Les sablières (vers 1550) de la chapelle de Trémalo à Pont-Aven.
.
Voir :
.
.
.
Les sablières de la nef et du chœur sont ponctuées de masques d'hommes, d'animaux et de bêtes fabuleuses, parfois associées en saynètes.
Je les date, à défaut d'autres précisions, de la date de fondation de la chapelle en 1550, inscrite sur la porte sud.
Comme le souligne Y.-P. Castel, les sablières confirment, comme la poutre à engoulant (infra), le lien étroit de l'ornemental et du structurel. Le terme de sablière dérive du mot "sable", sable de carrière à gros grains que le maçon étale sur le plat du mur qu'il achève, avant de faire place au charpentier qui installe les pièces de bois, les sablières, sur lesquelles s'assoiront les fermes de la charpente. Sur ces pièces fort utiles techniquement se grefferont à l'occasion d'épaisses planches d ornées de figures sculptées, qui reçoivent par extension le nom de "sablières" (ou "corniches").
.
Le huchier (sculpteur des figures d'ornements en bois ) a choisi, non pas des frises décoratives ou des scènes continues et narratives comme le feront vers 1560-1570 le Maître de Plomodiern (Plomodiern, Saint-Nic, Roscudon de Pont-Croix ) et ses suiveurs du Cap Sizun (Confort-Meilars, Primelin Esquibien), et une vingtaine d'années plus tard le Maître de Pleyben (Pleyben, Kerjean, Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, Saint-Divy, voire Bodilis, Saint-Sébastien en Saint-Ségal et Roscoff), en recourant largement au vocabulaire de la Seconde Renaissance (cuirs retournés) mais des motifs espacés et indépendants reprenant la tradition médiévale.
Ainsi, une cinquantaine de motifs se succèdent au long des six travées, malgré des manques au niveau du chœur.
.
Comme d'habitude, on n'y recherchera pas de motifs religieux ou symboliques, tant cet espace de transition entre murs et toiture est marginal, comme s'il se mettait entre parenthèses de l'espace sacré (comme les miséricordes des stalles, ou, à l'extérieur, les crossettes) pour créer un lieu de récréation et d'imaginaire, voire de licence où les clercs cèdent la place au peuple.
Pour autant, la cohérence et la reprise des thèmes, dans toute la Bretagne, montrent que ce travail n'est pas le résultat d'une libre expression d'un artisan local, mais qu'il répond aux attentes des paroissiens et de la fabrique, bien au courant des "drôleries" qui se font ailleurs, et désireux d'imitation émulative. Nous ne sommes pas étonnés de trouver ici des Acrobates exhibant leur postérieur, des Buveurs et Intempérants, des Masques crachants, une figure animale obscène, beaucoup de dragons, et quelques anges : c'est le contraire qui aurait été surprenant.
.
La description la plus attentive et la plus complète (et peut-être la seule) de ces sablières est donnée par Yves-Pascal Castel (Castel et Puget 2007). J'en citerai de nombreux extraits. Mais c'est à sa conclusion que j'adhère le plus :
.
"Inspection faite, on en est assuré, les cinquante figures que nous venons d'évoquer n'ont guère de lien entre elles. Si certains y ont vu l'illustration des sept péchés capitaux, l'orgueil, l'avarice, la luxure, l'envie, la gourmandise la colère et la paresse, c'est sans plus de précision. Le sage Émile Mâle nous a naguère avertis : « Il ne faut pas chercher partout des symboles ...Jamais nos vieux artistes ne furent aussi ingénieux que leurs exégètes modernes. » (E. Mâle, L'art religieux du XIIIe siècle en France, page 64)."
.
Cette critique ironique pourrait se retourner vers les interprétations parfois déroutantes que donne le père Castel, et bien-sûr vers celles que je proposerai moi-même sur la pointe des pieds. C'est de toute façon une leçon de modestie de lire, ici ou là, les conclusions des divers auteurs. Aussi le plus important est de donner à voir les images, éloquentes comme des faits.
