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28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 11:15

Les vitraux de la cathédrale de Rouen. V.

La baie 47 (chapelle Saint-Éloi, verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas, Guillaume Barbe, 1470).

La baie 49 (chapelle Saint-Julien verrière des saints Michel, Julien et Guillaume, et de sainte Geneviève, Guillaume Barbe, 1468-1469)

 

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Voir :

 

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Voir aussi  sur la cathédrale de Rouen :

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Voir sur Rouen :

 

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PRÉSENTATION

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La cathédrale possède 52 fenêtres dont environ 14 du XIIIe siècle, 6 du XIVe siècle, 22 du XVe siècle, 7 du XVIe siècle, 9 du XXe siècle.

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XIIIe siècle

 

Baies n° 9 et n°11 Verrière de la vie de saint Joseph vers 1220-1230

Baie n°10 Verrière de la Passion vers 1220-1230

Baie n° 12 Verrière du Bon Samaritain vers 1220-1230

Baie n°13 Verrière composite avec fragments des Sept Dormants d'Éphèse et de saint Pierre vers 1204

Baie n°14 Verrière composite : vie des saints Pierre et Paul, martyre des saints André et Barthélémy vers 1220-1230 et 1er quart XIVe

Baie n°23 Verrière de la vie de saint Julien l'hospitalier vers 1220-1230

Baie n°27 vers 1230

Baie n°29 vers 1230

Baie n°31, vers 1230

Baie n°39, Verrière de saint Vincent et saint Laurent XIIIe siècle

Baie n°53, Verrière composite : « Belles Verrières » et Noli me tangere vers 1200 et 1210, 1220-1230 et 1468-1469 (Guillaume Barbe)

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469

Baie 121, Rose des Libraires, vers 1280


 

 

XIVe siècle

Baie n° 3, Chapelle de la Vierge Verrière composite avec écus de Guillaume de Flavacourt vers 1310

Baie n° 5, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Ouen, Ansbert, Godard et Filleul vers 1310.

Baie n° 6, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Romain, Évode, Victrice et Innocent vers 1310

Baie n° 7, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Marcellin, Maurice, Silvestre et Eusèbe vers1310

Baie n° 8, Chapelle de la Vierge. Verrière du martyre de saint Prétextat et saints Maurille, Rémy et Hugues vers 1310

Baie n°36 : Vitrail de la Pentecôte offert par Jean de Nonancourt. 1340-1350

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XVe siècle.

Pour J. Le Maho "Les panneaux du XVe siècle illustrent la vie des saints vénérés par les confréries dont la chapelle était le siège, saint Jean-le-Décollé et sainte Madeleine (Décollation du Précurseur et présentation du chef de saint Jean-Baptiste, repas de Jésus chez Simon, les saintes Femmes au tombeau et le « Noli me tangere » ou apparition du Christ ressuscité à Marie-Madeleine). Ce sont de belles et grandes compositions aux couleurs claires, où les personnages se meuvent librement sur un fond de ciel et de paysage, sans toutefois oser sortir du cadre imposé par les divisions de la fenêtre. Si la perspective n’y est pas encore parfaite, ces scènes légendaires annoncent déjà cependant le vitrail-tableau qui triomphera au siècle suivant."

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Baie n° 1, Chapelle de la Vierge. Verrière de l'Annonciation, saints Michel et Jacques le Majeur. Guillaume Barbe vers 1470

Baie n° 2, Chapelle de la Vierge. Verrière des saintes Catherine, Madeleine, saints Pierre et Jean-Baptiste . Guillaume Barbe vers 1470

Bain n° 32 :Vitrail des Saint-Innocents Guillaume Le Fève et Confrérie des saints Innocents 1449-1450


Baie n°41 , Verrière des saints Claire, évêque, Madeleine et Éducation de la Vierge, 1465, Guillaume Barbe

Baie n°43 Verrière des saints Marguerite, Madeleine, Nicolas et Vierge à l'Enfant 1468-1469 Guillaume Barbe

baie n°44 Verrière composite : Vierge à l'Enfant couronnée, saints Simon, Nicolas et sainte Catherine 1466-1467.

