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29 octobre 2024 2 29 /10 /octobre /2024 22:56

Ensemble de 14 pièces de sablières, de 6 blochets, de 6 entraits à engoulants  taillés entre 1475 et 1494 (choeur et  nef)  et vers 1520 ( transept et les deux premières travées de la nef) de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé (Morbihan).

Voir :

 

 

Merci à Violette Beurel, de l’association Les amis de la chapelle de Notre-Dame-du-Loc, qui nous a ouvert la porte de cette chapelle.

PRÉSENTATION.

Cette petite chapelle de la fin du XVe siècle (date de 1475 et 1494 sur les sablières)  a été élevée à la suite d'un voeu ou pour commémorer un fait et est devenue par la suite, est devenue lieu de pélerinage. Elle comprend encore son enclos, son calvaire et sa fontaine. Sur plan en croix latine, elle est bâtie en pierre de taille aux pignons, le reste étant en moëllons. Le pignon ouest est le plus ouvragé, avec mouluration encadrant la porte ogivale en saillie. Une flèche très allongée se trouve au centre de la nef. La fenêtre du chevet est flamboyante et contient quelques restes de vitraux.

Elle est remarquable par son mobilier (sa croix de chancel qui porte la date de 1500 et le nom d'André de Coëtlagat, ses retables en granite, son retable en albâtre de Nottingham (fin XVe), ses statues polychromes (fin XVe), ou dans son enclos son calvaire (1500) et sa fontaine), mais aussi par sa charpente sculptée et par ses sablières  exceptionnelles. (Les sablières ou pannes sablières sont ces pièces de bois (un quart de tronc de chêne), horizontales placées à la base de la charpente sur le haut du mur, rempli d'un lit de sable pour éviter la remontée d'humidité ou pour permettre à la poutre de prendre place lentement). Les 14 sablières, 6 blochets et 6 entraits ont été taillés entre 1475 et 1494 pour une partie localisée dans le choeur et dans la nef et vers 1520 pour l'autre localisée dans le transept et les deux premières travées de la nef.

Exceptionnelles dans le corpus très riches des chapelles et églises bretonnes, ces sablières le sont par leurs inscriptions gothiques précisant les dates de réalisation de cette charpente en 1475 et en 1494 et le nom des commanditaires, Olivier de Peillac chanoine de Guérande et recteur de Saint-Avé, et  André de Coëtlagat, son successeur, chanoine de Vannes et recteur de Plescop et de Saint-Avé ; par leur polychromie ; et par la variété de figures traditionnelles aux ymagiers telles que les bestiaire, les sirènes et centaures, les musiciens (luth, cornemuse , traverso, harpe) et les drôleries. Elles sont remarquables aussi par le riche ensemble héraldique, peint en majorité, qui a échappé aux marteaux révolutionnaires ou a été repeint, et qui fait écho aux blasons sculptés sur d'autres supports, lapidaires notamment, de la chapelle.

Les entraits  également sont  remarquables par les personnages qui combattent ou tentent d'échapper à la gueule des dragons des engoulants, tout comme les blochets à forme de dragons dévorants.

La chapelle a été restaurée en 1913 puis de 2010 à 2012.

La chapelle, avec l'enclos, la fontaine et le calvaire  sont classés par arrêté du 22 juin 1932

Les sablières et entraits en bois sculpté sont classées Mh par arrêté du 11 septembre 1922.

" Par la qualité des sculptures et des reliefs, cet ensemble qui alterne régulièrement des blasons, portés par des angelots en pied de cerces, et des scènes historiées, est l’un des ensembles bretons majeurs du dernier quart du XVe siècle." (C. Diego Mens)

Pour S. Duhem, l'ensemble de Saint-Avé rejoint ceux, de même facture exceptionnelle, de Trédrez, Trémel, Plumelec, Grâces-Guingamp, dont les artisans disposent d'un bagage iconographique, intellectuel et d'habilité technique, que n'auront pas leur successeur, avec des ensembles plus hétérogènes, plus inventifs, plus réfléchis que ceux du XVIe tardif et du XVIIe siècle.

Les inscriptions sont sculptées en creux, et les motifs figurés végétaux, humains, merveilleux (chimères et dragons) et plus rarement animaux disposés de façon isolée et régulière — une caractéristique stylistique bas-médiévale  du XVe siècle— sont sculptés en moyen relief en bois polychrome. Les motifs se détachent franchement de l'épaisseur de la poutre et sont couverts par un "toit".

 

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I. LE CHOEUR DE 1475.

 

Le commanditaire.

Les sablières portent l'inscription en lettres gothiques qui court de chaque côté nord puis sud du chœur :

MESTRE O. DE PEILLAC CHANOYNE DE GUERÃDE ET RECTE DE ST EVE FIST F

CESTE OUVRE LAN MILL CCCC LX XV 

soit "Maître Olivier de Peillac chanoine de Guérande et recteur de Saint-Avé fit faire cette œuvre l'an 1475".

L'inscription, sculptée et peinte en rouge, comporte des lettres ornées, des lettres liées ou abrégées par des tildes et les mots sont séparés par des deux-points reliés par une accolade. Elle est interrompue régulièrement par des blasons présentés par des anges, aux armes peintes (et repeintes par les restaurateurs). J'aime m'attarder sur la matérialité de ces inscriptions et ne pas les considérer seulement comme des sources documentaires : ces calligraphies sont des œuvres d'art.

La paroisse de Peillac, d'où la famille du chanoine est originaire, se trouve à l'est du Morbihan, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Redon, mais la famille de Peillac a détenue aussi le château de Lohan à Plaudren, au nord de Saint-Avé.

Pol de Courcy indique dans son Armorial à propos de cette famille :

Peillac (de), sieur dudit lieu et du Plessis, paroisse de Peillac, — du Gouray, paroisse de Pleucadeuc, — de Bodeveno, paroisse de Pluvigaer, — de Lohan, paroisse de Plaudren.

Références et montres de 1426 à 1536, dites paroisses, évêché de Vannes.

D’argent à trois merlettes de gueules ; au franc canton de même.

Fondu dans Rohan, puis Ploësquellec.

Olivier de Peillac était l'un des 14 chanoines à la collégiale Saint-Aubin de Guérande. Un homonyme (son père ? ) participe en 1452 à la montre de Guillaume de Rosnyvinen

Les armes de sa famille ne sont pas présentes sur ces sablières du chœur, mais on les trouve dans celles de la nef nord,  et huit fois dans la chapelle, sur un bénitier, près du portail , sur une crédence, au socle de plusieurs statues et sur les contreforts du portail et du chevet.

Selon D. Mens :

"Olivier de Peillac est d’une famille noble assez importante, vassale de la seigneurie de Rochefort-Rieux et alliée à la puissante branche des Rohan Gué-de-L’Isle. Olivier pourrait être le frère de Jean, mentionné en 1477 et 1484 comme prévôt féodé 4 des paroisses de Plaudren et de Saint-Jean-Brévelay 5 . Cette fonction est obtenue par les Peillac par alliance avec les Tréal. Jean de Peillac perçoit les droitures 6 dues au seigneur de Largoët pour ces paroisses. La fille de Jean, Jacquette, est qualifiée de prévôte féodée de 1494, avec son époux, puis seule en 1503 et 1511 7 . Elle épouse François de Rohan, seigneur du Gué-de-l’Isle et maître d’hôtel de la reine Anne de Bretagne. Outre ses possessions dans la commune de Peillac, la famille détient également les seigneuries de la Gorays en Pleucadeuc, héritée des Tréal, de Botéven en Pluvigner et celle de Lohan en Plaudren, mais apparemment pas dans la paroisse de Saint-Avé. "

Pour le même auteur, il faut  envisager pour le finacenmet de la chapelle outre la contribution des recteurs et de leur famille,  une possible intervention d’un grand féodal breton, Jean IV de Rieux, maréchal de Bretagne, qui entre en possession de la seigneurie de Largoët, dont dépend la paroisse, en 1480, après le décès de sa première épouse.

 

 

A. Le côté nord.

On trouve successivement depuis la croisée des transepts et en suivant le sens des aiguilles  :

—entre deux feuillages verts, les armes des Coëtlagat  d'azur à 3 aiglettes d'or (peintes en 1913 au dessus d'un écusson muet), tenue par un ange à la chevelure divisée en deux boules. Curieusement, ces armes de Coëtlagat ne figuraient pas dans la chapelle. La famille habitait le manoir de Coëtlagat, en la paroisse Saint-Patern de Vannes

—L'entrait à engoulant dont le dragon laisse échapper une langue rouge.

— un masque d'un homme coiffé d'une cagoule à rabats.

— le début de l'inscription interrompue par des feuilles vertes, ou par des blasons

—Les armes écartelées des  Rieux-Rochefort  d'azur à 5 besants d’or en sautoir aux 1 et 4 (Rieux) et aux 2 et 3 vairé d’azur et d’or (Rochefort) sur fond de feuillages. Jean II de Rieux (avant 1343-1417 avait épousé en 1374 Jeanne de Rochefort, d'où Jean III de Rieux (1377-1431). Sa fille Marie de Rieux épousa vers 1425 Louis d'Amboise, son fils François-Jean épousa Jeanne de Rohan d'où Jean IV de Rieux (1447-1518).  Jean IV de Rieux, un grand féodal breton, maréchal de Bretagne, qui entre en possession de la seigneurie de Largoët, dont dépend la paroisse, en 1480, après le décès de sa première épouse Françoise Raguenel, décédée le 18 janvier 1480, aurait (D. Mens) pu participer au financement de la chapelle. Il versa  un paiement à Olivier de Peillac le 26 juin 1481 pour avoir fait mettre les armes de « Monseigneur et de mademoiselle ».

— Celles, tenues par un ange aux cheveux volumineux, des  Rieux-Malestroit en alliance en 1 Rieux-Rochefort comme supra et en 2  Malestroit : de gueules à neuf besants d’or.  Cela peut renvoyer à Gilles de Rieux, fils de Jeanne de Malestroit et de  Michel de Rieux (1394-1473), qui épousa en 1495 Anne du Chastellier.

Les Malestroit était seigneurs de Largoët, une forteresse d'Elven, à 13 km de Vannes, avant que Jean IV de Rieux ne devienne comte de Largoët au XVe siècle. " C'est à cette époque (entre 1474 et 1476) que Jean IV, seigneur de Rieux, y retient Henri Tudor, duc de Richmond, futur Henri VII d'Angleterre. En 1490, Charles VIII démantèle le château, mais il est restauré sous l'impulsion d'Anne de Bretagne. La forteresse est en effet une des pointes du triangle rieuxois (trois grandes forteresses Rochefort-Malestroit-Elven). "

—Celles de Bretagne, tenues par un ange mais douteuse car  à trois hermines seulement.  [le blason modifié pourrait être en lien avec le fait que Jean de Rieux est le petit-fils de Marguerite de Bretagne, fille du duc Jean IV.]

—un masque d'un homme barbu coiffé d'un chaperon, tenant de la main droite un phylactère. Ce dernier portait-il jadis une inscription?

— un blochet débutant par un engoulant et s'achevant par une tête d'homme à l'extrémité de la pièce de bois octogonale.

Il convient en fait d'ordonnancer cette succession de blasons, comme du côté sud, en partant de l'est et de l'autel en respectant les prééminences : duché de Bretagne/Rieux-Malestroit/Rieux-Rochefort, comme au tympan d'une verrière armoriée de haut en bas. Le vitrail ancien du chœur n'a pas été conservé, mais on sait, d'après un mémoire de Galles en 1854, qu'on y trouvait les armes de Bretagne, "et deux écussons : celui de Lestrelin ;  et un autre ainsi alliancé : parti au 1 d'argent à la bande nouée d'azur accompagnée de 7 merlettes de gueules, qui est Lestrelin, au 2 d'or à trois tourteaux "(J. Guyomar).

 

 

 

 

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

B. Le côté sud.

En poursuivant notre visite dans le sens des aiguilles d'une montre, et donc ici du chevet vers le transept, nous trouvons, en symétrie avec le côté nord :

— Un blochet, semblable au blochet nord avec un personnage tirant la langue

 — Un masque d'homme barbu tenant un phylactère

— les armes de Bretagne, à huit hermines , présenté par un ange

— la suite de l'inscription , "ceste ouvre l'an mill cccc LXX XV", également fragmentée par les motifs ornementaux et les blasons,

—un masque léonin émergeant de feuillages,

— un ange présentant les armes écartelées des  Rieux-Rochefort  d'azur à 5 besants d’or en sautoir aux 1 et 4 (Rieux) et aux 2 et 3 vairé d’azur et d’or (Rochefort)

—un primitif ou homme naturel, de couleur verte, assis jambes croisées et tenant un livre. Pour l'abbé Guyomar, il s'agit d'un tailleur. Ses pieds ressemblent à des pattes. Sa tête est coiffée d'une capuche.

— Les armes, présentées par un ange,  des Malestroitde gueules à neuf besants d’or.

— Un masque de lion, à la crinière rayonnante

— la Lune et le Soleil, entourés de rayons,

— l'entrait à engoulant,

— un lion,

—un agneau à phylactère

— un dragon ailé.

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

On examinera aussi la voûte lambrissée, et notamment la nervure principale est-ouest, qui est ornée de panneaux rectangulaires aux armes de Bretagne, à huit hermines.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Au total, le programme des sablières de ce chœur privilégie les insignes du pouvoir ducal (*) et des grands officiers ducaux, qui ont peut-être participé par donation à la construction, ou qui ont pu en favoriser l'établissement. Les armoiries du commanditaire, d'une famille plus modeste, n'ont pas leur place ici.

(*) Sur la commune de Saint-Avé se trouvait le château de Plaisance, résidence officielle des ducs de Bretagne, démantelée au XVIIe siècle. Jean V, duc de Bretagne (1389-1442) y séjournait fréquemment, et François Ier, duc de Bretagne (1414-1450), y est décédé le 17 juillet 1450. Les sablières de 1474 sont contemporaines du règne de François II (de 1458 à 1488), auquel succède Anne de Bretagne de 1488 à 1514.

 

 

Sophie Duhem, l'auteur de référence sur les sablières de Bretagne, s'interroge sur l'influence ici d'Olivier de Peillac, et du clergé en général :

"Comment imaginer que ce chanoine si soucieux de composer un ensemble décoratif majestueux , n'ait pas, à un moment ou à un autre, donné des directives précises aux artisans-charpentiers ? Sa contribution au choix des sculptures  paraît certaine si l'on considère à la fois la grande qualité de l'iconographie représentée, et la monumentalité de l'ensemble au regard des dimensions de la chapelle." 

Casas Diego Mens sépare bien le programme "protocolaire" du chœur commandé par le chanoine de Peillac, un espace accessible au clergé et à la noblesse, et qui s'avère assez convenable malgré son bestaire et la présence du merveilleux non chrétien, et celui, plus populaire, de la nef, dont le commanditaire André de Coëtlagat appartient pourtant au même milieu, celui des chanoines et recteurs issus de la noblesse bretonne. La nef, séparée du chœur par une clôture ou chancel est réservée au peuple. La clôture à claire-voix permet malgré tout  aux fidèles de voir le chœur et d'entendre les offices. Casas Diego Mens, répondant à Sophie Duhem, écrit :

"Ainsi, le programme iconographique de la nef et d’une partie du chœur, mêlant fantastique, religieux, irrévérencieux et des scènes du quotidien, semble essentiellement destiné à la seule lecture d’une catégorie de la population [On ne prendra pas en compte dans cette analyse les inscriptions portées établissant les commanditaires, dans le chœur et la nef, réservées probablement à la noblesse et au clergé, et une certaine partie de la population lettrée.] 

 Il ne traduit sans doute pas une commande précise d’un clerc mais il compose plutôt un décor voulu par les sculpteurs, mêlant des thèmes populaires ou savants, selon une organisation qui nous échappe désormais."

