Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 juillet 2020 3 15 /07 /juillet /2020 07:46

Sculptures et inscriptions lapidaires (1695-1704) de l'église de Plozévet. Statues de la Vierge à l'Enfant, de la Vierge de Pitié, de sainte Marie-Madeleine et de saint Alar (Éloi).

.

Voir sur Plozévet :

.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

Inscription lapidaire du fronton:

.

 

LE PENNANRVN (?)

P. LE PENNEC F.1695.

.

Suggestions généalogiques :

-Jean PENNARUN (1654-1703, vicaire à Plozévet, décédé au presbytère :

https://gw.geneanet.org/mcff?n=pennarun&oc=1&p=jean

-Pierre LE PENNEC (1654-1716), laboureur domicilié à Kermenguy à son mariage en 1702, et décédé à Kervinily.

https://gw.geneanet.org/eguillard1?n=pennec+le&oc=3&p=pierre

.

Note : La sacristie porte l'inscription : "V. ET. D. M. I. PEN(NARVN). R/Y. GENTRIC. F. 1701." soit "Vénérable et Discret Messire Jean Pennarun Recteur Yves Gentric fabricien en 1701".

.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

La tour du clocher : inscription lapidaire.

.

------------------------------------

V. M. LE PENNARVN ----GOFF P. 1704.

.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Eglise Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

LES ARMOIRIES DE L'ENFEU (BRAS NORD DU TRANSEPT).

.

"Sous la fenêtre du bras Nord du transept se trouve un enfeu, c'est une niche funéraire destinée à recevoir une tombe. Il est possible que des seigneurs  y aient été enterrés, mais nous n’en n'avons pas de preuve. Sur le mur au fond  de l’enfeu, une sculpture en bas-relief érodée, et de ce fait difficile à lire, est  placée dans un rectangle bien plus haut que large. Peut-être provient-elle de la tombe haute qui était placée dans le chœur de  l’église, « chargée de cinq écussons des armes pleines ou seigneurs de Lanavan » (Conen de Saint-Luc, notice paroissiale Mahalon 1915). 

La sculpture montre un écu en position oblique, et au-dessus, un heaume surmonté d'un "arraché de cygne" en guise de cimier. Ce type de panneau pouvait être placé sur le côté d’un tombeau.

Actuellement, deux cygnes sont encore visibles sur l'écu, représentation relativement rare en héraldique. Ils doivent être l’emblème d’une famille seigneuriale de Lanavan, manoir du Sud de Mahalon, à la limite de Plozévet. Probablement la famille GEFFROY, qui y a vécu pendant une bonne partie du XVIe siècle."

IPNS Histoire et Patrimoine raconte, Autrefois à Plozévet, n°18, septembre 2016  http://commune.plozevet.free.fr/index.php?static17/autrefois

http://commune.plozevet.free.fr/data/documents/autrefois/autrefoisaplozevet18.pdf

.

Peut-on deviner les armoiries qui ont été érodées ou bûchées ? Je vois trois oiseaux  tenant dans leur bec des poissons.

 

 Enfeu des seigneurs de Lanavan dans l' église de Plozévet (Bulletin diocèsain d'Histoire et d'Archéologie , année 1931- Diocèse de Quimper)

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/9789330ac3d730aa7c3378800b833b77.pdf

1 - Le blason des PENFRAT dans l' église de Plozévet et dans la chapelle Saint-Michel de Mahalon

"Parti d’azur, à l’éléphant d’argent portant une tour d’or et au chevron d’argent accompagné de trois cignards de même".  A Mahalon, dans la chapelle Saint-Michel, à droite du choeur, une tombe sur laquelle était sculpté un éléphant portant un château (armes des Penfrat); - A Plozévet, dans le choeur, une tombe haute chargée de cinq écussons des armes pleines ou en alliance des seigneurs de Lanavan et, dans la maîtresse-vitre, un écusson parti au 1, d'azur à l'éléphant d'argent portant une tour d'or ; au 2, d'azur au chevron d'argent accompagné de trois cignards de même, 2, 1. Enfin, le blason de Lanavan se voyait à la Trinité, dans la fenêtre de l'abside, au-dessous des armoiries des Rohan et des Le Barbu.

.

Enfeu de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Enfeu de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Enfeu de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Enfeu de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

LA VIERGE À L'ENFANT. Bois polychrome, XVIIe siècle (selon pop.culture.gouv).

.

Elle mesure 130 cm de haut, 45 cm de large et 50 cm de profondeur.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004501

Inscrit M.h au titre d'objet 1989/04/12.

Elle est remarquable par le bandeau occipital, que je surnomme "chouchou", et qui se retrouve comme un leitmotiv dans tant de statues de la Vierge et de Marie-Madeleine dans la statuaire du Finistère au XVIe et du tout début du XVIIe siècle. Voir l'annexe de mon article sur la Vierge de la chapelle Saint-Sébastien de Saint-Ségal. Ce bandeau est ici large, lissé (comme toujours ou presque), et rassemble le flot de la chevelure avant qu'elle ne se libère derrière les épaules.

Bien que le genou gauche soit fléchi, le corps n'est pas hanché, et seule la tête s'incline vers la gauche.

La main droite retient le pan gauche du manteau bleu, tandis que le pan droit est fixé à la ceinture dorée qui sert de  troussouère.

Les pieds sont nus sous la robe jaune-orangé.

La Vierge ne regarde pas son Fils, mais un point du plancher, avec un regard las ou triste, tandis que Jésus, assis sur l'avant-bras gauche de sa mère, et tenant le globus cruciger des deux mains, fixe un point du plafond. Son visage est un peu gras, un peu disgracieux et trop adulte.

Cette absence de complicité, et même de destination des regards crée un malaise, comme si les deux saints personnages traversaient un moment difficile. C'est théologiquement inconcevable, mais cela confère à cette statue son climat et son originalité.

.

 

 

 

 

 

 

 

.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

LA VIERGE DE PITIÉ EN BOIS POLYCHROME, DU XVIe SIÈCLE.

.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004502

Elle mesure 82 cm de haut, 41 cm de large et 22 cm de profondeur. Elle est placée sur le tabernacle de l'autel du bras sud du transept, devant une grande toile représentant l'Ange gardien (?) ou Tobie guidé par l'ange Gabriel.

