Les vitraux de la nef de la cathédrale de Troyes : les baies 128 (1499 et XIXe) et 228 (1449) des saints et saintes, par les peintre-verriers Balthazar Godon et Jean Verrat ; don de Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes ; armoiries .
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Voir sur les verrières hautes de la nef de la cathédrale de Troyes :
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Voir aussi sur mes 327 articles sur les vitraux de France :
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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.
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Avec 1 500 m² de verrières, allant du XIIIe au XIXe siècle, la cathédrale de Troyes est l’un des plus vitrées de France. Elle possède un triforium totalement vitré, (situé à mi-hauteur et qui fait le tour du bâtiment), ce qui est assez exceptionnel. Les vitraux de la cathédrale de Troyes sont considérés comme une œuvre majeure de la peinture sur verre en France.
Les 20 verrières hautes de la nef forment un ensemble homogène. Elles ont été réalisées entre 1498 et 1505 par plusieurs peintres-verriers dont le nom de certains sont connus (Pierre Maçon, Jean Verrat, Balthasar Godon, Lievin Varin et le cartonnier Nicolas Cordonnier). Parmi les 66 « verriers » recensés dans les archives entre 1470 et 1560, 37 peuvent être considérés comme des peintres verriers. Regroupés autour de la collégiale Saint- Urbain, ils travaillaient au sein de structures familiales et fondaient des dynasties, comme les Verrat ou les Macadré. Leur atelier était une petite structure dirigée par un peintre verrier qui n’employait qu’un ou deux serviteurs, selon ses moyens, comme on le voit à Paris et en Provence (D. Minois).
Selon le rédacteur de la notice de l'Inventaire, rédigée en 1999, "Leur iconographie répond à la seule volonté des multiples donateurs. Leur véritable lien provient plus de la technique que du style : les peintres-verriers ont mis l'accent sur la lisibilité des compositions (larges registres de scènes, mise en valeur des faits et gestes des personnages par la réduction du rôle de l'architecture et des arrières-plans, modelé très appuyé, absence de chef-d'oeuvre et de gravure sauf dans la baie 233). Certains aspects rappellent les vitraux du milieu du 13e siècle des parties hautes du choeur : la gamme colorée très vive avec barbes et cheveux en pleine couleur, la mise en plomb des yeux de certains personnages, les fonds de mosaïque. Si la Renaissance italienne ne s'y fait pas encore sentir, Jean Lafond reconnaît une influence venue de l'est dans la verrière de saint Pierre (notamment l'atelier strasbourgeois de Pierre d'Andlau). Pour Emile Mâle, la présence dans ces verrières d'une forte veine d'inspiration populaire évoque l'imagerie d'Epinal."
Au contraire, Danielle Minois (2003 ; 2005) souligne la cohérence de ces ensembles qui illustrent en un discours argumenté et savant l’histoire du salut. "Seul un clergé cultivé a pu élaborer ces programmes ; il l’a donc imposé aux donateurs qui l’ont financé. Parce que « le choix des sujets des verrières posées dans les églises est un reflet de la vie intellectuelle et religieuse », elle signale en outre les réactions des commanditaires face à la Réforme à travers les thèmes choisis, surtout après 1550 : l’histoire de Daniel ou de Tobie, la légende de l’hostie profanée. Elle montre comment les mêmes thèmes peuvent changer de sens face à un climat de remise en cause de l’Église romaine." (L. Rivale)
Ces 20 verrières hautes de la nef se répartissent entre les baies du triforium (galerie à trois arcades entre chaque travée), qui portent les numéros 127 à 136, et, au dessus de celles-ci, les baies hautes homologues portant les numéros 227 à 236. Selon la numérotation internationale des vitraux, les baies nord portent un numéro impair et les baies sud un numéro pair.
Du côté nord du transept, l'auteur du carton des baies 213 et 215 réalisées par Jean Verrat et Balthazar Godon au début du XVIe siècle est connu, il s'agit de Nicolas Cordonnier, dit le Maître de la Légende de Santa Casa.
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Nous avons donc ainsi :
a) du côté nord, depuis le transept vers le fond de la nef :
-baies 127 et 227 : Saints ; vie de saint Pierre. réalisée en 1502, don d'Henri II de Lorraine Vaudémont, évêque de Metz ;
-baies 129 et 229 : Histoire de Tobie. 1500 ; don de Jean Fuestot l'Aîné (marchand et bourgeois de Troyes dans l'Aube) et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme [du peintre verrier en tête de lancette de la baie 129].