Outre le fait que cela suppose, comme il le constate, d'oublier l'inscription de fondation de la nef supposant l'accès à la lecture, cela ne tient pas compte des données qui nous apprennent que, pour leurs stalles aux miséricordes très populaires voires grivoises par exemple, ces chanoines, loin de laisser carte blanche aux huchiers et de fermer les yeux sur leurs excès, peuvent exiger par contrat la présence de ces références au merveilleux médiéval, aux fabliaux, aux proverbes, et aux scènes érotiques ou scatologiques, qui se découvrent, sculptés dans la pierre et le bois , et pas seulement dans les marges des sanctuaires. Il faut imaginer d'autres rapports que les notres entre l'obscène et le sacré, exactement comme dans la Rome impériale où les phallus avaient une fonction apotropaïque nullement choquante et très ostensible.

Pour Sophie Duhem p. 270, " à Saint-Avé, les thèmes religieux sont absents et les thèmes courtois ou distrayants sont probablement conçus à la demande de l'élite de recteurs à l'origine de la commande".

 

 

 

 

LA CROISÉE DU TRANSEPT.

Les armes de Bretagne, se poursuivent ici sur la nervure centrale, et sur la clef de voûte.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

C'est aux angles de la croisée du transept que sont placées les armes des familles nobles de la paroisse du dernier quart du XVe siècle : les Benoist, seigneurs de Lesnévé sur l'angle nord-est , les Arz, seigneurs de Tréviantec et Rulliac sur l’angle sud-est et enfin, sur l’angle diamétralement opposé les Lestrelin, de Lesvellec d’argent à la fasce nouée d’azur accompagnée de sept merlettes de gueules posées 4 et 3 . Selon C. Diego Mens cette organisation héraldique témoigne sans doute du placement de ces familles nobles, lors des offices, au-devant du chancel.

L'angle nord-est : les armoiries des Benoist de Lesnévé.

Ces armes d' hermines à trois chevrons de gueules chargés de besants d’or sont sculptées et non seulement peintes.

Selon l'article Wikipédia de Saint-Avé, Sébastien de Rosmadec (~1570-1646), évêque de Vannes est né au manoir de Lesnevé. René Descartes (1596-1650), mathématicien, physicien et philosophe, aurait passé "une partie de son enfance dans la métairie du manoir de Lesnevé alors que son père Joachim Descartes (1563-1640), siège aux États de Bretagne lorsque ceux-ci sont réunis à Vannes". Je n'ai pas trouvé la confirmation de ce séjour dans les biographies de Descartes ; il a séjourné au manoir de son frère Pierre, le manoir de Kerleau à Elven.

 

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

L'angle sud-est : les armoiries  d'une famille à préciser.

Ces armes sont  d'or à la fasce de gueules accompagnée de 3 quintefeuilles de même. L'abbé Guyomar propose d'y voir les armes des Eder, mais celles-ci sont  de gueules à la fasce d'argent accompagnée de 3 quintefeuilles de même.

On les retrouve sur la crédence à côté de celles des Peillac.

Crédence sud de la chapelle Notre-Dame-du-Lac, photo lavieb-aile 2024.

 

C. Diego Mens signale ici les armes de la famille d'Arz  seigneurs de Tréviantec et Rulliac sur l’angle sud d’azur à trois quintefeuilles de gueules .

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

L'angle nord-ouest : les armoiries de la famille Lestrelin, de Lesvellec en Saint-Avé.

Ils portent d’argent à la fasce nouée d’azur accompagnée de sept merlettes de gueules posées 4 et 3.

Leurs armes figuraient aussi dans la vitre du chœur. Et dans la chapelle Saint-Avoye de Pluneret.

Le pedigree ?

Lestrelin (de), sieur de Lesvellec, en Saint-Avé ; Kerlois et Liscoet, en Pluvigner ; Keropert, en Grand-Champ ; Kerlagadec, en Noyal-Pontivy ; Pradic, en Plumergat ; Penhaer, en Camors ; et Kerispert, en Pluneret. Réformations de 1426, 1448 et 1536 (famille éteinte à la fin du XVIème siècle).

 

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

L'angle sud-ouest : les armoiries des Laouénan, de Baden.

D'azur à la fasce d'argent accompagnée de 3 roitelets d'or

Pas de photo.

 

 

 

LES SABLIÈRES DE LA NEF (1494)

 

L'inscription. Le commanditaire.

 

L'inscription se partage entre le côté nord :

OU LOYAL TEMPS DE MASTRE : OLIVIER : DE PELIAC CHANOE GUERANDE ET MAISTRE ANDRE DE COETLAGAT

et le côté sud :

RECTO DE SANT AVE FIT ACHEVER CESTE CHAPLE EN LàMIL IIIIc IIIIxx ET XIIII 

 

"Au loyal temps de maître Olivier de Pellac chanoine de Guérande et maître celles d'André de Coëtlagat recteur de Saint-Avé fit achever cette chapelle en l'an 1494".

Qui est ce nouveau recteur et commanditaire ?

Origine. 

Essentiellement vannetaise, la très vieille maison de Coëtlagat eût pour berceau la terre de ce nom en la paroisse de Saint-Patern ès-faubourgs de Vannes. Elle comparut aux montres et réformations de 1426 à 1536 dans les paroisses de Saint-Patern, Guehenno et Plœren, et fut reconnu noble d'ancienne extraction à la réformation de 1669 avec sept générations (Bibl. de la ville de Rennes. Mss. des Réformations).

Membres.

Remontant à Messire Geoffroy de Coëtlagat, croisé en 1248 (P de Courcy. Armorial de Bretagne. Tome I, p. 211), elle compte en outre parmi ses membres :

—Escuyer Guillaume de Coëtlagat qui reçoit en legs du duc Jean II dans son testament de l'an 1303, une somme de 50 livres pour ses bons et loyaux services (Dom Morice. Preuves. Tome I. Col. 1196) ;

—Messire Guillaume de Coëtlagat, écuyer de Mademoiselle de Porhoët en 1426 (Ibidem. Compte de Jehan Droniou, trésorier du Duc. Tome II, Col. 1223) ;

— Noble écuyer Renaud de Coëtlagat, marié vers 1445 à Aliette de Peillac et décédé en 1473 (Arch. Dép. du Morbihan, Série E et Mss. Galles) ;

— Messire Jehan de Coëtlagat, l'un des témoins déposant à l'Enquête de canonisation de saint Vincent-Ferrier, le 21 novembre 1453, avec son frère Yves de Coëtlagat, prêtre, et sa femme Jeanne Trainevault, guérie miraculeusement de la peste peu de temps auparavant, par l'intercession du saint (Enquête de canonisation de saint Vincent-Ferrier. Mss. de l'abbé Chauffier). Noble dame Olive de Coëtlagat, nourrice de la fille du Duc en 1455 (Dom Morice. Preuves. Tome II. Col. 1689) ;

— Messire Robert de Coëtlagat, qui avait épousé demoiselle Catherine Sorel vers 1448 (P. de Courcy. Armorial de Bretagne. Tome I, p. 211) ;

— Messire Pregent de Coëtlagat, vivant en 1495, fils d'autre Pregent de Coëtlagat, écuyer du pays de Guérande (Cartulaire inédit de l'abbaye de Prières. Mss. de l'abbé Chauffier) en 1418 ;

— Messire André de Coëtlagat,

— Messire Jean de Coëtlagat, moine de Prières en 1539, prieur de cette abbaye en 1547 (Cart. inédit de l'abbaye de Prières. Mss. de l'abbé Chauffier), abbé de celle de Lanvaulx en 1565 (P. de Courcy. Armorial de Bretagne. Tome I, p. 211) ;

— Messire Jean de Coëtlagat, vivant en 1543, marié à Anne de Quifistre (Arch. Dép. du Morbihan. Mss. Galles) ;

etc.

Seigneurie. 

La famille de Coëtlagat a possédé les terres et seigneuries de Coëtlagat et Ménimur en Saint-Patern ; — de Kerlois en Pluvigner ; — de Pont-Dinan en Arradon ; — du Clegrio, paroisse De Guehenno ; — de Cantizac, de Porte-Layec et Bodrual, paroisse de Séné ; — de Liscouët en Péaule ; — de Penvern en Plaudren ; — de Kerlan en Plumergat ; — de Kerdualic, du Quelennec, de Kervaly, etc.

Principales alliances. 

Elle s'est alliée aux familles : de Lesteno (XIVème. s.), de Peillac vers 1445, Sorel (1448), de Lourme (fin du XVème s.), Trainevault vers 1450, de Broël (XVIème s.). de Quifistre vers 1538, Riou, Le Goff, de Lesmais (XVIème s.), Guimarho vers 1574, de Gaincru vers 1592, de Rosmadec (XVIème s.), , etc

R. de L'Estourbeillon, in Infobretagne

Diego Mens apporte des informations complémentaires :

"La famille Coëtlagat  possède un manoir à Vannes, dans la paroisse de Saint-Patern, des terres à Séné (Bodrual et Cantizac) et Plescop. Jean est mentionné comme seigneur de Bodrual à la fin du XVe siècle  . Il dépose, à moins qu’il ne s’agisse de son père, dans le procès en canonisation de Saint-Vincent Ferrier en 1453 avec son frère Yves, prêtre. Olive de Coëtlagat est au service de la duchesse Isabeau d’Ecosse, comme nourrice de Marie de Bretagne en 1455 9 . Les deux familles des recteurs qui ont œuvré à la construction de cette chapelle sont alliées puisqu’un mariage 10 est célébré en 1455 entre Aliette de Peillac et Renaud ou Regnaud de Coëtlagat. Ce dernier, fils de Michèle de Tréal 11 et de Guillaume de Coëtlagat, est mentionné dans les montres du 8 septembre 1464 pour la paroisse de Séné avec 700 livres de revenus, et comme seigneur de Cantizac 12 . Prigent de Coëtlagat hérite de ce domaine en 1474."

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Le côté nord de la nef.

Description depuis l'entrée à l'ouest vers le transept

Les motifs ou personnages sont répartis en frises et répondent aux retombées (en culot) des nervures de la charpente.

On trouve successivement :

Première pièce entre blochet et entrait.

— Le blochet, engagé dans la maçonnerie, avec engoulant et personnage.

— un masque d'homme encapuchonné, bouche ouverte

— entre les mots OU et TEMPS, un coeur percé de deux flèches croisées, et portant le mot LOYAL. Les auteurs ne l'intègrent pas toujours au texte de l'inscription.

— un masque d'homme barbu de face, bouche ouverte

— Entre les mots DEMAISTRE et :OLIVIER, une fleur à quatre pétales,

— un homme accroupi sous la console, qui  désigne de l'index un passage d'un livre et lève les yeux au ciel. Il est coiffé d'un chaperon ou d'un bonnet, porte une tunique rouge, des chausses vertes et des chaussures ou sabots.

— dans l'angle une feuille d'acanthe étalée ;

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Le premier entrait, côté ouest.

Un homme vêtu de chausses, d'une tunique ajusté et portant un chapeau noir, court vers la tête du dragon de l'engoulant en brandissant une massue.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Le premier entrait, côté est. Un chasseur (piqueux) s'avance vers la gueule du dragon et y enfonce sa pique.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Deuxième pièce entre premier et deuxième entrait.

— Dans l'angle  de l'entrait un homme barbu (prophète??)   écarte les spires d'un phylactère qui lui enrubanne la tête.

— Lui faisant face,  un joueur de cornemuse est vêtu d'habits découpés. J. Guyomar écrit que "  ses lèvres viennent d'abandonner le bec du biniou pour répondre au moine qui le blâme d'exciter à la danse ; mais si la bouche du sonneur ne remplit pas son office, nous voyons son bras gauche presser l'outre de l'instrument, ses doigts n'ont pas abandonné les trous, et la musique continue toujours. Le tuyau de la corne du biniou a disparu ".

Ce joueur est décrit dans l'encyclopédie de la cornemuse de Jean-Luc Matte :

http://jeanluc.matte.free.fr/fichsz/stavesabl.htm

Sculpture en bois avec traces de polychromie: homme portant des vêtements en forme de feuilles et coiffé d'une couronne de feuilles. Un bourdon d'épaule dont seuls subsistent le pavillon et la "souche"; un porte-vent brisé, un hautbois à pavillon

S. Duhem  indique qu'une copie de cette sablière, du XIXème, existe à la chapelle de Kerozer de cette même commune

— un chien qui se lèche en se retournant vers son arrière-train, dans une vue plongeante audacieuse

 — présentées par un ange coiffé d'un bonnet et vêtu d'une robe très ample, les armoiries d'Olivier de Peillac, suivant la mention de son nom sur l'inscription.

On retrouve aussi ces armoiries sur les consoles des statues de Marie-Madeleine, de saint Corneille, de saint François, sur la crédence sud et sur le bénitier.

 

 — une femme dont la main gauche est levée. J. Guyomar y voit "une paysanne, dont la figure est d'une finesse extraordinaire ; elle détourne les yeux et se sert de sa main gauche comme d'un écran pour ne pas voir l'exhibition indécente d'un homme voisin accroché à la sablière, et que M. Pobéguin, sculpteur à Vannes, a mutilé du temps de M. Panhéleux (1830-1860)."

— Un clerc (tonsuré), de dos, la main gauche sur le crâne, dont la partie basse a été buchée car jugée inconvenante.

 

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Troisième pièce entre deuxième et troisième entrait.

— À l'angle de l'entrait un homme nu et barbu  se protège du centaure ...

un centaure qui, armé d'une massue et le bouclier au bras, va se ruer sur l'homme.

— Près du nom de Maître André de Coëtlagat, armoiries de Cantizac de la paroisse de Séné : d'argent à la bande de gueules, chargée de 3 alérions d'or,  présentées par un ange, qui porte sur ses ailes et sa tête la couronne d'épines. Il y avait eu des alliances entre les Coëtlagat et les Cantizac. Le recteur, maître André de Coëtlagat, a-t-il préféré mettre auprès de son nom les armoiries de sa famille maternelle ? Non photographié.

Une sirène, admirablement fine, tient dans sa main gauche un peigne, dont elle vient de se servir pour sa longue chevelure, et dans sa main droite une glace, où elle se mire. Elle répond à une autre sirène du côté sud. Elle est couchée sur le ventre, le buste redressé, la tête à gauche. Ses seins sont globuleux. La partie inférieure a la forme d'une queue de poisson.

 

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Quatrième pièce entre troisième et quatrième entrait.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Le côté sud de la nef.

dans le mouvement des aiguilles d'une montre, du transept vers l'entrée.

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Cinquième pièce entre deux entraits.

— feuillages

— ange présentant des armoiries  de Kerboulard, en Saint-Nolff, et aussi seigneur de Kervelin, en Saint-Avé : de gueules à l'aigle d'argent, armée et becquée d'or, cantonnée à dextre d'un croissant de même.

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Quatrième pièce entre deux entraits.

  —Blason muet

Femme grimaçant et échevelée vêtue en vert  évoquant une sorcière caressant ses longs cheveux blonds.

— armoiries présentées par un oiseau :  les armoiries d'Ars ou Arz, seigneur de Ruliac et de Tréviantek  ou Triantek  en Saint-Avé : d'argent à 3 quintefeuilles de gueules. peintes en 1913

— feuillage.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Troisième pièce entre deux entraits.

L'inscription reprend ici avec RECTO [Recteur] SANT AVÉ FIT ACHEVER.

feuillage.

Une sirène de face, verte et écaillée avec une queue de poisson bien visible tient un peigne de la main droite est caresse ses longs cheveux blonds de la main gauche.

une tête de clerc, tonsuré, tournée vers la sirène dans une posture renversée en arrière, comme envoûté .

— un joueur de luth , en chevalier servant, de face, la tête coiffé d'un bourrelet sur des épais cheveux peignés en masses latérales ; Grand manteau et chausses.

une joueuse de harpe,  à genoux, tournée vers le luthiste,  et sur la traîne de son manteau  un petit chien blanc.

— et enfin, dans l'angle de l'entrait, un joueur de traverso, assis sur une cathèdre.

