciennes.De la sorte, votre chapelle prendrait un caractère définitif.

Inutile de préciser que ces prix sont extrêmement bas puisque cela correspond à moins de 20 000 frs le m². Mais je serais désireux de voir achever cet ensemble et de ne pas avoir à détruire ces débris. Il n'était guère possible de les utiliser dans les vitreries par suite des formes assez compliquées de celles-ci. Par contre, groupées en vrac, ils peuvent encore jouer un rôle assez délicat.

[…] Je précise que les Monuments Historiques sont pleinement d'accord pour ce travail. »

SOURCES ET LIENS.

— BOULANGER (Karine), 2010, Le vitraux de la cathédrale d'Angers, Corpus vitrearum, CthS, Paris, 360 pages.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier.
30 juillet 2024 2 30 /07 /juillet /2024 20:58

I. Ensemble de 7 verrières de Jacques Le Chevallier ( 28 m², figuratifs,1948-1949) pour la chapelle  de l'Esvière à Angers, « Tiers-Lieu de l'Esvière Fondacio », chapelle des Franciscaines de Saint-Marie des Anges - Adoratrices et Missionnaires.

II. Ensemble de 18 verrières de Jacques Le Chevallier ( 30,6 m², composition colorée, 1958) pour le réfectoire et le chapitre des Sœurs Franciscaines de Saint-Marie des Anges - Adoratrices et Missionnaires.

Voir : 

Voir :

I. Ensemble de 7 verrières figuratives de Jacques Le Chevallier ( 28 m², figuratifs,1948-1949) pour la chapelle  de l'Esvière à Angers, actuel « Tiers-Lieu de l'Esvière Fondacio ».

Titre : vitraux Le Chevallier \Angers\chapelle de L'Esvière.

Auteur : Carton : Jacques Le Chevallier. Auteur : Réalisation Jacques Le Chevallier_ Atelier du vitrail de Fontenay

Date : 1949

Protection: non MH

Oeuvre et technique : Vitrail , verre antique coloré monté sur plomb.

 

PRÉSENTATION.

Sur le site de l'ancien prieuré de l'Esvière, fondé par le duc Geoffroy Martel en 1047, où se vénérait dans la crypte une statue d’albâtre de la Vierge à l'Enfant, mais qui fut détruit, fut reconstruit en 1450 sous l'impulsion de Yolande d'Aragon un sanctuaire à demi-enterré dédié à Notre-Dame-sous-Terre. La chapelle fut puis agrandie avec un nouvel autel vers 1640-1652 par les architectes-sculpteurs Antoine Charpentier et Léger Plouvier. À la Révolution, le prieuré qui s'était étendu fut dispersé, tous les bâtiments sont vendus par lots comme «biens nationaux», et la statue placée dans la chapelle Saint Eutrope.

Reconstruite en 1450, la chapelle fut restaurée vers 1873.

En 1871, l’évêque d’Angers, Monseigneur Freppel, décide de redonner vie à l’Esvière, et y installe la congrégation des Franciscaines de Sainte Marie des Angers.

1944 – Dans la nuit du 28 au 29 mai 1944, la chapelle est soufflée par les bombes, seuls restent en place la statue et son autel ! 6 religieuses et 3 laïques sont tuées, 19 sont blessées. La statue émigre à Andard (49) et reviendra lors d’une procession triomphale dans la ville d’Angers, le 12 août 1948 dans sa chapelle reconstruite à l’identique. 

Entre 1948 et 1949, le peintre-verrier Jacques Le Chevallier est désigné pour réaliser de nouveaux vitraux pour les sept baies de la chapelle, et s'entretient par courriers avec la Mère Économe Émilie. Coût total 620 000 frs. Un projet lui est demandé parallèlement pour un vitrail en médaillon destiné à la communauté en Inde : une Vierge à l'Enfant, Notre-Dame du Bon Conseil (Our lady of good counsel pray for us).

En 1958, il crée des vitraux pour le réfectoire et la salle du chapitre (31 m², composition non figurative).

Les Sœurs Franciscaines de Sainte Marie des Anges, représentée par leur provinciale sœur Annie Dez, ont fait don le 3 octobre 2019, de leur propriété de l’Esvière au bénéfice de la Congrégation de Fondacio, mouvement international de laïcs chrétiens, et le 27 janvier 2023, la première pierre d'un « tiers-lieu » est posée.

En 2024, le réfectoire et la salle du chapitre de la Congrégation est transformée : les vitraux de Jacques Le Chevallier sont bâchés ou entreposés afin d'être replacés dans les nouveaux bâtiments.

 

Chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

 

 

 

SITUATION ET NUMÉROTATION (Corpus vitrearum).

L'édifice en forme de croix grecque a conservé ses baies de style gothique flamboyant.

 

 

 

 

Annotation Jean-Yves Cordier.

 

 

DESCRIPTION.

 

baie

situation

lancette

Tympan

 

mesures

signature

description

1

Chœur nord

1 lancette lancéolée

néant

0,66 x 3,01

J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER

St François recevant les stigmates

2

Transept sud

3 lancettes lancéolées

1 soufflet 2 mouchettes 2 quadrilobes 4 écoinçons

L =2,60m

 

Nativité

3

Chœur nord

2 lancettes lancéolées

1 quadrilobe

0,99 x 2,12

 

Symboles eucharistiques

4

Nef sud

2 lancettes lancéolées

Quadrilobe au sommet, 2 mouchettes, 2 écoinçons

 

J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1949

Fondation de l'abbaye en 1047.

MATER SALVATORIS

5

Transept nord

3 lancettes lancéolées

1 soufflet 2 mouchettes 2 quadrilobes 4 écoinçons

L =2,60m

J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER

Crucifixion

6

Nef ouest au dessus de la porte

3 lancettes lancéolées

Quadrilobe au sommet, 2 soufflets, 2 écoinçons

 

 

Inauguration chapelle 1873

VIRGO FIDELIS

7

Nef nord

2 lancettes lancéolées

Quadrilobe au sommet, 2 mouchettes, 2 écoinçons

 

J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER

Découverte statue N.D-Sous-Terre.

VIRGO CLEMENS

 

 

Description détaillée.

 

Baie 1 Saint-François recevant les stigmates.

Chœur nord Baie à 1 lancette lancéolée de 0,66 m de large et 3,01 m de haut. Fond bleu, rythmé par un réseau de plombs en lignes principalement horizontales.

Dans un paysage boisé, saint François, nimbé, barbu, en habit franciscain de bure gris-brun serré par la ceinture à trois nœuds de capucin, les pieds nus, reçoit les stigmates alors qu'il contemplait le crucifix : c'est un chérubin rouge vermillon qui envoie ces plaies par des rayons blancs et rouges vers les mains, les pieds et le flanc droit de François. Ce dernier fléchit à demi les genoux et écarte les bras, en extase.

Inscription : Don de Madame François DURET de Genève et de Madame M.A FERRONNIERE de Nantes.

Verrière signée J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER.

Elle est désigné par la lettre E dans les maquettes et courriers.

Dans un premier projet, Jacques Le Chevallier avait conçu un Ecce Homo dont nous possédons la maquette.

Maquette Jacques Le Chevallier, archives dép. de l'Aube.

 

 

Mais la Mère Générale demande par un courrier du 9 octobre [1948?] de remplacer cet Ecce Homo par saint François « car on trouve que la Passion réapparaît sur trois vitraux et c'est beaucoup ! » Ce choix est bien compréhensible pour une congrégation de Franciscaines. Le 11 octobre 1948, JLC mentionne ce Saint-François aux stigmates et son chérubin crucifère rouge.

Les deux premières maquettes du chœur (baie 1 et 3, désignées comme E et D) sont envoyées le 4 mai 1949. Le 8 mai 1949, il est indiqué que ce vitrail de Saint-François sera présenté au Salon des Artistes Décorateurs.

 

Baie 1 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Baie 1 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Baie 1 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

 

 

Baie 2. La Nativité.

Transept sud. Baie de 2, 60 m de large à 3 lancettes lancéolées et un tympan à 1 soufflet, deux mouchettes, 2 quadrilobes, et 4 écoinçons.

 

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

Dans la lancette A, Adoration des Bergers (3 bergers et 2 enfants), le bœuf et l'âne. Un clocher avec un coq dans le ciel au dessus du toit de la crèche. Dans la lancette B, Marie, Joseph et l'Enfant-Jésus. Des offrandes de fruits au premier plan, l'étoile au sommet du toit.

Dans la baie C, Adoration des Mages. Au premier plan, un roi imberbe, jeune, à turban rouge est à genoux et offre ses présents (or). Un autre personnage est coiffé du bonnet pointu des mages, un troisième porte la couronne et tient le sceptre.

Inscription : Don de la famille Balthasar. La Mère Générale a demandé que les armes de la famille, qui s'est montrée généreuse (et qui offre aussi la baie 3) figurent sur la verrière : on y lit sur des cartouches VON BALTHASAR LUCERNE. Il s'agit d'une famille patricienne de Lucerne (Suisse) dont plusieurs membres ont appartenu au Petit Conseil ou au Grand Conseil de la ville, tandis que plusieurs membres de la famille ont rejoint l'Église, comme par exemple Basilius Balthasar ou au vingtième siècle le théologien et cardinal Hans Urs von Balthasar (1905-1988).

Dans un médaillon, les armes de la famille d'azur à un triangle d'or chargé de quatre petits triangles d'azur, les trois d'extérieur à une étoile du second sont ici complétées par un casque grillagé, de profil tourné vers notre gauche, de lambrequins jaune et bleus, tandis que le cimier est un petit homme casqué, tenant un marteau et une fleur de lys, et vêtu d'une tunique bleue à étoile jaune.

On peut se demander comment ce médaillon a été réalisé : verres gravés, ou peinture à l'émail ?

 

​ Baie 2 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024. ​

 

 

 

 

​ Baie 1 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024. ​

 

​ Baie 2 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024. ​

 

 

Baie 2 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière, Angers. Photo Jean-Yves Cordier.

 

 

Baie 2 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024. ​

 

 

 

Baie 2 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024. ​

 

Note : La Nativité de l'Esvière illustre la couverture du Bulletin de la cathédrale d'Angers pour Noël 1949 : on y remarque des détails, comme l'homme menant son chameau sous les étoiles et la lune, en haut à droite.

 

Jacques le Chevallier, dessin monochrome selon le carton de la Nativité de l'Esvière, Bulletin de la cathédrale, Noël 19499.

 

 

 

Baie 3. Symboles eucharistiques.

Cette baie située au nord du chœur, dans l'équivalent d'une chapelle, mesure 0,99 m de large et 2,12 m de haut et comporte 2 lancettes lancéolées surmontées d'un quadrilobe en guise de tympan. Les têtes de lancette accueillent à gauche les lettres PX de PAX, et à droite un A et un Oméga.

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

 

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

 

Au registre supérieur des deux lancettes se trouvent à droite les épis de blés noués en bouquet et égayés de coquelicots et centrés par une hostie, évoquant le pain de l'Eucharistie, tandis qu'à gauche les grappes de raisins, les pampres de vigne et un calice évoquent le vin de l'Eucharistie. Au registre supérieur, les deux poissons (à droite) et la corbeille de pains (à gauche) renvoient au miracle de la Multiplication des pains .

Inscription : DON DES ÉLÈVES DU PENSIONNAT STE-MARIE-DES-ANGES. SION-SUISSE

Il s'agit d'un collège fondé en 1889 par des sœurs appartenant à la Congrégation des Sœurs franciscaines de Sainte-Marie-des-Anges d'Angers fondée en 1871 : le lien avec la Maison-mère est évident.

Comme pour la baie 1, c'est la Mère Générale qui a demandé (courrier du 9 octobre 1948) de remplacer l'un des projets initiaux consacrés à la Passion « par des emblèmes eucharistiques, puisque nous sommes adoratrices ». En effet, les sœurs de la Congrégation se définissent depuis leur fondation comme « adoratrices et missionnaires ».

 

 

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 3 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Baie 4 : La fondation de l'abbaye de l'Esvière en 1047 par Geoffroy Martel, duc d'Anjou.

Située dans la nef côté sud , cette baie à 2 lancettes lancéolées et un tympan à 1 quadrilobe au sommet, 2 mouchettes, 2 écoinçons, reprend un vitrail ancien de la chapelle, comme pour les baies 6 et 7. En effet, Jacques Le Chevallier disposait (sans doute adressée par la Mère Générale) d'une feuille où étaient collées une image pieuse de la Médaille Miraculeuse, mais aussi quatre cartes-postales ou illustrations représentant des vitraux. On retrouve encore aujourd'hui, proposée aux collectionneurs, une de ces cartes, où le sujet du vitrail, divisé en deux parties correspondant aux lancettes, est « Notre-Dame sous Terre retrouvée dans la Maine, 1849 », « chapelle de Notre-Dame Sous Terre, Monastère de l'Esvière, Angers. » Mais ce sujet n'a pas été retenu, à la différence des trois autres.

On voit que Jacques Le Chevallier a suivi d'assez près le modèle suivant, également divisé jadis sur deux lancettes :

 

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

On retrouve sur le vitrail actuel, à droite du duc Geoffroy Martel, la duchesse, deux soldats en cotte de maille et un jeune enfant, tandis qu'arrive sur la gauche la procession menée par l'évêque, et les porteurs d'un reposoir pour une statue de la Vierge à l'Enfant. Le tout sous les remparts du château.

Dans le tympan, un ciel étoilé et l'inscription MATER SALVATORIS.