-131 et 231 : Adoration des mages, et Histoire de Job. Don de Jeanne de Mesgrigny veuve de Jean Molé. 1501. Inscription et armoiries. Monogramme d'un verrier au tympan.
-133 et 233 : légende de saint Sébastien ; réalisée en 1501 par Lievin Varin, don de la confrérie de saint Sébastien .
- 135 et 235 : Légende de la Vraie Croix ; réalisées entre 1501 et 1502 par Jean Verrat, don de Claude Dorigny, veuve de Jean Péricart. Armoiries . Baie 135 très restaurée au XIXe.
b) du côté sud :
-baies 128 et 228 : Calvaire ; saints et saintes. 1499 ; peintre-verrier Balthazar Godon ; don de Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes ; armoiries .
-baies 130 et 230 : Arbre de Jessé. Verrières réalisées par Lievin Varin entre 1498 et 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme. En baie 230, toute la famille de Jean de Marisy et de Guillemette Phélipe (ses frères, ses 9 filles et belles-filles) est représentée au bas de cette verrière. Armoiries.
-baies 132 et 232 : Annonciation et Nativité. Parabole du Fils Prodigue. Don de Guillaume Molé et Simone Boucherat , 1499. Réalisée en 1499 peut-être par Pierre I maçon (inscription ne notant que son prénom). Armoiries identifiées, devise "en attendant", monogrammes [du verrier]
-baies 134 et 234 : Vie de Joseph fils de Jacob ; réalisée en 1499, don d'Agnès Bonjean, veuve de Jehan Thévenin (écuyer et notaire royal à Troyes) son mari . Armoiries identifiées et monogrammes en baie 134. Inscription mentionnant le commanditaire et la date en baie 234.
-baies 136 et 236 : Histoire de Suzanne et du prophète Daniel ; réalisées en 1499 , don de Jean Coiffart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme (inscription) ; les vitraux du 15e siècle du triforium (baie 136) ont disparu et sont remplacés par des vitraux du 20e siècle sur le thème de l'histoire de Daniel.
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Datation en 1499 et donateurs: par inscription.
Le bord inférieur des quatre lancettes médianes de la baie 228 porte l'inscription :
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MAÎTRE JEHAN HUARD CHANOINE DE CESTE EGLISE ET Me GUILL[AUM]E HUYARD ADVOCAT DU ROY A TROYES ET GRA|N]T MAIRE DE CESTE DICTE EGLISE ONT FAIT METTRE CESTE VERRIERE LAN MIL IIIIcc IIIIxx. ET XVIII [1498]
Les donateurs seront présentés avec les panneaux où ils figurent.
La date de réalisation des verrières est postérieure d'un an à leur donation, d'où la date estimée de 1499.
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Attribution à Jean Verrat et Balthazar Godon : par document d'archive.
Dans les comptes de la fabrique 1498-1499 on trouve cette mention: "Payé à Jean Verrat et Balthazard verriers auxquels a esté deu pour la fin de la Verrière Monseigneur l'Advocad."
Jean Verrat et Balthazar Godon ont souvent travaillé ensemble entre 1497 et 1515, pour ces baies 128 et 228, pour les baies 213 des Saints du diocèse et 215 des Prophètes,apôtres et évangélistes (1506) de la cathédrale, pour la verrière de la Passion de l'église Saint-Syre de Montceaux-les- Vaudes (vers 1525-1530), ou avec Lyevin Varin pour la rose sud de la cathédrale de Sens (1502), L'invention des reliques de Saint-Etienne (1502), la Translation des reliques de Saint-Etienne (1502) l'Arbre de Jessé (1503-1504).
Sur la baie 213, Jean Verrat a indiqué son nom, lacunaire : "l'an . mil . cinq [...]/ ble . homme Jehan [...]/ verrier . prie . Dieu"
Jean Verrat est seul mentionné pour les baies 135 et 235 de l'Exaltation de la Croix (1502).
Il est intervenu en 1512 en la cathédrale de Troyes pour "relever deux des panneaux de la verrière de Monseigneur de Metz" ou baies 127-227.
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Sujet et relation avec le théâtre religieux en Champagne.
Le sujet est la représentation de neuf saints et saintes vénérés dans le diocèse de Troyes (notamment saint Loup saint Nizier, sainte Hélène et sainte Mathie), rassemblés autour de la Vierge à l'Enfant.
