La chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas : le pennon armorié de 1662 des vitraux des baies 1 et 2.
Les armoiries Le Gentil de Rosmorduc dans la commune de Logonna-Daoulas.
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Voir :
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Je remercie Sylvie Peteau, élue à la culture à Logonna-Daoulas, Gilbert Le Moigne qui m'a fait découvrir cette chapelle et qui illustre de ses magnifiques photographies tant de sites patrimoniaux, et Paul-François Broucke qui m'a donné accès à ses travaux héraldiques réalisés avec Michel Mauguin.
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PRÉSENTATION.
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Le plâcitre de la chapelle Sainte-Marguerite est entouré d’un petit mur d’enceinte et d'un fossé, et son calvaire est situé au nord-ouest.
Le hameau éponyme d'une douzaine de bâtiment sur la route menant de l'Hôpital-Camfrout au bourg de Logonna s'adosse à une colline de 48m, mais son emplacement a été vraisemblablement déterminé par l'existence d'une source, à 30 m d'altitude, donnant lieu à un petit ruisseau qui se dirige vers le sud où il se jette dans la Rivière de l'Hôpital-Camfrout. C'est cette source, sans doute lieu de culte pré-chrétien, qui a été aménagée en fontaine, directement dans l'élévation ouest de la chapelle, et surmontée d'une statue en kersanton de la sainte patronne, et de son dragon. On notera d'ailleurs a proximité (à un kilomètre à l'Est) avec le lieu-dit Kersanton, qui a donné son nom à la pierre grise si remarquable dans nos édifices et notre statuaire.
On remarquera aussi sur la carte la proximité de la chapelle avec le château de Rosmorduc , à 800 m., surplombant la rivière maritime.
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"La chapelle est située sur un placître au hameau Sainte-Marguerite, composé d’un calvaire, d’une fontaine, et entourée d’un petit mur d’enceinte. L’édifice comporte une nef à trois travées avec bas-côtés, un chevet polygonal et un transept. La date la plus ancienne repérée est celle de 1515, sur le nœud du calvaire en Kersantite. L’ancienneté de ce calvaire montre bien qu’il existait un sanctuaire à cet emplacement dès le début du 16e siècle.
La chapelle a été reconstruite principalement au début du 17e siècle (nef, façade occidentale et clocher, bas-côté nord), puis a été remaniée à la fin du 19e siècle (bas-côté sud, ajout du transept et d’une sacristie, reconstruction du chevet). La façade occidentale et son clocher marque la fin des travaux de reconstruction, vraisemblablement entre 1603 et 1658, date retrouvée respectivement au-dessus de la porte et sur la fontaine insérée dans le gros œuvre. Le bénitier nord comporte également la date de 1690. L’édifice présente une ornementation Renaissance (porte occidentale, porte nord) et un chevet plat. Le plan rectangulaire de l’édifice est encore visible sur le cadastre napoléonien de 1825.
En 1890, la chapelle est fortement remaniée lors d’une campagne de travaux visant à son agrandissement. Il est décidé que le double toit serait réuni en un seul faîtage, qu’une chapelle et une sacristie seraient ajoutées, et qu’on établirait trois nefs séparées par des colonnades. Si les travaux n’ont pas tous été réalisés, de cette période date le chevet, le transept et le bas-côté sud, construits dans un style néo-gothique." (Romain Blanchard)
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LES VITRAUX.
Les sept baies portent une vitrerie blanche losangée, mais les tympans des baies 1 et 2 (bras du transept) portent des ensembles armoriés identiques et datés de 1662, alors que celui de la baie 0 (axe) porte un blason moderne (vers 1890). Dans ces trois blasons portant la couronne comtale, on reconnaît le serpent volant des comtes Le Gentil de Rosmorduc : les vitraux portant la date de 1662 ont été restaurés ou refaits en 1890 ; le titre de comte n'a été décerné à Alain Le Gentil de Rosmorduc (1662-1724), premier comte de Rosmorduc, à une date qui reste à préciser, qu'après sa naissance.... .
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Rappel :
1.Les terres de Rosmorduc appartiennent à la famille éponyme depuis le 13e siècle, le manoir primitif ayant été un édifice fortifié protégé par une enceinte trapézoïdale et des douves. Un édifice est construit au milieu du 16e siècle puis transformé au début du 17e siècle par la famille alliée des Le Gentil. Délaissé au 18e siècle, le manoir est saisi comme bien national à la Révolution, puis transformé en ferme. Il a été racheté par la famille de Rosmorduc.