Elle est classée M.h au titre d'objet au 1989/04/12.

L'une de ses particularités est de tenir son fils tête à gauche. Elle est assise sur une cathèdre, est vêtue d'un manteau bleu et est coiffée d'un voile rabattu devant la gorge. Son regard est tourné vers la gauche, dans le vide.

Le Christ, de taille proportionnellement plus petite, est allongé sur ses genoux, jambes fléchies, bras droit soutenu par sa Mère et bras gauche pendant. Plus que le sentiment de chagrin ou de douleur, c'est l'impression d'absence, d'anesthésie émotionnelle et de dévastation qui domine.

.

.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004502

.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Demet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.


.
MARIE-MADELEINE. BOIS POLYCHROME .

Coté nord du chœur.

Je n'en trouve pas la description sur la base pop.culture.gouv, pourtant je l'admire beaucoup. On sait que la sainte est réputée pour son élégance et sa coquetterie, véritable attribut au même titre que le flacon de parfum ou d'aromate qu'elle porte dans sa main gauche. Cette coquetterie est aussi, subtilement, celle de ses yeux, aux axes légèrement décalés. 

Je retiens d'abord de son costume les crevés de sa manche droite, et où le coude est largement entaillé pour laisser s'échapper une étoffe blanche bouffante de manière excessive et provocatrice.  Nous ne sommes plus sans doute dans la mode Renaissance qui vit apparaître ces taillades, mais dans la seconde partie du XVIe siècle sous Henri II ou un peu plus tard. Le maniérisme est patent également dans le geste précieux et affété de la main droite, ou dans la coiffure sophistiquée dont les nattes serpentines, à peine retenues par un diadème, se nouent et se dénouent.

Le cou est souple et fin, le port de tête délicat. La petite bouche minaude et le nez fin et droit contrastent avec les grands yeux largement ouverts, mais songeurs. Les sourcils et le front sont épilés, cela va sans dire. On ne peut s'empêcher de penser à Ingres.

Couffon la date du XVIIIe.

Finalement, je trouve, mais non sur pop.culture, la notice de la base Palissy (avec une photo de 2010) : selon celle-ci, elle la date du quatrième quart du XVe siècle elle est classée MH au 1991/11/19, et mesure 133 cm de haut, 38 cm de large et 25 cm de profondeur. Le dos est creux.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29001352

.

.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

Sainte Barbe. Bois polychrome.

Coté gauche du chœur, à l'angle du transept.

Elle porte son attribut, la tour témoin de son attachement au dogme de la Trinité. La palme du martyre l'a quittée.

.

 

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

Saint Éloi (sant Alar). Bois polychrome. Fin XVIe siècle (Couffon)

.

On connait peut-être la légende de saint Eloi, qui, pour ferrer un cheval, trouva plus commode de sectionner la patte, d'y placer le fer, puis de la remettre en place.

La légende est un peu plus compliquée que cela, je l'ai raconté dans mon article sur le vitrail du Miracle de saint Eloi de la chapelle Notre-Dame-du-Crann à Spézet.

http://www.lavieb-aile.com/2016/06/les-vitraux-de-la-chapelle-notre-dame-du-crann-a-spezet-la-verriere-de-saint-eloi.html

.

 

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Statuaire de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

Une bannière de saint René. Début XXe ?

Saint René correspond à saint Ronan (celui de Locronan par exemple), qui a sa chapelle à Plozévet.

.

Bannière de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Bannière de l'église Saint-Démet de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

SOURCES ET LIENS.

 

.

 

 

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Plozévet.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/f0547dd502285d509467f930ed5105e3.pdf

EGLISE SAINT-DEMET (I.S.) En forme de croix, elle comprend une nef de cinq travées avec bas-côté nord de l'extrême fin du XIVè siècle, séparée par un arc diaphragme de la même époque d'un vaste transept, et un choeur profond à chevet plat, datant du XVIè siècle ainsi que le porche méridional.

Ce dernier est voûté sur croisée d'ogives : sur les parois intérieures, deux niches encadrées de colonnes encastrées en nid d'abeilles ; sur le fronton, inscription : ".../ LE PENNEC. F. 1695." L'arcature séparant la nef du bas-côté et comportant quatre arcades en plein cintre et une en tiers-(point provient d'un édifice antérieur remontant au XIIIe siècle et sensiblement contemporain de Pont-Croix. Les archivoltes, simplement épannelées, reposent au-dessus des chapiteaux sur des culots, dont l'un, contre le pignon ouest, est figuré. La façade ouest est du début du XVè siècle ; le clocheton date de 1793.

La sacristie porte l'inscription : "V. ET. D. M. I. PEN(NARVN). R/Y. GENTRIC. F. 1701." Mobilier : Autel en tombeau galbé installé face au peuple. Deux autels latéraux avec retables classiques à colonnes lisses (XVIIIè siècle ou XIXè siècle) et tableau : le Rosaire au nord et l'Ange gardien (?) au sud. Sur la vasque des fonts baptismaux, représentation de saint Pierre avec ses clefs, l'Ankou avec sa charrette et deux paysans au champ, illustration de l'évangile : "De deux hommes qui travaillent au champ, l'un sera pris, l'autre laissé."

Statues anciennes - en bois polychrome : Vierge à l'Enfant, XVIIè siècle, sainte Anne seule, XVIIIè siècle, sainte Marie Madeleine, saint Joseph, XVIIIè siècle, saint Ronan dit "Sant Reun", XVIIè siècle, saint Démet en évêque, XVIIè siècle, saint Alar ferrant un cheval, fin XVIè siècle, saint Corentin, XVIIè siècle, autre Vierge à l'Enfant, XVIIè siècle, saint Mathurin, XVIIè siècle, saint Jean-Baptiste, XVIIè siècle, saint François d'Assise, XVIIè siècle; - en pierre blanche : Pietà, XVIè siècle.

Vitraux : verrière du transept Nord, verre peint du XIXè siècle. Dans la fenêtre axiale à réseau flamboyant, vitrail d'H. de Sainte-Marie, 1957, qui a remplacé une ancienne Passion. Orfèvrerie : calice en argent, 1673 (C.).