Sur cette pièce, on constate que les motifs, quoiqu'isolés le long d'une frise, composent des ensembles narratifs. Si la sirène, ici, témoigne de l'enchantement de la voix (simple hypothèse), toute la pièce est alors dédiée aux pouvoirs de la musique.

Pour certains, la sirène pourrait aussi renvoyer aux anciennes graphies  de Saint-Avé, Senteve, Sainct Eve (en 1427, 1448, 1464 et 1536) ou Sainct Evve (en 1477) .

Les deux sirènes de Saint-Avé n'ont pas échappées à l'inventaire de Hiroko Amemiya, qui les classent dans les 20  exemples d'"ornement de type sirène", dont 13 en pierre et 7 en bois avec celles des sablières de Loc-Envel, et de N-D des Grâces de Kerlenat.

Elle décrit ici "un sujet debout, au visage rond grossièrement taillé, avec une longue chevelure ondulée, gonflée en forme d'éventail aux côtés des oreilles, qui tombe jusqu'à l'extrémité de la queue. Ses mains soulèvent les cheveux [H. Amemiya n'a pas identifié le peigne]. La partie inférieure du corps a la forme d'une queue de poisson à écailles à peine apparentes."

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Deuxième pièce entre les entraits.

 

— Un homme endormi, la tête  appuyée sur la main, le coude posé sur l'accoudoir d'une cathèdre.  

Un oiseau blanc s'emparant du rouleau de phylactère du dormeur. Pour J. Guyomar, "dans l'angle, un moine, les pieds en haut et la tête en bas appuyée sur sa main droite, dormait, bercé par la musique, lorsqu'une colombe aux ailes déployées arrive du ciel avec un message, qu'elle tient dans son bec et ses pattes, pour lui dire qu'il a autre chose à faire que de dormir ; et le moine a la main gauche appuyant sur la sablière ; il fait un effort pour se lever."

Un homme,  en position de chevalier servant de face, dans une position  d'exhibition encore plus indécente que celle de la sablière nord, a subi la même mutilation que l'autre.

— Après les mots CESTE CHAPEL,  un homme coiffé d'un turban et vêtu d'une longue robe de chambre qui fait signe du doigt à son chien et lui dit : APORTE (« Apporte). Ce mot est écrit à l'envers de manière à n'être pas confondu avec ceux de la légende ; le chien blanc montre les crocs et fait voir qu'il n'est pas disposé à porter à son maître l'os ou le bâton qu'il tient dans ou sous sa gueule .

Cette écriture rétrograde de la droite vers la gauche doit être un unicum dans le corpus des inscriptions des sablières, et on pourrait s'interroger longuement à son propos : l'artiste a su innover pour rendre de manière concrète le trajet de la parole du locuteur vers l'auditeur, de l'émission vers la réception. Ce procédé existe-t-il dans l'épigraphie médiévale ? dans les enluminures ? Et même dans nos bandes dessinées? Que de questions passionnantes! 

Bien plus, on pourrait y voir une pensée philosophique, sur la vanité de la parole, sur son nonsens, sur la rupture ou de l'inversion/perversion du "propre de l'humanité" lorsque le langage s'adresse à un animal, etc.

Car, quel est le sens de cette saynète? Quel est même l'objet blanc défendu par le chien ?  Y a-t-il ici jeu, ou antagonisme ? La scène est-elle reliée à la précédente, où intervient aussi un homme, un animal et un support d'écriture?

Avons-nous affaire à un art populaire destiné à faire sourire, ou à des supports de pensée savante cachée sous ces dehors énigmatique ?

Le sens de ces tableaux était-il clair pour leur contemporain, qui en posséderait les codes par une culture et des références, ou bien était-il déjà destiné à plonger le spectateur dans la perplexité et à ouvrir les portes de son imaginaire ?

— dans l'angle un dragon sans tête enroule sa queue autour de ses ailes.

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'engoulant du deuxième entrait, côté ouest.

Un homme sauvage, nu mais velu, prend la fuite, un pied encore dans la gueule du dragon. Il tient une pierre entre ses mains.

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'engoulant du premier entrait, côté est.

De la gueule du dragon sort un serpent qui l'affronte.

 

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'engoulant du premier entrait, côté ouest.

Un homme vêtu d'une robe violette et de chausses grimpe sur la poutre pour échapper aux dents du dragon ; il prend appui sur la gueule elle-même.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Du premier entrait jusqu'au blochet .

— Dans l'angle une feuille.

— De l'autre côté de la poutre, un homme dans une posture de chute cul dessus tête, qui fait écrire à Guyomar " cette figure rappelle la folie de Don Quichotte dans une forêt, où ce héros en chemise se livre à des exercices acrobatiques et excentriques, qui découvrent à Sancho des choses si drôles qu'il s'enfuit pour ne pas les voir."

— un bouton rouge au cœur de pétales ou sépales verts.

— Et un homme aux cheveux abondants serrés par un bandeau, qui a l'air de vouloir soutenir à lui seul toute la toiture.

—une fleur rouge dans des feuillages,

—un masque d'homme souriant, coiffé d'une capuche à rabats.

 

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Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Les sablières et la charpente de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé.
Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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—Le blochet engagé dans la maçonnerie

On y voit , s'échappant de la gueule du dragon, une forme violette qui doit correspondre à un personnage féminin s'échappant, si on en juge par les tourbillons de plis d'une robe.

Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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Le bras nord du transept.

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Les sablières de la chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé. Photographie lavieb-aile 2024.

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SOURCES ET LIENS.

— AMEMIYA (Hiroko), Vierge ou démone, statuaire insolite en Bretagne, Keltia graphic, pages 226 et 227.

—DANIGO (Joseph), 1983, La chapelle Notre-Dame-du-Loc à Saint-Avé, Congrés archéologique de France tome 141 page 216 et suiv.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3210037c/f218.item

"Depuis des siècles, la paroisse de Saint-Avé avait cette particularité de posséder deux bourgs,
distants de quelques centaines de mètres : le « bourg d’en-haut » regroupé autour de l’église-mère et le « bourg d’en-bas » appelé au xvi e siècle « bourg de Notre-Dame Saint-Evé » et, au xv e , « Locmaria-Saint-Evé ». Ce dernier se signalait par une chapelle dédiée à la Vierge où les paroisses voisines se rendaient en pèlerinage, les lundi et mardi de Pâques.
Historique. — Grâce aux inscriptions de ses sablières, la chapelle Notre-Dame du Loc peut être
exactement datée. Dans le chœur, on lit, en effet : « MEST e o. de peillac chanoyne de guerade et RECT e de s t eve fist F(aire) ceste ouvre (œuvre) lan mill cccc lxxv (1475) » et dans la nef : « ou (loyal) TEMPS DE MASTRE OLIVIER DE PELIAC CHANO e (de) GUERANDE ET MAISTRE ANDRE DE COETLAGAT RECT(r) DE SAIT AVE FIT ACHEVER CESTE CHAP le (chapelle) EN LAN MIL IIII C IIII XX ET XIIII (1494) ».
Olivier de Peillac fut recteur de Saint-Avé de 1475 à 1488 et André de Coetlagat, d’une famille
alliée, lui succéda de 1488 à 1504. La chapelle de Saint-Avé, leur œuvre commune, a donc été construite, très exactement, dans le dernier quart du Xv e siècle. Sans doute ne furent-ils pas les seuls à y concourir car, à côté de leurs armes, maintes fois répétées, figurent les hermines ducales de Bretagne, les besants des Rieux, au titre de Largouet, seigneurie dont dépendait Saint-Avé et les marques des Benoist de Lesnevé, des Lestrelin de Lesvellec et autres vassaux. Mais il ne faut pas négliger la contribution populaire, toujours importante.
Au fil des siècles, bien des réfections sont intervenues. La plus importante date de 1913, où les
pignons du transept furent relevés, la nef percée de nouvelles baies, la façade occidentale déposée, le sol nivelé, le mobilier déplacé et, en partie, renouvelé. En 1948, une violente tornade emporta le clocheton de charpente qui ne sera rétabli qu’en 1952.
Description. — En dépit de ces restaurations, parfois un peu intempestives, la chapelle Notre-Dame
du Loc garde bien des caractères du xv e siècle : plan en croix-latine, chevet droit, contreforts d’angle, clocher d’ardoise au haut de la nef, charpente apparente sous un lambris en carène.
Le chœur est demeuré à peu près intact dans son appareil de granit. Les rampants du pignon sont
lisses et la fenêtre axiale s’ouvre en arc brisé, moulurée d’un cavet, à l’intérieur comme à l’extérieur, et garnie d’un remplage flamboyant. De l’ancien vitrail ne subsistent que de minimes fragments regroupés dans les flammes trilobées. Plus petite, la fenêtre méridionale répète ce même dessin mais avec un ébrasement rectiligne.
Il n’y a guère lieu de tenir compte du transept, si ce n’est parce qu’il a conservé, à l’intérieur, ses
bancs muraux, ni des longères de la nef construites en moellons et dont les contreforts et les ouvertures ont été modifiées.
La façade occidentale a souffert, elle-même, de la restauration du xx e .siècle, mais on a sauvegardé
son aspect général. Au sommet des contreforts d’angle, de hauts pinacles encadrent les rampants du pignon où apparaissent les premières crosses végétales. Le portail en arc brisé s’inscrit dans un avant-corps, amorti en bâtière, qui lui donne plus de profondeur. Malheureusement les colonnettes engagées dans les piédroits pour recevoir les moulurations toriques ont été privées de leurs chapiteaux. Au-dessus, le grand oculus du pignon contenait sans doute à l’origine une rose.
A l’intérieur, si les lambris de la voûte ont été renouvelés, les éléments apparents de la charpente
remontent aux origines.

Aux entraits, plutôt qu’aux habituels crocodiles, les engoulants ressemblent à des sangliers aux crocs puissants qui parfois tirent la langue. Certains d’entre eux sont aux prises avec des animaux ou des hommes. Le long des sablières, alternant avec les inscriptions et les signes héraldiques, défilent des figurations souvent mystérieuses, non seulement des feuilles dentelées ou des masques, une sirène tenant en mains un miroir et un peigne, un sagittaire, un moine réveillé par une colombe, un homme coiffé d’un turban qui commande à son chien tenant un os : « aporte ». Certains de ces reliefs, jugés indécents, ont été mutilés vers 1830 et pourtant ces sculptures comptent parmi les meilleures du Morbihan.
Le mobilier.  Le mobilier de la chapelle n’est pas moins remarquable. Dès l’entrée, se dresse, sur
un support sobrement mouluré, un bénitier octogonal de granit, frappé des armes de Peillac et de Cantizac.
A l’autre extrémité de la nef, se hisse jusqu’à la voûte un crucifix de bois qui dominait autrefois
la barrière du chancel. Au pied de la croix discrètement orné se trouve incorporé un tronc. Des niches, aux dais délicatement fouillés mais vides de leurs statues entourent le fût. Plus haut, se détachent, en accolade renversée, deux branches aux feuilles luxuriantes, qui portent à leur extrémité les statuettes polychromées de la Vierge et de saint Jean. Le Christ est cloué à la croix, les jambes droites, les bras largement ouverts, la tête un peu penchée. Au-dessus du titulus, un dais pyramidal, ajouré sur toutes ses faces d’arcades flamboyantes et hérissé de pinacles et de crosses végétales s’élève triomphalement en trois étages. La finesse de cette dentelle lui a valu, de la part des gens du pays, le surnom de « er spernen », l’aubépine. Au dos, face au chœur, un évêque se tient debout et les bras de la croix portent l’inscription :« MESTRE ANDRE DE COETLACAT RECTEUR DE SAINT AVE FIT FAIRE GESTE EUPVRE (œuvre) LAN MIL Vc (1500) ».
Les ailes du transept contiennent quatre autels de pierre, tous les quatre adossés à l’est et disposés
symétriquement.
Les deux principaux sont constitués d’un massif rectangulaire assez grossier, d’une table moulurée
sur ses bords d’une bande et d’un cavet, enfin d’un retable de granit comme il n’en existe plus que de rares exemplaires. Le retable du nord est mutilé dans sa partie gauche où figurait la scène de l’Adoration des Mages mais, à droite, on voit encore celle de l’Annonciation : l’ange porte un phylactère avec l’inscription, en caractères gothiques : « ave maria » et s’agenouille devant la Vierge qui se tient debout, la main droite sur la poitrine, un livre à fermoir dans sa main gauche.
Dans celui du sud s’alignent, de gauche à droite, une Crucifixion avec la Vierge et saint Jean, le
Couronnement de Marie (fig. 3), sainte Catherine tenant la roue et l’épée de son martyre, sainte Madeleine avec son vase de parfum et sainte Marguerite « issant » du corps du dragon.
Tous ces sujets sont sculptés, en réserve entre deux bordures saillantes, avec une réelle maîtrise,
en dépit de la rudesse du matériau. Ce sont de bons spécimens de la sculpture vannetaise du xv e siècle.
De part et d’autre de l’entrée du chœur, les deux autres autels, de même composition, sont plus
petits et plus soignés. Leur retable, en pierre blanche, s’entoure d’un cadre 01 circulent des rameaux de vigne. Jadis, des peintures de l’Annonciation et de la Nativité ornaient le panneau central. Une œuvre similaire, à Noyal-Pontivy, qui a gardé son décor peint, porte la date de 1574.
Les autels s’accompagnent d’une statuaire de bois abondante et variée mais les deux images de
sainte Madeleine et de sainte Luce sont en pierre, cette dernière marquée du blason d’Olivier de Peillac, qui les date du xv e siècle. On le retrouve sur plusieurs socles sculptés de feuillages et d’angelots.
Dans le chœur, l’autel de pierre blanche est moderne, tout comme la table de communion. Fort
heureusement, on a respecté l’ancienne crédence, bien qu’elle ait été mutilée. Un beau trilobé s’inscrit à l’intérieur de son cintre brisé et elle s’accompagne des habituels ornements flamboyants : pilastres à pinacle, accolade verdoyante, fleuron épanoui et, en outre de deux blasons. De l’autre côté, le triangle du sacraire indique une date plus tardive.

Au nouvel autel, on a incorporé les éléments d’un retable d’albâtre placé primitivement sur l’autel
méridional. Il se composait de sept éléments sculptés en bas-relief ne comportant pas moins de quarante-sept personnages. Malheureusement, il faut déplorer le vol, en 1980, du panneau central qui ornait le tabernacle. Le Père Eternel y figurait, assis sur son trône. Au sommet de sa tiare pointue était perchée la colombe du Saint Esprit. Entre ses genoux se dressait la croix où pendait son Fils. Contre sa poitrine, une poche, image du sein d’Abraham, contenait trois élus. De part et d’autre, six anges accusaient la composition en trois étages : ceux du bas recueillaient dans un calice le sang qui coulait des pieds du Crucifié, deux autres, au milieu, celui des mains et, en haut ils tenaient à main droite une clef et de l’autre supportaient le nimbe céleste .
Les six autres compartiments, quatre grands et deux petits, encadrent le tabernacle. Dans les
quatre principaux se pressent une foule de personnages : à gauche, d’abord les patriarches et les prophètes parmi lesquels on reconnaît Abel, Melchisedech, Abraham, Moïse, Isaïe, puis des dignitaires : pape, cardinal, roi, évêque, abbé, moine ; à droite des saints : Pierre, Paul, André, des martyrs et des confesseurs, des saintes : Catherine, Marguerite, Madeleine, Hélène, Appoline. Séparés de ces cortèges, saint Jean-Baptiste et saint Jean l’Evangéliste occupent les panneaux extrêmes. Une frise de dais en arcs infléchis et garnis de crosses végétales couronne tout l’ensemble.
La plupart du temps, ces retables d’albâtre étaient importés de Grande-Bretagne où leur fabrication en série a commencé à York et à Nottingham vers 1390 pour se continuer jusque très avant dans le xvi e siècle.
Toujours dans le chœur, une très belle Vierge à l’Enfant, en pierre blanche, doit être contemporaine de la chapelle. Majestueuse, la tête un peu penchée, elle se hanche légèrement. Sous la couronne royale, son visage s’encadre entre les boucles de sa chevelure. Sa robe et son manteau tombent sur ses chaussures en plis simples et élégants. Vêtu d’une longue robe, l’Enfant feuillette le Livre saint que tient sa mère, un doigt engagé dans les pages.
Cette œuvre savante n’a plus rien à voir avec les images rustiques des chapelles morbihannaises.
René Couffon y reconnaissait plutôt une œuvre nordique.