2. La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, avant 1620, de Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.
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Présentation des vitraux :
1°) Tympans de la baie n°2 et de la baie 1. Deux blasons semblables avec la date de 1662 (restauration XIXe).
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Analyse des vitraux.
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Sous la couronne de comte, et encadrée par des palmes nouées, ces deux blasons identiques portent la date de 1662. Celle-ci correspondrait (informations divergentes des généalogistes) à la naissance d'Alain Le Gentil de Rosmorduc (1662-1724).
Malgré l'aspect d'abord complexe du rébus héraldique, il est simple de comprendre que la moitié supérieure désigne Jacques LE GENTIL DE ROSMORDUC , père d'Alain, et la moitié inférieure son épouse MAURICETTE DE PLOEUC, mère d'Alain. Les deux époux sont représentés par les armes de leurs parents. Leur mariage date de 1658.
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LA PARTIE SUPÉRIEURE DU BLASON DÉSIGNE JACQUES LE GENTIL DE ROSMORDUC.
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Alain Le Gentil décédé vers 1627 et Anne de Rosmorduc se marièrent en 1608. Leur fils Jacques Le Gentil de Rosmorduc, né le 28 mars 1610 et décédé le 17 novembre 1680, épousa en 1658 Mauricette de Ploeuc (décédée en 1695) ; leur fils Alain Le Gentil de Rosmorduc (1662 ou 1668-1724) épousa en 1677 Barbe Le Bigot (décédée en 1727).
Les armes des parents du père de Jacques Le Gentil, Allain le Gentil sont représentées à gauche:
a) À droite, les armes du père d'Allain Le Gentil, Jean Le Gentil, écuyer, seigneur de Coëtninon: d'azur au serpent volant d'or.
b) à gauche, les armes de la mère d'Allain le Gentil, Jeanne de Kerleuguy ou Kerleugny, d'argent à l'aigle de sable. Ici l'aigle est bicéphale, comme dans l'armorial de Charles d'Hozier.
https://gw.geneanet.org/hamety?lang=en&iz=0&p=janne&n=de+kerleuguy
Les armes des parents de la mère de Jacques Le Gentil, Anne de Rosmorduc , sont représentées à droite:
Anne de Rosmorduc est décédée le 14 juillet 1645 à Logonna-Daoulas. Elle était la fille de Michel de Rosmorduc et de Isabelle Le Jeune. Elle épousa Alain Le Gentil, dont elle eut cinq fils, Tanguy, Jacques, Michel Jacques et Corentin.
a) Les armes du père d'Anne de Rosmorduc, Michel de Rosmorduc sont d'argent à trois roses de gueules.
b) Les armes de la mère d'Anne de Rosmorduc, Isabelle Le Jeune ,de la maison de Kergongant, en Landéda, sont de sable au cerf d'argent.
Note : Allain Le Gentil et Anne de Rosmorduc firent apposés leurs armes, entourés de celles de leurs mères respectives, sur le fronton de l'ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas.
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LA PARTIE INFÉRIEURE DU BLASON DÉSIGNE MAURICETTE DE PLOEUC.
Mauricette de Ploeuc est née avant 1638, et est décédée le 4 février 1695 à Creac'h Noz (Plogonneg). Elle fut inhumée à Notre-Dame de Châteaulin. Elle est la fille de Jean de Ploeuc et d'Anne de Carné, mariés le 16 juin 1633.
Les armes des parents du père de Mauricette de Ploeuc, Jean de Ploeuc, né en 1611, sont représentées à gauche:
a) Les armes du père de Jean le Ploeuc, Vincent IV de Ploeuc baron de Kergorlay sont un écartelé aux 1er et 4ème : d'hermine, à trois chevrons de gueules (qui est Ploeuc) ; et aux 2ème et 3ème : vairé d'or et de gueules (qui est Kergorlay).
a) Les armes de la mère de Jean le Ploeuc, Suzanne de Coëtanezre sont de gueules à trois épées d'argent garnies d'or, les pointes en bas, rangées en bande. Elle épousa Vincent IV de Ploeuc en 1618
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Les armes des parents de la mère de Mauricette de Ploeuc, Anne de Carné, sont représentées à droite:
a) Les armes du père d'Anne de Carné, Jean de Carné sont d'or à deux fasces de gueules.
b) Les armes de la mère d'Anne de Carné, Françoise de Kernezne, sont d'or à trois coquilles de gueules.