Voici le commentaire qu'il fait des masques et bustes humains :
"L'espèce humaine inspire mieux la gouge de notre sculpteur. Dans ses masques, glabres, moustachus, barbus ou chevelus, on reconnaît l'étonné, le bourru, le suffisant, l'émerveillé, le béat aux oreilles décollées. Les bouches d'où sortent des feuilles passent pour symboliser la parole fleurie de l'éloquence. Les personnages en buste se succèdent. Un bonhomme, la main au chapeau, esquisse un salut. Un pêcheur empoigne un poisson vert à la nageoire caudale rouge. Les mains au menton indiquent le philosophe pensif. Les index qui écartent les commissures des lèvres, rappellent la mimique insolente de l'enfant qui se moque. Le registre de la moquerie s'augmente des jumeaux qui tirent la langue. L'inévitable acrobate est là, homme « renversé » où certains voient l'homme déchu que le Sauveur n'a pas encore remis dans sa posture normale … D'autres chroniqueurs plus prosaïques parleront du pitre qui, narquois, exhibe sa « figure de campagne ». Mais qu'expriment donc les trois bougres qui lèvent les bras au ciel ? La stupeur, l'effroi, l'émerveillement ?" (Castel et Puget 2007)
.
.
.
.
Je propose arbitrairement de débuter la lecture par la pièce qui est placée en arrière de la traverse de la croix du "Christ Jaune", puisque celui-ci est si célèbre qu'il happe le regard du visiteur. Puis de poursuivre cette lecture de gauche à droite, dans le sens horaire. Mais sans rigueur, avec des distractions, et à qui irait y voir de près, sans doute un joyeux désordre en guise d'autoportrait.
.
Liste de mon énumération (47 figures).
Un lapin.
Un masque d'homme barbu.
Une figure énigmatique.
Un ange ailé.
Un chien ? ou animal tacheté.
Un homme aux bras levés.
Un panneau héraldique : l'écu aux armes de la famille de Plessis (ou du Quinquis).
Un autre écu.
Un homme barbu (barbiche) coiffé d'une casquette.
Un ange aux cheveux blonds en boules.
Gueule d'un dragon.
Un acrobate en renversement.
Un masque crachant des feuillages.
Deux animaux. Couple de dragons.
Un homme cornu coiffé de tresses.
Deuxième exemple d'un homme aux bras levés, montrant ses paumes.
Troisième exemple d'un homme aux bras levés, montrant ses paumes.
Feuillages.
Lapin chevauchant un animal (chien ?) et sonnant de la trompe de chasse.
Homme vomissant, les deux mains à la bouche.
Homme saluant en levant son verre.
Deux feuilles affrontées.
Homme barbu coiffé d'un bonnet.
Homme barbu aux bras levés, tenant son chapeau.
Femme mains jointes ; cheveux blonds en boule. Intention caricaturale.
Acrobate, coiffé d'un bonnet, barbu, exhibant son postérieur en levant les jambes jusqu'aux oreilles.
Masque d'une femme à coiffe.
Masque d'homme barbu, coiffé d'un bonnet, aux oreilles très larges et décollées.
Masque de deux jumeaux; coiffés d'un bonnet et tirant la langue.
Dragon gueule ouverte et à la queue en boucle.
Aigle bicéphale noir, aux yeux et aux becs rouges.
Vigne ? Feuillages et deux grappes.
Masque crachant des feuillages informes.
Dragon gueule ouverte et à la queue en boucle.
Masque crachant des feuillages .
Masque d'homme barbu coiffé d'un bonnet.
Masque d'homme ou de femme coiffé (e) d'un bonnet.
Le coq et sa poule.
Un bouc, tête de face langue tirée.
Un dragon ailé, à queue serpentiforme formant une boucle.
Renard maîtrisant — mangeant— un serpent.
Une grenouille.
Quadrupède (chat, chien ?) mordant un phallus.
Masque féminin, cheveux blonds en boules.
Tête de dragon, langue tirée.
Tête de dragon.
Homme en buste, coiffé d'un bonnet, tenant un poisson.
.
.
.
Pièce derrière le " Christ Jaune". Un lapin.
.
« Les animaux , volatiles et quadrupèdes, sont interprétés par l'animalier d'une manière qui amène un certain flottement dans l'es identifications. Le confirme Sophie Duhem qui subodore ici une « incompréhension des modèles originaux « de l'épopée animale (Les sablières sculptées de Bretagne page 215) . La bête aux trois cornes du coté nord de la nef, est-ce une chèvre ? Le volatile qui joue d'une espèce de cornemuse à petite poche est-il une caille ? En revanche se reconnaît le loup, terreur de l'enfance, à moins qu'il ne s'agisse de la docilité de la bête transformée en agneau par quelque saint breton. Hervé ou Thégonnec. Le coq et la poule de basse-cour sont là. Le crapaud, animal crépusculaire, malgré laideur et maladresse, est mentionné, dans le « Dictionnaire des symboles » de Chevalier et Gheerbrant pour être en Occident le symbole royal et solaire, antérieur à la fleur de lys. ».