 Le porche sud est entouré de deux fontaines qui sourdent sous les fondations. - A 50 m, à l'angle nord-est de l'église, autre fontaine, dite Feunteun Sant-Délo. Près de l'église, croix de granit avec Christ ressuscité au revers du Crucifix.

MONUMENTUM.FR

 

https://monumentum.fr/eglise-saint-demet-pa00090280.html

PÉRENNÈS ( Henri), 1941, Plozévet (Brest, 1941). 

http://www.infobretagne.com/plozevet.htm

— Pop.culture.gouv

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090280

armoiries

Congrès archéologique de France - Volumes 114 à 115 - Page 228

 

 

 

Société française d'archéologie - 1956 - ‎Extraits

 LA CHAPELLE DE LA TRINITÉ par M. André MUSSAT A la limite des régions du Cap-Caval ... Voici peu encore, la maîtresse vitre gardait des armoiries : Lanavan (3), Mahalon (4) et, en supériorité, Rohan (5) et Le Barbu (6).

nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn

ABGRALL (Jean-Marie), 1909, "Esquibien", BDHA, Quimper, Kerangall.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/f096b4a373bfb45f5ec65f9f1a363fcf.pdf

 

nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn

 

 

l'église Saint-Démet (XIII-XIVème siècle). Il s'agit d'un édifice en forme de croix qui comprend une nef de cinq travées avec bas-côté nord du XIVème siècle, séparée par un arc diaphragme d'un vaste transept et d'un choeur en saillie datant du XVIème. Le porche méridional date du XV-XVIème siècle. L'arcature, séparant la nef du bas-côté et comportant quatre arcades en plein cintre et une en tiers point, provient d'un édifice antérieur remontant au XIIIème siècle. La façade ouest est du début du XVème siècle. Le clocheton date de 1793 et la sacristie, qui date de 1701, porte l'inscription "V. et D. MI. I. Pennarun. R. Y. Centric. F. 1701". Le vitrail de M. Hubert de Sainte-Marie à la maîtresse vitre date de 1957. L'église abrite les statues de saint Démet en évêque, saint Jean-Baptiste, saint Mathurin, saint Corentin, saint Michel, saint Alar (XVIIème siècle), saint Charles, la Vierge-Mère (XVIIème siècle) et une Pietà ;

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Plozévet (Plouzevet) étaient présents :

Henry de Kerboguy, représenté par Henry son fils, en pal et vouge ;

Jehan Gourchat, en pal et vouge.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Plozévet (Plouzevet) apparaissent :

Le sieur de Kersaudy, représenté par Maître Christophe de Kersaudy, garde, dict faire homme d'armes ;  Kersaudy (de). — D'azur, au léopard d'argent.

Jehanne le Flouch, default ;

Henry le Rougeart, default ;

Pierre le Goarec, default ;

La dame de Lescongar, default.

EGLISE SAINT-DEMET (I.S.)

En forme de croix, elle comprend une nef de cinq travées avec bas-côté nord de l'extrême fin du XIVè siècle, séparée par un arc diaphragme de la même époque d'un vaste transept, et un choeur profond à chevet plat, datant du XVIè siècle ainsi que le porche méridional.

Ce dernier est voûté sur croisée d'ogives : sur les parois intérieures, deux niches encadrées de colonnes encastrées en nid d'abeilles ; sur le fronton, inscription : ".../ LE PENNEC. F. 1695." L'arcature séparant la nef du bas-côté et comportant quatre arcades en plein cintre et une en tiers-(point provient d'un édifice antérieur remontant au XIIIè siècle et sensiblement contemporain de Pont-Croix. Les archivoltes, simplement épannelées, reposent au-dessus des chapiteaux sur des culots, dont l'un, contre le pignon ouest, est figuré. La façade ouest est du début du XVè siècle ; le clocheton date de 1793.

La sacristie porte l'inscription : "V. ET. D. M. I. PEN(NARVN). R/Y. GENTRIC. F. 1701."

Mobilier : Autel en tombeau galbé installé face au peuple. Deux autels latéraux avec retables classiques à colonnes lisses (XVIIIè siècle ou XIXè siècle) et tableau : le Rosaire au nord et l'Ange gardien (?) au sud. Sur la vasque des fonts baptismaux, représentation de saint Pierre avec ses clefs, l'Ankou avec sa charrette et deux paysans au champ, illustration de l'évangile : "De deux hommes qui travaillent au champ, l'un sera pris, l'autre laissé."

Statues anciennes - en bois polychrome : Vierge à l'Enfant, XVIIè siècle, sainte Anne seule, XVIIIè siècle, sainte Marie Madeleine, saint Joseph, XVIIIè siècle, saint Ronan dit "Sant Reun", XVIIè siècle, saint Démet en évêque, XVIIè siècle, saint Alar ferrant un cheval, fin XVIè siècle, saint Corentin, XVIIè siècle, autre Vierge à l'Enfant, XVIIè siècle, saint Mathurin, XVIIè siècle, saint Jean-Baptiste, XVIIè siècle, saint François d'Assise, XVIIè siècle; - en pierre blanche : Pietà, XVIè siècle.

Vitraux : verrière du transept Nord, verre peint du XIXè siècle. Dans la fenêtre axiale à réseau flamboyant, vitrail d'H. de Sainte-Marie, 1957, qui a remplacé une ancienne Passion. Orfèvrerie : calice en argent, 1673 (C.). * Le porche sud est entouré de deux fontaines qui sourdent sous les fondations.

- A 50 m, à l'angle nord-est de l'église, autre fontaine, dite Feunteun Sant-Délo.

Près de l'église, croix de granit avec Christ ressuscité au revers du Crucifix.

 

B.S.A.F. Chanoine Abgrall, 16-8-1913. - H. Pérennès : Plozévet (Brest, 1941). - A. Mussat : La chapelle de la Trinité (S.F.A. - C.A. 1957).

1903, 170, 172 (église et chapelles);

1909, 59-60 (église); 1920, 178-179 (monuments historiques);

1928, XXXII (écusson sur un cadran solaire);

1929, XVIII (sarcophage, statue de saint Ronan), XXXVI (chapelle Saint-Démet);

1934, XXVII (manoir de Kerguinaou et croix armoriée);

1956, XIX, XXII (calvaire et manoir du bourg); 1965, CV (maison du corsaire);

1966, XLVI (moulin à vent de Keringar);

1971, 440 (calice, M.C.); 1972, 670 (monuments historiques et sites).

