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11 août 2025 1 11 /08 /août /2025 15:32

Ensemble de 28 miséricordes et appuie-mains des stalles (chêne, XVe siècle) de Saint-Pierre de Brou conservées au Monastère royal de Brou.

 

 

 

Voir sur le Monastère de Brou :

 

Voir encore sur les stalles :

a) En Bretagne par ordre chronologique :

Hors Bretagne :

 

 

 

PRÉSENTATION

Situé sur une légère éminence à l'écart du bourg, le quartier de Brou renoue avec sa vocation religieuse antique dès le Xe siècle lorsque saint Gérard, évêque de Mâcon, vient s'y retirer. Suivi par de nombreux disciples, il bâtit un premier ermitage. Saint Gérard meurt à Brou en 958 : une église est bâtie autour de sa tombe tandis que l'ermitage s'organise en cellules individuelles.

 

À cette première église dédiée à saint Pierre succèdent, au cours du Moyen-Âge d'autres édifices  construits sur une nécropole gallo-romaine. Il s'agit d'abord d'un prieuré bâti à la demande de Marguerite de Bourbon(. L'église construite par Marguerite d'Autriche conserve les traces de ces bâtiments antérieurs notamment deux baies romanes, un contrefort gothique sont pris dans la maçonnerie du mur nord du premier cloître ; la statue de saint Pierre ou encore l'ensemble des stalles hautes et basses en ch$êne datant du XVe siècle.

 

Longs de 4,80 m et larges de 1,70 m, ces rangées de stalles en chêne, restaurées en 1990 par Pierre Nillon, sont présentées dans le monastère royal de Brou, dans la pièce qui précède l'entrée de l'exposition. Leurs miséricordes représentent essentiellement des visages d'hommes et de femmes : on ne trouve qu'un élément végétal, une feuille. Les traits de ces visages sont souvent accentués par un trait graphique proche de celui de la caricature, plusieurs grimacent, tirent la langue, mais le grotesque se porte souvent d'avantage  sur leur coiffure non réalistes : nombreuses sont celles qui sont dotées d'oreille d'âne — voire d'oreilles fabuleuses—, et désignent ainsi les personnages comme des fous.

On retrouve ces costumes de fous sur les appuie-mains, qui représentent tous des personnages en bustes, coiffés de bonnet ou de cagoules, vêtu de tuniques,  là encore parfois explicitement dotés d'oreilles fabuleuses.

Voir sur les stéréotypes du Fou au Moyen-Âge et Renaissance :

Toute la série relève donc de la tradition carnavalesque ou de "l'esprit de mardi-gras" (Kraus p. 85), ou d'un joyeux esprit rabelaisien et moqueur des huchiers, mais ne peut non plus être sans rapport avec le succès considérable et la diffusion de la Nef des Fous de Sebastian Brant dénonçant dans une vision pessimiste du monde la folie du monde contemporain voguant vers son naufrage moral. Les éditions des traductions françaises débutent en 1497, peu de temps avant la création de ces stalles. Je pense néanmoins qu'il s'agissait ici de proposer aux chanoines un décor distrayant et d'introduire, dans ces éléments sculptés marginaux, seulement visibles lorsque le siège n'est pas rabattu, un contrepoint ludique et prosaïque à leurs exercices de chants religieux. 

Les stalles sont classées au titre objet au 18 juillet 1934.

Si elles diffèrent beaucoup des 74 stalles de l'église Saint-Nicolas-de-Torentou du monastère de Brou, elles se rapprochent, par ce choix de portraits d'hommes et de femmes et par l'acuité du trait, des miséricordes de la co-cathédrale Notre-Dame de Bourg-en-Bresse, attribué à Pierre Teraillon ou au genevois Pierre Mochet et datées de 1512 ou vers 1530.

Les dorsaux et les jouées ne portent qu'un décor gothique répétitif.

Je regrette bien-sûr le flou de certaines de mes photos, prises à la volée lors d'une visite touristique. Je n'en ai supprimé pourtant aucune par souci documentaire.

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les 7 miséricordes et appuie-mains des stalles basses du côté gauche.

 

1. Visage d'homme moustachu, vu de profil. La coiffure descend bas derrière la nuque et se retrousse en revers exubérants.

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

2. Visage d'homme à bonnet de fou.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

3. Visage de femme de face, portant une coiffe.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

4. Visage d'homme de profil, portant un bonnet à revers frontal et queue en gousset.

Le nez busqué et les plis commissiaux accentués se rapprochent de la caricature.

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

5. Visage d'homme de profil, renfrogné, au bonnet de fou ( en cagoule à oreilles d'âne) relevé sur le front dégarni et rebiquant en arrière en pointe loufoque.

 

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

6. Visage d'homme de face, aux traits renfrognés, portant le bonnet de fou à oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

7. Visage d'homme de face, au nez et à la bouche déformés, portant un bonnet serré sous le menton par des lanières à bouton.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Quelques appuie-mains.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les 7 miséricordes et appuie-mains des stalles hautes du côté gauche.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

8. Visage de femme de trois-quart, portant une coiffe à crevés.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

9. Visage d'homme de face, au sourire figé, portant un chapeau plat.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à crête.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

10. Visage d'homme de face, aux traits renfrognés, enserré dans une cagoule à revers crenelé.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

11. Visage d'homme de trois-quart, coiffé d'un chapeau complexe formant une corne autour de l'oreille.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

12. Visage d'homme de face, à casquette à revers temporaux.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à crête.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

13. Visage d'homme de face à coiffure à revers.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

14. Feuillage

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

L'une des jouées des stalles de gauche.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

LES DEUX RANGS DE STALLES DU CÔTÉ DROIT.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les sept miséricordes des stalles basses.

 

15. visage d'homme "mauresque" de face, grimaçant,  enturbanné.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

16. visage d'homme barbu grimaçant à coiffure fantaisiste à deux boules latérales.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

17. visage d'homme de face, au nez et à la bouche tordus sur la gauche; tirant la langue. Coiffure fantaisiste à bords festonnés portant des cupules.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

18. visage d'homme chauve, de face, grimaçant en montrant les dents.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

19. visage d'homme de profil, moustachu, à coiffure fantaisiste à large rabat vers l'arrière s'achevant par un enroulement.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à cornes.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

20. visage d'homme de face, dans une cagoule étroite. La figure est placée perpendiculairement à l'axe de la miséricorde.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

21. visage d'homme de profil semblable à la miséricorde n°1.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les sept miséricordes et appuie-mains des stalles hautes.

22. visage d'homme de face, coiffé d'un chapeau plat à rabat replié vers l'arrière .

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

23. visage d'homme de face, moustachu, aux cheveux peignés en mêches, s'achevant en arrière par deux crochets.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à cornes.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

24. visage d'homme barbu coiffé d'un bonnet de fou aux oreilles très étroites et pointues.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

25. visage d'homme au nez tordu,  tirant la langue, coiffé d'un bonnet de fou aux oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

26. visage d'un homme de face, aux cheveux bouclés mi longs sous un bonnet à rabats latéraux.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

27. visage d'un homme de profil, barbu, coiffé d'un turban.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

28. visage d'un homme de face, joufflu, aux cheveux peignés en mêches bouclées, aux oreilles très larges.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

SOURCES ET LIENS.

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM01000095

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Published by jean-yves cordier - dans Stalles Miséricordes. XVe siècle Sculptures
7 juillet 2025 1 07 /07 /juillet /2025 20:25

L'emblématique (amoureuse) de Marguerite d'Autriche au monastère royal de Brou : armes parlantes,  lettres entrelacées, cordelières, briquets de Bourgogne, Croix de Bourgogne, devise FERT, ceintures d'Espérance, blasons... etc.

Voir : 

"Silentium" : la lanterne du dortoir des moines de Brou. 

L'emblématique de la chapelle de Laurent de Gorrevod (v. 1540) au monastère royal de Brou. Les monuments funéraires. Le vitrail de l'Incrédulité de saint Thomas.

 

 

 

PRÉSENTATION

C'est après avoir achevé cet article que j'ai réalisé qu'écrire l'emblématique du monastère royal de Brou, consistait en fait à décrire tout, absolument tout de l'église Saint-Nicolas-de-Tolentin...

 A l’origine, une merveilleuse histoire d’amour

"Fille de l’empereur Maximilien de Habsbourg et petite-fille du dernier grand-duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, Marguerite d’Autriche (1480-1530) est veuve à 24 ans de Philibert le Beau, duc de Savoie, qui meurt en 1504 après une partie de chasse. Dès 1506, elle décide de bâtir aux portes de la ville de Bourg en lieu et place d’un modeste prieuré bénédictin, le monastère royal de Brou pour perpétuer sa gloire et le souvenir de l’amour qu’elle portait à son époux, mais aussi son ambition politique d'héritière du duché de Bourgogne et de régente des Pays-Bas. Suite à la décision de la princesse d’être inhumée aux côtés de son époux, il s’agit désormais de construire un écrin digne de son rang qui abritera trois somptueux tombeaux : ceux de Philibert le Beau, de sa mère et le sien propre. En souvenir du jour de la mort de Philibert, Marguerite exige que l’église soit placée sous le vocable de saint Nicolas de Tolentin, moine augustin italien très populaire en Savoie.

Nommée en 1506 régente des Pays-Bas pour le compte de son père puis de son neveu l’empereur Charles Quint, Marguerite suit depuis la Belgique ce chantier exceptionnel, rapidement mené (1505-1532). Elle y envoie les meilleurs maîtres d’œuvre et artistes de toute l’Europe, dont l’architecte de renom Loys Van Boghem qui succède à Jean Perréal. En juillet 1513, la première pierre de la nouvelle église est posée. Il ne faudra que 26 ans pour construire ce magnifique chef d'œuvre, ce qui est exceptionnel à cette époque. Marguerite s’éteint le 1er décembre 1530, sans avoir vu son œuvre achevée. Son corps est inhumé à Brou en juin 1532."

 

L'EXTÉRIEUR : LES PORTAILS OUEST ET NORD, LES FAÇADES.

LA FAÇADE OCCIDENTALE

" Un ample arc en anse de panier est surmonté d’une accolade ouvragée sur laquelle figure une statue de saint André (saint patron de la Bourgogne). Cette façade occidentale a la forme d’un vaste triangle divisé en trois bandes verticales : le corps central correspond à la nef et les deux pignons latéraux couvrent les bas-côtés. Le corps central est divisé lui-même en trois étages par des balcons ajourés.

Le portail dont les sculptures très riches encadrent un tympan, montre Philibert et Marguerite présentés au Christ par leurs saints patrons. Sur le trumeau, on trouve saint Nicolas de Tolentin avec son étoile. L’église de Brou est placée sous son patronage. De part et d’autre, figurent les apôtres saints Pierre et Paul, patrons du prieuré bénédictin antérieur. Aux niveaux supérieurs se détachent trois grandes fenêtres gothiques puis encore au dessus un pignon triangulaire terminé par un fleuron et deux pinacles."

Mais on peut décrire encore 7 frises emblématiques (photo) à côté des blasons losangiques, donc féminins, de Marguerite, où se succèdent les marguerites,  le P et le M liés par les lacs d’amour, et les emblèmes bourguignons : la croix de saint André (en X) unie au briquet. 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

I. LES LETTRES P et M ET LES ENTRELACS.

Elles sont partout sur les moulures des deux portails, leur recherche dans le décor devient une chasse jubilatoire mais inlassable.

Ce sont les initiales de Philibert le Beau et de son épouse Marguerite d'Autriche. En signe d'amour, d'union indéfectible malgré la mort de Philibert en 1504, à 24 ans, trois ans après son mariage en 1501.

[En 1483, à la mort de leur mère, Marguerite de Bourbon,  Philibert et Louise de Savoie avaient été envoyés à la cour. Une partie de leur enfance s’était donc déroulée à Amboise, en compagnie de Marguerite d’Autriche qui, alors promise au dauphin Charles, futur Charles VIII, vivait également auprès d’Anne de Beaujeu, et ce depuis cette même année 1483... ]

La légende dit que le beau Philibert est mort d'avoir bu de l'eau trop glacée alors qu'il avait excessivement chaud lors d'une partie de chasse. On peut penser à un accès de fièvre, peut-être d'une pneumonie, car son épouse lui avait , dit-on, déconseillé d'aller chasser, alors qu'il était déjà bien grippé. Mais la chasse est, chez les seigneurs, une addiction parfois maudite, comme en témoignent les légendes de saint Hubert ou de saint Eustache.

Philibert était si mordu de chasse que, duc de Savoie à 17 ans, il avait laissé le gouvernement de ses États à son demi-frère René de Savoie, pour s'y adonner.  

Marguerite d'Autriche, imitant en cela Louise de Savoie, veuve dès 1496  ne se remariera jamais et ne cessera, dès lors, de porter le deuil de son époux ou d'honorer sa mémoire. Mais si Louise de Savoie portait le deuil en noir, Marguerite porta le deuil blanc, qui se différencie par la présence d’un voile blanc plissé, recouvrant le corps du menton jusqu’à la poitrine ou la taille, d’inspiration flamande ou germanique. Et elle porte l'attifet presque toujours doublé d’un serre-tête blanc, qui cache le front comme le bandeau des religieuses. Ses manches sont doublées d'hermines. Un fin anneau noir est passé à son index gauche.

Bernard van Orley (atelier de) Portarit de Marguerite d'Autriche vers 1518 Musée royal des beaux-arts de BelgiqueInv. 4059

 

Les lettres en écriture gothique ont le fût perlé et leur empattement est bifide. Cet empattement vient parfois se prolonger par des éléments de feuillage, comme s'ils portaient en eux une sève fertile.

Certaines sont réunies par un cordage qui se termine par des glands de passementeries. Et sont placées entre des branches écotées, qui, nous le verront, sont fortement emblématiques. Et pas seulement des bois et de leur gibier.

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

La plupart de ces lettres accouplées sont réunies plus soigneusement par une cordelière qui forme un ou plusieurs huit. Ce sont alors des entrelacs, des lacs d'amour.

Puisque Philibert était duc de Savoie, faut-il y voir des "nœuds de Savoie", attesté depuis 1382 dans la Maison de Savoie depuis Amédée VI, dit "Le comte vert"? La sœur de Philibert, Louis de Savoie, mère de François Ier, en introduisit l'usage à la cour de France, sous le nom de "cordelière", corde à plusieurs nœuds, cordelières combinant nœuds de Savoie et cordon franciscain, avec boucle, gland et grains serrés.

On trouve ces nœuds de Savoie à Brou sur le jubé  ou la cuve baptismale.

 

Le noœud de Savoie.

"Dérivé des lacs d’amour médiévaux, ce nœud – un nœud lâche, à double boucle, en forme de huit – constitue l’une des devises le plus traditionnellement associées à cette maison. À l’origine, il s’agit du badge personnel du comte Amédée VI de Savoie (1343-1383), dit "le comte vert" : à l’occasion d’une joute organisée au moment de Noël 1354, Amédée VI arborait une selle peinte avec des lacs d’amour; en 1356, c’est tout son équipement de joute qui est décoré de tels nœuds. Puis au moment de la croisade, décidée en 1364 à Avignon, par le pape Urbain V, le badge personnel d’Amédée VI devient un badge dynastique et héréditaire représentant la maison de Savoie : le jour du départ pour la croisade, le comte portait, comme ses compagnons d’armes, des vêtements de velours vert, ornés de broderies représentant ce type de nœuds. Dès lors, comtes et ducs de Savoie arborèrent le nœud lâche en forme de huit sur les objets de leur vie quotidienne ou sur les monuments et objets d’art qui leur étaient associés.

Parallèlement, le nœud de Savoie figure – associé au mot FERT – sur le collier de l’ordre chevaleresque du Collier, un ordre fondé par le même Amédée VI, en 1364, à l’occasion de la prestation de serment de croisade générale contre les Turcs (plus tard, en 1434, l’ordre sera rebaptisé ordre de Saint-Maurice par Amédée VIII, puis réformé en ordre de l’Annonciade au xvie siècle). Notons que, sur le collier de l’ordre – qui est sculpté notamment sur le gisant de Philibert le Beau à Brou –, les nœuds de Savoie alternent avec le mot FERT mais ils ne forment pas une cordelière à proprement parler; quant au pendentif du collier, il est formé de trois lacs d’amour, allusion à la Trinité, trois lacs d’amour dont la présence est déjà attestée dans les formes primitives du collier.

Dans la plupart des occurrences, le nœud de Savoie apparaît de façon isolée (un seul nœud noué sur un petit morceau de cordelette). Au début du xvie siècle, quand se multiplient les images du nœud de Savoie, sous l’influence de Philibert II de Savoie et de Marguerite d’Autriche, le nœud apparaît toujours seul. La médaille qui est modelée et coulée à l’effigie de Philibert et Marguerite en 1502, à l’occasion de l’entrée de la princesse dans la ville de Bourg-en-Bresse, montre ainsi des nœuds de Savoie uniques, et non regroupés sur une corde à la manière d’une cordelière. Il en va de même sur le Grand Sceau équestre de Philibert II (sceau appendu à un document daté de 1497) ou, bien sûr, dans le monastère royal de Brou, où des nœuds de Savoie ornent notamment le jubé  ou la cuve baptismale – nœuds qui se distinguent aisément des lacs d’amour reliant les initiales P et M. Si, sur la médaille de 1502, le jubé ou la cuve baptismale, le nœud se termine par un gland, évoquant par là le cordon franciscain, le nœud est toujours unique, et non répété en plusieurs exemplaires sur un même cordon.

Plus tard, les ducs de Savoie recourent encore à cet emblème : Charles III, duc de Savoie, le successeur de Philibert II, utilise le nœud de Savoie tel qu’il a été dessiné sous le règne du comte Amédée VI, comme en témoigne son sceau (appendu à un document daté de 1531)17. Ainsi, le nœud de Savoie n’est pratiquement jamais répété de façon à former une cordelière. Or, c’est bien l’usage qu’en fait Louise de Savoie, comme le montre par exemple son sceau (1515) 18. La plupart des cordelières qui lui sont associées se présentent même comme des cordelières combinant nœuds de Savoie et cordon franciscain, avec boucle, gland et grains serrés." (Laure Fragnart 2025)

 

Dans la dentelle de pierre des façades de Brou, les cordages sont parfois brisés, mais leur forme en huit est toujours évident ; et le gland du cordon est parfois présent.

 

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Ici, le nœud est plus complexe.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Fermaillet d'une verrière de la nef.

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

II. LE MOTTO FERT.

On le trouve sous la statue de saint Philibert du trumeau du portail ouest. 

Au tympan de ce portail, le couple ducal est agenouillé devant le Christ aux liens. Philibert le Beau est présenté par son patron, saint Philibert figuré avec une tonsure sous la capuche de son habit monastique. Le duc, mains jointes, porte la couronne ducal, le manteau et le camail frappé d'hermines.

Entre les lettres accouplées, son blason (aujourd'hui muet) est entouré des lettres FERT entre lesquelles passe un ruban plat  à glands.

En dessous figure un nœud de Savoie, sans ambigïté puisqu'il rejoint une croix pommelée, la croix de Savoie telle qu'elle figure sur les jetons du duché en 1579.

"Le nœud de Savoie figure – associé au mot FERT – figurait sur le collier de l’ordre chevaleresque du Collier, un ordre fondé par Amédée VI, en 1364, à l’occasion de la prestation de serment de croisade générale contre les Turcs. Sur le collier de l’ordre  qui est sculpté  sur le gisant de Philibert le Beau à Brou  –, les nœuds de Savoie alternent avec le mot FERT mais ils ne forment pas une cordelière à proprement parler; quant au pendentif du collier, il est formé de trois lacs d’amour, allusion à la Trinité, trois lacs d’amour dont la présence est déjà attestée dans les formes primitives du collier. Quant à la signification du mot FERT, dont l’apparition est liée à l’institution de l’ordre du Collier, elle demeure problématique. Pour Michel Pastoureau, ce mot pourrait évoquer le présent de l’indicatif du verbe latin ferre, à la troisième personne. Ainsi devrait-il se comprendre par rapport à l’ordre du Collier, chacun des quinze chevaliers portant (FERT) le collier de l’ordre." (Laure Fragnart)

Sur la médaille en or créée par Jean Marende pour l'entrée de Marguerite d'Autriche en 1502 dans la ville de Bourg-en-Bresse ou sur sa copie en bronze argenté du XIXe conservée au MBA de Lyon, les profils du couple en buste derrière un plessis (nouage symbolique ?) se détache sur un fond de lacs d'amour et de fleurs de lys, mais aussi des marguerites. L'envers montre les marguerites autour du blason mi-parti, et le nœud de Savoie au dessus. Le mot FERT est inscrit horizontalement de part et d'autre.

