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20 août 2024 2 20 /08 /août /2024 20:32

 

Ensemble de 9 verrières (24,85 m²  - décembre1956) de Jacques Le Chevallier dont 3 à éléments figuratifs parmi losanges, 4 en vitrerie à losanges colorés et 6 en vitrerie à losanges clairs pour l'église paroissiale Sainte-Radegonde de Giverny (Eure, Normandie)

 

 

Voir : 

Voir :

 

 

PRÉSENTATION

 

 

 

L’église est d’origine romane, et sa partie la plus ancienne est l’abside en hémicycle voûtée en cul-de-four qui date du début du 11ème siècle. Une corniche reposant sur des corbeaux à masques entoure I’abside.
Elle est séparée du chœur par un doubleau orné d’un tore retombant de chaque côté sur une colonne
.
Le reste de l’édifice a été construit entre le XVème et le XVIème siècle. Les bas-côtés nord et sud ayant respectivement deux et trois travées sont voûtées sur croisée d’ogives et éclairées
par des fenêtres à meneaux et remplage tantôt renaissance, tantôt flamboyant.

Dans le cimetière entourant l'église se trouve la tombe du peintre Claude Monet et de sa famille.

L'église renferme une statue en pierre de la Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, une statue en pierre représentant sainte Radegonde, et une statue de saint Roch, du XVIIe siècle : ces saints personnages sont ceux qui sont repris dans les vitraux modernes du chœur.

L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 2009, faisant suite à une inscription partielle de 1927 . Voir notice no PA00099434, sur la plateforme ouverte du patrimoine .

L'édifice a été entièrement restauré intérieurement et extérieurement en 2008-2010.

 

 

Histoire de la réalisation des vitraux.

La Libération de Vernon le 25 août 1944 a été précédée d'intenses bombardements alliés afin de couper les ponts sur la Seine, ainsi que les voies de chemin de fer.

D'avril à août 44, Vernon subit ainsi 34 attaques aériennes. Le cimetière de l'église abrite d'ailleurs la tombe de sept membres de l’équipage du Lancaster H.LL 864, du 115e Squadron, tués le 8 juin 1944.

Nous n'avons pas d'informations sur les anciens vitraux. Les dommages subis par l'église concernent notamment l'ensemble de ses vitraux sans doute soufflés par les bombardements, et le MRL, Ministère de la Reconstruction et du Logement, attribua en février 1945 un crédit de 420 000 Frs pour remplacer ces verrières, sur une surface évaluée ensuite à plus de 24 m². Le tarif adopté par le MRL est très bas, avec moins de 17 000 Frs le m², et ne permettrait d'envisager que la pose de vitreries losangées.À titre indicatif, les tarifs appliqués, dans le même contexte de Dommages de guerre, à Gasny, (où le marché du MRU était de 609.000 frs) vont de 15 000 frs en 1954 et 19 000 frs en 1955 pour une simple « vitrerie losange en verre antique neutre battus », et s'élève nettement lorsque des symboles colorés s'ajoutent à ces vitreries ? Ces tarifs peuvent atteindre 25 000 frs/m² pour restauration de vitraux anciens de la cathédrale d'Angers et 40 000 frs pour des création moderne en la même cathédrale en verres colorés.

Un premier devis de 133.690 frs est proposé en février 1945.

Jacques Le Chevallier devant le marché proposé par le MLR, envoie un premier devis le 16 décembre 1954 puis des maquettes en mai 1955 et, à la demande de l'architecte Lemaître de Vernon de prévoir « une catégorie nettement plus recherchée pour les baies B, C, D et E [dans le chœur], avec par exemple la Vierge en C, Ste Radegonde en D et saint Roch en E, il répond le 16 mai 1955 que « malgré des prix très en dessous du marché habituel, il accepte de réaliser à titre expérimental un ensemble coloré sur la base de losanges comportant quelques éléments figuratifs », ce qui a conduit aux baies 1, 3 et 4 du chœur. Il applique alors un tarif à 30 000 frs/m² pour les 3 m² des éléments figuratifs de ces baies C, D et E, de 17 000 frs/m² pour les losanges colorés qui les entourent et ceux de la baie D, et le tarif de 14 000 frs/m² pour les « losanges clairs » des 7,50 m² des baies de la nef.

Le marché est approuvé en juillet 1956 et la pose des verrières est achevée en décembre 1956.

Les archives conservent les repérages des baies et métré, choix des verres/coloration, pré-maquettes gouachées sur calque, et devis estimatif.


 

La façade sud et les baies 2, 4 et 6. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

La façade sud et les baies8, 10 et 12. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Le choeur roman et une baie murée. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

Vue intérieure depuis la nef. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Vue intérieure des baies 2 et 4. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

SITUATION ET NUMÉROTATION.

 

Note : Il n'a pas été tenu compte d'une jolie baie de style flamboyante, murée , et masquée par les boiserie du retable, à droite du chœur. Elle comporte deux lancettes trilobées et un tympan à un soufflet et deux mouchettes.

 

 

Plan de Jacques Le Chevallier annoté en rouge avec la numérotation adoptée ici.

 

DESCRIPTION

Numérotation Corpus vitrearum.(entre parenthèse la lettre désignant la baie dans les devis, croquis et courriers de Jacques Le Chevallier)

 

baie

situation

lancettes

tympan

surface

signature

 

description

N°1

(C)

Choeur nord

3 lancettes cintrées

3 ajours

4,115 m²

non

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : Vierge à l'Enfant

N°2

(D)

Choeur sud

2 lancettes trilobées

 

3,240 m²

largeur lancette 0,75 m

non

 

Vitrerie à losanges colorés

N°3

(B)

Choeur nord

3 lancettes trilobées

 

4,42 m²

non

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : Ste Radegonde

N°4

(E)

Choeur sud

3 lancettes trilobées

 

5,340 m²

J. LE CHEVALLIER

 

Vitrerie à losanges colorés à élément figuratif central en verre coloré peint en grisaille : saint Roch et son chien Roquet

N°5

(A)

Nef nord

 

 

1,90 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°6

(F)

Nef sud

3 lancettes trilobées

 

4,230 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°8

(G)

Nef sud

 

 

0,075 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°10

(H)

Nef sud

 

 

1,120 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°12

(I)

Nef sud

 

 

0,50 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

N°102

(J)

Baie haute éclairant la tribune

1 lancette ogivale

 

0,90 m²

non

 

Vitrerie à losanges clairs

 

 

 

 

Total 24,850m²

 

 

 

 

Protection extérieure : barreaux, et grillages au nord.

 

 

Description détaillée des trois baies hagiographiques du chœur.

 

Baie n°1 : la Vierge à l'Enfant.

Première baie nord du chœur, à trois lancettes cintrées et tympan à trois ajours, au remplage moderne. Fond losangé bleu à fermaillets rouges. Vierge à l'Enfant, dans un grand voile bleu au centre d'une mandorle crème. Bande verticale rouge en fond de la lancette centrale.

 

 

Calque gouaché, maquette de Jacques Le Chevallier 1955-56 : les symboles mariaux du tympan n'ont pas été retenus. Archives Le Chevallier.

 

Baie 1 : la Vierge à l'Enfant. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

Baie 1 : la Vierge à l'Enfant. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie n°3: Sainte Radegonde.

 

Deuxième baie nord du chœur, de style flamboyant à trois lancettes trilobées, 5 mouchettes et deux écoinçons. Le fond losangé des trois lancettes est traversé par une bande verticale bleue. Sainte Radegonde de Poitiers, épouse de Clotaire Ier, fonda au VIe siècle l'abbaye Sainte Croix de Poitiers. Elle est invoquée contre les maladies de peau. Elle porte ici la couronne et le sceptre, mais aussi le crucifix de sa vocation religieuse. Elle s'inscrit dans une mandorle claire, au dessus de l'inscription STE RADEGONDE sur fond de grisaille sépia.

 

 

 

 

 

 Baie 3. Sainte Radegonde. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 Baie 3. Sainte Radegonde. Jacques Le Chevallier 1956. Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

Baie 4 : saint Roch.