Baie n°47 Verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°49 Verrière des saints Michel, Julien, Guillaume et Geneviève 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°55 : Vitrail de saint Victor, Vierge à l'Enfant, sainte Agathe et saint Sébastien 1468-1469 Guillaume Barbe

Baies 100, 101 et 102, fenêtres hautes du chœur vers 1430

Baie 105, Saint Pierre. 1433
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XVIe siècle

Baie n°28 Vie de Saint-Romain, Jean Barbe ? 1511-1512 et 1521
Baie n° 30 Panégyrique de Saint-Romain, 1521

Baie n° 34, Vie de saint Jean-Baptiste, 1499

Baie n°54 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Pierre et André), le Christ et saint Pierre marchent sur les flots vers 1500

Baie n°56 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Jacques le Majeur et Jean l'Évangéliste), l'Ascension vers 1500

Baie n°58 Verrière de l'Incrédulité de saint Thomas vers 1500

Baie n°62 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Paul et Jude), le Christ et les pèlerins d'Emmaüs vers 1500

XXe siècle

Vitraux des Chapelles de la nef
Chapelle Ste Jeanne d'Arc

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Sur Guillaume Barbe, voir article précédent.

Toutes les informations techniques proviennent du volume VI du Corpus Vitrearum et de Blondeau 2014.

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La baie 47 (chapelle Saint-Éloi, verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas, Guillaume Barbe, 1470).

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Cette baie de 4 lancettes, 1 quadrilobe et 2 trilobes au tympan mesure 11,45 m. de haut et 3,56 m. de large. C'est comme les précédentes une verrière mixte avec 4 grands personnages en bandeau (Guillaume Barbe, 1470), sur un complément de vitrerie losangée y compris dans le tympan par Gaudin en 1960.

Comme c'est la règle, on trouve en premier parmi les 4 saints de la chapelle Saint-Éloi (peut-être liée à une confrérie de maréchaux ou d'orfèvre, je ne parviens pas à le vérifier) son saint patron. Les saint Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas font partie des saints majeurs des dévotions du XVe et XVIe siècle, et figurent dans tous les livres d'heures. 

"La verrière de cette  chapelle n'est pas mentionnée dans les comptes du chapitre, impliquant l'intervention d'un commanditaire privé. Celui-ci est certainement le chanoine qui figure comme donateur devant saint Laurent.

Aucun document  ne désigne cette œuvre comme étant de la main de Guillaume Barbe, en revanche certains visages paraissent familiers : celui de saint Jean-Baptiste, peint avec un fort modelé, est similaire à celui du bourreau de sainte Agathe (baie 55), du Christ ressuscité et de saint Sébastien (baie 53). "(C. Blondeau)

On aimerait connaître la raison du choix de chaque représentation de saint. Alexandra Blaise écrit :

"Simon de Paris fonda une chapellenie en l’honneur de sainte Catherine dans la chapelle du même nom de la cathédrale. La représentation de saint Simon qui s’y trouve est accompagnée d’un donateur qui pourrait bien être le fondateur (baie 44). Réalisée vers 1519, elle est actuellement conservée au musée de la Renaissance d’Écouen. Nous retrouvons le même cas de figure pour Guillaume Capet, chanoine, qui fonda une chapellenie en l’honneur de saint Guillaume dans la chapelle du même nom, qui se voit orner de la représentation du saint (baie 49). Mais il semble plus probable, étant donné le nombre restreint de ces exemples, que les fondateurs et donateurs se soient la plupart du temps adaptés au programme préétabli en fonction des dédicaces. Dans toutes ces commandes, le saint éponyme est toujours accompagné d’autres saints représentatifs de l’histoire personnelle du commanditaire, de sa dévotion, ou reflétant des choix relatifs aux préoccupations iconographiques propres à l’église." (A. Blaise)

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

D'après cliché Giogo Wikipedia modifié.

D'après cliché Giogo Wikipedia modifié.

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Saint Éloi, évêque de Noyon.

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Le seul attribut permettant l'identification est le marteau ; mais est-ce celui du maréchal-ferrant ou celui de l'orfèvre ?

Saint Ouen, évêque de Rouen, avait rédigé une Vie de saint Éloi, évêque de Noyon et de Tournai, douze ans après la mort de ce dernier.

 Quelques bouche-trous en partie basse, plombs de casse sur le manteau bleu

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Un motif à crosses crénelées.

Le motif du fonds damassé facile à reconnaître va se retrouver plusieurs fois sur ces deux baies, et il figurait déjà derrière la Vierge à l'Enfant de la baie 43. Une forme géométrique centrale, un trapèze chantourné où est appendu un losange à crochets, sert de tête à deux cornes en spirale, ou crosses, aux bords crénelées.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint  Laurent tenant son grill et présentant un chanoine donateur.

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Tête de Laurent en bouche-trous. Tête du donateur restauré (saint Laurent est rarement figuré barbu), étonnante double auréole,  très nombreux bouche-trous.

Il est difficile de décrire l'habit du chanoine, tant sa tenue de chœur est transformée en une mosaïque de pièces récupérées ou modernes.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le fonds damassé. Motif à crosses crénelées.

Les crosses ornent une figure plus vaste à corps chantourné, globalement en losange.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

 

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Saint Jean-Baptiste.

