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8 novembre 2025 6 08 /11 /novembre /2025 15:19

Les vitraux (XIIIe siècle, XIXe, J. Le Chevallier 1952, M. Rocher 1956) de la nef raymondine de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.

 

PRÉSENTATION

Selon la tradition, la cathédrale a été bâtie sur les fondations d'une chapelle construite par saint Saturnin (son premier évêque, martyrisé en 250) , et reconstruite par saint Exupère 150 ans plus tard. Mais la cathédrale Saint-Étienne n'apparaît dans les textes qu'en 844.

L'évêque Isarn (1071-1105) lance la construction d'un édifice roman dédié à Saint Étienne, à trois vaisseaux, dominé par un massif occidental à deux tours.

À partir des années 1210, l'évêque Foulques (épiscopat de 1206 à 1231) décide de réédifier la nef de la cathédrale. Foulques étend la cathédrale d'une travée supplémentaire vers l'ouest, que ferme une façade ajourée d'une rosace d'influence cistercienne, ordre auquel l'évêque appartenait. La nef gothique méridional, un très large vaisseau unique de la nef à trois travées, est achevée en 1240 et le chantier de cette cathédrale sera interrompu ensuite. Elle est qualifiée de « raymondine » car elle a longtemps été attribuée au comte de Toulouse Raymond VI.

La principale originalité de l'édifice est de présenter deux parties très distinctes  car à cette nef raymondine, vient s'ajouter un chœur, désaxé par rapport à la nef, en style gothique d'Île-de-France, ou gothique rayonnant. Ces deux églises ont été reliées au XVIe siècle par le futur cardinal Jean d'Orléans dans un projet de transept dont il reste, au sud, un pilier dit « pilier d'Orléans ». Au début du XVIe siècle, le lancement d’une campagne pour la construction d’un transept et d’une nouvelle nef, entraîne la destruction de la quatrième travée de la nef.

Au début du XVIIe, un incendie ravagea le chœur. Celui-ci fut reconstruit rapidement par les chanoines.

Les vitraux de la nef.

La nef de Raymond VI, bâtie au début du XIIIe siècle, est éclairée à l'ouest par une grande rose flanquée de deux lancettes, au nord par une grande fenêtre dont le remplage date de la construction initiale, et, au sud, par trois fenêtres à remplage plus récent.

Avant la restauration des vitraux de l'Après Guerre, seules les ouvertures de la façade ouest étaient entièrement garnies de vitraux colorés mais dont les verres anciens avaient été complétés au XIXe siècle de fragments disparates provenant d'autres édifices religieux. Une seule des autres baies, au sud, avait conservé dans son réseau quelques fragments de son ancienne verrière, à fond bleu orné de fleurs de lys, le restant étant garnie de verres ordinaires losangés entourés de bordure sans aucune valeur.

En octobre 1950, un Concours sur invitation est ouvert par l'architecte S. Stym-Popper, ACMH, pour la restauration des vitraux de la nef de la cathédrale. Jacques Le Chevallier y participe avec envoi d'une maquette d'ensemble et d'une maquette fragmentaire de la baie 1 sur la base de 44000 frs/m².  Maurice Rocher eréalise en 1956 les  baies du côté sud.

Restauration.

Un vaste programme de restauration de la nef raymondine, du sol aux vitraux, sous la maîtrise d’œuvre de Christophe Amiot, architecte en chef des monuments historiques est débutée en juin 2025, pour s'achever en février 2028.

Plan de situation des baies.

Le choix de la numérotation, quoique s'inspirant des principes du Corpus vitrearum (chiffre impair pour les baies nord, pair pour les baies sud, etc), est ici simplement de convention puisqu'elle ne concerne que la nef.

 

Vue de la nef raymondine, depuis l'entrée ouest, avant restauration des vitraux

 

 

Vue de la nef depuis le Pilier d'Orléans, en 2025.

 

Plan

La baie 1 (J. Le Chevallier).

Les baies 2, 4 et 6 (M. Rocher).

Les baies de la façade occidentale : la rosace du XIIIe siècle et les deux baies romanes.

.

 

I. La baie du nord (baie 1, J. Le Chevallier, 28 m², 1952) ou "baie du Jubilé épiscopal du cardinal Saliège".

Elle éclaire la chaire à prêcher, œuvre d’Auguste Virebent, architecte, et Joseph Salomon, sculpteur.

En 1951 fut célébré le jubilé épiscopal du cardinal Saliège. On voulut en conserver un monument, sous forme d'un vitrail, pour lequel une commission fut crée, sous la direction de Mgr Garronne. En juin 1951 le choix du peintre-verrier se porta sur Jacques Le Chevallier, qui adressa une maquette, présenté en juillet à Mr Verrier, Inspecteur Général des Monuments Historiques, et à Mr Stym-Popper, Architecte en Chef des Monuments Historiques, tandis que le chanoine Vié, Prévost du chapitre de la cathédrale, en dirigeait le programme iconographique.

Ce programme retraçait l'histoire de la cathédrale en l'illustrant de son patron saint Étienne, des deux évêques fondateurs les saints Saturnin et Éxupère, de l'évêque Izarn, du comte Raymond VI, des évêques Bertrand de l'Isle et Jean d'Orléans du chanoine Jean Daffis. En bas à gauche le cardinal Saliège devait figurer, à genoux sur un prie-dieu.

Le vitrail posé en janvier 1952 fut inauguré et béni le 17 février 1952 en présence du cardinal. Son prix de 1 200 000 frs ne fut que partiellement réglé à l'artiste.

 

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Tympan : Rose à 16 polylobe

ST ÉTIENNE tombe, frappé par les pierres de sa lapidation, devant le Christ en gloire dans une mandorle, qui lui apparaît au moment de sa mort (Acte des Apôtres). Au fond, remparts de Jérusalem.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

1er registre

S. SATURNIN

en tunique blanche, devant un autel païen de marbre blanc. Derrière lui le taureau, rouge de rage, qu'il refusa de sacrifier, et auquel il fut attaché pour son supplice.

Au fond, le Capitole.

L'autel est dessiné selon celui conservé au Musée des Augustins de Toulouse

St EXUPÈRE,

Confesseur, évêque de Toulouse vers 400, en chape pluvial, tenant une crosse, devant la basilique latine qu'il protège contre les Vandales

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

2ème registre

IZARN

évêque de Toulouse de 1071 à 1105, mitré, portant la crosse, la chape à orfrois,

devant des arcatures romanes

RAYMOND VI

Comte de Toulouse, en prière sous la voûte de la nef ( 1211-1213) qui lui est attribuée, nef dotée de ses verrières. Il est agenouillé mains jointes, couronné, en armure, son heaume, sa lance et son bouclier déposés devant lui.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

3ème registre

BERTRAND DE L'ISLE

évêque de Toulouse 1272-1286, vêtu de la chape à orfrois, portant la mitre et la crosse, tenant le plan du chœur qu'il commença à construire.

 

JEAN D'ORLEANS

archevêque de Toulouse de 1503 à 1533 puis cardinal de Longueville (il porte la calotte , et la soutane rouge sous la chape d'or), devant le « pilier d'Orléans » qu'il fit construire devant la nef et sur lequel s'appuie le bas-côté sud.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

4ème registre

LE PREVOST JEAN DAFFIS (1554-1614), évêque de Lombez en 1597, en costume de chanoine de la cathédrale, à rabat blanc, sans l'aumusse fourrée noire caractéristique portée toujours sur le bras gauche, et présentant le chœur extérieur en ex-voto. Sa barrette à pompon rouge est posée à ses pieds.

Le projet initial était de placer ici « un chanoine du XVIIe » de la cathédrale.

J.G. SALIÈGE

 

Le cardinal, bien reconnaissable par peint d'après une photo, visage de face, est à genoux sur un prie-dieu. Il porte la calotte rouge et le tabarro rouge herminé.

Au fond, vue de la façade de la cathédrale.

Modèles photographiques :

 

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Armoiries du chapitre de la cathédrale mi-parti en 1, de pourpre à la croix tréflée d'argent cantonnée de douze cailloux d'or , en 2 de gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Armes épiscopales du cardinal Saliège, (de gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or, qui est du comté de Toulouse) à l'écusson au canton dextre d'azur, à la Vierge couronnée tenant l'Enfant-Jésus [N.D de des Miracles de Mauriac, Vierge noire]

Soutien : une croix épiscopale tréflée d'or, en pal derrière l'écu.

Timbre : un chapeau de cardinal

Devise : + SVB VMBRA VLLIVS

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

La signature: J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 1, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Les baies 2, 4 et 6 (Maurice Rocher et atelier G. Degusseau ).

Note : la nef étant inaccessible en raison des travaux, les clichés ont été pris de l'extérieur de la clôture...

La baie 2

 

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 2, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

La baie 4. St Sylve ; St Germier.

2 lancettes trilobées et tympan à quadrilobes. Maurice Rocher / Atelier Degusseau Orléans

 

 

 

 

 

Baie 4, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 4, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

La baie 6 : 2 saints moines.

2 lancettes trilobées et tympan à quadrilobes

Baie 6, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 6, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

La rose occidentale (XIIIe siècle, après 1229).

Très restaurée au XIXe siècle avec macédoine de fragments provenant d'autres baies et d'autres époques.

Oculus central montrant Dieu le Père (assis, tiare, globus cruciger) fleurs de lys et losanges dorés dans les lobes. Deuxième cercle à 8 compartiments à médaillons (visages, pièces de réemploi en macédoine) , troisième cercle à 16 compartiments à médaillons.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Rose occidentale, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

La baie romane oblongue 8 : l'Ascension.

Baie 8, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 8, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

La baie romane oblongue 3 : ange et personnages.

Baie 3, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

Baie 3, nef de la cathédrale de Toulouse. Cliché lavieb-aile septembre 2025.

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
26 août 2025 2 26 /08 /août /2025 22:48

Ensemble de 13 verrières (vers 1946-1950, 3 vitraux historiés du chœur, 10 compositions colorées de la nef) de Jacques Le Chevallier pour l'église de l'hôpital civil de Strasbourg (Bas-Rhin), exécution par Ott Frères.

 

PRÉSENTATION.

L'hôpital civil de Strasbourg est le site principal et historique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, le centre hospitalier universitaire de la ville de Strasbourg. La première trace écrite de l'hôpital date de 1143 et situe sa fondation en 1119.  En 1428, une chapelle spécifique à l'hôpital, dédiée à saint Ehrard est achevée. Elle est ravagée par un incendie en 1716.

L'église catholique de l'hôpital civil de Strasbourg a été construite de 1856 à 1858. Incendiée pendant le siège de la ville en 1870, elle a été reconstruite de 1881 à 1883.

Elle a dû perdre ses vitraux pendant la Seconde Guerre mondiale, puisque l'ensemble de ceux-ci ont été remplacés par Jacques Le Chevallier. La signature de ce dernier devait s'accompagner d'une date, aujourd'hui cachée, mais qu'on peut estimer vers 1946-1950. Bien que Jacques Le Chevallier ait fondé son propre atelier de verrier à Fontenay-aux-Roses en 1946, il a fait appel ici pour l'exécution des vitraux à l'entreprise strasbourgeoise Ott frères.

La signature de Jacques le Chevallier, auteur des cartons, est moins visible que celles des verriers, ce qui explique que ces vitraux sont le plus souvent attribués à Ott frères.

 

 

Vue de la nef et du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Vue de la nef et du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 3 BAIES DU CHŒUR.

Le chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Le chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 3 baies du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 3 baies du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Ces trois verrières sont en verre antique montées au plomb et peintes à la grisaille cuite au four.

Selon un procédé cher à Jacques Le Chevallier, les figures se détachent sur un fond coloré géométrique cloisonné de rectangles irréguliers, avec un savant jeu de lignes de plombs et de rehauts de grisaille.

 

La baie 0 , au centre : le Christ sortant du tombeau, dans une mandorle.

Le Christ est vêtu du manteau écarlate et tient l'étendard frappé de la croix, signe de sa victoire sur la Mort. Les plaies des mains et des pieds ou du flanc droit sont visibles.

Baie n°0 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°0 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 1 , à gauche  : Saint Arbogaste.

Inscription Sctus ARBOGASTUS. Saint Arbogast fut évêque de Strasbourg vers 550-570, il eut comme successeur saint Florent.

Il est représenté mitré, bénissant, tenant la crosse et portant une chasuble et une étole.

 

Baie n°1 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°1 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 2 , à droite  : Saint Erhard.

Inscription Sctus ERHARDUS

 

Erhard de Ratisbonne est né en Irlande  au VIIe siècle, d'où il partit vers le Continent comme évêque missionnaire. Il s'établit d'abord dans les Vosges où il se lia d'amitié avec l’ermite Hydulphe. On dit qu'il fondèrent chacun sept monastères. Puis sous la protection de Théodon de Bavière, Erhard partit pour Ratisbonne et y fonda le couvent de Niedermünster. Une inspiration divine l'appela en Rhénanie pour y baptiser sainte Odile, aveugle de naissance, qui à cette occasion recouvra la vue.

Il est également représenté en evêque, avec sa mitre et sa crosse, mais il porte une chape verte au dessus de l'étole et de l'aube, et des pantoufles épiscopales jaunes.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Les signatures.

OTT FRERES FECIT (Fait par Ott Frères) signe l'exécution, c'est à dire la fabrication du vitrail par découpe et assemblage des verres. On la voit en bas à droite sous la pointe de la chaussure jaune du saint.