L'enclos. —- La chapelle Notre-Dame du Loc est contenue à l’intérieur d’un placître fermé où se
voient encore deux croix anciennes et une fontaine.
Face au portail, se dresse une grande croix de pierre du type à panneau, fréquent dans le Morbihan.
Son soubassement quadrangulaire, élevé sur un perron à trois degrés, s’élargit, du côté de l’ouest, en table d’autel. Il supporte un socle épais sculpté sur ses quatre faces : à l’ouest, sous une grossière accolade, figure une Annonciation analogue à celle du retable intérieur. A l’opposé une triple arcade abrite un saint Jean-Baptiste, un saint Jacques et, peut-être, au milieu un saint Laurent. Sur les petits côtés, il n’y a que deux personnages : sans doute saint Pierre et saint Paul au nord, sainte Madeleine et sainte Catherine, au sud.
Un chapiteau mouluré coiffe le fût écoté et soutient le médaillon à quatre lobes d’où émergent les
extrémités de la croix. Aspectant à l’ouest se détache en bas-relief la scène de la Crucifixion avec la Vierge et saint Jean, la tête appuyée sur la main. Au dos, la Vierge à l’Enfant trône entre quatre anges : deux musiciens et deux thuriféraires.
Un peu plus loin, vers le sud, fichée dans une stèle hémisphérique, une autre petite croix au panneau
hexagonal présente sur une de ses faces le Crucifié et sur l’autre une Vierge à l’Enfant couronnée.
A gauche de l’entrée, le bassin rectangulaire de la fontaine, s’avance, entre deux murets de pierre,
jusqu’à un pignon triangulaire où les crosses en spirale des rampants accusent le début du xvn e siècle.
La petite niche est désormais vide mais la croix domine toujours le monument.
En cet étroit espace, l’enclos de Saint-Avé d’en-bas regroupe ainsi tout un ensemble d’œuvres
variées caractéristiques de l’art vannetais.
Bibliographie sommaire.

L. Rosenzweig, 1863 Répertoire archéologique du département du Morbihan, P, 1863, col. 221-222 ;

Guillotin de Corson, 1898 Les pardons et pèlerinages de Basse-Bretagne. Diocèse de Vannes,
Rennes, 1898, p. 14 à 21 ;

G. Duhem, Les églises de France, Morbihan, P, 1932 ;

H. du Halgouet, Trésors du passé, Vannes, 1948, 86 p. Les albâtres, p. 27-32; H. du Halgouet, Contribution à l'artpopulaire dans le statuaire, Vannes, 1948, 32 p.

 

— DIEGO MENS (Casas), 2020, La chapelle Notre-Dame-du-Loc en Saint-Avé.« Ymages » et décors du dernier quart du xve siècle, Actes du congrés de Vannes sept. 2019,  Mémoires de la Socité d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 36 Pages

https://www.academia.edu/43033745/La_chapelle_Notre_Dame_du_Loc_en_Saint_Av%C3%A9_Ymages_et_d%C3%A9cors_du_dernier_quart_du_xve_si%C3%A8cle

Celles-ci se décomposent en trois ensembles : en premier lieu, les sablières sculptées, puis les statues de la fin du XVe siècle et enfin le calvaire monumental, commandé en 1500, qui semble clore le chantier de cet édifice. Nous ne reviendrons pas ici sur la symbolique de ces sablières qui a été largement analysée et documentée dans la thèse de Sophie Duhem sur les sablières sculptées en Bretagne . Par la qualité des sculptures et des reliefs, cet ensemble qui alterne régulièrement des blasons, portés par des angelots en pied de cerces, et des scènes historiées, est l’un des ensembles bretons majeurs du dernier quart du XVe siècle. Les reliefs très soignés et élégants, quoiqu’intégralement repeints en 1913, sont travaillés en frise, notamment dans la nef, et accompagnés par des entraits à engoulant. L’exemple est représentatif, selon cet auteur, des décors profanes en vogue dans les ateliers de cette période, avec un bestiaire fantastique (centaures, sirènes), des personnages accompagnés d’animaux ou des musiciens (luth, harpe et un type de flûte traversière). Si certains péchés capitaux sont illustrés, les scènes religieuses ne constituent pas une suite logique, à la façon d’un cycle destiné à l’enseignement des fidèles et à leur mise en garde. L’iconographie, parfois inconvenante, de cet ensemble composé de « thèmes joyeux » selon Sophie Duhem, ne cadre pas à l’évidence avec le rang et la qualité du commanditaire supposé, André de Coëtlagat. Il faut raisonner de manière spatiale pour analyser plus avant ce décor sculpté de charpenterie.

Les scènes historiées au milieu de la hauteur de l’édifice, dans une verticalité entre ciel et terre, se concentrent sur deux espaces horizontaux : le chœur commencé en 1475 et la nef achevée en 1494 avec deux entraits également sculptés de scènes. En revanche, les sablières des bras de transept sont plus dépouillées et décorées essentiellement par des anges porte-blasons, en bas des cerces. Les seules scènes historiées, placées sur les angles du chevet, sont visibles de la nef, donc pour des fidèles réunis derrière le chancel. Dans le chœur également visible de la nef, ce ne sont que quelques scènes profanes, isolées dans une frise essentiellement héraldique.

Le volet iconographique profane, en frise régulière, est donc concentré dans la nef, réservée aux fidèles, contrairement au chœur, chapelles latérales et inter- transept, espaces du clergé et de la noblesse.

Le chancel, sans tribune ici, compose une barrière physique, mais permettant toutefois de lire une partie des décors de sablières, au-delà de celui-ci.

Ainsi, le programme iconographique de la nef et d’une partie du chœur, mêlant fantastique, religieux, irrévérencieux et des scènes du quotidien, semble essentiellement destiné à la seule lecture d’une catégorie de la population [On ne prendra pas en compte dans cette analyse les inscriptions portées établissant les commanditaires, dans le chœur et la nef, réservées probablement à la noblesse et au clergé, et une certaine partie de la population lettrée.] 

 Il ne traduit sans doute pas une commande précise d’un clerc mais il compose plutôt un décor voulu par les sculpteurs, mêlant des thèmes populaires ou savants, selon une organisation qui nous échappe désormais.

Ce décor est placé à mi-hauteur de l’édifice avec ses blasons, entre quotidien terrestre des fidèles et voûte céleste. L’origine de cette symbolique complexe est à trouver dans ce positionnement. Autre élément constaté : la moindre qualité de la sculpture des scènes historiées du chœur et des chapelles latérales par rapport à celles de la nef. Étant donné sa durée, et à l’inverse de la proposition de S. Duhem qui fixe la date de 1494 pour une pose de la charpente, le chantier a dû être réalisé en deux temps distincts, sans doute par deux ateliers différents pour le décor de la charpenterie.

En effet, on imagine difficilement un tel édifice, doté d’une couverture provisoire durant 19 années, et sans une charpente pour maintenir la cohésion des murs.

L’analyse héraldique du décor de charpenterie permettra de confirmer ces deux phases dans la construction. Les travaux de 1913 ont été l’occasion d’une reprise importante de ces sablières, et notamment des blasons présents, tant sur celles-ci que sur les socles. Comme le précise l’abbé Guyomar , certains écussons ont été repeints, dont ceux des sablières de la nef, notamment celui de l’angle sud de la nef et du transept. Muet, il a été peint aux armes des Coëtlagat d’azur à trois aiglettes d’or .

Les autres blasons, sculptés et peints avec motifs héraldiques et portés par des anges placés aux trois autres angles de la nef et du transept , sont authentiques. Ils correspondent à des familles nobles de la paroisse du dernier quart du XVe siècle : les Benoist, seigneurs de Lesnévé sur l’angle nord du chœur d' hermines à trois chevrons de gueules chargés de besants d’or, les Arz, seigneurs de Tréviantec et Rulliac sur l’angle sud d’azur à trois quintefeuilles de gueules et enfin, sur l’angle diamétralement opposé les Lestrelin, de Lesvellec d’argent à la fasce nouée d’azur accompagnée de sept merlettes de gueules posées 4 et 3 . Cette organisation héraldique témoigne sans doute du placement de ces familles nobles, lors des offices, au-devant du chancel. Sur les sablières du chœur , l’organisation héraldique est différente.

Près du mur du chevet et de la maîtresse-vitre, les armes de Bretagne sont présentes de part et d’autre, avec un doute sur celle placée au nord, qui ne comportent que trois hermines [le blason modifié pourrait être en lien avec le fait que Jean de Rieux est le petit-fils de Marguerite de Bretagne, fille du duc Jean IV.] , contre huit au sud [Identiques à celles qui se trouvent sur le tombeau du duc François II.]. Dans une lecture de droite à gauche au nord, puis à l’inverse au sud, les blasons sont organisés par niveau hiérarchique, comme un vitrail de haut en bas.

--Sur la sablière nord, le blason de Bretagne est précédé de celui des Rieux-Malestroit en alliance [ Malestroit : de gueules à neuf besants d’or et Rieux : d’azur, à dix besants d’or, ordonnés 3, 3, 3 et 1] . En troisième rang les Rieux-Rochefort d'azur à 5 besants d’or en sautoir aux 1 et 4 (Rieux) et aux 2 et 3 vairé d’azur et d’or (Rochefort) , puis enfin les Coëtlagat d’azur à trois aiglettes d’or . Toutefois, ces dernières armes semblent suspectes, car elles n’auraient été apposées qu’après 1488, date de la prise de fonction d’Olivier de Coëtlagat. Les armes des Peillac seraient plus cohérentes, comme celles sculptées sur les contreforts du chevet.

--Sur la sablière sud, sous les armes de Bretagne, l’ordonnancement est différent, avec de gauche à droite, les armes des Rochefort-Rieux, puis celles des Malestroit.

Cette organisation sur les deux sablières peut être étendue aux deux chapelles latérales, comme pour un blason mi-parti : au nord, une chapelle appartenant à Jean IV de Rieux, avec les armes en alliance témoins de son mariage, et, au sud, un espace réservé à sa fille, Françoise de Rieux, dame de Malestroit, de Largoët, de Derval et de Rougé. Sur la panne faîtière, les armes de Bretagne, à huit hermines, se succèdent du chevet jusqu’à la clef de voûte, indiquant probablement une organisation antérieure au mariage de la duchesse avec Charles VIII.

Dans la nef, le blason de Bretagne ne contient plus que cinq hermines et il est suivi vers l’ouest d’un poinçon bagué de fleurs de lys, puis de la lettre R couronné et enfin du monogramme IHS. Ce programme héraldique pourrait illustrer les armes de Bretagne, puis la couronne de France et enfin le chiffre R pour Rieux-Rochefort surmonté d’une couronne vicomtale à trois fleurons, reprise dans le sens inverse dans le poinçon suivant. Il serait donc postérieur au premier mariage d’Anne de Bretagne et antérieur à l’achèvement de la chapelle en 1494.

Ainsi, ce programme héraldique démontre deux temps politiques et architecturaux distincts, celui d’un chœur et des transepts réalisés entre 1475 et 1488 correspondant au règne du duc François II, et un second pour la nef, entre 1491 et 1494, après le premier mariage d’Anne de Bretagne. L’intervention de deux ateliers distincts pour la sculpture de la charpenterie pourrait être ainsi confirmée.

—DUHEM, Sophie, Les sablières sculptées de Bretagne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1997, pp. 36,38, 39, 63, 67, 69, 71, 88, 125, 168,  170, 179, 193, 216 à 218, 236 et 237, 240, 265, 266, 270 et 271.

— infobretagne :

http://www.infobretagne.com/saintave-notre-dame-loc.htm

reproduit   les textes de J. Guyomar, de Gustave Duhem 1932 (Les églises de France) et de la Revue Morbihannaise volume 18 page 126 de 1914 

"(1475 - 1494), édifiée par Olivier de Peillac et André de Coëtlagat, recteurs de Saint-Avé, comme l'atteste l'inscription sur la sablière du choeur : "Mestre O. de Peillac, chanoyne de Guérande et recteur de Saint-Avé fit f. ceste ouvre l'an mil CCCcLXXV", et la sablière de la nef : "Ou loyal temps de mastre Olivier de Peillac, chanoine de Guérande, maistre André de Coetlagat recto de Saint-Avé fist achever ceste chapele en l'an mil CCCcIIIIxx, et XIIII". Il s'agit d'un lieu de pèlerinage. Le chantier est commencé en 1475 par le choeur et terminé en 1494. C'est un édifice en forme en croix-latine terminé par chevet plat percé d'une grande fenêtre à meneaux flamboyants. La restauration de 1913 touche principalement la nef et le transept et on a eu soin de conserver intacte la façade occidentale dont le pignon à rampants décorés s'élève entre deux contreforts obliques amortis de pinacles. Un porche peu saillant, surhaussé au moment de la restauration et dont les voussures sont à cintre de plus en plus brisé sous un fronton triangulaire à redents, s'ouvre sous un grand oculus. La charpente est en forme de carène de navire renversée avec lambris à clefs pendantes sculptées.

Sur les sablières se voient de nombreux écussons aux armes de Peillac, Lestrelin de Lesvellec, Benoît de Lesnevé, Coëtlagat, Cantizac, Rieux, Rochefort, Rieux-Malestroit, etc ...

Au croisillon Nord, une fenêtre en tiers-point dont le réseau dessine une fleur de lis semble indiquer que ce croisillon est la partie la plus récente de la construction. Les fenêtres de la nef datent de la restauration de 1913. A la grande fenêtre du chevet se voient des fragments de vitraux du XVIème siècle. La nef comporte un calvaire à personnage en bois sculpté et peint, donnée en 1500 par le recteur André de Coëtlagat : le Christ en croix est flanqué de deux consoles supportant les statues de la Vierge et de saint Jean. L’autel et le retable datent du XVème siècle. Il faut noter également une très belle statue en pierre polychrome de la Vierge à l'Enfant du début du XVème siècle, un retable en albâtre du XVème siècle et deux retables en granit de la fin du XVème ou du début du XVIème siècle. L'un des retables de granit représente l'Annonciation et l'Adoration des Mages, et l'autre retable représente en haut-relief la Crucifixion, le Couronnement de la Vierge, les saintes Catherine, Madeleine et Marguerite. Le maître-autel comporte sept panneaux d'albâtre où figurent des personnages de la Bible. On y voit encore une statue de la Vierge en bois doré du XVIIème siècle, et un beau bénitier de granit à huit pans sur pied octogonal décoré des armes de Peillac et de Cantizac. Dans les transepts il y a de nombreux saints et saintes dont sainte Marguerite (représentée les mains ouvertes, debout sur un dragon) et saint Colomban ;

—GUYOMAR (abbé J.),1914 Notre-Dame du Loc du Bourg d’en-bas en Saint-Avé, Vannes, 1914,
47 p.  ;

http://www.infobretagne.com/saintave-notre-dame-loc.htm

—TOSCER Catherine, 1987,inventaire topographique Dossier d’œuvre objet IM56004515 et Dossier de présentation du mobilier IM56004538

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IM56004515

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IM56004538

 

Autres sites :

https://patrimoines-archives.morbihan.fr/decouvrir/instants-dhistoire/un-objet-des-histoires/notre-dame-du-loc

Vidéo par Alain Peyrus sur Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=cX5G6aKQv9g

retable en albâtre :

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56001038

 

 

 

 

 
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11 novembre 2023 6 11 /11 /novembre /2023 18:26

Les sablières et blochets (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an iskuit à Plouha (22).