Deuxième baie sud du chœur. Elle est comparable à la baie 3, par son style flamboyant à trois lancettes trilobées, mais son tympan diffère avec quatre mouchettes et quatre écoinçons, et elle est plus large. On y retrouve le principe des bandes verticales colorées (vertes ici) des lancettes, et le personnage en verres colorés dans une mandorle claire, au dessus de l'inscription ST ROCH sur fond de grisaille brune Saint Roch, dont l'église possède une statue du XVIIe siècle, est représenté comme c'est l'usage en costume de pèlerin (pèlerine, bourdon, calebasse, chapeau large à coquille,) et sa jambe gauche est dénudée pour exposer le bubon de peste dont il est atteint. Son chien, nommé Roquet, l'assiste dans son confinement volontaire en forêt en lui apportant un morceau de pain.

La signature J. LE CHEVALLIER est placée au bord inférieur de la mandorle, à gauche.

 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.


 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.  Photo Jean-Yves Cordier 2024.

 

 

 

 

 

Illustration 9: Baie 4 . Saint Roch. Jacques Le Chevallier 1956.


 

 

 

Archives Arch.dép. Aube 213-J-000010, n°1 à 38

Église de Giverny

Document :

Repérage des baies et métré, choix des verres/coloration, pré-maquettes gouachées sur calque. Devis estimatif,...

Mémoire en règlement.

Correspondance :

Mr l’Abbé Durieux, Curé Vernonnet, Eure

Mr Drouet, Maire de Giverny

Mrs G. Steiner et M. R. Lemaitre, Architectes, 7 rue Émile-Steiner, Vernon

Mr J.-M. Blondelet, verrier d’art, 65, rue des Plantes, Paris XIV

Cabinet Henry Pottier et Jean Tessier, Architectes, 19, avenue Trudaine, Paris IX

Entreprise de maçonnerie, Mr Paul Pont

Projets de personnages, calque gouaché. Archives Le Chevallier, Arch. dép. de l'Aube.

 

 

Projet non réalisé, calque gouaché. Archives Le Chevallier, Arch. dép. de l'Aube.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Vitraux Jacques Le Chevallier.
19 août 2024 1 19 /08 /août /2024 13:23

La baie 6 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen : la verrière des Œuvres de Miséricordes (vers 1525 par Jean et Engrand Le Prince).

 

Voir :

  Liste des 304 articles de ce blog décrivant les vitraux.

Voir sur les vitraux de Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen :

 

 

Voir aussi  sur Rouen :

sur les vitraux de  cathédrale de Rouen :

.

Et encore

.

 

Voir sur l'atelier des verriers  Le Prince de Beauvais :

 À la cathédrale de Beauvais :

En l'église Saint-Etienne de Beauvais :

Ailleurs en Haute Normandie :

 

PRÉSENTATION.

"Le vitrail des Œuvres de miséricorde possède une iconographie peu commune. Quatre tableaux allégoriques illustrent les bienfaits de la Charité. Jean et Engrand Le Prince y déploient tout leur talent dans des panneaux hauts en couleurs. Celui du bas a subi une restauration après le saccage de Rouen par les protestants en 1562. Et l'atelier Duhamel-Marette fit une restauration générale en 1869.
Les registres regorgent d'inscriptions nommant les personnages ou expliquant ce qu'ils font : le thème devait être difficile à cerner.
-Le registre du bas est une allégorie du Mauvais riche. Celui-ci a pris place au centre de la table, habillé d'un manteau au col de fourrure très luxueux. À droite, on voit Suffisance, debout, dans sa belle robe rouge aux manches vertes ; à gauche se tient une nonne (les Le Prince voulaient-ils rappeler par là que les couvents étaient riches?). Trois pauvres tendent la main et se font rabrouer. Le quatrième, Lazare, est étendu par terre, au premier plan. Lui aussi tend la main ostensiblement.

-Le registre du dessus montre la punition de l'ingratitude. La cause des riches, en vêtements luxueux, est défendue par Pitié auprès du Christ, qui refuse de s'apitoyer sur leur sort : une inscription porte la mention : «Qu'ils souffrent de la faim comme les chiens». Dans ce panneau, les riches sont clairement désignés comme des ingrats. Une inscription à la base les appelle d'ailleurs «les riches ingrats». Cette notion d'ingratitude est ici surprenante. Qu'ont fait les    pauvres pour ce riche? En quoi est-il leur débiteur? Il faut connaître la mentalité des gens du Moyen Âge à partir du XIIe siècle et le sens qu'on y donnait alors au mot pauvreté. Pour ce faire, on se reportera au développement proposé ci-dessous. Disons simplement que l'existence des indigents était, d'une certaine manière, considérée comme la source de la fortune des riches. Un riche qui ne pratiquait pas la charité était donc un ingrat : il ne rendait pas aux pauvres ce que les pauvres lui avaient donné eux-mêmes. Sur la gauche, la Mort perce un riche de sa lance.

-Au registre au-dessus, Richesse, une femme élégante parée d'une robe peinte au jaune d'argent., repousse Nécessité qui mendie pour ses enfants. Derrière, Charité secourt des pauvres, dont un boiteux. Au premier plan, à droite, une scène plus ambiguë : Aumône éteint le feu qui menace Péché. Ce symbole se traduit aisément : le secours aux pauvres réduit le pouvoir du Malin en ôtant les hommes secourus à son influence.

-Au registre supérieur enfin, le Christ , sous un dais richement décoré, promet de nourrir tous ceux qui viennent à lui. "
Source : Vitraux retrouvés de Saint-Vincent de Rouen, musée des Beaux-Arts de Rouen, 1995.

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Cette baie en arc brisé de 6, 70 m. de haut et 1,22 m de large est organisée en 4 registres, soit quatre tableaux des Œuvres de Miséricorde.

On nomme ainsi dans la tradition catholique (qu'on pense aux "bonnes œuvres", aux "œuvres de charité") des actions bienfaisantes que chaque chrétien doit accomplir par amour de son prochain, et on distingue les sept œuvres de miséricorde corporelles et les sept œuvres relevant de l'esprit.

Ce sont les Œuvres corporelles qui sont traitées ici, telles qu'elles ont été énumérées par Matthieu Mt 25:34 : donner à manger aux affamés ; donner à boire à ceux qui ont soif ; vêtir ceux qui sont nus ; accueillir les pèlerins ; assister les malades ; visiter les prisonniers ; et ensevelir les morts.

Ou plutôt, le discours moral est centré sur une mise en garde envers les Riches, s'ils ne se soucient pas de nourrir et d'assister les Pauvres.

 

L'auteur de cette baie est Engrand Le Prince et son parent Jean, qui sont les auteurs de la baie 3 ou Verrière des Chars. La signature d'Engrand Le Prince apparaît seule dans la baie 5 ou Vie de saint Jean-Baptiste. 

 

 

Les baies 5 et 6  de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2024.

Les baies 5 et 6 de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen.

 

En bas : Le festin du Mauvais Riche. 

Restauré en 1562. La moitié inférieure du panneau inférieur a été aux trois-quarts refaite en 1869 par Duhamel-Marette aux frais de M. de Genouillac et Ernest Le Picard, marguilliers de l'église Saint-Vincent selon Baudry.

 

Inscription LE POURE COM[M]UN au dessus d'un pauvre homme en guenille, qui est présenté au riche par une religieuse afin qu'il le nourrisse.  Un autre pauvre, infirme, un dont les jambes sont peut-être paralysées, est à demi allongé par terre.

 

Deux autres pauvres tendent la main vers le riche, du côté droit. Le maître de maison fronce les sourcils, détourne la tête  et fait un geste de rejet. Deux femmes (son épouse et une servante ?) sont debout près de lui.

On lit le mot  SUFISANCE dans un cartouche au dessus de la femme richement vêtue en bout de table. Souffisance ou Suffisance est le terme alors opposé à Pauvreté et pourrait se traduire par Aisance. Un jeune  domestique noir de petite taille et  qui porte une boucle en or tient la traîne de son manteau rouge.

 

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Les inscriptions des arcades.
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INFIRMATA EST IN PAUPERTATE VIRTUS MEA

Je lis Frematta

Citation du psaume 31 verset 11 "ma force est épuisée à cause de mon iniquité, et mes os dépérissent."

Au dessus, un paysage urbain à remparts et clocher en grisaille et jaune d'argent sur un verre bleu très clair.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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FRANGE ESURIENTI PANEM TUUM "Partage ton pain pour celui qui a faim", Isaïe 58:7
La suite de ce verset dit : "et fais entrer dans ta maison les indigents et les sans-abri : alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et ta justice précédera ta face."