"Ott Frères" était incontestablement l’entreprise de vitraux la plus ancienne et la plus féconde en Alsace, même si elle était parfois, selon lui, de qualité inégale. Elle était fréquemment chargée , comme c'est le cas ici,d’exécuter des maquettes fournies par des peintres-verriers. La pérennité de cette entreprise repose en réalité sur deux générations de frères : La première génération est composée des frères : Joseph Hippolyte Ott (1825-1893), et Antoine Jérôme Isidore Ott (1834-1908), tous deux fils de Joseph Ott et Jeanne Vilvot.

La seconde génération, plus connue, et qui a rendu célèbre l’entreprise, est composée des frères : Léon Théodore Ott (1865-1917), et Henri Isidore Ott (1874-1945), tous deux fils du peintre verrier, ci-dessus, Antoine Jérôme Isidore Ott.

L’usine employait plus de 30 salariés entre les deux guerres.

 

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

La signature J. LE CHEVALLIER n'est que partiellement lisible, en bas à droite, tracée à la grisaille sur fond bleu. Elle a été cachée par des matériaux  du support, mais elle comportait peut-être, comme ailleurs, la mention "peintre-verrier" suivie de la date.

Jacques Le Chevallier est l'auteur des cartons (mais les esquisses n'ont pas été conservées dans les archives de l'atelier), mais vraisemblablement — comme il l'a fait à la même époque dans sa collaboration avec Jacques Degusseau en Centre Loire — il a dû venir à Strasbourg pour peindre également lui-même les verres montés au plomb, à la grisaille.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 10 BAIES DE LA NEF.

Ce sont des verrrières simples en composition géométrique régulières rectangulaires à bordure jaune et orangée et dont les carreaux du centre sont de teintes fumées.

 

Baie n°3

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°4

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°5

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°6

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°7

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°8

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°9

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°10

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°11 (tribune, côté gauche : seule la partie basse est visible)

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°12 (tribune, côté gauche : seule la partie basse est visible)

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS.

https://www.archi-wiki.org/Adresse:Eglise_Catholique_de_l%27Hopital_Civil_(Strasbourg)

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
12 mars 2025 3 12 /03 /mars /2025 15:34

Onze vitraux de l'église N.D. de l'Assomption de Chantilly (Oise). Jacques Le Chevallier 1959 (baie n°3, symboles eucharistiques  et baie n°4 Cerf crucifère de saint Hubert), Francis Chigot & T.G. Hanssen 1949 (baie n° 1 Donation de l'église et n°1 Assomption), etc.

Voir :

 

 

PRÉSENTATION.

Notre-Dame de l'Assomption église paroissiale de Chantilly, du diocèse de Senlis

Eglise classée monument historique en 1965.

L'église Notre-Dame a été édifiée de 1687 à 1691 d’après les plans de Jules Hardouin-Mansart.

Orientée d’une manière inhabituelle selon un axe nord-sud, l’église est notamment remarquable par sa belle voûte en berceau plein cintre, magnifiquement appareillée et profondément pénétrée par les lunettes des fenêtres au point de ressembler à une voûte d’arêtes.

Au XVIIIe siècle, l'église est ornée de grandes verrières composées de verres blancs et légèrement bleutés : ce style est encore visible dans les verrières hautes. À la fin du XIXe siècle, neuf d'entre eux (ceux du chœur et des bas-côtés) sont remplacés par des vitraux colorés et figuratifs, typiques de l'art nouveau du vitrail à cette époque. Seuls trois sont encore en place, dans la partie haute du chœur.

Durant la Seconde Guerre mondiale, en 1944, deux obus tombent près de l’église, brisant les vitraux de la nef et ceux de la partie inférieure du chœur. Ils sont remplacés par des compositions contemporaines, figuratives ou abstraites des artistes Théodore-Gérard Hanssen (1885-1957) associé à Francis Chigot (1879-1960), puis Jacques Le Chevallier..

Dans la partie basse du chœur, T.G Hanssen (carton) et Francis Chigot (maître-verrier, Limoges) reprennent en 1949 le thème d'un vitrail détruit, celui de l'Assomption de la Vierge (baie 2) honorant la patronne de l'église.

Dans la partie basse du chœur également, ils reprennent en 1949-1950 un autre sujet des anciens vitraux détruits : la donation de l'église à l'évêque de Senlis par le prince de Condé, fils du Grand Condé, (baie 1) . Le maître-verrier est Francis Chigot, de Limoges.

Dix ans plus tard,  dans les bas-côtés, Jacques Le Chevallier place pour la baie n°3 (à gauche) les symboles de l'Eucharistie et compose dans la baie n°4 de la chapelle Saint-Hubert un hommage au patron des chasseurs en montrant le cerf crucifère.

Quatre verrières abstraites complètent l'ensemble.

I. LES VITRAUX DE JACQUES LE CHEVALLIER 18 m², 1959.

Très actif dans la restauration et reconstruction des vitraux après les dommages de guerre, Jacques Le Chevallier est en contact avec le chanoine F. Husson, curé-doyen de Chantilly: l'église n'est pas encore classée, il peut répondre directement au chanoine. Il lui propose de réaliser deux vitraux au tarif de 350 000 frs. Les vitraux, dont les maquettes ont été approuvées par le maire, sont posées en février 1959.

 

 

 

DESCRIPTION.

 

1. La baie n°3 : l'Eucharistie.

Chapelle de la Vierge, à gauche.

Description :1 lancette cintrée. 9 m²

Verre antique de couleur montés sur plomb et peints à la grisaille cuite : symboles eucharistiques (grappe de raisin, épis de blé, calice, corbeille de pain) sur un fond sombre et une périphérie plus claire. Fine bordure blanc et bleue.

 

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

2. La baie n°4 : le Cerf crucifère (apparition à saint Hubert).

Le vitrail éclaire de côté l'autel de la chapelle Saint-Hubert.

Voir sur ce thème :

Sur l'autel se trouve un tableau de Louis Boullogne datant de 1692, représentant précisément  cet épisode de la vie de saint Hubert,  qui va motiver sa conversion vers une vie chrétienne :  la vision qu’il a d’un cerf portant une croix lumineuse entre ses bois. Le saint, frappé d'émoi, tombe à genoux.

Louis de Boullogne, 1692, Vision de saint Hubert, Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

Description : 1 lancette cintrée., 9m². Verre antique de couleur montés sur plomb et peints à la grisaille cuite : cerf crucifère (apparition du Christ à saint Hubert chassant de façon impie) sur un fond rouge et vert et une périphérie plus claire à dominance jaune. Fine bordure blanc et bleue.

Signature J.LE CHEVALLIER 1959 en bas à droite.

II. LES VITRAUX DE THÉO HANSSEN ET FRANCIS CHIGOT 1949.

 

La baie 1 : la donation de l'église à l'évêque de Senlis par le prince de Condé, fils du Grand Condé.

 

L'auteur des cartons est Théo Hanssen. Le maître-verrier est Francis Chigot, de Limoges.

La Vierge, en haut, est entourée d'anges, de symboles mariaux (lys, vases, étoiles) et de phylactères portant les litanies de Lorette : Stella matutina, Electa ut sol, Pulchra ut luna, Hortus deliciosus, Sedes sapienta.

Elle est assise sur un trône, tenant un lys en main droite, l'Enfant sur son bras gauche, et les pieds sur un croissant de lune.

En dessous, deux princes, agenouillés, présentent la maquette de l'église à un évêque qui la bénit, entouré de seigneurs emperruqués et de cardinaux ou clercs.

Inscription : LE PRINCE DE CONDE FAIT DON A L'EVEQUE DE DE L'EGLISE DE CHANTILLY

Signatures : 

T.G. HANSSEN INV ET DEL

F ET P. CHIGOT LIMOGES.

 

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

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Baie 2 l'Assomption de la Vierge. T.G Hanssen (carton) et Francis Chigot (maître-verrier, Limoges), 1949.

Inscription : INAUGURE PAR Mgr ROEDERER EVEQUE DE BEAUVAIS Mr GEORGES PAQUIER ETANT MAIRE.

ASSUMPTA EST IN COELUM MARIA

 

Signatures : 

COMPOSITION T.G. HANSSEN

F ET P. CHIGOT LIMOGES.

 

 

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

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Baies 5 et 7 : baies modernes, anonyme.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

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Baies  6 et 8 : baies modernes, anonyme.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

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LES BAIES HAUTES DU XIXe siècle.

Au XVIIIe siècle, l'église est ornée de grandes verrières composées de verres blancs et légèrement bleutés : ce style est encore visible dans les verrières hautes.

 

À la fin du XIXe siècle, neuf d'entre ces vitraux (ceux du chœur et des bas-côtés) sont remplacés par des vitraux colorés et figuratifs, typiques de l'art nouveau du vitrail à cette époque. Seuls trois sont encore en place, dans la partie haute du chœur.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 100, au centre : la Crucifixion, de 1882,  atelier Champigneulle de Bar-le-Duc.

Le Christ en Croix est entouré de Marie, de Marie Salomé et de Marie-Madeleine.

 

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 101 : le vitrail de saint Vincent-de-Paul. Le Roussel 1891.

Cette baie rend hommage aux  Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, qui, des années 1730 aux années 1960, soignèrent les malades à l'hôpital de Chantilly dit Fondation Condé.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

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Baie 102 , vitrail de saint Jean-Baptiste de la Salle, 1891, atelier Le Roussel de Beauvais.

Elle rappelle la présence à Chantilly des Lassaliens chargés  de 1851 à 1886 de l'enseignement des garçons de l'école.

L'église N.D. de l'Assomption de Chantilly. Cliché lavieb-aile 2025.

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25 janvier 2025 6 25 /01 /janvier /2025 15:06

La chapelle Saint-Nicolas à Lennon et ses vitraux.

 

Voir sur la commune de Lennon :

 

PRÉSENTATION.

Tout est rural, verdoyant et même rustique dans cette chapelle isolée sur le petit cours d'eau que surplombait, un peu plus haut, la chapelle de Nac'h Gwen. 

La chapelle Saint-Nicolas, situé à Kermerrien, non loin du Canal de Nantes à Brest et restaurée en 1968. Cette chapelle dépendait jadis de la seigneurie du Tymen. Les armoiries des Keranrais du Tymen, vairé d'argent et de gueules,  ornaient encore , au XVIIème siècle, la maîtresse vitre.
Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire à chevet plat datant du XVIème siècle et qui s'étend tout en longueur. Sa façade au fronton circulaire est surmontée d'un clocheton.
Les trois vitraux représentant Sainte Marguerite, saint Edern et Saint Roch avec leur animaux. On y trouve des sablière sculptées. La chapelle abrite les statues de Saint Nicolas, Saint Diboan, la Vierge Mère et un crucifix.

La fontaine à édicule triangulaire est toute proche du placître.

Le manoir de Tymen est donné comme détruit depuis 1540, il appartenait aux Keranrais comme en font foi deux aveux passés par Madeleine et Isabelle de Keranrais en 1548 et 1574 ; celles-ci revendiquaient, comme dépendant de Ty Men, les manoirs de Kerroux et de Kermerrien, dont dépendait la chapelle. Dans la déclaration de 1678, Yves Chaussy relève la description de la chapelle de Monsieur Saint-Nicolas, despendant dudit manoir, et chasteau de Tymen, scize outre et proche les dites terres de Kermerrien et celles de Buzit sur issues, franchises et dépendances contenant trois-quarts journal de terre, et dans la maîtressee-vitre de laquelle sont, tout au hault, dans les patronages et compartiments, les armes vair et contre-vair de gueules et d'argent de Kerarnrays, d'où a sorti la dite terre et seigneurtie de Tymen.

À cette date, Tymen appartenait à François de Kerléan, sieur de Kerassel sur la paroisse de Taulé, où il résidait.

 

Carte IGN

 

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

LES STATUES.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

 

LES VITRAUX.

Les cartons sont de Hannes Münz (peintre, graveur et sculpteur souabe demeurant à Sizun en été, et décédé en 2018) et les vitraux de l'atelier Charles Robert de Pluguffan. Ils ont été réalisés alors que Louis Gonidou était curé et Jean-Luc Vigouroux était maire. Ils sont donc postérieurs à 2001.

1. la maîtresse-vitre : saint Diboan et saint Nicolas.

 

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

2. Saint Edern chevauchant son cerf.

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

3. Saint Roch nourri par son chien Roquet.

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

4. Sainte Marguerite issant du dragon.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

SOURCES ET LIENS.

— CHAUSSY (Dom Yves), 1953, Une paroisse bretonne. Lennon. Editions Guillet, Quimper. Réed. Breizh diffusion Spezet

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Lennon, Nouvel inventaire des églises et chapelles du diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/905

— Notice sur Lennon, Bulletin diocésain archéologique et historique BDHA

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/421

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Sculptures XVIe siècle.
12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 14:18

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville II : la chapelle de la Vierge et la chapelle Saint-Clément (26,40 m², 1971) du transept. Les 15 verrières hautes du chœur (18 m², 1974).

 

.

Voir le premier article sur les vitraux posés en 1954-1959 : 

Voir sur les vitraux de Jacques Le Chevallier :

Voir :

 

 

PRÉSENTATION.

 

L'église Notre-Dame du Cap-Lihou (XVe–XVIIe – XVIIIe siècles), située dans la Haute-Ville de Granville, est classée aux monuments historiques depuis 1930.

Une première chapelle est bâtie en granite au XIIe siècle sur le cap Lihou, après que, selon la légende, des marins eurent trouvé, en relevant leurs casiers en 1113 au pied du roc, une statue de la vierge à l'Enfant.

Très vite, cette statue à qui on attribue des miracles attire en pèlerinage les foules venues essentiellement de Bretagne et de Normandie.