Monumentum

https://monumentum.fr/eglise-saint-demet-pa00090280.html

Fiche Mérimée : PA00090280

Mobilier classé Monument Historique conservé dans l'édifice :

Statue : Vierge à l'Enfant
Statue : Saint Jean-Baptiste
Statue : Saint Démet
Statue : Sainte Anne
Statue : Saint Joseph
Statue : Saint François d'Assise
Statue : Saint Corentin
Statue : Vierge à l'Enfant
Statue : Saint Mathurin
Groupe sculpté : Piéta
Statue : Saint Ronan

Dernière mise à jour de la fiche Monumentum : 2020-07-10

POP

Pietà en bois polychrome  XVIe  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004502

Vierge à l'Enfant bois polychrome XVIe

Bois : taillé, peint (polychrome)

Vierge à l'Enfant

 

H = 90 ; la = 30 ; pr = 18

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004501

WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ploz%C3%A9vet

vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv

SOURCES ET LIENS.

Partager cet article
Repost0
Published by jean-yves cordier - dans Chapelles bretonnes. Sculptures
14 juillet 2020 2 14 /07 /juillet /2020 14:04

La Pietà aux trois anges de tendresse (calcaire, XVIe siècle) de l'église de Plozévet.

.

 

.

 

 

 

 

.

 

— Sur les anges de compassion, et la gestuelle de l'ange, voir :

 

.

— Sur les statues en calcaire du Finistère :

 

 

.

 

PRÉSENTATION.

.

S'il est bien une œuvre absolument remarquable dans l'église Saint-Demet de Plozévet, c'est à mes yeux la Vierge de Pitié. Non pas celle en bois polychrome, bien belle, et que je n'omettrai pas de décrire dans un autre article, qui est classée M.H et qui bénéficie d'une notice sur le site pop.culture.gouv, mais celle en calcaire, décrite par Couffon : "statue en pierre blanche : Pietà, XVIe siècle", et par Le Seac'h, cf infra.

On en trouve une photo dans le recensement des Pietà du Finistère sur Wikipedia, image GO69)

Elle n'est pas placée, comme la Pietà de bois, en évidence sur un autel sud, mais reléguée dans un sombre recoin nord, où il n'est pas possible de l'examiner sous toutes ses faces.

.

Emmanuelle Le Seac'h, dans  Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne, (2014) a souligné tout son intérêt , en lui consacrant 15 lignes de description (cf. Description infra), et une photo :

1. Elle s'intègre dans un ensemble, celui des Pietà aux anges de douceur, suffisamment rare (une vingtaine d'exemples) et homogène pour être isolé. Ces anges soutiennent la tête ou les pieds du Christ.

2. Elle est en calcaire polychrome, une pierre d'importation étrangère (a priori le "tuffeau" de la vallée de la Loire) mais taillée -dans notre cas- sur place. Dans l'ensemble précédent, ce matériau n'est retrouvé que dans quatre œuvres de cet ensemble de Pietà (Plozévet, Plonévez-du-Faou, Penmarc'h et Névez en Finistère). Et le calcaire est de toute façon bien rare dans la statuaire du Finistère.  

3. Elle est très comparable à la Pietà de Plonévez-du-Faou (mais cette dernière a bénéficié d'une restauration en 1997) : ces deux sculptures sont certainement du même auteur. Elle n'est pas étrangère non plus à celle de Ploudiry.

Pourtant, Emmanuelle Le Seac'h ne décrit à la Vierge de Pitié de Plozévet que deux anges, ceux placés à la tête du Christ, et méconnaît le troisième, comme j'ai failli le faire. Car il faut venir se placer dans l'espace exiguë (et, lors de ma visite, encombré de bancs) entre le mur et la statue et recourir à un éclairage d'appoint pour le découvrir caressant les pieds du Christ.

.

Si ces arguments étaient jugés trop techniques, il en resterait un qui, pour peu que la statue soit présentée dignement, ne devrait laisser personne indifférent : l'émotion qu'elle suscite est intense, si on veut bien s'extraire du contexte de dévotion et se représenter une femme dévastée par la mort de son fils, et, délicate consolation dans cet océan de chagrin, la présence surnaturelle de trois enfants témoignant par la tendresse inquiète et compatissante de leurs gestes de l'Amour qui, malgré tout, vit encore.

.

C'est pour privilégier cette émotion esthétique que je place d'abord ici les photographies, repoussant mes commentaires à la fin.

.

.

 

 

 

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

Vierge de Pitié aux trois anges (calcaire polychrome, XVIe siècle) de l'église de Plozévet. Photographie lavieb-aile juillet 2020.

.

.

COMMENTAIRES.

.

1.Les Vierges de Pitié aux  anges de douceur : un thème iconographique breton du XVe et XVIe siècle.

Dans son ouvrage —un catalogue de la production des ateliers de sculpture sur pierre du XVe au XVIIIe siècle, issue de sa thèse —, Emmanuelle Le Seach consacre un chapitre au Maître de Tronoën, auteur du calvaire éponyme à Saint-Jean-Trolimon, en Cornouaille, vers 1470. Remarquant que la Vierge de Pitié de Tronoën  est entourée de deux anges aptères qui tiennent la tête et les pieds du Christ, mais aussi le voile de Marie, dans un geste de douceur, elle développe une étude d'iconographie comparée sur ce thème des "anges de douceur".

Elle décrit alors les quatorze pietà du Maître du calvaire de Tronoën, et parmi ce groupe, les sept qui comportent des anges, ailés ou aptères. Ce sont celles de Tronoën, du calvaire de Collorec, de l'ossuaire de Saint-Hernin, de Béron et du calvaire du Moustoir à Châteauneuf-du-Faou, du jardin de l'ancien presbytère de Laz et de l'église de Plusquellec. Ces œuvres sont en granite avec parfois des traces de polychromie, et les Pietà ont les mêmes caractéristiques stylistiques ; les anges sont au nombre de deux, debout à la tête et aux pieds, et soulèvent généralement le voile de la Vierge.