Arrière-plan de ruines de murailles et peut-être une Tour de Babel.

Entre les arcades, des candélabres à figures nues.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Tous les auteurs signalent qu'on lit "sur les clefs des arcs au registre inférieur" les monogrammes des peintres verriers Jean et Engrand Le Prince. Mais je n'ai pu retrouver ces initiales sur mes photos. Je vois bien, au dessus du cartouche de restauration, un entrelacs masqué par une toile d'araignée de plombs de casse.

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En bas à droite se lit l'inscription de restauration de 1869.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Registre suivant. "Pas de pitié pour les riches".
 

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La Pitié (inscription) intervient auprès du Christ en faveur de trois personnages, les "riches ingras", en lui demandant Die ilti lapides panem fiat (Mt 4:3), "ordonne que ces pierres deviennent des pains" mais en vain, car le Christ répond : famem patientur in canes (Ps 58:15) "Ils souffriront de la faim comme des chiens".

Les trois riches, vêtus selon la mode François Ier/Henri II de vêtements à crevés, et drapés dans de beaux manteaux, se campent fièrement, les mains sur les hanches.

À gauche, au dessus du titre Le riche et le pauvre, la Mort, nue sous son suaire et au sourire grimaçant plante son javelot (sa flêche) dans la poitrine du riche,  étendu au premier plan  à côté d'un pauvre à demi-nu. L'inscription dit : Simul unum dives et pauper (Ps 58:3) "le même sort pour les riches et les pauvres".

Au fond, en grisaille sur le fond bleu, une architecture imaginaire évoquant un château. Ces arrière-fonds sont tout à fait caractéristiques de l'atelier de Beauvais.

 

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

 

Registre suivant : La Nécessité, la Richesse, et la Charité.

 

Du côté gauche, une femme tenant sa quenouille, pousse ses deux (ou trois) enfants vers une femme richement vêtue d'un manteau et d'une robe damassée d'or ; elle est désignée comme l'allégorie de la Richesse. Cette femme à la quenouille, pauvre, est l'allégorie de la Nécessité (inscription en bas), elle  est surmontée d'une inscription disant Parvuli peturierunt panem nec est qui frangat eis, "Le petits enfants demandent du pain et personne ne leur en donne", une citation des Lamentations de Jérémie, Lamentations 4:4.

Devant les enfants (qui sont vêtus comme de petits seigneurs) se lit l'inscription  Divites eguerunt et esurierunt Psaume 33:11 "Les lionceaux éprouvent la disette et la faim" (mais ceux qui cherchent l'Eternel de sont privés d'aucun bien").

En arrière et au centre, une autre femme riche, habillée de rouge et de bleu, est sollicitée d'une aumône par trois pauvres (inscription Les poures), dont l'un est infirme. L'inscription dit :  Pauperes saturabo panibus, "Je rassasierai les indigents" (Psaume 131:15). Et effectivement, cette femme tend une pièce de monnaie aux pauvres.

 

Du côté droit, une troisième femme vêtue en violet et nommée Omosne (Aumône) est placée sous l'inscription ; Elle tient d'une main une poche bien remplie, et verse de l'autre le contenu d'une cruche vers le sol devant un pauvre qui est allongé à terre. Le liquide tombe sur  une vive flamme. Les auteurs du Corpus écrivent qu'elle verse de l'eau sur un brasier qui menace un homme étendu, le Péché. C'est effectivement ce terme  qui est inscrit sur le cartouche qui accompagne cet homme, aux traits pourtant bien souffrants.

Au dessus d'Omosne, on lit la citation qui fournit l'explication : Sicut  aqua extinguit ignem, ita elemosina 1 extinguit peccatum : "de même que l'eau éteint le feu, de même l'aumône éteint le péché". Il s'agit d'une citation de l'Ecclesiastique III :30

1.Du latin ecclésiastique eleemosyna, lui-même emprunté au grec ecclésiastique ἐλεημοσύνη, eleêmosúnê(«don charitable»).

Enfin, le magnifique fond architecturé accumule les tourelles à rotondes invraisemblables, mais si constantes dans les peintures des Le Prince que ces constructions mériteraient une étude spécifique.

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La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le Christ distribuant du pain.

Jésus, assis sur une cathèdre enveloppé dans un manteau bleu, est entouré par les inscriptions suivantes :

Surgite postquam sederitis qui manducatis panem venite ad me omnes qui laboratis et onerati estis et ego reficiam vos. Matthieu 11:28 : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes."

Nous lisons ensuite Cibabis nos pa/bus  puis Medicare exubesco (j'ai honte de mendier) puis repleti prius pro panibus se locaverunt (I Samuel 2:5).

Le Christ distribue du pain à une foule de douze  personnages formant plusieurs groupes de deux, désignés par les inscriptions suivantes :

Les penite[n]s  (les pénitents), au dessus d'un moine : utilisation du carton renversé du même moine écoutant la prédication de Jean-Baptiste dans la baie 5, qui sort du même atelier Le Prince.

[Les inno?]cens accompagnent deux jeunes souriants en faisant des gestes.

Les indige[n]s  (les indigents)

---- au dessus d'une femme assise et de son fils

Un homme désigne le Christ  à son compagnon qui tend la main (cartouche Besoing ) avec les mots  Ipohus [Ihesus ?] ad vadentes (?) : "---à ceux qui errent", et en dessous Lamy tainct.

Les mots Les plus fors dominent un travailleur torse nu,  portant une hotte (carrier ?)

Un personnage est désigné par Vieillesse.

Une femme et un enfant illustrent une inscription Fodere non valleo,  mendicare erubesco, Luc 16:3 "Je n'ai plus la force de creuser des sillons (de labourer), j'ai peur de mendier".

Les inscriptions du cartouche inférieur sont en parties effacées, on reconnaît les mots du Pater noster :

Panem nostrum da nobis quotidianum 

 

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 6 ou verrière allégorique des Œuvres de Miséricordes (Le Prince v. 1525) de Sainte-Jeanne-d'Arc à Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SOURCES ET LIENS.

 

BAUDRY (Paul), 1875, L'Église paroissiale de Saint-Vincent de Rouen, par Paul Baudry. Description des vitraux (1875) pages 60-64.

— BLONDEAU (Caroline), "L'escu de voirre", le vitrail à Rouen 1450-1530

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 495

— DAVID (Véronique), 2004, Rouen, église Sainte-Jeanne d'Arc : les verrières, Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, coll. « Itinéraires du patrimoine », 16 p. (ISBN 2-910316-03-3)

— DELSALLE (L.), 1998, "A St-Vincent de Rouen, vitrail dit des Œuvres de Miséricorde", Bull. CDA, 1998, p. 119-130.

— LAFOND (Jean), 1958, "Les vitraux de l'église St-Vincent et l'aménagement du Vieux-Marché",  Bull. AMR, 1958-1970, p. 154.

— LANGLOIS (E.H), 1832, Essai historique et descriptif sur la peinture sur verre, Rouen, page 67-68.

LAQUERRIERE (E. De) 1843, Eglise Saint-Vincent de Rouen, les vitraux,  Revue de Rouen et de Normandie vol.11 page 131 et  359.

https://books.google.fr/books?hl=fr&id=FNYwAQAAIAAJ&dq=bas-reliefs+de+la+%22rue+de+l%27Ecureuil%22+rouen&q=Anne#v=snippet&q=Anne&f=false

— PERROT (Françoise ) 1995, Vitraux retrouvés de Saint-Vincent de Rouen, Catalogue d'exposition Musée des Beaux-arts, Rouen, 190 p.

— PERROT (Françoise ), « Les vitraux de l'ancienne église Saint-Vincent remontés place du Vieux-Marché » , Bulletin des Amis des monuments rouennais, 1979, p. 71-73

— PROUIN (Norbert), PRÉAUX (André), JARDIN (Anne), 1983, Rouen place du Vieux-Marché, L'Église Jeanne-d'Arc et ses vitraux, Charles Corlet, 36 p.

— RIVIALE (Laurence), 2007, Le vitrail en Normandie, entre Renaissance et Réforme (1517-1596), Presses universitaires de Rennes, coll. Corpus Vitrearum .