Après la prise de possession du cap Lihou par les Anglais, ceux-ci entament en 1440, en même temps qu'ils élèvent l'enceinte de la Haute Ville, une église, dédiée à Notre Dame, dont le granite est amené de Chausey . De cette époque, datent la tour du clocher et les travées situées entre le transept et chœur. Une nouvelle statue de la Vierge est alors réalisée en pierre de Caen, elle est toujours conservée dans la chapelle nord du transept.

La construction du chœur débute en 1628 et s'achève en 1641, l'année d'édification du déambulatoire. La grande nef est érigée entre 1643 et 1655, et ses voûtes en croisées d'ogives en 16492. Les chapelles Saint-Clément et Notre-Dame du Cap-Lihou sont ajoutées respectivement en 1674 et 1676. Près d'un siècle plus tard sont élevées la façade occidentale, en 1767 et la sacristie, en 1771.

Contraints à évacuer la Haute Ville le 16 mars 1943, les habitants emportèrent la statue fondatrice. Ils l'ont remis en place à la Libération en 1944. Cet événement est célébré le dernier dimanche de juillet depuis 1950 lors du Grand Pardon des gens de mer et des corporations, au cours duquel la statue est remontée du port jusqu'à l'église en procession : c'est le sujet de la verrière de la baie 19.

 

 En septembre 1944, deux obus sont tombés sur le parvis de l'église et ont fait exploser les vitraux anciens. Lors de la restauration de l'église, l'architecte en chef des monuments historiques de la Manche, Yves-Marie Froidevaux, confia la conception et l'exécution de nouveaux vitraux à Jacques Le Chevallier car, selon ses dires, « l’œuvre de Le Chevallier, à l'imagerie subtile et aux colorations vigoureuses, s'accorderait très bien au caractère robuste et dépouillé de cette église ».

En collaboration étroite avec le chanoine Georges Hyernard, curé de Granville, qui en définit le programme iconographique centré sur la Vie de la Vierge et l'annonce par les Prophètes de l'avènement d'un Rédempteur d'ascendance royale né d'une vierge (thème de l'Arbre de Jessé), ces nouveaux vitraux furent réalisés de 1954 à 1978, composant le plus grand ensemble de verrières contemporaines de la Manche. Jacques Le Chevallier en a réalisé les cartons et en a exécuté les verrières.

 

I. Déroulement des travaux.

 

1°) Les baies du pourtour du chœur en 1954-1959.

Marché du 1er septembre 1955 et avenant de juillet 1958 au profit de Jacques Le Chevallier. Ce marché n°678 pour une surface de 34,180 m² pour 12 baies a été attribué en 1954 par Mr Yves-Marie Froidevaux, Architecte en Chef des M.H., Mr le Chanoine Georges Hyernard étant alors Curé de Notre-Dame, Doyen de Granville. Le tarif pour les baies à figuration était de 50 000 frs/m², il sera majoré ensuite à 54 000 frs/m² tandis que le tarif de 25000 frs/m² s'appliquanit aux baies « à vitrerie » .

Une première baie a été exécutée en août 1954 et posée le 8 septembre 1954, 10 ans après les bombardements. Il s'agissait de la baie d'axe, l'Arbre de Jessé qui porte la mention « Don des Pèlerins de Chartres 9 mai 1954 ». Deux autres verrières ont suivi « immédiatement après », vraisemblablement les deux baies qui l'encadrent. Ces trois baies ont été inaugurées en décembre 1954. Deux maquettes avaient été présentées en octobre 1954 à la Commission d'Art Sacré.

Le chanoine Hyernard rappelait en février 1955 le programme initial : Jessé au centre, puis à gauche la Naissance de Marie, l'Annonciation, la Nativité et l'Assomption et à droite la Présentation de Marie, la Visitation, la Purification ou Jésus parmi les Docteurs, et enfin Marie au Calvaire, laissant le choix entre le Stabat Mater ou la Pietà. C'est le programme qui a été suivi, en plusieurs tranches dépendant de l'arrivée des crédits, et les 12 baies initiales ont été complétées pour atteindre le nombre de 18  :

Tranche A : 6 baies exécutées en juillet 1956 soit 20,64 m²

Tranche B : 2 baies exécutées en avril 1957 soit 11,4 m²

Tranche C : 2 baies exécutées en juillet 1958, 18 m² . 2 autres baies exécutées en juillet 1958, 18 m² .

Les archives mentionnent 3 autres baies exécutées en juin 1959 puis 5 autres vitraux plus petits, dont 2 de 1,10 m² en vitrerie, et 3 de 1,20 m² en figuration, qui ont été exécutés en 1960.

Dés le début, et jusqu'en 1971, le financement a fait appel à des donateurs, dont l'identité est rappelé par des inscriptions : ce sont principalement des familles de Granville et des estivants.

 

2°) 4 baies des chapelles du transept en 1971.

Le premier devis est proposé dès le 22 septembre 1960.

Il concerne deux baies  de la chapelle de la Vierge (transept nord) de13,20 m² et deux baies de même surface de la chapelle Saint-Clément dans le transept sud.

Les devis suivants datent du 30-07-69 puis du 15-02-71. Tarif en 1965 : 850 frs/m²

3°) 15 baies hautes du choeur.

Cet ensemble de 18 m² a été réalisé au printemps 1960 par Jacques Le Chevallier.

4°) 10 baies des bas-cotés décembre 1974.

Marché du 20 septembre 1974 attribué par Mr Traverse, Architecte en Chef des M.H., à l'entreprise Le Chevallier (Guy Le Chevallier) alors que l'abbé Bernard Lécureuil est le curé de N.-D. Du Cap-Lihou: étude, exécution et pose de 10 baies en verre antique de couleur sous plomb, grisaille cuite en pleine surface des bas-côtés de la nef soit 20,10 m² au tarif de 2500 frs/m². Des honoraires sont versés à Jacques Le Chevallier. Celui-ci signe les vitraux (en baie 32), les cartons sont donc de Jacques Le Chevallier, tandis que l'exécution par l'Atelier du vitrail de Fontenay est réalisée par Guy Le Chevallier .

 

5°) Baies hautes de la nef. Mars 1978.

Ce nouveau chantier est précisé par un devis du 15 mars 1978, accepté le 25 mai 1978. Il dépend, pour l'étude, l'exécution et la pose, de l'Atelier du Vitrail de Fontenay dirigé par Guy Le Chevallier, fils de Jacques. Il comporte 8 baies de 1,25 m² soit au total 10,00 m² à 1800 frs/m², avec « répétition du même dessin ».

 

II. Restauration.

Les baies du transept et collatéral sud ont été restaurées en décembre 1978 par Anne et Guy Le Chevallier de l'Atelier du vitrail de Fontenay.

En 2012, "Sur les cinquante-deux vitraux, 11 baies sont à rénover d'urgence, 19 sont dans un état médiocre et 14 dans un état passable. Deux vitraux en baie ont été refaits en septembre 2011. " (Association des Amis de Notre-Dame).

Certains ont alors été restaurés de 2011 à 2015, sous la direction de François Pougheol, Architecte du Patrimoine, par Henri Helmbold, Maître verrier à CORPS-NUDS (35).

Les vitraux des chapelles du transept ont ensuite été restaurées en 2016.

 

LES QUATRE VERRIÈRES DU TRANSEPT (26,4 m², 1971).

Verre antique de couleur sous plomb, grisaille cuite en pleine surface. Selon le procédé habituel de Jacques Le Chevallier, le sujet en verres colorés denses se détache sur un fond clair, à  trame de plombs et de rehauts de grisaille, avec quelques touches de couleurs vives.

 

I. LES DEUX BAIES 17 et 19 DE LA CHAPELLE NOTRE-DAME, AU NORD.

 

 

A. LA BAIE 17, CÔTÉ EST :  Marie, protectrice de la Cité de la Mer. 

Les thèmes sont évoqués dès les courriers de mars 1954.

Le modèle en est la Vierge de Miséricorde protégeant son peuple de son manteau, tenu d'un côté par Marie et de l'autre par l 'Enfant, qui bénit le peuple. La Vierge est couronnée, en robe rouge et manteau étoilé bleu, sous un ciel constellé où volent deux anges en adoration.

Le chanoine Hyernard écrivait à Jacques Le Chevallier :

« représentez, dans le groupe du bas, enveloppées dans le manteau de la Vierge, les différentes professions de la cité : maçons, menuisiers, dockers, commerçants, couturières, marchandes de poissons avec panier rustique au bras, pêcheurs et pêcheuses « à pied » avec la grande « bichette » sur l'épaule, etc. L'ancienne tenue de la « Granvillaise » comportait la « bavolette », petite coiffe de lin ressemblant à une serviette pliée sur le haut de la tête, et le « capot », grande cape noire à capuchon souvent doublée de blanc, au moins dans dans les grands jours. Le capuchon se portait pour la pluie ou le vent.

Les « pêcheurs à pied » sont ces pauvres gens qui vont dans les grèves à mer descendante pêcher la crevette grise, la coque ou autres petits crustacés et colportent leur marchandise dans des paniers tressés en châtaignier.

La « bichette » est un immense filet d'au moins deux mètres de large à son bord d'attaque et emmanché de 2 ou 3 mètres. On le pousse sur le sable pour pêcher la crevette.

Sur la carte postale en couleur, réplique de l'affiche du « Pardon »  vous trouverez la silhouette des « Bisquines » avec leur voilure telle qu'on les voyait au temps où on ne naviguait qu'à la voile, à Granville et à Cancale. »

Jacques Le Chevallier a suivi scrupuleusement ces souhaits.

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

 

 

Les inscriptions.

 

a. Inscription liée au sujet : il s'agit d'un extrait du Cantique à la Madone de Granville, chanté lors des processions.

« Veille encore sur ta ville

étoile de la mer

Ecarte de Granville

Un destin trop amer. »

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

 

b. Inscription de donation, en bas à droite :

LA VILLE DE GRANVILLE A NOTRE-DAME PROTECTRICE DE LA CITÉ.

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

 

B. LA BAIE 19, CÔTÉ OUEST :  La procession du Grand Pardon.

Ce Grand Pardon de la Mer et des corporations a lieu depuis 1950 le dernier dimanche de juillet en l'honneur de Notre-Dame du Cap-Lihou, et de sa statue du XVe siècle, mise à l'abri pendant la Seconde Guerre et réinstallée en grande pompe en 11950. Après une bénédiction de la mer et des navires parmi les anciens voiliers (Le terre-neuvas La Marité, la bisquine La Granvillaise) accompagnés des vedettes de transit, des bateaux de pêche et de la SNSM (où est accueilli le clergé), la statue remonte, le soir du port vers la Haute Ville et son église, en procession à la lumière des flambeaux.

https://www.wikimanche.fr/Grand_pardon_de_Granville

 

Jacques Le Chevallier a peint en registre supérieur la statue à bord d'un navire pavoisé, entouré de voiliers stylisés , avec un paysage marin où se distingue l'église.

En dessous, la statue est conduite en procession parmi les bannières , avec l'évêque en tête, suivi d'un cardinal, d'un enfant de chœur tenant l'encensoir, de chanoines portant leur insigne, et des fidèles en liesse.

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Inscriptions.

a. Inscription liée au sujet : il s'agit d'un autre extrait du Cantique à la madone de Granville.

« En toi notre âme espère

Ainsi que nos aïeux

Exauce-nous quand, ô Mère

Nous prions comme eux. »

 

b) Inscription de donation :

A NOTRE-DAME DU CAP-LIHOU

LA POPULATION GRANVILLAISE

ET SES ESTIVANTS.

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

 

 Signature.

|J.] LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1971

EXECUTION ATELIER DE VITRAIL DE FONTENAY

 

I. LES DEUX BAIES 20 et 22 DE LA CHAPELLE SAINT-CLÉMENT, AU SUD.

 

 

 

 

Programme iconographique.

Saint Clément, pape et martyr, est le patron des Marins. Le programme de cette chapelle est décrit par deux courriers successifs du chanoine Hyernard en 1967, « Deux épisodes de la Vie de Saint Clément d'après la légende du Bréviaire et les repons de l'office ", qui seront cités plus bas.

 

A. LA BAIE 20 : SAINT CLÉMENT ET LE MIRACLE DE LA SOURCE.

Le chanoine Hyernard écrit à Jacques Le Chevallier ceci :

"Clément, pape, a été déporté par l'Empereur en « Chérsonèse », l'actuelle Crimée. Il y trouve de nombreux chrétiens condamnés aux travaux forcés dans des carrières de marbre. Les compagnons souffrent de la soif.

Alors, selon la Légende du Bréviaire, Clément s'étant mis en prière gravit la colline voisine au sommet de laquelle il voit l'Agneau qui de son pied droit touche une source d'eau douce qui jaillissait en cet endroit. Et tous y vinrent apaiser leur soif. Ou, selon le répons des Matines que j'aimerais voir reproduit dans le vitrail pour en exprimer le sens, saint Clément en prière vit sur la montagne un Agneau debout —autre version, l'Agneau de Dieu lui apparaît — dessous le pied duquel coule une fontaine d'eau vive. Et ce flot qui jaillit réjouit la cité de Dieu.

On ne peut s’empêcher de voir dans ce trait de la légende une allusion baptismale : l'eau jaillit dessous le pied de l'Agneau n'est-elle pas l'eau du baptême, le fleuve de grâce des sacrements qui « réjouit » et fait vivre la cité de Dieu ? C'est pourquoi je verrais comme motif central du vitrail l'image traditionnelle : l'Agneau sur la colline d'où coule les sept fleuves, avec au premier plan saint Clément agenouillé et priant dans l'attitude de « l'orante », et, flanquant le tout, deux groupes de personnages assez analogues à ceux qui figurent dans le vitrail de la Prédication de Jean-Baptiste et occupés à puiser au fleuve de vie. Pour décorer le haut du vitrail un Père éternel et la colombe de l'Esprit entourés d'un groupe ou d'un « vol » d'anges. "

 

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
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a) Inscription sur le sujet :

CLEMENT S'ETANT MIS EN PRIERE L'AGNEAU DE DIEU LUI APPARUT

DESSOUS SON PIED COULAIT UNE SOURCE D'EAU VIVE

CE FLOT QUI JAILLIT RÉJOUIT LA CITÉ DE DIEU.