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"Fortement individualisé, le visage du saint est marqué par des accents forts de grisaille, creusant les joues émaciées, rehaussant les pommettes et assombrissant les cernes sous les yeux. Sa barbe est scindée en deux extrémités séparés par une fossette très marquée, assez courante dans les visages peints par Guillaume Barbe. Le traitement des sourcils relevés en un air soucieux ainsi que celui des cheveux, où les mèches sont séparés par un trait épais de grisaille, les individualisant à la manière des statues romaines est tout à fait particulier ici. Enfin le saint est doté d'un faciès reconnaissable : grand nez, barbe courte divisée en deux, pommettes saillantes et grandes oreilles  dépassant de sa chevelure. Si le programme hagiographique n'a pas donné l'occasion à Guillaume Barbe de remployer son carton, en revanche celui de Caudebec-en-Caux  .le lui permet. " (C. Blondeau). Il s'agit de la baie 14 de l'église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux, Guillaume Barbe, 1460-1470, avec un carton inversé.

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On sourira de remarquer que les jambes ont été remontées à l'envers.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le fonds damassé reprend le motif n°1 (selon la typologie de C. Blondeau), déjà observé sur la baie 43 derrière sainte Marie-Madeleine, et qui se retrouverait aussi baie 49. Je peux le décrire rapidement comme une fleur centrale encadrée par les spires de deux palmettes très chantournées. 

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Motif n°1. Fonds damassé utilisé par l'atelier de L'Ecu de verre, relevé par Caroline Blondeau.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Nicolas / La Gargouille de saint Romain.

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C'est encore une baie que nous pouvons regarder avec humour, puisque le personnage, saint Nicolas en évêque ressuscitant l'un des ecclésiastiques mis au saloir par le cupide boucher, a été remonté au dessus d'un dragon qui n'a rien à faire dans cette histoire.

Ce serait le fragment d'une verrière consacrée à saint Romain (en plus des baies 6, 28 et 30), et le dragon porta alors, selon sa Vita, le nom de "Gargouille".

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sur le verre bleu, un nouveau motif damassé, nommé "ananas".

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La baie 49 (chapelle Saint-Julien verrière des saints Michel, Julien et Guillaume, et de sainte Geneviève, Guillaume Barbe, 1468-1469)

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Cette baie de 4 lancettes, 1 quadrilobe et 2 trilobes au tympan mesure 11,30 m. de haut et 3,65 m. de large. C'est comme les précédentes une verrière mixte avec 4 grands personnages en bandeau debout sur des socles (Guillaume Barbe, 1468-1469), sur un complément de vitrerie losangé y compris dans le tympan par Gaudin en 1960.

 

Il s'agit d'un vitrail très abîmé, largement complété de bouche-trous.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Michel terrassant le dragon.

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Visage du saint restauré (selon Corpus) ou d'origine (selon Blondeau. Dragon restauré (Corpus).

Le saint nimbé de rouge, vêtu de sa cuirasse , terrasse le dragon par sa lance appuyée sur le sommet du crâne de la bête. Il est enveloppé d'un ample drapé aux agencements savants de plis cassés. Son visage lunaire présenté de trois-quarts est très modelé notamment par de forts ajouts de grisaille autour des yeux  et ses cheveux blonds sont retenus par un bandeau parsemé de cabochons. 

Caroline Blondeau rapproche ce panneau du saint Michel des Heures à l'usage de Rouen du Maître de l'échevinage de Rouen, pourtant plus tardif, vers 1480. Chester Beatty Library de Dublin W89 f°90v. Et elle indique que le Maître de l'échevinage a réutilisé une miniature de Liévin van Lathem.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Julien, évêque du Mans.

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Nombreux bouche-trous. Le saint est mitré, il tient une croix dans la main droite.

Le fonds damassé rouge est difficile à examiner, mais on voit des crosses crénelées comme derrière le saint Laurent de la baie 43.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Guillaume, évêque de Bourges.

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Le saint est représenté en évêque avec mitre, crosse et chasuble, chirothèques et anneau d'or.

Carton identique pour cette figure et celle de saint Julien. Nombreux bouche-trous. Fonds damassé vert à rinceaux. Verre bleu teinté de jaune pour l'étole.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sainte Geneviève.

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Tête restaurée. Nombreux bouche-trous. L'attribut de la sainte est le cierge, symbole de sa foi qui ne s'éteint pas.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Lorsqu'on connaît la truculente iconographie de sainte Geneviève, on recherche le diablotin muni d'un soufflet qui tente d'éteindre le cierge, tandis qu'un ange veille à le ré-allumer. 

Et ici, ... on le trouve, avec son petit soufflet ! Mais l'ange s'est absenté. Les anges ont-ils leurs petits besoins ?

Sainte Geneviève de Paris (en latin Genovefa), vierge du VIe siècle, patronne de Paris et du diocèse de Nanterre, est représentée en religieuse et tenant un cierge.

Elle tient le cierge de la Foi, dont la flamme résiste miraculeusement aux tentatives d'un diable qui tente de l'éteindre avec un soufflet tandis qu'un ange le rallume. Ce motif se retrouve presque constamment associé à la représentation de la sainte.

Voir la discussion et l'iconographie de la sainte dans mon article sur la niche à volets de l'église de Brennilis avec la photo de sainte de l'église de Saint-Suliau à Sizun :

Notre-Dame de Breac-Ellis en l'église de Brennilis, une Vierge à la Démone.

 

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Les vitraux de la cathédrale de Rouen. V. Les baies 47 et 49.

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SOURCES ET LIENS.

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BLONDEAU (Caroline), 2014, Le vitrail à Rouen 1450-1530, "L"ecu de voirre". Corpus Vitrearum, Presses universitaires de Rennes.

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,   Les vitraux de Haute-Normandie - Corpus vitrearum, Paris, CNRS éditions / Éditions du Patrimoine, coll. « Recensement des vitraux anciens de la France - volume VI », 2001, 495 p. (ISBN 2-271-05548-2 et 2-85822-314-9), p. 332-353.

 

— CALLIAS-BEY (Martine), 1997, « À l'« Escu de voirre »: un atelier rouennais de la peinture sur verre au XVe et XVIe siècles », Bulletin monumental, t.155-III, 1997, p. 237-242

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1997_num_155_3_917000

— GOUPY (Axelle), 2019, Un miroir de la mission canoniale et épiscopale au XIIIe siècle. Les vitraux légendaires du chœur de la cathédrale de Rouen, thèse préparée sous la direction de Philippe Plagnieux, professeur d’histoire de l’art du Moyen Âge à l’École des chartes, et de Karine Boulanger, ingénieure d’études au CNRS et membre du Centre André Chastel.

https://chartes.hypotheses.org/6640

https://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/vitraux-legendaires-du-choeur-cathedrale-rouen-1225-1230

— LE MAHO, Jacques ; CARMENT-LANFRY, Anne-Marie. "Les chapelles des collatéraux", in La Cathédrale Notre-Dame de Rouen. Nouvelle édition [en ligne]. Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2010 (généré le 24 mars 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/purh/3779>. ISBN : 9791024010670.

https://books.openedition.org/purh/3800

— SCHLICHT (Markus), 2013, « Architecte, commande, style, modèle. Quelques remarques sur la réfection des fenêtres hautes du chevet de la cathédrale de Rouen (1429-1433) »

https://www.academia.edu/22616848/Full_text_Architecte_commande_style_mod%C3%A8le_Quelques_remarques_sur_la_r%C3%A9fection_des_fen%C3%AAtres_hautes_du_chevet_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen_1429_1433_

— TANGUY (Jacques)

http://www.rouen-histoire.com/Vitraux/Transept_S/Fen36.htm

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Non consultés :

Martine Callias Bey, Rouen, Cathédrale Notre-Dame, Les verrières, Itinéraires de patrimoine no 25, Rouen, 1993.

Anne-Marie Carment-Lanfry, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Connaître Rouen, Rouen, 1977.

Louis Grodecki, Les Vitraux, dans n° spécial des Monuments historiques de la France, 1956, 2, p. 101-110.

Jean Lafond, « Le vitrail en Normandie de 1250 à 1300 », Bulletin monumental., t. 111, p. 317-358.

Jean Lafond, Le Commerce des vitraux étrangers anciens en Angleterre, au xviiie et au xixe siècles, RSSHN, 1960, p. 5-15.

 

Eustache-Hyacinthe Langlois, Mémoire sur la peinture sur verre, Rouen, 1823.

Eustache-Hyacinthe Langlois, Essai sur la peinture sur verre, Rouen, 1832.

 Yves Lescroart, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Cathédrales de France », 2000, 96 p., p. 66-77

Armand Loisel et Jean Lafond, La Cathédrale de Rouen, Paris, 1924.

Monum, Les Vitraux de Haute-Normandie, éd. du patrimoine, Paris, 2001.

Françoise Perrot, Le vitrail à Rouen, Connaître Rouen, t. II, Rouen 1972.

— RITTER (Georges), 1926, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles. Reproductions en héliotypie, publiées avec une introduction historique et des notices iconographiques. Non consulté.

Alfred Rudolf et Eugène Levasseur, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, Rouen, s.d.

 

 

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitraux_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux

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  • : Le blog de jean-yves cordier
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