Inscription : DON DE Mlle DE FABIANI, SION-SUISSE. Il pourrait s'agir, sous toutes réserves, de Marie Antoinette DEFABIANI, de Sion, alias Sœur Marie-Raphaelle, décédée à Angers. Son nom apparaît parmi des sœurs missionnaires de Sion, en Ethiopie en 1965. https://doc.rero.ch/record/193897/files/1965-11-25.pdf

La même année, on lit dans la Feuille d'Avis du Valais :

« Notre journal a dit l’intérêt très spécial de la soirée éthiopienne que nous préparé Sœur Marie Raphael. Quelques-uns auront oublié quelle est la Sédunoise cachée sous ce nom et tant de nouveaux Sédunois n'étaient pas encore là lorsqu'elle nous quitta. Nous l'avions connue alerte, enjouée, bonne, et nous l'avons retrouvée telle. Sportive, elle était membre très actif du Club Alpin et du Ski Club des Samaritains, par surcroît, et professeur de gymnastique, ceci durant 22 ans, affirme-t-elle, mais nous le croyons difficilement car, à son départ de Sion, en 1947, la silhouette et l'allure de Mlle Antoinette Defabiani restaient celles d'une jeune fille. La deuxième étape de cette vie bien remplie s'accomplit dans l'enseignement parmi les jeunes filles de l'Inde. Antoinette était devenue religieuse franciscaine. Maintenant la voilà supérieure de la maison de Diredaoua , qui instruit 400 jeunes filles (et en refuse cent). En 1954, elle avait elle-même participé à la fondation de cette maison, qu 'elle avait quittée provisoirement en 1956 pour s'occuper de la nouvelle fondation d'Addis-Abeba... »

https://doc.rero.ch/record/175090/files/1965-05-15.pdf

 

Signature :J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1949

 

 

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.Baie 5 :La Crucifixion. Transept nord. Baie de 2, 60 m de large à 3 lancettes lancéolées et un tympan à 1 soufflet, deux mouchettes, 2 quadrilobes, et 4 écoinçons. La lancette A montre la Vierge et une sainte femme ; au dessus, la lune et des étoiles. La lancette B représente le Christ crucifié sur une croix rouge vif, sous le titulus INRI. La ville de Jérusalem  est en arrière-plan. Marie-Madeleine est agenouillée au pied de la Croix, contemplant les plaies des pieds du Rédempteur. Sur la lancette C, sous le Soleil, saint Jean, en vert, lève la main, devant un soldat romain tenant une lance. Au tympan, au centre, Dieu le Père et la colombe de l'Esprit-Saint, entouré des Instruments de la P

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.Baie 5 :La Crucifixion. Transept nord. Baie de 2, 60 m de large à 3 lancettes lancéolées et un tympan à 1 soufflet, deux mouchettes, 2 quadrilobes, et 4 écoinçons. La lancette A montre la Vierge et une sainte femme ; au dessus, la lune et des étoiles. La lancette B représente le Christ crucifié sur une croix rouge vif, sous le titulus INRI. La ville de Jérusalem est en arrière-plan. Marie-Madeleine est agenouillée au pied de la Croix, contemplant les plaies des pieds du Rédempteur. Sur la lancette C, sous le Soleil, saint Jean, en vert, lève la main, devant un soldat romain tenant une lance. Au tympan, au centre, Dieu le Père et la colombe de l'Esprit-Saint, entouré des Instruments de la P

Sept verrières de Jacques Le Chevallier  pour la chapelle de l'Esvière à Angers.

 

Baie 5 : La Crucifixion.

Transept nord. Baie de 2, 60 m de large à 3 lancettes lancéolées et un tympan à 1 soufflet, deux mouchettes, 2 quadrilobes, et 4 écoinçons.

La lancette A montre la Vierge et une sainte femme ; au dessus, la lune et des étoiles.

La lancette B représente le Christ crucifié sur une croix rouge vif, sous le titulus INRI. La ville de Jérusalem est en arrière-plan. Marie-Madeleine est agenouillée au pied de la Croix, contemplant les plaies des pieds du Rédempteur.

Sur la lancette C, sous le Soleil, saint Jean, en vert, lève la main, devant un soldat romain tenant une lance.

Au tympan, au centre, Dieu le Père et la colombe de l'Esprit-Saint, entouré des Instruments de la Passion.

Inscription en bas à gauche :Don de la famille BALTHASAR, mention accompagnée des armes dans le même médaillon qu'au sud.

Signature J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1949

 

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

 

 

 

 

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 4 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Baie 6 : Procession pour l'inauguration de la chapelle le 12 août 1873.

 

Cette baie occupe le pignon ouest, au dessus de la porte principale. Elle comporte 3 lancettes lancéolées et un tympan à 6 ajours (un quadrilobe au sommet, 2 mouchettes et 2 écoinçons).

La verrière reprend l'illustration de l'ancien vitrail, lui aussi réparti jadis en trois lancettes, et portant le titre : « Vitrail de la procession représentant l'inauguration de la chapelle le 12 août 1873 ».

 

 

 

Là encore, Jacques Le Chevallier est fidèle au modèle, montrant au centre Monseigneur Charles-Émile Freppel élevant la statue de la Vierge à l'Enfant, entouré d'un moine franciscain (sans doute père Jean Chrysostome Potton de Lyon, co-fondateur de la Congrégation) et d'autres assistants et précédé d'un enfant de chœur thuriféraire. Devant lui, agenouillée et tenant la maquette de la chapelle, sans doute Madame de la Grandière, bienfaitrice, en riches vêtements civils, devant une autre sœur en habit blanc et voile, probablement Marie-Caroline Rurange (en religion Mère Marie-Chrysostome de la Croix). L'assistance en arrière-plan compte sept personnes dont le premier tient un chapeau haut-de-forme.

 

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

 

Dans la lancette C, des religieux et un enfant de cœur tenant le goupillon d'eau bénite avancent devant la procession aux trois bannières dont celle de la Vierge.

Au tympan, un miroir, une ville fortifiée, des étoiles des fleurs et le croissant de lune renvoient aux litanies de la vierge, sous l'inscription VIRGO FIDELIS.

Inscription : DON DE Melle AURÉLIE TRUFFIEZ VERMELLES (P-de-C) . Cette donatrice née à Vermelles (62) le 19 mars 1897 est décédée à Vermelles le 1 avril 1974 à l'âge de 77 ans .

La statue de Notre-Dame-sous-Terre (cf. baie 7), après diverses vicissitudes, devait rejoindre son lieu d'origine. : la congrégation fut chargée de rétablir le culte de Notre-Dame sous Terre ; la statue de la vierge est replacée dans le sanctuaire le 12 août 1873 au cours d’une imposante cérémonie.

« A l’origine, une sollicitation de Mgr Freppel, évêque d’Angers, faite en 1871(période de guerre et de pauvreté) à une jeune femme éducatrice, Caroline Rurange : « Qui voudra consacrer sa vie aux orphelines ? ». Cette question fit ressurgir dans le cœur de Caroline (alors tertiaire du Tiers-Ordre franciscain) le désir de donner toute sa vie à Dieu. Six mois après, des orphelines de guerre lui sont confiées, ainsi qu’à ses deux compagnes, tertiaires comme elle. Les trois sœurs passèrent la nuit du 5 au 6 août 1871 (mystère de la Transfiguration) en adoration devant le Saint-Sacrement : c’était la naissance des Franciscaines de Sainte-Marie des Anges ! Elles seront accompagnées par le père capucin Jean Chrysostome Potton chargé d’écrire leurs constitutions de vie religieuse. »

Cette congrégation  religieuse féminine de droit pontifical d'Angers créera des maisons à Sion (1885) et à Hyères (1887), au Royaume-Uni (1886) et enverra des sœurs au Brésil, en Éthiopie et en Inde.En 2017, la congrégation comptait 424 sœurs dans 69 maisons, se consacrant à l'adoration eucharistique, à l'éducation, à l'assistance aux malades et aux missions.

 

Baie 6 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 6 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 6 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 6 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 6 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 6 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Sept verrières de Jacques Le Chevallier  pour la chapelle de l'Esvière à Angers.
Sept verrières de Jacques Le Chevallier  pour la chapelle de l'Esvière à Angers.

 

 

Baie 7. Découverte de la statue de N.D sous Terre par Yolande d'Aragon en l'an 1400.

Située dans la nef côté nord , cette baie à 2 lancettes lancéolées et un tympan à 1 quadrilobe au sommet, 2 mouchettes, 2 écoinçons, reprend un vitrail ancien de la chapelle (mais alors sur trpois lancettes), comme pour les baies 4 et 6.

Le thème en est le suivant : en 1400, la Reine Yolande d’Aragon, femme du Comte d’Anjou Louis II et mère du Roi René, vient flâner ou chasser avec ses chiens sur le coteau de l’Esvieres. Un lapin se réfugie sous terre et ne veut pas partir. La Reine étonnée fait fouiller le terrier et l’on trouve sous un débris de voûte : « une petite statue de la Vierge avec une lampe aux pieds ».

Un oratoire est construit aussitôt sur le lieu , puis une chapelle, vraisemblablement édifiée sur les assises de l’énorme abside du Prieuré abandonnée après un incendie.

 

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

 

 

Dans la lancette B, Yolande d'Aragon, assise dans un paysage boisé, un chien à ses pieds, entourée de sa cour, montre son émerveillement.

Au tympan, un ciel étoilé sous l'inscription VIRGO CLEMENS.

Inscription angle inférieur droit  : DON DE Melle DEFABIANI SION-SUISSE

 

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), tympan, chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Baie 7 (Jacques Le Chevallier), tympan, chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Ex-dono, baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Ex-dono, baie 7 (Jacques Le Chevallier), chapelle de l'Esvière à Angers. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Ensemble de 18 verrières de Jacques Le Chevallier ( 30,6 m², composition colorée, 1958) pour le réfectoire et le chapitre des Sœurs Franciscaines de Saint-Marie des Anges - Adoratrices et Missionnaires.

 

Titre : vitraux Le Chevallier \Angers\chapelle de L'Esvière Salles adjacentes .

Auteur : Carton : Jacques Le Chevallier

Auteur : Réalisation Jacques Le Chevallier Atelier du vitrail de Fontenay

Date : 1958

Protection: non MH

Oeuvre et technique : Vitrail , Vitrerie en verre antique monté sur plomb.

 

 

Cet ensemble de vitraux non figuratifs a été réalisé en mai 1958 et posé en fin juin 1958, après échange de courriers avec Mère du Cénacle, Mère Générale de la Communauté de l'Esvière et /ou de la Mère Économe, pour un total de 900 000 Frs. Le réfectoire et la salle du chapitre étaient alors en construction sur les plans de Jean Samain et André Mornet, adossés au côté sud de la chapelle. Le 6 mars, Jacques Le Chevallier écrit à la Mère Générale "je crois me rappeler que vous envisagez une vitrerie très simple ; c'est d'ailleurs le seul parti qui permettrait une réalisation assez rapide. Les vœux de la Mère Générale étaient que "cette vitrerie soit de couleur claire, les deux salles qui les recevront doivent être claires" (courrier reçu le 15 mars 1958) ; une maquette est soumise à l'architecte d'Angers, Jean Samain et à la Communauté dès le 27 mars ; et un chèque d'acompte est versé le 5 avril. 

Mais le nombre de vitraux n'apparaît pas dans les documents d'archives, sauf un croquis mentionnant 18 baies de 1,65 m² chacune (ou encore "18 baies de 1,10 =19,80") et montrant les baies groupées trois par trois, de trois  panneaux.

 

.

 

Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.
Maquette Jacques Le Chevallier, Archives départementales de l'Aube.

 

Dans les années 1980, (informations obtenus auprès de sœur Annie Dez) ces vitraux ont été transférés et adaptés à la chapelle « des sœurs » lors de la construction, au dessus du réfectoire, de la « Maison Notre-Dame ». Mais la construction ne supportait pas deux étages supplémentaires et il a fallu tout reconstruire. Les vitraux existants ont été transférés et leur taille adaptée pour le « chœur des sœurs ».

En 2019, les Sœurs Franciscaines de Sainte Marie des Anges ont fait don de leur propriété de l’Esvière au bénéfice de la Congrégation de Fondacio, qui en était locataire depuis 2005.

 

En 2024, alors que l'organisation catholique Fondacio a un vaste projet de la propriété de 3 ha de l'Esvière " pour y accueillir chaque jour plus de 400 personnes, dont une majorité d’étudiants, et des milliers de manière ponctuelle​ , dans le cadre de formations, de conférences et d’ateliers autour de l’écologie, de la formation humaine, des enjeux de société et de la vie spirituelle​" (Ouest-France 2021), ces deux pièces du Chapitre et du Réfectoire font l'objet de nouveaux projets d'aménagement, qui conserveraient les verrières de 1958.

Lors de ma visite en juillet 2024, le chantier était déjà bien avancé, j'ai pu photographier deux ensembles de trois vitraux, (formant, ensemble,  une baie à trois lancettes cintrées, la lancette du milieu étant plus haute et à 4 panneaux), que j'ai désigné arbitrairement par A-B-C et J-K-L et j'ai constaté l'emplacement de deux autres ensembles, bâchés mais symétriques, et visibles de l'extérieur, désignés comme D-E-F et G-H-I. Une inscription indique en C une restauration en décembre 1992 par les ateliers Barthe Bordereau d'Angers. 

Les autres baies déposées occupaient peut-être les hémicycles actuels (M-N-O et P-Q-R) .

 

 

Google Maps, annotation JYC.

 

Façade sud-est. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Trois baies de la façade nord-ouest. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

La façade sud-est. Photographie Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

trois fois trois baies bâchées. Vue vers le pignon nord. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.
Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

SITUATION ESTIMÉE ; Désignation arbitraire.

.

Plan très approximatif, JYC.

 

 

DESCRIPTION.

 

Baie

situation

lancette

Surface (selon devis)

inscription

description

A-B-C

Façade sud

Trois lancettes cintrées A, B et C placées en triangle

1,7 m² x3

En C, coin inférieur droit : Vitraux restaurés en décembre 1992 par les ateliers Barthe Bordereau d'Angers

Vitrerie en verre antique monté sur plomb : composition géométrique à verres blancs et colorés.

D-E-F

Façade sud

Trois lancettes cintrées placées en triangle

1,7 m² x3

 

Vitrerie en verre antique monté sur plomb : composition géométrique à verres blancs et colorés.

G-H-I

Façade nord

Trois lancettes cintrées placées en triangle

1,7m² x3

 

Vitrerie en verre antique monté sur plomb : composition géométrique à verres blancs et colorés.

J-K-L

Façade nord

Trois lancettes cintrées placées en triangle 

1,7 m² x3

 

Vitrerie en verre antique monté sur plomb : composition géométrique à verres blancs et colorés.

M-N-O

? au sud

Trois lancettes cintrées placées en triangle ??

1,7m² x3

 

Vitrerie en verre antique monté sur plomb : composition géométrique à verres blancs et colorés ?

P-Q-R

? au nord

Trois lancettes cintrées placées en triangle ??