L'auteure ajoute ensuite un certain nombre d'autres exemples, mais où les anges ne touchent plus le voile de la Vierge. Le catalogue des œuvres de cet atelier donne la liste suivante :

Les  Pietà aux anges de douceur du XVe siècle :
 

  • Châteauneuf-du-Faou (29), calvaire de Béron. Pietà aux deux anges de douceur géminés aux personnages de la Crucifixion. Granite, Maître de Tronoën, vers 1470.
  • Châteauneuf-du-Faou (29) , calvaire de la chapelle du Moustoir. Pietà aux deux anges de douceur géminés aux personnages de la Crucifixion.  Granite, Maître de Tronoën, vers 1470.
  • Collorec (29), église Notre-Dame, vestige de calvaire. Pietà aux deux anges de douceur. Granite, Maître de Tronoën, vers 1470.
  • Laz (29), ancien presbytère, au dessus de la porte d'entrée du jardin. Grès arkosique. Maître de Tronoën, vers 1470.
  • Le Moustoir (22), calvaire. Vestiges de pietà accompagné de deux anges de douceur, celui à la tête du Christ est décapité. Maître de Tronoën, vers 1470.
  • Plusquellec (29), église Notre-Dame-de-Grâces. Pietà aux quatre anges de douceur. Granite polychrome. Maître de Tronoën.
  • Saint-Hernin (29), ossuaire dit "chapelle Sainte-Anne". Pietà aux anges de douceur. Maître de Tronoën, vers 1470.
  • À Carhaix (29), église Saint-Trémeur de Carhaix, une Vierge de Pitié  présente les mêmes caractères qu'à Tronoën, mais les anges ne touchent plus le voile de Marie. Granite, Maître de Tronoën, vers 1470.  https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Statues_of_Piet%C3%A0_in_Finist%C3%A8re#/media/File:Carhaix_38_Eglise_Saint-Tr%C3%A9meur_Pi%C3%A9t%C3%A0_en_granite_(milieu_XVe).jpg
  • La Vierge de Pitié de l'église de Kergloff (près de Carhaix) est en calcaire polychrome, mesure 90 cm de haut et est posée sur l'autel  nord de la nef daté de 1581. Elle porte l'inscription J. SALOMON. Le Seac'h l'attribue au Maître de Tronoën.

.

Le Seac'h décrit ensuite les Pietà des "héritiers de la gestuelle de l'ange". Sept autres Pietà également recensées par Le Seac'h  reprennent ce motif des anges autour de la Vierge et du Fils, cette fois-ci au XVIe siècle. Cinq se trouvent en Finistère, et j'ai décrit dans ce blog celle de la chapelle Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou (en calcaire polychrome), ou celle de l'église Saint-Sauveur du Faou (à 3 anges et en granite polychrome). Aucune des sept  n'est en kersanton.

  • Plonévez-du-Faou (29), église Saint-Herbot. Pietà à deux anges. Calcaire polychrome. XVIe siècle.

  • Plozévet (29), Pietà aux trois anges. Calcaire polychrome. XVIe siècle.

  • Penmarc'h (29), église Saint-Nonna, pietà aux six anges. Calcaire polychrome. XVIe siècle.

  • Névez (29), chapelle de Trémorvézen. Pietà à 1 seul ange, placé à la tête du Christ et lui tenant la main. Calcaire polychrome. XVIe siècle.

  • Melgven (29), église paroissiale. inscription de 1499. Pietà à 1 seul ange, placé à la tête du Christ et lui tenant la main. Calcaire polychrome. fin XVe siècle.

  • Le Faouët (29), façade de l'église paroissiale. Pietà à 1 seul ange (décapité), placé à la tête du Christ et lui tenant la main. Granite, fin XVe ou début XVIe.

  • Meslan (56), chapelle Saint-Armel. Pietà à 1 seul ange, placé à la tête du Christ, lui tenant la main et soutenant la tête. Granite polychrome, XVIe.

 

 

L'inventaire de ces anges apportant leur aide et leur tendresse à la scène de la Vierge de Pitié n'est pas clos ; on peut citer ainsi:

  • le calvaire de Plovan (29), non loin de Saint-Jean-Trolimon. (Atlas Plovan 2449), et sa pietà de kersanton.
  • La Pietà de La Feuillée (29), où un ange est à la tête tandis qu'un ange recueille le sang des plaies des pieds du Christ.
  • Ploudiry (29), intérieur de l'église, Déploration avec la Vierge et Marie-Madeleine. Un ange ailé tend la main vers le visage du Christ et le caresse.
  •  Collorec (29), église. Le visage de la Vierge est proche de celui de la Pietà de Plozévet.
  • Pleyben (29) calvaire de la chapelle de la Trinité. Kersanton. Un seul ange à la tête du Christ.

.​​​​​​​

 

 

 

 

Pleyben, chapelle de la Trinité. Photographie lavieb-aile.

Pleyben, chapelle de la Trinité. Photographie lavieb-aile.

Saint-Hernin, chapelle Sainte-Anne. Photo lavieb-aile.

Saint-Hernin, chapelle Sainte-Anne. Photo lavieb-aile.

Ploudiry, église.Photo lavieb-aile.

Ploudiry, église.Photo lavieb-aile.

Ploudiry, église. Photo lavieb-aile.

Ploudiry, église. Photo lavieb-aile.

Collorec, église. Photographie lavieb-aile.

Collorec, église. Photographie lavieb-aile.

.

.

DESCRIPTION
.

Notice Palissy :

Elle est classée à titre d'objet à la date du 26 novembre 1991 . Elle mesure 82 cm de haut, 41 cm de large et 22 cm de profondeur. Elle a été restaurée en 1999, date d'un cliché après restauration.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29001800

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/AP29W03634

.