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Voir sur cette chapelle :

 

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Sur les sablières, blochets et abouts de poinçon des charpentes des autres églises et chapelles , voir :

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PRÉSENTATION.

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Les sablières de la chapelle de Kermaria an Iskuit, bien conservées dans le bras nord du transept et, plus en hauteur, dans la nef, sont sculptéees de masques en haut-relief sous les culots des nervures, séparées par des feuillages en bas-relief. C'est cette disposition qui permet de les dater du XVe siècle .

En effet, Sophie Duhem explique que la disposition des sculptures sur les poutres apportent dans certains cas des indices sur  l'époque de création des ensembles. Toutes les poutres anciennes partagent la particularité de présenter des motifs sculptés isolés à intervalles réguliers. Toutes les sablières datées du 15e siècle se caractérisent par cette particularité : c’est le cas à  Guégon, Guern, Ploëren, Saint-Avé, Vannes, Quimperlé, Canihuel, Saint-Nicolas-du-Pélem, mais aussi à Brennilis, La Roche-Maurice, Morlaix, Trémaouézan, Rochefort-en-Terre, Plouha, ou Saint-Herblain. Au contraire, les premiers décors travaillés en frises à motifs en bout à bout apparaisent au début du 16e siècle, comme à Grâces-Guingamp entre 1506 et 1508.

De plus toutes les sablières du 15e siècle sont taillées en haut-relief, excepté celles qui ne comportent que les inscriptions, tracées en bas relief ou en creux.

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LA CHARPENTE (XVe s. ) DU BAS-CÔTÉ NORD.

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Dans les trois dernières travées du collatéral nord, au dessus des peintures murales des Trois Vifs et des trois morts, et sous le lambris peints  des Vertus montées sur les Vices (donc un lieu richement décoré), ce type de sablières à masques anthropomorphes et feuillages sont accompagnées d'inscriptions gothiques, non déchiffrées.

Les masques semblent représenter les paroissiens, hommes ou surtout des femmes. Celles-ci ont le visage englobé dans une coiffe formant cagoule, ou fixée sous le menton par une bride. Les yeux sont en amande accentuée, les bouches sont très fines. Les traits sont indifférents, sans que nous ne puissons y voir l'expression de sentiments, de passions et a fortiori de vices.

Malgré la présence de la Danse macabre, nous ne trouvons ici aucun symbole ou attribut de la Mort.

Certains mots des inscriptions sont assez bien conservés et semblent pouvoir être compris par des épigraphistes chevronnés. Ces inscriptions se rapportaient-elles aux peintures sus- et sous-jacentes ?

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Pièce de bois n°1.

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Masque n°1.

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Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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Pièces de bois n°2 et 3.

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Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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Pièce de bois n°4 et 5.

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Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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Pièces de bois n°4 et 5.

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Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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Pièces de bois n°6 et 7.

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Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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LES BLOCHETS DU CHOEUR. DEUX ANGELOTS.

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Blochets  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Blochets de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Blochets  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Blochets de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Blochets  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Blochets de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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LES SABLIÈRES  (XVe s. et XVIe) DU BAS-CÔTÉ SUD.

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Nous trouvons la succession des masques (avec des traits animaux pour l'un d'entre eux), datant du XVe siècle, mais aussi, en dessous, une pièce où des anges allongés présentent le voile de Véronique, ou visage du Christ.

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Sablières (XV et XVIe)  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XV et XVIe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XV et XVIe)  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XV et XVIe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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QUELQUES MASQUES DE SABLIÈRES.

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Sablières (XVe siècle)  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle)  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle)  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle)  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle)  de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

Sablières (XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile 2023.

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SOURCES ET LIENS.

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— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne (XVe-XVIIe s.), Presses universitaires de Rennes, 1997 - 385 pages, page 69 et 275.

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières Blochets Chapelles bretonnes
11 novembre 2023 6 11 /11 /novembre /2023 16:08

 

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Mise à jour 11/11/2023

Vous pourrez lire dans ce blog, sur le sujet des corniches ("sablières") et autres pièces de charpente sculptées (blochets, abouts de poinçon)  de Bretagne, les articles suivants :

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MORBIHAN :

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CÔTES D'ARMOR :

 

 

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L'église de Kergloff : la charpente du porche sud  et ses armoiries : début du XVIIe siècle, après 1617

Les armoiries de Sébastien de Ploeuc en alliance avec Marie de Rieux.

https://www.lavieb-aile.com/2023/06/l-eglise-de-kergloff-le-porche-sud.html

 

 

 

 

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FINISTÈRE :

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liste =/- chronologique :

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Sur les réalisations du Maître de Pleyben (1567-1576), attribution par S. Duhem :

 

Attribution personnelle au Maître de Pleyben : Bodilis, Saint-Sébastien,  et Roscoff

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Sur les réalisations semblables à celles de l'église de Plomodiern en 1564 ("Jean Brellivet" ou maître de la nef de Plomodiern) :

En proximité avec celles-ci : les artisans anonymes du Cap Sizun au XVIe siècle :

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Sur les réalisations d'un hypothétique Maître de Saint-Nic (1641-1676) :

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NORMANDIE.

 


 

 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières
4 juillet 2023 2 04 /07 /juillet /2023 22:05

Les sablières figurées (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h.

 

 

Voir sur cette église :

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Pour les nombreux  articles sur les sablières, tapez ce mot sur l'onglet "Rechercher", ou voir :

 

 

 

 

 

 

 

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PRÉSENTATION. L'INSCRIPTION DE FONDATION.

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L'église de Plourac'h conserve un bel ensemble de sablières, de blochets, et de poutres à engoulants, mais les huit pièces de sablières sculptées de scènes animalières peintes en blanc  et ocre rouge sur fond bleu, rose ou vert  sont localisées du côté nord, soit dans le bras nord du transept, soit dans la chapelle du Rosaire ou "des Fonts" ; quelques éléments sont également présents dans le bras sud du transept.

L'artiste n'est pas un grand sculpteur animalier, mais il sait créer des saynètes très vivantes dans la tradition des ymagiers et huchiers en associant des suites d'animaux du bestiaire médiéval et des évocations des fabliaux mettant en scène Renart. Ses modelés en moyen relief sont soigneusement polis, et seuls quelques tracés ou décor en cuvette ou coups de gouge soulignent des détails de fourrure, de crinière, d'ailes ou d'écailles.

Il appartient à ces artistes qui ne sculptent pas l'ensemble de la pièce de bois, mais font ressortir leur sujet en l'isolant, par effet de  frise, sur le fond.

On constatera le mauvais état de l'ensemble, l'attaque par les vrillettes, les fentes du bois, et les coulées brunes, malgré de solides chevilles plantées en plein décor, témoignant peut-être d'une restauration un peu trop tardive.

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Les sablières figurées de l'église de Plourac'h.

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Le bras nord du transept a été fondé, vers 1500, par Charles Clévédé qui le constitue en chapelle sous sa pré-éminence. C'est ce qu'indique une inscription de la poutre transversale ("entrait"), qui indique aussi, sur une autre face de la poutre, le nom du charpentier avec son emblème professionnel, l'équerre, dans un blason. Mais cette inscription en lettres gothiques présente quelques difficultés de déchiffrage.

Sophie Duhem, dont les relevés sont fiables, indique : 

LAN MILL CINQ CA[N]T […] FUT FAICT CESTE CHAPELLE PAR CHARLES GLEVEDE [...A...ARN]/ OLIVIER [équerre du charpentier] LAUCET [IL] A FAET BO[IS].

René Couffon, bien moins fiable, a lu : « L'an mil cinq cent commencée ceste chapelle par Charles Glévédé et Marie (de Pestivien), Olivier (une équerre) Lauset ma fait(e) bo(nne). »

J.P. Rolland lit "Marguerite" au lieu de "Marie". Aujourd'hui (et sans doute hier), l'inscription s'achève dans les dents de l'engoulant et la fin de l'énoncé est condensé et imprécise 

Selon le dossier de l'Inventaire :

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Cliché du dossier IA00003364 de l'Inventaire général réalisé en 1968

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J'opte pour la leçon suivante : LAN MILL CINQ CA[N]T [..] FUT FAICT CESTE CHAPELLE PAR CHARLES GLEVEDE [...A...MARG].

Le commanditaire, Charles Clévédé seigneur de Kerlosquet  (et  son épouse Marguerite ou Marie, peut-être Marie de Pestivien) a fait apposer ses armoiries dans sa "chapelle" sur les vitraux —soit ses armes pleines, soit avec ses alliances—, sur les piliers, les bénitiers, les culots des statues, l'enfeu de l'angle nord-est, et entre les mains des anges des blochets. Lorsqu'elles n'ont pas été effacées (lorsqu'elles étaient peintes) ou martelées (lorsqu'elles étaient sculptées), nous les observons encore. Les armes pleines sont d'argent à deux lions affrontés de gueules, tenant une lance d'azur en pal de leurs pattes de devant. Les armes en alliance les plus fréquentes, et présentes ici sur un blochet, associent Clévédé à Kerlosquet de sable à la croix engrêlée d'argent.

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Quand au nom du charpentier (et peut-être sculpteur ymagier des sablières), il se lit clairement : OLIVIER LAUCET (ou LAUSET). Mais ce patronyme, sous ces deux formes, n'est pas attesté sur la base geneanet.

La leçon de S. Duhem ([il] a faet bo[is]) doit être corrigée par "M'A FAET BOIS", Olivier Laucet m'a fait bois", car dans le corpus des inscriptions des sablières, les expressions "boiser", "fut faict ce bois", "faire le bois", "commencer le bois", lever ce boais", sont courantes  dans le sens de "dresser la charpente". Il faut la préférer à "m'a fait bonne"

 

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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I. LE BRAS NORD DU TRANSEPT.

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IA. LE COTÉ EST DU BRAS NORD.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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1°) À droite de l'entrait. Blochet, ange présentant un blason muet. Deux couples de dragons. Fond bleu.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le blochet : ange à collerette présentant un écu ayant perdu la peinture des armoiries.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Couple de dragons ailés affrontés autour d'un élément sphérique.

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Les  verrucosités des dragons sont rendues par des alvéoles "en balle de golf". Les ailes sont, comme il se doit, nervurées en ailes de chiroptère.

Les dragons tendent une longue langue rouge, en dessous d'un élément qui leur semble appétissant, ressemblant à une boule de glace vanille dans son cornet, ou à une balle de golf (j'y tiens) sur son tee.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Couple de dragons (un seul est ailé) aux cous entrelacés.

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Les  écailles des dragons sont rendues par des rangs de demi-cercles. Dans un tableau charmant, les bêtes nous lancent des regards langoureux.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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2°) À droite de l'entrait. Poursuite animalière ; renard jouant de la cornemuse . un cerf suivi par une biche ; un dragon ailé. Fond blanc à contours roses.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le renard jouant de la cornemuse.

Le renard mène-t-il la danse des autres animaux ? Le bourdon d'épaule de son instrument est visible, comme le porte-vent, dans lequel il souffle, et le haubois, sur lequel sa patte antérieure est posée. 

Ces pattes ressemblent un peu à des sablots, mais la finesse du museau, la fourrure indiquée par des traits, et la forme de la queue montrent bien qu'il s'agit de Renart, le goupil du Roman. 

http://jeanluc.matte.free.fr/invp.htm#plourac'h

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Jeune cerf  (daguet ?) tournant la tête pour regarder derrière lui.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Une biche courant derrière le cerf.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Un dragon ailé.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Un coup d'œil aux ajouts de poinçons feuillagés.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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IB. LE COTÉ OUEST DU BRAS NORD.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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1°) à droite de l'entrait à engoulant. Fond bleu.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Blochet : ange portant un blason aux armes mi-parti Clévédé/Kerlosquet.

On reconnait surtout la croix blanche (d'argent) dentelée (engrêlée) sur fond noir (de sable). 

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le renard et la poule.

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Un indice montre que ce renard montrant les crocs en se précipitant vers une poule renvoie à la fameuse scène de Renart prêchant aux poules, dont il est une citation métonymique : cet indice, c'est le capuchon rabattu de l'animal, montrant qu'il vient de bondir de la chaire et d'abandonner son déguisement, la coule de son habit de moine. Ce thème est développé au Faouët (sablières de la chapelle Saint-Sébastien, tribune de la chapelle Sainte-Barbe (XVIe) et jubé de la chapelle Saint-Fiacre vers 1480), mais aussi sur les sablires sud de la chapelle de Grâces-Guingamp  (1506-1512), sur les sablières de   la Chapelle St-Aubin à Plumelec, (1513), de Saint-Gilles-Pligeaux (XVe-XVIe s.), de  Tréflévenez (XVIe s.) et de Bodilis.

Le thème est largement détaillé dans l'article de Sophie Duhem.

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Commentaire de Sophie Duhem à propos de cette scène :

"Sur bien des reliefs la saynète est réduite à sa plus simple expression, celle d'une image stéréotypée montrant la poule menacée par le prédateur. Dans quelques églises, les figures sont sculptées de façon telle que l'affrontement a encore un sens : à Plourac'h par exemple, l'animal, face à sa proie, montre des crocs menaçants."

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Rinceau de vigne et dragon crachant la tige.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Deux petits dragons dansant affrontés.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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2°) à gauche de l'entrait à engoulant. Dragons ; buste de femme en coiffe tirant par la queue Renart emportant une poule dans sa gueule. Fond vert.

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Le Renart et la fermière.

Voici un autre épisode, celui de Renart et la fermière, présenté par S. Duhem :

" Représentations de Renart et la fermière et variantes : Cléguérec (Ch. de laTrinité, milieu XVIe s.), Guilligomarc'h (Ch. St-Éloi, XVIe s.), Meslan (1527), Ploërdut (Ch. de Crénenan, 1652), Plougras (Ch. du Cimetière, XVIe s.), Plourac'h (XVIe s.), Pont-Aven (Ch. de Trémalo, XVIe s.), Saint-Nicolas-du-Pélem (Ch. St-Éloi, milieu XVIe s.), Séglien (Ch. St-Jean, XVIe s.)

Les poutres sculptées de la chapelle de Crénenan à Ploërdut présentent Renart dans une bien mauvaise posture ! L'animal tient dans la gueule un saucisson dont l'extrémité est retenue par une paysanne tenant un battoir. De l'autre côté, une vilaine armée d'une longue quenouille soulève la queue de l'animal pour mieux éperonner son postérieur. Cette image amusante, sans doute la plus tardive, est datée de 1652. Les sablières des charpentes ne proposent que des variantes de cette saynète : en effet, il ne semble pas avoir existé de modèle iconographique défini. À Cléguérec (Ch. de la Trinité) par exemple, l'image est inversée.

À Plourac'h, la paysanne est seule, allongée derrière l'animal, et tire sur sa queue.

Dépourvus de modèle iconographique défini, il semble que les artisans se soient inspirés des images sculptées dans les bourgs voisins — les supports sont localisés — tout en les enrichissant de détails puisés dans leur propre fond culturel. L'observation de ces exemples conduit également à un constat : le choix des sculpteurs s'est davantage porté au XVIe siècle sur les épisodes comiques plutôt que sur les images intellectualisées de Renart prêchant ou de Renart écorché. Il serait en effet excessif de proposer une lecture au second degré de l'image amusante montrant l'animal poursuivi par la fermière. Au mieux pouvons-nous interpréter la représentation sculptée à Plourac'h comme une petite moquerie adressée à la paysannerie aisée, sous les traits de cette femme richement habillée soulevant la queue du renard. Les variantes sculptées de l'épisode témoignent néanmoins des aptitudes des artisans à sortir des carcans. (Sophie Duhem)

[…]

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S. Duhem figures 6 et 7

 

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Mais ici (et c'est tout l'intérêt des relevés photographiques), aujourd'hui, tout le corps de la fermière, son vêtement et l'outil dont elle menaçait Renart ont été remplacé par une planche vaguement sculpté tant le bois était détruit par la vrillette.