1,7 m² x3

 

Vitrerie en verre antique monté sur plomb : composition géométrique à verres blancs et colorés?

 

 

1°) Vitraux A-B-C

 

 

 

Baies A-B-C des anciens locaux ( réfectoire et chapitre) de la communauté franciscaine d'Esvière en cours de ré-aménagement. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024

Baies A-B-C des anciens locaux ( réfectoire et chapitre) de la communauté franciscaine d'Esvière en cours de ré-aménagement. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024

 

 

2°) Vitraux G-H-I (bâchés).

Baies G-H-I des anciens locaux ( réfectoire et chapitre) de la communauté franciscaine d'Esvière en cours de ré-aménagement. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024

Baies G-H-I des anciens locaux ( réfectoire et chapitre) de la communauté franciscaine d'Esvière en cours de ré-aménagement. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024

 

3°) Vitraux J-K-L.

 

Baies des anciens locaux ( réfectoire et chapitre) de la communauté franciscaine d'Esvière en cours de ré-aménagement. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024

Baies des anciens locaux ( réfectoire et chapitre) de la communauté franciscaine d'Esvière en cours de ré-aménagement. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024

 

 

Complément : Archives Départementales de l'Aube 213-J-000072, n°1 à 45

Contenu du dossier n°72 - ANGERS - MAINE ET LOIRE (49) Chapelle Notre-Dame du Bon Conseil, pour la Communauté de l’Esvière

Document :

Document iconographique (Notre-Dame du Bon Conseil) et pré-maquette/esquisse sur Canson noir. Recherches des sujets des vitraux: crayon de couleurs et gouache sur calque. Plan de La Chapelle avec indication/repérage des vitraux. Pré-maquette gouache sur Canson; Dessins/dimensions des baies. Documents iconographiques sur la communauté des Franciscaines…Recherches pour vitrail vitrerie à motifs colorés, sur papier calque… Marché de gré à gré

Correspondance :

Franciscaines de Saint-Marie des Anges - Adoratrices et Missionnaires, 2, rue de l’Esvière, Angers.

Mrs André Mornet et Jean Samain, Architectes, 4, place Lorraine, Angers

Entreprise Générale de Serrurerie, Maurice Bart, Fontenay-aux-Roses

Entreprise Générale de Serrurerie, Établissement Dufau, Angers

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier.
23 juillet 2024 2 23 /07 /juillet /2024 15:14

 

Ensemble de deux verrières (baies 0 et 2, 1966, 34 m²) de Jacques Le Chevallier pour le chœur de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h (Finistère 29. Bretagne).

Une verrière (baie 13, 1975, 8,30 m², composition colorée) de Jacques et Guy Le Chevallier pour les Fonts baptismaux de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h (Finistère 29. Bretagne).

 

Voir : 

Voir :

PRÉSENTATION.

 (D'après F. Gatouillat et M. Hérold, Vitraux de Bretagne 2005).

La construction de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h a débuté en 1508, à une période de forte prospérité économique liée au commerce maritime,  sous l'impulsion du recteur Charles Jégou, qui sera abbé de Daoulas de 1519 à 1536. 

L'église est de dimension imposante, mesurant près de 50 m de long et 25 m de large, sur un plan rectangulaire avec tour carrée, clocher central et chevet plat.

La maîtresse-vitre (ou baie 0) semble avoir été commandée, selon les données héraldiques, vers 1510 à l'atelier de Quimper, probablement par Jean du Pont époux en 1490 de Catherine de Brosse, et les lancettes comportaient 16 scènes de la Vie du Christ sous des dais gothiques, dont seules 5 ont survécu : elles sont comparables à celles de Guengat (baie 1), de Plogonnec (baie 0) et d'Ergué-Gabéric. 

Du tympan de la baie 2, à droite du chevet, ont été conservés des fragments de la même époque que la baie axiale.

L'état de la baie 0 était jugé déplorable après la Première Guerre mondiale : le curé Guillem fit déposer les panneaux  en 1918 et envisagea de les céder "à un riche amateur de Mulhouse", Alfred Sparry, qui prévoyait en échange d'offrir à l'église une création du Parisien Paulin-Aristide Durrieu moyennnant 10 000 frs.  Le Service des Monuments historiques intervint à temps pour empêcher la transaction : un devis de restauration, établi dès 1913, fut repris et les vitraux restaurés par Labouret en 1920. Déposées par Gruber en 1942, les deux verrières furent stockées dans trois caisses au château de Champs-sur-Marne. 

Dés mai 1962, René Lisch, architecte en chef des monuments historiques, et Pierre-Marie Auzas, Inspecteur principal, en accord avec l'Inspecteur général  Dupont, confient les maquettes des vitraux de Champ-sur-Marne à Jacques Le Chevallier pour une étude de restauration, et charge ce dernier d'ouvrir les caisses des vitraux classés, puis de transporter ceux-ci à son atelier de Fontenay-Aux-Roses. Le peintre-verrier procède à un relevé de la situation des panneaux :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le travail, si l'on en croit les courriers archivés, débute en 1966, et c'est alors Guy Le Chevallier, fils de Jacques, qui a repris la direction de l'atelier du vitrail de Fontenay, qui est l'acteur du projet (sur des cartons de Jacques Le Chevallier, qui appose sa signature sur la baie 0). Tandis que les nouveaux verres sont exécutés à Fontenay, il échange de nombreuses lettres avec le maître-verrier de Quimper Jean-Pierre Le Bihan, qui assume le travail local (mise en place d'un échafaudage, gabarits et mesures, serrurerie), dans une collaboration manifestement parfaitement amicale. Les panneaux sont terminés en novembre 1966. La pose est terminée en janvier 1967.

Entre 1972 et 1975, l'atelier du vitrail de Fontenay se verra confier la réalisation d'une des deux verrières des Fonts baptismaux, la baie 13.

Selon Gatouillat et Hérold 2005, "la remise en état du vitrage de l'église s'est poursuivie jusqu'en 1989, avec des créations d'Anne et de Guy Le Chevallier (vers 1981), et avec la restauration des verrières du XIXe siècle par Jean-Pierre Le Bihan. Le dernier vitrail sera la baie haute de la tour, à l'ouest, par Antoine Le Bihan fils de Jean-Pierre, en 2008-2016.

 

 

 

Baie

situation

mesures

lancette

tympan

signature

Description

0

chevet

L.4,30 m

H. 8,60 m

25,4 m² dont 13,17 m² ancien

6 lancettes trilobées

12 ajours

Baie C angle inf. gauche J. LE CHEVALLIER 1966.

Panneaux anciens (vers 1510) d'une Vie du Christ fragmentaire et d'un tympan héraldique insérés dans une composition colorée de Jacques Le Chevallier.

1

Hors atelier

chevet

 

4 lancettes trilobées

10 mouchettes et 4 écoinçons

 

Vitrerie blanche à losanges et bordure jaune et verte. Verres colorés au tympan. 

2

chevet

L.3,30 m

H. 4,20 m

8,6 m² dont 1,7 m² ancien

5 lancettes trilobées

5 ajours

 

Panneaux anciens (vers 1510) d'une Vie du Christ fragmentaire et d'un tympan héraldique   insérés dans une composition colorée de Jacques Le Chevallier.

3

Hors atelier

Chœur côté nord

 

lancettes trilobées

 

 

Composition en vitrerie à rubans entrecroisés. Guy ou Anne Le Chevallier vers 1981 ?

4

Baie murée.

Chœur côté sud

murée

2 lancettes trilobées

3 mouchettes et 4 écoinçons

murée

murée

5

Hors atelier

Chœur côté nord

 

lancettes trilobées

 

 

Composition en vitrerie à rubans entrecroisés. Guy ou Anne Le Chevallier vers 1981 ?

6

Hors atelier

Chœur côté sud

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons.

 

Composition colorée géométriques. Guillaume Cassaigne 1956. 

7

Hors atelier

Nef bas-côté nord

 

3 lancettes trilobées

 

 

Saint Guénolé. Atelier du Carmel du Mans 1863-1870.

8

Hors atelier

Nef bas-côté sud.

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons.

 

Composition colorée géométriques. Guillaume Cassaigne 1956. 

9

Hors atelier

Nef bas-côté nord

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons

 

Saint Fiacre (inscr.) ou saint Hervé et son loup. Atelier du Carmel du Mans 1863-1870.

10

Hors atelier

Nef bas-côté sud.

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons.

 

Composition colorée géométriques. Guillaume Cassaigne 1956. 

11

Hors atelier

Nef bas-côté nord

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons

 

Notre-Dame-de-la-Joie. Anges adorateurs au tympan. Atelier du Carmel du Mans 1863-1870.

12

Hors atelier

Nef bas-côté sud.

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons

 

Sainte Thumette. Atelier du Carmel du Mans 1868.

13

Fonts baptismaux côté nord

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons

 

Composition colorée (dominance brun et vert) à réseaux de plombs.

Atelier du vitrail de Fontenay. Carton Jacques Le Chevallier, exécution Guy Le Chevallier.

14

Hors atelier

Pignon ouest côté sud.

 

4 lancettes trilobées

5 mouchettes et 4 écoinçons

 

Saints Pierre et Paul. Atelier du Carmel du Mans 1868.

15

Hors atelier

Fonts baptismaux côté sud

 

4 lancettes trilobées

 

 

Vitrerie blanche à bordure. Guy ou Anne Le Chevallier vers 1981 ?

102

Porche tour

baie haute.

 

3 lancettes trilobées

5 mouchettes.

 

Composition colorée par Antoine Le Bihan Quimper v.2016. Inscription "DA FEIZ ON TADOU KOZ 1508-2008. Association Sant-Nonna".

 

Protection : par grillage extérieur.

 

Description détaillée des baies 0 et 2.

 

I. La Baie 0 ou maîtresse-vitre. 1510 et 1966.

1°) Les lancettes.

Les vitraux anciens se trouvent dans les deux lancettes centrales, les têtes de lancettes et le tympan. 

Les têtes de lancette contiennent six sommets d'édicules flanqués de statuettes de prophètes à arcs redentés ouvrant sur des voûtants colorés  et des tentures galonnées.

Dans les deux lancettes centrales sont regroupés les panneaux restant du cycle de l'Enfance du Christ, de la Vie publique et de la Passion du Christ autrefois disposés en trois registres dans la baie. Ces scènes sont peu restaurées et affectées de nombreux plombs de casse.

--Au registre supérieur de la lancette C : Déposition de Croix (assez bien conservé).

--Au registre supérieur de la lancette D : la Mise au tombeau (tête du Christ restauré)

--Registre moyen, lancette C : la Flagellation (pièces modernes : sol, jambes des bourreaux).

--Registre moyen, lancette D : le Baptême du Christ (même carton qu'à Guengat ; verre gravé pour les rayons entourant la colombe du Saint-Esprit ; pièces modernes à la base du panneau.

Voir : 

 

--Registre inférieur, lancette C : la Circoncision (même carton qu'à Guengat ; tête de la Vierge restaurée ; panneau inférieur perdu) ; à côté, dais, (très restauré, abritant  un panneau de vitrerie moderne).

Le reste des lancettes est occupée par la vitrerie colorée de Jacques Le Chevallier.

Signature dans l'angle inférieur gauche de la lancette B.

Un verre cassé, angle inférieur gauche de lancette E.

 

Baie 0. Jacques Le Chevallier 1966. Photographie Jean-Yves Cordier 2024.

  

​ Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, la signature de Jacques Le Chevallier. Photo Jean-Yves Cordier 2024.    ​ ​

 

 

 

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, la Flagellation (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, La Déposition (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

  

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, détail La Mise au tombeau (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

2°) Le tympan.

-Au sommet, armes parti de France et de Bretagne couronnées et entourées du collier de l'Ordre de l'Hermine. Phylactères avec devise. Panneau bien conservé.

-Au dessous, dans 6 des 12 ajours, anges en buste sur fond de nuées mises en plombs (fréquentes dans les Passions de cet atelier Le Sodec), tenant des phylactères et supportant les armes des seigneurs de Pont-L'Abbé d'or au lion de gueules, et leurs alliances.

En haut à gauche, écu du Pont parti de Rostrenen d'hermines à trois fasces de gueules (panneaux plus ou moins complétés)

Autres ajours : bouche-trous (à droite, tête du Christ, buste d'une Vierge de Pitié, fragments de dais et d'écus), et un panneau de Jacques Le Chevallier.

 

Baie 0 (tympan) Jacques Le Chevallier 1966. Photographie Jean-Yves Cordier 2024.

 

--Armoiries couronnées (couronne royale aux fleurs de lys), mi-parti de France et de Bretagne entourées du collier de l'Ordre de l'Hermine : la prééminence royale de Louis XII et d'Anne de Bretagne. Le collier est une cordelière à nœuds de cordeliers, rappelant l'attachement d'Anne de Bretagne et de son père le duc François II à cet emblème, repris dans l'Ordre de la cordelière créé en 1498 par Anne de Bretagne. Sur le phylactère, où on attendrait la devise ducale A MA VIE, on lit, sous réserve,  SVIS  POUR SOY.

.

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.    ​

Le collier de l'Ordre de l'Hermine : L'hermine au naturel est suspendue à la cordelière par un entrelacs.

​ Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.    ​ ​

 

Dans l'ordre dees prééminences, nous trouvons en dessous  les armoiries de trois générations de barons de Pont-L'Abbé, de gauche à droite :

— écu mi-parti d'or au lion de gueules, qui est Pont-L'Abbé, et d'hermines à 3 fasces de gueules, qui est Rostrenen. Jean, baron du Pont-L'Abbé épousa en 1440 Marguerite qui lui apporta la baronnie de Rostrenen dont il écartela ses armes.

 

 

​ Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.    ​ ​

— écu écartelé au 1, 4 de Pont-L'Abbé et de Rostrenen, au 2 contrécartelé au 1 et 3 de gueules à la raie d'escarboucle d'or et au 2,4 d'azur à trois fleurs de lys d'or à la cotice du même brochant qui est Bourbon-Navarre, et au 3 de gueules à 3 macles d'or qui est Rohan à la vouivre ondoyante brochant sur le parti. Pierre du Pont-L'Abbé décédé en 1488 à Saint-Aubin-du-Cormier épousa Hélène de Rohan en 1463.