RIVIALE (Laurence), 2003, « Les verrières de l’église Saint-Vincent de Rouen remontées à Sainte-Jeanne d’Arc », Congrès archéologique de France, 161e session, 2003, Rouen et Pays de Caux, Paris, Société archéologique de France, 2006, p. 262-268.

— TANGUY (Jacques) 2003. Rouen-histoire.com

http://www.rouen-histoire.com/SteJA/fenetre_06.htm

 


 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Renaissance Rouen Vitraux : Rouen
18 août 2024 7 18 /08 /août /2024 23:57

La baie n°12 de 1546 de l'église de Conches-en-Ouche : la Cène, et le donateur en transi.

Voir sur le thème du donateur en transi (cadavre) :

Voir sur les vitraux de Conches : 

 

PRÉSENTATION.

Le chœur et la nef de l'église Sai,nte-Foy de Conches-en-Ouches ont été édifiés entre 1530 et 1550, et la plupart de ses 24 vitraux datent  des années 1540-1555. Seules les baies 19 et  20 (cf. lien supra) datent de 1500-1510 et témoignent de la Première Renaissance Rouennaise, par Arnoult de Nimègue (baie 19) et par le Maître de la Vie de saint Jean-Baptiste (baie 20).

Les baies du chœur  0 à 6 sont attribuées à Romain Buron de Gisors, dans les suites des Le Prince de Beauvais, vers 1540, ainsi que les baies 7, 98 et 11, mais les baies 8, 10, 12,  et les baies plus tardives 13 à 17 réalisées dans les années 1550-1553 témoignent de la Seconde Renaissance et serait selon Jean Lafond de l'école parisienne. 

Pourtant, la baie n°12, datée de 1546, reprend un motif, celui du donateur en transi (son cadavre nu allongé sur un tombeau sous les scènes religieuses) apparu à l'église Saint-Vincent de Rouen en 1520-1530, puis à l'église Saint-Patrice de Rouen en 1540, ainsi qu'à l'église Saint-Médard de Saint-Mards en 1531, et qui sera repris en 1551 à Buchy, toutes localités situées en Seinte-Maritime.

 

DESCRIPTION

Cette baie de 4,50 m de haut et 2,30 m de large comporte 3 lancettes trilobées et un tympan à 3 ajours.

En bonne état de conservation, elle a été restaurée en 1857-1858 par Maréchal.

 

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

LE TYMPAN.

Je débute la description de la Cène par le tympan, car il montre le couronnement de l'architecture du Cénacle, la pièce où Jésus réunit ses disciples pour le repas célébrant la paque la veille de sa mort. C'est une architecture grandiose, à arcs et colonnes Renaissance, qui ne figure pas dans la gravure ayant servie de modèle. Le point de fuite de la perspective coincide avec le blason de la tête de lancette.

Ce blason de gueules aux trois martels d'or porte les armes parlantes du donateur, de la famille Martel. Elles ont été restaurées.

 

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

LA CÈNE.

Elle trouve son origine dans une gravure de Marc-Antoine Raimondi , catalogue Bartsch 26 réalisée vers 1515-1516.

 

 

Le point de fuite est placé au sommet de la tête du Christ. Celui-ci, encadré par une fenêtre à paysage rural, est entouré de Jean à sa gauche et d'un autre apôtre à sa droite. Il écarte les bras vers les mets placés sur la table, et notamment sa main droite touche le plat de viande. La main gauche est restaurée.

Sous ses pieds, un dogue à collier hérissé de pointes dévore un os qu'on ne voit pas.

Les différents apôtres témoignent par leurs gestes et postures de leur stupeur, car Jésus vient d'annoncer que l'un d'eux va le trahir.

Judas, en robe verte et manteau violet, se lève de son tabouret : sa main droite est posée sur sa bourse, orange.

 

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

 

LE SOUBASSEMENT : LE DONATEUR EN TRANSI, ET SA VEUVE.

Le cadavre du donateur, clairement identifié comme tel par une inscription, est allongé sur le liceul sur la dalle de son tombeau, presque nu (seul un pagne couvre son bassin), les genoux fléchis sur un coussin et la tête cambrée et tournée vers la droite comme par un spasme. Il est maigre, sa tête brune et grimaçante me semble restaurée, les cheveux sont bruns.

Ce n'est pas l'inscription d'origine, laquelle est conservée à Champs-sur-Marne, mais le restaurateur a suivi fidèlement le modèle.

L'inscription, son épitaphe, est un huitain :

Si devant gist loys pierre martel

Lequel avant que passer le morstel

de dure mort ensuyvant son feu père

par testament donna cette verrière

puis trespassa le iour vingt et cinq

du moys juillet mille quarante et six

Avec cinq cens de luy il vous souvienne

Pries à dieu qui luy doint paradis

Louis-Pierre Martel a donc donné cette verrière par son testament, précédent sa mort survenue le 26 juillet 1546. L'abbé Bouillet indique qu'il est question d'un Pierre Martel, probablement petit-fils de ce dernier, dans un manuscrit du siècle dernier, relatif à l'histoire de l'abbaye de Saint-Pierre et Saint-Paul de Conches. On y lit à son sujet « En 1630, Pierre Martel, de Rouen, fut le dernier gouverneur du château de Conches, eut soin de réparer le pont qui y conduisait il y avait une chambre où il logeait quelquefois il mourut en 1672, et est inhume devant l'autel Saint- Michel. »

Mais Wikipédia consacre un long article sur cette famille Martel, et à leurs armes d'or à trois marteaux de sable ou de gueules. Mais les armes des premiers Martel étaient bien de gueules à trois marteaux d'or :

"Il semble que les familles qui portent actuellement le nom de Martel descendent toutes par filiation agnatique (masculine) du mercenaire Baldric le Teuton, arrivé en Normandie en 1013.

Baldric aurait eu plusieurs filles et six fils avec une fille de Godefroi de Brionne bâtard du duc de Normandie ; parmi ceux-ci, l'aîné, Nicolas Ier de Bacqueville, et Richard de Courcy dont les descendants ont joué un rôle important dans l’histoire de l’Angleterre. Plusieurs d’entre eux participent à la conquête de l’Angleterre en 1066 et en sont récompensés par l’attribution de grands fiefs des deux côtés de la Manche ; pour sa part, Nicolas reçoit à titre principal la seigneurie de Bacqueville-en-Caux, à une quinzaine de kilomètres au sud de Dieppe.

Geoffroy Ier, fils aîné de Nicolas, est le premier à prendre le nom de Martel de Bacqueville, probablement en référence à son fief principal et aux marteaux de combat qui figuraient sur le bouclier de Baldric. Les armoiries des Martel, qui portaient au départ trois marteaux d’or sur fond de gueules, ont par la suite connu de nombreuses déclinaisons au fur et à mesure de la diversification des branches de la famille."

 

Les fleurs qui poussent devant le tombeau atténuent ou démentent le côté macabre de la mise en scène. Il s'agit de jonquilles, d'iris, et de tulipes rouges. Plusieurs sont des pièces en chef d'œuvre.

Concernant cette figure de transi, qui tire son modèle d'un vitrail de l'église Saint-Vincent de Rouen (1520-1530) et qu'on retrouve à Saint-Patrice de Rouen, Buchy et Saint-Mards, je renvoie à mon commentaire sur la baie 12 de l'église Jeanne d'Arc de Rouen, où les vitraux de Saint-Vincent ont été reposés.

 

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Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

Sa veuve est agenouillée devant le tombeau, lisant son livre de prière sur un prie-dieu, et tenant un long chapelet (rosaire). Sa tête est couverte d'un voile noir, elle porte une robe grise sur une chemise blanche avec des manches plissées en fraise aux poignets. Le visage et les mains me semblent restaurées, mais ce n'est pas indiqué dans la notice de Callias Bey.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

Baie 12 (1546) de l'église Sainte-Foy de Conches. Photo lavieb-aile.

 

SOURCES ET LIENS.

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 406-407.