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
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b) Inscription de donation : panneau A :

DON DES MARINS ET DE LA POPULATION DU PORT DE GRANVILLE.

 

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Signature :

EXECUTION : ATELIER DU VITRAIL DE FONTENAY

Cette signature complète celle de la baie 19 portant le nom de Jacques Le Chevallier "peintre-verrier", qui s'est chargé de l'étude et des maquettes mais peut-être pas lui-même de l'exécution qu'il a laissé à son atelier de Fontenay-Aux-Roses.

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

 

B. LA BAIE 22 : SAINT CLÉMENT ET LE "TOMBEAU SOUS LA MER".

 

Le chanoine Hyernard présente ainsi cette légende du  "tombeau sous la mer".

—Selon la « légende «  du Bréviaire : tandis que les chrétiens priaient sur le rivage, la mer se retira jusqu'à trois milles de là. Ils s'y rendirent et trouvèrent un édifice de marbre en forme de temple, à l'intérieur un coffre de pierre où le corps du martyr était déposé et près de lui l'ancre avec laquelle il avait été immergé. Émus d'un tel miracle, les habitants reçurent la foi du Christ.

—Le « répons » de Matines pour servir d'inscription : « Tu as donné Seigneur à ton martyr Clément un tombeau dans la mer comme temple de marbre fait de la main des anges, ouvrant ainsi la voie aux peuples de la terre pour qu'ils racontent tes merveilles ».

C'est le miracle, signe de Dieu et signe de la foi en l'église, qui me semble transparaître dans cet épisode.

Le joli ciborium de Saint-Clément de Rome me semblerait pouvoir offrir une image suggestive pour le « temple de marbre » que je verrai porté et soutenu par 2 ou 4 anges, le saint Clément y  étant figuré en gisant dessus. Deux groupes de chrétiens en marche occuperaient le premier plan. Et dans le haut du vitrail des anges porteraient les insignes pontificaux : la tiare, les clefs, la croix pontificale à trois barres inégales, l'ancre et la palme du martyre. »

Une fois encore, le peintre-verrier a exécuté fidèlement le souhait du commanditaire.

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Le tombeau du saint, qui apparaît sur fond de mer,  est entouré de quatre anges orants. Le peintre a reproduit comme cela lui était suggéré, le ciborium ou dais d'autel de la basilique Saint-Clément de Latran à Rome. 

Le chanoine Hyernard s'est sans doute inspiré pour ces vitraux des mosaïques des voûtes de la basilique, où ces deux miracles sont décrits.

Ciborium de la basilique Saint-Clément de Latran, Rome, photo Shawn Tribe

Le saint  est couché sur son tombeau ovale, en gisant, mains croisées sur la poitrine.

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

 

Sur le rivage, les hommes et les femmes sont émerveillés par ce miracle.

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

a) Inscription sur le sujet :

TU AS DONNÉ SEIGNEUR À TON MARTYR CLEMENT

UN TOMBEAU DANS LA MER

OUVRANT AINSI LA VOIE AUX PEUPLES

DE LA TERRE POUR QU'ILS

RACONTENT TES MERVEILLES

 

 

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b) Inscription de donation :

panneau A :

A

LA MEMOIRE DE SES MARINS

HOMMAGE A SAINT CLEMENT

LEUR PATRON

VILLE DE GRANVILLE.

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

 

LES BAIES HAUTES DU CHOEUR (Jacques Le Chevallier, 18 m², 1974).

Technique : Verre antique de couleur sous plomb, mais sans grisaille. Fine bordure blanche. Trame formée par les lignes horizontales et verticales des plombs. La clarté est assurée par une forte proportion de verres blancs, ou de couleurs atténuées.

Sur la baie ogivale, le remplage crée une lancette cintrée, communicant par un isthme avec un petit oculus. Le peintre s'est plu à traiter ce dernier en deux couleurs.

 

 

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
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Baie 100.

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Baie 101

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Baie 102

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 103

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 104

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 105

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 106

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 107

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 108

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 109

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 110

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 111

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 112

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 113

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.

Baie 114.

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église N.-D. du Cap-Lihou de Granville : les deux chapelles du transept et le Haut-chœur.
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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
20 août 2024 2 20 /08 /août /2024 20:32

 

Ensemble de 9 verrières (24,85 m²  - décembre1956) de Jacques Le Chevallier dont 3 à éléments figuratifs parmi losanges, 4 en vitrerie à losanges colorés et 6 en vitrerie à losanges clairs pour l'église paroissiale Sainte-Radegonde de Giverny (Eure, Normandie)

 

 

Voir : 

Voir :

 

 

PRÉSENTATION

 

 

 

L’église est d’origine romane, et sa partie la plus ancienne est l’abside en hémicycle voûtée en cul-de-four qui date du début du 11ème siècle. Une corniche reposant sur des corbeaux à masques entoure I’abside.
Elle est séparée du chœur par un doubleau orné d’un tore retombant de chaque côté sur une colonne
.
Le reste de l’édifice a été construit entre le XVème et le XVIème siècle. Les bas-côtés nord et sud ayant respectivement deux et trois travées sont voûtées sur croisée d’ogives et éclairées
par des fenêtres à meneaux et remplage tantôt renaissance, tantôt flamboyant.

Dans le cimetière entourant l'église se trouve la tombe du peintre Claude Monet et de sa famille.

L'église renferme une statue en pierre de la Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, une statue en pierre représentant sainte Radegonde, et une statue de saint Roch, du XVIIe siècle : ces saints personnages sont ceux qui sont repris dans les vitraux modernes du chœur.

L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 2009, faisant suite à une inscription partielle de 1927 . Voir notice no PA00099434, sur la plateforme ouverte du patrimoine .

L'édifice a été entièrement restauré intérieurement et extérieurement en 2008-2010.

 

 

Histoire de la réalisation des vitraux.

La Libération de Vernon le 25 août 1944 a été précédée d'intenses bombardements alliés afin de couper les ponts sur la Seine, ainsi que les voies de chemin de fer.

D'avril à août 44, Vernon subit ainsi 34 attaques aériennes. Le cimetière de l'église abrite d'ailleurs la tombe de sept membres de l’équipage du Lancaster H.LL 864, du 115e Squadron, tués le 8 juin 1944.

Nous n'avons pas d'informations sur les anciens vitraux. Les dommages subis par l'église concernent notamment l'ensemble de ses vitraux sans doute soufflés par les bombardements, et le MRL, Ministère de la Reconstruction et du Logement, attribua en février 1945 un crédit de 420 000 Frs pour remplacer ces verrières, sur une surface évaluée ensuite à plus de 24 m². Le tarif adopté par le MRL est très bas, avec moins de 17 000 Frs le m², et ne permettrait d'envisager que la pose de vitreries losangées.À titre indicatif, les tarifs appliqués, dans le même contexte de Dommages de guerre, à Gasny, (où le marché du MRU était de 609.000 frs) vont de 15 000 frs en 1954 et 19 000 frs en 1955 pour une simple « vitrerie losange en verre antique neutre battus », et s'élève nettement lorsque des symboles colorés s'ajoutent à ces vitreries ? Ces tarifs peuvent atteindre 25 000 frs/m² pour restauration de vitraux anciens de la cathédrale d'Angers et 40 000 frs pour des création moderne en la même cathédrale en verres colorés.

Un premier devis de 133.690 frs est proposé en février 1945.

Jacques Le Chevallier devant le marché proposé par le MLR, envoie un premier devis le 16 décembre 1954 puis des maquettes en mai 1955 et, à la demande de l'architecte Lemaître de Vernon de prévoir « une catégorie nettement plus recherchée pour les baies B, C, D et E [dans le chœur], avec par exemple la Vierge en C, Ste Radegonde en D et saint Roch en E, il répond le 16 mai 1955 que « malgré des prix très en dessous du marché habituel, il accepte de réaliser à titre expérimental un ensemble coloré sur la base de losanges comportant quelques éléments figuratifs », ce qui a conduit aux baies 1, 3 et 4 du chœur. Il applique alors un tarif à 30 000 frs/m² pour les 3 m² des éléments figuratifs de ces baies C, D et E, de 17 000 frs/m² pour les losanges colorés qui les entourent et ceux de la baie D, et le tarif de 14 000 frs/m² pour les « losanges clairs » des 7,50 m² des baies de la nef.

Le marché est approuvé en juillet 1956 et la pose des verrières est achevée en décembre 1956.

Les archives conservent les repérages des baies et métré, choix des verres/coloration, pré-maquettes gouachées sur calque, et devis estimatif.


 

La façade sud et les baies 2, 4 et 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

La façade sud et les baies8, 10 et 12. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Le choeur roman et une baie murée. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

Vue intérieure depuis la nef. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Vue intérieure des baies 2 et 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

SITUATION ET NUMÉROTATION.

 

Note : Il n'a pas été tenu compte d'une jolie baie de style flamboyante, murée , et masquée par les boiserie du retable, à droite du chœur. Elle comporte deux lancettes trilobées et un tympan à un soufflet et deux mouchettes.

 

 

Plan de Jacques Le Chevallier annoté en rouge avec la numérotation adoptée ici.

 

DESCRIPTION

Numérotation Corpus vitrearum.(entre parenthèse la lettre désignant la baie dans les devis, croquis et courriers de Jacques Le Chevallier)

 

baie

situation

lancettes

tympan

surface

signature

 

description

N°1

(C)

Choeur nord

3 lancettes cintrées

3 ajours

4,115 m²

non

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : Vierge à l'Enfant

N°2

(D)

Choeur sud

2 lancettes trilobées

 

3,240 m²

largeur lancette 0,75 m

non

 

Vitrerie à losanges colorés

N°3

(B)

Choeur nord

3 lancettes trilobées

 

4,42 m²

non

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : Ste Radegonde

N°4

(E)

Choeur sud

3 lancettes trilobées

 

5,340 m²

J. LE CHEVALLIER

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : saint Roch et son chien Roquet

N°5

(A)

Nef nord

 

 

1,90 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°6

(F)

Nef sud

3 lancettes trilobées

 

4,230 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°8

(G)

Nef sud

 

 

0,075 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°10

(H)

Nef sud

 

 

1,120 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°12

(I)

Nef sud

 

 

0,50 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°102

(J)

Baie haute éclairant la tribune

1 lancette ogivale

 

0,90 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

 

 

 

 

Total 24,850m²

 

 

 

 

Protection extérieure : barreaux, et grillages au nord.

 

 

Description détaillée des trois baies hagiographiques du chœur.

 

Baie n°1 : la Vierge à l'Enfant.

Première baie nord du chœur, à trois lancettes cintrées et tympan à trois ajours, au remplage moderne. Fond losangé bleu à fermaillets rouges. Vierge à l'Enfant, dans un grand voile bleu au centre d'une mandorle crème. Bande verticale rouge en fond de la lancette centrale.

 

 

Calque gouaché, maquette de Jacques Le Chevallier 1955-56 : les symboles mariaux du tympan n'ont pas été retenus. Archives Le Chevallier.

 

Baie 1 : la Vierge à l'Enfant. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Baie 1 : la Vierge à l'Enfant. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie n°3: Sainte Radegonde.

 

Deuxième baie nord du chœur, de style flamboyant à trois lancettes trilobées, 5 mouchettes et deux écoinçons. Le fond losangé des trois lancettes est traversé par une bande verticale bleue. Sainte Radegonde de Poitiers, épouse de Clotaire Ier, fonda au VIe siècle l'abbaye Sainte Croix de Poitiers. Elle est invoquée contre les maladies de peau. Elle porte ici la couronne et le sceptre, mais aussi le crucifix de sa vocation religieuse. Elle s'inscrit dans une mandorle claire, au dessus de l'inscription STE RADEGONDE sur fond de grisaille sépia.

 

 

 

 

 

 Baie 3. Sainte Radegonde. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 Baie 3. Sainte Radegonde. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 4 : saint Roch.

Deuxième baie sud du chœur. Elle est comparable à la baie 3, par son style flamboyant à trois lancettes trilobées, mais son tympan diffère avec quatre mouchettes et quatre écoinçons, et elle est plus large. On y retrouve le principe des bandes verticales colorées (vertes ici) des lancettes, et le personnage en verres colorés dans une mandorle claire, au dessus de l'inscription ST ROCH sur fond de grisaille brune Saint Roch, dont l'église possède une statue du XVIIe siècle, est représenté comme c'est l'usage en costume de pèlerin (pèlerine, bourdon, calebasse, chapeau large à coquille,) et sa jambe gauche est dénudée pour exposer le bubon de peste dont il est atteint. Son chien, nommé Roquet, l'assiste dans son confinement volontaire en forêt en lui apportant un morceau de pain.

La signature J. LE CHEVALLIER est placée au bord inférieur de la mandorle, à gauche.

 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

 

Illustration 9: Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.


 

 

 

Archives Arch.dép. Aube 213-J-000010, n°1 à 38

Église de Giverny

Document :

Repérage des baies et métré, choix des verres/coloration, pré-maquettes gouachées sur calque. Devis estimatif,...

Mémoire en règlement.