 

 

​ Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.    ​

 

— Présenté par un ange couronné à amict brodé d'or et ailes rouges frangées d'or, l'écu mi-parti Pont-L'Abbé-Rostrenen et d'hermines, autres armoiries, imparfaitement reproduites, des de Brosse, comte de Penthièvre. Jean III du Pont-L'Abbé épousa Catherine de Brosse-Bretagne vers 1490.

 

​ Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.    ​ ​

Au dessous, de gauche à droite des anges semblables présentent les armoiries de seigneurs de moindre importance, qui ont possédé la seigneurie de Lescoulouarn dans la paroisse de Plonéour, voisine de Penmarc'h :

— écu écartelé au 1 et 4 d'or au lion d'azur et au 2 et 3 de gueules à 5 fleurs de lys d'argent, copie moderne pour d'azur à 6 fleurs de lys d'argent posées 3.2.1. Il s'agit des armes inversées de la famille Foucault dont la branche aînée possédant Lescoulouarn se fondit dans Langéouez avant 1510 par le mariage de Jean et de Jeanne Foucault. Sur la banderole ONI...ET et P...DE...

 

 

​ Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier Le Sodec de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.    ​ ​

— écu mi-parti Foucault et du Pont-L'Abbé; alliance inconnue.Sur la banderole : L...ON...EN...

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.

— écu mi-parti fascé ondé d'or et d'azur qui est Languéouez et d'or au léopard morné de gueules qui est Nevet. Un Jean de Languéouez seigneur de Lézarscoët épousa vers 1450 Typhaine de Nevet. Sur la banderole :CHRISTU...TRIS.. VI., fragment d'un hymne dans le style du Victimae Paschali.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.

— écu contrécartelé au 1 et en cœur Foucault, au 3 Languéouez, au 2 d'argent à neuf macles de gueules et au 4 d'azur à la croix d'argent qui sont inconnus. Sur la banderole : ...VIS [cf SVIS]... Il doit s'agir de l'alliance d'un Langéouez avec une autre famille par laquelle la seigneurie de Lescoulouarn échut aux Talhouët. Cette famille était présente dans la région dés 1513 puisqu'on sait que Guyon de Talhouët était capitaine et porte-enseigne de Pierre de Foix, nouveau baron du Pont et de Rostrenen. Bien que l'on ignore si les armes de ces deux personnages figuraient dans la verrière, cependant on peut conclure que la réalisation de cette dernière se situe peu avant ou peu après l'héritage des baronnies par la famille de Foix et celui de la seigneurie de Lescoulouarn par la famille de Talhouët, toutes deux citées en 1513. 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 0, tympan (atelier de Quimper, v.1510). Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

II. La baie 2. Vers 1510, fin du XVIe siècle et 1966.

Les panneaux anciens se trouvent dans 4 ajours du tympan et en haut de la lancette centrale. 

La lancette médiane C s'élève très haut à l'intérieur du tympan.

 

1°) Les lancettes.

Lancette centrale : en haut,  dais, fragment d'un Portement de croix  (buste du Christ) et pièces bouche-trous.

Le reste des lancettes est occupée par la vitrerie colorée de Jacques Le Chevallier.

 

Baie 2, lancettes. Jacques Le Chevallier 1966. Photographie Jean-Yves Cordier 2024.
Baie 2, lancette C. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

2°) Le tympan.

Quatre écus armoriés au sommet, celui de Jean II du Pont à gauche, et de Marguerite de Rostrenen à droite, mariés en 1444.

Ajour latéral gauche : ange soutenant des armes  d'argent au greslier et au lévrier de sable, armoiries de Penmorvan, seigneur de Tréoulté (Tréoultré est l'ancien nom de Penmarc'h) .

 En symétrie, à droite, écu moderne France-Bretagne tenu par un ange ancien.

Complément de vitrerie en composition colorées Jacques Le Chevallier 1966.

 

Baie 2, tympan. Jacques Le Chevallier 1966. Photographie Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 2, tympan, détail (v. 1510). Photo lavieb-aile juillet 2024.
Armes de Jean II du Pont. Baie 2, tympan, détail (v. 1510). Photo lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Armes mi-parti Jean II du Pont/Marguerite de Rostrenen. Eglise Saint-Nonna, Baie 2, tympan, détail (v. 1510). Photo lavieb-aile juillet 2024.
Armes mi-parti France et Bretagne. Eglise Saint-Nonna, Baie 2, tympan, détail ( ange v. 1510). Photo lavieb-aile juillet 2024.

 

 

Une verrière (baie 13, 1975, 8,30 m², composition colorée) de Jacques et Guy Le Chevallier pour les Fonts baptismaux de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h (Finistère 29. Bretagne).

 

Cette réalisation est préparée par un échange de courrier de mai à juillet 1972, dans un projet qui concerne les deux  baies des Fonts baptismaux, n° 13 et n° 15. Le remplage de la baie n°15 est remarquable par ses trois fleurs de lys.

 

1°) Courrier du 12 mai 1972 à Jacques Le Chevallier :

Cher Monsieur, à la suite de la tournée de M. l’inspecteur général DUPONT, je tiens à bien préciser les décisions prises :

PENMARCH Saint-Nonna :

--vous présenterez des maquettes pour les deux fenêtres de la chapelle des fonts baptismaux car elles ne peuvent pas être dissociées,

--dans les fenêtres du bas-côté nord, il y a cinq vitraux du XIXe siècle très menacés qu'il faut déposer d'urgence,

--l'urgence semble moindre dans les vitraux du bas-côté sud que M. DUPONT souhaite conserver

--vos vitraux du chevet sont fort réussis et il est souhaitable de vous confier sans tarder l’exécution de la troisième fenêtre du côté nord.

2°) Courrier du 14 juin 1972 de Mr AUZAS Inspecteur Principal des Monuments Historiques à Mr Le Chevallier.

Cher Monsieur, voici les deux projets « prioritaires » pour la chapelle des fonts baptismaux de l'église de Penmarc'h. Compte-tenu de l'extrême variété des diverses baies de l'église et sans préjuger de la suite des travaux, il m'a semblé intéressant de chercher un parti-pris de vitrerie libre assez animé dans ses rythmes graphiques d'une tonalité générale assez claire et homogène. Il est d'ailleurs souhaitable de consacrer à cette chapelle une grande luminosité et de mettre en évidence les formes du fenestrage.

 

3°) Courrier du 12 juillet de [Guy] Le Chevallier à Mr LISCH, architecte en Chef des MH :

Monsieur, suivant les indications de Mr AUZAS, je vous envoie un devis estimatif pour les vitraux du baptistère de Saint-Nonna. Après avoir rencontré Messieurs Dupont et Auzas, mon père a mis au point des projets qui se rapprochent des vitraux déjà réalisés dans le chœur et faisant ressortir les fleurs de lys du remplage de la baie I.

 

Les pièces d'archives précisent que "les nouveaux vitraux étaient posés en mai 1974", mais un mémoire  de réglement à Mr LISCH précise que "le vitrail"  a débuté en décembre 1974. Un mémoire de réglement 14 093 86 du 30-06-1975 mentionne un seul vitrail, celui du côté nord des Fonts désigné Baie A [baie 13], réalisé de décembre 74 à mars 75, par Guy Le Chevallier à la demande de Mr LISCH, pour la somme de 5.636 Frs : les 24 panneaux de verre antique  de couleurs mis sous plombs ont une surface de 8,3080 m².

 

Description de la baie 13 :

Cette verrière associe, au centre de chaque lancette et de chaque mouchette du tympan, des verres colorés à l'antique sans grisaille, avec une périphérie blanche, l'ensemble étant animée par des lignes (plombs) souples, faiblement curvilignes verticales et horizontales. Les couleurs principales vont du jaune au brun et du vert au bleu.

 

La baie 13 (Fonts baptismaux), Jacques et Guy Le Chevallier 1974-1975. Photographie Jean-Yves Cordier 2024.

ESQUISSES

 

La baie 13 a fait l'objet d'une esquisse colorée :

 

 

La baie 15, qui n'a pas été réalisée par l'atelier Le Chevallier dans cet exercice 1974-75, avait fait l'objet de l'esquisse colorée suivante :


 

 

.

LES AUTRES VITRAUX.

 

Baie 1. Guy ou Anne Le Chevallier ?

 

 

 

Baie 4 (murée)

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baies 3 et 5. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 6 Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 7 Photo Jean-Yves Cordier 2024.
Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 8 Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 9 Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 10 Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 11 Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 12 Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 14. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 15 Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Eglise Saint-Nonna de Penmarc'h, baie 102 (Antoine Le Bihan 2016). Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

LIENS ET SOURCES

— GATOUILLAT (Françoise) HEROLD (Michel), Les Vitraux de Bretagne, Corpus vitrearum France recensement VII, Presses Universitaires de Rennes : Rennes 2005 pages 157-159.

 — BARRIÉ (Roger)  Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle : Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper / ; sous la direction d' André Mussat, 1979  Thèse de 3e cycle : Art et archéologie : Rennes 2 : 1979. Bibliogr. f. 9-32. 4 annexes (vol. 2)

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux de Bretagne Héraldique Vitraux Jacques Le Chevallier.
17 juillet 2024 3 17 /07 /juillet /2024 11:26

Ensemble de 7 verrières de Jacques Le Chevallier (74 m², composition non figurative, 1951, classement MH) de la chapelle Saint-Jean-Baptiste du château du Roi René d'Angers. Le vitrail du XVe siècle (v. 1457), René d'Anjou et Jeanne de Laval agenouillés devant la Vierge.

 

Je remercie l'équipe de l'accueil et les guides du château d'Angers, ainsi que Catherine Leroi cheffe du service culturel du Domaine national du château d'Angers.

 

Voir aussi :

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PRÉSENTATION.

Le château est composé de deux éléments : la forteresse construite par Saint-Louis en 1230 et le château-résidence des ducs d'Anjou. La forteresse comporte 17 tours hautes d'une trentaine de mètres et larges de 18 mètres. A partir de 1360, le château, devenu résidence ducale, est transformé : logis royal et chapelle édifiés au début du 15e siècle, châtelet construit en 1450. En 1373, le duc Louis 1er d'Anjou commande la série de tapisseries ayant pour thème l'Apocalypse, dont la série est probablement achevée en 1382.

La chapelle actuelle a été érigée de 1405 à 1412 par Louis II d'Anjou et Yolande d'Aragon, parents de René Ier d'Anjou, pour remplacer la chapelle du XIIe siècle enclose dans l'angle sud-ouest et jugée trop petite et trop délabrée par la reine Yolande.

Sa large nef unique est rythmée de trois travées couvertes de voûtes d'ogives bombées dites « à l'angevine » Les clefs de voûte portent les armes pleines de Louis II, puis mi-parti de Louis II et de Yolande d'Aragon, et la troisième une croix à double traverse honorant la relique de la Vraie Croix ramenée de Constantinople en 1241 et amenée au château d'Angers pendant la Guerre de Cent Ans.

La chapelle a été utilisée au XVIIIe siècle comme prison et 500 marins anglais y ont été détenus, certains y laissant des graffitis.

Le château abritant une base allemande, il a été victime d'un bombardement le 4 août 1944 faisant des dégâts considérables : les parties hautes hautes de la chapelle durent être restaurées.

La façade est de la chapelle (baies 1, 3, 5). Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Les baies 0 et 1. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

La chapelle du château d'Angers, baies 5, 3, 1 et 0. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

 

Les vitraux.

L'édifice est éclairé par sept grandes baies dont les vitraux modernes de Jacques Le Chevallier ont été installés en 1951.

Dans la baie moderne 6, du côté ouest devant la porte d'entrée, a été enchâssée une verrière provenant de l'abbaye du Louroux à Vernantes (Maine-et-Loire), classée Monument Historique. Dans trois lancettes gothiques, René Ier d'Anjou, en donateur mais en tenue de chasse, et son épouse Jeanne de Laval (mariage en 1454) entourent la Vierge, au-dessus de leurs armes couronnées. Ce vitrail est attribué à André Robin, créateur des Rosaces de la cathédrale en 1452.

À propos de cette abbaye cistercienne du Louroux fondé en 1120, l'article Wikipédia précise en citant Jocelyn Mercier, Vernantes : Pages d'Histoire, images d'autrefois, Clichy-sous-Bois, Éditions du Vieux-Logis, 1989  : « Au départ des Anglais, une chapelle est construite dans le style gothique angevin, ornée de fresques représentant quatre anges portant les instruments de la Passion du Christ.[...]. Après la guerre, le Roi René fait de larges donations à l'abbaye ; en témoigne un vitrail qu'il fait installer dans l'église. Ce vitrail survit à l'abbaye, car transporté en 1812 dans l'église de Vernantes, puis de là en 1901 au musée Saint-Jean d'Angers. ». Mais ce vitrail avait été très remanié, avec des pièces de ré-emploi qui lui était étrangère, et son insertion dans une vitrerie moderne ne fut pas simple ; Jacques Le Chevallier a refait la tête du donateur en s'inspirant d'une médaille conservée à la Bibliothèque Nationale.

 

Henri Enguehard, ( La chapelle du château d'Angers,1954) écrit à propos de la commande des nouveaux vitraux : « Dans le but d'exposer dans la chapelle des tapisseries de sujet religieux,les verrières neuves commandées à M. Le Chevallier ont été composées en choisissant des verres et des couleurs qui permettent d'éviter la détérioration des tapisseries par la lumière solaire. »

 

Jacques Le Chevallier avait réalisé dès 1949-1950 à Angers l'ensemble de vitraux figuratifs (7 baies, 28 m²) de la chapelle des Sœurs franciscaines de l’Esvière, sur le site d'un sanctuaire de Notre-Dame-sous-Terre créé en 1429 par Yolande d'Aragon.

Par la suite, en 1954-56, Jacques Le Chevallier créera 6 verrières pour la nef sud de la cathédrale d'Angers et des compléments pour les vitraux anciens (notamment la baie axiale de 1230), et 4 verrières pour la chapelle N-D-de Pitié de la cathédrale (74 m² au total). En 1954, il crée les deux fenêtres de l'oratoire du château de Baugé, le relais de chasse du Roi René. En 1958, il revient à la chapelle de l'Esvière pour créer des verrières composées pour le réfectoire et le chapitre (31 m²).

 

SITUATION ET NUMÉROTATION.