— RIVIALE (Laurence), 2007, Le vitrail en Normandie, entre Renaissance et Réforme (1517-1596), Presses universitaires de Rennes, coll. Corpus Vitrearum 

— SALET (Francis), 1943 Romain Buron et les vitraux de Conches [compte-rendu] Bulletin Monumental  Année 1943  102-2  pp. 272-273

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1943_num_102_2_9415_t1_0272_0000_2

 —Van Moé Émile-Aurèle Jean Lafond. Romain Buron et les vitraux de Conches. П énigme de l'inscription «Aldegrevers ». Bayeux, impr. Colas (1942). (Extrait de l'Annuaire normand, 1940, 1941.) [compte-rendu] Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1942  103  pp. 271-272

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1942_num_103_1_460361_t1_0271_0000_2

— BOUILLET (Abbé A.)1888 L'église de Conches et ses vitraux Bulletin monumental page 282

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k310700/f321.item

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Renaissance. Macabre
26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 13:52

La baie 2 (donateur vers 1520 ; Résurrection vers 1570; Jugement dernier 3ème quart XVIe ; rest. 1999) de l'église de Saint-Nic. Une représentation de l'Enfer froid ?

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Voir sur la commune de Saint-Nic :

— L'église :

 

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— La chapelle Saint-Côme et Saint-Damien :

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— La chapelle Saint-Jean-Baptiste :

 

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PRÉSENTATION.

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Classement Monuments historiques le 10 novembre 1906.

 Le nom de la commune proviendrait du nom d'un saint breton dénommé saint Maeoc ou saint Maëc ou saint Mic ou saint Nic. Le nom de la paroisse apparaît dès le XIe siècle dans des chartes sous les noms de Plebs Sent Nic in pago Porzoed ou Plebs Sent Mic, puis au XIVe siècle sous le nom de Seinctnic, puis en 1410 sous celui de « Saint Vic » et en 1599 Saint Nic. Issue d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plomodiern, Saint-Nic dépendait de l'évêché de Cornouaille, ce qui fut maintenu au Concordat. 

  D'un premier édifice, il persiste, si on suit les dadations des auteurs du Corpus vitrearum, un fragment de verrière de 1520 représentant un donateur (cf. Baie 2).  

L'église, en forme de croix latine a été reconstruite après 1550 :  les inscriptions attestent la vitalité du chantier : mur Nord ou porche datant de 1561, mur Sud de 1562,  arcades de la nef de 1566 avec l'inscription :"M. Le Parlat. Fa. 1566", et  clocher de 1576. A cette époque, elle reçut ses verrières figurées, dont un Cycle de la Passion — très certainement dans la maîtresse-vitre —, et un Jugement dernier de belle facture. Les archives mentionnent qu'en 1578, la Fabrique se pourvoit de vitraux. Certains panneaux avaient été intégrés, comme celui du donateur de l'actruelle baie 2, datant  vers 1520.

 

A une date indéterminée — sans-doute lors de la restauration générale achevée en 1838—, ces ensembles ont été regroupés dans le transept (Baie 1 au nord et Baie 2 au sud). On ôta alors les meneaux de ces baies du transept, et la partie inférieure de celle du sud fut murée pour en réduire la surface. Les panneaux qui les occupaient furent mêlés aux panneaux anciens récupérés de la vitre axiale. On relève deux Suites de la Passion différentes, l'une vers 1560, l'autre vers 1600. Or, si on se base sur les trois lancettes de la maîtresse-vitre, celle-ci n'a pu donner que six scènes en deux registres: des vitres exogènes sont donc été introduites.

Les verrières ont été restaurées en 1928 par Touraine, puis déposées pendant la guerre en  1942, remontées par Gruber en 1955, et reaturées et complétées en 1994 (baie 1) et 1998-1999 par le maître-verrier quimpérois Jean-Pierre Le Bihan.

Pour Gatouillat et Hérold, "seule une partie de ces vitraux appartenait donc à l'église, et les autres y on été rapportés pour remplir les verrières. Les panneaux de la série la mieux représentée  [la Passion] qui comportait nécessairement des épisodes supplémentaires dont une Crucifixion, paraissant trop nombreux pour avoir logé dans la maîtresse-vitre, qui n'admettait que dix scènes disposées en deux registres au vu des dimensions de ses trois lancettes, il est probable qu'ils ont été importés ici depuis un édifice inconnu."

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Description de la baie 2.

Une seule  lancette de 2,80 m de haut et de 1,70 m de large est divisée en quinze panneaux dont on décrit deux registres. Mais cette verrière est recomposée, associant 1) un donateur en bas à gauche datant vers 1520, 2) à sa droite quatre panneaux d'un Jugement dernier et Resurrection des morts datant du 3ème quart du XVIe siècle, 3) en haut au milieu une Résurrection détachée d'une Passion datant vers 1570 et 4) des panneaux ornementaux créés par Le Bihan en 1999., parfois associés en haut à des pièces anciennes (angelots, frangments d'un Baiser de Judas).

 

 

 

 

 

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Deux panneaux inférieurs gauches. Le donateur, un dignitaire ecclésiastique présenté par saint Jean (v.1520?).

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Ce panneau provient peut-être de la maîtresse-vitre, avant qu'elle soit refaite vers 1560. La scène est surmontée d'un dais en grisaille à double volutes, identique à celui qui surmonte les scènes de la Passion de la baie 1 (mais ces dais sont-ils postérieurs?). Le sol est un  carrelage noir et blanc en dents de scie, qu'on ne retrouve pas ailleurs. Il existe de nombreuses restaurations dans la partie basse. 

Saint Jean est identifié à ses attributs : son manteau rouge, l'absence de barbe, ses cheveux blonds, son calice de poison d'où sort un dragon (ici en vert). 

Le donateur pouvait être identifié par son blason suspendu au drap vert du prie-dieu, mais celui-ci a été effacé pendant la Révolution.

L'inscription en lettres gothiques miserere mei domine ("Prends pitié de moi Seigneur") ne permet pas non plus de connaître le donateur. Il s'agit d'un verset du Psaume 6, l'un des psaumes pénitentiels.

L'élément remarquable, c'est la chape pluviale porté par le donateur, qui est donc non seulement un écclesiastique, mais un dignitaire : Évêque ? Père abbé ? l'absence de crosse et de mitre ne plaide pas en faveur de ces hypothèses. Chanoine de Quimper ? La bande blanche tigrée de gris est-elle une aumusse ?

Ce panneau est plus ancien que les autres et daterait des années 1520. Connaît-on un dignitaire du début du XVIe siècle, prénommé Jean, et attaché à la paroisse de Saint-Nic ? 

Le personnage le plus considérable fut Claude de Tréanna, "noble et discret messire, grand archidiacre de Cornouaille et recteur de St Nic". La famille Tréanna porte d'argent à la macle d'azur. Ces armes figurent sur le retable de la chapelle Saint-Côme, et le nom et le titre de Claude de Tréanna sont inscrits sur l'un des deux reliquaires provenant de cette chapelle, qui porte la date de 1680.

 

S'agirait-il d'un Abbé de Daoulas ? Dans la période concernée, nous trouvons, avec le prénom Jean : 

  • 1502-1519 : Jean du Largez, abbé de Daoulas, était originaire de Botlézan, évêché de Tréguier. En 1505, il est aussi nommé évêque suffragant de Quimper (administrant le diocèse à la place de Claude de Rohan, l'évêque titulaire, simple d'esprit) et en 1515 évêque de Vannes. Il démissionne en 1519 et meurt à l'abbaye de Daoulas le 5 juin 1533. On trouve une inscription portant son nom à Plougastel, Chapelle de la Fontaine Blanche.

  • 1550-1573 : L'abbé Jean Le Prédour gouverne l'abbaye (ses armoiries se trouvent dans l'oratoire Notre-Dame-des-Fontaines). Il était originaire de la paroisse de Plourhan, diocèse de Saint-Brieuc).

  • 1573-1581 : Jean de Kerguiziau, abbé de Daoulas, originaire du manoir de Kerguiziau en Bohars, il fut inhumé dans la chapelle du Faou, attenante à l'église abbatiale.

Jean du Largez, dans son rôle d'évêque suffragant de Quimper, serait un bon candidat dans notre recherche. Mais il n'a aucun lien connu avec Saint-Nic.

Cette chape pluviale en tissu d'or damassé est orné d'orfrois de scènes brodées rectangulaires  dont quatre sont visibles et représentent sans-doute les apôtres puisque saint Pierre peut y être identifié par ses clefs. Saint Jean (sans barbe) est vraisemblablement en dessous. 