 

Les sablières figurées de l'église de Plourac'h.
Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Couple de dragons réunis par la queue.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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II. LA CHAPELLE DES FONTS (ou DU ROSAIRE) CÔTÉ NORD .

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II A. LES SABLIÈRES DU CÔTÉ EST, AU DESSUS DU RETABLE DU ROSAIRE.

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1°) à droite de l'entrait à engoulant.

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Renard ou truie jouant de la cornemuse, devant deux lions tenant un cartouche en cuir découpé (muet), et un cerf.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Chien ou truie jouant de la cornemuse.

http://jeanluc.matte.free.fr/invp.htm#plourac'h

Jean-Luc Matte remarque ici un bourdon d'épaule à trois moulures plus une moulure terminale, un hautbois conique, alors que le porte-vent est en bouche

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L'animal est ambivalent, puisque sa tête, et les sabots évoquent un porc alors que la queue n'est pas celle d'une truie (elle est un peu longue)ùais pourrait être celle d'un chien . Les mamelles ne sont pas indiquées.

La truie est fréquemment figurée, par les huchiers, jouant de la cornemuse, sur les stalles notamment (Musiconis).

Claire Arlaux y reconnait un chien : mais le cliché de Andrew Paul Stanford (Trésors des sablières de Bretagne ed. Equinoxe 2007) montre, malgré la forte saturation des couleurs, la différence avec 2023.

copyright ed. Equinoxe.

 

 

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Deux lions présentant un cartouche en forme de peau (cuir).

Ce cartouche portait-il des armoiries peintes ?

Ces lions retournent la tête vers leur queue.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Un cerf.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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2°) à gauche de l'entrait à engoulant.

Deux anges couchés présentant un cartouche.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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II B. LES SABLIÈRES DU CÔTÉ OUEST.

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1°) à droite de l'entrait à engoulant.

Le blochet est un ange présentant un blason muet. Puis vient une femme en position allongée, tirant la queue d'un animal qu'on s'accorde à reconnaître pour Renart, et qui fait face à un lévrier portant collier.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Renart et la fermière (2).

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"Une version curieuse se trouve à proximité : la vilaine est remplacée par une riche paysanne vêtue d'une robe à dentelles et crevés, qui tient l'animal dont la gueule est remplie de victuailles." (Sophie Duhem)

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La tête du renard est réduite, altérée sans doute par la vrillette, et nous ne voyons plus le "panier plein de victuailles" que Sophie Duhem a observé à la fin du XXe siècle.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Cette robe bouffante en larges crevés aux épaules, au dessus de manches à fines taillades et rubans au dessus de dentelles, a un décolleté carré au dessus d'une chemise fine formant une courte fraise à l'encolure. La femme porte une coiffe "type Anne de Bretagne". 

Cette tenue est à rapprocher de celle de sainte Marguerite, sculptée à la même époque pour l'église.

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Sainte Marguerite, (grès feldspathique polychrome, vers 1527), niche du côté sud. Photographie lavieb-aile 2023.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Un lévrier colleté.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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2°) à gauche de l'entrait à engoulant.

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Frise de vignes.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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III. LE BRAS SUD DU TRANSEPT.

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On y trouve encore du côté est  un blochet représentant un bélier, puis un animal (lion ?) avant que les frises de vigne ne reprennent le relais.

Du côté ouest, les sablières sculptées sont remplacées par des dessins, assez simples, de saynètes dont l'intêret est, si cela était confirmé, de témoigner des sablières perdues. On y trouve un coq, un chien, un lion et des dragons entrelacés.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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IV. LA NEF : COPIE PEINTE DE SAYNETES DE SABLIÈRES .

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On y trouve un bestiaire riche, reprenant celui des chapelles, avec des animaux musiciens, des coqs, des chiens, des dragons, etc. La riche fermière de la chapelle nord est copiée ici, tenant un instrument à trois pointes. Tout cela nécessiterait une étude plus approfondie et a peut-être valeur de document.

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Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières (Olivier Laucet, vers 1500-1506) de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières  de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières  de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières  de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Les sablières de la charpente de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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SOURCES ET LIENS.

 

 

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COUFFON (René), 1939, "Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint Brieuc et Tréguier" page 174[390] et suiv.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6562108b/f202.image.r=plourach

COUFFON (René), 1955, L'église de Plourac'h, Bulletin monumental,113-3 pp.193-204.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1955_num_113_3_3777

 

PALISSY (base)

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM22002317

PAVIS-HERMON, 1968, Dossier IA0003364 de l'Inventaire général

https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-jean-baptiste-plourac-h/b32b053d-fc6d-47a2-9d79-5d9cfde4ddd9

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00003364_01.pdf

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00003364_02.pdf

 

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières, images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. Presses Universitaires de Rennes 385 p.-[16] p. de pl. en coul. Note : Bibliogr. p. 367-379. Notes bibliogr. Index . Voir pages 46 (couleurs), 113 (équerre d'Olivier Laucet : "La plupart signent leur travail , certains arborent même fièrement les symboles de leur pro- fession , comme Jean Jouhaff à Trédrez et Olivier Laucet à Plourac'h , qui accompagnent leurs patronymes de l'équerre des bâtisseurs "), 139, 214 (femme tirant la queue de Renart), 235 (robe Renaissance), et 318 pour l'inscription.

 — DUHEM (Sophie), 1998, "«Quant li goupil happe les jélines... », ou les représentations de Renart dans la  sculpture sur bois bretonne du XVe au XVIIe siècle"  Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1998  Volume 105  Numéro 1  pp. 53-69 http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1998_num_105_1_3972

 Renart et les poules : Callac (Ch. St-Treffrin, XVe/XVIe s.), Châtelaudren (Ch. Notre-Dame-du Tertre, XVIe s.), Edern (Ch. du Niver, XIXe-XXe s.?), Le Faouet (Ch. St-Sebasticn, 1600-1608), Gourin (XVIe s.), Gucrn (Ch. de Quelven, XVe-XVIc), Guimiliau (lere moitié du XVIIe s.), Landerneau (Ég. St-Thomas, XVIe s., représentation disparue), Landudal (XVIe-XVIe s.), Langast (Ch. St-Jean, XVIe s.), Lanvénégen ( XVIe s.), Magoar (XVIe s.), Neuillac (Ch. de Carmes, XVIe s.), Plévin (Ch. St-Abibon, XVIIe s.), Plouay (Ch. de Locmaria, XVIe s.), Plourac'h (XVIe s.), Le Quillio (Ch. St-Maurice, XVIe s.), Séglien (Ch. de Locmaria (XVIe s.), Suscinio (Château, fragment provenant de l'église de la Roche-Bernard, XVIe s.), Trémeur (milieu XVIe s.)

— MATTE (Jean-Luc), Iconographie de la cornemuse, en ligne.

http://jeanluc.matte.free.fr/invcbis.htm#chatelaudren

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières Blochets Chapelles bretonnes. Héraldique
8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 10:03

L'église de Kergloff : la charpente du porche sud  et ses armoiries : début du XVIIe siècle, après 1617

Les armoiries de Sébastien de Ploeuc en alliance avec Marie de Rieux.

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Voir :

 

La Vierge de pitié aux anges de tendresse (calcaire polychrome, XVe siècle, J. Salamon) de l'église Saint-Trémeur de Kergloff (29).

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PRÉSENTATION

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Je ne trouve que peu de descriptions de ce porche. Selon René Couffon : "Le porche, couvert d'une charpente du XVIe siècle, a son ouverture en arc brisé très aigu". Sophie Duhem  (Les sablières en Bretagne, 1997), ne les décrit pas malgré la mention Kergloff, XVIe siècle, page 327.  Mais Roger Garrec est plus précis : 

"Aux coins des deux sablières , des blochets , aujourd'hui bien usés , représentent les quatre évangélistes reconnaissables à leurs symboles , le bœuf , le lion , l'homme et l'aigle . Au - dessus de la porte intérieure qui donne sur l'église , une statue du saint patron accueillait les fidèles . Depuis le printemps 1992 , elle n'y est plus , des voleurs avisés l'ayant emportée . Aux deux bouts de la charpente du porche , deux écussons gardent le souvenir de la famille noble du Ty-Meur , qui avait droit de prééminences dans cette église tréviale . En 1697 un arrêté du parlement de Bretagne maintint Jean- Charles Ferret , acquéreur du Ty - Meur , « dans le droit de supériorité , après le Roy , et de fondation dans les églises paroissiales de Motreff et de Poullaouen , comme aussi ...etc."

Les éléments sculptés figuratifs  de la charpente sont en effet deux sablières ouest et est ornées de masques crachant des feuillages, et de cinq écusson muets (peints jadis ?),  et quatre blochets où les évangélistes sont figurés par leur symbole du Tétramorphe (l'ange, le taureau, le lion et l'aigle), entouré d'une phylactère. 

Au sommet de la nervure centrale de la charpente lambrissée, deux abouts de poinçons portent des armoiries mi-parti à peu près semblables.

La moitié gauche, celle du mari, porte les armes, attendues ici, de la famille de Ploeuc, d'hermines à trois chevrons de gueules (malgré la perte de la polychromie initiale, les chevrons et les hermines sont bien visibles). La partie droite, celle de l'épouse, montre des besants rangés 2, 1 & 1/2 et 2, ce qui correspond pour des armes pleines à la formule 4, 3, 4 soit 11 besants au total. 

Cette formule me renvoit aux armes de la famille de Rieux.

J'en conclue que ce sont les armes en alliance Plœuc/Rieux, ce qui me conduit au couple Sébastien de Ploeuc et Marie de Rieux.

Sébastien est un personnage célèbre de la révolte du papier timbré, puisque c'est lui qui remarqua le fils du meunier, Sébastien Le Balp (né en 1639 à Kergloff) et l'envoie faire des études de droit à Nantes. Ce dernier deviendra notaire royal à Carhaix et notaire de Renée-Mauricette de Plœuc, puis chef des Bonnets Rouges en 1673.

Sébastien de Plœuc, marquis de Tymeur, est né vers 1589. Il se maria le 8 janvier 1617 en l'église des Sept-Saints à Brest avec Marie de Rieux (vers 1603-1628). Il décède en 1644 au château de Tymeur. Leur fille Renée-Mauricette est née vers 1619.

La charpente est donc postérieure à 1617.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastien_de_Pl%C5%93uc

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L'église de Kergloff : le porche sud.
Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

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SOURCES ET LIENS.

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—COUFFON (René), LE BARS (Alfred) 1988, Kergloff, in Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/KERGLOFF.pdf

Le porche, couvert d'une charpente du XVIe siècle, a son ouverture en arc brisé très aigu.


—GARREC (Roger), 1998, "La trève de Kergloff au XVIIIè siècle", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 381 à 398

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Chapelles bretonnes Sablières armoiries
27 mai 2023 6 27 /05 /mai /2023 10:49

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :   sa fontaine. Sa statuaire. Sa charpente, l'inscription du recteur Perfezou et les sablières.

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Cet article de 2018 a été complété de nouvelles photographies et commentaires en mai 2023.

 

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Voir sur la commune de Saint-Nic :

L'église :

 

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La chapelle Saint-Côme et Saint-Damien :

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La chapelle Saint-Jean-Baptiste :

 

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Voir aussi :

 

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PRÉSENTATION.

Voir ma présentation dans mon article précédent. 

La chapelle a été décrite — voir infra Sources et Liens — par l'abbé Corentin Parcheminou en 1930, par le père Maurice Dilasser en 1979, par René Couffon (publié en 1988), et par les services de l'Inventaire en 1986 et 2016.  Je découvre la synthèse donnée par T.D [Tanguy Daniel] pour les Cahiers de la Sauvegarde de l'Art français en 2002, qui fait état des récentes restaurations : je l'ai recopié ici :

 

 

"La chapelle Saint-Jean-Baptiste est située entre la baie de Douarnenez et le Ménez-Hom, sur la route qui mène vers la presqu'île de Crozon. Elle a été construite à la fin du XVIe siècle, ainsi que l'indiquent deux inscriptions sur le bras sud du transept (1591 et 1593), remaniée au XVIIe (inscription sur un entrait de la nef et style du clocher), restaurée au XIXe (1817 inscrit au-dessus de la porte sud).

L'édifice, en forme de croix latine, avec un chevet plat à l'est et un clocher-mur à l'ouest, est construit en pierres grossières — surtout du grès — extraites du Ménez-Hom voisin. La maçonnerie a été récemment restaurée dans sa totalité. Le clocheton en granit, sur le mur ouest, orné de pinacles et de pots à feu, supporte une courte flèche garnie de crochets ; on y accède par un escalier aménagé sur le rampant sud.

L'intérieur est actuellement très dégradé. Le sol est en terre battue, la trace des anciennes dalles étant encore visible. Les murs sont enduits d'un crépi à la chaux en très mauvais état ; des traces de peinture ocre ancienne apparaissent par endroits sur le mur est du bras sud du transept : on peut y lire, notamment, le nom de Quéré. Le mobilier a été en grande partie enlevé : seuls subsistent le maître-autel de pierre, une balustrade délimitant un espace qui servait de sacristie entre le maître-autel et le mur du chevet, une statue en pierre polychrome de saint Jean-Baptiste et deux stalles à quatre sièges chacune, datant du XIXe siècle. Une armoire à quatre porte en très mauvais état est adossé au mur de l'abside.

À l'intérieur, on note le décor savoureux de certains entraits : l'engoulé par les dragons, d'autres ornés de têtes de dragons aux extrémités et au milieu. Les sablières sculptées ont subsisté dans le bras sud du transept et dans le chœur où un cartouche représente les Cinq-Plaies. Aux angles du carré du transept, les blochets représentent les quatre évangélistes.

Sur le placître, au sud de la chapelle, se dresse le calvaire daté de 1645 avec le Christ en croix et les statues de la Vierge et de saint Jean-Baptiste, adossées l'une à l'autre à des figures non identifiées. De l'autre coté de la route, en contrebas, une fontaine porte la date de 1712.

Grâce à la restauration des parties hautes, la chapelle est aujourd'hui hors d'eau. La charpente a été complètement refaite dans le chœur, à la croisée du transept et dans une partie de la nef.

La couverture d'ardoise est neuve, sauf sur la partie occidentale de la nef qui était en bon état.

En 2000, la Sauvegarde de l'Art français a versé une aide de 15 245 € pour les travaux de maçonnerie sur les quatre murs, la réfection de la charpente et la couverture d'une grande partie de l'édifice. " T[anguy] Daniel

 

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Cet article est accompagné d'une photographie émouvante car elle montre l'état intérieur pendant les travaux. Je me permets d'en donner une capture d'écran.

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Copyright "T.Daniel", Cahiers de la Sauvegarde de l'Art français 2002 p.192.

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Nous y trouvons également une carte de la chapelle :

 

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Le Pardon a lieu  le dimanche avant le 24 juin, date de la Saint-Jean. J'ai assisté à celui de 2018, et il m'a semblé qu'il s'agissait d'un renouveau.

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I. LA FONTAINE DE DÉVOTION (1712).

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La fontaine est difficile d'accès, et, lors du Pardon, la procession ne descend pas la rampe d'un précaire escalier en bois et ne s'engage pas sous l'humide futaie  : seul le prêtre et ses acolytes s'y rendent pour puiser l'eau de l'aspersion des bannières et des fidèles.

Pour sa situation sur le cours d'eau qui descend vers la mer, voir l'article sur le calvaire.

Ses eaux étaient réputées guérir ou prévenir les affections oculaires (ou, selon Dilasser, les maux de tête).

Sa forme générale en demi-cercle délimitée par de volumineux blocs de pierre placés sur tranche est unique dans la région. 

La niche, aujourd'hui désertée de sa statue, est remarquable car c'est un monolithe en demi-cintre surmonté d'une croix, avec deux rampants servant de bancs.

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Fontaine Saint-Jean, chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

Fontaine Saint-Jean, chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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Fontaine Saint-Jean, chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

Fontaine Saint-Jean, chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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L'INTÉRIEUR DE LA CHAPELLE : LA CHARPENTE, SON INSCRIPTION ET SES SABLIÈRES.