Correspondance :

Mr l’Abbé Durieux, Curé Vernonnet, Eure

Mr Drouet, Maire de Giverny

Mrs G. Steiner et M. R. Lemaitre, Architectes, 7 rue Émile-Steiner, Vernon

Mr J.-M. Blondelet, verrier d’art, 65, rue des Plantes, Paris XIV

Cabinet Henry Pottier et Jean Tessier, Architectes, 19, avenue Trudaine, Paris IX

Entreprise de maçonnerie, Mr Paul Pont

Projets de personnages, calque gouaché. Archives Le Chevallier, Arch. dép. de l'Aube.

 

 

Projet non réalisé, calque gouaché. Archives Le Chevallier, Arch. dép. de l'Aube.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Vitraux Jacques Le Chevallier.
19 août 2024 1 19 /08 /août /2024 13:23

La baie 6 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen : la verrière des Œuvres de Miséricordes (vers 1525 par Jean et Engrand Le Prince).

 

Voir :

  Liste des 304 articles de ce blog décrivant les vitraux.

Voir sur les vitraux de Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen :

 

 

Voir aussi  sur Rouen :

sur les vitraux de  cathédrale de Rouen :

.

Et encore

.

 

Voir sur l'atelier des verriers  Le Prince de Beauvais :

 À la cathédrale de Beauvais :

En l'église Saint-Etienne de Beauvais :

Ailleurs en Haute Normandie :

 

PRÉSENTATION.

"Le vitrail des Œuvres de miséricorde possède une iconographie peu commune. Quatre tableaux allégoriques illustrent les bienfaits de la Charité. Jean et Engrand Le Prince y déploient tout leur talent dans des panneaux hauts en couleurs. Celui du bas a subi une restauration après le saccage de Rouen par les protestants en 1562. Et l'atelier Duhamel-Marette fit une restauration générale en 1869.
Les registres regorgent d'inscriptions nommant les personnages ou expliquant ce qu'ils font : le thème devait être difficile à cerner.
-Le registre du bas est une allégorie du Mauvais riche. Celui-ci a pris place au centre de la table, habillé d'un manteau au col de fourrure très luxueux. À droite, on voit Suffisance, debout, dans sa belle robe rouge aux manches vertes ; à gauche se tient une nonne (les Le Prince voulaient-ils rappeler par là que les couvents étaient riches?). Trois pauvres tendent la main et se font rabrouer. Le quatrième, Lazare, est étendu par terre, au premier plan. Lui aussi tend la main ostensiblement.

-Le registre du dessus montre la punition de l'ingratitude. La cause des riches, en vêtements luxueux, est défendue par Pitié auprès du Christ, qui refuse de s'apitoyer sur leur sort : une inscription porte la mention : «Qu'ils souffrent de la faim comme les chiens». Dans ce panneau, les riches sont clairement désignés comme des ingrats. Une inscription à la base les appelle d'ailleurs «les riches ingrats». Cette notion d'ingratitude est ici surprenante. Qu'ont fait les    pauvres pour ce riche? En quoi est-il leur débiteur? Il faut connaître la mentalité des gens du Moyen Âge à partir du XIIe siècle et le sens qu'on y donnait alors au mot pauvreté. Pour ce faire, on se reportera au développement proposé ci-dessous. Disons simplement que l'existence des indigents était, d'une certaine manière, considérée comme la source de la fortune des riches. Un riche qui ne pratiquait pas la charité était donc un ingrat : il ne rendait pas aux pauvres ce que les pauvres lui avaient donné eux-mêmes. Sur la gauche, la Mort perce un riche de sa lance.

-Au registre au-dessus, Richesse, une femme élégante parée d'une robe peinte au jaune d'argent., repousse Nécessité qui mendie pour ses enfants. Derrière, Charité secourt des pauvres, dont un boiteux. Au premier plan, à droite, une scène plus ambiguë : Aumône éteint le feu qui menace Péché. Ce symbole se traduit aisément : le secours aux pauvres réduit le pouvoir du Malin en ôtant les hommes secourus à son influence.

-Au registre supérieur enfin, le Christ , sous un dais richement décoré, promet de nourrir tous ceux qui viennent à lui. "
Source : Vitraux retrouvés de Saint-Vincent de Rouen, musée des Beaux-Arts de Rouen, 1995.

.

Cette baie en arc brisé de 6, 70 m. de haut et 1,22 m de large est organisée en 4 registres, soit quatre tableaux des Œuvres de Miséricorde.

On nomme ainsi dans la tradition catholique (qu'on pense aux "bonnes œuvres", aux "œuvres de charité") des actions bienfaisantes que chaque chrétien doit accomplir par amour de son prochain, et on distingue les sept œuvres de miséricorde corporelles et les sept œuvres relevant de l'esprit.

Ce sont les Œuvres corporelles qui sont traitées ici, telles qu'elles ont été énumérées par Matthieu Mt 25:34 : donner à manger aux affamés ; donner à boire à ceux qui ont soif ; vêtir ceux qui sont nus ; accueillir les pèlerins ; assister les malades ; visiter les prisonniers ; et ensevelir les morts.

Ou plutôt, le discours moral est centré sur une mise en garde envers les Riches, s'ils ne se soucient pas de nourrir et d'assister les Pauvres.

 

L'auteur de cette baie est Engrand Le Prince et son parent Jean, qui sont les auteurs de la baie 3 ou Verrière des Chars. La signature d'Engrand Le Prince apparaît seule dans la baie 5 ou Vie de saint Jean-Baptiste. 

 

 

Les baies 5 et 6  de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2024.

Les baies 5 et 6 de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

 

En bas : Le festin du Mauvais Riche. 

Restauré en 1562. La moitié inférieure du panneau inférieur a été aux trois-quarts refaite en 1869 par Duhamel-Marette aux frais de M. de Genouillac et Ernest Le Picard, marguilliers de l'église Saint-Vincent selon Baudry.

 

Inscription LE POURE COM[M]UN au dessus d'un pauvre homme en guenille, qui est présenté au riche par une religieuse afin qu'il le nourrisse.  Un autre pauvre, infirme, un dont les jambes sont peut-être paralysées, est à demi allongé par terre.

 

Deux autres pauvres tendent la main vers le riche, du côté droit. Le maître de maison fronce les sourcils, détourne la tête  et fait un geste de rejet. Deux femmes (son épouse et une servante ?) sont debout près de lui.

On lit le mot  SUFISANCE dans un cartouche au dessus de la femme richement vêtue en bout de table. Souffisance ou Suffisance est le terme alors opposé à Pauvreté et pourrait se traduire par Aisance. Un jeune  domestique noir de petite taille et  qui porte une boucle en or tient la traîne de son manteau rouge.

 

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Les inscriptions des arcades.
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INFIRMATA EST IN PAUPERTATE VIRTUS MEA

Je lis Frematta

Citation du psaume 31 verset 11 "ma force est épuisée à cause de mon iniquité, et mes os dépérissent."

Au dessus, un paysage urbain à remparts et clocher en grisaille et jaune d'argent sur un verre bleu très clair.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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FRANGE ESURIENTI PANEM TUUM "Partage ton pain pour celui qui a faim", Isaïe 58:7
La suite de ce verset dit : "et fais entrer dans ta maison les indigents et les sans-abri : alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et ta justice précédera ta face."

Arrière-plan de ruines de murailles et peut-être une Tour de Babel.

Entre les arcades, des candélabres à figures nues.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Tous les auteurs signalent qu'on lit "sur les clefs des arcs au registre inférieur" les monogrammes des peintres verriers Jean et Engrand Le Prince. Mais je n'ai pu retrouver ces initiales sur mes photos. Je vois bien, au dessus du cartouche de restauration, un entrelacs masqué par une toile d'araignée de plombs de casse.

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En bas à droite se lit l'inscription de restauration de 1869.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Registre suivant. "Pas de pitié pour les riches".
 

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La Pitié (inscription) intervient auprès du Christ en faveur de trois personnages, les "riches ingras", en lui demandant Die ilti lapides panem fiat (Mt 4:3), "ordonne que ces pierres deviennent des pains" mais en vain, car le Christ répond : famem patientur in canes (Ps 58:15) "Ils souffriront de la faim comme des chiens".

Les trois riches, vêtus selon la mode François Ier/Henri II de vêtements à crevés, et drapés dans de beaux manteaux, se campent fièrement, les mains sur les hanches.

À gauche, au dessus du titre Le riche et le pauvre, la Mort, nue sous son suaire et au sourire grimaçant plante son javelot (sa flêche) dans la poitrine du riche,  étendu au premier plan  à côté d'un pauvre à demi-nu. L'inscription dit : Simul unum dives et pauper (Ps 58:3) "le même sort pour les riches et les pauvres".

Au fond, en grisaille sur le fond bleu, une architecture imaginaire évoquant un château. Ces arrière-fonds sont tout à fait caractéristiques de l'atelier de Beauvais.

 

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

 

Registre suivant : La Nécessité, la Richesse, et la Charité.

 

Du côté gauche, une femme tenant sa quenouille, pousse ses deux (ou trois) enfants vers une femme richement vêtue d'un manteau et d'une robe damassée d'or ; elle est désignée comme l'allégorie de la Richesse. Cette femme à la quenouille, pauvre, est l'allégorie de la Nécessité (inscription en bas), elle  est surmontée d'une inscription disant Parvuli peturierunt panem nec est qui frangat eis, "Le petits enfants demandent du pain et personne ne leur en donne", une citation des Lamentations de Jérémie, Lamentations 4:4.

Devant les enfants (qui sont vêtus comme de petits seigneurs) se lit l'inscription  Divites eguerunt et esurierunt Psaume 33:11 "Les lionceaux éprouvent la disette et la faim" (mais ceux qui cherchent l'Eternel de sont privés d'aucun bien").

En arrière et au centre, une autre femme riche, habillée de rouge et de bleu, est sollicitée d'une aumône par trois pauvres (inscription Les poures), dont l'un est infirme. L'inscription dit :  Pauperes saturabo panibus, "Je rassasierai les indigents" (Psaume 131:15). Et effectivement, cette femme tend une pièce de monnaie aux pauvres.

 

Du côté droit, une troisième femme vêtue en violet et nommée Omosne (Aumône) est placée sous l'inscription ; Elle tient d'une main une poche bien remplie, et verse de l'autre le contenu d'une cruche vers le sol devant un pauvre qui est allongé à terre. Le liquide tombe sur  une vive flamme. Les auteurs du Corpus écrivent qu'elle verse de l'eau sur un brasier qui menace un homme étendu, le Péché. C'est effectivement ce terme  qui est inscrit sur le cartouche qui accompagne cet homme, aux traits pourtant bien souffrants.

Au dessus d'Omosne, on lit la citation qui fournit l'explication : Sicut  aqua extinguit ignem, ita elemosina 1 extinguit peccatum : "de même que l'eau éteint le feu, de même l'aumône éteint le péché". Il s'agit d'une citation de l'Ecclesiastique III :30

1.Du latin ecclésiastique eleemosyna, lui-même emprunté au grec ecclésiastique ἐλεημοσύνη, eleêmosúnê(«don charitable»).

Enfin, le magnifique fond architecturé accumule les tourelles à rotondes invraisemblables, mais si constantes dans les peintures des Le Prince que ces constructions mériteraient une étude spécifique.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le Christ distribuant du pain.

Jésus, assis sur une cathèdre enveloppé dans un manteau bleu, est entouré par les inscriptions suivantes :

Surgite postquam sederitis qui manducatis panem venite ad me omnes qui laboratis et onerati estis et ego reficiam vos. Matthieu 11:28 : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes."

Nous lisons ensuite Cibabis nos pa/bus  puis Medicare exubesco (j'ai honte de mendier) puis repleti prius pro panibus se locaverunt (I Samuel 2:5).

Le Christ distribue du pain à une foule de douze  personnages formant plusieurs groupes de deux, désignés par les inscriptions suivantes :

Les penite[n]s  (les pénitents), au dessus d'un moine : utilisation du carton renversé du même moine écoutant la prédication de Jean-Baptiste dans la baie 5, qui sort du même atelier Le Prince.

[Les inno?]cens accompagnent deux jeunes souriants en faisant des gestes.

Les indige[n]s  (les indigents)

---- au dessus d'une femme assise et de son fils

Un homme désigne le Christ  à son compagnon qui tend la main (cartouche Besoing ) avec les mots  Ipohus [Ihesus ?] ad vadentes (?) : "---à ceux qui errent", et en dessous Lamy tainct.

Les mots Les plus fors dominent un travailleur torse nu,  portant une hotte (carrier ?)

Un personnage est désigné par Vieillesse.

Une femme et un enfant illustrent une inscription Fodere non valleo,  mendicare erubesco, Luc 16:3 "Je n'ai plus la force de creuser des sillons (de labourer), j'ai peur de mendier".

Les inscriptions du cartouche inférieur sont en parties effacées, on reconnaît les mots du Pater noster :

Panem nostrum da nobis quotidianum 

 

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SOURCES ET LIENS.

 

BAUDRY (Paul), 1875, L'Église paroissiale de Saint-Vincent de Rouen, par Paul Baudry. Description des vitraux (1875) pages 60-64.

— BLONDEAU (Caroline), "L'escu de voirre", le vitrail à Rouen 1450-1530

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 495

— DAVID (Véronique), 2004, Rouen, église Sainte-Jeanne d'Arc : les verrières, Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, coll. « Itinéraires du patrimoine », 16 p. (ISBN 2-910316-03-3)

— DELSALLE (L.), 1998, "A St-Vincent de Rouen, vitrail dit des Œuvres de Miséricorde", Bull. CDA, 1998, p. 119-130.

— LAFOND (Jean), 1958, "Les vitraux de l'église St-Vincent et l'aménagement du Vieux-Marché",  Bull. AMR, 1958-1970, p. 154.

— LANGLOIS (E.H), 1832, Essai historique et descriptif sur la peinture sur verre, Rouen, page 67-68.