On comparera ce donateur au portrait du recteur Henri de Coatsquiriou, peint vers 1566 à la chapelle de Kergoat à Quéménéven (proche de saint-Nic), devant un Jugement dernier (baie 9). Le visage aux cheveux courts, et toute la tenue, sont assez similaires. Les recteurs des paroisses bretonnes, d'origine nobles, portaient-ils de telles chapes?

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

 

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Quatre panneaux inférieurs droits. Scènes d'un Jugement dernier (vers 1550-1575).

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La scène est celle de la Résurrection des morts à l'appel des trompettes du Jugement, embouchées par les anges.

 

 

 

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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À gauche, un ange en manteau rouge et ailes vertes souffle dans sa trompe, mais on devine au dessus des nuées les saints et saintes (dont un moine et peut-être un évêque) en grisaille qui s'apprêtent à accueillir les élus.  Il devait y avoir au moins quatre autre panneaux décrivant cette assemblée autour du Christ du Jugement.

Sous l'ange devant une architecture antique bleue, trois morts enveloppés de leur linceul, debout, mains jointes figurent parmi les élus. Ils regardent, en haut, des êtres nus poussés vers un lac par des démons (verre bleu, nuées en boucles de grisaille, personnages en grisaille, cheveux parfois rehaussés de jaune d'argent).

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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L'ange buccinateur de droite porte un manteau vert, des ailes violettes et un bandeau sur le front.  Au dessous, un diable monstrueux conduits des damnés enchaînés vers un lac où quatre hommes et femmes nus font des gestes de supplication.

Il s'agit là très vraisemblablement d'une représentation de l'Enfer froid, an Ifern yen, un « enfer froid » mais brûlant, d’origine celtique, une conception a-chrétienne de l’enfer qui se serait maintenue en Bretagne .

Christian Maol relève une soixantaine de références à l’« ifern yen », à l’« abim yen » (l’abîme froid) ou la « maru yen » (la mort froide)en remontant au xve siècle. Comme le dit l'inscription de l’ossuaire de La Martyre , daté de 1619, et copie directe du Mirouer de la mort, ouvrage du recteur de Plougonven, Jehan An Archer Coz de 1519  : An maro : han ba : han : ifern : ien : pa : ho : soing : den : e : tle : crena : "La mort, et le jugement, et l'enfer froid, quand l'homme y songe, il doit trembler".

Selon Christian Moal, l’enfer froid  punit les coupables de malice, de luxure et enfin d’envie. La représentation de l’enfer froid s’est formée et diffusée en France et a circulé en Bretagne où elle n’apparaît que dans une inscription de l’ossuaire de La Martyre (1619), copie du Miroir de la mort (1519), dans Buhez mab den (avant 1530) et dans la Passion d’Eozen Quilivéré (1530). Cette production, datée du XVIe siècle, s’inscrit dans un mouvement qui concerne la France et l’Europe, un thème à la mode à la Renaissance qui disparaît ensuite.

Iconographie :

 

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Jugement dernier,BnF fr 19 f.38r, Saint Augustin, la Cité de Dieu, traduite par Raoul de Presles, enluminures Maître François , vers 1469-1473.

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Tourment de l'enfer, l'enfer froid,BnF fr 19 f211r, Saint Augustin, la Cité de Dieu, traduite par Raoul de Presles, enluminures Maître François , vers 1469-1473.

 

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Kompost des bergers BNF, VELINS-518

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Les deux panneaux inférieurs montrent la foule des ressuscités guidés par saint Pierre, manteau rouge et robe violette, tenant la clef du royaume des Cieux. La femme nue au premier plan pourraît être Éve, et Adam pourrait être à droite de saint Pierre. Le panneau inférieur droit rassemble divers fragments et les complète.

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Six panneaux supérieurs droits. La Résurrection ou Sortie du Tombeau (vers 1600).

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La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

La baie 2 de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

 

 — BARRIÉ (Roger) 1979  Étude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle : Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper / ; sous la direction d' André Mussat, 1979  Thèse de 3e cycle : Art et archéologie : Rennes 2 : 1979. Bibliogr. f. 9-32. 4 annexes (vol. 2)

— COUFFON (René) LE BARS 1959 1988, Notice sur Saint-Nic, Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm.

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/SAINTNIC.pdf

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/ce04ce4688eec94939d3300b0299ab59.pdf

"Vitraux du XVIè siècle (C.) dans les fenêtres du transept : au nord, la Passion en sept panneaux, et, au sud, mosaïque d'un Jugement dernier avec donateur à genoux présenté par une sainte."

— GATOUILLAT (Françoise), HEROLD (Michel), 2005 "Les vitraux de Bretagne", Corpus Vitrearum France- Recensement VII, Presses Universitaires de Rennes, Rennes : 2005, 367pp. pages 192-193.

— LE BIHAN (Jean-Pierre) 2008  blog :

 1°) http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-19072287.html

"Saint-Nic.Dépose et éloignement des vitraux pour sauvegarde durant l'état de guerre

Publié le 26 avril 2008 par jeanpierrelebihan2 Les illustrations ne sont pas reproduites et puevnet être consultées sur l'article original.

Ces deux baies nous apprennent que l'église possèdait au XVI°siècle plusieurs vitraux de sujet diffèrent. Tout d'abord une Passion à laquelle il faut ajouter un panneau de la baie sud offrant quelques éléments de la scène où le Christ recolle l'oreille du serviteur du grand prêtre,ayant servi dans les deux lieux et l'auteur étant, il y a de grande chance, le même.Nous trouvons ensuite une Résurrection  du Christ Sujet qui occupe deux panneaux qui ne sont pas de la même main ni du même esprit que la Passion.

Par contre, pour le panneau supérieur de  Saint Nic, ici à gauche,
sauf la tête du Christ,nous relevons que ce panneau est du même carton que celle que l'on voit à l'église  de Saint-Thuriau dans le Morbihan.
Autre sujet, cette Crucifixion  du haut de la baie nord  n'est pas d'un atelier cornouaillais connu et où certaines présentations de personnages se retrouvent à Saint-Thuriau, entre autres,Marie et Marie Madeleine
Dans la baie sud,deux sujets n'ont aucun rapport entre eux: le Jugement Dernier et le Donateur.
Ce dernier pourrait provenir de la baie du chevet où aurait régner ses armoiries. Son intercesseur et saint patron est ici Saint Jean tenant de la main gauche la coupe d'où sortent les serpents

 LES ARCHIVES D'AVANT LA REVOLUTION.

il y en a peu .On sait seulement qu’en 1578, la Fabrique se pourvoit de vitraux. S’agit-il des deux baies du transept. Cette date correspondrait assez bien aux scènes de la Passion mais encore plus particulièrement aux restes d’un Jugement Dernier dont l’esprit correspond bien aux canons de l’école de Fontainebleau. Ll'église comme les deux vitraux sont bien de la seconde partie du XVI° siècle; A première vue, l’église, elle-même, semble bien être de cette époque. Le porche est daté de 1561, ainsi que les socles de certaines statues. De 1566, on relève un texte entre deux arcades de la nef avec: "Parlat Fabricien". Quant au clocher, il est de 1576.Mais aucune date n’a encore été trouvée sur le choeur.
L’abbé Corentin Parcheminou, dans "une paroisse cornouaillaise pendant la révolution " relève des débris de verre peints dans les réseaux d’autres fenêtres, ce qui indique l'ancienne présence de vitraux à sujets religieux.
A cette fin du XVIe siècle, la commune devait être assez riche, car nous découvrons qu’en 1578 la Fabrique de la chapelle Saint-Côme et Saint Damien offre un reliquaire en argent doré.
LA REVOLUTION
Cette époque a vu l'envoi,  par les mairies, du département, de peintres vitriers ou vitriers souvent  incompétants, pour supprimer les armoiries qui  étaient le symbole  de la féodalité.Cela fut le cas ici à Saint-Nic;
En novembre 1790, le conseil municipal charge le procureur de la commune, Henry Join, de faire disparaître les enfeus et armoiries   de l'église paroissial et "autres chapelles" Cependant, semble-t-il, on a hésité à briser les armoiries ds vitraux.