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1. La charpente.

 

Elle a le mérite de ne pas être lambrissée et de laisser étudier son ossature, ce qui rend la visite passionnante pour peu ...que l'on tente de comprendre le langage des spécialistes. Je me lance, mais les experts me corrigeront j'espère, et malgré le saint lieu le lecteur ne prendra pas mes assertions comme paroles d'évangile.

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a) la nef et les transepts.

Les charpentes armoricaines ont été étudiées par Corentin Olivier. Celle de la nef appartient au groupe des charpentes "à fermes et à pannes" (voir les explications dans mon article sur Landevant), et parmi celles-ci au sous-groupe (il y en a trois) "à poinçon court, faux-entrait droit et aisselier" (C. Olivier fig. 4).

Glossaire ici.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

 

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La nef vue de la croisée du transept.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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Le bras sud du transept.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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b) Le chevet.

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Si la nef est couverte "à fermes et à pannes", par contre, il est peut-être possible d'écrire que la partie de charpente qui couvre le chevet appartient au groupe "à chevrons formant fermes".

Rappel : 

- Les charpentes dites à chevrons formant fermes : les chevrons en vis-à-vis de chaque rampant sont reliés entre eux au niveau du faîtage et par un faux-entrait (pièce horizontale). Cet ensemble forme ainsi un « triangle indéformable » appelé ferme. Les fermes se répètent tous les 60 cm et servent de support à la fixation des liteaux permettant la pose des ardoises ou des tuiles. http://inventaire-patrimoine.regioncentre.fr/files/live/sites/inventaire_patrimoine/files/contributed/images/Articles_actu/IVR24_20170000003NUDA.jpg
Les charpentes dites à fermes et à pannes : les fermes, beaucoup moins nombreuses mais plus robustes, supportent un ou plusieurs rangs de pannes soutenant elle(s)-même les chevrons dont la section peut alors être amoindrie. Ce principe constructif est bien moins consommateur en bois. 

Le maillage serré des fermes (autrement dit, des arbalétriers ) et l'aspect en carène de bateau avec membrures et bordé m'incite à cette option.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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2. L'inscription de 1653.

Le troisième entrait (poutre transversale), engoulé (sortant de la gueule d'un dragon à ses deux extrémités), porte une inscription sur sa moitié droite de sa face ouest.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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Le texte en est (les relevés qui ont été publiés sont inexacts, au minimum pour la ponctuation, l'exception étant le relevé de Sophie Duhem)  :

 M : GVIL : PERFEZOV REC : M KVAREC  FA  1653

Elle se comprend ainsi : " Messire Guillaume Perfezou recteur et M.  Kervarec Fabricien 1653."

Le recteur Guillaume Perfezou est bien connu de ceux qui ont lu son nom sur le calvaire de la chapelle, qu'il fit ériger en 1645 avec Sébastien Polesec comme fabricien. 

Ou encore  de ceux qui ont vu, dans la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien, les trois inscriptions des sablières :  "D'ici jusques au premier pilier a été boisé aux frais de vener persone Mre Guil. Perfezou recteur de Saint-Nic 1641", puis plus loin "D'ici jusqu'à l'autre écriteau a été boisé par Iac Polezec et Ol. Guillossou et était recteur Mre Guil. Perfezou", alors que la boiserie du bas-côté sud porte les inscriptions "M. G. Perfezou. R. G. Marzin. F. 1661".

Et encore de ceux qui ont repéré, sur les piliers de Saint-Côme, l'inscription : "Ces quatre derniers piliers furent bastis 1645. Mre Guil. Perfezou R[ecteur].

Et de ceux enfin qui ont pris la peine de déchiffrer le texte gravé sur la chaire à prêcher de la même chapelle : "SVMPTIB (US) VENERAB (ILIS) VIRI D (OMINI) D. GVILLELM (I) PERFEZOV SACERDOS AC RECTOR. HVIVS ECCLESIAE ANNO D (OMINI) 1638. FECERVNT. I. POLESEC IO (SEPH) ET OL (IVIERIVS) K (ER) MORGAN"

Au total, ce sont sept inscriptions qui portent son nom, en 1638, 1641, 1645, 1653 et 1661. 

Ce nom de famille est attesté 14 000 fois sur Geneanet  quasi-exclusivement en Presqu'île de Crozon, et pour les hommes, le prénom Guillaume prédomine, juste après Yves.

Guillaume Perfezou, prêtre de Saint-Nic, est mentionné comme parrain en 1637, 1639; 1645; 1654.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Les sablières (1653) du bras sud du transept.

Notice Palissy 

L'auteur de référence en matière de sablières bretonnes est Sophie Duhem, par sa thèse publiée aux Presses Universitaires de Rennes en 1988. Elle y donne (p. 334) les dates des  les trois ensembles de sablières de la paroisse de Saint-Nic, celles de l'église Saint-Nicaise (1562, XVIe), de la chapelle saint-Côme (1641, 1646, 1661 et 1670)  et de la chapelle Saint-Jean (1653), elle en relève précisément les inscriptions (page 321), et consacre un paragraphe page 146 aux sculpteurs de Saint-Nic (1641-1670).

 

Les sablières de la chapelle Saint-Jean sont commentées page 283 : "En 1670, à la chapelle Saint-Nic (Chap. St-Jean), le sculpteur Jean Roignant représente des dragons et des oiseaux au milieu de formes végétales". Mais le charpentier Roignant qui a laissé sa signature à Saint-Nic se prénomme Alain, et c'est à Saint-Côme qu'il inscrit son nom sur la porte nord avec la date de 1675 (ainsi que sur la tribune de l'église, sans date). J'ignore de quelle source provient ce "Jean Roignant".

On lit page 146, après la description stylistique des sablières de Saint-Côme par Olivier Guillosou et Jacques "Bolesec" en 1641 et 1646 , ceci :

 

"Un autre compagnon se joint aux ouvriers une dizaine d'année plus tard, pour exécuter un ouvrage de même goût dans le bas-coté sud de l'église. Une poutre précise l'époque (nous sommes en 1661) et l'une des factures identifie le nouvel artisan : il s'agit d'Alain Roignant, qui reproduit fidèlement les thèmes sculptés par ses compagnons mais pour un résultat plus médiocre que tente de camoufler une excessive décoration de stries, d'encoches et de points. L'artisan a visiblement été formé aux « méthodes » des sculpteurs et familiarisé avec les images de l'atelier.

Son activité ne débute pas en 1661 puisqu'il exerce déjà son métier en 1653. il réalise à cette époque les décors sculptés de la chapelle Saint-Jean, toujours pour le recteur Guillaume Perfezou. Ses déplacements le conduisent à quelques kilomètres de là, dans la paroisse de Trégarvan qui l'emploie à l'ornementation de la charpente. La date de réalisation de cet ensemble n'est pas connue ; elle est probablement contemporaine des travaux de Saint-Nic et de l'achèvement des reliefs du bas-coté nord en 1670."

 

Il est certain que le rapprochement entre les deux ensembles de sablières des deux chapelles bâties ou couvertes dans les mêmes décennies sous le même recteur s'impose.

À Saint-Côme, il y eut un premier chantier en 1641 au début  de la nef côté nord (première travée), sans nom de chapentier, puis un deuxième chantier en 1646 (deuxième et troisième travée) durant lequel Jacques Polesec et Olivier Guillosou étaient les charpentiers. Les sculptures des sablières y sont de  qualité soignée. Pour le côté sud de la nef, la première tranche se déroula en 1645 sur les quatre derniers piliers.

Les bas-côtés furent réalisés, au sud, en 1661 , et au nord en 1675 : c'est sur ce bas-côté nord,  sur la dernière pièce, qu' on trouve une inscription AL. ROIGNANT FAB[rique] ET CHARP[pentier] l'AN 1675. La porte nord porte également l'inscription AL: ROIGNANT F: 1675.

Ce n'est donc qu'en 1675, 34 ans après les premiers travaux sur la charpente de Saint-Côme, qu'Alain Roignant est mentionné comme charpentier. La qualité des sculptures est plus rustique.

 

 

 

Les éléments stylistiques de ces sablières de Saint-Jean (1653) et de Saint-Côme (1675) se retrouvent aussi dans l'église de Trégarvan en 1670-1676.

On les retrouve aussi vers 1659 dans l'église de Landévennec.

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On y trouve le même contenu thématique assez simple ou répétitif:

-frises "eucharistiques" aux oiseaux picorant les raisins de rinceaux de vignes.

-têtes d'angelots encadrés d'ailes.

-couple de dragons affrontés aux têtes liées ensemble par un anneau de corde.

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Et on y trouve les mêmes éléments stylistiques "rustiques" où les figures sont dégagées du bois à coups de gouges aux arêtes encore visibles et souvent peu atténués par ponçage, et où les outils de menuisiers (tarière notamment) sont largement utilisés pour la structuration ornementale des volumes. :

a) Pour les dragons :

 

  • les écailles du corps traités, selon les zones, par deux entailles différentes, soit en coup de biseau, soit en ligne irrégulière et sinueuse.
  • Les plages du corps lisses, dépourvues d'écailles, 

  • les langues dont le caractère épineux est figuré par un aspect foliaire (absent à Saint-Jean).

  • Le fouet des queues traité comme des épis ou des grappes.

  • Les trous des pupilles.

b) pour les oiseaux et raisins :

c) pour les personnages des blochets (absents à Saint-Jean sauf les 4 évangélistes du carré du transept, assez différents) :

  • Tête bilobée par des joues rondes au dessus d'un menton en galoche ou godet
  • Vêtement stylisé, non réaliste.
  • Trous d'ornementation pour les yeux, la collerette et la ceinture. les trous forés assez profondément pour représenter les yeux et les boutons. Ils sont soigneusement exécutés, très réguliers, et nous allons les retrouver régulièrement. J'émets l'hypothèse qu'ils ont pu servir de mortaise pour des éléments décoratifs colorés.
  • La collerette en larges pétales , comme celle d'un Pierrot, se retrouve sur les blochets de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic (bas-côté sud, 1661), mais non à Saint-Jean, où on note des camails à bords crénelés.

Au total, je préfère parler prudemment d'un "maître de Saint-Nic", anonyme, actif de 1641 à 1676, même si il correspond probablement à Alain Roignant, "charpentier" (tribune de l'église), qui apparaît à Saint-Côme comme fabricien et charpentier mais non sculpteur. 

Un Alain Roignant bien connu des généalogistes  est né à Saint-Nic en 1629, s'est marié en 1655 avec Marie Bihan (1629-1690) et a eu une fille, Marguerite (1661-1721). Il est décédé à Saint-Nic en 1709 à 80 ans, au village de Nezert (bms).

 

Sur les réalisations du Maître de Saint-Nic (1641-1676) [Alain Roignant] :

 

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Le coté ouest du bras du transept sud.

Une première pièce de bois nous offre deux dragons affrontés, et une deuxième un pampre tenu par des oiseaux, et dont les grappes sont picorées par d'autre.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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Deux dragons affrontés, aux cous reliés par un anneau, et la tête tournée vers leur queue.

Le thème des deux dragons aux têtes reliées par une boucle est courant, notamment en sculpture sur pierre par les frères Prigent.

On le trouve dans l'église de Saint-Nic, coté nord de la nef, au dessus de l'inscription M. Le Parlant : Fa[bricien] 1566. Mais ceux-ci sont feuillagés, ailés, sculptés avec finesse et détail : ils sont dus au Maître de la nef de Plomodiern actif de 1544 à 1566.

 

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Sablires de l'église de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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On le trouve, dans un traitement bien différent,  sur les sablières de  la chapelle Saint-Côme, soit au fond de la nef (première photo ), soit sur le coté nord de la nef  au dessus de l'inscription   IAC POLESEC ET OL GVILLOSSOV , soit sur le bas-coté sud (2ème photo infra)  associé à la date de 1661. Jacques Polesec et Olivier Guillosou sont les fabriques commanditaires du chantier, et non les sculpteurs.

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Sablière nord de la chapelle Saint-Côme, Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

 

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Chapelle Saint-Côme et Saint-Damien à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

 

 

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile mai 2023.

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Pampres tenus par des oiseaux, et dont les grappes sont picorées par d'autre.

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On le trouve à l'identique sur les sablières du bas-coté nord de la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien, au dessus de l'inscription AL[ain] ROIGNANT FAB[ricien] ET CHARP[pentier] 16--" La date a été lue comme 1670 (Couffon), 1673 ou 1675. 

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Chapelle Saint-Côme et Saint-Damien à Saint-Nic, photo lavieb-aile.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Le bras sud du chœur, côté est.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Pampre centré par une tête d'angelot (1).

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Les sablières du coté sud du chevet.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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Le chœur côté droit : un cartouche à cuir découpé au motif des cinq plaies.

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C'est la pièce la plus intéressante, et qui a été mentionnée par tous les auteurs. Elle dénote avec le reste du décor sculpté d'une part parce que c'est la seule représentation religieuse, d'autre part car on ne la trouve pas dans les autres sanctuaires de la paroisse, et enfin parce que, au contraire, elle trouve son modèle précis chez un sculpteur de sablière bien documenté, le Maître de Pleyben (1567-1570).

a) le fond.

Ces "cinq plaies" sont portées par un cartouche, ou plus précisément par un "cuir découpé à enroulement", typique de l'art bellifontain introduit en France par le Primatice à Fontainebleau vers 1532.

En Basse-Bretagne, ce motif Renaissance semble avoir été introduit lors de la construction du château de Kerjean à Saint-Vougay, dans le Léon, soit en sculpture sur pierre pour ce château, soit en sculpture sur bois pour les sablières de sa chapelle seigneuriale  (vers 1570), mais aussi pour celles des églises de Pleyben (v.1571), de Saint-Divy (v.1570), de Bodilis (1567-1576), de Roscoff et pour celles de la chapelle de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom (v.1575).

L'une des caractéristiques des cuirs découpés de l'auteur de ces sablières, (qui a reçu le nom de convention de Maître de Pleyben) est d'être perforés de trous (virtuels) par où passent des cordages, ces derniers étant tendus par des anges ou autres personnages.

Or, ce cuir découpé de la chapelle Saint-Jean présente ces orifices, par où se faufilent des sangles marqués d'entailles en I, sangles qui se prolongent latéralement en s'élargissant et se dédoublant.

Nous remarquerons que Sainte-Marie-du-Ménez-Hom est distante de  5 km de la chapelle Saint-Jean. Pleyen est situé à 28 km.

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b) le thème.

C'est celui des cinq plaies infligées au Christ lors de sa Passion, celles des clous des mains et des pieds lors de la Crucifixion, et celle du cœur, renvoyant au coup de lance final  porté sur la droite du thorax par un soldat romain.

Ce thème christique est représenté à Kerjean dans le chœur :

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Cuir découpé des Cinq Plaies, sablières de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile

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Il est présent aussi à Pleyben, toujours dans le chœur, mais aussi dans le transept sud.

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Sablières de l'église de Pleyben. Photo lavieb-aile

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Il est présent encore à Bodilis, à nouveau deux fois :

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Photographie lavieb-aile

 

Photographie lavieb-aile

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c) le contexte.

Les quatre évangélistes en blochets autour du transept ou du chœur sont présents à la chapelle Saint-Jean tout comme dans la chapelle de Kerjean, ou à Pleyben, ou à Saint-Divy, etc.

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Les influences du travail du Maître de Pleyben sont donc évidentes sur cette pièce de sablière et sur son cantonnement par les quatre évangélistes. Les conséquences à en tirer restent à discuter, après avoir évalué si cette pièce est de la même main que les autres, donc de la même datation vers 1653 et attribuable à l'atelier actif à la chapelle Saint-Côme entre 1641 et 1670, et notamment à Alain Roignant, ou si elle relève d'un autre atelier.

 

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Le chœur côté gauche : suite de rubans reliant une tête cornue de face et une tête animale (dragon? ) de profil.