LAQUERRIERE (E. De) 1843, Eglise Saint-Vincent de Rouen, les vitraux,  Revue de Rouen et de Normandie vol.11 page 131 et  359.

https://books.google.fr/books?hl=fr&id=FNYwAQAAIAAJ&dq=bas-reliefs+de+la+%22rue+de+l%27Ecureuil%22+rouen&q=Anne#v=snippet&q=Anne&f=false

— PERROT (Françoise ) 1995, Vitraux retrouvés de Saint-Vincent de Rouen, Catalogue d'exposition Musée des Beaux-arts, Rouen, 190 p.

— PERROT (Françoise ), « Les vitraux de l'ancienne église Saint-Vincent remontés place du Vieux-Marché » , Bulletin des Amis des monuments rouennais, 1979, p. 71-73

— PROUIN (Norbert), PRÉAUX (André), JARDIN (Anne), 1983, Rouen place du Vieux-Marché, L'Église Jeanne-d'Arc et ses vitraux, Charles Corlet, 36 p.

— RIVIALE (Laurence), 2007, Le vitrail en Normandie, entre Renaissance et Réforme (1517-1596), Presses universitaires de Rennes, coll. Corpus Vitrearum .

RIVIALE (Laurence), 2003, « Les verrières de l’église Saint-Vincent de Rouen remontées à Sainte-Jeanne d’Arc », Congrès archéologique de France, 161e session, 2003, Rouen et Pays de Caux, Paris, Société archéologique de France, 2006, p. 262-268.

— TANGUY (Jacques) 2003. Rouen-histoire.com

http://www.rouen-histoire.com/SteJA/fenetre_06.htm

 


 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Renaissance Rouen Vitraux : Rouen
18 août 2024 7 18 /08 /août /2024 23:57

La baie n°12 de 1546 de l'église de Conches-en-Ouche : la Cène, et le donateur en transi.

Voir sur le thème du donateur en transi (cadavre) :

Voir sur les vitraux de Conches : 

 

PRÉSENTATION.

Le chœur et la nef de l'église Sai,nte-Foy de Conches-en-Ouches ont été édifiés entre 1530 et 1550, et la plupart de ses 24 vitraux datent  des années 1540-1555. Seules les baies 19 et  20 (cf. lien supra) datent de 1500-1510 et témoignent de la Première Renaissance Rouennaise, par Arnoult de Nimègue (baie 19) et par le Maître de la Vie de saint Jean-Baptiste (baie 20).

Les baies du chœur  0 à 6 sont attribuées à Romain Buron de Gisors, dans les suites des Le Prince de Beauvais, vers 1540, ainsi que les baies 7, 98 et 11, mais les baies 8, 10, 12,  et les baies plus tardives 13 à 17 réalisées dans les années 1550-1553 témoignent de la Seconde Renaissance et serait selon Jean Lafond de l'école parisienne. 

Pourtant, la baie n°12, datée de 1546, reprend un motif, celui du donateur en transi (son cadavre nu allongé sur un tombeau sous les scènes religieuses) apparu à l'église Saint-Vincent de Rouen en 1520-1530, puis à l'église Saint-Patrice de Rouen en 1540, ainsi qu'à l'église Saint-Médard de Saint-Mards en 1531, et qui sera repris en 1551 à Buchy, toutes localités situées en Seinte-Maritime.

 

DESCRIPTION

Cette baie de 4,50 m de haut et 2,30 m de large comporte 3 lancettes trilobées et un tympan à 3 ajours.

En bonne état de conservation, elle a été restaurée en 1857-1858 par Maréchal.

 

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

LE TYMPAN.

Je débute la description de la Cène par le tympan, car il montre le couronnement de l'architecture du Cénacle, la pièce où Jésus réunit ses disciples pour le repas célébrant la paque la veille de sa mort. C'est une architecture grandiose, à arcs et colonnes Renaissance, qui ne figure pas dans la gravure ayant servie de modèle. Le point de fuite de la perspective coincide avec le blason de la tête de lancette.

Ce blason de gueules aux trois martels d'or porte les armes parlantes du donateur, de la famille Martel. Elles ont été restaurées.

 

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

LA CÈNE.

Elle trouve son origine dans une gravure de Marc-Antoine Raimondi , catalogue Bartsch 26 réalisée vers 1515-1516.

 

 

Le point de fuite est placé au sommet de la tête du Christ. Celui-ci, encadré par une fenêtre à paysage rural, est entouré de Jean à sa gauche et d'un autre apôtre à sa droite. Il écarte les bras vers les mets placés sur la table, et notamment sa main droite touche le plat de viande. La main gauche est restaurée.

Sous ses pieds, un dogue à collier hérissé de pointes dévore un os qu'on ne voit pas.

Les différents apôtres témoignent par leurs gestes et postures de leur stupeur, car Jésus vient d'annoncer que l'un d'eux va le trahir.

Judas, en robe verte et manteau violet, se lève de son tabouret : sa main droite est posée sur sa bourse, orange.

 

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

 

LE SOUBASSEMENT : LE DONATEUR EN TRANSI, ET SA VEUVE.

Le cadavre du donateur, clairement identifié comme tel par une inscription, est allongé sur le liceul sur la dalle de son tombeau, presque nu (seul un pagne couvre son bassin), les genoux fléchis sur un coussin et la tête cambrée et tournée vers la droite comme par un spasme. Il est maigre, sa tête brune et grimaçante me semble restaurée, les cheveux sont bruns.

Ce n'est pas l'inscription d'origine, laquelle est conservée à Champs-sur-Marne, mais le restaurateur a suivi fidèlement le modèle.

L'inscription, son épitaphe, est un huitain :

Si devant gist loys pierre martel

Lequel avant que passer le morstel

de dure mort ensuyvant son feu père

par testament donna cette verrière

puis trespassa le iour vingt et cinq

du moys juillet mille quarante et six

Avec cinq cens de luy il vous souvienne

Pries à dieu qui luy doint paradis

Louis-Pierre Martel a donc donné cette verrière par son testament, précédent sa mort survenue le 26 juillet 1546. L'abbé Bouillet indique qu'il est question d'un Pierre Martel, probablement petit-fils de ce dernier, dans un manuscrit du siècle dernier, relatif à l'histoire de l'abbaye de Saint-Pierre et Saint-Paul de Conches. On y lit à son sujet « En 1630, Pierre Martel, de Rouen, fut le dernier gouverneur du château de Conches, eut soin de réparer le pont qui y conduisait il y avait une chambre où il logeait quelquefois il mourut en 1672, et est inhume devant l'autel Saint- Michel. »

Mais Wikipédia consacre un long article sur cette famille Martel, et à leurs armes d'or à trois marteaux de sable ou de gueules. Mais les armes des premiers Martel étaient bien de gueules à trois marteaux d'or :

"Il semble que les familles qui portent actuellement le nom de Martel descendent toutes par filiation agnatique (masculine) du mercenaire Baldric le Teuton, arrivé en Normandie en 1013.

Baldric aurait eu plusieurs filles et six fils avec une fille de Godefroi de Brionne bâtard du duc de Normandie ; parmi ceux-ci, l'aîné, Nicolas Ier de Bacqueville, et Richard de Courcy dont les descendants ont joué un rôle important dans l’histoire de l’Angleterre. Plusieurs d’entre eux participent à la conquête de l’Angleterre en 1066 et en sont récompensés par l’attribution de grands fiefs des deux côtés de la Manche ; pour sa part, Nicolas reçoit à titre principal la seigneurie de Bacqueville-en-Caux, à une quinzaine de kilomètres au sud de Dieppe.

Geoffroy Ier, fils aîné de Nicolas, est le premier à prendre le nom de Martel de Bacqueville, probablement en référence à son fief principal et aux marteaux de combat qui figuraient sur le bouclier de Baldric. Les armoiries des Martel, qui portaient au départ trois marteaux d’or sur fond de gueules, ont par la suite connu de nombreuses déclinaisons au fur et à mesure de la diversification des branches de la famille."

 

Les fleurs qui poussent devant le tombeau atténuent ou démentent le côté macabre de la mise en scène. Il s'agit de jonquilles, d'iris, et de tulipes rouges. Plusieurs sont des pièces en chef d'œuvre.

Concernant cette figure de transi, qui tire son modèle d'un vitrail de l'église Saint-Vincent de Rouen (1520-1530) et qu'on retrouve à Saint-Patrice de Rouen, Buchy et Saint-Mards, je renvoie à mon commentaire sur la baie 12 de l'église Jeanne d'Arc de Rouen, où les vitraux de Saint-Vincent ont été reposés.

 

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Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

Sa veuve est agenouillée devant le tombeau, lisant son livre de prière sur un prie-dieu, et tenant un long chapelet (rosaire). Sa tête est couverte d'un voile noir, elle porte une robe grise sur une chemise blanche avec des manches plissées en fraise aux poignets. Le visage et les mains me semblent restaurées, mais ce n'est pas indiqué dans la notice de Callias Bey.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

SOURCES ET LIENS.

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 406-407.

— RIVIALE (Laurence), 2007, Le vitrail en Normandie, entre Renaissance et Réforme (1517-1596), Presses universitaires de Rennes, coll. Corpus Vitrearum 

— SALET (Francis), 1943 Romain Buron et les vitraux de Conches [compte-rendu] Bulletin Monumental  Année 1943  102-2  pp. 272-273

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1943_num_102_2_9415_t1_0272_0000_2

 —Van Moé Émile-Aurèle Jean Lafond. Romain Buron et les vitraux de Conches. П énigme de l'inscription «Aldegrevers ». Bayeux, impr. Colas (1942). (Extrait de l'Annuaire normand, 1940, 1941.) [compte-rendu] Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1942  103  pp. 271-272

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1942_num_103_1_460361_t1_0271_0000_2

— BOUILLET (Abbé A.)1888 L'église de Conches et ses vitraux Bulletin monumental page 282

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k310700/f321.item

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Renaissance. Macabre
26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 13:52

La baie 2 (donateur vers 1520 ; Résurrection vers 1570; Jugement dernier 3ème quart XVIe ; rest. 1999) de l'église de Saint-Nic. Une représentation de l'Enfer froid ?

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Voir sur la commune de Saint-Nic :

— L'église :

 

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— La chapelle Saint-Côme et Saint-Damien :

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— La chapelle Saint-Jean-Baptiste :

 

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PRÉSENTATION.

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Classement Monuments historiques le 10 novembre 1906.

 Le nom de la commune proviendrait du nom d'un saint breton dénommé saint Maeoc ou saint Maëc ou saint Mic ou saint Nic. Le nom de la paroisse apparaît dès le XIe siècle dans des chartes sous les noms de Plebs Sent Nic in pago Porzoed ou Plebs Sent Mic, puis au XIVe siècle sous le nom de Seinctnic, puis en 1410 sous celui de « Saint Vic » et en 1599 Saint Nic. Issue d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plomodiern, Saint-Nic dépendait de l'évêché de Cornouaille, ce qui fut maintenu au Concordat. 

  D'un premier édifice, il persiste, si on suit les dadations des auteurs du Corpus vitrearum, un fragment de verrière de 1520 représentant un donateur (cf. Baie 2).  

L'église, en forme de croix latine a été reconstruite après 1550 :  les inscriptions attestent la vitalité du chantier : mur Nord ou porche datant de 1561, mur Sud de 1562,  arcades de la nef de 1566 avec l'inscription :"M. Le Parlat. Fa. 1566", et  clocher de 1576. A cette époque, elle reçut ses verrières figurées, dont un Cycle de la Passion — très certainement dans la maîtresse-vitre —, et un Jugement dernier de belle facture. Les archives mentionnent qu'en 1578, la Fabrique se pourvoit de vitraux. Certains panneaux avaient été intégrés, comme celui du donateur de l'actruelle baie 2, datant  vers 1520.

 

A une date indéterminée — sans-doute lors de la restauration générale achevée en 1838—, ces ensembles ont été regroupés dans le transept (Baie 1 au nord et Baie 2 au sud). On ôta alors les meneaux de ces baies du transept, et la partie inférieure de celle du sud fut murée pour en réduire la surface. Les panneaux qui les occupaient furent mêlés aux panneaux anciens récupérés de la vitre axiale. On relève deux Suites de la Passion différentes, l'une vers 1560, l'autre vers 1600. Or, si on se base sur les trois lancettes de la maîtresse-vitre, celle-ci n'a pu donner que six scènes en deux registres: des vitres exogènes sont donc été introduites.

Les verrières ont été restaurées en 1928 par Touraine, puis déposées pendant la guerre en  1942, remontées par Gruber en 1955, et reaturées et complétées en 1994 (baie 1) et 1998-1999 par le maître-verrier quimpérois Jean-Pierre Le Bihan.

Pour Gatouillat et Hérold, "seule une partie de ces vitraux appartenait donc à l'église, et les autres y on été rapportés pour remplir les verrières. Les panneaux de la série la mieux représentée  [la Passion] qui comportait nécessairement des épisodes supplémentaires dont une Crucifixion, paraissant trop nombreux pour avoir logé dans la maîtresse-vitre, qui n'admettait que dix scènes disposées en deux registres au vu des dimensions de ses trois lancettes, il est probable qu'ils ont été importés ici depuis un édifice inconnu."

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Description de la baie 2.

Une seule  lancette de 2,80 m de haut et de 1,70 m de large est divisée en quinze panneaux dont on décrit deux registres. Mais cette verrière est recomposée, associant 1) un donateur en bas à gauche datant vers 1520, 2) à sa droite quatre panneaux d'un Jugement dernier et Resurrection des morts datant du 3ème quart du XVIe siècle, 3) en haut au milieu une Résurrection détachée d'une Passion datant vers 1570 et 4) des panneaux ornementaux créés par Le Bihan en 1999., parfois associés en haut à des pièces anciennes (angelots, frangments d'un Baiser de Judas).

