La figure de proue de la Recouvrance
et ses sortilèges
Depuis les fêtes maritimes de Brest 92, chacun connaît l'aviso-goélette La Recouvrance, ce porte-drapeau de la ville de Brest. Et chacun alors est tombé amoureux de sa figure de proue, la sirène aux longs cheveux d'or à qui il ne manque qu'un prénom pour devenir la Marianne du port du Finistère.
Elles est l'œuvre de l'artiste-peintre et sculpteur Eric Pelleau, et a été dorée par André Miossec, maître-doreur et surtout modéliste d'arsenal auteur du tableau arrière de la Recouvrance.
Si l'on ne peut nier qu'elle soit extrêmement attachante, il est certain aussi qu'elle est extrêmement et vigoureusement attachée :
La Recouvrance porte fiérement les lettres BR de son port d'attache, mais sa figure de proue, toute ligotée, surliée au bitord, cernée de cartahus et de caliornes, bridée serrée sous le beaupré, rêve, non plus de nœuds, mais de naviguer sous l'immatriculation de Saint-Malo : S.M.
Post-scriptum :
Voilà le type d'article à éviter désormais : depuis, Price-Minister fait alterner sur les sites culturels que je consulte une proposition d'achat pour le "Dictionnaire de la Marine à Voile de Paris et Bonnefoux" avec celle de "Madame la Bondage", "Bateaux Pilotes des Côtes de France" avec "Pornomicon", etc...
Je n'ose plus aller consulter le Dictionnaire de la Marine à voile et à vapeur de Bonnefoux, Arthus Bertrand 1856 (2ème éd. 1859), ouvrage qui fait pourtant autorité, de peur d'être repéré et classé par les gars qui ciblent les publicités.