Numérotation selon les normes du Corpus vitrearum. La chapelle n'est pas orientée vers l'Est, mais vers le Sud-sud-est.

Numérotation des baies, Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Aucune des verrières de la chapelle du château n'est signée (ou du moins aucune signature n'est visible depuis le sol). Pas de protection extérieure.

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Baie o et 1. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Baies 2, 4 et 6. ​ Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

DESCRIPTION.

 

 

Tableau de synthèse.

 

Baie

situation

taille

lancette

tympan

description

0

Baie d'axe pignon sud.

Hauteur pleine.

 

5 lancettes lancéolées de 0,70 m de large

9 quadrilobes et 7 quadrilobes tronqués.

Composition colorée

1

Haute nef (chœur) Est

Hauteur pleine.

 

3 lancettes lancéolées de 0,70 m de large.

3 quadrilobes et 4 écoinçons

Composition colorée

2

Haute nef (chœur) Ouest

Demi-hauteur

3 lancettes lancéolées de 0,70 m de large.

3 quadrilobes et 4 écoinçons

Composition colorée

3

Nef Est

Hauteur pleine

3 lancettes lancéolées de 0,70 m de large.

3 quadrilobes et 4 écoinçons

Composition colorée

4

Nef Ouest

Demi-hauteur

3 lancettes lancéolées de 0,70 m de large.

3 quadrilobes et 4 écoinçons

Composition colorée

5

Nef Est au dessus de la porte

Demi-hauteur ? 8,09 m²

3 lancettes lancéolées de 0,70 m de large.

3 quadrilobes et 4 écoinçons

Composition colorée

6

Nef Ouest

Hauteur pleine. 12,32 m² dont 7,74 m² vitrail ancien restauré.

3 lancettes lancéolées de 0,70 m de large à 6 panneaux.

3 quadrilobes et 4 écoinçons

Composition colorée JLC et verrières du 2ème moitie XVe siècle.

 

 

Description détaillée.

Auteur : Jacques Le Chevallier (1896-1987) peintre-verrier, atelier de Fontenay-aux-Roses, pour la conception, le dessin des cartons, et la réalisation des verrières.

Ces verrières de Jacques Le Chevallier sont des compositions de pièces colorées en verre antique montés sur plomb, avec serrurerie habituelle par barlotières et vergettes.

La composition répond à un principe identique sur les sept verrières, celui d'éléments géométriques centraux dans un quadrillage rectangulaire plus clair lui-même encadré de bordures. La majorité des pièces sont rectangulaires. Les couleurs dominantes des motifs sont le bleu et le rouge, mais on retrouve aussi le vert, le jaune et l'orangé.

Dans les lancettes de la baie 0, 4 motifs en bandes ou en chevrons se répètent, pouvant évoquer un ensemble héraldique. Au tympan, 2 motifs se répètent également , identiques sauf par leurs couleurs, et privilégiant les losanges.

 

Dans la baie 1, se répètent des cercles et des losanges centrés par des croix. La baie 3 voisine s'en rapproche, mais introduit des cercles concentriques.

Les demi-baies 2 et 4 associent losanges et carrés.

Les baies 5 et 6, qui se font face, introduisent un nouveau motif, en lignes courbes entrelacées en tissage, un motif que Jacques Le Chevallier reprend aussi dans l'oratoire du château du Roi René de Baugé, dont il crée les deux verrières en 1954.

 

Photographies des six verrières.

 

Baie d'axe 0. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.
Baie 0. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.
Baie 1. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.
Baie 1. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Baie 2. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Baie 2. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

Baie 3. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.
​ Baie 3.Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

​ Baie 4. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

​ Baie 3. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

​ Baie 5. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

​ Baie 5. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

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​ Baie 6. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

​ Baie 6. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

Historique.

Je ne dispose d'aucune information sur la réalisation en maçonnerie des baies et de leur remplage : avaient-elles étaient entièrement détruites ? Ont-elles reproduit les fenestrages antérieurs ? Disposent-on de documents graphiques sur celles-ci avant 1944 ?

Archives.

Les documents des archives Jacques Le Chevallier (Archives départementales de l'Aube 213-J-000133 ) contiennent les pièces de deux marchés, soumissions, devis, métrages, mais aussi les dessins des baies/fenestrages, esquisses/recherches de compositions ornementales colorées sur papier calque, et mesures des baies.

La correspondance concerne Mr Pradillon, Architecte parisien, Mr Jacques Levron, Archiviste de la bibliothèque d’Angers, au sujet des armoiries de René d'Anjou et de son épouse, et surtout les deux maîtres d'ouvrage, Henri Enguehard, Architecte départemental des Monuments Historiques, et Bernard Vitry, Architecte en chef des Monuments Historiques.

Jacques Le Chevallier sollicite le 31 février 1952 Jacques Levron afin de compléter les armes de Jeanne de Laval (son correspondant répond en lui adressant le fac-similé des armes d'après un sceau conservé aux archives). Il déclare qu'il se voit obligé, pour ne pas rompre l'unité ancienne des panneaux par des compositions modernes, les inscriptions anciennes, bien que l'archiviste ait déclaré qu'elles n'avaient aucun intérêt, et, selon H. Enguehard, elles n'ont jamais appartenu à la verrière ancienne et n'ont aucun rapport avec elle : elles ont été introduites en réemploi lors des restaurations du XIXe ou XXe siècle. Dans le même courrier, il souligne combien cette restauration est délicate : « des éléments rapportés déséquilibrent la plupart des panneaux. J'ai réussi à redonner un peu de couleur aux fonds qui ont été patinés d'une manière très lourde »

Il ajoute : « La tête du roi René sera refaite en s'inspirant d'une très belle médaille « , médaille très connue et reproduite, conservée à la Bibliothèque Nationale (sans-doute celle de Pietro da Milano, représentant le couple de René et Jeanne de Laval et au revers, une scène qui se passe devant un palais Paris, BnF, cabinet des médailles, série 4011 bis1462). Pierre de Milan était un sculpteur d’origine dalmate qui, après avoir exercé son métier à Dubrovnik et à Naples, travailla à la cour aixoise de René au début des années 1460 et dans les années 1470.

Médaille du roi René et de Jeanne de Laval, Pietro da Milano, bronze, BnF droits réservés.
Maquette de réfection de la tête de René d'Anjou. Archives départementale de l'Aube 213-J-000133. Droits réservés.

Il existe une autre médaille du cabinet des médailles de la BnF n°A.V. 142 attribuée aussi à Pietro da Milano vers 1460 : on remarquera avec Laurent Hablot que René d'Anjou s'y fait représenter en roi souverain avec sa couronne, mais aussi en chevalier tournoyeur armé de joutes avec son heaume de parade au cimier au lys, et le renfort de plate sur l'épaule droite.  Cela montre que, pour le Roi René, le pouvoir et le gouvernement ne l'emportait pas sur ses deux passions : les tournois (il est l'auteur du Traité de la forme et devis comme on peut faire les tournois) et la chasse.

René d'Anjou, médaille attribuée à Pietro da Milano, Paris, BnF, cabinet des Médailles, no A. V. 142, vers 1460. In Laurent Hablot.

 

 

...

Mais ce courrier de 1952 est tardif. C'est le 15 novembre 1949 que le peintre-verrier adresse une étude et exécution de vitreries ornementales de petite échelle avec motifs variés en verre antique de couleurs. » Le marché est approuvé le 6 juillet 1950. Une « 2ème situation de travaux » sera adressée pour la pose, en janvier 1951, des baies « E, A, A', B et B' » soit 58 m² pour un total de 806.891 Frs.

Un courrier du 20 novembre 1950 signale au peintre-verrier qu'il peut débuter « la vitrerie de la chapelle et de la sacristie ». S'agit-il de l'oratoire privé ?

 

Un deuxième marché le 25 novembre 50 concerne une « étude et exécution en vitreries ornementales [en verre antique] d'une baie C de 8,09 m² [baie 5 Corpus vitr.] et l'étude et exécution de vitreries ornementales d'une baie D [Baie 6] et transfert de la baie du Roi René provenant du musée de Saint-Jean soit 20, 41 m² au prix de 16000 frs le m² » . Le verrier se charge aussi de la dépose, de la remise en plombs et du transport depuis le musée Saint-Jean.

De nombreuses maquettes sont réalisées.

Dessin de Jacques Le Chevallier, Archives départementale de l'Aube 213-J-000133. Droits réservés.

 

L'intégration du vitrail du XVe siècle.

 

Le vitrail ancien est relevé par Jacques Le Chevallier, avec sa baie ogivale, dans un dessin en couleur :

 

 

Dessin de Jacques Le Chevallier, Archives départementale de l'Aube 213-J-000133. Droits réservés.

 

Un deuxième dessin montre le projet d'insertion de la vitre dans la verrière moderne, avec la mention « ne pas manquer (ou marquer?) l'ogive. »

Dessin de Jacques Le Chevallier, Archives départementale de l'Aube 213-J-000133. Droits réservés.

 

Deux autres dessins montrent que l'intégration du vitrail ancien a également été envisagée en baie 2 (ou A) et en baie 5 (ou C) :

Dessin de Jacques Le Chevallier, Archives départementale de l'Aube 213-J-000133. Droits réservés.

 

Dessin de Jacques Le Chevallier, Archives départementale de l'Aube 213-J-000133. Droits réservés.

 

Échanges de courriers.

Le 17 septembre 1951, un courrier d'Henri Enguehard concerne ce vitrail ancien, déclarant comme on l'a vu que les inscriptions gothiques devaient disparaître, et ajoutant que  la tête du Roi René, qui avait été refaite par les restaurateurs précédents, était, quoique pas mauvaise, insuffisamment ressemblante : il adressait au peintre-verrier « un dessin de Guegnard ».

Il ajoute :

« Au dessus du portrait du Roi René, il existe une figure qui n'a également, aucun rapport avec le vitrail.Voici ce que dit monsieur le chanoine URSEAU dans sa brochure de 1924 sur le musée Saint-Jean :

« Au cours des siècles, le vitrail de l'abbaye du Louroux a beaucoup souffert. La partie « supérieure a été rognée. Des morceaux brisés ont été remplacés au hasard par des débris « de verre peints appartenant à d'autres vitraux. Une tête d'époque plus récente a été « enchâssée dans le dais d'architecture, au dessus de la tête du roi. Un fragment d'inscription « a été placé en dessous de la Vierge.

« Ce vitrail est l'un des monuments les plus précieux de l'art angevin du XVe siècle. Il sort « probablement de l'atelier d'André Robin, peintre-verrier d'Angers à qui on doit la « magnifique rose du croisillon nord de la cathédrale et, en particulier, les délicieux « médaillons qui y figurent les douze mois de l'année. On trouve en effet dans ces petits « tableaux et dans notre vitrail des détails de facture qui décèlent la même époque et la « même main . »

 

L'accord pour la dépose et le remontage du vitrail ancien est signé en décembre 1950, et dans un courrier du 22 décembre 1950 de l'Architecte en chef des bâtiments de France Bernard Vitry, qui donne le feu vert des travaux, on apprend que la baie concernée était vitrée « par des verres blancs provenant de la cathédrale ».

 

 

LES VITRAUX DE L'ORATOIRE : JACQUES LE CHEVALLIER ?

L'oratoire privé de René d'Anjou, un local de 14 m² chauffé par sa cheminée et communiquant avec la chapelle par une porte en anse de panier et trois baies lancéolées (verre blanc) est éclairé vers l'extérieur par deux baies, dont les vitraux sont a priori de Jacques Le Chevallier.

Celle de gauche comporte deux baies lancéolées et un tympan à un quadrilobe, celle de droite une seule lancette ogivale. Les verrières sont des compositions colorées en verre antique, jaune et bleu pâle, aux motifs géométriques identiques faits de losanges et de croix.

Au milieu de cette baie de droite est suspendu une pièce ancienne (XVe ?) représentant la Trinité souffrante, c'est à dire Dieu le Père, en manteau rouge, assis dans une cathèdre et tenant le crucifix, dont le Christ a été restauré.

 

Oratoire de la chapelle. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

Oratoire de la chapelle. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

 

Description du vitrail du XVe siècle.

Ce vitrail représente René d'Anjou et Jeanne de Laval aux côtés de la Vierge. Il était jusqu'en 1951 dans la chapelle du Musée Saint-Jean dans la fenêtre du côté sud.

 

 

La baie 6 (détail). Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Henri Enguehard cite dans son ouvrage La chapelle du château d'Angers la description détaillée du chanoine Urseau:

 

« Ce très curieux vitrail du XVe siècle est sorti de l'abbaye du Loroux, sur le territoire de Vernantes en Anjou. Il fut transporté en 1812 à l'église de la paroisse ; puis il fut donné en 1901 au Musée d'Archéologie par M. le Comte de Maillé et remonté avec soin dans une des baies de l'ancien Hôpital Saint-Jean.

Trois lancettes le compose. Celle du milieu représente la Vierge, debout, appuyée sur une tige de lys, dont elle semble être la fleur mystérieuse ; sa main droite est ramenée sur la poitrine et sa main gauche légèrement tendue en avant. La lancette de droite montre le Roi René ; celle de gauche, Jeanne de Laval, sa seconde femme.

Le roi et la reine, à genoux, sont en prière tournés vers la mède des Miséricordes. Un dais d'architecture les abrite et leur blason est placé au-dessus [sic] d'eux ; à celui du roi est suspendu un croissant d'or, portant la devise de l'Ordre du Croissant : Los en croissant.

Le roi a la tête couverte d'un bonnet de feutre ou de grosse étoffe violette foncé. Sa tunique échancrée par le haut n'a pas de col et se boutonne sur la poitrine ; la partie inférieure dessine, au-dessous de la ceinture de longs fourreaux. Les manches sont évasés aux poignets. Les bottes se rabattent aux genoux en formant revers et sont munis d'éperons à molette. De gauche à droite, en sautoir, une courroie barre la poitrine du prince, soutenant un cor d'ivoire, cerclé d'or et de métal doré, un paquet de cordes et une trousse en bois, qui renferme deux couteaux dont on voit les manches. Sur l'épaule droite est appuyée la lance ou l'épieu. Sous le bras droit on distingue l'extrémité du croissant de l'ordre royal, avec les dernières lettres de la devise ...ANT, Los en croissant. Il est évident que le personnage a voulu être représenté en tenue de chasse. »

Jeanne de Laval agenouillée, les mains jointes, comme le roi, sur un prie-dieu recouvert d'une étoffe de brocard porte une robe violacée, cachée en partie sous un manteau de couleur brune. Une guimpe blanche lui entoure le cou. Une coiffe et un voile de la même couleur enveloppent la tête. À côté d'elle, un élégant lévrier, dont la silhouette se profile en blanc sur le costume un peu sombre de la reine, monte la garde au premier plan et veille à ce que personne ne vienne troubler la prière de sa pieuse maîtresse.