 

"On retrouve pratiquement la même pietà à Plozévet [qu'à l'église Saint-Herbot de Plonévez-du-Faou] dans l'église Saint-Démet, dans l'angle nord-est du transept nord. Elle est du même sculpteur. La statue, qui mesure 1,14 mètre est aussi en calcaire. La polychromie n'a pas été refaite [?]. Le Christ a ici la tête penchée vers le bas. Mais sa barbe et ses cheveux se divisent en bouclettes comme à Saint-Herbot. Son pagne est aussi rabattu en un plissé harmonieux. La Vierge a le même visage rond à la chair tremblante. Ses cheveux sont rentrés dans le col empesé du manteau. Ils sont retenus par un bandeau qui fait office de couronne. Sa robe forme trois plis cassés sur le devant et le bord en est décoré par un galon doré, relevé par des étoiles rouges au dessus. Deux anges du même coté cette fois, posent leurs mains sur l'épaule droite du Christ et lui tiennent le pouce et l'avant-bras. Cette pietà date aussi du XVIe siècle." (Le Seac'h 2014)

.

Les anges sont vêtus, sur l'aube blanc-crème, d'un habit — rouge ou vert — fendu sur le coté en partie basse, à large revers de manche, et ils portent l'amict, replié en petite capuche à l'arrière et s'évasant sous le menton. Deux d'entre eux ont la taille serré par un cordon. Les cheveux sont bouclés et ces boucles courtes forment une petite houppe sur le devant. Les visages sont ronds et poupins. Ces anges sont ailés.

La main droite de l'ange supérieur gauche est tendu vers l'oreille droite du Christ, dans un geste très tendre accordé aux traits inquiets du visage.

L'ange inférieur gauche pose sa main droite sur celle du Christ, et entoure de la main gauche son avant-bras, tandis qu'il pose, très affectueusement, son menton près du coude et qu'il lève les yeux vers le visage défunt. La posture a la grâce des gestes enfantins, tout en étant empreinte de commisération.

L'ange de droite fait symétrie avec celui de gauche, entourant la jambe comme l'autre entourait le bras, et posant la main sur le talon avec plus de douceur que de force. Comme lui, il appuie sa joue contre la jambe et lève les yeux vers le Christ.

Le bloc de pierre est brisé en partie basse au niveau du pied droit du Christ, et à gauche où une partie de la joue de l'ange supérieur est amputé.

.

Comparaison avec la Vierge de Pitié de Saint-Herbot.

Je renvoie à ma description :

La Pietà de la chapelle Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou

.

L'enclos paroissial de Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou. La Pietà et les deux anges de douceur (Calcaire polychrome, XVIe siècle). Photographie lavieb-aile.

L'enclos paroissial de Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou. La Pietà et les deux anges de douceur (Calcaire polychrome, XVIe siècle). Photographie lavieb-aile.

L'enclos paroissial de Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou. La Pietà et les deux anges de douceur (Calcaire polychrome, XVIe siècle). Photographie lavieb-aile.

L'enclos paroissial de Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou. La Pietà et les deux anges de douceur (Calcaire polychrome, XVIe siècle). Photographie lavieb-aile.

.

.

CONCLUSION.

On ne peut que rêver de la beauté que ce groupe sculpté a  pu connaître, lorsque sa polychromie aux ors rutilants, le damassé de la robe de la Vierge ou son galon étaient dans leur fraîcheur d'origine. 

.

.

SOURCES ET LIENS.

.

— CASTEL (Yves-Pascal), 

"Les Pietà les plus anciennes associent parfois des anges pour consoler s'il est possible la douleur maternelle Au calvaire de Tronoën, à Saint-Jean-Trolimon, deux acolytes relèvent délicatement les plis latéraux du voile de tête de la Mère de Dieu. De même à Saint-Hernin, et au calvaire du Moustoir à Châteauneuf-du-Faou. Ces trois oeuvres sortent de toute évidence d'un atelier unique qui travaillait le granite, vers le milieu du XVe siècle et que nous nommons l'atelier du Maître de Tronoën. A Plougoulm un ange " vient, selon la formule de Debidour, en plein vol horizontal " se saisir de la paume percée du Christ . A Langolen, des anges soutiennent le bras et le pied du Christ, sa tête et son bras à Kergloff. A La Feuillée, alors qu'un premier ange se tient près du Christ en prière, un second tend la coupe pour recueillir le sang qui découle de la blessure du pied. A Penmarc'h l'artiste, imprégné d'esprit médiéval, multiplie les angelots qui constituent une cohorte riche d'une demi-douzaine d'acolytes ailés. Au centre du socle, ils sont deux à encadrer un écu à la croix pattée, tandis que, toujours au même niveau, deux autres caressent la main et le pied du Christ. Placés plus haut, les deux derniers exercent leur office auprès de la tête et de la main gauche, une véritable action liturgique... Parmi les autres Pietà aux anges, on signalera celle de Collorec, qui a été exhumée en 1997."

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

— PÉRENNÈS ( Henri), 1941, Plozévet (Brest, 1941). 

http://www.infobretagne.com/plozevet.htm

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Plozévet.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/f0547dd502285d509467f930ed5105e3.pdf

EGLISE SAINT-DEMET (I.S.) En forme de croix, elle comprend une nef de cinq travées avec bas-côté nord de l'extrême fin du XIVè siècle, séparée par un arc diaphragme de la même époque d'un vaste transept, et un choeur profond à chevet plat, datant du XVIè siècle ainsi que le porche méridional.

Ce dernier est voûté sur croisée d'ogives : sur les parois intérieures, deux niches encadrées de colonnes encastrées en nid d'abeilles ; sur le fronton, inscription : ".../ LE PENNEC. F. 1695." L'arcature séparant la nef du bas-côté et comportant quatre arcades en plein cintre et une en tiers-(point provient d'un édifice antérieur remontant au XIIIe siècle et sensiblement contemporain de Pont-Croix. Les archivoltes, simplement épannelées, reposent au-dessus des chapiteaux sur des culots, dont l'un, contre le pignon ouest, est figuré. La façade ouest est du début du XVè siècle ; le clocheton date de 1793.

La sacristie porte l'inscription : "V. ET. D. M. I. PEN(NARVN). R/Y. GENTRIC. F. 1701." Mobilier : Autel en tombeau galbé installé face au peuple. Deux autels latéraux avec retables classiques à colonnes lisses (XVIIIè siècle ou XIXè siècle) et tableau : le Rosaire au nord et l'Ange gardien (?) au sud. Sur la vasque des fonts baptismaux, représentation de saint Pierre avec ses clefs, l'Ankou avec sa charrette et deux paysans au champ, illustration de l'évangile : "De deux hommes qui travaillent au champ, l'un sera pris, l'autre laissé."