Ce sujet met en évidence la présence des reliques des saints locaux évangélisateurs du diocèse. "Il est fréquent de sortir ces reliques lorsque la Cité est touchée par un fléau, afin d’invoquer la protection du saint, tout en récitant la litanie des saints protecteurs du diocèse et de la Cité. Établir le lien entre les reliques et les thèmes hagiographiques des verrières c’est nous permettre de valoriser le trésor de la cathédrale d’une part, l’ecclesia-matrix surtout, comme haut lieu de pèlerinage, et d’autre part de mettre en avant le chef spirituel du diocèse : l’évêque et ceux qui en sont délégués, les chanoines et les prêtres."
https://abel-lamauviniere.webnode.fr/les-confrerie-sreligieuses-a-troyes/
Ce sujet n'est pas issu du théâtre médiéval, mais il est capital, pour la relation, que j'ai développée tout au long de la description des verrières de la nef, de ces peintures avec le Mistère du Vieil Testament à personnages, de remarquer que le donateur Guillaume Huard a organisé en 1489 une représentation theâtrale de la Passion à Troyes :
5 novembre 1489.— « Ce jour, messieurs ont permis à messieurs maistres Guillaume Huyard et Symon Liboron, advocas en la court séculière, requérans qu'il pleust à messieurs leur bailler congyé, permission et licence, de jouer le Mystère de la Passion ou cloistre, y faire escharfault ; laquelle requestre messieurs ont consenti et ont permis mesdits sieurs que ceux qui vouldront jouer y puisse jouer, pourveu que trois ou quatre des plus souffisans se obligeront de rendre et restituer tous les intérestz et dommaiges tant ou cloistre que en l'esglise. » (Ibidem, 6G, 8, reg; f°37.) (Le théâtre à Troyes aux quinzième et seizième siècles / par Octave Beuve, 1913, p. 19).
https://gw.geneanet.org/royerc2?n=huyart&oc=&p=guillaume
Simon Liboron fut maire de Troyes en 1497.
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Description.
Ces deux verrières occupent la cinquième travée de la nef, côté sud.
La baie 228, avec six lancettes réunies deux à deux sous deux mouchettes, et un tympan à treize ajours et écoinçons, mesure 10 m de haut et 6 m. de large.
La baie 128, en dessous, au triforium, avec ses six lancettes réunies deux à deux sous un tympan à deux mouchettes et un soufflet, mesure 3, 50 m de haut et 6 m. de large.
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LA BAIE 128.
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Cette verrière réalisée en 1499 a été très restaurée au 19e siècle ; Anne-François Arnaud décrit à cet emplacement en 1837 les vitraux de la baie 130, Charles Fichot y décrit les fragments d'une Transfiguration et enfin, en 1905, Morel Payen y décrit les vitraux actuels.
Dans la baie 135, également profondément restaurée à la même époque, les tympans conservaient des armoiries et devises d'origine. Il ne semble pas que ce soit le cas ici.
Le Christ et saint Jean datent de la fin du XIXe siècle. Les 2 lancettes de gauche et les 2 lancettes de droite comportent encore quelques pièces de la fin du 15e siècle.
"Dans le triforium, on voit des fragments encore assez considérables d'un vitrail de la Transfiguration. Jésus-Christ, vêtu de blanc, le visage resplendissant comme le soleil, les mains étendues; autour de lui une banderole, où on déchiffre ces paroles du Sauveur à ses apôtres Surgite nolite timere, Levez-vous et ne craignez pas. A sa droite est Moïse, à sa gauche Élie. Les apôtres Pierre, Jacques et Jean contemplent avec admiration; quelques fragments d'inscription rappellent les paroles de saint Pierre: Domine, faciamus hic tria tabernacula, tibi unum, etc., Seigneur, faisons ici trois tentes, une pour vous, une pour Moïse, une pour Élie. (Charles Fichot)
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n°1 : deux pharisiens assistant à la Crucifixion. n° 2 : deux saintes femmes.
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Tympan : losanges rouges centrés sur un fleuron blanc ; croisillons bleus.
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n°3 : Marie et Jean assistant à la Crucifixion. n° 4 : le Christ en croix et Marie-Madeleine agenouillée au pied de la croix.
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Tympan : losanges rouges centrés sur un fleuron blanc ; croisillons bleus.
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n°5 et n°6 : pharisiens, notables et soldats assistant à la Crucifixion.
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Tympan : losanges rouges centrés sur un fleuron blanc ; croisillons bleus.
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LA BAIE 228.
Cette verrière a été mise en place en 1499 mais porte la date de 1498, elle a été réalisée par Jean Verrat et Balthazar Godon, après le don de Jean Huyard chanoine de la cathédrale et de Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes ; les vitraux d'origine du tympan ont été incendiés en 1700 et remplacés par des losanges fleurdelisés par entrecrosiement des bandes bleues. L'ensemble a été assez restauré à la fin du XIXe siècle, notamment les têtes de sainte Hélène, sainte Mâthie, saint Loup et de la Vierge.
La décoration de cette fenêtre ne ressemble en rien aux verrières précédentes, surtout comme facture. Les sujets dont elle se compose sont simplement la représentation de saints et de saintes honorés pour la plupart dans le diocèse de Troyes. Douze figures grandes comme nature, disposées sur deux rangs, occupent toute la hauteur des lancettes, dans des niches à colonnes et arcades feuillagées, au dessus d'un phylactère portant leur nom. Les six panneaux du registre inférieur sont tenus par deux putti, tandis que pour le registre supérieur, les arcades sont des tressages de rinceaux, avec des putti en tête de lancette pour les deux premiers.
Les donateurs occupent, respectivement présentés par saint Jean-Baptiste et par saint Guillaume, la première et la sixième lancette au registre inférieur.
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I. LES DONATEURS.
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1°) Le chanoine Jean Huyard présenté par saint Jean-Baptiste. Première lancette, registre inférieur.
N.b : les formes Huyart et Huyard sont équivalentes.
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Jean-Baptiste s'identifie par son agneau tenant dans la patte gauche l'étendard de la résurrection, par sa barbe et ses cheveux longs, par sa tunique de poils de chameau. Il porte un manteau rouge.
Le chanoine porte l'habit de chœur avec l'aumusse fourré d'hermines à l'avant-bras gauche et le collier bleu du chapître de Troyes.
Le fond est orné de losanges bleus et verts fleuronnés par entrelacs de rubans rouges.
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En 1504, plusieurs chanoines portaient le nom de Jean Huyart.
a) Il y avait d'abord Jean Huyart l'ainé, fils cadet de Nicolas Huyart, dit Vinneret, tabellion de la cour de Troyes. Il était, en 1438, chapelain de la chapelle de SainteMadeleine à la cathédrale, en 1444, maître ès-arts et chanoine prébendé de Saint-Etienne et de Saint-Urbain ; et en 1449, chanoine de Saint-Pierre. En 1482, il était curé de Saint-Nizier. Il mourut le 27 mars 1505. Le 9 avril 1505, un executeur du testament de Jean Huyard offre un livre de parchemin en grande lettre de forme muni de deux fermoirs d'argent émaillés contenant le canon de la messe. C'est a priori notre donateur.
On mentionne un "Jehan Huyart seniori," dans un texte de 1531 :
— A Nicolas Halins, ymagier, le XIIIIe jour de janvier, baillé la somme de six livres tournois, sur et en déduction de la somme de XXXVI 1. tournois à quoy il a marchandé à messieurs le doyen J. Huyart sen. et moy de faire trois ymages, assavoir Nostre Dame de Pité, Sainct Jehan et la Magdelene aux deux boutz, selon le volume et ordre que le maistre maçon de ceste église luy a donné, pour ce cy VI 1. t. J. Huyart Sen. = seniori : il s'agit de Jean Huyart, l'aîné. — Texte mentionné par KMV, p. 72, d'après Pigeotte, Etude sur les travaux d'achèvement de la Cathédrale de Troyes, p. 118.
b) Ce Jean Huyart avait un neveu, nommé comme lui Jean Huyart, et surnommé le jeune ; à la mort de son oncle, il prit le nom de Jean Huyart l'ainé. Il était chanoine de Saint-Pierre au moins depuis 1487, et c'est lui qui fut nommé doyen de Lirey le 28 octobre 1504. Il fut également curé de Saint-Nizier, dont la reconstruction, commencée vers 1528, reçut probablement son concours; il y succéda peut-être immédiatement à son oncle; il fut aussi curé de Montceaux et de Vaudes. ("Monseigneur Jean Hyuart le vieil, chanoine de la cathédrale", doyen de l'église Notre-Dame de Lirey, contribue à cette église). Dans une délibération à laquelle il assiste avec son neveu Jean Huyart le jeune, il est surnommé Vinneret. Il laisse par testament, le 20 novembre 1539, de quoi augmenter les fondations de son oncle et institue pour exécuteurs testamentaires son neveu Antoine Perricard, chanoine de Saint-Pierre, et Jean Colet, official de l'évêché. Sa mort arriva à Lirey le 14 juin 1540. Il est mentionné dans un baillage de 1509.
https://linceul.org/pour-scavoir/pour-scavoir.shtml,
Ce Jean Huyard, ancien curé de l'église Saint-Nizier à Troyes, doyen de Lirey, chanoine de la cathédrale en même temps que marguillier et comptable de la fabrique, en 1533, et curé de Montceaux, offrit à l'église de Montceaux-lès-Vaudes un lutrin aigle portant ses armoiries et son portrait.
Jean Huyard avait été curé de Saint-Nizier de Troyes.
c) Un troisième Jean Huyart, neveu du doyen de Lirey et petit-neveu du premier Jean Huyart, était surnommé le jeune depuis que le doyen de Lirey avait été surnommé l'aîné; il fut pourvu du canonicat et de la prébende de son grand-oncle qui avait résigné en sa faveur le 26 mars 1505. De 1507 à 1536, le doyen de Lirey, son oncle, est la plus grande partie du temps à Lirey, où il surveille et active la reconstruction de l'église; aussi, dans les délibérations du chapitre de Saint-Pierre, l'on ne rencontre guère alors que le nom de Jean Huyart le jeune. Nous le trouvons cependant en 1520 à Saint-Étienne, où il rend compte de 15 sous qu'il a reçus de la confrérie de Sainte-Clotilde. Il est alors le seul Huyart faisant partie du chapitre de cette collégiale. Le vendredi 13 avril 1526, il assemble, avec Juvenel Coiffart, les officiers de la seigneurie d'Isles chez l'avocat Huyart, son frère, pour leur communiquer des pièces relatives à une affaire, pendante entre le chapitre de la cathédrale et le seigneur d'Isles.
Un autre Jean Huyart, de Lanis, né à Laines-aux-Bois , chanoine de la cathédrale, ne parait pas avoir appartenu à la même famille. Il est mort vers 1532, et apparaît dans les comptes pour l'année 1525-1526 et 1527-1528
d) Pour mémoire, il existe un Etienne Huyart curé de Pont-sur-Seine, et un Etienne Huyart chanoine de la cathédrale au XVe
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Les armoiries de la famille Huyard sont présentées par deux angelots aux ailes bleues : elles se blasonnent d'argent , à trois têtes de faucon au naturel arrachées , à la bordure engrelée de gueules.
Il pourrait s'agir d'armes parlantes, le "huard" etant un aigle de mer.
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2° Guillaume Huyard avocat du Roi de la cathédrale, présenté par saint Guillaume archevêque de Bourges. Dernière lancette, registre inférieur.
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Le donateur est agenouillé mains jointes, il porte un manteau rouge traversé par une bande noire longitudinale (marque d'avocat ou chaperon?) et une aumônière bleue.
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L'inscription indique Me GUILL[AUM]E HUYARD ADVOCAT DU ROY A TROYES ET GRANT MAIRE DE CESTE DICTE EGLISE
Charles Fichot commente le terme "maire" ainsi : "Parmi les officiers laïques de la cathédrale, le maïeur ou bailly tient le premier rang. Il est nommé par le chapitre et reçu par le lieutenant général de Troyes. En quelque lieu de la ville où il demeure, il est de la paroisse du Sauveur (chapelle de la cathédrale qui avait le titre de paroisse), lui, sa femme, ses enfants et ses domestiques. » (Courtalon, tome II, page 109.)"
Léon Pigeotte, citant Arnaud, lit plutôt "écuyer, maire de la ville et marguillier de la dite église".
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Guillaume HUYARD, avocat du roi, bailli de Brienne en 1483, licencié en lois, est né vers 1430 à Troyes, et décédé vers 1510, à l'âge d'environ 80 ans ; il fut inhumé dans la cathédrale Saint-Pierre. Il fut Député aux Etats Généraux en 1484.
Dans l'Obituaire de Saint-Pierre, publié par M. l'abbé Lalore, il est dit que Jean et Guillaume Huyard étaient inhumés sous l'arcade de la grande vitre qu'ils ont fait mettre avec celle de dessous (le triforium); que les deux frères auraient fait décorer cette travée de peintures (ou de bas-reliefs) représentant la mort et l'assomption de la Vierge, et d'une statue de Notre-Dame de Pitié; qu'entre les deux piliers, il y avait deux tombes, une blanche pour la sépulture de Jean et une noire pour celle de Guillaume, et que toute cette travée était consacrée à cette famille. (C. Fichot)
https://gw.geneanet.org/castel974?n=huyart&oc=&p=guillaume
Il était, comme son frère cadet Jean, le fils de Nicolas HUYART, tabellion en la Cour de Troyes et conseiller de la ville né à Beaufort ca 1390-1441. Il épousa Isabeau GUERRY ca 1430, fille d'Antoine GUERRY, licencié en lois ca 1390-ca 1474 et de Jeanne HENNEQUIN ca 1400-1474/) dont un fils, Antoine HUYART, avocat du roi, lieutenant général au baillage de Troyes (1504-1513), seigneur d'Argentolle, ca 1460-1513 épousa Guillemette LESGUISE ca 1465.
Guillaume Huyard fut député du tiers-état pour le bailliage de Troyes aux états de Tours, tenus en 1483. Sous Charles VIII, il y soutint avec honneur les droits de ses commettans.
En 1530, Antoine Huyard, escuyer, licencié en lois, fut élu maire de la ville de Troyes, au bailliage duquel il était conseiller.
Les généalogistes signalent une sculpture sur une poutre de gloire de la chapelle latérale nord de l'église Saint-Quentin du Meix-Tiercelin (51), aux armes du couple HUYART/HENNEQUIN.
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Je décrirai les autres panneaux en partant du coin supérieur gauche.
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1. Saint Loup évêque de Troyes, terrassant de la pointe d'une épée un dragon ailé rouge.
"Saint Loup, évêque de Troyes, terrassant l'hérésie, représentée par un monstrueux dragon, souvent symbole des fléaux; on sait que saint Loup protégea la ville de Troyes contre l'armée d'Attila. Le saint évêque tient sa crosse de la main gauche; de la main droite, il transperce la gorge de l'animal de la pointe de son épée. Au-dessous de lui est écrit Saict Loup." (Charles Fichot)
Le visage a été restauré au XIXe siècle.
La représentation du saint est archetypale depuis le XVe siècle, on la retrouve sur le vitrail de 1505 de l'église Saint-Denis à Torvilliers.
Le Trésor de la cathédrale contenait jadis une "chasse de Saint-Loup", travail d'orfèvre réalisée en 1503 à la demande de Nicolas Forjot, abbé de Saint-Loup de Troyes, et surmontée du buste de saint Loup en grandeur naturelle, coiffée de sa mitre ornée de pierres précieuses. Son socle était décoré de seize émaux racontant sa vie. Ces émaux ont échappés à la destruction de la chasse à la Révolution et sont soigneusement reproduits par Charles Fichot.
Fond à croisillon verts formant des losanges jaunes .
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2. Saint Savinien de Sens, apôtre et martyr.
Il est vêtu d'une longue robe bleue tombant sur les pieds nus et d'un manteau jeté sur l'épaule, se drapant en sautoir sur le corps, tenant un livre fermé de la main droite et un bâton fleuri de la main gauche, emblème du messager de la paix. Au-dessous de lui on lit: S. favinic.
Saint Savinien (IIIe siècle) fut envoyé de Rome vers les Gaules avec ses compagnons Potentien et Altin. Il est fêté le 31 décembre.
La tradiotion y voit le premier évêque de Sens. Il fut décapité à la hache à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Savinien de Sens.
Les quatre lancettes de la deuxième verrière du chœur de la cathédrale de Troyes côté gauche, datée de 1240-1250 raconte la Légende de saint Savinien.
Fond à croisillon verts formant des losanges jaunes .
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3. La Vierge à l'Enfant.
Son visage date du XIXe siècle. Elle est couronnée et porte un manteau bleu doublé d'hermines et à fermail agrafé d'un médaillon perlé, sur une robe rouge. De sa main gauche elle tient une tige fleurie , auquel l'enfant, tenu sur le bras droit, cueille une fleur. Elle repose sur une console soutenue par deux putti.
Dans la tête de lancette, la colombe du Saint-Esprit (allusion à l'Annonciation) est posé sur un entrelacs de lys, symbole de pureté.
Fond à crosillons rouges, fleurons blancs et losanges verts.
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4. Saint Pierre tenant sa clef.
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"Saint Pierre, le prince des apôtres, la barbe frisée, la tête chauve, tenant une grosse clé de la main droite et un livre ouvert de la main gauche." (Fichot)
Nous retrouvons la console soutenue par deux putti, la colombe du Saint-Esprit dans la tête de lancette sur un entrelacs de lys, et le fond à crosillons rouges, fleurons blancs et losanges verts : les deux panneaux centraux de la Vierge et de saint Pierre sont appariés.
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4. Saint Paul tenant son épée.
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Saint Paul, longue chevelure dégarnie en région frontale et longue barbe, tient l' épée la pointe en l'air de sa décollation, et un livre ouvert.
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5. Saint Nizier archevêque de Lyon.
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Il est représenté de trois-quart ; il tient sa croix et son livre d'heures ouvert. Au-dessous de lui est écrit : Sainct nicier.
L'église Saint-Nizier de Troyes en conservait les reliques.
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https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/Pe-Nizier.php#:~:text=Saint%20Nizier%20de%20Lyon%20(513,de%20saint%20Martin%20de%20Tours.
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REGISTRE INFÉRIEUR.
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6. Saint Étienne, martyr, tenant une palme de la main droite, vêtu de sa dalmatique de diacre qu'il soulève de sa main gauche et dans laquelle il porte les pierres qui ont servi à le martyriser.
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Une autre pierre est posée sur son crâne tonsuré. Il porte le manipule vert frangé et orné de croix. Amict perlé.
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7. Sainte Hélène d'Athyra.
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Sainte Hélène, dont le corps fut transporté de Constantinople à Troyes par le chapelain de l'évêque Garnier de Trainel, en 1209, était la fille du roi de Corinthe. Elle porte une couronne d'or d'où s'échappe une belle et longue chevelure; elle est vêtue d'une robe et d'un manteau royal et porte une palme de la main droite; elle tient de ses deux mains un livre ouvert devant elle. Son nom HELENA est inscrit sur une petite bordure jaune à côté de sa figure.
Ses reliques byzantines ont été retrouvées dans le Trésor de la cathédrale. Il s'agit de deux fragments de samit de soie et de fils d'or, représentant un cavalier, probablement dans une scène de fauconnerie.
Visage restauré au XIXe siècle.
Fonds à croisillons rouges délimitant des carrés à étoiles jaunes.
La baie 210 (1240-1250) du choeur de la cathédrale de Troyes est consacrée à la Translation des reliques de sainte Hélène. La baie 211 est consacrée à sa vie.
Sainte Hélène, mais c'est alors la mère de Constantin figure aussi sur la baie 235.
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7. Sainte Mâtie patronne de Troyes.
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Sainte Mâthie ou Mâtie vécut à Troyes au IIIe/IVe siècle, en même temps que Savinien. Elle était la servante ou la fille d'un boulanger, dont elle distribuait le pain aux pauvres. Elle aurait subie la décapitation.
Cette sainte, représentée en regard de sainte Hélène, a le front ceint d'un anneau d'or orné d'un camée et de pierres précieuses, comme en portaient les dames nobles du xve siècle, destiné à maintenir sa longue chevelure. Elle est vêtue d'une robe jaune, et un grand manteau rouge doublé d'hermine, avec une bordure bleue garnie de perles, descend de ses épaules à ses pieds. Elle tient une palme de la main gauche et un livre d'heures de la main droite. Le vitrail ne fait aucune allusion au "miracle des roses" (les charbons ardents que lui lançait son père se transformaient en roses).
Même fond que le panneau précédent.
Plusieurs autres vitraux lui sont consacrés.
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8. Saint Jacques le Majeur .
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Saint Jacques le Majeur, debout et au repos, les mains appuyées sur son bourdon. Il est vêtu en pèlerin et la tête est couverte d'un grand chapeau avec coquillages, relevé sur le devant et noué sous le menton par un ruban rouge. Sa pèlerine bleue porte également une coquille de pèlerinage.
Les chaussures sont remarquables, en cuir brun fendu au cou de pied.
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SOURCES ET LIENS.
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— ARNAUD (Anne-François), 1837, Voyage archéologique et pittoresque dans le département de l'Aube, Troyes page 144.
https://books.google.fr/books?redir_esc=y&hl=fr&id=joPE2XpCkkgC&q=verri%C3%A8re#v=snippet&q=verri%C3%A8re&f=false
"Les divers cadres de la partie ogivale de la cinquième fenêtre sont remplis par des lozanges formées de bandes bleues avec des rosettes rouges à leur intersection; et le reste est occupé par douze figures de saints honorés à Troyes, grandes comme nature, et disposées sur deux rangs. En commençant vers le choeur, on voit d'abord saint Loup, évêque de Troyes, vainqueur du monstre, symbole de l'hérésie. Puis saint Savinien, le premier apôtre de Troyes. Ensuite la Vierge et l'enfant Jésus : la reine des anges a sur la tête une magnifique couronne d'or. Puis vient saint Pierre, tenant un livre et les clefs d'or, symbole du pouvoir qui lui a été donné; saint Paul, tenant un livre et l'épée. Puis saint Nizier, tenant une croix. Les noms de ces saints se lisent en noir au bas de chaque figure.
Au deuxième rang, au-dessous, vers le choeur, saint Jean Baptiste, reconnaissable à ses attributs, présente l'un des donateurs de ce vitrail : c'est un ecclésiastique revêtu de son aube, il est à genoux, tourné vers l'ouest, et les mains jointes, au bas de la figure est l'écu de ses armes qui sont d'argent, engrelé de gueules avec trois têtes d'épervier au naturel, et pour supports des anges nuds agenouillés. Viennent ensuite trois figures de saints et saintes. Premièrement saint Etienne, premier martyr, représenté en diacre avec une grosse pierre sur la tête et d'autres qu'il porte dans sa robe. Puis sainte Hélène avec une couronne d'or et un manteau de pourpre, un livre à la main. Puis sainte Mathie, patronne de la ville, placée en regard; elle a aussi un manteau de pourpre avec un nimbe d'or et tient un livre avec une palme verte; ensuite saint Jacques en costume de pèlerin avec le bourdon et les coquilles à son large chapeau. Puis enfin saint Guillaume qui présente le second donateur dont il est le patron. Celui-ci est tourné vers le chœur et en robe rouge avec une escarcelle ou carnacière bleue suspendue à sa ceinture. Près de lui est reproduit l'écu aux trois têtes d'épervier avec les supports dont nous avons parlé ce qui indique qu'il est de la même famille.
Au bas du vitrail, on lit sur deux lignes cette inscription: Maistre Jean Huyard, chanoine de ceste église, et Guillaume Huyard, avocat du Roi à Troyes, escuyer, maire de ceste dicte ville et mareglier de ceste dicte église, ont fait mettre ceste verrière l'an mil IIIIC IIIIXX et XVIII.
Jean Huyard avait été curé de Saint-Nizier de Troyes. Guillaume Huyard fut député du tiers-état pour le bailliage de Troyes aux états de Tours, tenus en 1483. Sous Charles VIII, il y soutint avec honneur les droits de ses commettans.
En 1530, un Antoine Huyard, escuyer, licencié en lois, qui était de cette famille, fut élu maire de la ville de Troyes, au bailliage duquel il était conseiller.
Dans le fond de la tribune, au-dessous de cette cinquième fenêtre, on remarque plusieurs figures bibliques premièrement les prophètes Johel, Abdias, puis Moïse et le buisson ardent; Gédéon et l'ange, puis Jérémie; saint Guillaume, archevêque, occupe la dernière ogive vers l'orient. Toutes ces figures ont autour de la tête des rouleaux déployés sur lesquels on lit leurs noms écrits en grosses lettres d'or."
— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858, Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.
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— FICHOT (Charles), 1889, Statistique monumentale du département de l'Aube page 220
https://www.google.fr/books/edition/Statistique_monumentale_du_d%C3%A9partement/-6jnG1emOHgC?hl=fr&gbpv=1&dq=civitas+ninive&pg=PA220&printsec=frontcover
— JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes Année 1862 23 pp. 393-423
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— LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 29-62.
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— LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948, Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.
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Archives de la cathédrale de Troyes :
https://www.google.fr/books/edition/INVENTAIRE_SOMMAIRE_DES_ARCHIVES_DEPARTE/RZcNAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+Mosl%C3%A9e%22&pg=PA315&printsec=frontcoverhttps://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-Saint-Pierre-et-Saint-Paul.htm
Inventaire :
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000423
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000392
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000393
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https://www.culture.gouv.fr/ar/29/5/2/2/4/Travaux-de-mise-en-securite-et-de-protection-de-la-Cathedrale-de-Troyes
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https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html