 

 

 

 

 

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Deux panneaux inférieurs gauches. Le donateur, un dignitaire ecclésiastique présenté par saint Jean (v.1520?).

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Ce panneau provient peut-être de la maîtresse-vitre, avant qu'elle soit refaite vers 1560. La scène est surmontée d'un dais en grisaille à double volutes, identique à celui qui surmonte les scènes de la Passion de la baie 1 (mais ces dais sont-ils postérieurs?). Le sol est un  carrelage noir et blanc en dents de scie, qu'on ne retrouve pas ailleurs. Il existe de nombreuses restaurations dans la partie basse. 

Saint Jean est identifié à ses attributs : son manteau rouge, l'absence de barbe, ses cheveux blonds, son calice de poison d'où sort un dragon (ici en vert). 

Le donateur pouvait être identifié par son blason suspendu au drap vert du prie-dieu, mais celui-ci a été effacé pendant la Révolution.

L'inscription en lettres gothiques miserere mei domine ("Prends pitié de moi Seigneur") ne permet pas non plus de connaître le donateur. Il s'agit d'un verset du Psaume 6, l'un des psaumes pénitentiels.

L'élément remarquable, c'est la chape pluviale porté par le donateur, qui est donc non seulement un écclesiastique, mais un dignitaire : Évêque ? Père abbé ? l'absence de crosse et de mitre ne plaide pas en faveur de ces hypothèses. Chanoine de Quimper ? La bande blanche tigrée de gris est-elle une aumusse ?

Ce panneau est plus ancien que les autres et daterait des années 1520. Connaît-on un dignitaire du début du XVIe siècle, prénommé Jean, et attaché à la paroisse de Saint-Nic ? 

Le personnage le plus considérable fut Claude de Tréanna, "noble et discret messire, grand archidiacre de Cornouaille et recteur de St Nic". La famille Tréanna porte d'argent à la macle d'azur. Ces armes figurent sur le retable de la chapelle Saint-Côme, et le nom et le titre de Claude de Tréanna sont inscrits sur l'un des deux reliquaires provenant de cette chapelle, qui porte la date de 1680.

 

S'agirait-il d'un Abbé de Daoulas ? Dans la période concernée, nous trouvons, avec le prénom Jean : 

  • 1502-1519 : Jean du Largez, abbé de Daoulas, était originaire de Botlézan, évêché de Tréguier. En 1505, il est aussi nommé évêque suffragant de Quimper (administrant le diocèse à la place de Claude de Rohan, l'évêque titulaire, simple d'esprit) et en 1515 évêque de Vannes. Il démissionne en 1519 et meurt à l'abbaye de Daoulas le 5 juin 1533. On trouve une inscription portant son nom à Plougastel, Chapelle de la Fontaine Blanche.

  • 1550-1573 : L'abbé Jean Le Prédour gouverne l'abbaye (ses armoiries se trouvent dans l'oratoire Notre-Dame-des-Fontaines). Il était originaire de la paroisse de Plourhan, diocèse de Saint-Brieuc).

  • 1573-1581 : Jean de Kerguiziau, abbé de Daoulas, originaire du manoir de Kerguiziau en Bohars, il fut inhumé dans la chapelle du Faou, attenante à l'église abbatiale.

Jean du Largez, dans son rôle d'évêque suffragant de Quimper, serait un bon candidat dans notre recherche. Mais il n'a aucun lien connu avec Saint-Nic.

Cette chape pluviale en tissu d'or damassé est orné d'orfrois de scènes brodées rectangulaires  dont quatre sont visibles et représentent sans-doute les apôtres puisque saint Pierre peut y être identifié par ses clefs. Saint Jean (sans barbe) est vraisemblablement en dessous. 

On comparera ce donateur au portrait du recteur Henri de Coatsquiriou, peint vers 1566 à la chapelle de Kergoat à Quéménéven (proche de saint-Nic), devant un Jugement dernier (baie 9). Le visage aux cheveux courts, et toute la tenue, sont assez similaires. Les recteurs des paroisses bretonnes, d'origine nobles, portaient-ils de telles chapes?

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

 

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Quatre panneaux inférieurs droits. Scènes d'un Jugement dernier (vers 1550-1575).

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La scène est celle de la Résurrection des morts à l'appel des trompettes du Jugement, embouchées par les anges.

 

 

 

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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À gauche, un ange en manteau rouge et ailes vertes souffle dans sa trompe, mais on devine au dessus des nuées les saints et saintes (dont un moine et peut-être un évêque) en grisaille qui s'apprêtent à accueillir les élus.  Il devait y avoir au moins quatre autre panneaux décrivant cette assemblée autour du Christ du Jugement.

Sous l'ange devant une architecture antique bleue, trois morts enveloppés de leur linceul, debout, mains jointes figurent parmi les élus. Ils regardent, en haut, des êtres nus poussés vers un lac par des démons (verre bleu, nuées en boucles de grisaille, personnages en grisaille, cheveux parfois rehaussés de jaune d'argent).

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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L'ange buccinateur de droite porte un manteau vert, des ailes violettes et un bandeau sur le front.  Au dessous, un diable monstrueux conduits des damnés enchaînés vers un lac où quatre hommes et femmes nus font des gestes de supplication.

Il s'agit là très vraisemblablement d'une représentation de l'Enfer froid, an Ifern yen, un « enfer froid » mais brûlant, d’origine celtique, une conception a-chrétienne de l’enfer qui se serait maintenue en Bretagne .

Christian Maol relève une soixantaine de références à l’« ifern yen », à l’« abim yen » (l’abîme froid) ou la « maru yen » (la mort froide)en remontant au xve siècle. Comme le dit l'inscription de l’ossuaire de La Martyre , daté de 1619, et copie directe du Mirouer de la mort, ouvrage du recteur de Plougonven, Jehan An Archer Coz de 1519  : An maro : han ba : han : ifern : ien : pa : ho : soing : den : e : tle : crena : "La mort, et le jugement, et l'enfer froid, quand l'homme y songe, il doit trembler".

Selon Christian Moal, l’enfer froid  punit les coupables de malice, de luxure et enfin d’envie. La représentation de l’enfer froid s’est formée et diffusée en France et a circulé en Bretagne où elle n’apparaît que dans une inscription de l’ossuaire de La Martyre (1619), copie du Miroir de la mort (1519), dans Buhez mab den (avant 1530) et dans la Passion d’Eozen Quilivéré (1530). Cette production, datée du XVIe siècle, s’inscrit dans un mouvement qui concerne la France et l’Europe, un thème à la mode à la Renaissance qui disparaît ensuite.

Iconographie :

 

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Jugement dernier,BnF fr 19 f.38r, Saint Augustin, la Cité de Dieu, traduite par Raoul de Presles, enluminures Maître François , vers 1469-1473.

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Tourment de l'enfer, l'enfer froid,BnF fr 19 f211r, Saint Augustin, la Cité de Dieu, traduite par Raoul de Presles, enluminures Maître François , vers 1469-1473.

 

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Kompost des bergers BNF, VELINS-518

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Les deux panneaux inférieurs montrent la foule des ressuscités guidés par saint Pierre, manteau rouge et robe violette, tenant la clef du royaume des Cieux. La femme nue au premier plan pourraît être Éve, et Adam pourrait être à droite de saint Pierre. Le panneau inférieur droit rassemble divers fragments et les complète.

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Six panneaux supérieurs droits. La Résurrection ou Sortie du Tombeau (vers 1600).

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

 

 — BARRIÉ (Roger) 1979  Étude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle : Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper / ; sous la direction d' André Mussat, 1979  Thèse de 3e cycle : Art et archéologie : Rennes 2 : 1979. Bibliogr. f. 9-32. 4 annexes (vol. 2)

— COUFFON (René) LE BARS 1959 1988, Notice sur Saint-Nic, Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm.

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/SAINTNIC.pdf

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/ce04ce4688eec94939d3300b0299ab59.pdf

"Vitraux du XVIè siècle (C.) dans les fenêtres du transept : au nord, la Passion en sept panneaux, et, au sud, mosaïque d'un Jugement dernier avec donateur à genoux présenté par une sainte."

— GATOUILLAT (Françoise), HEROLD (Michel), 2005 "Les vitraux de Bretagne", Corpus Vitrearum France- Recensement VII, Presses Universitaires de Rennes, Rennes : 2005, 367pp. pages 192-193.

— LE BIHAN (Jean-Pierre) 2008  blog :

 1°) http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-19072287.html

"Saint-Nic.Dépose et éloignement des vitraux pour sauvegarde durant l'état de guerre

Publié le 26 avril 2008 par jeanpierrelebihan2 Les illustrations ne sont pas reproduites et puevnet être consultées sur l'article original.

Ces deux baies nous apprennent que l'église possèdait au XVI°siècle plusieurs vitraux de sujet diffèrent. Tout d'abord une Passion à laquelle il faut ajouter un panneau de la baie sud offrant quelques éléments de la scène où le Christ recolle l'oreille du serviteur du grand prêtre,ayant servi dans les deux lieux et l'auteur étant, il y a de grande chance, le même.Nous trouvons ensuite une Résurrection  du Christ Sujet qui occupe deux panneaux qui ne sont pas de la même main ni du même esprit que la Passion.

Par contre, pour le panneau supérieur de  Saint Nic, ici à gauche,
sauf la tête du Christ,nous relevons que ce panneau est du même carton que celle que l'on voit à l'église  de Saint-Thuriau dans le Morbihan.
Autre sujet, cette Crucifixion  du haut de la baie nord  n'est pas d'un atelier cornouaillais connu et où certaines présentations de personnages se retrouvent à Saint-Thuriau, entre autres,Marie et Marie Madeleine
Dans la baie sud,deux sujets n'ont aucun rapport entre eux: le Jugement Dernier et le Donateur.
Ce dernier pourrait provenir de la baie du chevet où aurait régner ses armoiries. Son intercesseur et saint patron est ici Saint Jean tenant de la main gauche la coupe d'où sortent les serpents

 LES ARCHIVES D'AVANT LA REVOLUTION.

il y en a peu .On sait seulement qu’en 1578, la Fabrique se pourvoit de vitraux. S’agit-il des deux baies du transept. Cette date correspondrait assez bien aux scènes de la Passion mais encore plus particulièrement aux restes d’un Jugement Dernier dont l’esprit correspond bien aux canons de l’école de Fontainebleau. Ll'église comme les deux vitraux sont bien de la seconde partie du XVI° siècle; A première vue, l’église, elle-même, semble bien être de cette époque. Le porche est daté de 1561, ainsi que les socles de certaines statues. De 1566, on relève un texte entre deux arcades de la nef avec: "Parlat Fabricien". Quant au clocher, il est de 1576.Mais aucune date n’a encore été trouvée sur le choeur.
L’abbé Corentin Parcheminou, dans "une paroisse cornouaillaise pendant la révolution " relève des débris de verre peints dans les réseaux d’autres fenêtres, ce qui indique l'ancienne présence de vitraux à sujets religieux.
A cette fin du XVIe siècle, la commune devait être assez riche, car nous découvrons qu’en 1578 la Fabrique de la chapelle Saint-Côme et Saint Damien offre un reliquaire en argent doré.
LA REVOLUTION
Cette époque a vu l'envoi,  par les mairies, du département, de peintres vitriers ou vitriers souvent  incompétants, pour supprimer les armoiries qui  étaient le symbole  de la féodalité.Cela fut le cas ici à Saint-Nic;
En novembre 1790, le conseil municipal charge le procureur de la commune, Henry Join, de faire disparaître les enfeus et armoiries   de l'église paroissial et "autres chapelles" Cependant, semble-t-il, on a hésité à briser les armoiries ds vitraux.

  Cependant le 30 avril 1791,on fit appel à un vitrier quimpérois du nom de Jean Louis Cavellier  qui se charge pour la somme de 72 livres d’enlever les écussons des vitres peintes de l’église paroissiale et de la chapelle Saint-Côme. En voulant enlever ces armoiries, il brise les vitres qui les encerclaient.Il ne semble pas avoir fait entièrement son travail, car un blason est signalé, par de Courcy en 1860, à la chapelle Saint-Côme. Cette façon de travailler a été le cas de nombreux vitraux du Finistère,
La restauration de 1929. Dès 1927, l'architecte Paul Génuys propose un devis de restauration de ces vitraux. dans lequel il signale que les deux baies ont été murées dans la partie inférieure.
 Il lui semble que les vitraux sont restés enfouis dans la maçonnerie.
Un peintre verrier parisien, Tournel, le contacte, car ce dernier souhaiterait vivement restaurer ces vitraux. C'est ce verrier,qui, a reconstitué les manques des sujets figuratifs de façon approximative.
La RESTAURATION DE LA PASSION EN 1929 ;
Suivant  le constat dressé par l’abbé Parcheminou, le verrier restaurateur s’est donc trouvé devant des vitraux dont les manques étaient en verre blanc et qui étaient évalués à une surface de 1m2 par l’architecte.
L’armature de ferrures, qui devra être conservée, partageait la verrière en 15 panneaux dont les sujets, au nombre de sept, emplissaient deux panneaux chacun.
Les manques en verre blanc concernaient les parties hautes de la Flagellation et  du Couronnement d’épines. Un filet encore en verre blanc devait courir le long des fers verticaux  et au-dessus des scènes de l’Arrestation  et du Couronnement d’épines.