Statues anciennes - en bois polychrome : Vierge à l'Enfant, XVIIè siècle, sainte Anne seule, XVIIIè siècle, sainte Marie Madeleine, saint Joseph, XVIIIè siècle, saint Ronan dit "Sant Reun", XVIIè siècle, saint Démet en évêque, XVIIè siècle, saint Alar ferrant un cheval, fin XVIè siècle, saint Corentin, XVIIè siècle, autre Vierge à l'Enfant, XVIIè siècle, saint Mathurin, XVIIè siècle, saint Jean-Baptiste, XVIIè siècle, saint François d'Assise, XVIIè siècle; - en pierre blanche : Pietà, XVIè siècle.

Vitraux : verrière du transept Nord, verre peint du XIXè siècle. Dans la fenêtre axiale à réseau flamboyant, vitrail d'H. de Sainte-Marie, 1957, qui a remplacé une ancienne Passion. Orfèvrerie : calice en argent, 1673 (C.).

 Le porche sud est entouré de deux fontaines qui sourdent sous les fondations. - A 50 m, à l'angle nord-est de l'église, autre fontaine, dite Feunteun Sant-Délo. Près de l'église, croix de granit avec Christ ressuscité au revers du Crucifix.

— MONUMENTUM.FR

 

https://monumentum.fr/eglise-saint-demet-pa00090280.html

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ploz%C3%A9vet

—Wikipedia, Liste et photo des Pietà du Finistère.

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Statues_of_Piet%C3%A0_in_Finist%C3%A8re

 

Partager cet article
Repost0
Published by jean-yves cordier - dans sculptures Pietà
22 mai 2020 5 22 /05 /mai /2020 17:15

L'église de Locronan : la statue ( calcaire polychrome, XVIe siècle) de Notre-Dame de la Délivrance.

 

.

.

Voir sur Locronan :

 

Les chapelles :

.

Voir  les œuvres en tuffeau de ce blog :

.

.

.

.

PRÉSENTATION.

.

Au cinquième pilier sud de l'église de Locronan se cache dans la pénombre relative une statue remarquable, celles de Notre-Dame de la Délivrance. Cette dénomination était réservée aux Vierges invoquées pour l'élargissement des captifs, mais surtout pour l'aboutissement d'une grossesse.

Henri Waquet écrivait en 1919 « Le mobilier de l'église principale ne comporte aucune œuvre d'art d'une valeur exceptionnelle. » C'était mettre la barre à une hauteur peu accessible. Les chanoines Abgrall et Pérennès, à l'œil pourtant très averti, ne la mentionnent pas en 1925.

Il est rare qu'un touriste franchisse les obstacles visant à le décourager de se détourner ainsi de la pratique du culte, tels que les rangs de chaise, l'absence d'éclairage dédiée ou d' une signalétique appropriée voire, ne rêvons pas, d'un cartel didactique. Et en 1997, l'abbé Castel, qui le premier se préoccupa de l'étudier, remarqua vite que les visiteurs de l'été ne s'approchait qu'intrigués par le spectacle d'un prêtre jugé sur une échelle.

Car il faudrait bien un escabeau pour déchiffrer le très riche matériel épigraphique et héraldique qu'offre cette statue.

Que fait ici cette statue ? Comment se fait-il que son blason épiscopal soit resté inattribué (alors que les armoiries des évêques de Cornouailles ou des abbés du diocèse sont bien connus) ? Comment ne pas errer en des recherches inutiles. Donnons ici une information capitale.

.

Un don et une installation datant de 1909.

 

Ce serait (Debidour in Dilasser p. 577) un don de madame Lemonnier vers 1909.

 

Madame Marie-Louise Lemonnier, (Rennes, 1840-Nantes 1924) fille de l'avoué et sculpteur  rennais René Toulmouche, avait  épousé en 1885  Mr Paul-Hippolyte  Lemonnier (1836-1894), ingénieur des mines :

Puis, au décès de son mari, elle se rendit "par hasard" de Nantes où elle demeurait à Guengat puis à  Locronan, où, sous l'influence d'une injonction soudaine, elle fit en 1903 un don de 10000 F pour la restauration de l'église (le conseil municipal versant 1000 frs, la fabrique 1000 frs et le recteur 1000frs), créa coup sur coup l'école des filles "Sainte-Anne" (1912), l'école des garçons, une maison pour les maîtres, un théâtre à la demande de Guillaume Hémon, puis, ayant peut-être épuisé les possibilités locales,  fit construire une station de sauvetage en mer à Primelin (d'où son Canot "Paul Lemonnier"), une digue à Loctudy, une école de pêche et de navigation à Groix, un orphelinat de la marine à Pornic, un laboratoire de chimie à l'école de médecine de Nantes avant de léguer des œuvres d'art aux musées de Quimper et de Rennes. 

   *René Toulmouche, avoué près la Cour Royale de Rennes, sculpteur, membre de la Société d'Archéologie, ami de Souvestre. 

.

.

.

DESCRIPTION.

Cette statue en petite nature en calcaire monolithique polychrome mesure 98 cm de haut, 34 cm de large et 18 cm de profondeur. Elle été restaurée et repeinte par les Monuments historiques au XXe siècle mais n'est pas classée. Elle daterait du quatrième quart du XVe siècle et proviendrait du Maine-et-Loire.

La Vierge est couronnée (bandeau réticulé, fleurons brisés); ses cheveux bruns tombent librement derrière ses épaules. on retient de son visage un peu épais ou carré le regard pensif qui ne fixe pas l'enfant, le nez droit et long, la bouche très fine et petite et le menton pointu ; le front et les sourcils sont épilés.

Elle est vêtue d'un lourd manteau bleu proche de la chape, fermé par un mors à deux agrafes. Sous ce manteau, la robe verte est tenue par deux larges bretelles dessinant un décolleté carré. Les manches blanches, visibles aux poignets, ne sont pas très larges. Sous la taille, la robe est blanc écru, et ses plis cassés recouvrent partiellement le sol. Des fleurs de lys ont été peintes (postérieurement ?), en or sur la robe et en noir sur le manteau.

Les chaussures noires sont à bouts ronds.