  Cependant le 30 avril 1791,on fit appel à un vitrier quimpérois du nom de Jean Louis Cavellier  qui se charge pour la somme de 72 livres d’enlever les écussons des vitres peintes de l’église paroissiale et de la chapelle Saint-Côme. En voulant enlever ces armoiries, il brise les vitres qui les encerclaient.Il ne semble pas avoir fait entièrement son travail, car un blason est signalé, par de Courcy en 1860, à la chapelle Saint-Côme. Cette façon de travailler a été le cas de nombreux vitraux du Finistère,
La restauration de 1929. Dès 1927, l'architecte Paul Génuys propose un devis de restauration de ces vitraux. dans lequel il signale que les deux baies ont été murées dans la partie inférieure.
 Il lui semble que les vitraux sont restés enfouis dans la maçonnerie.
Un peintre verrier parisien, Tournel, le contacte, car ce dernier souhaiterait vivement restaurer ces vitraux. C'est ce verrier,qui, a reconstitué les manques des sujets figuratifs de façon approximative.
La RESTAURATION DE LA PASSION EN 1929 ;
Suivant  le constat dressé par l’abbé Parcheminou, le verrier restaurateur s’est donc trouvé devant des vitraux dont les manques étaient en verre blanc et qui étaient évalués à une surface de 1m2 par l’architecte.
L’armature de ferrures, qui devra être conservée, partageait la verrière en 15 panneaux dont les sujets, au nombre de sept, emplissaient deux panneaux chacun.
Les manques en verre blanc concernaient les parties hautes de la Flagellation et  du Couronnement d’épines. Un filet encore en verre blanc devait courir le long des fers verticaux  et au-dessus des scènes de l’Arrestation  et du Couronnement d’épines.

L’abbé Parcheminou signalait de  chaque côté de la Crucifixion  » dans les petits panneaux, il y a un ange à genoux adorant le Christ ».Actuellement, nous n’avons rien de cela ; nous nous trouvons devant deux têtes dont une ancienne qui n’est pas, semble-t-il, celle d’un ange.
Le verrier de 1929, qui pourrait être le verrier parisien Tournel, a donc reconstitué les manques des sujets figuratifs de façon approximative sans se référer à une source possible telle qu'un carton antérieur, ce qui est le cas ici pour beaucoup de panneaux.
Les filets verticaux ont été traités en cannelures. Ces pièces n’ont pas du résister à la rouille des ferrures et à la dépose de 1942 ; De nombreux plombs de casse les défiguraient.

Pour faire une séparation entre le panneau de l’Arrestation et le bas de celui du Portement de Croix, une clôture d’enclos, dans l’esprit des arrestations du XVI°, mais incompréhensible,  a été posée.

L'abbé Parcheminou confirme en partie nos propos sauf pour ce dernier et ajoute-t-il "cela montre de façon saisissante, toute la distance qui sépare encore dans l'art du vitrail, les conceptions modernes de la technique ancienne".

La guerre 39-45
 le 6 mai 1942, l’architecte Prieur propose un devis de dépose et d’éloignement des vitraux  pour sauvegarde durant l'état de guerre. Ce qui est approuvé par Monsieur le Secrétaire général des Beaux Arts et dont l’exécution est demandée sans délai par les autorités d’occupation car «St Nic se trouve à proximité du rivage et au pied des collines du Ménez Hom. De plus cette commune se trouve sur la route de Quimper à Morgat».
Le devis se monte à 8 181 francs 35 et dans le dossier, il n’est fourni aucune photo ni carte postale comme il est demandé.
Les vitraux déposés devaient être mis en caisses avec couvercles vissés et remplies de copeaux ou de paille. Celles-ci devaient rejoindre un dépôt provisoire à Quimper. Les caisses restent dans l'église de Saint-Nic. Cela ne semble pas avoir été exécuté car la mémoire des habitants de Saint-Nic se rappelle très bien de ces caisses qui ont traversé la guerre dans l’église près du clocher et qui ont manqué d’être pulvérisées par un obus. Ils avaient subis des dégats suite à la chute de l'obus, on ne sait  qu'elle en était le style.
Pour en remplacer les restes, il est prévu une vitrerie losange. L'atelier quimpérois Le Bihan-Saluden, qui s'en charge, a une correspondance fournie en 1946 avec  Monsieur Chabal architecte des Monuments Historiques, en avril, juin et octobre 1946.
Celui-ci transmet la maquette à  Mr Cornou à l’Inspection générale.
 

 

 

2°) http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-19137442.html

Copie du texte, voir les illustrations sur le lien :

"SAINT NIC ET SAINT FIACRE DU FAOUÊT
Lors de la restauration de la Passion que nous avons mené en 1995, (Atelier jean pierre le bihan) vitraux, nous sommes donc trouvés devant trois sujets d’une Passion:l’Arrestation, la Flagellation et le Couronnement d’épines, dont la restauration de 1929 ne nous
 satisfaisait pas.Pour conforter nos propositions de remplacement des apports d’il y a soixante six ans, nous avons dû faire des recherches auprès des autres Passions du XVIème siècle. 
Trois d’entre-elles présentaient des analogies :
Un bourreau tire la langue au Faouêt, le même bourreau de Saint-Nic est moins démonstratif.
Cet échange de cartons, ou utilisation du même, nous l’avons déjà relevé entre Guengat et Gouézec pour une Passion (Cf BSAF tome CXVIII 1989).

LES CARTONS

Une quinzaine d’années maximum séparent ces deux verrières du Faouêt,  et de Saint-Nic. Nous sommes dans cette deuxième moitié du XVIème siècle qui a vu éclore entre autres de nombreuses Passions dans le Finistère et dont il nous en reste encore ving quatre. On peut estimer  que leur nombre, il y a 400ans, à plus du double.

Beaucoup d’entre elles se ressemblent et l’appétit des chercheurs bretons des XIXème et Xxème siècle en a été stimulé.Cela n’est pas spécifique à notre région et ce réemploi de cartons, autant sur le plan national qu’européen n’est pas prêt à donner son dernier mot.

Mais je pense que la région Bretagne est la première pour le remploi de cartons d’un même sujet, qui est la Passion."

 

— PARCHEMINOU (Corentin), 1930, une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3082c766c9392bec4684ec9de6920595.pdf

§§§§§

Sur les tourments de l'Enfer :

 

Mes sources principales sont l'article de Christian Moal, puis les articles de Jérôme Baschet.

 — BASCHET (Jérôme), 1993 Les Justices de l’au-delà. Les représentations de l’enfer en France et en Italie (XIIe -XVe siècle), Rome, EFR, 1993, p. 437-448 et fig. 152-159.

https://journals.openedition.org/ccrh/2886

 — BASCHET (Jérôme), 1993,  Les justices de l'au-delà. Les représentations de l'enfer en France et en Italie (XIIe-XVe s.). Rome, Ecoles françaises d'Athènes et de Rome, 1993. Christe Yves, compte-rendu Cahiers de Civilisation Médiévale  Année 1995  Suppl. 1995  pp. 4-7

 En résumé, on retiendra ces quelques conclusions. L'enfer gothique est figuré le plus souvent par la gueule d'enfer — elle est déjà attestée au xne s. — d'abord comme seuil infernal, ensuite comme lieu de tourments. Celle-ci est également l'image usuelle de l'enfer dans les manuscrits contemporains. Elle est accompagnée par la marmite sur le feu qui, à partir du milieu du xine s. (Bourges, puis Rouen), tend à se confondre avec elle. Il est rare au nord des Alpes que Satan intronisé préside aux supplices infernaux. Le portail de Conques et celui de Notre-Dame de la Couture au Mans, un siècle plus tard, en présentent une illustration exceptionnelle. À cette courte liste, j'ajouterai un témoignage précoce mais très important, celui des tituli de Gauzlin pour le revers de la façade de Saint-Pierre de Fleury au début du xie s. « Satan enchaîné dans une prison qui vomit des flammes » évoque exactement le même sujet dans YHortus Deliciarum d'Herrade de Landsberg.