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CONCLUSION:
Ces deux vitraux pourraient célebrer la naissance d' Alain Le Gentil en 1662 en rappellant sous forme armoriée sa généalogie sur trois générations. On notera que par acte du 26 septembre 1697, Messire Allain le Gentil et dame Barbe le Bigot de la Ville-Fréhour, son épouse, firent construire en 1698 la chapelle privative du château de Rosmorduc.
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2°) Tympan de la baie d'axe n°0 (1890).
Ces blasons datent de la restauration de la chapelle en 1890, il représente : Georges Le Gentil de Rosmorduc, né le 19/09/1859 à Bilt, en Hollande, fils d’Ernest-Albert le Gentil, comte de Rosmorduc (1821-1894) et d’Helena van der Plaat van Honswijk. Il épousa le 4/10/1890 à Versailles. Berthe Le Rouge de Guerdavid, comtesse de Rosmorduc 1860-1911, fille de Casimir Le Rouge de Guerdavid (1813-1879) et de Berthe Walsh de Serrant (1824-1910). Georges Le Gentil est décédé en 1941 à Logonna à l'âge de 82 ans.
Leur fils aîné Yves Mériadec Ernest Casimir Le Gentil de Rosmorduc 1880-1964 épousa le 29 octobre 1925, à Bruxelles (Notre-Dame du Sablon), Marthe de Lannoy 1899
Leur fils cadet Tanguy Gwénollé Gaston Le Gentil de Rosmorduc (1892-1977) épousa le 12 avril 1926 Henriette Marie Ghislaine de Lannoy (1901-)
https://gw.geneanet.org/jksir?n=le+gentil+de+rosmorduc&oc=&p=georges
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COMPLÉMENTS : QUELQUES AUTRES SITES MONUMENTAUX PORTANT LES ARMOIRIES DES LE GENTIL DE ROSMORDUC.
—Château de Rosmorduc. Blason aux trois roese présenté par deux léopards ; heaume à tortil ; lambrequins.
https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/illustration/IVR53_19692905405Z
—Église de Logonna-Daoulas :
-enfeu avec les trois roses et le dragon :"Le pignon nord de l'église, c'est-à-dire la chapelle du Rosaire, où l'on voit un bel enfeu du Moyen Age, aux armes de la maison de Rosmorduc, a été restauré une première fois, en 1495, par Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu. Plus tard, en 1597, cette chapelle fut agrandie par Michel de Rosmorduc, arrière-petit-fils de Guillaume, dont on voit les armes au sommet du premier pilier." (Pérennès)
-Vitraux (vers 1890) : blasons retraçant la généalogie des Le Gentil de Rosmorduc de 1608 à 1890.
-Divers : Armes d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc (après 1608), kersanton. Photo lavieb-aile 2012.
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—Ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas.
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—Chapelle Saint-Jean-Baptiste (XVIIème siècle). « La chapelle de Saint Jean, édifiée sur la terre de Rosmorduc, dépendait prohibitivement de la seigneurie de ce nom, dont les armes figurent au-dessus de la porte principale. Nos Archives départementales possèdent les anciens comptes de cette chapelle (135, G. 11). Près de la chapelle une fontaine monumentale porte la date de 1644 » (H. M. Pérennes) . Cette fontaine porte aussi les armes des Gentil de Rosmorduc, le serpent volant sur pierre de Logonna. .
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—Croix de Ruliver atlas n°1237 : base de la statue en kersanton de saint Nicodème, qui proviendrait de la chapelle Saint-Jean : armoiries des Rosmorduc aux trois roses.
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— Calvaire de Gorré-ar-Ch'oat, XVIe siècle. Blason des Rosmorduc aux trois roses au centre du croisillon ; roses sous les culots.
https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html
— Croix du Quinquis atlas n°1234 Kerliver. Écu aux trois roses sur le fût, avec une banderole à la date peu lisible (A15XX ?)