L’abbé Parcheminou signalait de  chaque côté de la Crucifixion  » dans les petits panneaux, il y a un ange à genoux adorant le Christ ».Actuellement, nous n’avons rien de cela ; nous nous trouvons devant deux têtes dont une ancienne qui n’est pas, semble-t-il, celle d’un ange.
Le verrier de 1929, qui pourrait être le verrier parisien Tournel, a donc reconstitué les manques des sujets figuratifs de façon approximative sans se référer à une source possible telle qu'un carton antérieur, ce qui est le cas ici pour beaucoup de panneaux.
Les filets verticaux ont été traités en cannelures. Ces pièces n’ont pas du résister à la rouille des ferrures et à la dépose de 1942 ; De nombreux plombs de casse les défiguraient.

Pour faire une séparation entre le panneau de l’Arrestation et le bas de celui du Portement de Croix, une clôture d’enclos, dans l’esprit des arrestations du XVI°, mais incompréhensible,  a été posée.

L'abbé Parcheminou confirme en partie nos propos sauf pour ce dernier et ajoute-t-il "cela montre de façon saisissante, toute la distance qui sépare encore dans l'art du vitrail, les conceptions modernes de la technique ancienne".

La guerre 39-45
 le 6 mai 1942, l’architecte Prieur propose un devis de dépose et d’éloignement des vitraux  pour sauvegarde durant l'état de guerre. Ce qui est approuvé par Monsieur le Secrétaire général des Beaux Arts et dont l’exécution est demandée sans délai par les autorités d’occupation car «St Nic se trouve à proximité du rivage et au pied des collines du Ménez Hom. De plus cette commune se trouve sur la route de Quimper à Morgat».
Le devis se monte à 8 181 francs 35 et dans le dossier, il n’est fourni aucune photo ni carte postale comme il est demandé.
Les vitraux déposés devaient être mis en caisses avec couvercles vissés et remplies de copeaux ou de paille. Celles-ci devaient rejoindre un dépôt provisoire à Quimper. Les caisses restent dans l'église de Saint-Nic. Cela ne semble pas avoir été exécuté car la mémoire des habitants de Saint-Nic se rappelle très bien de ces caisses qui ont traversé la guerre dans l’église près du clocher et qui ont manqué d’être pulvérisées par un obus. Ils avaient subis des dégats suite à la chute de l'obus, on ne sait  qu'elle en était le style.
Pour en remplacer les restes, il est prévu une vitrerie losange. L'atelier quimpérois Le Bihan-Saluden, qui s'en charge, a une correspondance fournie en 1946 avec  Monsieur Chabal architecte des Monuments Historiques, en avril, juin et octobre 1946.
Celui-ci transmet la maquette à  Mr Cornou à l’Inspection générale.
 

 

 

2°) http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-19137442.html

Copie du texte, voir les illustrations sur le lien :

"SAINT NIC ET SAINT FIACRE DU FAOUÊT
Lors de la restauration de la Passion que nous avons mené en 1995, (Atelier jean pierre le bihan) vitraux, nous sommes donc trouvés devant trois sujets d’une Passion:l’Arrestation, la Flagellation et le Couronnement d’épines, dont la restauration de 1929 ne nous
 satisfaisait pas.Pour conforter nos propositions de remplacement des apports d’il y a soixante six ans, nous avons dû faire des recherches auprès des autres Passions du XVIème siècle. 
Trois d’entre-elles présentaient des analogies :
Un bourreau tire la langue au Faouêt, le même bourreau de Saint-Nic est moins démonstratif.
Cet échange de cartons, ou utilisation du même, nous l’avons déjà relevé entre Guengat et Gouézec pour une Passion (Cf BSAF tome CXVIII 1989).

LES CARTONS

Une quinzaine d’années maximum séparent ces deux verrières du Faouêt,  et de Saint-Nic. Nous sommes dans cette deuxième moitié du XVIème siècle qui a vu éclore entre autres de nombreuses Passions dans le Finistère et dont il nous en reste encore ving quatre. On peut estimer  que leur nombre, il y a 400ans, à plus du double.

Beaucoup d’entre elles se ressemblent et l’appétit des chercheurs bretons des XIXème et Xxème siècle en a été stimulé.Cela n’est pas spécifique à notre région et ce réemploi de cartons, autant sur le plan national qu’européen n’est pas prêt à donner son dernier mot.

Mais je pense que la région Bretagne est la première pour le remploi de cartons d’un même sujet, qui est la Passion."

 

— PARCHEMINOU (Corentin), 1930, une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3082c766c9392bec4684ec9de6920595.pdf

§§§§§

Sur les tourments de l'Enfer :

 

Mes sources principales sont l'article de Christian Moal, puis les articles de Jérôme Baschet.

 — BASCHET (Jérôme), 1993 Les Justices de l’au-delà. Les représentations de l’enfer en France et en Italie (XIIe -XVe siècle), Rome, EFR, 1993, p. 437-448 et fig. 152-159.

https://journals.openedition.org/ccrh/2886

 — BASCHET (Jérôme), 1993,  Les justices de l'au-delà. Les représentations de l'enfer en France et en Italie (XIIe-XVe s.). Rome, Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, 1993. Christe Yves, compte-rendu Cahiers de Civilisation Médiévale  Année 1995  Suppl. 1995  pp. 4-7

 En résumé, on retiendra ces quelques conclusions. L'enfer gothique est figuré le plus souvent par la gueule d'enfer — elle est déjà attestée au xne s. — d'abord comme seuil infernal, ensuite comme lieu de tourments. Celle-ci est également l'image usuelle de l'enfer dans les manuscrits contemporains. Elle est accompagnée par la marmite sur le feu qui, à partir du milieu du xine s. (Bourges, puis Rouen), tend à se confondre avec elle. Il est rare au nord des Alpes que Satan intronisé préside aux supplices infernaux. Le portail de Conques et celui de Notre-Dame de la Couture au Mans, un siècle plus tard, en présentent une illustration exceptionnelle. À cette courte liste, j'ajouterai un témoignage précoce mais très important, celui des tituli de Gauzlin pour le revers de la façade de Saint-Pierre de Fleury au début du xie s. « Satan enchaîné dans une prison qui vomit des flammes » évoque exactement le même sujet dans YHortus Deliciarum d'Herrade de Landsberg.

 

 — BASCHET (Jérôme), 1985, "Les conceptions de l'enfer en France au XIVe siècle : imaginaire et pouvoir", Annales  Année 1985  40-1  pp. 185-207

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1985_num_40_1_283151

— BASCHET (Jérôme) "Les fresques du Camposanto de Pise"

https://e-l.unifi.it/pluginfile.php/1066072/mod_resource/content/0/BASCHET_Les%20justices...%201993.pdf

 

— FRAPPIER ( Jean), 1953,. "Châtiments infernaux et peur du Diable". In: Cahiers de l'Association internationale des études francaises, 1953, n°3-5. pp. 87-96; 

https://www.persee.fr/doc/caief_0571-5865_1953_num_3_1_2020

—KERMOAL (Christian), 2020,  « L’enfer froid en images (xve et xvie siècles) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest 

https://journals.openedition.org/abpo/6473

—MÂLE (Émile), 1908, L’art religieux de la fin du Moyen Âge en France, Paris, 1908,  p. 471-475 ;

https://archive.org/details/lartreligieuxdel00mluoft/page/470/mode/2up

 

—Photo RMN de l'enfer Camposanto de Pise

https://www.photo.rmn.fr/archive/17-501720-2C6NU0AT95HYP.html

—Maître François Vision de l'enfer d'un enfant nommé Guillaume , Musée de Chantilly

https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/maitre-francois_vision-de-l-enfer-d-un-enfant-nomme-guillaume_peinture-sur-papier_parchemin

—Cathédrale d'Albi

https://www.europexplo.com/la-cathedrale-dalbi-un-joyau-dans-une-forteresse/

—Le Kalendrier des bergers  Guy Marchant (Paris) 1493 :  BnF département Réserve des livres rares, VELINS-518

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040412v/f32.item

—Compost et kalendrier des bergiers Guiot Marchant Paris 1493 BM Valenciennes, INC 66

—Compost et kalendrier des bergiers 1496  Guiot Marchant Paris

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k87105966/f76.item

—Thomas de Saluces, BnF 12559, 1403.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10509668g/f385.item

 —BnF, Rés XYLO-24, Ars moriendi…, vers 1480-1485, vue 32.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040412v/f32.item

 

 

 



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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Chapelles bretonnes. Donateurs Passion Inscriptions Saint-Nic
26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 13:51

Liste des 362 articles de ce blog décrivant des vitraux.

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mise à jour : janvier 2025.

 

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ALENÇON.

AMIENS.

ANGERS.

BEAUVAIS.

BÉHUARD

 

BOURGES.

CHANTILLY.

CHARTRES.

ECOUEN.

 

LE MANS

MOULINS

MULHOUSE

 

NOGENT-LE-ROI. (EURE-ET-LOIR)

PARIS

SAINT-DENIS.

SAINT-NICOLAS-DE-PORT (MEURTHE-ET-MOSELLE) :

 

SÉES

 

.

SENS.

 

SÉVILLE.

STRASBOURG .

TOURS.

TROYES.

 

VENDÔME.

LA NORMANDIE

.

L'EURE.

.

BOURG-ACHARD

CONCHES.

GASNY

GISORS.

GIVERNY

 

 

ÉVREUX

 

.

LOUVIERS.

 

 

PONT-AUDEMER.

 

ROUEN.

Cathédrale

.

ROUEN Sainte-Jeanne-d'Arc

 

 

 

NORMANDIE : L'ORNE.

 

FLERS : Ensemble de 51  verrières (231,6 m², 1959-1962) de Jacques Le Chevallier et Jean Chaudeurge pour l'église Saint-Germain de Flers (Orne, Normandie).

 

 

 NORMANDIE : MANCHE.

CARENTAN : Utah Beach et Vitraux I : Carentan.

CAROLLES :Les vitraux de Jacques Simon en l'église saint-Vigor de Carolles (50)

CHAUSEY : Les vitraux de la chapelle de l'île de Chausey par Yves Saint-Front 1967.

COUTANCES : L'église Saint-Pierre de Coutances : statues, vitraux, inscriptions.

GRANVILLE :

KAIRON: L'église de Kairon (Saint-Pair-sur-Mer) : Vitrail de Gabriel Loire (1967) et statues en tuffeau (fin XV ou début XVIe)

LE TOUCHET : Le vitrail de l'arbre de Jessé de Notre-Dame du Touchet.(50)

QUETTREVILLE/SIENNE : Les vitraux de Jacques Simon de Quettre-ville-sur-Sienne 

SAINT-LÔ : Les vitraux anciens de l'église de Saint-Lô. la baie 8, verrière de la Trinité et de Côme et Damien.

SAINTE-MERE-L'EGLISE : Utah Beach et Vitraux II : Ste-Mère-Église.

 

 

NORMANDIE : CALVADOS :

VIRE : Ensemble des 16 verrières de Jacques Le Chevallier de l'église Notre-Dame de Neuville à Vire

CONDÉ-SUR-NOIREAU : 

Ensemble de 34 verrières (90 m², 1953) de Jacques Le Chevallier pour l'église Saint-Martin de Condé-sur-Noireau,Calvados, 14, Normandie.

 

§

MARC CHAGALL.

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EN BRETAGNE.

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— FINISTÉRE.

 

QUIMPER.

1. CATHÉDRALE : vers 1417 et vers 1496.

2. KERFEUNTEUN.

3. TY-MAMM-DOUÉ.

4. SAINT-MATHIEU.

5. EVÊCHÉ.

6. MUSÉE DÉPARTEMENTAL BRETON

 

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FINISTÈRE (suite).

D = donateurs

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— CÔTES D'ARMOR (22).  

La verrière de saint Nicolas de Tolentino et de saint Bernardin de Sienne (vers 1460-1470, par Olivier Le Coq et Jehan Le Lavanant),  baie 4 de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic.

La verrière de la Vie de la Vierge de la maîtresse-vitre (Le Coq et Lavenant, 1460-1470) de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour  à Lantic.

La verrière du "Pèlerinage des marins  à Notre-Dame-de-la-Cour " (Champigneulle 1895-1902), en la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour de Lantic (22). 

Les armoiries de Salomon de Kergoanac au tympan de la maîtresse-vitre de Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic (22). 21/02/2020

L'Arbre de Jessé de la baie 4 (1530-1540). 

Les vitraux de l'église de Moncontour. I. La baie 7 : la verrière de la vie de saint Yves (1537).

Les vitraux de l'église de Moncontour. II. La baie 5 de la Vie de sainte Barbe (1538).

Les vitraux de Moncontour. III. La maîtresse-vitre (vers 1538) de l'Enfance du Christ.

Les vitraux de Moncontour. IV. La verrière de la Vie de saint Jean-Baptiste.

Les vitraux de Moncontour. V. la verrière de la Vie de saint Mathurin (vers 1500-1525).

Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de Moncontour.

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— MORBIHAN (56).

 

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ILLE-ET-VILAINE (35)

 

CHAMPEAUX :

 

LA GUERCHE-DE-BRETAGNE

LES IFFS

LOUVIGNÉ-DE-BAIS

MOULINS

SAINT-MALO

VITRÉ

 

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PAR THÈMES.

ARBRE DE JESSÉ 

En Bretagne, selon l'ordre chronologique:

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Et en comparaison avec les œuvres bretonnes :

 

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LES 29 PASSIONS FINISTÉRIENNES.

 Beaucoup d'entre elles sont dues à l'atelier Le Sodec à Quimper. Le Corpus Vitrearum VII permet d'en dresser une chronologie :

 

et dans le Morbihan :

 

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On attribue aussi à l'atelier des Le Sodec les vitraux suivants :

 

 

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Présentation

  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • jean-yves cordier
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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