Au cours des siècles, le vitrail du Loroux a beaucoup souffert. La partie supérieure a été rognée ; des morceaux brisés ont été remplacés au hasard par des débris de verre peint appartenant à d'autres vitraux ; une tête d'époque plus récente a été enchâssée dans le dais d'architecture, au-dessus de la tête du roi ; un  fragment d'inscription a été placé au dessous de la Vierge . »

 

Discussion.

Malgré la qualité de cette description, nous pouvons la compléter ou la discuter.

Datation : vers 1457.

Le vitrail peut être daté par la date du mariage de René d'Anjou avec Jeanne de Laval le 10 septembre 1454 : il est postérieur aux roses de la cathédrale, dont le chantier est terminé en 1454 (K. Boulanger). On sait que René d'Anjou s'occupa de l'abbaye de Loroux à partir de janvier 1452. L'étude des armoiries par Christian de Mérindol permet d'affirmer que le vitrail est antérieur à 1466 (date à laquelle  l'écusson d'Aragon s'introduit en surcharge dans les armes de René) mais dans cette fourchette 1453-1466, il estime que d'après les portraits de ce vitrail il est plus proche de la première que de la seconde,  et il opte pour la date de 1457: "Le roi René se rendit à l'abbaye en 1455 et il aimait alors séjourner au château de Launay, peu éloigné de l'abbaye , pour y chasser. De 1458 à 1461 il se trouvait en Provence." (Mérindol 1981)

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Attribution.

Le vitrail est attribué généralement à l'angevin André Robin. Mais la posture de la Vierge m'a évoqué l'Annonciation de Jan Van Eyck, et j'ai pensé à une attribution possible à Barthélémy d'Eyck :  j'ai eu le réconfort de lire que c'était aussi l'avis de François Avril qui a vu " dans les « pourtraistures de feu Berthelemy" que sa veuve Jeanne de La Forest offrait de remettre à René, justement des modèles ou cartons pour d'autres techniques que la peinture, comme la broderie, le vitrail, voire le sceau et les médailles. Selon lui, son dessin serait à l'origine du vitrail provenant de l'abbaye de Loroux et actuellement conservé dans la chapelle du château d'Angers." François Avril et Nicole Reynaud, "Les manuscrits à peintures en France, 1440-1520" page 225. Barthélémy d'Eyck est l'enlumineur des Heures de René d'Anjou Egerton 1070, des Heures de René d'Anjou BnF lat.17332, du Livre des tournois BnF fr.2695, , du Mortifiement de vaine plaisance de René d'Anjou Metz BM ms 1486, du Livre du coeur d'amour épris  de René d'Anjou (Vienne), etc. 

Les deux hypothèses ne sont pas incompatibles : le peintre Barthélémy d'Eyck a pu réaliser le carton, et le maître-verrier André Robin le vitrail.

État actuel.

Le vitrail est très altéré, et la restauration n'a pu ôter la « patine » qui rend opaque une grande partie de la tenture d'apparat servant de fond, ou la robe de la reine, et beaucoup de détails nous échappent ou ont été modifiés.

Le jaune d'argent est largement utilisé en rehaut des verres blancs aux dessins et ombres de grisaille.

Les deux personnages royaux sont placés sous des pavillons frangés d'or et d'argent. Tous les deux sont placés dans une architecture gothique avec socle rectangulaire, piédroits sans personnages et gables aigus à crochets. Ces « niches »  architecturées sont d'un usage établi, à Paris, Évreux, Rouen ou Quimper par exemple, au début du XVe siècle. Au pie des socles son,t représentées (en enlevé sur grisaille) des fleurettes évoquant les tapisseries mille-fleurs.

La niche abritant la Vierge montre le réseau de nervure d'une voûte à clef pendante, et un drap d'honneur rouge damassé de motif à fleurs (rinceau à deux types de fleurs, l'une large à huit pétales, l'autre petite à quatre pétales et quatre fins sépales).

 

René d'Anjou.

Les mains de René sont jointes au dessus d'un coussin qui porte peut-être un livre, coussin en drap damassé d'or et d'argent à motif végétal. La même étoffe se retrouve sur le coussin où le roi est agenouillé.

Le manche de l'épieu (ce n'est pas une lance, mais un épieu de chasseur) est doré, et muni d'un lacet noué (à hauteur de l'aisselle). Les chasseurs nobles, qui montaient à cheval, laissaient plutôt l'usage de l'épieu à leur veneur, ce qui rend ce détail insolite, mais ce n'est pas le seul.

Le vêtement boutonné est  une veste de chasse.

Le croissant.

L'élément le plus remarquable est le croissant d'armes, cette pièce de harnois protégeant l'aisselle droite des chevaliers lors des tournois ou combats, et qui est fixée par un lacet bien visible. Il figure sur le livre des comptes dûs à son armurier Jacques Merveihes en 1514 par Jacques de la Place, écuyer argentier du duc de Valois ( "Pour ung harnoiz complet à double croysant") ou dans l'inventaire après décès de  1468 de Jean, bâtard d'Orléans («Idem une salade, ung harnois de jambes, ung croissant tenant à un méchant pourpoint, et deux paires de hauberjeon avecques une vieille espée d'armes.) ».

Cette pièce en croissant n'est pas sans rappeler le sac rempli de paille qui, placé dans un hourt (un cadre de baguettes lacées), protégeait la poitrine des chevaux lors des tournois (René d'Anjou, Livre des tournois folio 23v).

 

Mais ce croissant de rembourrage axillaire devint, pour les membres de l'Ordre du Croissant créé en 1448 par René d'Anjou (et dont la chapelle se trouvait dans le transept sud de la cathédrale d'Angers), un ornement de distinction, qui était "en or pour les chevaliers et en argent pour les écuyers" (Espitre pour... célébrer la feste du Thoisun d'or, par Ol. de la Marche). 

Les statuts de l’ordre prévoient que chaque membre se fasse faire un « carreau » (coussin carré) de velours ou de satin cramoisi, de près de 50 cm de côté, pour y broder ses armoiries et marquer sa place à la cathédrale d’Angers.

Lors d'une réunion de l'Ordre sous la statue de saint Maurice son patron, les chevaliers portent un large chapeau noir, le manteau en velours de couleur rouge doublé de satin blanc sur une robe noire, et, sous l'aisselle droite, le croissant d’or cousu avec le mot Loz en Croissant gravé dessus.

 

Passio Mauritii et sotiorum ejus, XVe s, BnF Bibliothèque de l'Arsenal. Ms-940 réserve, page 1.

 

 

Passio Mauritii et sotiorum ejus, XVe s, BnF Bibliothèque de l'Arsenal. Ms-940 réserve, page 1, détail.

 

 

 

 

L'enluminure f.38v du Passio Mauritii est plus précise encore, montrant le croissant d'or faisant entièrement le tour de l'aisselle, avec ses lacets cousus sur le manteau rouge, et les lettres [CROI]SSANT. Il ressemble tant à celui du vitrail qu'on pourrait penser qu'il a servi de modèle.

On voit aussi que le croissant est poli dans sa partie supérieure, et hachuré de rangs de lignes curvilignes dans la partie inférieure. Or, ce détail se retrouve aussi sur le vitrail.

 

Passio Mauritii et sotiorum ejus, XVe s, BnF Bibliothèque de l'Arsenal. Ms-940 réserve, f.38v.

Dans le même ouvrage, saint Maurice est également représenté portant cet insigne.

Passio Mauritii et sotiorum ejus, XVe s, BnF Bibliothèque de l'Arsenal. Ms-940 réserve, f.34v

 "L’adoption de la devise et du mot de l’ordre confirment cette exaltation de l’idéal chevaleresque : une pièce du harnois, le croissant d’armes protégeant l’aisselle, et une sentence los en croissant allusive à la renommée, véritable investissement moteur de l’action chevaleresque et dont le prince est garant par la voix de ses hérauts d’armes. Promoteur de l’ordre, René d’Anjou se transpose, aux yeux de sa noblesse, en défenseur d’un idéal en péril." (Laurent Hablot)

 

 

 

Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

La trompe de chasse est suspendue par une courroie, selon un mode bien représenté dans le Livre de chasse de Gaston Phoebus.

Les bottes à trois rangs de sangles à boucles dorées prolongent des cuissardes. (Livre de la chasse f.77r)

Le détail de l'étui à couteau de chasse confirme que René d'Anjou est armé "jusqu'aux dents" pour sa passion de la chasse.

 

Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

On voit ce type d'étui, à la ceinture d'un sergent d'armes, au folio 6r de son Traité des tournois BnF fr 2693. Son voisin porte les cuissardes à revers et les chaussures à la poulaine aux éperons à molettes.

 

 

Le chanoine Urseau n'a pas remarqué le chien (plutôt un épagneul qu'un Saint-Hubert) qui attend son maître  avec impatience.

Enfin le sol est un dallage bicolore à triangle blanc et noir.

J'hésite à interpréter les liens qui se déploient devant la trompe de chasse comme les lanières d'un fouet. Il pourrait s'agir d'un emblème, celui du toupin de cordier, tel qu'il apparait dans ses Heures Paris, BnF, ms. lat. 17332, fo 18 vo ou 31v, 1459-1460. "Le toupin des cordiers associé au mot EN UN "   (L. Hablot). Cette devise du toupin, reprise au revers d'une médaille à l'effigie du roi et due à Pietro da Milano, pourrait se référer aux États de René, dispersés et néanmoins réunis en sa personne, comme sous l'action du toupin les brins séparés viennent former un cordage. 

 

René d'Anjou en tenue de chasse avec son chien.Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Conclusion.

 René d'Anjou n'adopte vraiment pas un costume adapté à une cérémonie religieuse de dévotion à la Vierge, mais semble plutôt équipé pour partir sur le champ se livrer à son passe-temps favori. On sait qu'il fit construire à Baugé un château en guise de relais de chasse, qui sera achevé en 1465, près des forêts 

Dès lors, la levrette qui accompagne Jeanne de Laval peut également entrer dans ce contexte cynégétique.

Au total, nous avons ici un exemple unique d'un donateur (et même d'un couple de donateurs, bien que Jeanne de Laval soit moins facile à observer) d'une scène de dévotion, en tenue de chasse devant la Vierge. Alors que les donateurs nobles se font représenter partout ailleurs en chevalier, en armure et tabard à leurs armes, estimait-il que la chasse dépassait, dans son échelle des vertus, les capacités militaires ? Mais le croissant axillaire nous oblige à dépasser ce point de vue, car il n'a pas sa place dans un costume de chasse. Le croissant affirme l'appartenance à un ordre de chevalerie rassemblé sous l'égide de saint Maurice, l'officier romain donnant sa vie pour sa Foi.  Nous n'avons pas ici un portrait, mais une effigie, la proclamation de valeurs, de systèmes de croyances et d'appartenances, faites d'emblèmes et de devises.

René d'Anjou a-t-il voulu se représenter dans le rôle le plus valeureux à ses yeux, le plus digne de louange pour son courage et sa vaillance face à Notre-Dame, en rassemblant un bouquet d'emblèmes ? 

Pour souligner le caractère totalement atypique de cette présentation, il suffit de la comparer à celle de René sur le vitrail (v. 1454-1460) de la chapelle des Bernardins de l'église des Cordeliers d'Angers, chapelle qu'il a fondée  en 1453 : ce vitrail est perdu mais son relevé par Gaignières est conservé. Il y figure précédé de Jean II et de Jeanne de Laval et suivit par Isabelle de Lorraine, Yolande d'Anjou et Marguerite d'Anjou. René et Jeanne sont les deux personnages alors vivants. René est en position d'orant, revêtu d'un manteau royal de pourpre doublé d'hermine dissimulant ses autres vêtements à l'exception d'une cotte verte qui dépasse des amples manches. René est coiffé d'une couronne royale . Le cadre architectural gothique, la tenture et l'étoffe des coussins sont proches de ceux de notre vitrail.

 

Paris : BNF (Département des Estampes et de la photographie)RESERVE OB-10-FOL (Folio : 13)

 

 

 

 

Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

Jeanne de Laval.

 

Jeanne de Laval est née à Auray le 10 novembre 1433. Elle est la fille d'Isabelle de Bretagne et de Guy XIV de Laval. Son mariage avec le roi René fut célébré à Angers le 10 septembre 1454, elle avait alors 20 ans tandis que son époux avait 44 ans. 

 

Elle porte un voile transparent couvrant tout le front et descendant assez bas dans le dos. Son jeune visage finement dessiné est proche de celui de la Vierge, qu'elle regarde d'un regard direct. Elle porte un manteau de couleur désormais indistincte, un surcot d'hermines, un collier tressé à pendentif, et deux bagues sur l'annulaire gauche.

Son coussin est de drap damassé d'or.

La levrette (ou pour C. de Mérindol un "limier") porte un collier à fleurettes et boucle de fixation.

 

Jeanne de Laval par André Robin, après 1454. Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Jeanne de Laval. Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Là encore, la comparaison est intéressante avec le vitrail de la chapelle des Cordeliers d'Angers. On retrouve le même surcot et le même collier à pendentif (un restaurateur du vitrail de Loroux ne s'est-il pas inspiré de celui des Cordeliers ?), mais Jeanne y porte la couronne ducale, et, bien-sûr, aucun chien ne l'accompagne dans cette présentation de dévotion et de prestige. (On notera aussi que les armoiries de René y comporte l'écusson d'Aragon brochant sur le tout, introduit en 1466).

 

 

 

La Vierge est également singulière, car on s'attendrait ici à une Vierge à l'Enfant, alors que la posture des mains est celle du Fiat de l'Annonciation. Marie est nimbée, ses cheveux blonds et longs tombent sur les épaules (mais sont retenus derrière la nuque par un voile doré), son manteau ou chape est bleu à galons brodés d'or et à revers pourpre, sur un surcot d'argent et d'or damassé du même motif que la tenture, et une chemise formant un V sur la gorge. Sous les mains, vers la ceinture, deux pièces de verre rouge correspondent aux pans du manteau, retenus par la ceinture.

Le visage, au front et aux sourcils épilés, au nez droit au dessus d'une bouche fine et boudeuse et d'un menton marqué, est tourné vers la droite et vers le bas, dans une attitude songeuse.

 

La Vierge. Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

.

La Vierge. Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

Comparez avec la Vierge à l'Enfant (très restaurée) de la rose sud de la cathédrale d'Angers (André Robin 1452) :

 

Cathédrale d'Angers, rose sud. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

Comparez avec l'Annonciation de Jan Van Eyck :

 

 

 

Héraldique.

 

1. Armes de René d'Anjou.

Le complexe héraldique associe le blason sous la couronne ducale, et le croissant d'or de l'Ordre du Croissant avec la devise LOS EN CROISSANT.

Les armes sont une composition à partir des armes de la Hongrie fascé d'argent et de gueules , d'Anjou-Naples d'azur semé de lys d'or et au lambel de gueules , de Jérusalem d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée de quatre croisettes du même  , des Anjou-Valois d'azur semé de lys d'or et à la bordure de gueules , du duché de Bar d'azur semé de croisettes d'or et aux deux bar d'or   (d'après Wikipédia), mais il manque les armes d'Aragon d'or aux quatre pals de gueules brochant sur le tout. Cela signifie que ce blason (et donc le vitrail) est antérieur à 1466, date de l'introduction des armes d'Aragon (Mérindol 1982) dans le blason de René d'Anjou.

Même si on doit d'abord admirer la maîtrise des verriers (l'artiste initial et les restaurateurs) pour réaliser sur des verres de petite taille des montages remarquables (avec pièces montées en chef-d'œuvre) ; mais on peut remarquer que les fleurs de lys d'or sur fond d'azur (bleu) sont stylisés sous la forme de losanges. Les armes de Jérusalem (restaurées) sont seulement tracées en grisaille sur un verre blanc rehaussé au jaune d'argent.

 

 

Armoiries de René d'Anjou. Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.
Armoiries de René d'Anjou. Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

2. Armes de Jeanne de Laval.

 Sous la couronne ducale se trouve le blason, qui est losangique puisque ce sont des armes féminines. 

Les armes mi-parti associent celles de René d'Anjou à notre gauche [au 1 en chef, tiercé de Hongrie, Anjou ancien et Jérusalem, en pointe, parti d'Anjou moderne et Bar] et celles de Jeanne à notre droite [au 2, coupé de Bretagne et de Montmorency-Laval, soit coupé d'hermine plain et d'or à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'argent, cantonnée de seize alérions d'azur] qui sont les armes de ses parents, Isabelle de Bretagne et Guy XIV de Laval.

Christian de Mérindol signale que "Ces armoiries sont représentéesaussi sur la voûte lambrissée de la chapelle du manoir de la Ménitré exécutés vers 1460 . On trouve également à senestre écartelé, aux 1 et 4 de Montmorency-Laval, aux 2 et 3 de Bretagne, dans la marge inférieure du premier feuillet d'un manuscrit du Mortifiement de Vaine Plaisance rapproché à juste titre de la commande en 1457 au copiste Jehan Merlin d'un exemplaire pour Jeanne de Laval et sur un sceau utilisé en 1462. De 1466 à 1480 les armoiries de René sont modifiées par la présence de l'écusson d'Aragon en surcharge."

 

Là encore, on remarquera la prouesse technique de réalisation des verres anciens avec pièces en chef-d'œuvre (malgré des plombs de casse). Les parties restaurées par Jacques Le Chevallier sont  sans-doute celles en haut à droite, soit les armes de Jérusalem et le semé d' hermines.

 

Armoiries de Jeanne de Laval. Baie 6, détail. Photo Jean-Yves Cordier juillet 2024.

 

 

SOURCES ET LIENS.

 

—HABLOT (Laurent) 2011, "L’emblématique du roi René : outil de pouvoir et de gouvernement", in René d'Anjou (1409-1480). Pouvoir et gouvernement sous la direction de Jean-Michel Matz. Presses universitaires de Rennes

https://books.openedition.org/pur/124779?lang=fr

—MÉRINDOL (Christian de), 1981, "Le roi René (1409-1480): décoration de ses chapelles et demeures", Musée national des monuments français (Paris, France), Éditions de la Réunion des musées nationaux,  56 pages

—MÉRINDOL (Christian de) 1982, « Recherches sur les armoiries de René d'Anjou et de Jeanne de Laval »Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France  Année 1982  1980-1981  pp. 235-251

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1982_num_1980_1_8823

—MÉRINDOL (Christian de) 2000, L’ordre du Croissant. Mises au point et perspectives, Publications de l'École Française de Rome  Année 2000  275  pp. 499-509

https://www.persee.fr/doc/efr_0223-5099_2000_act_275_1_6387

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier. Héraldique XVe siècle
28 juin 2024 5 28 /06 /juin /2024 20:41

Ensemble de 16 verrières de Jacques Le Chevallier ( 49 m², 1962) de l'église Notre-Dame de Neuville à Vire (Calvados, Basse-Normandie, France).

Voir aussi :

Et sur les autres vitraux en Bretagne et en France :

 

Présentation.

 

Neuville est une ancienne commune française du département du Calvados et la région Normandie, intégrée depuis 1953 à Vire.

L’église Notre-Dame de l'Assomption de Neuville est située dans le bourg de Neuville, au milieu du cimetière.  Sa construction de l'église remonte au XVIIe siècle. 

L’église, orientée, est bâtie selon un plan en croix latine et se termine par un chevet en mur pignon plat.  Un transept à deux chapelles est inséré entre la nef et le choeur. Le clocher est une tour qui remplace la chapelle nord du transept. Un bâtiment annexe de plan carré jouxte le chevet (sacristie?).

La façade principale à l'ouest est un mur pignon plat épaulé de deux contreforts, et ajouré d’un portail en arc brisé. Ce dernier est surmonté d’un oculus. Le sommet du pignon est coiffé d’une petite croix de pierre.

La nef a trois travées, percées de trois baies en arc brisé sur chacun de ses murs gouttereaux.

Le choeur a trois travées ajourées de trois baies rectangulaires sur chaque mur gouttereau.

La chapelle sud du transept est en pignon plat et encadrée de deux contreforts. Elles est percée d’une baie en arc brisé et le sommet de son pignon coiffé d’une croix en pierre.

La tour clocher s’élève sur trois niveaux. Il est épaulé d’un contrefort sur sa face ouest. Son troisième niveau d’élévation est percé sur chaque face de deux très fines baies à abat-sons.

La toiture de l’ensemble de l’édifice est en bâtière, tout comme le clocher.

Photo lavieb-aile.

 

Photo lavieb-aile.

 

Situation des verrières. (Numérotation Corpus vitrearum).

 

Eglise de Neuville . Photo lavieb-aile 2024.
Eglise de Neuville. Photo lavieb-aile 2024.
Photo lavieb-aile.
Photo lavieb-aile.

 

Description des verrières.

 

Aucun des vitraux ne porte de signature ou de chronogramme. Les verrières comportent toutes un blason ou un motif apparenté central, monté au plomb sur fond de vitrerie blanche quadrillée de lignes de plombs et sont entourées d'une bordure à carrés de motifs géométriques ou ornementaux de grisaille sur couleur, et d'une fine bordure de verres blancs. À l'exception des baies 7 et 9, les verrières ont neuf panneaux. Celles du chœur sont rectangulaires (bord supérieur faiblement cintrées), celles du transept et de la nef sont ogivales.

 

 

Baie

situation

Forme lancette

Dimensions

en mètres

description

1

Choeur côté nord

rectangulaire

1,30 x 2,40

Armes épiscopales André Jacquemin év. De Bayeux et Lisieux.

2

Choeur côté sud

rectangulaire

1,30 x 2,40

Armes papales Jean XXIII

3

Choeur côté nord

rectangulaire

1,30 x 2,40

Emblèmes royaux France

4

Choeur côté sud

rectangulaire

1,30 x 2,40

Armoiries et devise du duché de Normandie

5

Choeur côté nord

rectangulaire

1,30 x 2,40

Armoiries sgr d'Amphrenet

6

Choeur côté sud

rectangulaire

1,30 x 2,40

Armoiries et devise de la ville de Vire.

7

Chapelle côté nord

ogivale

0,58 x 1,40

Vitrerie blanche à bordure.

8

Choeur côté sud

ogivale

1,52 x 2,60

Blason au monogramme de la Vierge.

9

Choeur côté nord

ogivale

0,62 x 1,48

Vitrerie blanche à bordure.

10

Nef côté sud

ogivale

1,33 x 2,60

Armoiries fictives de saint Thomas Becket archevêque de Cantorbery

11

Nef côté nord

ogivale

1,33 x 2,60

Bannière confrérie Ste Geneviève.

12

Nef côté sud

ogivale

1,33 x 2,60

Armes de François Le Chartier curé de Neuville 1682.

13

Nef côté nord

ogivale

1,33 x 2,60

Chapelle St-Nicolas , « la maladrerie »

14

Nef côté sud

ogivale

1,33 x 2,60

Blason du Bienheureux Robert Le Bis.

15

Nef côté nord

ogivale

1,33 x 2,60

Plan région de Neuville

102

Au dessus porte pignon ouest

oculus

Non prises

Armoiries abbaye de la Couture

Mode de protection extérieure : néant (pas de grillage).

 

 

Description baie par baie.

 

Baie 1. Chœur côté nord, baie rectangulaire à bord supérieur faiblement cintré. Largeur 1,30 m, hauteur 2,40 m. Panneau central B2 : armoiries épiscopales de Mgr André Jacquemin, évêque de Bayeux et Lisieux de 1954 à 1969 : de gueules au sautoir d'or au chef d'azur à une étoile d'argent et deux ? d'or. Croix de procession archiépiscopale d'or. Sommé d'un chapeau de cardinal de sinople, cordons à trois rangs de houppes.

Baie 1, vue extérieure, photo lavieb-aile 2024.
Baie 1. Photo lavieb-aile 2024.
Baie 1 panneau B2. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 2. Chœur côté sud, baie rectangulaire à bord supérieur faiblement cintré. Largeur 1,30 m, hauteur 2,40 m. Panneau central B2 : armoiries du pape Jean XXIII (1958-1963), sommées d'une tiare d'or et où les clefs de Saint Pierre l'une d'or et l'autre d'argent, sont posées en sautoir, sous la tiare, derrière l'écu, et liées ensemble par un cordon. Armoiries de gueules à deux fasces d'argent, à la tour crénelée aussi d'argent, ouverte, maçonnée de sable, brochant sur les deux fasces, accompagnée de deux fleurs de lys d'argent , au chef d'argent au léopard ailé d'argent (*) auréolé du même, tenant un évangile ouvert de même portant le texte "PAX TIBI MARCE EVANGELISTA MEUS" en lettres de sable.

(*) le léopard est d'or sur les armes officielles. Les fleurs de lys sont gravées sur le verre rouge.

 

baie 2. Photo lavieb-aile 2024.
Baie 2, panneau B2. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 3. Chœur côté nord, baie rectangulaire à bord supérieur faiblement cintré.. Largeur 1,30 m, hauteur 2,40 m. Panneau central B2 : armes de France d'azur à trois lys d'or sous la couronne royale devant un drap d'honneur d'azur au revers d'hermines. Devise MONTJOYE-ST-DENIS dans un phylactère bleu.

 

Baie 3. Photo lavieb-aile 2024.
Baie 3, panneau B2. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 4. Chœur côté sud, baie rectangulaire à bord supérieur faiblement cintré.. Largeur 1,30 m, hauteur 2,40 m. Panneau central B2 : armoiries du duché de Normandie, de gueules à deux léopards d'or, sommé d'une couronne ducale d'or, avec dans un listel l'inscription DIEV AYDE, devise de la Normandie et cri de guerre de Guillaume le Conquérant DEX AÏE tirée de la scène 72 de la Tapisserie de Bayeux .

Baie 4, photo lavieb-aile 2024.
Baie 4, panneau B2, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 5. Chœur côté nord, baie rectangulaire à bord supérieur faiblement cintré. Largeur 1,30 m, hauteur 2,40 m. Panneau central B2 : armoiries des seigneurs d'Amphernet de sable à l'aigle bicéphale éployée d'argent, becquée et membrée d'or, timbré d'un casque d'or, de face, grillagé, et accompagné de lambrequins d'azur. Inscription dans un phylactère : SEIGNEURS D'AMPHENET (pour AMPHERNET alias Enfernet).

 

Famille originaire de Normandie et de Bretagne dont la branche ainée fut seigneur de Tracy dont le château était situé près de Neuville. « Race chevaleresque connue au temps de la conquête de l'Angleterre. Jordain, chevalier croisé en 1191. Guillaume, vicomte de Vire, 1254. Richard, chevalier, seigneur d'Enfernet, de Tracy, etc., chambellan du roi Charles V, lui rend hommage en 1371. Guillaume d'Amphernet, seigneur de Tracy, obtient du roi Charles VI, en juillet 1385, de faire fortifier, remparer ce fief en y faisant creuser des fossés, Tracy, est un des principaux officiers de Duguesclin, lorsque le connétable battit les Anglais à Pontvilliers ». Etc..

Baie 5. Photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 5 panneau B2. Photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 6. Chœur côté sud, baie rectangulaire à bord supérieur faiblement cintré. Largeur 1,30 m, hauteur 2,40 m.Panneau central B2 : armoiries de la ville de Vire, de gueules à la flèche d'argent, versée en pal, accostée de deux tours du même, ouvertes, ajourées, maçonnées et crénelées, de sable. L'écu est sommée de la couronne mariale. Dans un phylactère, inscription MARIE PROTÈGE LA VILLE.

 

Baie 6, photo lavieb-aile 2024.
Baie 6, panneau B2, photo lavieb-aile 2024

 

 

Baie 7. Chapelle ou bras nord du transept, mur est. Baie ogivale. Largeur 0,58 m, hauteur 1,40 m. Verrerie blanche à bordure de couleur.

 

Baie 7. Photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 8 . Chapelle ou bras sud du transept, mur sud. Baie ogivale. Largeur 1,52 m, hauteur 2,60 m. Panneau central B2 : blason en l'honneur de la Vierge, d'or. En chef, une couronne à trois fleurs de lys du champ. En abîme, le monogramme des lettres A.M entrelacées, aussi du champ. En pointe, une étoile de gueules. Sous l'écu, phylactère RESPICE STELLAM VOCA MARIAM « regarde l'étoile, invoque Marie » (citation de saint Bernard).Au dessus de l'écu, trois roses , blanche, rouge et or. Entre les roses et l'écu, la date 1857.

Chapelle occupant le bras sud du transept. Photo lavieb-aile 2024.
Baie 8, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 8, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 9. Chapelle ou bras nord du transept, mur nord. Baie ogivale. Largeur 0,62 m, hauteur 1,48 m. Verrerie blanche à bordure de couleur.

Chapelle occupant le bras nord du transept. Photo lavieb-aile.

 

Baie 9, photo lavieb-aile.

 

 

Baie 10. Nef côté sud. Baie ogivale. Largeur 1,33 m, hauteur 2,60 m. Panneau central B2 : armoiries fictives de saint Thomas Becket , de gueules à l'épée versée d'argent, accompagnée des lettres S et T. Croix de procession archiépiscopale à deux traverses, d'or, sommées d'un chapeau de cardinal de sinople, au cordons à quatre rangs de houppes. Dessous, dans un listel, inscription ST. THOMAS DE CANTORBERY. L'épée et les lettres S et T sont gravées sur verre rouge.

Saint Thomas Becket était le patron de l'église Saint-Thomas de Vire (qui fut dédiée ensuite à saint Thomas l'apôtre).

Baie 10, photo lavieb-aile 2024.
Baie 10, panneau B2, photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 11. Nef côté nord. Baie ogivale. Largeur 1,33 m, hauteur 2,60 m. Panneau central B2 : blason en forme de bannière de la confrérie Sainte Geneviève (inscription) portant le mouton blanc, attribut de la sainte. Initiales S G (Sainte Geneviève?). La confrérie fut fondée à Neuville en  1761 , mais dès 1726 et jusqu'en 1789, la chapelle Sainte-Geneviève était l'objet d'un pèlerinage ; tous les ans la paroisse Notre-Dame de Vire s'y rendait en procession (Guy Foucault). On trouve dans le transept sud une statue en bois de sainte Geneviève de Paris, devant son retable, et sculptée par le Virois Jean-Baptiste Duhamel. 

"L'église a pour patronne la Sainte-Vierge, et fête son Assomption. Il y a une confrérie érigée en l'honneur de sainte Geneviève, qui est regardée comme seconde patronne. On en fait la fête le dimanche d'après le 3 de janvier, et, ce jour-là, l'église est pleine de pèlerins et de malades qui viennent implorer son intercession." (Michel Béziers)

 

Sainte Geneviève. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 11 photo lavieb-aile 2024.
Baie 11 panneau B2, photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 12. Nef côté sud. Baie ogivale. Largeur 1,33 m, hauteur 2,60 m. Panneau central B2 : blason ecclésiastique de François Le Chartier,  docteur en Sorbonne, qui fut curé de Neuville et doyen de Vire et fonda en 1682 le collège de Vire. Son écu est barré de gueules et d'or, sommé d'un calice sur lequel est posé une hostie blanche, le tout entouré d'une étole jaune et verte. Dans un phylactère, l'inscription FRANÇOIS LE CHARTIER 1682. Le prêtre est inhumé dans le cimetière de Neuville, et sa famille  a laissé des dalles funéraires dans la nef de l'église.

La famille Le Chartier, de Bayeux, est illustre : Guillaume Chartier fut évêque de Paris en 1447-1472, Alain Chartier fut un écrivain important du début du XVe siècle, secrétaire des rois Charles VI et VII, Jean Chartier fut historiographe de Charles VII.

L'église de Neuville conserve les pierres tombales de Suzanne LAIR veuve de Jean-Baptiste Le Chartier, seigneur de l'Homme,  décédée le 30 septembre 1694 (la plaque est ornée d'un blason à trois étoiles), et de Jean-Baptiste Le CHARTIER, prêtre et curé de Neuville décédé le 20 juillet 1707.

Plaque tombale de Suzanne Lair veuve de Jean-Baptiste Le Chartier

 

Plaque funéraire de Jean-Baptiste Chartier curé de Neuville .

François Le Chartier est enterré selon M. Béziers dans le cimetière où l'on voit son tombeau qui porte cette inscription:

"Tombeau de maître François Le Chartier, prêtre, docteur de Sorbonne, curé de Neuville, doyen de Vire et fondateur du collège de Vire, de trois petites écoles, de quatre lampes ardentes, et bienfaiteur des pauvres à Neuville, Campagnoles, Coulonces et Le Tourneur, décédé le 19 mai 1683."

 

 

 

Baie 12, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 12 panneau B2, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 13. Nef côté nord. Baie ogivale. Largeur 1,33 m, hauteur 2,60 m. Panneau central B2 : blason de la chapelle Saint-Nicolas (inscription) composé sous un portique rouge et de l'inscription MALADRERIE d'une chapelle stylisée d'or sur fond bleu avec la date 1226, et en dessous d'une torche à flamme rouge et d'une herse . 

Cette chapelle et sa maladrerie sont décrites ainsi par Michel Béziers :

"Il y a dans Neuville une ancienne chapelle de Saint-Nicolas, que les vieux titres qualifient de prieuré ou de Maladrerie. Jean des Chevaux, qui prend les titres de miles et dominus de ecclesia parochiali B. M. de Neuville et de Leprosaria juxta Viriam, nomma en 1464 à cette chapelle (Registre du secrét, de l'évêché). M. Petite, dans un écrit de sa main, marque que de son temps le prieuré de Saint-Nicolas, sis à Neuville, pouvait avoir 400 livres de revenu; qu'une partie servait à payer les professeurs du collège de Vire, et que la nomination était alternative entre les échevins de Vire et le seigneur de Vire, et la colllation à Mgr l'évêque de Bayeux; mais qu'un nommé Gueuzet s'en fit pourvoir en vertu des provisions de M. le cardinal Antoine, grand aumônier de France, comme d'une maladrerie; qu'il en prit possession, et obtint arrêt du conseil pour jouir de la moitié du revenu comme administrateur. Il est dit ailleurs que cette chapelle fut donnée en 1666, aux chevaliers de Saint-Lazare, ensuite réunie en 1693, à l'Hôtel-Dieu de Vire, et depuis cédée à l'Hôpital-Général de cette ville, qui en possède le revenu. Cette chapelle, interdite par Mgr de Luynes, évêque de Bayeux, ne sert plus qu'à des usages profanes."

 

Baie 13, photo lavieb-aile 2024.
Baie 13 panneau B2, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 14. Nef côté sud. Baie ogivale. Largeur 1,33 m, hauteur 2,60 m. Panneau central B2 présentant le blason du bienheureux Robert le Bis, sous forme d'un écu entouré de palmes vertes, de gueules chargé des lettres d'or du du monogramme christique IHS (verre rouge gravé ?) surmonté au chef d'azur chargé du nom ROBERTUS en lettres d'argent (verre bleu gravé ?). L'écu est sommé d'une croix potencée d'or, dans une gloire de même.

Robert Le Bis, né à Saint-Amand le 21 décembre 1719 et mort à Paris le 2 septembre 1792, fut ordonné prêtre en septembre 1744 et devint vicaire de Neuville près Vire jusqu'en 1751. Chapelain des Augustines hospitalières de Coutances de février 1752 à novembre 1755, il devient chapelain des Augustines hospitalières de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

Il fait l'objet de poursuite pour son attitude anti-janséniste. Banni le 6 février 1767, il est amnistié en 1771 et devient curé de Saint-Denis de Briis-sous-Forges (Essonne) le 3 juillet 1772. 

Il est élu président de l'Assemblée de la commune en février 1790 mais refuse de prêter le serment constitutionnel le 23 janvier 1791. Il est obligé de quitter sa paroisse le 22 avril 1791 et vient s'installer chez les dames de Visitation de Chaillot.
En août 1792, il s'installe à la maison des Tourettes des Eudistes à Paris où il est arrêté le 29 août. Il est massacré aux Carmes le 2 septembre en compagnie de nombre de religieux. Une plaque en marbre blanc rappelle, dans l'église, cet événement (photo)

Il est béatifié le 17 octobre 1926 par le pape Pie XI. (article Wikipédia)

 

Plaque apposée dans l'église à la mémoire de Robert Le Bis. Photo lavieb-aile 2024.

 

baie 14, photo lavieb-aile 2024.
Baie 14, panneau B2, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 15. Nef côté nord. Baie ogivale. Largeur 1,33 m, hauteur 2,60 m. Panneau central B2 : plan schématique de Neuville, (nom porté sur un cartouche). On repère le symbole de l'église, au dessus de Vire, en rouge, ainsi que les toponymes Vaudry, La Cour, Tracy, La Galonnière, Coulonce et La Graverie.

Cette baie, qui accueille le visiteur entrant dans l'église, propose une présentation générale de Neuville, correspondant aux lignes suivantes des Mémoires de Michel Béziers :

"Neuville (Notre-Dame-de). Banlieue et élection de Vire, 150 feux, 600 habitants, notariat de Vire. Cette paroisse, attenante au faubourg de la ville de Vire, est située sur la rive orientale de la rivière de Vire, qui partage en cet endroit le diocèse de Bayeux de celui de Coutances. Elle est encore arrosée de l'Allière, qui la traverse de l'Orient à l'Occident. Tout proche cette rivière est un côteau nommé le Pont-Ferron, d'où l'on tire d'excellente ardoise et de grands plâtrons propres à paver les églises, les cloîtres, et même les cuisines des particuliers. Le grand chemin de Vire à Saint-Lô, Caen et Paris, passe sur le territoire de Neuville.

Les principaux villages ou hameaux sont : Le Gast, La Milouzière, La Sorière-du-Moulin, La Sorière-duPerrey, La Grande et Petite-Herbélière, La Blanquaire, La Lande, La Papillionnère, Le Pont-Ferron, Lerrevie, Buain, Maupas, La Mercerie et Le Bois. Il y a deux châteaux le château de Neuville, remarquable par son fameux portail, son pont-levis, et ses deux grosses tours, et le château de Tracy; trois maisons distinguées : La Galonnière, La Butte et La Bastière; le bois-taillis de Neuville et le petit bois de haute-futaie nommé La Galonnière."

"Neuville a une foire tous les ans qui se tient dans le plant du château de ce nom le lendemain de la Saint-Nicolas. Il relève de la haute justice du Bény.

Il y a 3 fiefs: Neuville, qui est le principal et le dominant, relève du roi, et a les droits honorifiques; le fief de Tracy, c'est une châtellenie assez considérable d'où relèvent les fiefs de Saint-Vigor, le fief de Sainte-Marie-des-Monts, le fief d'Espagne en la paroisse de Saint-Vigor-des Monts, et le fief Rouxel en la paroisse de Sainte-Cécile. Le troisième fief est celui de La Galonnière qui relève du roi. Ces trois fiefs appartiennent aux héritiers de Mire le marquis de Renty, décédé sans enfants le 25 août 1756. La seigneurie de Neuville a été possédée anciennement par la famille de Néel, dont plusieurs se sont distingués dans les armes. Le dernier qui la posséda fut Robert Néel, écuyer, seigneur de Neuville, décédé en 1654. Après sa mort, les terres et seigneuries de Neuville, furent décrétées, et Mire Jean-Jacques de Renty, chevalier, seigneur et marquis de Renty, s'en rendit adjudicataire par décret, l'an 1671."

Guy Foucault ajoute :

"La commune de Neuville fut connue sous le nom de Nova Villa dans une charte de l'abbaye de Goufern en 1066. Elle fut baptisée Neuvilla en 1202 dans une charte de l'abbaye d'Aunay, pour devenir Neufville en 1679 dans un aveu de la vicomté de Vire. L'appellation Neuville date du XVIIIe siècle si on se rapporte au manuscrit de Lecoq.

De l'église de Neuville, dédiée à Notre-Dame, on retiendra que son côté nord présente les pierres disposées en arête de poisson, que les archivoltes qui ornent son porche représentent de nombreuses moulures, que la tour de la chapelle porte la date de 1620."

 

Baie 15, photo lavieb-aile 2024.
Baie 15, panneau B2. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Baie 102. Oculus au dessus de la porte d'entrée élévation ouest. Dimensions non prises. Panneau central B2 : Armes de l'abbaye Saint-Pierre de Couture (Le Mans) parti en 1 de France et en 2 d'Angleterre timbré de la mitre et traversé par la crosse tournée à senestre, avec deux clefs en sautoir par référence à saint Pierre.

On lit dans les Mémoires de Michel Béziers , "La présentation de la cure appartient à l'abbé de La Couture du Mans. Le curé est seul décimateur."

 

Baie 102, photo lavieb-aile 2024.

 

Baie 15, panneau B2, photo lavieb-aile 2024.

 

 

CONCLUSION.

Je manque de données d'archives qui permettraient de préciser qui est le commanditaire de ce cycle très homogène de vitraux : probablement le curé de Neuville, assisté peut-être par un érudit local, historien de Vire. Mais je n'ai pu retrouver le nom du curé de Neuville en 1962. La source scripturaire probable est trouvée dans les Mémoires pour servir à l'état historique et géographique du diocèse de Bayeux Société de l'histoire de Normandie (Rouen, France) de Michel Béziers publiées par G. Le Hardy , ed. Rouen A. Lestringant, volume 2 (archidiaconé de Bayeux),  1894, pages 355-358. Complété par les monuments funéraires et commémoratifs conservés dans l'église.

Dans l'église est affiché un document de Guy FOUCAULT en deux pages sans date mais  avec illustrations couleurs, donc assez récent

Cet ensemble de vitraux  centré sur des blasons  d'allure héraldiques (mais souvent fantaisiste) est sans doute unique dans la production de Jacques Le Chevallier. Il faudrait  pouvoir préciser quelles techniques ont été utilisées particulièrement ici , notamment pour les verres bleus et rouges où s'inscrivent des lettres et motifs, faisant appel jadis à la gravure (à la molette ou à l'acide) de verres doublés.

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier. Héraldique

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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