 

 — BASCHET (Jérôme), 1985, "Les conceptions de l'enfer en France au XIVe siècle : imaginaire et pouvoir", Annales  Année 1985  40-1  pp. 185-207

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1985_num_40_1_283151

— BASCHET (Jérôme) "Les fresques du Camposanto de Pise"

https://e-l.unifi.it/pluginfile.php/1066072/mod_resource/content/0/BASCHET_Les%20justices...%201993.pdf

 

— FRAPPIER ( Jean), 1953,. "Châtiments infernaux et peur du Diable". In: Cahiers de l'Association internationale des études francaises, 1953, n°3-5. pp. 87-96; 

https://www.persee.fr/doc/caief_0571-5865_1953_num_3_1_2020

—KERMOAL (Christian), 2020,  « L’enfer froid en images (xve et xvie siècles) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest 

https://journals.openedition.org/abpo/6473

—MÂLE (Émile), 1908, L’art religieux de la fin du Moyen Âge en France, Paris, 1908,  p. 471-475 ;

https://archive.org/details/lartreligieuxdel00mluoft/page/470/mode/2up

 

—Photo RMN de l'enfer Camposanto de Pise

https://www.photo.rmn.fr/archive/17-501720-2C6NU0AT95HYP.html

—Maître François Vision de l'enfer d'un enfant nommé Guillaume , Musée de Chantilly

https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/maitre-francois_vision-de-l-enfer-d-un-enfant-nomme-guillaume_peinture-sur-papier_parchemin

—Cathédrale d'Albi

https://www.europexplo.com/la-cathedrale-dalbi-un-joyau-dans-une-forteresse/

—Le Kalendrier des bergers  Guy Marchant (Paris) 1493 :  BnF département Réserve des livres rares, VELINS-518

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040412v/f32.item

—Compost et kalendrier des bergiers Guiot Marchant Paris 1493 BM Valenciennes, INC 66

—Compost et kalendrier des bergiers 1496  Guiot Marchant Paris

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k87105966/f76.item

—Thomas de Saluces, BnF 12559, 1403.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10509668g/f385.item

 —BnF, Rés XYLO-24, Ars moriendi…, vers 1480-1485, vue 32.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040412v/f32.item

 

 

 



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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Chapelles bretonnes. Donateurs Passion Inscriptions Saint-Nic
26 mai 2024 7 26 /05 /mai /2024 13:51

Liste des 359 articles de ce blog décrivant des vitraux.

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mise à jour : août 2024.

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ALENÇON.

AMIENS.

ANGERS.

BEAUVAIS.

BÉHUARD

 

BOURGES.

CHANTILLY.

CHARTRES.

ECOUEN.

 

LE MANS

MOULINS

MULHOUSE

 

NOGENT-LE-ROI. (EURE-ET-LOIR)

SAINT-DENIS.

SAINT-NICOLAS-DE-PORT (MEURTHE-ET-MOSELLE) :

 

SÉES

 

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SENS.

 

SÉVILLE.

STRASBOURG .

 

TOURS.

TROYES.

 

VENDÔME.

 

ÉVREUX

 

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LOUVIERS.

 

 

PONT-AUDEMER.

 

ROUEN.

Cathédrale

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ROUEN Sainte-Jeanne-d'Arc

 

 

 

— NORMANDIE : MANCHE.

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NORMANDIE : CALVADOS :

MARC CHAGALL.

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EN BRETAGNE.

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— FINISTÉRE.

 

QUIMPER.

1. CATHÉDRALE : vers 1417 et vers 1496.

2. KERFEUNTEUN.

3. TY-MAMM-DOUÉ.

 

4. SAINT-MATHIEU.

5. EVÊCHÉ.

6. MUSÉE DÉPARTEMENTAL BRETON

 

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FINISTÈRE (suite).

D = donateurs

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— CÔTES D'ARMOR (22).  

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La verrière de saint Nicolas de Tolentino et de saint Bernardin de Sienne (vers 1460-1470, par Olivier Le Coq et Jehan Le Lavanant),  baie 4 de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic.

La verrière de la Vie de la Vierge de la maîtresse-vitre (Le Coq et Lavenant, 1460-1470) de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour  à Lantic.

La verrière du "Pèlerinage des marins  à Notre-Dame-de-la-Cour " (Champigneulle 1895-1902), en la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour de Lantic (22). 

Les armoiries de Salomon de Kergoanac au tympan de la maîtresse-vitre de Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic (22). 21/02/2020

L'Arbre de Jessé de la baie 4 (1530-1540). 

Les vitraux de l'église de Moncontour. I. La baie 7 : la verrière de la vie de saint Yves (1537).

Les vitraux de l'église de Moncontour. II. La baie 5 de la Vie de sainte Barbe (1538).

Les vitraux de Moncontour. III. La maîtresse-vitre (vers 1538) de l'Enfance du Christ.

Les vitraux de Moncontour. IV. La verrière de la Vie de saint Jean-Baptiste.

Les vitraux de Moncontour. V. la verrière de la Vie de saint Mathurin (vers 1500-1525).

Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de Moncontour.

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— MORBIHAN (56).

 

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ILLE-ET-VILAINE (35)

 

CHAMPEAUX :

 

LA GUERCHE-DE-BRETAGNE

LES IFFS

LOUVIGNÉ-DE-BAIS

MOULINS

SAINT-MALO

VITRÉ

 

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PAR THÈMES.

ARBRE DE JESSÉ 

En Bretagne, selon l'ordre chronologique:

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Et en comparaison avec les œuvres bretonnes :

 

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LES 29 PASSIONS FINISTÉRIENNES.

 Beaucoup d'entre elles sont dues à l'atelier Le Sodec à Quimper. Le Corpus Vitrearum VII permet d'en dresser une chronologie :

 

et dans le Morbihan :

 

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On attribue aussi à l'atelier des Le Sodec les vitraux suivants :

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
23 mai 2024 4 23 /05 /mai /2024 22:32

Les 21 verrières (1970) de Jacques Le Chevallier pour l'église de Gouesnou.

Je remercie monsieur Daniel Crouan pour son accueil érudit en cette l'église où il exerce la fonction de sacristain.

Voir aussi :

Et sur les autres vitraux en Bretagne et en France :

Voir sur Gouesnou:

 

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Photo lavieb-aile 2024.

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Photo lavieb-aile 2024.

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PRÉSENTATION :

"Jacques Le Chevallier est né à Paris en 1896. Il est peintre, décorateur, verrier, illustrateur-graveur. Il entre à l École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. En 1919, il rejoint Louis Barillet en tant que décorateur. Son talent de dessinateur le fait rapidement reconnaître et dès 1922 il appose sa signature au bas des vitraux avec celle de Louis Barillet. Il exerce également une activité personnelle d illustrateur, de décorateur et de peintre et participe à de nombreux salons. Il fait des recherches sur les luminaires qui sont exposés au salon d automne de 1927. Il utilise pour ces derniers des matériaux empruntés à l' univers industriel comme l' aluminium par exemple. Il est membre fondateur de l Union des Artistes Modernes (UAM), mouvement qui exploite les matériaux modernes pour les adapter à une vision nouvelle des arts décoratifs. Décorateur partisan de la modernité il dessine ainsi de nouvelles gammes dans les années 30, mais aussi des décors de papiers peints à la demande d' établissements producteurs. Il expose des verrières à l' exposition internationale des arts et techniques des Ami de Maurice Rocher, il réorganise avec lui les anciens Ateliers d' art sacré fondés par Maurice Denis et Georges Desvallieres en proposant un enseignement sur les techniques ayant un caractère architectural (vitrail, mosaïque, fresque). En 1950 il en assure la direction. A partir de 1952, il est chargé de l' enseignement du vitrail à l Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Quelques années plus tard, il crée les vitraux des fenêtres hautes de la nef de Notre-Dame de Paris. Ensuite il effectue de nombreuses réalisations pour les sanctuaires de la deuxième reconstruction. Son œuvre se répartit sur 150 édifices religieux pendant 50 ans d activité. Il utilise différentes techniques : vitrail au plomb puis dalles de verre serties au ciment ou sciées et collées. La notoriété venue il est invité à la triennale de Milan en 1954, à la première triennale de l art français contemporain à Paris en 1956, à l' Exposition internationale de Bruxelles en 1958 où il reçoit un grand prix. Sa production artistique est importante et très variée et son œuvre s inscrit dans l' émergence et la réalisation d un art moderne. Il décède en 1987 à l âge de 91 ans." (source)

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NOTICE .

Désignation : Verrières

Titre courant : Verrières de Jacques Le Chevallier

Localisation : Bretagne ; Finistère ; Gouesnou ; église Saint-Gouenou

Vitrail .Verre peint