Voir la photo de Gilbert Le Moigne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Logonna-Daoulas#/media/Fichier:Croix_du_Quinquis,_d%C3%A9tail.JPG
—Croix de Penanrun, qui porte un écusson aux armes de Rosmorduc à son fût entouré d'une banderole, sur laquelle on lit la date de 1541, avec les initiales de Michel de Rosmorduc" (H. Pérennès) : sans-doute croix du Quinquis
— Croix de Penavern atlas n°1238
https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html
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SOURCES ET LIENS.
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— BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975
https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131975
https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29010125
"La chapelle est située sur un placître au hameau Sainte-Marguerite, composé d’un calvaire, d’une fontaine, et entourée d’un petit mur d’enceinte. L’édifice comporte une nef à trois travées avec bas-côtés, un chevet polygonal et un transept. La date la plus ancienne repérée est celle de 1515, sur le nœud du calvaire en Kersantite. L’ancienneté de ce calvaire montre bien qu’il existait un sanctuaire à cet emplacement dès le début du 16e siècle.
La chapelle a été reconstruite principalement au début du 17e siècle (nef, façade occidentale et clocher, bas-côté nord), puis a été remaniée à la fin du 19e siècle (bas-côté sud, ajout du transept et d’une sacristie, reconstruction du chevet). La façade occidentale et son clocher marque la fin des travaux de reconstruction, vraisemblablement entre 1603 et 1658, date retrouvée respectivement au-dessus de la porte et sur la fontaine insérée dans le gros œuvre. Le bénitier nord comporte également la date de 1690. L’édifice présente une ornementation Renaissance (porte occidentale, porte nord) et un chevet plat. Le plan rectangulaire de l’édifice est encore visible sur le cadastre napoléonien de 1825.
En 1890, la chapelle est fortement remaniée lors d’une campagne de travaux visant à son agrandissement. Il est décidé que le double toit serait réuni en un seul faîtage, qu’une chapelle et une sacristie seraient ajoutées, et qu’on établirait trois nefs séparées par des colonnades. Si les travaux n’ont pas tous été réalisés, de cette période date le chevet, le transept et le bas-côté sud, construits dans un style néo-gothique.
Insérée dans le mur occidental de la chapelle Sainte-Marguerite, la fontaine est érigée dans un style Renaissance massif. De part et d’autre d’une alcôve aménagée dans le mur d’où jaillit l’eau, deux courtes colonnes ioniques supportent un fronton dans lequel est placée une statue en Kersantite représentant Sainte-Marguerite. Transcrivant la légende, la martyre est représentée les mains jointes, sortant du ventre du dragon. L’œuvre, probablement réalisée vers 1658, date que l’on retrouve au-dessus de la fontaine, reste inachevée. Seule une partie de la chevelure est sculptée pour représenter des mèches de cheveux, tandis que la tunique, contrairement aux parties représentant la peau, n’a pas été polie."
— BROUCKE (Paul-François) 2021, Conférences rapportées dans deux articles du Télégramme :
"À Logonna-Daoulas, l’histoire des blasons de l’église Saint-Mona expliquée au public par Paul-François Broucke"
https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/a-logonna-daoulas-lhistoire-des-blasons-de-leglise-saint-mona-expliquee-au-public-3699654.php
"Pourquoi les chrétiens déposent des pièces de monnaies dans la fontaine ? Réponse, ce mardi soir, lors de la conférence de Paul-François Broucke."
https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/a-logonna-daoulas-paul-francois-broucke-expliquera-les-secrets-de-la-chapelle-sainte-marguerite-ce-mardi-3826992.php
"La chapelle Sainte-Marguerite, à Logonna-Daoulas, est pleine de secrets et de mystères. Ce mardi 27 juillet 2021, Paul-François Broucke, historien, chercheur et conférencier, les dévoilera au public à l’occasion d’une soirée visite-conférence. Cet événement est le prolongement de la soirée de l’automne 2020, ayant eu pour thème l’histoire du blason et les vestiges armoriés de l’église de Logonna-Daoulas. Au cours de son intervention, Paul-François Broucke expliquera le pennon en vitrail de la chapelle, les frontons sculptés du château de Rosmorduc, tout proche et la façade de l’église de L’Hôpital-Camfrout. Il livrera aussi l’histoire de la fontaine du site."
— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme
https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php
—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère
https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html
—CASTEL (Yves-Pascal), 18 mai 1985, "La chapelle Sainte-Marguerite à Logonna-Daoulas vient d'être restaurée", Le courrier du Léon,
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0a7793cb0c26228870959e090aed40d.jpg
—CASTEL (Yves-Pascal), 18 mai 1985, "La chapelle Sainte-Marguerite vient d'être restaurée", Le courrier du Léon,
—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises deet chapelles, diocèse de Quimper.
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923
—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique
https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850
—MAUGUIN (Michel), 2012, Les écussons de la chapelle Sainte Marguerite de Logonna-Daoulas, comm. pers..
—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..
— PÉRENNÈS (Henri, 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie du diocèse de Quimper
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf
"Le premier auteur connu de la maison de Rosmorduc est Salomon de Rosmorduc, qui vivait en l’an 1250 et qui portait pour armes : d’argent à trois roses de gueules, boutonnées d’or.
Hervé de Rosmorduc, fils de Salomon, laissa de Amice, sa femme, deux fils, dont l’aîné, Guillaume, donna partage à son cadet Henry, par acte du jeudi avant la Chaire de Saint Pierre (31 Juillet) en l’an 1320.
Yvon de Rosmorduc, vivant en 1365, fit don à l’abbaye de Daoulas, d’un « tenement » à Keranguinal, en la paroisse d'Irvillac.
Guyon de Rosmorduc fit don à l’abbaye de Daoulas, par acte du 10 Mars 1405 (nouv. st. 1406), de « troys soulz de rencte » payables le jour de la Chandeleur « affin et pour estre ès prieres, ausmones, services et offices divins d’icelle abbaie à jamès ».
Guillaume de Rosmorduc obtint, le 11 Juillet 1495, un décret de l'Official de Quimper, le confirmant dans la possession des tombes et prééminences dont ses ancêtres jouissaient dans l’église paroissiale de Logonna.
Michel de Rosmorduc, fils du précédent et de damoiselle Margarite Omnès, de la maison de Keroullé, en Hanvec, est cité dans la réformation de 1536. Il fournit un aveu à l’abbaye de Daoulas, le 3 Mai 1540, et reconnut alors devoir trois sols par an pour la fondation faite en 1406 par Guyon de Rosmorduc. C’est lui qui fit ériger, en 1541, la croix qui existe encore près du village de Pen-an-Run.
Jacques de Rosmorduc figure dans les montres générales de la Noblesse de Cornouaille, tenues à Quimper, le 26 Avril 1554 et les 15 et 16 Mai 1562. Il fut père de Guillaume et de Michel ci-après.
Guillaume de Rosmorduc, fils aîné, mourut vers 1588, sans laisser de postérité de son mariage avec damoiselle Jehanne du Menez. Cette dernière, qui vivait encore le 26 Septembre 1621, fit, à cette date, une fondation à Logonna, pour assurer, à perpétuité, la fourniture du pain bénit et pour qu’il soit célébré, tous les ans, le deuxième dimanche d'Octobre, « une messe à notte et obit annuel, avecq une recommandation », cette dernière devant « estre faicte sur la tombe du sgr de Rosmorduc ».
Michel de Rosmorduc, second fils de Jacques, succéda à son frère Guillaume, comme seigneur de Rosmorduc, et épousa damoiselle Isabeau le Jeune, de la maison de Kergongant, en Landéda.
Anne de Rosmorduc, dame du dit lieu, leur fille et héritière, épousa, en 1608, Allain le Gentil, seigneur de Coatninon et de Pencran, descendant de Jehan le Gentil, chevalier, seigneur de Barhuédel, qui fut un des compagnons de guerre de Bertrand du Guesclin, et qui portait pour armes : D’azur au dragon volant d’or.
Elle en eut trois fils, l’aîné Jacques le Gentil, seigneur de Rosmorduc, époux de dame Mauricette de Ploeuc, dont la postérité, qui a produit de nombreux officiers des armées de terre et de mer, des députés de la Noblesse aux Etats de Bretagne et des chevaliers des Ordres de Saint-Louis et de Saint-Lazare de Jérusalem, existe encore et possède vers 1928 le manoir de Rosmorduc ; le second, Michel, auteur d’une branche éteinte en 1743 ; et le troisième, Tanguy, dont la descendance s’est éteinte en 1843, dans la personne du baron le Gentil de Quélern, maréchal de camp du Génie, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur et membre du Conseil Général du Finistère "
—TUDCHENTIL
Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf