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28 mars 2024 4 28 /03 /mars /2024 18:32

La Crucifixion de la verrière (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen (canton de Briec) au Musée départemental breton de Quimper inv.1879.2.1.

 

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1°)Voir sur le Musée départemental breton de Quimper :

 

 

 

 

 

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 2°)Voir les 29 Passions des verrières du Finistère au XVIe siècle  dont beaucoup  sont attribuées à l'atelier Le Sodec à Quimper. Le Corpus Vitrearum VII permet d'en dresser une chronologie :

et dans le Morbihan :

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 On attribue aussi à l'atelier des Le Sodec les vitraux suivants :

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3°) Voir aussi sur mes 327 articles sur les vitraux de France :

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PRÉSENTATION.

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L'église Saint-Gunthiern de Langolen a été reconstruite en 1844 et ne conserve plus  que  son porche sud du XVe siècle et sa façade ouest et du clocher du XVIe siècle.

La maîtresse-vitre du milieu du XVIe siècle a été acquise pour la somme de 100 francs par la Société archéologique du Finistère et placée dans une salle basse de l'aile sud du Musée départemental breton, où elle est visible aujourd'hui, à côté de la verrière de la chapelle Saint-Exupère  de Dinéault. Sa mise en dépôt  coincide sans doute avec l'installation dans l'église de créations du Manceau Hucher en 1869. Le Musée la décrit ainsi :

"Présente trois lancettes en plein cintre. 11 panneaux de la maîtresse-vitre représentent la Crucifixion, le 12ème en bas à gauche, interpolé, provient d'une Adoration des mages (buste de Melchior et vêtements des autres mages). Composition sur fond rouge, nombreux personnages.
Sur le panneau de gauche le bon larron, le bourreau et deux cavaliers en armure (heaume, bouclier).
Sur le panneau central, le Christ sur la croix et Sainte Marie-Madeleine à ses pieds. Un homme à cheval, sur la gauche, pointe sa lance en direction du Christ. D'autres personnages sont figurés à pied.
Sur le panneau de droite, le mauvais larron, un homme à cheval, d'autres personnages munis de lances. Deux hommes montent ou descendent de l'échelle qui a servit à attacher le mauvais larron sur la croix."

Une photographie accompagne cette description. 

Il me restait à la décrire en détail dans une démarche de comparaison stylistique.

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Elle présente trois lancettes de plein cintre de 2,40 m de haut et 1,80 m de large. Nous ignorons si c'était la disposition d'origine, et, surtout, si cette verrière, qui devait occuper la position de maîtresse-vitre, disposait d'un tympan ou si ce dernier était armorié ; F. Gatouillat précise néanmoins que la verrière est "amputée de ses panneaux inférieurs et de son tympan". Un couple de donateur était-il représenté? Nous ignorons aussi la nature des autres verrières de l'église, hormis le faible indice d'une Adoration des Mages, venant peut-être du registre inférieur. Enfin la date de la verrière est estimée, mais non fondée sur une inscription.

La verrière a été restaurée avec suppression des plombs de casse par collage par le maître-verrer quimpérois Jean-Pierre Le Bihan.

Cette verrière relève a priori de l'atelier Le Sodec de Quimper, dont nous relevons certaines caractéristiques comme les lettres inscrites sur les galons des vêtements (mais par une seule occurrence), les chevaux hilares à harnachements luxueux, la posture de Marie-Madeleine et les larmes de son visage, le verre rouge gravé du nimbe du Christ, des motifs de damas.

Il est nécessaire de procéder à des rapprochements avec les autres Crucifixions finistériennes.

En effet, parmi les Passions finistériennes il faut distinguer les verrières comportant  des scènes de la Vie du Christ dont la Passion, ou bien des scènes successives de la Passion, ou bien de Grandes Crucifixions  occupant toute la vitre. La maîtresse-vitre de Langolen appartient à ces dernières.

On la comparera donc avec intérêt cette verrière de Langolen  aux verrières de La Roche-Maurice, La Martyre  et Tourc'h — et Saint-Mathieu de Quimper qui en est la copie—, du Juch, de Ploudiry et de Labadan mais surtout avec celles de Guengat, Guimiliau, Gouezec, ou Quéménéven. Tous ces vitraux sont attribués à l'atelier Le Sodec de Quimper. Ils ont, outre cette composition, et leur proximité géographique,  des points communs temporels (entre 1535 et 1560 environ) et bien-sûr stylistiques. 

On notera en particulier   la fréquence des inscriptions de lettres, souvent dépourvues de sens, sur les galons des vêtements et les harnachements, et d'autre part, la représentation de larmes sous les yeux de Marie, Jean et Marie-Madeleine au pied du calvaire.

On peut aussi classer ces Crucifixions en deux catégories : celles où le ciel est rouge, comme ici à Langolen,  mais aussi à Ergué-Gabéric, Plogonnec, Quillidoaré en Cast,  Brasparts, à Guimiliau, à Guengat , et celles où le ciel est bleu, dans tout les autres cas.

Un autre élément qui peut permettre des rapprochements iconographique est la scène, en troisième lancette, d'une déposition du mauvais larron : on la retrouve à Guimiliau (1550), à Guengat (1550) et à Gouezec (ca 1550-1575).

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Le corpus des verrières de la Passion et de la Crucifixion du Finistère au XVIe siècle.

En rouge, les verrières à comparer à celle de Langolen.

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Carte IGN

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La verrière en entier.

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Inv. 1879.2.1 « Musée départemental breton de Quimper »

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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PREMIÈRE LANCETTE, À GAUCHE : LE BON LARRON ; LES SOLDATS ; JEAN ET LA VIERGE.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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1°) Le bon larron sur le gibet, son âme emportée par un ange.

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Dans les autres verrières du corpus, le Bon Larron tourne sa tête vers le bas, sauf au Juch où elle est ainsi orientée vers le haut.

Les chausses à crevés (propre à la Renaissance) , ou la jambe gauche détachée et fléchie, sont des détails qui se retroiuvent sur toutes les verrières de l'atelier, mais aussi sur la grande majorité des calvaires paroissiaux érigés à la même époque.

Le motif fleuri formé par quatre pétales jaunes autour d'un rond sur la tunique de l'ange est propre à l'atelier Le Sodec.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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2°) Quatre soldats et cavaliers armés de lances.

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L'atelier excelle dans la représentation des chevaux vu de trois-quart, en fuite, ou de face, et le détail de leur harnachement à glands ou de leurs mors est très soigné.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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3°) La Vierge et Jean.

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Ces deux visages ont été restitués par un restaurateur pour former une continuité avec le panneau sous-jacent.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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4°) le roi-mage Melchior, réemploi d'une Adoration des Mages.

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On voit Melchior, le roi le plus âgé, prosterné [devant la Vierge et l'Enfant], tête nue, tandis que derrière lui  les deux autres rois, dont il manque la tête, portent leurs présents, l'encens et la myrrhe.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen au Musée départemental breton de Quimper. Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen au Musée départemental breton de Quimper. Photo lavieb-aile 2024.

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DEUXIÈME LANCETTE, AU CENTRE : LE CHRIST EN CROIX, LONGIN, MARIE-MADELEINE, LES SOLDATS SE DISPUTANT LA TUNIQUE.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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1°) Le Christ en croix.

On remarque le nimbe en verre rouge gravé, les rayons étant peints au jaune d'argent.

Le buste du Christ est, selon Gatouillat et Hérold, une pièce du début du XVIe siècle, placée en réemploi. L'attention portée à l'écoulement du sang, le long des bras et du torse, est à souligner.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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2°)Le cavalier Longin transperçant le flanc droit de Jésus de sa lance. Le Bon Centenier levant les yeux vers le Christ.

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La tête de Longin a été restaurée.

Les deux cavaliers forment, sur un croisillon de nombreux calvaires du Finistère, un couple emblématique.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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3°) Marie-Madeleine en larmes au pied de la croix.

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La sainte étreint de ses jambes et de ses bras le bois de la Croix et tourne sin visage vers le sang qui s'écoule des plaies des pieds de Jésus. Son grand manteau rouge qui ne couvre plus ses épaules mais retombe derrière ses reins sur le sol est certes un détail, mais il est si caractéristique sur les calvaires du Finistère qu'il lui  devient un véritable attribut, immédiatement identifiable. 

De même, toutes les verrières du groupe de comparaison reprennent ses autres caractéristiques vestimentaires : sa coiffe perlée, ses cheveux blonds, sa chemise fine à col frisé, ses manches ouvragées et, surtout, son visage en larmes.

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Maîtresse-vitre ou baie 0, vers 1550, de l'église de Guengat. Photographie lavieb-aile juillet 2017..

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Maîtresse-vitre (atelier Le Sodec, vers 1550-1575) de l'église de Gouezec. Photographie lavieb-aile octobre 2017.

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La Crucifixion (1539), maîtresse-vitre de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

 

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Marie-Madeleine au pied de la Croix, baie 0, chœur de l'église Saint-Salomon de La Martyre. Photographie lavieb-aile.

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La maîtresse-vitre (atelier quimpérois Le Sodec, après 1560) de l'église Saint-Ouen de Quéménéven. Photographie lavieb-aile.

 

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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Les larmes que l'atelier Le Sodec s'attache à tracer sous les yeux de Marie-Madeleine sur toutes les verrières où ce détail n'a pas été supprimé par les restaurateurs sont faites de trois à quatre lignes blanches (enlevées sur le fond de peinture) qui se terminent en ampoules sur la joue. Aussi passent-elles facilement inaperçues à un examen à distance.

Elles sont également présentes dans les yeux des personnages réunis à droite de la Croix (Jean, Marie et les Saintes Femmes), mais à Langolen, ces visages n'ont pas été conservés.

Elles témoignent d'une dévotion aux larmes versées devant le sang versé et les souffrances endurées par le Christ lors de sa Passion, propre au XVe et XVIe siècle en Bretagne, et on les retrouve sur les visages des calvaires du Finistère.

Voir mon étude détaillée ici : https://www.lavieb-aile.com/2022/07/la-maitresse-vitre-v.1540-de-l-eglise-du-juch.html

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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4°) Trois soldats se disputant la tunique sans couture du Christ.

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La comparaison avec les scènes homologues de Guengat, de Guimiliau, de Gouezec ou de Quéménéven montre que c'est le même carton qui a été repris, mais par un autre peintre du même atelier, ou sur un panneau considérablement restauré. Certains détails s'y retrouvent de façon troublante, comme, à Gouezec  la ligne festonnée de l'encolure de la chemise du soldat en haut à droite, tracée en soustraction ("enlevé" par le manche du pinceau)  sur le fond bistre de la carnation, ou bien la cuirasse du même homme dessinée par deux volutes, ou bien ses manches bouffantes ornées de petits ronds.

Si nous nous reportons aux verrières de Guengat ou de Gouezec, nous découvrons la partie inférieure de la scène, ici perdue : un soldat, retenu par sa chevelure, est à genoux et tente de dégainer son glaive.

https://www.lavieb-aile.com/2017/09/la-maitresse-vitre-de-la-passion-vers-1550-de-l-eglise-de-guengat-29.html

https://www.lavieb-aile.com/2017/10/la-passion-de-la-maitresse-vitre-de-l-eglise-de-gouezec.html

https://www.lavieb-aile.com/2020/08/la-maitresse-vitre-de-l-eglise-de-guimiliau.html

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Maîtresse-vitre vers 1550, de l'église de Guengat. Photographie lavieb-aile juillet 2017.

 

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Maîtresse-vitre (atelier Le Sodec, vers 1550-1575) de l'église de Gouezec. Photographie lavieb-aile octobre 2017.

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Baie 0 de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2020.

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La maîtresse-vitre (atelier quimpérois Le Sodec, après 1560) de l'église Saint-Ouen de Quéménéven. Photographie lavieb-aile.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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TROISIÈME LANCETTE, À DROITE : LE MAUVAIS LARRON ; DÉPOSITION ; UN CAVALIER.

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Cette troisième lancette est la plus mystérieuse et la plus singulière en raison de l'existence d'une double représentation de la confrontation du Mauvais Larron au diable, soit sur le gibet, soit lors de sa descente de ce gibet. On craindrait de ne pas l'interpréter correctement, si on ne retrouvait pas ailleurs cette déposition du Larron  à Guimiliau (1550), à Guengat (1550) et à Gouezec (ca 1550-1575). 

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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1°) Le mauvais larron sur le gibet, son âme emportée par un diable.

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Cette scène là est classique : le Mauvais Larron refuse d'être sauvé par le Christ, et détourne son regard de la Croix. Il est alors damné, et un diable emporte son âme en Enfer, en parallèle avec le panneau où un ange emportaitb aux Cieux celle du Bon Larron.

Ce diable violet est simiesque, velu, barbu, et doté d'une queue.

Le peintre fait très largement appel à la technique de l'enlevé de peinture, pour les nuages, les cheveux de l'âme, tous les détails du diable, les cheveux, la barbe et les éclats de lumière du visage du larron.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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2°) Le mauvais larron est descendu du gibet, son âme emportée par un diable.

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On pourrait d'abord croire que le personnage en rouge n'est pas un larron, — comme semble le penser le rédacteur de la notice du musée—, mais la corde blanche qui le ceinture, d'une part, la jambe droite pliée à angle droit (et donc brisée) d'autre part, et enfin le diable guettant son âme à sa droite, prouve qu'il s'agit bien de la déposition du Mauvais Larron de son gibet, l'artiste peintre plaçant deux épisodes successifs sur la même lancette. Cette Descente de gibet reprend les codes des Descentes de Croix.

Une enquête rapide ne m'a pas permis de trouver cette Descente de gibet dans les enluminures et peintures du XVIe siècle, hormis, précisément, sur les verrières de l'atelier Le Sodec,  à Guimiliau (1550), à Guengat (1550) et à Gouezec (ca 1550-1575). Mais dans ces trois derniers cas, la scène remplace celle du Mauvais Larron au gibet. D'autre part, dans ces trois cas, le larron est habillé d'une tunique blanche, et son visage se détourne vers sa gauche. Ici, à Langolen, le visage a été restauré. Deux lancettes (Mauvais Larron au gibet, et Descente de gibet du Mauvais Larron) ont-elles été habilement réassemblées en une seule ?

Mais dans ces quatre cas, c'est bien un même carton qui semble avoir été repris, même si, à Guimiliau, le diable a disparu.

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Baie 0 de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2020.

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Maîtresse-vitre ou baie 0, vers 1550, de l'église de Guengat. Photographie lavieb-aile juillet 2017..

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Maîtresse-vitre (atelier Le Sodec, vers 1550-1575) de l'église de Gouezec. Photographie lavieb-aile octobre 2017.

 

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Maîtresse-vitre (atelier Le Sodec, vers 1550-1575) de l'église de Gouezec. Photographie lavieb-aile octobre 2017.

 

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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Un autre détail est troublant. D'une façon très singulière (est-ce un unicum ?), les yeux du diable (cornu et ailé) ont été percés dans le verre. C'est par ailleurs un verre bleu qui, pour le faire apparaître vert, a été soit peint au jaune d'argent, soit gravé, c'est à dire doublé d'un verre blanc, et meulé de son verre bleu pour l'éclaircir et le peindre en jaune. Les yeux résultent-ils d'un meulage à la molette (outil servant à graver le verre)?

L'effet obtenu est saisissant.

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La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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3°) Un cavalier ( membre du Sanhédrin ?) et des soldats en armure.

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Ce cavalier est retrouvé dans toutes les verrières du corpus comparatifs, et il est facilement reconnaisable à sa coiffure à oreillettes, nouée d'un ruban à son sommet. Il lève la tête vers le Christ en croix. C'est toujours lui, ou sa monture, qui reçoivent les inscriptions à type de lettres souvent dépourvues de sens. Ici, nous ne lisons que VERE.EE sur le galon du camail.

 

 

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

La Crucifixion (ca 1550, atelier Le Sodec) de l'église Saint-Gunthiern de Langolen,  Musée départemental breton de Quimper  Inv. 1879.2.1 . Photo lavieb-aile 2024.

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SOURCES ET LIENS.

 

— ABGRALL (Jean-Marie), 1918, Notice sur Langolen, BDHA Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/74409be235347210158e84824de314c3.pdf

— BARRIÉ (Roger), 1978, Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle, Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper : Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper  ; sous la direction d' André Mussat / [S.l.] : [s.n.] ,  Thèse, Université de Haute Bretagne, Rennes. 

— BARRIÉ (Roger), 1977, "Un atelier de peinture sur verre en Cornouaille vers 1535", in Le vitrail breton. Arts de l'Ouest, numéro 3 (Centre de recherches sur les arts anciens et modernes de l'Ouest de la France, U. E. R. des arts, Université de Haute-Bretagne, Rennes)

— BARRIÉ (Roger), 1976 "Les verres gravés et l'art du vitrail au XVIe siècle en Bretagne occidentale". In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. Tome 83, numéro 1, 1976. pp. 35-44.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_...

— COUFFON (René), 1945, "La peinture sur Verre en Bretagne au XVIe siècle",  Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne. p.35

http://www.shabretagne.com/scripts/files/51ebaffaede742.09604269/1945_02.pdf

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988,  Notice sur Langolen, Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/LANGOLEN.pdf

—DEBIDOUR (Victor-Henri )1981 La sculpture bretonne- Rennes, éd. Ouest-France, 1981 (rééd. en 1953) p. 69

— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel), 2005,  Les vitraux de Bretagne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005, 365 p. (Corpus vitrearum France, série complémentaire. Recensement des vitraux anciens de la France, VII) page 186.

— LE STUM (Philippe), Nolwenn RANNOU, Michel LE GOFFIC, Patrick GALLIOU, André CARIOU, Christiane PRIGENT. 2007, "Le Musée départemental breton - Quimper" - Quimper : éd. Musée départemental breton, 2007.- 96 p. p.38, repr.

— MUSEE DEPARTEMENTAL BRETON

https://musee-breton.finistere.fr/fr/notice/1897-2-1-verriere-de-l-eglise-saint-gunthiern-de-langolen-musee-departemental-breton-81582f50-cb98-4f4d-9721-ce6e9cf6a948

—"Bulletin de la Société Archéologique du Finistère", 1897, tome XXIV Séance du 25 novembre, pp. LXIII-LXIV

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207639m/f75.item

— WAQUET (Henri). 1926,"Le Musée Breton de Quimper" - Paris : Henri Laurens éditeur, p. 45

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Passion XVIe siècle. Renaissance.

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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