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Nous retrouvons les rubans ou lanières feuillagées marquées de suites de I (IIIIIIIIIII) de la même main que la pièce précédente, et relevant de la même influence stylistique propre au Maître de Pleyben.

La tête cornue crachant les lanières ressemble à celle du centre de la pièce N3 de Saint-Côme.

L'essence de bois  me semble (??) plus précieuse que celle des pièces des bras du choeur.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Les sablières du bras nord du chœur.

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du côté est : deux têtes d'angelots ailées, de chaque côté de l'entrait.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Du côté ouest : une tête d'angelot, ailée, au milieu d'une frise de vigne picorée par des oiseaux.

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On retrouve le contour bilobé du visage de l'ange.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Les blochets du carré du transept : les quatre évangélistes.

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J'ai pensé qu'il ne s'agissait pas d'un travail attribuable à "Alain Roignant" ou son atelier. Mais pourtant, les camails à bords découpés, le visage bilobé de l'ange de saint Matthieu, et les barbes peignées en arborescence, rendent recevable l'hypothèse.

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a) Saint  Luc.

Il est barbu (ce n'est pas saint Jean) et il a les pieds nus (c'est un apôtre ).

Il est assis et il écrit (il a perdu sa plume) sur un livre : c'est un évangéliste .

Un lion montre sa tête. C'est saint Marc. Mais n'est-ce pas plutôt une tête de taureau, au front frisé ? C'est saint Luc.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Saint Jean.

On reconnaît l'aigle entre ses jambes. Ses épaules sont couvertes par un camail à découpes rectangulaires. Il a perdu son stylet, mais on distingue sa posture écrivant sur un livre.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Saint Marc.

Au lieu de d'un des quatre symboles du Tetramorphe, nous trouvons une fleur ; ou bien une facies léonin. De toute façon, c'est un évangéliste, barbu, en train d'écrire son œuvre.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Saint Matthieu et l'homme.

On recommence :

Il est barbu (ce n'est pas saint Jean).

Il est assis et il écrit (il a perdu sa plume) sur un livre : c'est un évangéliste .

Un petit homme tient le livre des deux mains. C'est saint Matthieu. 

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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L'about central, ou clef pendante.

Elle a la forme traditionnelle (carré du transept de l'église de Pleyben) d'un parallélipipède rectangle dont les quatre faces abritent un personnage. Celui tourné vers le sud est barbu et porte une couronne, cela pourrait être le Christ. Les autres faces sont peu distinctes.

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La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

La charpente de la chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 25 mai 2023.

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Les entraits à engoulant et nœud et les abouts de poinçons feuillagés.

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Les entraits, ou poutres transversales, sont à engoulants, c'est à dire sculptées de gueules de dragons à leurs extrémités. Mais le milieu des poutres sont également sculptées en gueules affrontées.

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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LES ÉLÉMENTS MOBILIERS : STATUES ET TABERNACLE.

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La Vierge à l'Enfant. Bois polychrome, XVIe siècle.

Hauteur 146 cm, largeur 42 cm, profondeur 22 cm. Statue d'applique, petite nature.

Notice Palissy. Inscrit MH 09/01/2003.

Notice Palissy Ducouret/Quillivic

La Vierge est couronnée, souriante, et porte un voile à plis tuyautés, un corsage gris  lisse et une jupe plissée rouge . Jésus, présenté face aux fidèles, porte une tunique blanche.

(notez les traces de peinture murale ocre sous l'enduit).

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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Saint Jean-Baptiste (pierre polychrome, XVIIe), dans une niche (bois polychrome).

Hauteur : 1,80 m, largeur 60 cm, profondeur 38 cm. Inscription sur la base : S [J] EHAN B.

 

Les éléments d'identification sont la barbe longue, les cheveux longs, le manteau en poils de chameau (franges aux manches), et bien-sûr l'Agnus Dei, l'Agneau posé sur le livre tenu sur l'avant-bras gauche et qui représente le Christ et son sacrifice.  L'index droit prophétique  désignant l'Agneau est un attribut à part entière du Précurseur.

Mais ici, l'index, qui passe derrière le museau, semble s'introduire dans la bouche de l'animal.

Notice Palissy "Jean-Baptiste n°1" . Inscrit MH 09/01/2003..

Notice Palissy Ducouret/Quillivic

 

 

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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Saint Jean-Baptiste, dit Sant Yann bihan (le petit saint Jean). Bois polychrome, XVIIIe.

Statue d'applique, demi-nature, à revers plat, de  80 cm de haut et de 22 cm de large. 

 

Même représentation que la statue n°1, mais la peau de chameau forme la robe, serrée par une ceinture , et qui est recouverte d'un manteau bleu. La tête du chameau recouvre le pied gauche... L'index droit est brisé. La jambe droite nue, et les pieds nus, mettent en évidence le  statut érémitique du saint.

Notice Palissy. Inscrit MH 09/01/2003

Notice Palissy Ducouret/Quillivic

 


 

 

 

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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Saint Philibert en  évêque. Pierre polychrome, XVIe.

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 Notice Palissy. Inscrit MH 19/01/2003.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

 

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Une statuette de procession, buste de saint.

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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Saint Joseph.

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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Une pietà en bois.

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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Le tabernacle à colonnettes et quatre panneaux des évangélistes. Bois polychrome, milieu XVIIe siècle.

Le tabernacle trapézoïdal à trois panneaux est posé sur l'autel de granite panneau central est orné de la Sainte Face et du calice eucharistique, et les deux panneaux latéraux  de saint Tugen à droite et d'un saint évêque ou abbé tenant un livre (saint Guénolé ?).

Les décors en bas-reliefs des panneaux de la prédelle représentent de gauche à droite saint Matthieu (homme), saint Marc (lion) , saint Luc (taureau ailé) et  saint Jean (aigle).

En arrière-plan, la balustrade du milieu du XVIIe, longue de 5,14 m et haute de 2,18m, avec ses deux niveaux, le premier composé de panneaux taillés juxtaposés, et le deuxième niveau composé d'un rang de balustres ; trois traverses occupent toute la largeur ; 2 portes latérales reprenant les mêmes éléments. L'ornementation associe plis en serviette, denticules, dents de scie et écaille..Notice Palissy. inscrit MH 09/01/2003.

Notice Palissy

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier

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Une vue latérale montre saint Matthieu accompagné d'un jeune homme, saint Marc avec son lion, et saint Tugen tenant une clef de la main  gauche et bénissant un chien qui montre ses crocs à ses pieds (il est invoqué contre la rage).

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
Saint Tugen.

Saint Tugen.

Saint Tugen.

Saint Tugen.

Saint Tugen.

Saint Tugen.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic :  sa charpente (sablières et blochets) et son mobilier
La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 23 juin 2018.

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La clôture de chœur (placée ici en bordure d'autel).

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C'est une claire-voie à fuseau sur la moitié supérieure, au dessus de panneaux en plis de serviette, et dotée de portes latérales. Elle ne comporte aucune inscription. Certains panneaux ont été remplacés.

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

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Vues générales de la chapelle vide. Son sol battu, son état en 2023.

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La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

La chapelle Saint-Jean à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 235 mai 2023.

 

 

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SOURCES ET LIENS.
 

BASE MERIMÉE, Notice :

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/mersri_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00005245

"Première campagne 16e siècle, partiellement datée 1591, inscription transept : " B10F FA 1591 MORICE L F ". Charpente et sablières en 1653 pour G. _Perfezou recteur de Saint-Nic, portent l'inscription : " M. GUIL PERFEZOU REC M KVAREC FA 1653 ". Calvaire en 1645. Clocher milieu 17e siècle. Fontaine en 1712"

1591 ; 1645 ; 1653 ; 1712 .

Un vaisseau, plan en croix latine. granite ; grès ; appareil mixte ; moellon toit à longs pans ; pignon découvert ; noue ; flèche en maçonnerie

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_8=REF,REFA&VALUE_8=IA00005245

CASTEL (Yves-Pascal), s;d, Atlas des Croix et Calvaires du Finistère, Société Archéologique du Finistère.

http://croix.du-finistere.org/commune/saint_nic.html

"2766. Saint-Jean, g. k. 5,50 m. 1645. Trois degrés, corniche. Socle cubique. Fût à pans. Croisillon, culots à godrons: M. GVILL. PERFEZOU RECTEUR IE. B. BOLEZEC F. 1645, statues géminées: Vierge-saint, Jean-Jean le Baptiste. Croix, fleurons, crucifix." [YPC 1980]

COUFFON (1988)

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/SAINTNIC.pdf

CHAPELLE SAINT-JEAN

Edifice en forme de croix latine remontant au XVIe siècle, remanié au XVIIe et restauré au XIXe (1817 au-dessus de la porte sud). Clocheton amorti par une flèche à crochets et gables ajourés. Marches d'escalier sur le rampant sud. Il est lambrissé avec entraits engoulés et sablières sculptées : flore, oiseaux, dragons affrontés et, dans le choeur, sur le côté nord, cartouche contenant l'emblème des Cinq Plaies. La poutre transversale du haut de la nef porte l'inscription : "M. GVIL. PERFEZOV RECT. M. KVAREC. FA. 1653."

Mobilier : Maître-autel de pierre : le retable bas porte dans des médaillons les figures en bas-relief polychrome des Evangélistes. Le tabernacle est ouvragé : Sainte Face sur la porte, et, entre des colonnettes, en bas-relief, saint Tugen avec clef et chien dans le panneau de gauche et un évêque dans celui de droite. Derrière le retable, une haute balustrade donne accès, par deux portes à balustres, à une sacristie qui occupe le chevet.

Statues anciennes - en bois polychrome : Vierge à l'Enfant, Pietà, saint Joseph, saint Jean-Baptiste dit Sant Yann Bihan ; - en pierre polychrome : autre saint Jean-Baptiste, de haute taille, dans une niche à colonnettes et fronton, et un saint évêque (Philibert ?).

Dans la sacristie, vieille armoire massive à quatre portes, en mauvais état.  Près de la chapelle, calvaire relevé vers 1950 ; il porte l'inscription : "M. GVILL. PERFEZOV. RECTEVR. IE. B. POLESEC. F. 1645." Fontaine voûtée en anse de panier et datée 1712.

 

— DANIEL (Tanguy)  "T.D"  (*), 2002, article sur la restauration de la chapelle Saint-Jean-Baptiste pour le Cahier 15 de  La sauvegarde de l'art français, Numéro 15 , Picard, 2002, pages 190-192.

(*) très vraisemblablement Tanguy DANIEL, Professeur d'histoire et géographie (en 2005). - Président honoraire de la Société archéologique du Finistère (en 2005)

https://www.sauvegardeartfrancais.fr/wp/wp-content/uploads/saint-nic-c15.pdf

— DUHEM (Sophie) 1998, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne (XVe-XVIIe s.), Presses universitaires de Rennes,  390 pages. Saint-Nic pages 19, 24, 25, 29, 36, 95, 100, 113, 119, 143, 146, 147, 183 (médaillons),  218, 242, 257 (les évangélistes de la chapelle Saint-Jean), 283 (chap. St-Jean), 299, 321 et 334.

http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=781

 

— DILASSER (Maurice), 1979, La chapelle Saint-Jean in Un pays de Cornouaille Locronan et sa région. Paris, Nouvelle Librairie de France. page 632.

"Sise au bord de la route de la Presqu'île, la chapelle peut remonter au XVIe siècle mais fut modifiée et restaurée ensuite, comme l'indiquent les dates de 1653, accompagnée du nom de M. Guil. Perfezou, l'infatigable recteur de Saint-Nic, ou de 1817 sur la porte sud et de 1873 sur la charpente. C'est une construction grossière faite de moellons tirés du Ménez-Hom (grès, granite et schistes), édifiée en forme de croix latine. Le clocheton du mur ouest garnie de crochets boursouflés et accompagnée de pinacles et de pots à feu à l'étroit sur leur plate-forme.

·À l'intérieur, la voûte est lambrissée avec entraits, dont l'un est engoulé par des dragons. Les sablières sont sculptés en forme de monstres, d'angelots d'oiseaux qui picorent. Un cartouche présente, comme au chevet de Ploaré et sur une sablière de Kerlaz, les stiggmates des pieds, des mains et du cœur. Des blochets, taillés en forme d'évangélistes, proposent un thème que l'on retrouvera en bas-relief sur le retable polychromé. Une Vierge Mère (bois polychrome) paraît aussi ancienne que la chapelle, ainsi que l'un des deux saints Jean-Baptiste (pierre polychrome). Dans un recoin qui sert de sacristie, derrière une balustrade, est rangée une statue mannequin faite pour être habillée."

OLIVIER ( Corentin), 2014, Les charpentes armoricaines : inventaire, caractéristiques et mise en œuvre d’un type de charpente méconnu, Mémoire de master 2, Université Rennes 2, sous la direction de Pierre-Yves Laffont et Vincent Bernard, 2014, 410 p.

— OLIVIER ( Corentin), 2016, « L’archéologie des charpentes anciennes (xive -xvie siècles) au service de la connaissance des forêts du Massif armoricain », Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, t XCIV, 2016, p. 109- 121.

PARCHEMINOU ( Corentin), 1930  “Saint-Nic : une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution : ses monuments religieux,” 

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/3082c766c9392bec4684ec9de6920595.pdf

 

 

"Chapelle de Saint-Jean.

Celle-ci est à deux kilomètres du bourg, sur le bord de la route de Crozon. Moins belle que la chapelle de Saint-Côme, la chapelle de Saint- Jean est pourtant loin d'être indifférente. Elle possède un petit clocher bosselé, de jolies portes gothiques et des fenêtres flamboyantes. A l'intérieur, les poutres transversales sont tenues comme à Saint-Côme par des gueules de monstres. Une frise sculptée court au haut des murs : plantes, vignes avec feuilles et grappes que picotent des oiseaux, dragons accouplés par une corde au cou, anges aux ailes déployées, sorte d'écusson allongé portant l'emblème des Cinq Plaies : deux mains et deux pieds transpercées et un cœur. Au carré du transept, aux quatre coins, on voit dans la frise  quatre personnages à longue barbe, tenant chacun un livre ouvert. Le premier est assis sur les épaules d'un génie qui lui enserre les jambes ; un autre sur un génie qui élève les bras pour tenir le livre comme un lutrin ; un autre est assis sur les épaules d'un génie affreusement laid ; le dernier, enfin,. au lieu d'un génie, a une colombe à ses genoux. . Quatre petits personnages sont sculptés autour de la clef de voûte.

Une poutre transversale à gueules porte cette inscription : M. GVILL : PERFEZOU : REC : M. KV AREC : FA : 1653. Sur la charpente, on lit la date 1873 (réfection).

Au fond de la chapelle, on a déposé les débris de l'ancien calvaire qui ressemblait à celui du bourg. On y lit cette inscription : M. GVILL. PERFESZOV. RECTER E B. POLESEC. F. 1645.

Statues. - A l'autel principal, Evangélistes assis chacun avec son attribut : lion, taureau, aigle, homme. Sur un panneau du tabernacle, Saint Tujen avec chien et clef. Sur l'autre panneau, autre Saint avec mitre et crosse, lisant dans un livre .. Derrière l'autel, un Saint Jean-Baptiste, de stature herculéenne, portant un mouton. Cette statue est en pierre. - Vierge portant l'Enfant-Jésus. A l'autel latéral gauche : Sainte curieuse assise. La partie inférieure du corps est dissimulée par une sorte de caisse. Elle est habillée d'une vraie chemise en grosse toile. - Pieta honorée sous le nom de N. D. de la Chapelle-Neuve. - Saint Joseph. A l'autel latéral de droite : Saint Philibert, mitré et crossé. - Saint Jean-Baptiste (appelé Sant Yann Bihan parce que plus petit que l'autre statue) portant un agneau. A ses pieds une tête de loup (?). Toutes ces statues sont en bois, excepté celles de Saint Philibert et de Saint Jean-Baptiste. Non loin de la chapelle se trouve la fontaine dn Saint. Elle porte la date 1712, derrière le fronton."


 

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