 

 

https://collections.mba-lyon.fr/en/notice/medfr2-philibert-le-beau-et-marguerite-d-autriche-17deea88-57fa-43fa-9741-1c74a62d8483

 

Sur un autre exemplaire  du même musée , la devise FERT est absente, et ce sont les nœuds de Savoie et des hermines qui sont devant les profils du couple.

https://collections.mba-lyon.fr/en/notice/e-347-1-philibert-le-beau-et-marguerite-d-autriche-2b4bc36b-dd4a-42d6-b602-0084572b4e27

Ces devises, nœud et mot FERT , figurent également sur son tombeau, placé au centre du chœur (sur le collier, les armes et les ornements du gisant supérieur, ainsi que sur les socles des statuettes des sibylles) et, pour les nœuds, au revers du jubé regardant vers ce même tombeau.

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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III. LA PALME ET LES MARGUERITES.

 

Selon Françoise Blattes-Vial, "la palme peut avoir de multiples sens : par exemple, le martyre de la sainte patronne de la fondatrice ou l’amour conjugal . [...] La palme fichée dans le plant de marguerites est riche d’ambiguïtés qui pourraient s’additionner plus que s’exclure : sainte patronne, mariage et signe de victoire associé ou associés à la paix de l’olivier,[ comme sur les panneaux héraldiques de la chapelle Sainte-Apolline]."

Je pensai à un lien plus étroit entre la palme (ou bien est-ce une plume?) et le prénom Philibert, ou le saint patron, mais je n'ai pu valider cette hypothèse. Voyons donc ici la palme du martyre de sainte Marguerite.

 

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IV. LA CROIX DE SAVOIE ET LE BRIQUET (ou FUSIL) DE BOURGOGNE

 Le briquet de Bourgogne et la croix de Bourgogne, croix en X de saint André en bois écoté, sont deux éléments qui font référence à la filiation bourguignonne de Marguerite d’Autriche, arrière-petite-fille de Philippe le Bon, duc de Bourgogne.

Le briquet

Cet emblème choisi par Philippe le Bon (début 15e siècle) a été longtemps la marque des Ducs de Bourgogne dans toutes leurs possessions. Fabriqué en fer forgé, le briquet médiéval servait à allumer le feu en le percutant contre une pierre de silex dans le but de produire des étincelles. On le tenait par une poignée en forme de B majuscule, qui évoque l’initiale du mot Bourgogne. Les anneaux du collier de l’ordre de la Toison d’or, ordre de chevalerie fondé en 1430 par Philippe le Bon, se composent également de deux B accolés dos à dos.

La croix de Bourgogne

On appelle croix de Bourgogne une croix de saint André rouge dont les branches sont écotées sur fond blanc. Cet emblème se blasonne ainsi : « d'argent au sautoir écoté de gueules ».

C’est sous la protection de saint André, réputé pour avoir évangélisé les Burgondes, ancêtres des bourguignons, que Philippe Le Bon a placé la Bourgogne. L’attribut principal de saint André est une croix en X sur laquelle il fut martyrisé.

Des nœuds entrelaçant la croix de Bourgogne formées de bâtons noueux, comme pour signifier l'union des Maisons de Bourgogne et de Savoie, figurent aussi sur les verrières aux armes de Marguerite placées dans la chapelle Sainte-Apolline.

 

Les Pays-Bas et la Franche-Comté constituent l’héritage bourguignon des Habsbourg depuis le traité de Senlis (1493), et ne seront séparés politiquement qu’au traité de Nimègue (1678), date à laquelle le comté de Bourgogne est définitivement intégré au royaume de France.

 

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Sur un fermaillet des vitraux de la nef

 

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V. LES BLASONS DE MARGUERITE

On les trouve sur les portails mais aussi tout atour des façades nord et ouest. Ils ont perdu leurs armoiries, qui y étaient peintes, mais leur forme losangique, celle des femmes, permet de les imaginer. Ils sont présentés par des anges, des putti, des personnages fantastiques.

 

 

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LES ARMOIRIES EXPLICITES PAR LES PANNEAUX DU MUSÈE.

Les armoiries de Marguerite se blasonnent ainsi :

parti, à dextre, de gueules à la croix d’argent (Savoie) ;

   à senestre, écartelé, au 1, de gueules à la fasce d’argent (Autriche) ; au 2, d’azur, semé de feurs de lys d’or, à la bordure componée d’argent et de gueules (Touraine ou Bourgogne moderne) ; au 3, bandé d’or et d’azur, à la bordure de gueules (Bourgogne ancien) ; au 4, de sable au lion d’or, armé et lampassé de gueules (Brabant) ; sur le tout de l’écartelé, d’or au lion de sable, armé et lampassé de gueules (Flandre) 

 

 

 

 

Du côté dextre ( à notre gauche), les armes de son mari :

Du côté sénestre, les armes en écartelé de son héritage familial :

 

 

 

Son père Maximilien 1er de Habsbourg :

 

Le reste de l'écartelé lui vient de sa mère Marie de Bourgogne

...Fille de Charles le Téméraire et d'Isabelle de Bourbon

 

DEUXIÈME PARTIE : À L'INTÉRIEUR DU MONASTÈRE.

DANS LA NEF : LES FONTS BAPTISMAUX.

Ces fonts en marbre noir du XVIe siècle (1546 ou 1548) associent par scellement une vasque hexagonale et un pietement.

Le piètement est orné de feuillages et repose sur quatre masques en forme de tête de dauphins. La cuve est également ornée de larges feuilles aux indentations évoquant des feuilles de figuier, deux masques animaux et  deux têtes opposées : celle d'un angelot, et une tête de mort.

Le rebord hexagonal porte une inscription en hautes lettres romaines.

1. Venant de Philibert le Beau, la devise FERT et la cordelière de Savoie, à glands.

 

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2. Venant de Marguerite d'Autriche, la devise FORTVNE * INFORTVNE * FORT * VNE

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Il convient bien de lire  FORTVNE INFORTVNE FORT VNE, "la fortune [en] infortune beaucoup une". Les mots sont séparas par des fleurons (que j'ai remplacés par une étoile). Mais ces fleurons sont discrets pour ne pas troubler l'apparente et ludique symétrie de la devise nous faisant lire d'abord Fortune infortune fortune.

Nous avons conservé l'adjectif infortuné, mais non le verbe "infortuner" attesté en moyen français (Godefroy) par exemple chez Clément Marot en 1517 : Rien cognoissant que despite Fortune/ Et non pas toy, à présent m'infortune".

Oui, Fortune, la déesse Fortuna qui tourne la roue du destin et des vers et revers de l'existence, a réservé à la jeune Marguerite beaucoup d'infortunes, puisqu'elle perdit sa mère, Marie de Bourgogne d'une chute de cheval, alors qu'elle était enfant. Elle a d'abord été fiancée en 1483 au dauphin Charles, fils de Louis XI. Elle avait alors ... 3 ans.  Elle est répudiée en 1491 lorsque Charles lui préfère, pour des raisons d'alliance politique, Anne de Bretagne. 

 

 "En 1493, Marguerite est donc de retour en Flandre, dans son pays qu’elle ne connaît pas. À peine a-t-elle le temps de s’accoutumer à la langue et aux mœurs de son peuple que son père organise pour elle un nouveau mariage lui donnant l’espoir de monter sur le trône espagnol. Elle sera la femme de Don Juan, prince des Asturies, fils des Rois catholiques, Isabelle et Ferdinand.

Cependant, le voyage vers la péninsule Ibérique ne va pas être de tout repos. Ne pouvant traverser le royaume de France, avec lequel les relations sont plus que fraîches, Marguerite embarque à Flessingue, à l’embouchure de l’Escaut, et traverse le golfe de Gascogne. Par une nuit de mars, son navire essuie une telle tempête que, le soleil étant revenu, elle propose un divertissement aux dames de sa suite : chacune doit rédiger l’épitaphe qui lui aurait convenu en cas de naufrage ! La sienne est parlante : « Ci-gît Margot, la gente demoiselle / Qu’eut deux maris et si mourut pucelle. »

L’arrivée en Espagne, à La Corogne, est triomphale et le mariage, d’une pompe extraordinaire. Mais Don Juan est déjà gravement atteint aux poumons et les jeux de l’amour vont précipiter sa fin. Six mois après cette deuxième union, Marguerite est veuve à l’âge de 17 ans.

Pourtant, un espoir subsiste car elle est enceinte.

Pour son malheur, la petite fille à laquelle elle va donner naissance ne survivra que quelques jours. Elle a tout perdu : son mari, son enfant et sa place à la cour d’Espagne.

Drapée de noir et de tristesse, Marguerite regagne les paysages brumeux de la Flandre tandis que son père et son frère la remettent déjà sur le marché des princesses à marier. Il s’agit pour eux de trouver un prétendant qui servira leurs ambitions diplomatiques. L’oiseau rare s’appelle Philibert II de Savoie. Ce choix recueille l’assentiment des souverains espagnols, du roi de France, de l’empereur d’Autriche et des cantons suisses : une prouesse !

Mais Marguerite acceptera-t-elle de sortir de sa retraite pour nouer un nouvel hymen ? Dans son château du Quesnoy, elle écrit des vers mélancoliques : « Le temps m’est long et sait bien le pourquoi, / Car un jour m’est plus long qu’une semaine / Dont je prie Dieu que mon coeur tôt ramène / Où est mon coeur qui n’est plus avec moi. »

C’est son frère, Philippe le Beau, qui propose à Marguerite ce nouveau parti. Au préalable, il a pris soin d’envoyer à Philibert un médaillon représentant sa soeur sous son meilleur jour. Le duc est enthousiaste : l’alliance est prestigieuse et la jeune fille, ravissante. Après avoir hésité, la princesse accepte d’épouser celui qui fut son compagnon de jeu pendant son enfance à la cour de France. Pourquoi risquer de devoir accepter un époux dont elle ignorerait tout alors qu’elle n’a gardé de celui-ci que de bons souvenirs ? Et puis, sa réputation précède le duc, qui a le même âge que Marguerite : beau, excellent cavalier, fort et amoureux de la vie, il a tout pour séduire une femme. La voici donc de nouveau partie, vers les Alpes cette fois. Un premier mariage par procuration est organisé à Dole avec René, le demi-frère bâtard de Philibert, selon le rite germanique : tandis que Marguerite est allongée sur un lit public, « le Grand Bâtard de Savoie » se couche à côté d’elle, une jambe dévêtue. Un homme étant entré dans le lit de la princesse, elle est considérée comme mariée. La rencontre avec Philibert et le serment religieux ont lieu cinq jours plus tard, dans le petit monastère bénédictin de Romainmôtier. Contre toute attente, le troisième mariage de Marguerite sera des plus heureux. Trop, peut-être, pour celle qui va à nouveau perdre son époux en septembre 1504, après trois ans d’union : Philibert, qui vient d’achever une partie de chasse sous un soleil de plomb, s’abreuve à une fontaine glacée et meurt de pleurésie. Cette fois, Marguerite sera inconsolable et refusera de quitter le noir. " (Historia)Après la mort de son frère Philippe le Beau le 25 septembre 1506, Marguerite devint gouverneur des Pays-Bas bourguignons de 1507 à 1515 et de 1517 à 1530 et prit en charge l'éducation des enfants de Philippe à la cour de Malines.

Jean Lemaire de Belges, futur historiographe de la cour de Marguerite, composa la Couronne Margaritique autrement le triomphe d'honneur à l'occasion de la mort de Philibert de Savoie . 

 Avec la figure allégorique d' Infortune , Lemaire introduit le côté négatif personnifié du destin, Fortuna adversa , dans sa description.  L'Infortune voit dans le meurtre de Philibert sa dernière chance de briser la vertu de Marguerite, qu'il déteste.  Le complot du couple et le meurtre de Philibert sont illustrés dans les miniatures.

Philibert victime d'une chute de cheval et soutenu par des chasseurs, sous le regard d'Infortune et de son la Mort, à droite.

Jean Lemaire de Belges, La Couronne de Marguerite, mais le Triomphe de l'Honneur, 1504. – Bibliothèque nationale d'Autriche, Cod. 3441, fol. 4v (détail)

À gauche, Infortune vise offre à boire une eau glacée et fatale à Philibert, tandis que son acolyte, la Mort e vise de sa flèche . À droite, Philibert meurt, assisté de ses amis et de son médecin, en manteau rouge et bonnet carré qui porte l'urinal ou matula insigne de son titre.

 

Jean Lemaire de Belges, La Couronne de Marguerite, mais le Triomphe de l'Honneur, 1504. – Bibliothèque nationale d'Autriche, Cod. 3441, fol. 14v, détail

Marguerite, entourée de ses suivantes, pleure la mort de son mari, causée par Infortune.

 

Jean Lemaire de Belges, La Couronne de Marguerite, mais le Triomphe de l'Honneur, 1504. – Bibliothèque nationale d'Autriche, Cod. 3441, fol. 14v (détail)

La veillée funèbre de Philibert II, duc de Savoie en présence de Marguerite.

Jean Lemaire de Belges, La Couronne de Marguerite, mais le Triomphe de l'Honneur, 1504. – Bibliothèque nationale d'Autriche, Cod. 3441, fol. 21 (détail)

 

 

Cependant, dans son manuscrit, Lemaire soutient que le pouvoir du destin n'est pas illimité en montrant comment Marguerite défait l'allégorie de l'Infortune avec l'aide de la figure allégorique de Vertu et de ses deux filles, Prudence et Force .

Jean Lemaire de Belges, La Couronne de Marguerite, mais le Triomphe de l'Honneur, 1504. – Bibliothèque nationale d'Autriche, Cod. 3441, fol. 27 (détail)

 

Marguerite parvient ainsi à vaincre définitivement l'Infortune grâce à sa vertu. Cette idée était déjà citée par les stoïciens. En récompense de sa force, Vertu couronne sa protégée de la couronne de vertu dans la deuxième partie du manuscrit. Lemaire présente Vertu et l'Infortune comme des adversaires sur le plan allégorique.  Il semble subordonner la Fortune, ou en l'occurrence l'Infortune, à la providence divine.

Dans Le Changement de Fortune en toute prospérité, écrit entre 1504 et 1507 par Michele Riccio, le thème de l'inconstance du destin est également abordé : la devise Fortune Infortune Fort Une est inscrite aux quatre coins de la page de titre et l'ouvrage semble être une dissertation à son sujet . Mais Fortuna n'apparaît pas comme un personnage actif dans le dialogue ; à la place, Riccio crée un dialogue fictif entre l' Acteur , qui peut probablement être vu ici comme un homologue littéraire de l'auteur, et un Chevalier . Tous deux philosophent sur le pouvoir de Fortuna et sur les coups du sort de Marguerite.  Ici, la déesse du destin est présentée comme une femme, étant désignée dans le texte par le pronom elle ou par la désignation dame Fortune. Riccio blâme Fortuna pour les malheurs du peuple et surtout pour les malheurs subis par Marguerite, y compris la perte de la couronne de France.

Fortuna y est représentée sous la forme de Kairos (l'opportunité), aux talons ailés, chevelue par devant, mais chauve par derrière, telle qu'on ne peut la saisir lorsqu'elle est passée. En équilibre sur la roue de la chance, du hasard ou de la Vie qui tourne, elle tient deux fils d'or.

Michele Riccio, Changement de fortune en toute prospérité, entre 1507 et 1509 – Bibliothèque nationale autrichienne ;  Cod. 2625, fol. 2v, détail

 

Michele Riccio, Changement de fortune en toute prospérité, entre 1507 et 1509 – Bibliothèque nationale autrichienne ;  Cod. 2625, fol. 2v, détail

Les deux fils d'or sont noués à la couronne de la duchesse, sur la page de droite.

 

Mais Fortesse et Prudence sont les alliées de Marguerite.

Michele Riccio, Changement de fortune en toute prospérité, entre 1507 et 1509 – Bibliothèque nationale autrichienne ;  Cod. 2625, fol. 10v, détail

 

Michele Riccio, Changement de fortune en toute prospérité, entre 1507 et 1509 – Bibliothèque nationale autrichienne ;  Cod. 2625, fol. 11v, détail

 

La devise est partout dans le Monastère de Brou. Comment la comprendre?

Dès la construction, l’état des travaux daté de 1527 décrit « les clez principalles » du chœur « avec les armes et blason de Madicte dame, contenant ces motz : FORTUNE INFORTUNE FORT UNE »

"Le mot accompagne souvent les armoiries de Marguerite d’Autriche, tant à Brou que sur plusieurs manuscrits et objets d’art, et apparaît en plusieurs lieux de l’église. Outre les écus losangés de l’abside, les lettres formant cette devise sont également sculptées sur la corniche couronnant les murs de l’abside sous les vitraux, au sommet du baldaquin du tombeau de l’archiduchesse, sur les consoles supportant les statues des apôtres Philippe et André dans les angles de sa chapelle, sur la corniche du lutrin monumental daté de 1532. La sentence est également peinte dans sa chapelle, sur un phylactère accompagnant le chifre ducal sur la clef de voûte centrale et autour de ses armes sur la verrière de l’Assomption. On la retrouve sur le vitrail oriental de la chapelle du Prince. On a beaucoup spéculé sur ce mot . Certains y ont lu, à tort, « Fortune, infortune, fortune » en voyant dans cette devise l’alternance de la bonne et la mauvaise fortune de Marguerite, tandis que Dagmar Eichberger en a proposé la traduction « Luck, misfortune makes one strong ». J’en conserverai la traduction la plus simple : « le destin accable beaucoup une [femme] ». Cette signification est en effet la seule attestée au XVIe siècle. Dans une apologie latine de la princesse publiée en 1532 et dédiée à son chevalier d’honneur, fidèle ami et exécuteur testamentaire Antoine de Lalaing, Cornelius Grapheus (Cornelis De Schrijver), magistrat malinois proche de la princesse puis secrétaire de la ville d’Anvers, mais aussi poète et musicien, traduit la devise par ce vers latin : « Fortis fortuna infortunat fortiter unam ». Or, cette traduction n’est pas une invention du poète de cour : elle a été ajoutée, de la propre main de la princesse semble-t-il, sur le premier feuillet du manuscrit de la Complainte de Marguerite, poème qui lui a été ofert vers 1507 par Antoine de Lalaing et qui relate sa vie et ses deuils. Au bas du folio, figure en guise d’ex-libris, sa devise en français, FORTUNE INFORTUNE FORT UNE, et en latin, Fortis fortuna infortunat fortiter unam. À la fn du XVIIe siècle, le Père Raphaël adopte une traduction proche : Fortuna infortunat valde unam, id est personam . Le verbe infortuner n’est qu’un démarquage du latin tardif et rare infortunare, passé en ancien italien avec le sens de blesser, au propre comme au figuré. Un autre poème de Jean Lemaire écrit à l’occasion de la mort de Philippe le Beau en 1506, en caractérisant Marguerite comme la « dame infortunée » et en concluant le poème par le mot de l’archiduchesse, confrme cette lecture en l’associant au deuil de son frère. Marguerite elle-même, pleurant la mort de son père dans la Complainte sur le trépas de l’empereur Maximilien, se dépeint ainsi : "Car onque à dame qui fut sur la terre Les infortunes firent tant de guerre Que font à moy triste et infortunée, Trop forte a moy ma dure destinée". C’est encore le sens que donne à la devise Corneille Agrippa, devenu archiviste et historiographe de la princesse à la fn de sa vie, dans son oraison funèbre de Marguerite, rédigée en latin. Il cite la devise en français et l’associe à la mort de Philippe le Beau : "Ainsi elle supporta avec constance et modération tous ces malheurs et ces calamités domestiques, le décès de son époux et la mort de son frère, maîtrisant et refoulant la sévérité, la douleur et la rudesse de son destin (« violentiam fortunae ») par sa grandeur d’âme, en triomphant même et se contentant de témoigner à la postérité de son sort par le mot emprunté à la langue française (« Gallico verbo ») : Fortune infortune fort une". Un rondeau de Julien Fossetier dédié à l’archiduchesse – dont il « ne fut pas l’indiciaire officiel mais l’historiographe officieux et dévoué » – développe l’idée que l’infortune révèle sa vertu et assure même son salut : Vertu en infortune apere. Qui fort soefre, il vainct infortune. Fortune infortune fort une. Mais en tous assaulx [var. : efors] de fortune Fortitude en celle prospere.  Que la vertu permette de triompher de l’infortune et des caprices du destin est également illustré par une médaille à l’effigie de Marguerite (Vienne, Kunsthistorisches Museum, Münzkabinett), qui la commanda vers 1505, et dont le revers porte la légende : VICTRIX FORTVNAE FORTISSIMA VIRTVS. La composition montre une Vertu debout, probablement la Force car elle appuie son bras sur une colonne, qui élève une couronne de la main droite. À ses pieds se voit la Fortune, renversée, tenant une couronne dans chaque main. Pour Camille Picqué, « la femme renversée, c’est la mauvaise fortune de la princesse ; les couronnes qu’elle tient sont celles de France et d’Espagne », tandis que « la troisième couronne est celle que lui offre, en 1501, Philibert de Savoie ». On ignore si Marguerite adopta ce mot dès la mort de son époux, en septembre 1504, ou bien après le décès de son frère, deux ans plus tard. Françoise Blattes-Vial observe qu’il n’est attesté qu’à l’automne 1506 et orne la page de titre du Changement de Fortune en toute prospérité de Michele Riccio, dans lequel « le juriste napolitain décline la devise que Marguerite venait d’adopter pour rédiger l’ouvrage qu’il lui destine ». On n’en connaît pas davantage l’auteur, mais peut-être a-t-il été composé par Marguerite elle-même ou par son secrétaire et historiographe Jean Lemaire de Belges. Son rédacteur pourrait s’être inspiré du curieux texte d’un autre poète de cour français, André de la Vigne, qui publie à Paris, dès 1501, Les Complaintes et Épitaphes du Roy de la Bazoche, dont le vers 30 du prologue, rédigé dans un sabir incompréhensible farci de mots latinisants, livre une formule analogue : « Rogue Fortune, [ex]orundant fort une » . L’emploi du mot FORTUNE INFORTUNE FORT UNE comme évocation des épreuves et deuils successifs que Marguerite avait traversés apparaît donc comme la seule signifcation attestée par elle-même et ses contemporains. Les autres interprétations résultent des spéculations postérieures. Pourtant, plus encore que les armoiries ou la devise au sens moderne du terme, ce qui frappe à Brou, c’est la prolifération d’emblèmes qui peuvent se répartir en trois catégories : une devise personnelle, un chiffre conjugal et une devise dynastique à laquelle s’ajoute un emblème d’alliance." (Pierre Gilles Girault 2022)

Mais on ne peut lire cette devise que comme un éloge de la détermination de Marguerite d'Autriche a surmonter ces revers de sort grâce à ses vertus, la Force, la Prudence et l'art de saisir sa chance lorsqu'elle se présente (kairos). Elle avait fait réaliser en 1505 une médaille ((Vienne, Kunsthistorisches Museum, Münzkabinett) ) représentant Fortune avec la légende VICTRIX FORTVNAE FORTISSIMA VIRTVS. La Vertu, Virtus, s'oppose au Destin et en triomphe.

 
Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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POURSUIVONS LA VISITE

Les présentations étant faites, je ne décrirai pas chaque motif.

Dans les vitraux de la nef.

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Dans la chapelle du Prince, fenêtre ouest, le blason est timbré du bonnet archiducal en forme de couronne :

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Dans le vitrail de la chapelle de Marguerite, baie 5 de l'Assomption et du Couronnement de la Vierge.

 

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Philibert le Beau, duc de Savoie

https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/IM01000025

Le duc porte sur son armure un  tabard à ses armes de gueules à la croix d'argent. Il porte le collier d'or gravé de son motto FERT et de la cordelière en 8. On distinguera mieux ensuite le motif du médaillon: l'Annonciation.

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Les blasons de Philibert le Beau et de Marguerite d'Autriche.

Armes du duc de Savoie timbré d'un heaume entouré de lambrequins et sommé d'un cimier à tête de lion ailé.

Armes de Marguerite d'Autriche  sous sa couronne , au dessus de sa devise FORTVNE INFORTVUNE FORT VNE.

 

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Sur la baie 1 du chœur, lancette inférieure : Philibert le Beau agenouillé en donateur.

 

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Sur la baie 0, lancette inférieure, Apparition du Christ ressuscité à la Vierge.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Sur la baie 2, lancette inférieure, Marguerite d'Autriche en donatrice présentée par sainte Marguerite.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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DANS LE CHŒUR

Toute l'emblématique est rassemblée dans le chœur sous et autour des vitraux :

-le blason en losange entouré de la ceinture au dessus du phylactère portant la devise FORTVNE INFORTVNE FORT VNE

-La devise en lettres capitales découpèes dans la pierre de la console

et dans le remplage des baies :

-la croix écotée en X et le briquet de Bourgogne, 

-la palme et les marguerites.

 

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

SUR LE TOMBEAU DE MARGUERITE D'AUTRICHE, SUR LE JUBÉ , SUR LE RETABLE DES SEPT JOIES DE LA VIERGE DE LA CHAPELLE DE L'ASSOMPTION.

Il m'est impossible de détailler la description de ces monuments, mais tous les éléments héraldiques et emblématiques s'y retrouvent. Je me contente de quelques photos.

1. Le jubé.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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2. Le tombeau à deux étages de Marguerite.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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On notera le manteau constellé de larmes, comme sur les draps funéraires.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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3. Sur le tombeau de Philibert, le collier avec le motto FERT et les noeuds en 8.

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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4. Le retable des Sept joies de la Vierge (sculpteurs bruxellois, avant 1522).

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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DANS LE MUSÉE DU MONASTÈRE

 

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS

 

—Collectif d'auteurs: 2015, Princesses et Renaissance(s),  La commande artistique de Marguerite d'Autriche et de son entourage, Colloque organisé par Laurence Ciavaldini Rivière, professeur, université Grenoble-Alpes et Magali Briat-Philippe, conservateur, responsable du service des patrimoines, monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse

 https://www.academia.edu/37759011/Princesses_et_Renaissance

—BARON (Françoise), 2004. Quelques dessins de la collection Hippolyte Destailleur à la Bibliothèque nationale de France. In: Bulletin dela Société Nationale des Antiquaires de France, 2004-2005, 2011. pp. 373-380;

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_2011_num_2004_1_10955

— BLATTES-VIAL (Françoise), 2015, Le manuscrit de la Couronne margaritique de Jean Lemaire de Belges offert par Marguerite d’Autriche à Philippe le Beau en 1505 La rhétorique et l’image au service d’une princesse assimilée à la paix

https://shs.cairn.info/revue-le-moyen-age-2015-1-page-83?lang=fr

—FAGNART ( Laure) 2015, "Les entrelacs : nœuds de savoie et cordelière de Louise de Savoie" in Colloque  Princesses Et Renaissance, La commande artistique de Marguerite d’Autriche et de son entourage, Colloque scientifique international 27 et 28 février 2015, monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse

https://www.academia.edu/38344452/PrincessesEtRenaissanceFINAL_pdf

— FRIES (Aline) 2018, Sur l'idée de Fortuna dans l'environnement de Marguerite d'Autriche, mémoire de recherche de master université de Trèves

https://cusanus.hypotheses.org/1055

— GIRAULT (Pierre-Gilles) 2022 "L’emblématique de Marguerite d’Autriche au monastère royal de Brou : images de soi, affirmation dynastique et revendication politique à l’aube de la Renaissance" , in Devises, lettres, chiffres et couleurs : un code emblématique 1350-1550, par  Miguel Metelo de Seixas, Matteo Ferrari, Christian de Mérindol, Lea Debernardi, Johnatan Saso, et Catarina Fernandes Barreira.

https://www.academia.edu/89387114/DEVISES_LETTRES_CHIFFRES_ET_COULEURS_UN_CODE_EMBL%C3%89MATIQUE_1350_1550

—HABLOT (Laurent), FERRARI (Matteo), METEO DE SAIXAS (Miguel ), sous la direction de, 2022 Devises, lettres, chiffres et couleurs : un code emblématique 1350-1550, Colloque Lisbonne

— MÉRINDOL (Christian de), 1994, "Le décor emblématique et les vitraux armoriés du couvent de Saint-Nicolas-de-Tolentin à Brou" In: Revue française d'héraldique et de sigillographie vol. 64 (1994) p. 149-180

— MÉRINDOL (Christian de),1993, « Le couvent de Saint-Nicolas de Tolentino à Brou. Réfexions sur les églises et les chapelles à destination funéraire à la fn du Moyen Âge », Bulletin de la société nationale des Antiquaires de France, 1993, p. 140-152 ;

— ROUSSELET (révérend père Pacifique), 1767, Histoire et description de l'église royale de Brou, 1767

https://ia601300.us.archive.org/1/items/histoireetdescri00rous/histoireetdescri00rous.pdf

— TREMAYNE (ELEANOR E. ), 1908, THE FIRST GOVERNESS OF THE NETHERLANDS MARGARET OF AUSTRIA

https://www.gutenberg.org/files/38528/38528-h/38528-h.htm

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures XVIe siècle. Emblématique Devises. Inscriptions
25 mai 2025 7 25 /05 /mai /2025 14:58

La charpente sculptée de 1605 (sablières, blochets, entraits et abouts de poinçon) de la chapelle de la Véronique à Bannalec.

Voir :

Voir sur Bannalec:

PRÉSENTATION.

La chapelle de Véronique (1605-1610), située aux confins du bois de Goarlot, a été édifié en 1605-1610 en remplacement de celle de Loc-Maria, détruite  après 1597 par les troupes de la Ligue sur le fief de Goarlot.  Elle est en forme de croix latine avec chevet à pans coupés. Son  clocher-mur est accosté d'une tourelle d'accès surmontée d'un dôme amorti par un petit lanternon. La sacristie date de 1662.

La chapelle est classée depuis 1914. Au début du XXe siècle, le pardon de la Véronique attirait les foules peut-être motivées par un bref d’indulgence à gagner par les paroissiens le jour de l’Ascension, accordé en 1731.

Son clocher a été abattu par un orage du 22 mars 1947 qui a détruit aussi les verrières qui avaient été restaurées en 1890. Restauré, le clocher est retombé en 1957. Toiture et clocher ont été restaurés en 1962.

Sa voûte n'est pas lambrissée, ce qui permet de découvrir une très belle charpente.

Photo lavieb-aile.
Cliché lavieb-aile.

Selon S. Duhem "certains tronçons de sablière disparaissent durant les travaux de restauration entre 1952 et 1953"

Une pièce en est exposée sur un banc du chœur.

 

La charpente sculptée (sablières et abouts de poinçon) de la chapelle de la Véronique à Bannalec.
La charpente sculptée (sablières et abouts de poinçon) de la chapelle de la Véronique à Bannalec.

LES SABLIÈRES

Vocabulaire :

In S. Duhem 1999.

 

La présentation débutera par le côté nord de la nef, pour tourner dans le sens horaire .

 

Schéma lavieb-aile.

 

 

 

Au nord vers le fond de la nef, les pièces de sablière S1 à S3 ne sont pas (ou ne sont plus  ? ) sculptées, tout comme les pièces en vis-à-vis au sud.

Nous débutons donc par la pièce S4.

 

S4 : Quatrième pièce de sablière (nef nord) : deux dauphins entourant un bucrane.

On nomme "dauphins" ou "poissons" des motifs zoomorphes à long nez retroussé, très fréquents dans le vocabulaire ornemental de la Renaissance. 

Le "bucrane" (crâne de bœuf) se rapproche ici plutôt d'une tête de bélier.

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

S5 : cinquième pièce de sablière (croisée transept nord) : couple hybride nu entourant un masque.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

S6 : sixième pièce de sablière (chœur nord) : dragons hybrides entourant un masque.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

S7 : septième pièce de sablière (chœur nord) : couple nu entourant les armoiries de François de Kerhouënt de Kergounadec'h.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Á gauche, une femme aux cheveux frisées  se tient allongée nue, adossée à une cruche à godrons, souriante, et cachant son sexe d'une feuille.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

 

Un vase couvert à deux anses sert à présenter les armoiries du seigneur fondateur de la chapelle. Cet échiqueté de gueules et d'or correspond aux armes de la famille de Kerhoënt de Kergounadec'h.

https://man8rove.com/fr/blason/76guagi-kerhoent-alias-kerc'hoent-kerhoant-querhoent

Après avoir appartenu successivement aux Goarlot, aux Pont-L'Abbé, aux Rosmadec-Goarlot, à Anne de Quelennec, puis Marie de Pleuc, la seigneurie de Goarlot , dont dépend la chapelle de la Véronique, échût aux Kerhoënt de Kergounadec'h.

Elle passera à leur fille Renée et à son époux Sébastien II de Rosmadec, puis aux du Chastel.

 

Le fondateur de la chapelle est François de Kerhoënt de Kergounadec'h, chevalier, vicomte de Plouider, seigneur de Kergounadec'h, de Coëtmenec'h, de l'Estang, de Coëtanfao et de Kerjoly. Il est né à Cléder en 1560 et décédé en 1629 à Clohars-Fouesnant.

Il est le fils d'Olivier de Kerhoënt et de Marie de Plœuc. 

Il épouse en 1583  — comme nous allons le voir sur les blasons mi-parti— Jeanne de Botigneau, dame de Bodinio. Le couple eut deux filles, Renée (1601-1643) et Claude (1604-1648).

La chapelle est fondée en 1605, l'année suivant la naissance de Claude.

On trouve aussi ses armoiries, entourées du collier de l'Ordre de Saint-Michel et surmontées d'une gueule de lion, au dessus de la chambre des cloches du clocher (avec le chronogramme 1610 indiqué sur la façade) :

Clocher de la chapelle de la Véronique. Cliché lavieb-aile 2025.

On les trouve encore sur un fragment de vitrail :

pièce de verrière du XVIe siècle, chapelle de la Véronique. Cliché lavieb-aile 2025.

François de Kergounadec'h obtint le collier de Saint-Michel en 1599 pour s'être illustré durant la guerre de la Ligue, défendant le parti du Roi à la tête de la noblesse de l'évêché de Léon.

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Un homme aux cheveux frisés  jambes croisées, est allongé nu, adossé à une cruche, et il s'pprête à ses servir à boire, tenant une cruche en main droite et un gobelet en main gauche.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

S8 : huitième pièce de sablière (chœur, pan gauche du chevet) : deux lions présentant les armes mi-parti du couple fondateur de la chapelle, entourées du collier de l'Ordre de Saint-Michel.

Encadrés par deux cornes d'abondance ou cornucopia, deux lions ou plutôt selon le vocabulaire héraldique deux léopards passants présentent les armes mi-parti de François de Kergounadec'h et de Jeanne de Botigneau : en 1 échiqueté de gueules et d'or (Kergounadec'h), en 2 de sable à l'aigle bicéphale d'argent, becquée et membrée de gueules (Botigneau).

https://man8rove.com/fr/blason/8jhrz08-bodinio-alias-botigneau

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

S9 : neuvième pièce de sablière (chœur, axe du chevet) : deux femmes hybrides présentent la date de 1605,  le nom du fabrique et celui du charpentier-sculpteur.

 

 

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Á gauche, une figure hybride mi-humain présente de la main droite un phylactère portant l'inscription I : PRIMA : LO : FA.

La femme aux cheveux frisés, nue, voit son buste se prolonger par une queue feuillagée s'achevant en volute.

L'inscription est en partie résolue. On sait, c'est l'usage partout en épigraphie de nos chapelles, que les lettres FA valent pour "fabrique" et suivent donc le nom d'un membre du conseil de fabrique de la chapelle. Les lettres LO sont l'abrégé de "lors". La lettre I peut correspondre à l'initial de IAN ou de IVES. 

Les généalogistes signalent le patronyme PRIMA à Bannalec au XVIIe siècle, mais un peu après 1605. Un Gédéon Prima de Kerbiquet a une fille Catherine, née en 1644.

Jean Prima a épousé Marguerite Salaun, dont Alain Prima né en 1621 à Bannalec. S'il s'agit d'un mariage tardif ou d'un remariage, cela peut coller à la riguer avec un Ian Prima, fabrique en 1605 (donc majeur). Mais ce Ian Prima serait plutôt d'une génération antérieure. Mais le patronyme Prima n'est pas attesté à Bannalec avant 1621.

Un  candidat pourrait être leur "aieul o prima", laboureur, père de Claude (né en 1625), Pierre, et Paul.

Ils mentionnent un Alain Prima décédé en 1673 à Trébalay, Bannalec, ainsi que sa fille Marie

https://gw.geneanet.org/rlecardiec?n=prima&oc=&p=gedeon+de+kerbiquet&type=fiche 

https://gw.geneanet.org/papybegood?lang=fr&p=alain&n=prima&oc=2

https://gw.geneanet.org/papybegood?lang=fr&p=aieul+0&n=prima

 

Transcrivons l'inscription comme : "IAN PRIMA LORS FABRIQUE".

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

La date de 1605 dans un cartouche de cuir découpé à enroulement, mis à la mode par l'École de Fontainebleau, et, dans les sablières de Basse-Bretagne, par  le Maître de la chapelle du château de Kerjean, ou Maître de l'église de Pleyben (1567-1576), précédé par le Maître de l'église de Plomodiern (1561-1566).

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

L'autre hybride féminin, à la queue tout aussi feuillagée mais s'achevant en épillet, tient un phylactère portant l'inscription M : VINGA : LE : MAVT.

Il s'agit du nom du charpentier sculpteur, comme nous le verrons lorsque nous retrouverons son nom accompagné de ses outils sculptés, une herminette et une équerre.

On peut la transcrire ainsi : M[AÎTRE] VINGA LE MAUT.

Le patronyme Le Maut  est une forme (attestée en 1336 , 1605, 1621, etc) de Le Maout, nom de personne issu du breton signifiant "le mouton" et attesté également à cette époque dans la région de Quimper (A. Deshayes), mais aussi en Morbihan et Côtes d'Armor (mais non à Bannalec). Il est évident que le charpentier devait se déplacer de chantier en chantier, et ne pas être d'origine locale.

Ce qui est plus intriguant, c'est son prénom Vinga. Il est d'origine scandinave ou germanique. Geneanet n'en signale que deux occurrences en France, toute époques confondues... dont une en Bretagne à Penhars en 1625-1675 : Vinga Quinguin.

Le chanoine Abgrall y a lu VINCA qu'il considère comme devant être lue pour "Vincent". Sophie Duhem parle de "Vincent Le Maout" p. 300.

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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S10 : dixième pièce de sablière (chœur, pan droit du chevet) : deux oies tiennent un rinceau centré par un masque.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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S11 : onzième pièce de sablière (chœur  droit ) : un couple accompagné de boucs présentent les armoiries de Kergounadec'h.

 

 

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L'homme à longue barbe et cheveux bouclé est allongé, le bras nonchalamment passé dans l'anse d'une coupe godronnée remplie de fruits. Son bras droit est tendu entre ses cuisses fléchies, vers la croupe d'un bouc. 

La coupe sert à présenter les armoiries des Kergounadec'h, échiquetées de gueules et d'or.

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La femme (cheveux bouclés, seins à mamelons très développés)  a la même attitude que son compagnon.

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S12 : douzième pièce de sablière (chœur au sud) : couple de faune et faunesse souriants, le bras passé dans l'anse d'une coupe de fruits. Une cruche est renversée de chaque côté.

Le faune, aux moustaches à la gauloise, se reconnaît à ses oreilles longues et pointues, aux sabots de ses pattes, à sa queue (qui passe malicieusement par l'anse de la cruche) et à son caractère ithyphallique.

 

 

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La faunesse au sourire jovial a les mêmes oreilles, les mêmes pattes à sabots, la même queue, mais ses mamelles sont généreuses. Elle pose une main sur sa cuisse.

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S13 : treizième pièce de sablière (croisée du transept au sud) : ange au centre, écartant les bras pour tenir deux phylactères. Dragon à l'extrémité gauche, porc-épic couronné à droite.

L'ange présente sur le phylactère de gauche l'inscription : D : G: CARADEC : PBR .

Je la transcris ainsi : DISCRET G. CARADEC PRÊTRE. Sophie Duhem propose "Dom G. Caradec prêtre"

L'inscription de droite dit : D : Y: BOHIEC : PBRE

Je transcris par DISCRET [ou Dom] YVES BOHIEC PRÊTRE.

Le patronyme BOHIEC est rare (14 occurrences en Bretagne pour geneanet), la forme BOHEC ("joue, joufflu") plus répandue.

Il pourrait s'agir de chapelains  au service des nobles fondateurs, et "ayant assisté (Duhem) à la consécration de la chapelle". Le recteur de Bannalec n'est pas concerné.

On sait que le porc-épic couronné était l'emblème du roi Louis XII, roi de 1498 à 1515 et époux d'Anne de Bretagne, avec sa devise Cominus et eminus, "de près et de loin". On le trouve largement au château de Blois. Quelle signification ici un siècle après le règne de Louis XII ? Opposé à un dragon et dans le contexte de ces sablières, peut-être une signification ironique.

Tout comme les deux escargots arpentant les phylactères.

 

 

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S14 : quatorzième pièce de sablière (nef sud) : une chasse. 

 

Trois chiens, deux lévriers portant un collier et un chien type Saint-Hubert, sans collier, parte en poursuite d'un gibier, mais non sans ironie, l'animal en question est derrière eux et les poursuit. Est-ce un lapin ? Un sanglier?

 

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LES SABLIÈRES DES BRAS DU TRANSEPT.

I. LA CHAPELLE NORD.

 

Côté est, pièce n°1. Un lion et un mouton entourant un bucrane.

Blochet : personnage en pied tenant une tunique blanche.

 

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Côté est, pièce n°2. Deux lions présentant les armoiries du couple fondateur. Cf chœur pièce n°8.

Blochet : personnage en pied tenant un objet non identifié.

 

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Côté ouest, pièce n°3 : deux "dauphins" affrontés (cf. pièce 4, nef).

Blochet : personnage en pied portant un des Instruments de la Passion.

 

 

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Côté ouest, pièce n°4 : couple de faune et faunesse se caressant.

Nous retrouvons le couple de faunes de la pièce 12 du chœur : longue barbe, queue, sabots, phallus en érection du faune, queue, sabots, poitrine généreuse de la faunesse, qui tient en main un objet (feuille?) vert. Le couple semble prêt à s'embrasser.

Le blochet montre un personnage en pied tenant un objet gris ovale (cuvette ?).

 

 

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II. LA CHAPELLE SUD.

seules les pièces 1 et 4 sont sculptées.

Côté est, pièce n°1 : un mouton et un bouc tiennent un cartouche à cuir à enroulement avec une inscription .

On retrouve le nom du charpentier-sculpteur VINGA LE MAV[T] au dessus de deux de ses outils en guise d'emblèmes : l'équerre et la hache ou herminette.

Blochet : femme au cheveux frisés et vêtue d'une tunique plissée, tenant la lanterne, l'un des instruments de la Passion.

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Côté ouest, pièce n°4 : couple de faunes autour d'une coupe de fruits portant les armes mi-parti Kerganadec'h/Botigneau.

Le blochet montre une femme tenant les clous de la Passion.

 

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Autres blochets.

Une femme tenant la colonne de la Flagellation.

Sablières de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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LES ENTRAITS Á ENGOULANTS. 

Entrait E6.

Au centre, une femme nue, hybride, les jambes écartées sont des ailes multicolores. Elles tient dans ses bras écartés des bouquets.

Il ne s'agit pas d'une sirène (femme-poisson).

 

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Entrait E5.

Au centre (diamant) de l'entrait, un masque de femme à la chevelure entourée de deux serpents et de deux oies. En dessous, dans un cartouche, deux trompes de chasse entrelacées. Bord inférieur sculpté d'une frise spiralée bleue et rouge

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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About de poinçon du chœur. Ange  tenant le voile de Véronique où est sculpté la face du Christ, couronnée d'épines.

Note : deux statues de sainte Véronique présentant son vole sont conservées dans le chœur et dans la chapelle sud.

 

 

Cliché lavieb-aile 2025.
Cliché lavieb-aile 2025.

 

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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About de poinçon : un masque bi-face.

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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About de poinçon de la nef : sur un globe, deux femmes, nues,  soutenant le calice et l'hostie. Sur l'autre face, deux jeunes hommes nus, une jambe fléchie.

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

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Entraits et poinçons de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

La crossette nord-ouest : un acrobate.

Je ne peux terminer cette description sans quitter, sous peine d'être taxé de hors sujet, l'acrobate sculpté dans la pierre qui orne l'angle nord-ouest de la chapelle, à l'extérieur.

En effet, sa posture, empoignant sa cheville d'un poignet ferme, reprend celle d'autres crossettes comparable, à Dirinon, ou à la Maison du guet de La Martyre, ou à Ty Mamm Doué de Quimper, à Landerneau, à l'église de Goulven, à l'église de Confort-Meilars, au Doyenné du Folgoët, à la chapelle Saint-Nicodème de Ploéven, au château de Pontivy, .

Il trouve sa place dans cet article pour souligner combien les artistes, tout en innovant sans cesse et en faisant preuve d'originalité, reprennent les mêmes motifs qu'ils contribuent à diffuser. C'est le cas pour ce sculpteur de pierre, comme c'est le cas pour Vinga Le Maut sur ses sablières, alliant une grande liberté à l'égard du caractère sacré des sanctuaires, et une grande fidélité par rapport à des thèmes qui traversent l'imaginaire de la sculpture romane.

 

 

Crossette  de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

Crossette de la chapelle de la Véronique à Bannalec. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS.

—Il n'existe pas de description complète semblable à celle-ci des sablières et pièces de charpente de la Véronique , hormis celui de Monik sur Glad.

https://glad.bretagne.bzh/fiches/347907

Cette dernière autrice cite la source suivante :

—RIO Bernard "Le cul bénit -amour sacré et passions profanes" -ed Coop Breizh

 : sirène bifide (entrait de la nef ) p 90) - Sirène allaitant 2 cochons p 96 (la clé de voute ???) - femme nue p 118 - onanisme (sablière) 130 - 2 personnages ithyphalliques - mi homme mi bouc (sablières) p 146 - acrobate (rampant ?) p178 - satyre (p 185).

J'ai consulté, outre les documents présentés dans la chapelle (sur l'héraldique notamment), les ouvrages suivants (et notamment S. Duhem, ouvrage de référence) : 

—ABGRALL (Jean-Marie), 1902, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/277

"Située dans un site charmant aux confins des bois du Gaolouet, près de la route de Rosporden, à 5 kilomètres du chef-lieu. Ancien vocable Locmaria, aujourd'hui La Véronique, et quelquefois Itron-Varia ar Veronik. La statue de la Sainte se voit au côté de l'Evangile du maître-autel, faisant pendant à la statue de N.-D. de Bon-Secours. 

Nous empruntons la plus grande partie de ces notes sur les chapelles de Bannalec, au travail que nous a laissé M. Le Sann, ancien curé de cette paroisse.

 La chapelle a été bâtie sans doute par la famille de Rohan. M. du Fou, Sgr de Rohan, était allié aux Tinténiac de Quimerch, comme on peut le voir par les registres des baptêmes ». Cependant, cette alliance des Rohan avec les Tinténiac, prouvée par des registres de baptême, ne remontant qu'en 1621, ne suffirait pas à prouver la fondation par les Rohan d'une chapelle certainement antérieure à cette époque.  Le pardon a lieu le jour de l'Ascension. Il y vient quelques pèlerins, particulièrement des environs de Querrien et de Lanvénégen, qui ne manquent jamais de dire, en donnant leur offrande : d'a Itron-Varia ar Veronik. On dit dans cette chapelle une messe par mois et tous les vendredis de Carême. La grande dévotion des paroissiens de Bannalec pour cette chapelle est d'y assister, à la messe, au moins un vendredi pendant le Carême ; c'est en action de grâces de la cessation immédiate de la variole qui faisait de nombreuses victimes en Bannalec, en 1871, et pour demander d'en être préservé à l'avenir.

La chapelle actuelle porte la date de 1605, ainsi que les vitraux ; la sacristie, celle de 1662.

En 1711, la trève de la Véronique portait le nom de Breuriez Locmaria ; la frairie aurait donc conservé son nom, pendant que la chapelle neuve, bâtie par les Rohan, changeait de vocable » (M. Le Sann).

Trois autels : le maître-autel ; Saint-Eloy ; La Passion. Les trois vitraux, un peu trop restaurés et trop renouvelés dans une réparation récente, enferment les sujets suivants : Fenêtre du milieu : Baiser de Judas ; portement de croix ; crucifiement. Fenétre Sud : Mort de la Sainte-Vierge ; Assomption. Fenêtre Nord : En haut, la Cène ; en bas, ange portant la croix ; la Véronique tenant la Sainte-Face. Inscription : OLIVIER, VICAIRE.

Il faut signaler les statues de saint Corentin, N.-D. de Bon-Secours et saint Alain, cette dernière venue de Lannon, saint Eloy, saint Barthélemy, saint Roch, Notre-Seigneur au tombeau, Marthe et Marie.

La corniche est remarquable, on y voit des scènes bizarres, telles que la chasse faite à deux levrettes par un lapin étique, des poissons se poursuivant à outrance, deux buveurs de cidre, homme et femme, étendus de leur long, se touchant par les pieds et buvant à cœur joie.

Puis vient cette inscription : I . PRIMA . LORS . FAB . 1605 — M. VINCA. (Vincent) LE MAVT . — D . C . CARADEC . PBRE (prêtre) — D . Y . BOHEC . PBRE. Le nom de Vincent Le Maut ou Le Maout est répété encore sur une autre corniche, près d'un cartouche tenu par deux moutons, et dans lequel sont sculptées une hache et une équerre de charpentier. Ce sont des armes parlantes, car le Maut ou Maout, en breton, signifie mouton, et ces instruments professionnels indiquent que c'est là le nom de l'ouvrier en bois qui a fait la charpente et exécuté ces sculptures.

Les tirants sont gracieux avec des chimères à la gueule immense et à la queue menaçante. Les pendentifs sont d'un très beau travail : l'un représente sainte Véronique tenant déroulé le Saint-Suaire, l'autre, splendide bloc de chêne, porte un personnage à chaque angle, un sujet à chaque face, le tout supporté par le Saint-Esprit sous forme de colombe.

La corniche qui fait cordon autour de la chapelle, à la naissance du lambris, est ornée à tous les angles de petites statuettes très jolies, d'un très bon goût ; mais il a été impossible de déterminer les personnages qu'elles représentent.

En 1731, un bref d'indulgence à gagner le jour de l'Ascension fut accordé à la chapelle de la Véronique (G.193). Dans les vitraux on remarque les armoiries suivantes : Echiqueté de gueules et d'or ; Echiqueté d'argent et d'azur ; De sable à l'aigle à deux têtes aux ailes éployées d'argent ; Pallé d'azur et d'argent . En 1790, les comptes de la chapelle de la Véronique portent à 247 livres le montant des recettes"

 

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières, images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. Presses Universitaires de Rennes 385 p.-[16] p. de pl. en coul. Note : Bibliogr. p. 367-379. Notes bibliogr. Index . Bannalec : pages 3, 28, 31, 47, 61, 85, 100, 102, 180, 183, 283, 291, 300 et 302.

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25 janvier 2025 6 25 /01 /janvier /2025 15:06

La chapelle Saint-Nicolas à Lennon et ses vitraux.

 

Voir sur la commune de Lennon :

 

PRÉSENTATION.

Tout est rural, verdoyant et même rustique dans cette chapelle isolée sur le petit cours d'eau que surplombait, un peu plus haut, la chapelle de Nac'h Gwen. 

La chapelle Saint-Nicolas, situé à Kermerrien, non loin du Canal de Nantes à Brest et restaurée en 1968. Cette chapelle dépendait jadis de la seigneurie du Tymen. Les armoiries des Keranrais du Tymen, vairé d'argent et de gueules,  ornaient encore , au XVIIème siècle, la maîtresse vitre.
Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire à chevet plat datant du XVIème siècle et qui s'étend tout en longueur. Sa façade au fronton circulaire est surmontée d'un clocheton.
Les trois vitraux représentant Sainte Marguerite, saint Edern et Saint Roch avec leur animaux. On y trouve des sablière sculptées. La chapelle abrite les statues de Saint Nicolas, Saint Diboan, la Vierge Mère et un crucifix.

La fontaine à édicule triangulaire est toute proche du placître.

Le manoir de Tymen est donné comme détruit depuis 1540, il appartenait aux Keranrais comme en font foi deux aveux passés par Madeleine et Isabelle de Keranrais en 1548 et 1574 ; celles-ci revendiquaient, comme dépendant de Ty Men, les manoirs de Kerroux et de Kermerrien, dont dépendait la chapelle. Dans la déclaration de 1678, Yves Chaussy relève la description de la chapelle de Monsieur Saint-Nicolas, despendant dudit manoir, et chasteau de Tymen, scize outre et proche les dites terres de Kermerrien et celles de Buzit sur issues, franchises et dépendances contenant trois-quarts journal de terre, et dans la maîtressee-vitre de laquelle sont, tout au hault, dans les patronages et compartiments, les armes vair et contre-vair de gueules et d'argent de Kerarnrays, d'où a sorti la dite terre et seigneurtie de Tymen.

À cette date, Tymen appartenait à François de Kerléan, sieur de Kerassel sur la paroisse de Taulé, où il résidait.

 

Carte IGN

 

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

LES STATUES.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

 

LES VITRAUX.

Les cartons sont de Hannes Münz (peintre, graveur et sculpteur souabe demeurant à Sizun en été, et décédé en 2018) et les vitraux de l'atelier Charles Robert de Pluguffan. Ils ont été réalisés alors que Louis Gonidou était curé et Jean-Luc Vigouroux était maire. Ils sont donc postérieurs à 2001.

1. la maîtresse-vitre : saint Diboan et saint Nicolas.

 

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

2. Saint Edern chevauchant son cerf.

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

3. Saint Roch nourri par son chien Roquet.

 

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

4. Sainte Marguerite issant du dragon.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle Saint-Nicolas à Lennon. Cliché lavieb-aile 2025.

 

SOURCES ET LIENS.

— CHAUSSY (Dom Yves), 1953, Une paroisse bretonne. Lennon. Editions Guillet, Quimper. Réed. Breizh diffusion Spezet

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Lennon, Nouvel inventaire des églises et chapelles du diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/905

— Notice sur Lennon, Bulletin diocésain archéologique et historique BDHA

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/421

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Sculptures XVIe siècle.
17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 15:30

La chapelle Saint-Maudez de Nac'h Gwen à Lennon (Finistère). I. Présentation et statuaire.

Voir sur Lennon :

 

PRÉSENTATION.

À l'ouest du bourg de Lennon, Nac'h Gwen (Neachguen sur les cartes anciennes) domine, à 105 m d'altitude, un petit affluent de l'Aulne qui coule vers l'ouest et passe, un peu plus bas, devant la chapelle Saint-Nicolas. Le cours d'eau se réunit à un autre et alimentait un moulin avant de se jeter dans l'Aulne.

Carte de Cassini, vers 1785
Carte IGN annotée.

 

 

Le cartel de présentation est si bien fait que j'en ai recopié et repris le texte (anonyme), cité en retrait.

Photo lavieb-aile.

"Nac'h Gwen : la « colline blanche », la « colline sacrée » (*). Bien avant la construction d'une chapelle, bien avant l'instauration d'un culte chrétien, le site de Nac'h Gwen a sans doute été le lieu d'un culte pré-chrétien. On pense que les anciens Celtes qui ont peuplé notre région se faisaient une idée de la beauté de leurs Dieux et de leur force mystérieuse, à travers les variations du ciel, le rythme des saisons, le jaillissement de l'eau et la fécondité de la terre. Ils avaient coutume de es rassembler auprès des sources , dans la pénombre des clairières, ou dans des sites privilégiés comme celui-ci où le regard embrasse les Montagnes Noires depuis les collines du Laz jusqu'à la Roche du feu. Leurs célébrations avaient pour objet d'attirer la protection bienveillante de leurs Dieux, ou de détourner leur colère. L'un des vieux saints des 6ème et 7ème siècle, comme saint Tugdual, saint They ou saint Idunet, moines itinérants, disciples de saint Maudez ou de saint Guénolé, s'est-il installé à Nac'h Gwen ? À partir d'un premier ermitage, un établissement monastique, un lieu de culte a-t-il été établi ici ?"

(*)  Gwenn vient du celtique -vindo qui signifie "sacré". ( Jean-Yves Éveillard, Maître de conférence en Histoire ancienne à l'Université de Bretagne Occidentale).

Plus exactement peut-être, l'adjectif breton gwenn correspond au gaulois vindo qui signifie aussi bien "sacré" que "blanc". (irlandais find, gallois gwynn et fem. gwen), mais son usage en toponymie reléverait le plus souvent du sens "pur, sacré". Selon Christian J. Guyonvarc'h, il a donné le dérivé suffixé Vindonnus , surnom d'Apollon dans la religion celtique attesté par trois inscriptions à Essarois en Côte-d'Or , et "il n'est pas impossible que le gaulois ait eu aussi les trois sens fondamentaux du thème vindo- en celtique insulaire : « blanc », « beau » et « sacré », ce dernier sens étant appliqué aux êtres divins, comme l'indiquent le surnom d'Étain, Bé Find (« femme blanche »), et la désignation irlandaise des anges dans le vocabulaire religieux chrétien : in drong find (« la troupe blanche »)" (Encyclopédie Universalis)

Voir mon article sur la chapelle de la Fontaine Blanche à Plougastel .

 

"...Rien ne le prouve. Une autre chapelle a pu précéder l'édifice actuel, d'abord dédié à saint Maudez. Vers la fin du 16ème siècle, c'est le culte de Marie, mère de Jésus, qui allait prévaloir : en effet, après le Concile de Trente, les autorités romaines, trouvant nos vieux saints bretons "pas très catholiques", les ont remplacés par Marie, les Apôtres et autres saints officiellement reconnus ! Dieu merci, à Nac'h Gwen, on a gardé le souvenir et conservé les reliques de saint Maudez, et son Pardon continue à être célébré le Jeudi de l'Ascension."

Notons que le reliquaire en argent  de Saint-Maudez date de 1567. Inscription SAINT MAOVDES EN : LA PAROESE DE : LEN[N]ON 1567. Poinçon Y.S.A et un quadrupède indistinct. Le fabrique était Hervé CARIOU.

 

Reliquaire classé, base Palissy PM29000471. Cliché H. Moreau.

 

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

La croix.

Sur le placître de la chapelle se dresse une croix de granite, à fut à pans, portant un crucifix en relief, elle repose sur un socle cubique à griffes et deux degrés maçonnés et daterait de 1545.

Les pieds du Christ sont posés sur un écusson.

—Castel (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère. Lennon, atlas n°1133. Néac’hguen

 

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/lennon.html

Croquis par Yves-Pascal Castel

"La fontaine de dévotion se trouve non loin du village de Mesmeur mais elle est énigmatique, certaines parties n'ayant rien à voir avec l'édicule d'origine."

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

"La chapelle actuelle, inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 24 janvier 1952, est le résultat de nombreuses restaurations."

 

La porte sud et son bas-relief.

"Elle date du XVIe siècle, comme l'atteste une inscription en caractères gothiques au dessus de la porte sud :

LAN MILVcXXI / IEAN RIVELEN. R. / 1692

soit "L'an 1521, Jean Rivelen recteur."

En plus de cette inscription, un bas-relief bien conservé représente le Baptême de Jésus. Jean-Baptiste et l'Ange portant la tunique sont représentés de façon traditionnelle ; Jésus, lui, ne porte pas l'auréole crucifère qui permet habituellement de l'identifier."

L'atteinte par les lichens gêne beaucoup la lecture de la sculpture et la détériore.

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

L'inscription du clocher.

"La chapelle fut restaurée en 1692 comme en témoigne l'inscription au dessus de la porte principale, sous le clocher : Mre GILLES KRIOU.RECT. Il s'agit de Gilles KERRIOU, originaire de Nac'h Gwen, et prêtre à cette date. C'est d’ailleurs lui qui qui fit édifier le presbytère tout près de la chapelle où résideront quelques uns de ses successeurs desservant la paroisse."

La famille KERRIOU semble plutôt implantée à Mesmeur, juste au nord de Nac'h Gwen dont elle était propriétaire.

En 1678, "honorable Joseph Corentin Kerriou [1615-1676], qui habitait Mesmeur et devait être le père de Gilles, déclarait "avoir une maison et chambre proche la chapelle de Monsieur Saint Maudez du Crec'h guen, aussy dépendante du lieu de Mesmeur" (Arch Nat P1555 f 473), cité par Chaussy 1953.

Gilles serait alors le fils de Catherine RIVOAL, que Corentin Kerriou épousa le 25 novembre 1633. Il décéda en 1699, et ses successeurs furent messire Jean Valay puis messire Yves Le Goff.

https://gw.geneanet.org/lozach1?n=kerriou&oc=&p=joseph+corentin

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

Le clocher, ses têtes sculptées et sa cloche.

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

Une crossette double à lion et ange à l'angle nord-ouest.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

La cloche

Elle a été baptisée sous Pie X, pape de 1903 à 1914, et Mgr Dubillard, évêque de Quimper de 1900 à 1908. Elle a été réalisée par "Ferdinand Farnier, Fondeur" à Robécourt (Vosges). Elle porte en médaillon le Christ, la Vierge de l'Immaculée Conception et un calvaire.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

L'intérieur.

"La chapelle comporte une nef avec un bas-côté nord de cinq travées. Les colonnes sans chapiteaux sont d'un gothique très pur, d'un bel élan.

Au sud est une grande chapelle avec une sacristie en appentis.

Le mobilier comprend deux autels en bois peint et doré, et des stalles avec dossiers à balustres du XVIIIe siècle.

La dernière restauration de la chapelle, réalisée de 1996 à 1998, a été rendue possible grâce au legs de Mme Le Douzen, et aux subventions du Ministère de la Culture, du Conseil Régional et du Conseil Général. Les murs ont été passés au lait de chaux, mettant en valeur les statues, qui ont été restaurées . Des vitraux ont été commandés à Nicolas Fédorenko."

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

Les blochets de la croisée du transept.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

Les statues (celles des saints Côme et Damien seront décrites dans un article séparé).

 

1. Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, Vierge à l'Enfant  terrassant un démon, bois polychrome, XVIIe siècle. Dans le chœur, à droite de l'autel.

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29003939

Je constate que cette Vierge appartient au groupe des "Vierges à l'Enfant foulant une représentation semi-humaine", collectées en Bretagne par Hiroko Amemiya avec 50 exemples, mais sans inclure cette statue. Soit parce que la créature noire à la queue de serpent et au visage de félin lui a échappé, soit qu'elle l'ait écartée. Elle était jadis peinte en rouge vermillon. Je n'ai constaté sa présence qu'en publiant ce cliché ; je n'ai donc pu centrer sur elle mes clichés et mon intérêt, et rechercher si elle présente des traits féminins. Le Dr Le Thomas a également fait le recensement de ce qu'il nomme les Vierges à la démone.

 

LE THOMAS (Louis), 1961 "Les Démones bretonnes, iconographie comparée et étude critique", Bulletin de la société Archéologique du Finistère t. 87 p. 169-221.

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

2. Le Christ en croix entre Marie et Jean. Bois polychrome, XVIe siècle. Chœur.

 

Hauteur 1,30 m, largeur 0,40 m

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29003942

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

3. Saint Maudez, patron de la chapelle, en abbé (crosse à droite, livre), bois polychrome, XVIe siècle. Mur est du bas-côté de la chapelle.

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29003936

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

4. Saint Maurice. Pierre polychrome, XVIe siècle. Mur est du bas-côté de la chapelle.

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29003938

Il tient la lance fleurdelisée (la lance était intacte sur un cliché de 1993, il est tonsuré, et son nom est inscrit sur le socle. Il est vêtu d'une chape à fermail, dont le pan fait retour sous le poignet droit, d'une tunique frangée et d'un surcot talaire.

Hauteur 1,05m, largeur 0,30, pr. 0,22 m

 

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

5. Saint Corentin. Pierre polychrome, XVIe siècle. Mur est du bas-côté de la chapelle.

On peut s'étonner de la barbe en bouc ou "en ancre". La chasuble en boîte à violon recouvre une robe rouge .

La tenue d'évêque (mitre, gants épiscopaux, crosse, manipule) rappelle que saint Corentin fut le premier évêque de Quimper.

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29003938

 

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

La chapelle de Nac'h Gwen à Lennon. Photographie lavieb-aile 2025.

 

SOURCES ET LIENS.

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Lennon, Nouvel inventaire des églises et chapelles du diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/905

"Elle comprend une nef avec bas-côté nord de cinq travées, dont les voussures des grandes arcades sont à pénétration directe, et au sud une grande chapelle avec sacristie en appentis. Elle date du XVIè siècle, ainsi que le montre l'inscription de la porte sud : "LAN. MIL. VcXXI / IEAN. RIVELEN. R." La façade ouest, classique, porte la date de 1692 sur la clé en console et l'inscription : "Mre GILLES. KRIOV. RECTR." sous le fronton brisé. Le clocher à flèche courte n'a pas de galerie. La chapelle a été restaurée en 1952 et bénite le 1er février 1953.

Mobilier : Deux autels en tombeau droit, bois peint et doré. Stalles avec dossier à balustres.

Statues anciennes - en pierre polychrome : saint Maudez en chasuble gothique, XVIè, saint Maurice en abbé, XVIè, saint Corentin, XVIe ;

- en bois polychrome : Vierge Mère dite Notre Dame de Bonne Nouvelle, XVIIe, saint Côme, saint Damien, XVIIe, groupe du Christ en croix, XVIè, entre saint Jean et la Vierge portés par des consoles en forme de volutes.

Au-dessus de la porte sud qui est flamboyante, bas-relief en pierre représentant le Baptême du Christ. Si Jean-Baptiste et l'ange portant la tunique sont conformes à l'iconographie usuelle, le Christ ne porte pas le nimbe crucifère ; sur les bords, l'inscription susnommée, en caractères gothiques. Stalles Louis XIII, table de communion, XIXè"

— Notice sur Lennon, Bulletin diocésain archéologique et historique BDHA

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/421

 

—POP

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090067

 

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3 novembre 2024 7 03 /11 /novembre /2024 12:16

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé.

Voir aussi :

Sur cette chapelle :

Sur les albâtres de Nottingham :

 

PRÉSENTATION.

À partir du XIVe siècle, l’Angleterre devient un important centre de production d’oeuvres en albâtre. Provenant des carrières des Midlands du South Derbyshire, l’albâtre constitue une spécialité des artisans de Nottingham du XVe au XVIe siècle. Au XVe siècle, la réalisation de petits panneaux sculptés et peints concerne principalement des images destinées à de la dévotion privée, ou des éléments de retable. 

 Ces œuvres, allant du panneau de retable à la statue en ronde bosse en passant par les décors funéraires, s'exportèrent dans toute l'Europe, ce qui explique que l'on y trouve des exemples intacts, tandis que la plupart de ceux conservés en Angleterre ont été détruits ou mutilés lors du "Putting away of Books and Images Act" d'Edouard VI en 1549.

Suivant des modèles stéréotypés, ces reliefs sont alors reconnaissables par leurs sujets iconographiques, les formes maigres des figures représentées, les visages conventionnels et les draperies sèches et rigides. Pour Diego Mens ces ensembles ont tous pour point commun d’être la commande d’aristocrates de haut-rang ou de prélats aisés, pour une dévotion de chapelles privatives.

Je me suis inspiré de la description et de l'analyse très approfondies de Casas Diego Mens et je renvoie à son article. Mon but est seulement d'apporter un ensembles de clichés analysés et commentés.

 Réalisé dans les ateliers de Nottingham à la fin du XVe siècle, ce retable de  250 cm de haut et   80 cm de large environ est présenté aujourd'hui sur l'autel central. Il réunit au centre la Trinité adorée par des anges, et de chaque côté un Te Deum, assemblée des prophètes et des saints et saintes louant Dieu, soit quarante sept personnages au total.

La Trinité, volée en 1980, est remplacée par un moulage en résine. La disposition photographiée avant 1913 par Géniaux a été remplacée par un nouvel autel en calcaire, realisé en 1913, par le sculpteur Le Merle, de Vannes, dans le style néogothique. Mais deux petites statuettes d’albâtre de saintes, dont une représentant sainte Catherine ont disparu à cette occasion. 

 

 

Géniaux Charles-Hippolyte-Jean (12 novembre 1870 - 19 mars 1931) (Photographe) ; 1900 - 1915 ; Saint-Avé chapelle Notre-Dame du Loc.

 

 

C. Diego Mens

 

 

I. LE PANNEAU CENTRAL : LA TRINITÉ ou TRÔNE DE GRÂCE (moulage en résine).

 

On peut décrire cette œuvre en trois registres. En haut, Dieu le Père, nimbé et portant la tiare, trace une bénédiction de la main droite, index et majeur étendus et légèrement croisés, les autres doigts réunis dans la paume. La main gauche  est ouverte, paume face à nous. Il porte une barbe à pointe bifide et à mèches bouclées. Devant sa gorge , dans la courbe des plis de son manteau se voient trois boules, ou plutôt trois visages qui seraient alors un symbole trinitaire, alors que la colombe de l'Esprit est absente, et qu'aucun point de fixation ne renseigne sur la possibilité qu'elle ait été brisée ou ôtée. 

Les "boules" et les plis peuvent correspondre à la Colombe, modifiée : cf Combrit. Ou bien la Colombe descendait de la bouche du Père jusqu'au sommet de la tête du Fils. Beaucoup de Trinité en albâtre n'ont pas, ou ont perdu le Saint-Esprit. Le spécimen de la VAM est un ajout moderne. L'Esprit-Saint était-il présent à l'origine ? À Nouvoitou, il était indépendant et fixé par un tenon dans la poitrine du Père.

Deux anges de chaque côté, agenouillés sur ce qui doit être un nuage, tiennent une sorte de clef à anneau en losange et à deux branches tandis qu'ils lèvent le bras opposé vers la tiare, dans un geste de thuriféraire, comme dans les autres exemples de ce thème à Nottingham. Dans ce cas, la clavette serait, comme ailleurs les navettes, un accessoire de l'encensoir. En fait, en comparant avec l'exemplaire de la VAM, et avec celui de Monterrein, on voit qu'il s'agit de l'anneau des chaînes de l'encensoir, chaînes et encensoir qui ont été brisés et perdus à Saint-Avé. 

Trinité, albâtre Victoria & Albert Museum

 Nouvoitou (

Trinité, albâtre, Monterrein (Poermel), v. 1500, détail, cliché Bègne Bernard

 

Le registre moyen complète le personnage Paternel, et montre que Dieu le Père est assis sur une cathèdre, pieds nus, vêtu d'un manteau à plis larges.

Il tient entre ses genoux la croix sur laquelle le Fils est crucifié, et les cinq plaies sont marquées par des trous. Le Christ est barbu à cheveux longs, la tête inclinée vers sa droite, vêtu du perizonium. 

Deux anges recueillent dans des calices le sang des mains.

Sous ce registre qui est posé sur une dalle plate se tiennent deux autres anges qui, un genou à terre (si on peut dire cela), soutiennent ensemble un seul calice afin de recueillir le sang s'écoulant des pieds du crucifié.

L'œuvre était peinte et comme sur d'autres exemples,  les cheveux étaient dorés, les bords des textiles étaient peints et dorés, les vêtements recouverts d'ornementation dorée

 

On comparera cette œuvre avec les Trinités en albâtre suivante :

- retable de la Passion de Conches-en-Ouches (Eure), dont les quatre bas-reliefs du retable de Conches ont été volés le 6-7 juillet 1978. La Colombe est absente ; les chaines des encensoir sont intactes ; les anges du registre moyen sont saisis en vol; la main gauche du Père est brisée. C'est "la copie conforme" de celui de Saint-Avé pour Diego-Mens

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM27001837

Le panneau de Conches-en-Ouches, photo dans Bouillet 1901, bulmo.

- Monterrein Ploermel 

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IM56001649

-Eglise Saint-Tugdual de Combrit (Finistère) : couronne remplaçant la tiare main gauche refaite ; Colombe vue de haut ; donateur en bas à droite ; absence des anges ; phylactère réunissant le Christ et le donateur. 

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29000151

-Musée national du Moyen Âge Thermes de Cluny (Paris) Cl.19342

https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/albatre-anglais-la-trinite_albatre-b3306e8d-622c-428e-a194-72c040414fa2

 

-MBA Tours :

https://mba.tours.fr/TPL_CODE/TPL_COLLECTIONPIECE/193-8e-15e-s..htm?PIECENUM=1322&NOMARTISTE=Anonyme%2C+Angleterre

-Victoria and Albert Museum 1

https://collections.vam.ac.uk/item/O93915/trinity-with-the-virgin-and-relief-unknown/

V&A Museum

-Victoria and Albert Museum 2: Swansea altarpeace (1460-1490).

Nous retrouverons ce retable à sept panneaux consacrés aux Joies de la Vierge plus bas, à propos des deux saints Jean. 

La colombe est manquante.

 

 

-National Gallery

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Holy_Trinity_sculpture_at_National_Gallery.jpg

Ventes

https://www.proantic.com/en/1360055-trinity-in-alabaster-england-15th-century.html

https://www.proantic.com/1371394-trinite-ou-trone-de-grace-en-albatre-nottingham-xve-siecle.html

.

 

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

II. LE PANNEAU LATÉRAL GAUCHE : Le TE DEUM (SAINTS ET PROPHÈTES) , SAINT JEAN-BAPTISTE ET L'AGNEAU.

 

1. Jean-Baptiste.

Selon Diego Mens,  la présence ici des deux saints « présentateurs »  Jean Baptiste et Jean l'evangéliste indique un lien évident avec Jean IV de Rieux. À Saint-Avé, le positionnement d’origine du retable de Nottingham était différent de celui connu au XVIIIe siècle qui a perduré jusqu’à 1913, avec une installation sur l’autel du bras du transept sud.  Une position initiale probable est suggérée dans la chapelle privative du transept nord sur l'autel, sous la baie au remplage en fleur de lys . En effet, ce motif des remplages est souvent à associer, en Bretagne, à de hauts nobles chevaliers de l’ordre royal de Saint-Michel. Jean IV de Rieux ou maréchal de Rieux est mentionné comme appartenant à cet ordre dans le traité d’Étaples de 1498. Ainsi les panneaux du Te Deum encadrant celui de la Trinité, placés à l’origine dans cette chapelle et associés à la fleur de lys de la baie, pourraient être les témoins d’une dévotion, mais surtout d’une action de grâce et de reconnaissance de Jean IV de Rieux envers Dieu et la Vierge, pour la paix retrouvée dans le duché.

Le saint est figuré jambes nues sous une tunique (en encolure en V) et un manteau qui tombe jusqu'au sol. Un pan central du manteau s'achève par une dilatation qui évoque des pattes de chameau, animal associée dans la tradition à ce manteau. Il y a des rares de peinture brune sur le manteau.

L'agneau, qui lève son museau vers le saint, repose sur un livre. Le saint tend l'index, accompagné d'autres doigts, vers l'agneau par référence à la citation ecce agnus dei. « Voici l’ agneau de Dieu qui enlève le péché  du monde ! » (Jean 1:29)

La tête est remarquable par sa barbe semblable à celle du Père de la Trinité, aux deux pointes peignées et aux mèches bouclées des joues, mais surtout par ses cheveux formant neuf sortes de nattes  triangulaires formant des rayons. On retrouve exactement cette coiffure dans d'autres têtes d'abâtres du saint, cette-fois isolées dans le plat de son martyre. Ces dreadlocks soulignent que Jean-Baptiste est un nazir, consacré à Dieu, qui vit dans le désert, se nourrit de miel et de sauterelle, porte des vêtements en poils de chameau, et ne se coupe ni les cheveux ni la barbe.

 

https://www.bridgemanimages.com/fr/english-school/head-of-john-the-baptist-on-a-dish-nottingham-c-1450-1500-alabaster/alabaster/asset/277195

https://www.lot-art.com/auction-lots/1266-Tete-de-saint-Jean-Baptiste-en-albatre-sculpte-Nottingham/1266-tete_saint-09.12.17-geoffroy

https://www.ngv.vic.gov.au/essay/ymage-dalabastre-a-medieval-sculpture-of-saint-john-the-baptist/

V&A Museum's : le retable de Swansea. Les ressemblances sont frappantes ; remarquons la série de boutons de la tunique, remplaçant l'encolure en V. La polychromie conservée permet de se faire une idée de l'état du retable de Saint-Avé.

https://collections.vam.ac.uk/item/O70204/the-swansea-altarpiece-altarpiece-unknown/

 

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Nous retrouvons, dans la même tenue,  Jean-Baptiste portant l'agneau en tête du cortège de louange de 17 saints et prophètes se dirigeant de gauche à droite vers le panneau central. L'Église tient Jean-Baptiste comme le dernier des prophètes d'Israël.

Dans le premier groupe des Prophètes, l'un des personnages porte un bâton , l'autre une scie , un autre un cimeterre, un autre un rouleau de parchemin. Plusieurs des coiffures sont à rabats ou conique, relevant des codes de désignation des Juifs : ce pourrait être des prophètes et patriarches  de l'Ancien Testament. Ils ont tous la main levée, comme pour attester d'une vérité.

Un seul est tête nue et il tient un bâton : on a proposé d'y reconnaître Moïse, d'autant qu'il porte au sommet de la tête ce qui pourrait être deux flammes, allusion au caractère rayonnant de Moïse descendant du Sinaï après avoir parlé avec Yahweh, flammes qui prennent souvent l'allure de  cornes suite à une erreur de traduction. "Aaron et tous les enfants d'Israël virent Moïse, et son visage rayonna de joie. Ils craignirent de s'approcher de lui." (Exode 34: 30)

Un panneau très proche est conservé à Norwich .

https://www.flickr.com/photos/davidrobarts/49654779393

On y propose les identifications suivantes :

En haut  :

parmi les personnages de gauche Il pourrait y avoir Élie , portant le manteau de prophète dont Élisée allait bientôt hériter. Élie monta au ciel dans un tourbillon…   Élisée… ramassa le manteau qui était tombé d’Élie… et en frappa les eaux. « Où est maintenant l’Éternel, le Dieu d’Élie ? » demanda-t-il. Lorsqu’il frappa les eaux, elles se divisèrent à droite et à gauche, et Élie traversa. (2 Rois 2: 13-14)

Celui qui porte une scie serait Isaïe. Dans le Talmud de Jérusalem (Sanhédrin ), le prophète, craignant pour sa vie, se cacha dans un cèdre. Hélas, les franges de sa robe restèrent visibles et le méchant roi de Juda, Manassé, ordonna à ses serviteurs de scier l'arbre en deux. 

En bas à gauche, Il s’agit peut-être de Jérémie , debout seul, l’air triste et vêtu d’une robe sacerdotale. Jérémie est l’un des prêtres d’Anathoth, dans le territoire de Benjamin. (Jérémie 1:1)

Le suivant serait Daniel.  Traditionnellement d'origine royale, il porte une robe « royale » et tient un parchemin.« Et toi, Daniel, roule et scelle les paroles du livre jusqu’au temps de la fin. » (Daniel 12:4)

Son voisin serait David, il a une barbe fourchue et porte l'épée cimeterre courbée de son ennemi juré Goliath. David triompha du Philistin avec une fronde et une pierre. Il n’avait pas d’épée à la main, il frappa le Philistin et le tua. Il saisit l’épée du Philistin, la tira du fourreau, le tua et lui coupa la tête avec l’épée. (1 Samuel 17: 50-51)

 

Dans le second groupe, les saints ou martyrs de l'Église, on identifie un pape à sa tiare (au dessous de saint Pierre), un archévêque à sa croix et sa mitre, un évêque à sa crosse et à sa mitre, un roi à sa couronne et  un cardinal à son chapeau à cordons à glands. Le roi tient un anneau qui le désignerait comme Édouard le Confesseur, et l'archevêque est rapproché de saint Thomas Becket. Trois autres personnages sont tonsurés, ce sont des clercs, et peut-être des diacres.

Les chaussures pointues sont bien celles portées au XVe siècle.

 L’exemplaire du panneau des prophètes de l’Église conservé au Victoria et Albert Museum Inv. A.188-1946, panneau donné en 1946 par le docteur W. L. Hildburgh. est différent de celui de Saint-Avé et paraît plus ancien dans sa facture. Il prouve que ce thème a été réalisé au moins en deux séries distinctes, à deux époques.

Prophets, V&A Museum

Les collections du V&A Museum renferment aussi un fragment du cortège de Te Deum  des membres de la Sainte Église, dont les détails montrent la parenté avec le panneau de Saint-Avé.  

V&A. Museum A.11-1946

https://collections.vam.ac.uk/item/O71385/holy-church-fragment-of-a-unknown/

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

III. LE PANNEAU LATÉRAL DROIT : Le TE DEUM (APÔTRES ET DOCTEURS ; VIERGES ET MARTYRES) ; SAINT JEAN L'EVANGELISTE.

 

 

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Les apôtres, saints et martyrs.

Les personnages tournés vers la gauche lèvent la main, comme ceux de gauche.

Au premier rang on trouve les apôtres Pierre (clef ; bizarre tonsure) et Paul (épée), puis André (croix en X).

Derrière eux, l'apôtre Jean tenant une palme, et un saint de l'Église (tonsure, aube et amict).

Au dernier rang, un pape (tiare, croix), un membre du clergé tenant un livre, un évêque, et un roi.

 

 

 

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les Vierges et martyres.

 

Premier rang : sainte Catherine l'épée de sa décollation et la roue à couteaux de son martyr. Sainte Ursule, couronnée tenant sa flèche. Sainte Marguerite issant du dragon, tenant le crucifix de sa libération.

Deuxième rang : sainte Barbe et sa tour à trois fenêtres. Une sainte abbesse. Sainte Hélène, couronnée et la Croix.

Troisième rang : la troisième est sainte Apolline, couronnée, tenant une dent serrée dans un davier.

 

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Saint Jean l’Évangéliste

Saint Jean l’Évangéliste bénit la coupe empoisonnée que lui a donné un prêtre païen d’Éphèse pour le mettre à l’épreuve mais le venin s’échappe du calice sous la forme d’un petit dragon bicéphale, comme le raconte la Légende dorée de Jacques de Voragine (1228-1298). La palme est celle que portait le saint devant le cercueil de la Vierge Marie que soutenaient les apôtres.  Selon Diego Mens, cette représentation du saint avec ces deux attributs est assez rare et notamment illustrée dans la Prédelle de la Visitation par le maître de Segorbe (cathédrale de l’Assomption, province de Castellon, Espagne), XVe siècle.

 

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Le retable en albâtre de Nottingham de la Trinité et du Te Deum ( fin XVe) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

ANNEXE : CATALOGUE DES ALBÂTRES BRETONS (d'après C. Dréan).

https://m.shabretagne.com/scripts/files/669984c1958209.71649055/1987_15.pdf

Les albâtres de Bretagne ont été catalogués, datés et décrits par Colette Dréan. La majorité date de la seconde moitié du XVe siècle. Les retables de la Vie de la Vierge, dont j'ai placé les éléments en rouge, ne sont pas complets et souvent réduits à un ou deux panneaux. Les plus intéressants, en comparaison avec le retable de Kermaria, sont ceux de Saint-Péver et de Nouvoitou. 

 

Côtes d'Armor

  •  Châtelaudren Chapelle Notre-Dame -du-Tertre. Retable volé en 1969. Deuxième moitié du XVe siècle.

  • Châtelaudren Chapelle Notre-Dame -du-Tertre. Vierge à l'Enfant, début XVIe ?

  •  Corlay, presbytère, v. 1428 Ste Anne et la Vierge

  •  Dinan, Musée, seconde moitié XVe. Descente de croix ; Ste Catherine.

  •  Lanvollon, Vierge à l'Enfant, fin XIVe

  • Pléherel église du Vieux-Bourg, fin XVe

  • Ploubezre chapelle Saint-Thècle fin XVe

  • Plougrescant Chapelle Saint-Gomery. Vierge à l'Enfant moitié XVe

  • Plouha, Chapelle de Kermaria an Iskuit, retable de la Vie de la Vierge, deuxième moitié XVe

  • Pommerit-le-Vicomte, église, Retable de la Passion, fin XVe

  • Rostrenen, chapelle de Compostal, Arbre de Jessé , Assomption et Couronnement de la Vierge, deuxième moitié XVe

  • Saint-Brieuc, ancien Carmel, Crucifixion, deuxième moitié XVe

  • Saint-Laurent de Bégard, église, Baiser de Judas, deuxième moitié XVe

  • Saint-Pever, Retable de la Vie de la Vierge : Trinité, Assomption, Couronnement.fin XVe

  • Squiffiec, Retable de la Vie de la Vierge : Adoration des Mages, Couronnement.fin XVe

 

Finistère

  • Cléden-Cap-Sizun

  • Combrit

  • [Elliant, chapelle Sainte Marguerite : hors catalogue, cité in Couffon 1980 p. 105 : Assomption de la Vierge avec saint Thomas]

  • Esquibien, église Saint-Onneau, Vierge de Pitié, ronde-bosse, milieu XVe. Volée en 1980.

  • Locquirec, église Saint-Jacques Vierge de Pitié, fin XVe (Vierge à l'Enfant selon R. Couffon)

  • Morlaix, Musée des Jacobins, Visitation, Trinité, Mise au tombeau, deuxième moitié XVe

  • Morlaix, couvent des Carmélites, Assomption, deuxième moitie XVe

  • Plonevez-du-Faou,  chapelle Saint-Herbot, Annonciation, volée en avril 1969 [et  Couronnement, non confirmé], deuxième moitié XVe.

  • Plouvorn, N-D de Lambader, élus dans le sein d'Abraham, deuxième moitié XVe. (Non retrouvé lors de ma visite, non confirmé)

  • Quimperlé, musée de l'Évêché, Ste Anne, Annonciation, Couronnement, deuxième moitié XVe

  • Quimper, cathédrale, Saint Jean-Baptiste, première moitié XVe

  • Quimper, cathédrale, retable du Christ et des Vertus, Xve

  • Quimper, Musée départemental breton, Baiser de Judas, Flagellation, deuxième moitié XVe

  • Roscoff, église de Croas-Batz, Retable de la Vie du Christ deuxième moitié XVe 

  • Trémaouézan, presbytère, Adoration des Mages entre 1350 et 1390

 

Ille-et-Vilaine

  • Nouvoitou Retable de la Vie de la Vierge : Annonciation, Adoration, Trinité, Assomption, Couronnement fin XVe

 

Retable de la Vierge, Nouvoitou.

Morbihan

  • Arradon chapelle N-D du Vincin, Vierge

  • Guer, Presbytère, Adoration des Mages, fin XVe

  • Guern Chapelle N-D du QuelvenAssomption et Couronnement, deuxième moitié XVe PM56000358

  • Monterrein,Ploermel  église Saint-Malo, Trinité, fin XVe

Monterrein, Ploermel.
  • Plouharnel chapelle N-D des Fleurs, Arbre de Jessé deuxième moitié XVe

  • Riantec, Ste Catherine

  • Saint-Avé, Retable Te Deum et Trinité deuxième moitié XVe

  • Vannes, Musée, Adoration des Mages, Assomption, Flagellation, Descente de Croix, Mise au Tombeau deuxième moitié XVe

  • Vannes Grand Séminaire. Annonciation, Assomption, Couronnement Crucifixion deuxième moitié XVe

  • Ste Anne d'Auray, Retable de la Passion, Première moitié XVe.

.

SOURCES ET LIENS.

— BARRAGUÉ-ZOUITA (Laetitia) 2016, L'ensemble de la collection d'albâtre du Musée Boucher-de-Perthes d'Abbeville 

https://www.amis-musee-abbeville.fr/2016/12/09/oeuvre-du-mois-d%C3%A9cembre-2016-alb%C3%A2tres-de-nottingham/

— CHEETHAM, (Françis), 1984. Albâtres médiévaux anglais . Oxford : Phaidon-Christie's Limited, 1984. p. 188 (cat. 115), ill. ISBN0-7148-8014-0

— CHEETHAM , (Francis) 2003,The alabaster men. Sacred images from medieval England  , collection V&A Museum's, Boydel Press

https://www.jstor.org/stable/10.7722/j.ctt1f89s8s

—DRÉAN (Colette), 1987, Les sculptures d'albâtre en Bretagne, SHAB 1987-15.

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f243fd64b5e59.02423570/1987_15.pdf

—PRIGENT (Christiane), 1998, Les sculptures anglaises d’albâtre, Musée national du Moyen Âge, éditions RMN, Paris.

— ROSTANG (A) 1928, Les albâtres anglais du XVe siècle en Basse-Normandie, Bulletin Monumental  Année 1928  87  pp. 257-309

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1928_num_87_1_10045

— Victoria & Albert Museum

https://collections.vam.ac.uk/search/?page=1&page_size=15&id_material=AAT11101&id_category=THES48896&id_collection=THES48600&id_person=N480

—DANIGO (Joseph), 1983, La chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé, Congrés archéologique de France tome 141 page 216 et suiv.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3210037c/f218.item

—DANIGO (Joseph), 1989, églises et chapelles du pays de Vannes, Cahiers de l'UMIVEM

 https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle_130/Morbihan_Cahiers_de_lUMIVEM_1989_nA_42-43_.pdf

— DIEGO MENS (Casas), 2020, La chapelle Notre-Dame-du-Loc en Saint-Avé.« Ymages » et décors du dernier quart du xve siècle, Actes du congrés de Vannes sept. 2019,  Mémoires de la Socité d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 36 Pages

https://www.academia.edu/43033745/La_chapelle_Notre_Dame_du_Loc_en_Saint_Av%C3%A9_Ymages_et_d%C3%A9cors_du_dernier_quart_du_xve_si%C3%A8cle

— DREGAN (Colette), 1987, les sculptures d'albâtres en Bretagne, SHAB, p.345  n°56

https://m.shabretagne.com/scripts/files/669984c1958209.71649055/1987_15.pdf

—GUYOMAR (abbé J.),1914 Notre-Dame du Loc du Bourg d’en-bas en Saint-Avé, Vannes, 1914,
47 p.  ;

http://www.infobretagne.com/saintave-notre-dame-loc.htm

— infobretagne :

http://www.infobretagne.com/saintave-notre-dame-loc.htm

reproduit   les textes de J. Guyomar, de Gustave Duhem 1932 (Les églises de France) et de la Revue Morbihannaise volume 18 page 126 de 1914 

— JABLONSKI-CHAUVEAU, Christine et FLAVIGNY (Laurence), 1998, «Sculptures d’albatre du moyen-âge», (D’Angleterre en Normandie), Rouen, musée départemental des Antiquités 12 février - 31 mai 1998, Evreux, musée de l’Ancien Evêché, juillet-Octobre 1998 Ed. Lecerf, 1998

— KIRKMAN (Andrew), English alabaster carvings and their cultural contexts

https://www.academia.edu/43558114/ENGLISH_ALABASTER_CARVINGS_AND_THEIR_CULTURAL_CONTEXTS

— PRIGENT Christiane , 1998, Les sculptures anglaises d'albâtre au Musée national du Moyen Âge – Thermes de Cluny , Paris, Réunion des musées nationaux, 1998, p. 13.

— ROSTAND (A), 1928, Les albâtres anglais du XVe siècle en Basse-Normandie, Bulletin Monumental  Année 1928  87  pp. 257-309

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1928_num_87_1_10045

— SCHLICHT (Markus), La reproductibilité comme gage de succès commercial ? Albâtres anglais de la fin du Moyen Âge, Die Reproduzierbarkeit als kommerzielles Erfolgsrezept? Die english Alabasterskulpturen des späten Mittelalters p. 179-194

https://doi.org/10.4000/perspective.15321

—TOSCER Catherine, 1987,inventaire topographique Dossier d’œuvre objet IM56004515 et Dossier de présentation du mobilier IM56004538

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IM56004515

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IM56004538

Autres sites :

https://patrimoines-archives.morbihan.fr/decouvrir/instants-dhistoire/un-objet-des-histoires/notre-dame-du-loc

Vidéo par Alain Peyrus sur Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=cX5G6aKQv9g

retable en albâtre :

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56001038

 

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Published by jean-yves cordier - dans XVe siècle Sculptures Chapelles bretonnes
21 mai 2024 2 21 /05 /mai /2024 20:11

L'église Saint-Monna de Logonna-Daoulas et son ossuaire : les armoiries des Rosmorduc et des Le Gentil de Rosmorduc (après 1608).

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Voir : 

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PRÉSENTATION.

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Mon propos n'est pas de rédiger une notice nobiliaire, et la famille noble de Rosmorduc, dont Logonna est le  fief héréditaire  qui dès le XIIIe siècle englobait le territoire de la commune actuelle avec d'importantes emprises dans les paroisses voisines, est bien connue. Je m'intéresse plus à décrire, et à faire admirer et comprendre, les objets du patrimoine monumental que les familles de la noblesse. Toutes les données sont déjà connues, je me soucie surtout d'en publier les images commentées.

Rappel :

1.Les terres de Rosmorduc appartiennent à la famille éponyme depuis le 13e siècle (Salomon de Rosmorduc, cité en 1265), le manoir primitif ayant été un édifice fortifié. Un nouvel édifice est construit au milieu du 16e siècle puis transformé au début du 17e siècle après l'alliance avec la famille des Le Gentil. Délaissé au 18e siècle, le manoir est saisi comme bien national à la Révolution, puis transformé en ferme. Il a été racheté par la famille de Rosmorduc.

2. Au XVe siècle la maison noble de Rosmorduc appartenait en 1405 à Guyon. Réformation de 1426 :Olivier Rosmorduc. . Réformation de 1536 : Michel Rosmorduc.

3. Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu, a restauré en 1495 le pignon nord de l'église ou chapelle du Rosaire et y établit l'enfeu familial.

4. L'église de Logonna était un prieuré de l'abbaye de Daoulas. Le chanoine prieur en 1538 était Guillaume de Rosmorduc (succédant à Charles Jégou) jusqu'en 1548, date à laquelle Olivier Le Jeune lui succède.

5. La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

Les Rosmorduc, puis les Le Gentil de Rosmorduc, ont fait figurer les armoiries dans l'église, sur l'ossuaire, et sur la chapelle Sainte-Marguerite (vitraux) et la chapelle Saint-Jean.

Ma précédente description des vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas m'a fait découvrir les  armoiries des deux familles des Le Gentil et des Rosmorduc,  et du couple Jacques Le Gentil de Rosmorduc et de Mauricette de Ploeuc. Je poursuis mon inventaire à l'église et sur l'ossuaire.

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I. L'ÉGLISE. 

 

Ma visite de l'église Saint-Monna de Logonna me permet de constater que les armes de ces familles sont sculptées à trois reprises dans l'église (sans compter les vitraux  généalogiques modernes) :

  • Enfeu de Rosmorduc dans le bras nord du transept (vers 1495?).
  • Armes de Rosmorduc en hauteur, à l'angle nord du bras du transept.
  • Armes de Le Gentil et Rosmorduc sur un banc seigneurial daté de 1608.

L’ensemble de l’église date du 17e et du début du 18e siècle. Un pilier porte la date de 1623. La façade occidentale et sa tour-clocher ont été érigés au 17e siècle en deux campagnes de constructions : la partie basse porte la date de 1618 ; la tour-clocher porte la date de 1667. Des parties antérieures au 17e siècle il ne reste rien, la nef, les bas-côtés, le double transept et le chevet ayant été reconstruits au début du 18e siècle, comme l’indique les nombreuses inscriptions marquées sur les façades. Ces éléments héraldiques ont donc valeur de témoignage.

 

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Selon Henri Pérennès :

"Les prééminences et droits honorifiques dans l'église de Logonna appartenaient de temps immémorial ab omni aevo et tempore immemorabili, à la maison de Rosmorduc, ainsi que l’atteste un décret de l'Official de Quimper, en date du 11 Juillet 1495. Reconnus par un acte prônal du 2 Mars 1597 et par un procès-verbal du sénéchal de Quimper, du 29 Mars 1668, ces prééminences furent encore confirmées par une sentence du Présidial de Quimper, rendue, le 8 Février 1685, contre le duc de Richelieu, qui, en qualité de seigneur du Faou, avait cru pouvoir disputer au seigneur de Rosmorduc la première place dans le choeur. " La cause et l’origine des prééminences dont est question, est-il dit dans une des pièces de la procédure, vient de la munificence et des libéralités que les prédécesseurs dud. seigneur de Rosmorduc ont faites jadis à lad. esglise parroissialle de Logonna. Ils ont autrefois contribués non seulement à la structure et édiffice, restauration et réparation de lad. esglise, mais encore à la fourniture des ornements nécessaires pour le service divin et à la manutention et entretennement de lad. église, en plusieurs autres mannières. Ce qui est auhenticquement prouvé et explicqué, en termes fort élégans, par les lettres en datte du 11 Juillet 1495, contenant un décret de l'Official et Grand Vicquaire du seigneur Evesque de Quimper ».

Ces prééminences consistaient, pour les seigneurs de Rosmorduc, à avoir leurs armoiries dans les vitres de l’église et au sommet du premier pilier de la chapelle du Rosaire. Ils possédaient également une voûte et tombe « enlevée », avec leurs armes, dans le choeur, du côté de l'Evangile, ainsi que cinq tombes plates, également de ce côté, sur lesquelles était placé leur banc clos à queue et accoudoir. Enfin ils avaient encore une voûte et tombe armoriées dans le sanctuaire de la chapelle du Rosaire, et un caveau sous l’église, derrière le maître-autel. Le choeur, ou chanceau, se trouvait autrefois en avant du maître-autel, et était séparé de la nef par une traverse de bois, reposant au haut de deux piliers et portant en son milieu un grand crucifix. Il était réservé au clergé et au seigneur de Rosmorduc, qui y avait son banc."

 

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I. L'enfeu aux armes de Rosmorduc (trois roses) et de la famille Le Gentil de Rosmorduc . Extrémité orientale de l'élévation nord.

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Rappel : un enfeu est  une niche à fond plat, pratiquée dans un édifice religieux et destinée à recevoir un tombeau ou la représentation d'une scène funéraire (gisant par exemple). Mais en Basse-Bretagne, c'est un monument des bas-côtés, souvent armorié au sommet et au départ de l'accolade, et parfois sur la dalle, mais sans fonction funéraire, les corps des seigneurs étant ensevelis dans le sol de la chapelle ou de l'église, le plus près du chœur et notamment "du côté de l'évangile", au nord du chœur.

Selon Henri Pérennès, "Le pignon nord de l'église, c'est-à-dire la chapelle du Rosaire, où l'on voit un bel enfeu du Moyen Age, aux armes de la maison de Rosmorduc, a été restauré une première fois, en 1495, par Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu. Plus tard, en 1597, cette chapelle fut agrandie par Michel de Rosmorduc, arrière-petit-fils de Guillaume, dont on voit les armes au sommet du premier pilier. "

C'est donc tout le bras nord du transept qui servait de chapelle seigneuriale aux Rosmorduc.

Cet enfeu en pierre de kersanton du bras nord du transept associe trois représentations armoriées :

1. Les armes de Rosmorduc au sommet de l'arcade.

2. Les armes de Rosmorduc au centre d'une croix bourgeonnée, sur la dalle horizontale (cachée par les bancs sur ce cliché) 

3.  Les armes sous la couronne de comte, dans des palmes nouées, de l'alliance Le Gentil (serpent volant) et Rosmorduc (trois roses)

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Je pense que l'enfeu initial, créé par un seigneur de Rosmorduc  (Guillaume, en 1495, par exemple, ou Michel vers 1597), a  été complété dans un second temps par le riche blason couronné des Le Gentil de Rosmorduc, forcément après 1608 (mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc), mais même un peu plus tard à la fin du XVIIe siècle s'il faut justifier la couronne comtale, voire même plus tard encore. 

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1°) Le blason de Rosmorduc (Bas-relief, kersanton).

À la jonction des deux arcs moulurés de l'accolade, les trois roses (8 et 6 pétales autour d'un bouton) témoignent des prééminences des Rosmorduc avant leur alliance avec les Le Gentil. Si ces armes étaient peintes, nous blasonnerions ici d'argent à trois roses de gueules boutonnées d'or, les fleurs rouges sur fond blanc ayant un  bouton peint en jaune.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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2°)  Les armes de Rosmorduc (bas-relief, kersanton) au centre de la croix bourgeonnée.

Sur la dalle 

 

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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3°)  Le blason de Le Gentil de Rosmorduc (bas-relief, kersanton, après 1602) installé sur la façade de l'enfeu.

Cet écartelé associe en 1 et 4 le serpent volant (Le Gentil) et en 2 et 3 les trois roses de Rosmorduc . Les armes de Le Gentil sont d'azur au serpent (alias dragon) volant d'or.

Il est entouré de deux palmes nouées, comme à la chapelle Sainte-Marguerite et sur l'ossuaire.

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Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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II. En haut à l'angle sud-est du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), les armes des Rosmorduc.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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III. Contre le mur ouest du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), le banc seigneurial des Le Gentil de Rosmorduc (1608).

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On remarquera que la date inscrite sur le nbanc est aussi celle du mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc.

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Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'OSSUAIRE (après 1608) ADJACENT À L'ÉGLISE, ANGLE SUD-EST DU PLACÎTRE ET DE SON CIMETIÈRE.

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Cet ossuaire de plan rectangulaire a trois fenêtres du coté nord, deux fenêtres et une porte cintrée au sud. Il mesure 7 m. 50 de longueur, 4 m. 50 de largeur, avec une hauteur moyenne de 6 mètres.

 

Photo IGN

 

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Il différe radicalement des ossuaires des enclos de Basse-Bretagne (La Roche-Maurice, La Martyre, Ploudiry, Pencran, Hanvec 1653, Landivisiau, Saint-Pol-de-Léon, Pleyben, Sizun, Saint-Yvi, Saint-Thégonnec, Guimilaiu, Lampaul-Guimiliau Plougonven, etc, et d'alleurs Jean-Marie Abgrall, si exhaustif, ne le cite pas dans sa monographie :

Rappel  sur les ossuaires bretons d'après le chanoine Abgrall :

Les ossuaires bretons sont tantôt appuyés à l'église, tantôt isolés.

Les reliquaires d'attache sont parfois enclavés dans l'église, généralement à l'angle sud-ouest. Ils occupent assez souvent l'un des angles rentrants du porche. Ils sont parfois situés entre deux contreforts ou à la base du clocher.

Les ossuaires formant un monument isolé de l'église sont généralement situés contre le mur de clôture du cimetière, souvent au sud-ouest. Ceux de Saint-Thégonnec, Lampaul-Guimiliau, Sizun, Saint-Germain de Plogastel, sont soudés à l'arc de triomphe.

Ces ossuaires affectent généralement une forme rectangulaire ; ceux de Lampaul-Guimiliau et de Saint-Thégonnec sont terminés par une abside à pans du type de celles conçues par Philippe Beaumanoir. L'ossuaire de Kermoroch (Côtes-d'Armor) est octogonal, c'est le seul de cette forme.

Dans quelques-uns de ces ossuaires une partie était réservée aux ossements, l'autre, éclairée par une grande fenêtre percée dans l'un des pignons, servait de chapelle pour les cérémonies funèbres.

Les ossuaires de l'un et l'autre type comportent généralement un ou deux bénitiers, rarement plus , cependant quelques-uns en sont dépourvus. Ces bénitiers servaient à asperger d'eau bénite les ossements pieusement recueillis ou le cercueil qui y était exposé.

Liste :

Argol (1665), Audierne (XVIème siècle), Chapelle de Perguet à Bénodet (1595), Brasparts, Chapelle de N.-D. à Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Cleden-Poher, Le Cloitre-Pleyben (XVIIème siècle), Combrit (1700), Commana (XVIIème siècle), Daoulas (XVIIème siècle.), Erqué-Gabéric (XVIIème siècle), Le Faou (1603), Gouesnou, Goulven (XVIIème siècle), Guengat, Guilers-Brest, Guimiliau (1648), Guisseny (1743), Hanvec (1653), Irvillac, Kerlaz (1572), Lampaul-Guimiliau (1667), Landerneau (1635), Landivisiau vers 1615, Lanhouarneau (XVIIème siècle), Lannedern (vers 1660), Loc-Eguiner, Ploudiry, Locmelar (1660), Loctudy (XVIIème siècle.), La Martyre (1619), Meilars (1528), Mespaul (XVIIème siècle), Pencran (1694), Penmarch, Plabennec (1747 et 1771), Pleyben (XVIème siècle), Pleyber-Christ (1738), Plogastel-Saint-Germain, Plomeur, Ploneis, Plonéour-Lanvern (1562), Plonevez du Faou, Plouarzel, Ploudiry (1635), Plougonven, Plougoulm, Plouguerneau, Ploujean (XVIème siècle), Plounéour-Menez (XVIIème siècle), Plounéour-Trez, Plourin. Plouvien. Quinerc’h (1579), Quimper (1514, démoli vers 1840), Redené, La Roche-Maurice (1639), Roscoff (XVIIème siècle.), Saint-Divy-la-Forêt (1506), Saint-Herbot (1558), Saint-Hernin (1697), Saint-Jean-du-Doigt (1618), Saint-Nic (1561), Saint-Servais. Saint-Thégonnec (1676), Saint-Vougouy, Saint-Yvi, Sibiril (1743), Sizun (1585-1588), Spézet, Taulé (XVIème siècle), Trémaouezan."

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L'ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas  diffère notamment de ces ossuaires par deux aspects : d'une part l'abondance des armoiries, qui le désignerait plutôt comme une chapelle funéraire seigneuriale, et d'autre part par l'absence des éléments caractéristiques des ossuaires : bénitiers (nécessaires au geste d'aspersion des ossements), larges baies non vitrées d'exposition de ces ossements, crossettes emblématiques, inscriptions à type de Memento mori, et ornements sculptés macabres (crânes et fémurs entrecroisés) ou bien présence de l'Ankou armé de sa flèche.

J'ignore s'il existe des données d'archives attestant de l'usage de cet édifice comme ossuaire paroissial. Je reprends la dénomination consacrée par l'usage.

L'intérêt de ce monument est principalement héraldique, car il est orné dix fois des armes en bas-relief d'Anne de Rosmorduc et d'Alain Le Gentil, et de leurs familles maternelles. L'"ossuaire" peut donc être daté malgré l'absence de chronogrammes, de l'année 1608, ou être postérieure de cette date de quelques années.

Inventaire :

  • Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.
  • Pignon sud : un oculus. En hauteur, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.
  • Pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Clocheton (en pierre de Logonna) : chaque face porte alternativement les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil .

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Ossuaire de Logonna, schéma de localisation des armoiries (n'est pas à l'échelle).

 

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Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon sud : un oculus. Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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La façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les armes mi-parti d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc, mariés en 1608.

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La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil.

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Placées à gauche,  les armes de la mère d'Allain le Gentil, Jeanne de Kerleuguy ou Kerleugny, d'argent à l'aigle de sable. Ici l'aigle est bicéphale, comme dans l'armorial de Charles d'Hozier, et sur les vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite.

 

https://gw.geneanet.org/hamety?lang=en&iz=0&p=janne&n=de+kerleuguy

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne de Rosmorduc.

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Les armes de la mère d'Anne de Rosmorduc, Isabeau Le Jeune, de la maison de Kergongant, en Landéda, sont de sable au cerf d'argent.

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En somme, nous retrouvons sur ce linteau l'équivalent de la partie supérieure du pennon de la chapelle Sainte-Marguerite :

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Vitrail de la chapelle Sainte-Marguerite en Logonna-Daoulas. Photo lavieb-aile 2024.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef trapézoïdale armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Cartouche dont je n'ai pas su déchiffrer les armes.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Blason couronné au dragon ailé des Le Gentil, entre deux palmes nouées.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le clocheton au dessus du pignon ouest :  chaque face porte alternativement, dans un cartouche trapézoïdal à ailettes,  les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil (en pierre de Logonna).

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les trois roses des Rosmorduc.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le dragon ailé des Le Gentil.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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III. Les deux piliers du portail du bâtiment adjacent à l'ossuaire les armoiries mi-parti Le Gentil/Rosmorduc.

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Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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—BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131461

— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises et chapelles, diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923

—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle,  1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm; Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395.  Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014. Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut

 

—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..

— PÉRENNÈS (Henri), 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie  du diocèse de Quimper. BDHA Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf

—TUDCHENTIL Le Gentil de Rosmorduc, Georges, La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671, 4, 1896, p. 207-218, transcription sur www.Tudchentil

 

Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090100

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6 mai 2024 1 06 /05 /mai /2024 14:43

L'église Saint-Monna de Logonna-Daoulas : la statuaire ancienne.

Voir : 

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PRÉSENTATION.

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Le nom de la localité est attesté sous les formes locus Monnae faisant partie d' Irvillac en 1218 (*), Locmonna en 1513, Logonna en 1535, Locgonna en 1536. Du breton lok qui signifie ermitage et de sant Monna, alias saint Nonna .  Saint Monna est aussi le patron de la paroisse de Logonna-Quimerc'h.

 

(*)"La même année 1218, Guillaume, évêque de Quimper. confirmait la donation des annates des prébendes canoniales au profit des chanoines de Daoulas, et concédait à l'abbaye du consentement du chapitre les églises de loco sanctæ Brigida Loperchet, Sanctæ Nonnita (Dirinon), sancti Baharni, saint Baharn, patron de l'église de Trévarn. ancienne trève de Dirinon; sancti Monnæ, d'Irvillac; saint Monna qui fut avant saint Pierre le patron de cette paroisse, et est encore le patron de Logonna, indùment appelé Nonna, car tous les anciens titres jusqu'au 17° siècle traduisent en latin Logonna par locus monnæ, et il n'est pas rare de rencontrer des pièces en français appelant saint Monna le patron de cette paroisse." (SAF 1895)

 

Logonna est au Moyen-Âge (1237) un prieuré-cure, "Lougonna" de l'abbaye de Daoulas, possédé par un chanoine avec un bénéfice évalué à la fin du XVIIe siècle  à 600 livres. La liste des prieurs est la suivante :

" Jean Lochan, prieur 1405.Frère Salomon Sourt ou Bouzard. pourvu 1422 ÷ 1477. Frère Jean Tartoux, pourvu 1477. Frère Riou du Guermeur, pourvu 1480. Frère Christophe Kersulguen, pourvu 1495. Charles Jégou, abbé et prieur de Logonna, avant 1535. Guillaume Rosmorduc, chanoine prieur de Logonna, 1538. Frère Olivier Le Jeune, pourvu 1548 Frère Guillaume Rosmorduc, prieur résigne 1549. Olivier Le Jeune, prieur 1553-1555. Frère Mathieu Morvan, résigne 1563 à frère Alain Maucazre 1563. Frère Alain Maucazre pourvu sur résignation en 1571. Frère Yves Maucazre, pourvu 1583. François Autret, 1601-1605. Frère Guillaume Kerouartz, pourvu 1605-1615. Frère François Boloré, pourvu 1622. 1626-1630. Tanguy Jouhan, prieur. Urbain de Kerouartz, prieur de Logonna et d'Hanvec, 1664. résigne 1671. Vincent de Kerouartz vicaire à Logonna, 1661. 1733.Guillaume Clevede (*). 1733, octobre. Nommé Pierre Le Gentil, de Quélern, licencié. 1744. Sur résignation. Michel Dumoulins, religieux profes., nommé 1758. 1758. Jean Raguénés, novice, nommé" (SAF 1895)

(*) inscription lapidaire sur le chevet de l'église avec les dates de 1710 et 1715.

Logonna était le chef-lieu du fief héréditaire de la famille de Rosmorduc (Salomon de Rosmorduc, qui vivait en 1250, est le plus ancien membre connu de cette famille) qui dès le XIIIe siècle englobait le territoire de la commune actuelle avec d'importantes emprises dans les paroisses voisines.

Logonna possédait au XVe siècle au moins deux maisons nobles : celle de Rosmorduc (qui appartenait en 1405, à Guyon, seigneur de Rosmorduc) et le manoir du Bretin, qui appartenait au sieur de Roserf. (Wikipédia)

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1°) SAINT ÉVÊQUE : SAINT NONNA ? Kersanton polychrome. XVIe siècle.

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Il existe en Finistère un grand nombre de statues de ces saints évêques du XVIe siècle, sans attributs particuliers permettant de les identifier mais dans lesquels chaque paroisse, voire chaque chapelle, voit le portrait du saint fondateur, très souvent un de ces moines venus évangéliser l'Armorique au VIe siècle et qui établit son ermitage près d'une source.

C'est le cas de saint Nonna (ou ou saint Monna à Logonna, ou saint Onna ou saint Vougay ou  saint Vio , disciple de saint Dewi, qui aurait été au vie siècle évêque d'Armagh en Irlande  avant de traverser la Manche sur un vaisseau de pierre  pour s'installer d'abord dans l'île Saint-Nonna en Penmarc'h, avant de terminer sa vie dans le Léon à Saint-Vougay [sant Nouga] où il décède vers 585.

Une inscription était peut-être lisible sur le socle, permettant à H. Pérennès de décrire : "Près de l'autel , une vieille statue en pierre de saint Monna , représenté en évêque , et dont la main droite est levée pour bénir."

Le saint porte une mitre rouge à ornements dorés rehaussés de pierreries et de perles en rosette, et de deux losanges. Il tient sa crosse par l'intermédiaire d'un linge ou  sudarium blanc. Le crosseron est centré par un quatrefeuille. On retrouve ce décor, associé à des barrettes et des losanges, sur la bande de la chasuble rouge et or, frangée au bord inférieur. Le surplis blanc à galon d'or laisse apparaître l'extrémité d'une chaussure à bout rond, aux couches de couleur noire et rouge.

Il lève la main droite pour la bénédiction épiscopale : cette main gantée (on voit le gland d'or au poignet) porte deux anneaux d'or, l'un à l'index et l'autre au majeur.

La vue de profil révèle, sous la chasuble, une tunique courte fendue latéralement , pouvant correspondre à une dalmatique ; ses bords sont perlés.

L'autre vue de profil, côté gauche, montre un manipule à l'avant-bras.

Cette statue, de même que les autres statues de pierre de l'église, n'est pas décrite par Emmanuelle Le Seac'h dans l'ouvrage de référence  Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne  ; René Couffon parle de "statues anciennes". On peut comparer cette statue à celle de Saint-Thuriau au porche sud de Landivisiau  (Prigent, 1554-1564), de saint Eloi à Plabennec (Prigent), de saint Pol-Aurélien à La Martyre (Maître de Plougastel, 1619), de saint Maudez de l'église de Plogonnec.

On prendra donc mes datations "XVIe siècle" pour ce qu'elle valent.

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Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Monna (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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2°) SAINT  ÉVÊQUE : SAINT UGEN selon inscription. Kersanton polychrome. XVIe siècle.

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Ce saint est également représenté en évêque, mitré, tenant sa crosse (brisée) et bénissant, portant ses gants épiscopaux, ses bagues et anneaux, mais il est vêtu d'une chape rouge/bleue fermée devant la poitrine par un large entrelacs à boules, et orné sur ses orfrois (bandes latérales) de successions de roses ou quintefeuilles et de deux-points. Cette chape recouvre un surplis court et une cotte plissée d'où dépassent deux solides chaussures noires.

L'inscription sur le socle indique J: FALAFAS suivie d'une ancre de marine. Le patronyme FALAFAS n'est pas attesté (sauf une mention au XVIIIe siècle dans l'Aude sur la base Geneanet). Les généalogistes pourraient rechercher des patronymes locaux s'en rapprochant.

Quand au saint, il pourrait s'agir, si on suit l'inscription,  de saint Tugen, dont la graphie Ugen est attestée, mais son attribut, la clef, est absent.

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Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint évêque (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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3°) SAINT YVES. Kersanton, traces de polychromie, XVIe siècle. Livre de ceinture et geste d'argumentation judiciaire.

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Cette statue est décrite par René Couffon comme un "saint moine tenant un livre dans un sac", mais nous pouvons identifier ici saint Yves, non seulement à sa tenue (camail, cotte talaire et surcot), malgré une ceinture de cordelier grossièrement repeinte, mais surtout à son livre de droit porté dans un sac de transport dont l'étoffe serré dans le poing est bloqué par une boule, et plus encore par le geste de la pulpe de l'index droit posé sur la pulpe du pouce gauche pour énumérer ses arguments juridiques (saint Yves était official de Tréguier) : ce sont là des caractéristiques qui sont presque des attributs du saint "avocat des pauvres" dans la statuaire bretonne :

Saint Yves était vénéré à Logonna-Daoulas comme ailleurs en Bretagne, et sa statue se retrouve dans la chapelle Sainte-Marguerite (revêtu de la même tenue mais coiffé de la barrette de docteur, avec son livre de ceinture au poignet droit), et ici même  (cf. infra), toujours avec son livre de ceinture. 

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Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves (kersanton, traces de polychromie), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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4°) VIERGE DE PITIÉ. Kersanton polychrome. XVIe siècle.

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Les représentations sculptées de la Vierge de Pitié, tenant le corps de son Fils déposé de la croix, soit seule (Pietà), soit entourée de plusieurs personnages (Déplorations), apparaissent au XVe siècle (Pietà du calvaire de Tronoën, de Plozévet, de  Quintin, chapelle N.D. des Portes ; Déplorations de La Chapelle-des-Fougeretz au nord de Rennes, du Musée départemental breton de Quimper etc.) et témoignent de l'importance, dans le duché de Bretagne, du culte centré sur les plaies du Christ crucifié et le sang versé, d'une part, et su les larmes ou le chagrin suscités chez le chrétien par cette mort, d'autre part.

Ce culte s'amplifie encore au XVIe siècle avec la multiplication des calvaires,  où les pietà ou déplorations sont rarement absentes, et des verrières de la Crucifixion avec leur scènes de la Pâmoison ou de la Déploration. Les Vierges de Pitié sont encore fréquentes au XVIIe siècle sous le ciseau de Roland Doré.

Voir :

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La posture de Marie, figée par son chagrin, et celle du Christ reposant sur les genoux de sa mère, sont les plus courantes, mais ces Pietà se distinguent notamment par les positions des bras et des jambes du Christ : la formule choisie ici associe  la position verticale du bras droit, montrant en évidence la plaie de la paume, tandis que le bras gauche est allongé horizontalement , et que les jambes sont fléchies mais non croisées. La plaie du flanc droit est bien exposée, et son saignement est souligné par le peintre, qui en montre l'écoulement jusqu'à la cuisse. Le saignement de la tête sous l'effet de la couronne d'épines est également bien visible.

La tête aux yeux clos est paisible, les cheveux tombent en mèches peignées, la barbe est courte.

La Vierge assise soutient de la main droite la tête de son Fils et prend tendrement sa  main gauche. En réponse aux écoulements de sang, ses larmes sont présentes, mais elles ne sont pas sculptées, mais peintes. Dans l'encadrement d'un voile "coqué" (à plis raides formant des angles), le visage montre un front et des sourcils épilés, des yeux  en amandes longues et étroites dont les paupières ne sont marquées que par le peintre, un nez triangulaire, des lèvres fines et raides.

Le vêtement est original : on voit peu cette robe ajustée prés du corps, moulant la poitrine et les bras, au col mandarin remontant, et surtout à l'ouverture médiane en fente étroite. La chemise remonte également en encolure ronde.

Le long voile vient servir de drap sous le corps du Christ. Ce détail se retrouve, dans un autre style, dans les déplorations du Maître de Laz (vers 1563).
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Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Vierge de Pitié (kersanton polychrome), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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5°) SAINT ISIDORE. Bois polychrome. Atelier du sculpteur Antoine Chavagnac,, 4e quart 17e siècle.

 

Patron des paysans, il est représenté dans son costume du dimanche sur cette statue du XVIIe siècle.  La datation de cette oeuvre est importante, puisqu'elle apporte un document iconographique sur le costume régional d'une classe sociale, et je trouve sur la fiche de Protection PM 29000524 des Monuments historiques consacrée aux 4 statues de saint Isidore, la Vierge à l'Enfant, saint Monna, saint Yves, que celles-ci sont attribuées à l'atelier d'Anthoine et datent du dernier quart du XVIIe siècle, soit 1675-1699. Il s'agirait de cet Anthoine qui a signé le Sépulcre de Lampaul-Guimiliau (Anthoine fecit) en 1676, et qui a réalisé quatre statues à L'Hopital-Camfrout (Christ, Vierge, saint Jean, saint Yves).

    Si on lit René-Yves Creston, (Le Costume breton, écrit entre 1953 et 1958, ed Tchou 1978, p. 30), on apprend que nous ne disposons pas de documents matériels sur les costumes bretons avant la Révolution en dehors des sculptures sur bois des sablières, d'ornementation de meubles, qui ne nous montrent "que des costumes d'origine française et plus particulièrement de l'époque Louis XIII", et que c'est sous cette forme qu'apparurent à la fin du XVIIIe les costumes masculins des paysans bretons, sans existence de modes locales ou régionales, le phénomène de fragmentation des modes n'apparaissant qu'après la Révolution.

   Philippe Le Stum, dans son introduction de l'ouvrage de Yann Guesdon (Costumes de Bretagne, ed. Palantines, 2009) conteste cette notion en écrivant page 12 : "On a longtemps supposé que la diversification locale des costumes ne datait que de l'extrême fin du XVIIIe siècle "...mais "le dépouillement et l'analyse des sources d'Ancien-Régime, effectués principalement par Marie-Thérèse Sclippa dans une thèse soutenue à Brest en 1982 dément cette croyance en une rupture post-révolutionnaire"..."faisant remonter la multiplication de formes locales du vêtement populaire breton au moins au début du XVIIIe siècle, et très vraisemblablement avant cette date". 

   Plus loin, cet auteur cite le travail mené par Marie-Dominique Menant, chercheur à l'Inventaire régional de Bretagne, pour classer et analyser les représentations des saints Fiacre et Isidore, tous deux protecteurs de l'agriculture et représentés dans le costume paysan contemporain du sculpteur. 

J'ai examiné ici les statues d'Elliant Costumes bretons d'Elliant : vitrail et statues. et de Brélès Église de Brélès : anges musiciens et Isidore en costume breton.

Comment est habillé ce fermier qui vient, faucille en main, offrir une gerbe de blé? 

En partant du bas (la statue est placée en hauteur...d'où ma photo en contre-plongée) on remarque les chaussures à boucles d'argent, les guêtres qui semblent de cuir mais qui étaient le plus souvent de toile, boutonnée sur le coté, qui ne couvrent pas les chaussures ;  la culotte bouffante de drap blanc semblable aux bragou braz ; le gilet de drap bleu fermé sur le coté droit par une douzaine de boutons ronds en métal ; la ceinture de flanelle, rouge, comparable au turban mais portée ici très haut.

  La veste est longue (comme dans l'habit à la française), dotée de larges poches au rabat fermé par deux boutons arrondis dorés, de manches à revers. Elle reste ouverte malgré le double alignement de boutons (boutons convexes comme nos boutons de blazer). Le col est relevé dans le cou autour du col de chemise blanche, laquelle épanouit sa corolle après avoir été sévèrement fermée par un joli petit bouton d'or:

On remarque le collier de grosses perles dorées auquel est suspendu une croix.

En résumé, ce costume fin XVII n'est pas très éloigné, pour un néophyte, de celui que porteront deux ou trois cent ans plus tard les paysans de Logonna.

  Logonna-Daloulas est placé par R.Y. Creston dans la guise de la presqu'île de Plougastel (p. 138) : le costume masculin y est décrit avec un seul gilet et une veste à manche, entièrement bleues.

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Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Isidore, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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6°) SAINT YVES. Bois polychrome. Atelier du sculpteur Antoine Chavagnac, 4e quart 17e siècle.

Le saint est présenté, dans le faste propre au XVII/XVIIIe, dans une posture d'éloquence rappellant celle des grands prédicateurs de la Cour. Il porte le costume du clergé de l'époque, avec barrette à quatre cornes,  camail noir à boutons ronds, surplis blanc sur une cotte ou soutane noire, et longue étole. Il désigne de l'index droit le texte de sa plaidoirie, en rouleau dans la main gauche.

Une confrérie de saint Yves est attestée par les comptes de la paroisse, conservés pour la période de 1764 à 1790 dans les archives départementales.

Antoine Chavagnac, qui signe "Anthoine fecit" la Mise au tombeau de Lampaul-Guimiliau de 1676, était sculpteur de la Marine de Brest au XVIIe siècle. Originaire de Clermont-Ferrand, maître sculpteur du Roi, il réalisa les figures de proue des vaisseaux de Louis XIV comme celles de "l’Admirable" et du "Souverain". 

On lui doit aussi le saint Yves et le Christ en croix de l'Hôpital-Camfrout, et, de son atelier , plusieurs statues à Lanildut et Tréglonou. Et sans doute le Christ en croix de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna, très proche de celui de l'Hôpital-Camfrout.

 

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Saint Yves, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves, statue en bois (Atelier  Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Saint Yves, statue en bois (Atelier Antoine Chavagnac), église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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Il resterait à décrire :

  • les deux autres statues du sculpteur Anthoine :  saint Monna en évêque, saint évêque portant sur le socle une inscription.
  • Le christ en croix provenant de la poutre de gloire de l'ancien chancel.

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Je place ici la description du retable en kersanton polychrome des Cinq Plaies, présenté dans l'enfeu nord. XVIe siècle.

Ce retable ou panneau globalement rectangulaire (objet classé mh) de 60 cm de haut, 43 cm de large et 10 cm de profondeur est consacré à un motif aussi courant que celui de la Vierge de Pitié et relevant du même culte du sang versé par le Christ lors de la Passion, dont la contemplation doit provoquer chez le fidèle un élan de compassion (com-passion, souffrir avec) et de reconnaissance.

Il est répandu dans toute la Bretagne, et ailleurs, et je m'étonne qu'on le considère ici, par un singulier contresens, comme le blason des carriers, à cause des plaies des mains. Et je m'étonne que ce contre sens soit repris par la base Palissy PA00090100 (qui y ajoute une autre erreur en le localisant à Logonna-Quimerc'h). 

Il représente les cinq plaies (celles des deux mains, des deux pieds et du flanc droit, remplacé par un cœur pour faciliter la compréhension), mais aussi les instruments de la Passion : la croix (tenue par un ange), la couronne d'épines, la lance et les clous.

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Panneau des cinq plaies, kersanton, église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Panneau des cinq plaies, kersanton, église Saint-Momma de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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Un panneau sculpté presque identique a été déposé au pied de la croix de Ruliver ; mais il n'a pas conservé sa polychromie. La couronne d'épines entoure les cinq plaies, les clous et la lance sont absents, et la croix est d'une facture plus rectiligne sans doute plus récente.

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Croix de Ruliver, Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

Croix de Ruliver, Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile 2024.

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SOURCES ET LIENS.

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BEAULIEU (Michèle), 1956, De quelques sculptures finistériennes de la fin du XVIIe siecle [compte-rendu] Bulletin Monumental  Année 1956  114-3  pp. 225-226

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1956_num_114_3_4004_t1_0225_0000_2

—BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131461

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29010125

— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php

—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/logonna_daoulas.html

—CASTEL (Yves-Pascal), 18 mai 1985, "La chapelle Sainte-Marguerite à Logonna-Daoulas vient d'être restaurée", Le courrier du Léon, 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0a7793cb0c26228870959e090aed40d.jpg

— CASTEL (Yves-Pascal), 2001, "Patrimoine du Finistère : les Pietà du Finistère" , Revue Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001.

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises et chapelles, diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923

—COUFFON (René), 1952, La sculpture au port de Brest aux XVIIe et XVIIIe siècle. Son influence sur l'art breton. Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3cc58712e2b705674338e2aab4352253.pdf

—COUFFON (René),  1955, De quelques sculptures finistériennes de la fin du XVIIè siècle Saint-Brieuc Presses bretonnes . 

—COUFFON (René),  1955, Les sculptures de la Marine de Brest, Anthoine, ses disciples et ses imitateurs. 8 planches. Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord p. 78-95.

—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850

—LE DEUNF (Roger), 2011, Les pietà de Basse-Bretagne, editions LN

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle,  1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm; Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395.  Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014. Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut

 —MAUGUIN (Michel), 2012, Les écussons de la chapelle Sainte Marguerite de Logonna-Daoulas, comm. pers..

—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..

— PÉRENNÈS (Henri, 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie  du diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf

—THIRION ( Jacques), 1952, La sculpture au port de Brest aux XVIIe et XVIIIe siècles [compte-rendu] Bulletin Monumental  Année 1952  110-4  pp. 379-381

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1952_num_110_4_8147_t1_0379_0000_2

—TUDCHENTIL

Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29000524

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090100

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004720

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Kersanton Chapelles bretonnes. XVIe siècle. Saint Yves
5 avril 2024 5 05 /04 /avril /2024 08:35

Trois culots sculptés du chœur de la cathédrale de Saint-Malo.

 

 

Voir :

Trois culots ou modillons supportent le départ des nervures de la voûte du chœur : ils attirent le regard par leur signification parfois mystérieuse et toujours évocatrice. Je n'ai pu en trouver la description ou les photographies en ligne. Datent-ils du bâtiment gothique ?

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1°) Un démon grimaçant tenant un couple par le cou.

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Culots du chœur de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

Culots du chœur de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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2°) Une femme (?) allongée nue, un pouce sur la lèvre inférieure et l'index de l'autre main au coin de l'œil gauche.

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Culots du chœur de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

Culots du chœur de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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3°) Un ange en tunique tenant une fleur dans chaque main.

 

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Culots du chœur de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

Culots du chœur de la cathédrale de Saint-Malo. Photographie lavieb-aile 2024.

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures
13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 17:06

Les gisants attribués à François du Coum (kersanton, après 1534) et à Jean Barbier (kersanton, vers 1537) au château de Kerjean.

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Voir aussi :

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Voir encore sur le château de Kerjean :

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PRÉSENTATION.

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Plusieurs gisants sont  présentés au rez-de-chaussée du château de Kerjean, à Saint-Vougay, car, jusqu'en 2000, il avait vocation à être le Musée Breton et on y a réuni des pièces remarquables. J'ai déjà décrit celui d'Olivier de la Palue. Les deux autres "sont attribués traditionnellement" l'un à Jean Barbier, dont le fils Louis fonda le château, l'autre à François du Coum. Si le premier provient de l'église de Saint-Vougay, l'autre vient du cimetière de l'église de Lannilis et sa présence n'a de sens que dans ce souci de collection.

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I. LE GISANT ATTRIBUÉ À FRANÇOIS DU COUM (KERSANTON, après 1534).

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Cette dalle, isolée de son soubassement, porte sur le côté droit un petit blason, où on peut reconnaître les armes de la famille du Coum, de Lannilis. Cela ne suffit pas pour l'attribuer précisément à François du Coum, mais cette attribution s'appuie sur le relevé et la description qu'en fit le chevalier de Fréminville dans ses Antiquités de Bretagne, en 1832.

Le tombeau de François du Coum, se trouvait originellement dans la chapelle privée du Coum (de Fréminville), puis, lors de la démolition de cette dernière, fut transféré dans l'église paroissiale de Lannilis, puis au musée d'art religieux de Saint-Louis à Brest, et enfin au château de Kerjean.

La description du chevalier de Fréminville, accompagnée d'une illustration, est la suivante :

"L'Eglise de Lannilis date du seizième siècle. Dans le cimetière qui l'environne on voit un tombeau remarquable, celui de François du Coum ou du Com, écuyer, seigneur de Kerangars. On ignore la date de sa mort , mais il vivait en 1534 ainsi que le prouve une montre datée de cette année et sur laquelle il figure. Sur ce tombeau est couchée sa statue dans l'attitude ordinaire, c'est-à-dire , les mains jointes. Elle représente ce guerrier armé de toutes pièces. Au dessous des tassettes qui sont au bas de sa cuirasse, paraît le haubergeon ou cotte de maille que beaucoup de militaires portaient alors encore par dessous leurs armures de lames ; à gauche de la statue est posée son épée et à sa droite sa dague ou miséricorde. Ses pieds sont appuyés sur un lion qui tient un os dans ses pattes de devant. La tête de François du Com est nue , elle paraît reposer sur une sorte de suaire que deux figures d'anges tiennent étendu .

Ce monument n'était pas en ce lieu , mais dans la chapelle particulière du Com d'où il fut transporté dans le cimetière de Lannilis."

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Antiquités de Bretagne, chevalier de Fréminville, 1832

 

 

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Mais il faut soumettre ce texte à notre examen critique. La Montre de l'évêché du Léon de 1534, citée par Le Guennec,  mentionne effectivement parmi les nobles de Lannilis  François du Coum sieur de Kerengars, homme d'armes, ainsi que Tangui du Coum, sieur du dict lieu. La date de 1534 portée (manifestement postérieurement) sur l'illustration n'est pas celle du monument, ni du décès du défunt.

Il resterait à comprendre ce qui a permis à Fréminville d'affirmer l'identité du défunt : est-ce la tradition populaire ? Une inscription ? Des armoiries mi-parti d'un soubassement non conservé ? Nous l'ignorons, mais nous n'avons pas d'argument non plus  pour nous opposer à cette identification et de la modifier en faveur de Tanguy du Coum.

 

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Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

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Les armoiries sculptées en bas-relief sur le côté droit de la dalle.

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Les seigneurs du Com, ou du Coum portaient  d’or au pélican en sa piété d’azur :  le pélican qui  est figuré sur leurs armes se déchire la poitrine pour nourrir ses petits, ce qui est un symbole  du  don de soi pour sauver les siens, et, pour la tradition chrétienne, du sacrifice du Christ pour sauver le monde, et du don du sang et de sa chair dans l'eucharistie. En réalité, les pélicans se frappent la poitrine pour régurgiter les poissons pour nourrir leurs petits.

On identifie d'autant mieux le motif (les ailes, la boucle du cou et le bec, et le nid), malgré son érosion, en le comparant aux relevés données par Michel Mauguin des mêmes armes encore visibles  en l'abbaye des anges de Landéda, fondée en 1507, sur les deux écus du bras de l'enfeu du début du XVIe siècle. Les armoiries miparti permettent, à la différence de ce gisant, d'être plus précis et de les attribuer à Tanguy du Coum en alliance avec Catherine de Coëtmenech, vivant en 1471 et décédé après 1507. L'autre écu serait celui d'un Yvon du Coum (alliance avec la dame de la Palue) ou d'Hervé du Coum décédé vers 1521 et marié à Annette de Rucat.

On les trouve aussi, selon Michel Mauguin, à l'entrée principale de la même abbaye.

Elles ornent aussi  sur des pierres armoriées parfaitement identifiées au manoir de Kerouartz. 

On voyait jadis aussi leur armoiries sur leur manoir du Coum, et leur nom serait à l'origine du toponyme "Prat-ar-coum", connu pour ses huitres.

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Résumé généalogique :

 

Le domaine du Coum faisait donc partie d’un très important ensemble de biens s’étendant entre les deux abers (Aberwrac'h et Aberbenoit), qui est ensuite passé aux seigneurs de Kerouartz. 

Un premier Tanguy du Coum, né vers 1350, épousa X de Touronce, d'où Hervé I du Coum, écuyer.

Cet Hervé du Coum (v.1375-v 1420) devint receveur ducal de Lesneven. Il épousa Mence Le Maucazre, et eut deux fils, Yves et Tanguy II.

Yves du Coum et de Kerangars à Lannilis épousa X de la Pallue, dont Tanguy  du Coum (v1430-v1507), époux de Catherine de Coëtmenec'h. Ceux-ci eurent deux fils :

  • Hervé III du Coum (v.1450-v1521) avocat à la cour de Saint-Renan, qui épousa Annette de Rucat, dont Tanguy III (v.1500- peut-être en 1547), Françoise (épouse de Guillaume de Kermeur), Isabelle (épouse de Hamon de Kergroades) et Catherine.
  • François du Coum seigneur de Kerangars et Trefily, qui fit fortune dans le commerce de la toile et qui épousa en 1511 Isabelle de Brezal. Il décéda selon André Croguennec avant 1544.

Les « montres » ou recensements des nobles de Lannilis, font effectivement mention d'un Tanguy du Coum en 1481 , d'un Hervé en 1503,  et de "François du Coum sieur de Kerangars et  Tangui du Coum sieur dudict lieu" en 1534.

"La seigneurie de Kerangar passe alors aux seigneurs de COUM et le 15 février 1513 Guyon de Belingant doit faire aveu au nouveau seigneur de Kerangar, François du Coum .C’est probablement lui qui crée en 1531 le collège de quatre Chapelains qui desservira la chapelle du manoir jusqu’à la révolution. A son décès, la seigneurie de Kerangar passe à son neveu Tanguy, puis à sa nièce Agace, au décès de Tanguy. Par le mariage d’Agace, la seigneurie de Kerangar passe dans cette famille de Penchoadic pour trois générations. Elle y reste jusqu’au mariage de Catherine de Penchoadic avec Olivier du Louet, seigneur de Coajunval." (Le manoir de Kerangar)

Il n'y a plus de " sieurs du Coum" à la montre de Lannilis en 1557. Le nom de famille disparait vers le début du XVIIe siècle.

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Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

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Comme le signale Fréminville, le lion tient dans sa gueule un os. La pointe de l'épée s'appuie sur cet os. Une coquille Saint-Jacques orne la poignée de l'épée.

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Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

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Les deux anges de tendresse déploient un oreiller aux plis radiants en éventail. Leur visage est intact, ce qui est rare.  Celui du sieur du Coum est également préservé, avec sa coupe de cheveux caractéristique du début du XVIe siècle, mais il n'est pas barbu, comme tant de seigneurs prompts à imiter François Ier. C'est, comme toujours, un portrait idéalisé, et un costume de chevalier théorique et funéraire.

Un détail remarquable, et déjà présent lors de la visite de Fréminville, est que seules les mains jointes ont été, très soigneusement, martelées : tenaient-elles un indice héraldique que les révolutionnaires ont voulu faire disparaitre, alors qu'ils préservaient tout le reste du monument?

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Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant attribué à François du Coum (kersanton XVIe siècle). Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

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II. LE GISANT ATTRIBUÉ À JEAN BARBIER. Kersanton, vers 1537.

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Jean Barbier est le père de Louis,  constructeur du château de Kerjean. Les Barbier, venus probablement du Morbihan  avec les Rohan, s'installent dans le Léon et entrent en possession de Kerjean au début du XVIe siècle 

Jean Barbier, fils d'Yves Barbier et de Marguerite de Kersulguen, figure parmi les nobles hommes de Saint-Vougay à la montre de l'évêché de Léon en 1534. Il épousa en 1512 Jeannne de Parcevaux et en 1523 Jeanne de Kersauzon (décédée le 5 novembre 1537) : cette dernière est la mère de Louis Barbier qui épousa Françoise de Morizeau puis Jeanne de Gouzillon. Ce sont les armoiries de Louis Barbier et de Jeanne de Gouzillon qui accueillent le visiteur à l'entrée du château.

Il est étonnant de constater que les armoiries de la famille Barbier, d'argent à deux fasces de sable, ne sont pas visibles sur le gisant, qui provient de l'église de Saint-Vougay. Le défunt est représenté en armure, l'épée posée à sa gauche et les mains jointes, selon la tradition établie. Il porte une barbe taillée en pointe et des cheveux courts, et il semble âgé. Deux anges (tête brisée) tiennent de chaque côté de sa tête les extrémités plissée du coussin. Deux autres anges, également à la tête brisée, sont agenouillés de part et d'autre de son bassin, sur un prie-dieu. Ses pieds reposent sur le dos d'un lion.

Alors que François du Coum portait, sous son armure, un haubert ou cotte de maille, la partie inférieure fait se succéder les lames horizonales de tassettes et de la braconnière.

Les pieds chaussées de solerets viennent se poser sur un lion identique au gisant précédent, mais qui  au lieu de ronger un os, tire une large langue.

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Sur quoi se fonde la date qui accompagne ce gisant sur le cartel du château ou sur les légendes de ses photographies ? Sur la date estimée de Jean Barbier ? Sur celle de sa seconde épouse? Par prudence, j'accompagne mon titre de "vers 1537"?

 

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Gisant (kersanton XVIe siècle)  attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant (kersanton XVIe siècle) attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant (kersanton XVIe siècle)  attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant (kersanton XVIe siècle) attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant (kersanton XVIe siècle)  attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant (kersanton XVIe siècle) attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant Gisant (kersanton XVIe siècle) attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

Gisant Gisant (kersanton XVIe siècle) attribué à Jean Barbier. Château de Kerjean. Photographie lavieb-aile 2018.

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SOURCES ET LIENS.

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—ABGRALL (Jean-Marie), BDHA 1919, notice de Lannilis page 73

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/bdha1919.pdf

"Notre-Dame du Coum ou du Tàvay. Chapelle dépendante de la seigneurie du Coum, distincte de la chapelle de Tavajoc, voisine, mais située dans la paroisse de Brouennou,aujourd'hui en Landéda; elle appartenait, au xvIIe siècle, aux seigneurs de Coatjunval. En 1686, on y desservait une chapellenie dont était titulaire Mathieu Le Gall, prêtre de Cornouaille, en remplacement de M. Jean Guiriec, chanoine de Sainte-Anne de Lesneven ; les présentateurs étaient primitivement les seigneurs du Coum. La pierre tombale d'un de ces seigneurs a été dernièrement transportée de Lannilis au Musée de Saint-Louis de Brest"

 

—CROGUENNEC (André), site  : le Chevalier de Fréminville.

https://pontchristbrezal.fr/29/freminville.htm

 

— FRÉMINVILLE (Chevalier de) Antiquités de Bretagne 1832 page 218 et figure 66

http://arkaevraz.net/wiki/images/1/12/Fr%C3%A9minvilleAntiquit%C3%A9sBretagneFinist%C3%A8re.pdf

 

— FRÉMINVILLE (Chevalier de) Antiquités de Bretagne vol 1,  1832 page 267.

http://arkaevraz.net/wiki/images/1/12/Fr%C3%A9minvilleAntiquit%C3%A9sBretagneFinist%C3%A8re.pdf

 

— LE GUENNEC (Louis), "Brest et sa région"

https://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf

"Lannilis : Dans l'ancien cimetière qui entoure l'église on voyait naguère la pierre tombale à effigie de François du Coum ou du Corn, écuyer, seigneur de Kerengarz. Cette pierre tombale est aujourd'hui déposée au musée Saint-Joseph à Brest (François du Coum était homme d'armes à la montre de 1534). Du manoir du Coum, ne subsiste plus qu'une jolie porte gothique en arc surbaissé, à triple rang de voussures et contrecourbe fleuronnée timbrée d'un écusson portant le pélican héraldique de la famille du Coum. Tanguy du Coum, sieur dudit lieu, comparut en archer à deux chevaux à la montre de 1534. Une autre branche de cette maison avait en Lannilis le manoir plus important de Kerengar, dont le seigneur, François du Coum, se présenta en homme d'armes à la même montre. Son tombeau, avec effigie de chevalier armé de toutes pièces, s'est vu longtemps, comme nous l'avons dit, dans le cimetière de Lannilis, et il se trouve aujourd'hui au musée d'art religieux de Saint-Louis à Brest. En 1674, ces deux terres du Coum et de Kerengar appartenaient à Madame du Louët de Coëtjunval et elles passèrent par mariage aux du Harley et Montmorency."

— MAUGUIN (Michel) les armoiries de Kerouartz

https://www.finistherald.fr/Les-armoiries-de-Kerouartz.pdf

https://www.abbayedesanges.com/histoire/documents-historiques/

— MAUGUIN (Michel), 2018, "Landéda héraldique : l'abbaye des anges"

https://patrimoinedesabers.fr/PdA/patrimoinedesabers.fr/images/stories/landeda/LANDEDA_HERALDIQUE_Mauguin.pdf

—WIKIPEDIA : les clichés de Marc Faujour :

-Cliché de Marc Faujour en 2009 : "Gisant en pierre de François du Coum, seigneur du Com [Coum] et de Kerangar (en Lannilis), qui se trouve dans la chapelle du château de Kerjean."

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Com,_Gisant_des_Sr_du_Com.JPG

-Cliché de Marc Faujour en 2009 : "Gisant en pierre de Olivier de la Palue, seigneur de la Grande Palue (St Houardon en Finistère). Déposé au château de Kerjean (St Vougay, Finistère)"

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Palue,_Gisant_d%27Olivier_de_la,_Sr_de_la_Palue.JPG

-Cliché de Marc Faujour en 2009 : "Gisant en pierre attribué à Jean Barbier, Sr de Kerjean (+ 1537) (St Vougay en Finistère). Chapelle du château de Kerjean."

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Barbier,_Gisant_de_Jean,_Sr_de_Kerjean.JPG

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