L'Enfant est nu, recouvert partiellement par le manteau maternel, son visage rappelle celui de sa mère. Il tend une banderole. Un soleil noir radiant est peint sur sa poitrine.

 

.

.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

.

.

LE CORPUS DES SEPT INSCRIPTIONS.

.

La statue offre à l'amateur non seulement l'inscription de son socle, la désignant, mais aussi sur les galons, l'étole de l'Enfant et autres supports six inscriptions religieuses.

Elles sont toutes gravées en relief et emploient des lettres perlées. Y.-P. Castel parle de « lettres fleuronnées » et «  qui, sans éliminer le gothique, a été introduit dès le début du XVIe siècle » et il renvoie à l'inscription de 1536 de l'église de Rumengol au Faou ; mais nous pourrions citer celle de la sacristie de 1544 de l'église du Faou, celle de Saint-Nic en 1561.

 

L'inscription de fondation de l'hôpital Saint-Julien de Landerneau (1521).

L'inscription de fondation du pont de Landerneau  en 1510 :

On les placera aussi en parallèle avec d'autres exemples épigraphiques de Basse-Bretagne, souvent lors de fondation d' édifices religieux :

.

.

.

.

L'inscription du socle.

.

NTE NOSTRE DAME DE LA DELIVR[ANCE].

Les trois lettres NTE ne reçoivent pas d'explication. Il ne semble pas qu'elles soient la fin d'un mot (entente, etc).

Le socle est manifestement brisé sur son coté droit, amputant la finale de DELIVRANCE, mais la tranche a été repeinte à l'or.

Les lettres sont perlées sur ls fûts droits (N ; T ; M ; R ), elles sont dotées de larges empattements (T, S, A ;E) lorsque les fûts ne sont pas empattés et bifides. Le A est doté d'une traverse supérieure. Le D est une onciale. La diagonale du N est courbe. Il n'y a ni signe de ponctuation, ni élision, ni signe abréviatif.

.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

.

.

 

 

L' inscription de la banderole.

L'Enfant-Jésus tient une banderole portant l'inscription EGO SVM ALPHA ET O[MEGA], « Je suis l'Alpha et l'Oméga. Cette citation de l'Apocalypse désigne le Christ comme début et fin de toute chose.

Le H de ALPHA est incomplet, lié vers le A.

.

 

 

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

.

.

L'inscription du mors de chape.

Elle est également facile à lire : MATER DEI. Elle se poursuit sur la bordure repliée à droite du manteau MEMENTO MEI , « Mère de Dieu, souviens-toi de moi ».

Je l'ai étudié ici :

.

 

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

.

.

 

L'inscription du galon du manteau.

Elle commence à l'arrière de l'Enfant sur l'ourlet du manteau de la Vierge MARIA, se continue sur la bordure de la chape retenue par la main de Marie : DEI ORA PRO NOIS. Soit MARIA [MATER] DEI  ORA PRO NOBIS, « Marie mère de Dieu priez pour nous »

L'inscription des replis du liseré inférieur gauche du manteau se perd dans un feston : AVE [A]NCILLA TRINI[TATIS], « Salut, servante de la Trinité ». Deux lettres, peintes et non sculptées en partie cachées sous le blason, ne sont pas compréhensibles.

Inscription du galon de droite.

MA[TER] DEI « Mère de Dieu » et CELI REG[INA], « Reine des cieux ».

.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

.

.

Le blason.

Son titulaire n'a pas été identifié. Il n'est pas à rechercher dans les armoriaux bretons si la provenance est exogène.

La crosse en pal indique un évêque, un abbé ou une abbesse. L'écartelé en 1 et 4 de sinople plein et en 2 et 3 fascé d'or et d'azur de six pièces est traversé par une bande de gueules à trois merlettes d'or brochant sur le tout. Si la statue a été repeinte après effacement des couleurs, les émaux du blasonnement sont peut-être une source d'égarement.

.

.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

.

.

 

La broche de l'épaule gauche de la Vierge sous l'agrafe du fermail.

Elle forme un monogramme à deux lettres superposées C (ou G ) et I  (ou L, T) qui pourraient renvoyer aux initiales du donateur.

.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

Notre Dame de la Délivrance, calcaire polychrome, fin XVe siècle, église de Locronan. Photographie lavieb-aile.

.

.

 

 

SOURCES ET LIENS.

 

 

— ABGRALL (Jean-Marie), PÉRÉNNES (Henri), 1925, Notice sur Locronan. Bull. dioc. Archit. Archéol. Quimper, pages 131-143.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/4a4d765983806659ef1eeb10debc7f76.pdf

— CASTEL (Yves-Pascal), 1997, Locronan, statue de Notre Dame de la Délivrance, article pour le Progrès ou Courrier du Léon du 11 octobre 1997.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/4bd11cf3b114f13d9b7e05c3f7fe3118.jpg

— BOCCARD (Michèle), 2009, "Locronan, église Saint-Ronan", Congrès Archéologique de France, 165ème session (Finistère, 2007), Paris, Société Française d'archéologie pages 185-189.

https://www.academia.edu/26540787/_Locronan_%C3%A9glise_Saint-Ronan_Congr%C3%A8s_Arch%C3%A9ologique_de_France_165%C3%A8me_session_Finist%C3%A8re_2007_Paris_SFA_2009_p._185-189

— COUFFON (René), LE BRAS (Alfred), 1988,  Répertoire des églises : paroisse de LOCRONAN, Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/55a0099976c148cb034b4323cf0497e5.pdf

DEBIDOUR (V.H), 1953, La sculpture bretonne, Plihon, Rennes.

—  DILASSER (Maurice), 1979, M. Dilasser : Un pays de Cornouaille, Locronan et sa région (Paris, 1979) ;

—  DILASSER (Maurice), 1981,Locronan (Rennes, 1981)

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle, 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm; Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395. Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014. Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut.

— WAQUET (Henri), 1919, "Locronan", Congrès archéologique Brest-Vannes, p. 554-576.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f675.image

— WAQUET (Henri), Locronan ; Images de Bretagne, ed. Jos le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_148/Locronan__.pdf

 

 

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29001260

Partager cet article
Repost0
Published by jean-yves cordier - dans sculptures Chapelles bretonnes.

Présentation

  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
  • Contact

Profil

  • jean-yves cordier
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

Recherche