Certains motifs suscitent des interprétations divergentes. Le chien tient-il dans sa gueule un os ou mord-il un pénis ? Sous le renard sont-ce serpents ou anguilles échappées au Roman de Renart ? De toutes façons, les sources littéraires véhiculées et transformées par le folklore faisait partie de l'inspiration de nos vieux « ymagiers » Ainsi, cocasse, Jeannot lapin se juche sur l'échine de l'épagneul sonnant de la trompe, faisant un beau pied de nez au chasseur." (Castel et Puget 2007)
.
Ce lapin tire toute son importance — son quart d'heure de célébrité — de figurer sur un dessin préparatoire pour le Christ jaune de Gauguin de 1889, un crayon sur papier (jaune...) de 24x15 cm publié dans "Gauguin et le Christ Jaune, Musée de Pont-Aven 24 juin-2 octobre 2000, page 17 (et à nouveau dans La chapelle au Christ jaune, Amis du Musée de Pont-Aven 2007, avec une vue plus complète du lapin) . Dans la première brochure, Isabelle Kahn souligne que, si la chapelle doit sa renommée aux deux toiles de Gauguin, Le Christ jaune de 1889 (Allbright-Knox Art Gallery, Buffalo) et le Portrait de l'artiste au Christ jaune de 1890 (Musée d'Orsay), Gauguin n'a jamais mentionné la chapelle dans ses écrits et que nous ne possédons pas d'autre témoignage de son passage à Trémalo que ce dessin réalisé in situ. Comme le remarque Catherine Puget, "le Christ ainsi que les nombreux animaux et personnages grotesques sculptés sur les sablières à la manière des imagiers du Moyen-Âge ne pouvaient que plaire à l'artiste en quête de retour aux sources primitives."
.
.
.
.
Pièce derrière le " Christ Jaune". Un masque d'homme barbu.
.
L'intention comique de ces figures caricaturales est évidente. On peut hésiter entre une chevelure sombre ou un chapeau de type chaperon.
.
.
.
Pièce derrière le " Christ Jaune". Une figure énigmatique.
.
Jean-Claude Matté a écarté l'hypothèse d'y voir une cornemuse. Castel avait pensé à une figure héraldique, sans succès.
.
.
.
Pièce derrière le " Christ Jaune". Un ange ailé.
.
.
.
Pièce derrière le " Christ Jaune". Un chien ? ou animal tacheté.
.
Nous ne pouvons nous appuyer dans nos interprétations sur les couleurs, qui ne témoignent que de la dernière restauration.
.
.
.
Pièce suivante. Un homme aux bras levés.
.
Les sablières (vers 1550) de la chapelle de Trémalo à Pont-Aven. Photographie lavieb-aile juillet 2022.
.
.
Un panneau héraldique : l'écu aux armes de la famille de Plessis (ou du Quinquis).
.
La chapelle a été fondée en 1550 par Guillaume II du Plessis et Marguerite du Rinquier du Poulguin. Les armes de Plessis sont d'argent au chêne de sinople englanté d'or ; au franc canton de gueules, chargé de deux haches d'armes adossées d'argent en pal. On voit que les couleurs ne sont pas strictement respectées.
"Si on ne connaît pas l'artisan des sablières de Trémalo, le commanditaire y a laissé sa marque. Mais contrairement à la chapelle Saint-Maudez sur la même paroisse où se signale Daniel Galliou, recteur de Nizon, il ne s'agit pas d'un nom mais d'armoiries affichées près de la dernière poutre, à l'entrée du chœur : celles des du Plessis, déjà décrites au grand vitrail. Quant à l'écu voisin, mi-sculpté mi-peint, figure à quatre pattes or sur fond d'argent, il demeure énigmatique. Bertrand Quéinec (Quéinec 1992 p.139) l'attribue à Catherine de Botigneau, femme de Guillaume du Plessis, le décrit d'azur à l'aigle éployée d'or, ce qui ne correspond guère à ce que nous avons ici sous les yeux." (Castel et Puget 2007)
.
.
.
Un autre écu.
.
.
.
Un homme barbu (barbiche) coiffé d'une casquette.
.
.
.
Un ange aux cheveux blonds en boules.
.
.
.
Gueule d'un dragon.
.
"Le domaine fabuleux a ses monstres et ses hybrides parfois difficiles à définir. Disons d'abord qu'il n'y a guère ici de vrais dragons honnêtement bâtis, dont la morphologie soit en rapport avec les quatre éléments, feu, air, terre et eau. Leur gueule à ceux là crache le feu, leurs ailes leur permettent de voler, leur queue de serpent les lie à la terre et leurs écailles à l'élément aquatique.... En face de ces dragons si communs ailleurs, les sept monstres de Trémalo se réduisent à des mâchoires hurlantes hérissées de crocs. Ils tirent la langue, ils esquissent un rictus. Le corps de ces monstres là, quand il y en a, se réduisent à une queue avec, à l'occasion, une aile de pipistrelle." (Castel et Puget 2007)
.
.
.
.
Un acrobate en renversement.
.
On peut aussi y voir, selon la formule qu'affectionne Bernard Rio, un petangueule. La encore, on ne peut être certain des couleurs d'origine, et d'une éventuelle nudité. Dans tous les cas, c'est une figure transgressive par renversement du point de vue et donc des valeurs.
.
.
.
Un masque crachant des feuillages.
.
.
.
Deux animaux. Couple de dragons.
.
.
.
Un homme cornu coiffé de tresses.
.
.
.
Deuxième exemple d'un homme aux bras levés, montrant ses paumes.
.
.
.
Troisième exemple d'un homme aux bras levés, montrant ses paumes.
.
.
.
Feuillages.
.
.
.
Lapin chevauchant un animal (chien ?) et sonnant de la trompe de chasse.
.
Évidente figure de dérision de la chasse par inversion du chasseur et du gibier.
.
.
.
Homme vomissant, les deux mains à la bouche.
.
C'est la dénonciation ou caricature du Gros Mangeur (intempérance). Mon interprétation se fonde sur des images analogues, mais plus explicites, de la sculpture contemporaine en bois ou en pierre.
.
Les sablières (vers 1550) de la chapelle de Trémalo à Pont-Aven. Photographie lavieb-aile juillet 2022.
.
.
Homme saluant en levant son verre.
.
Après le Mangeur intempérant, voici le Buveur intempérant.
.
Les sablières (vers 1550) de la chapelle de Trémalo à Pont-Aven. Photographie lavieb-aile juillet 2022.
.
.
Deux feuilles affrontées.
.
.
.
Homme barbu coiffé d'un bonnet.
.
.
.
Homme barbu aux bras levés, tenant son chapeau.
.
.
.
Femme mains jointes ; cheveux blonds en boule. Intention caricaturale.
.
Les sablières (vers 1550) de la chapelle de Trémalo à Pont-Aven. Photographie lavieb-aile juillet 2022.
.
.
Acrobate, coiffé d'un bonnet, barbu, exhibant son postérieur en levant les jambes jusqu'aux oreilles.
.
.
.
Masque d'une femme à coiffe.
.
.
.
Masque d'homme barbu, coiffé d'un bonnet, aux oreilles très larges et décollées.
.
.
.
Masque de deux jumeaux; coiffés d'un bonnet et tirant la langue.
.
.
.
Dragon gueule ouverte et à la queue en boucle.
.
.
.
Aigle bicéphale noir, aux yeux et aux becs rouges.
.
.
.
Vigne ? Feuillages et deux grappes.
.
.
.
Masque crachant des feuillages informes.
.
.
.
Dragon gueule ouverte et à la queue en boucle.
.
.
.
Masque crachant des feuillages .
.
.
.
Masque d'homme barbu coiffé d'un bonnet.
.
.
.
Masque d'homme ou de femme coiffé (e) d'un bonnet.
.
.
.
Le coq et sa poule.
.
.
.
Un bouc à trois cornes et yeux rouges, tête de face langue tirée.
.
.
.
.
Un dragon ailé, à queue serpentiforme formant une boucle.
.
.
.
Renard maitrisant — mangeant— un serpent.
.
.
.
Une grenouille.
.
.
.
Quadrupède (chat, chien ?) mordant un phallus.
.
.
.
Masque féminin, cheveux blonds en boules.
.
.
.
Tête de dragon, langue tirée.
.
.
.
Tête de dragon.
.
.
.
Homme en buste, coiffé d'un bonnet, tenant un poisson.
.
.
.
.
LES POUTRES À ENGOULANTS.
.
"Selon un schéma répandu dans maints vaisseaux des chapelles bretons, couvertes non de voûtes en pierre mais de lambris de bois, les poutres de Trémalo, de section octogonale, se terminent par des gueules monstrueuses qui semblent les avaler, justement nommées "poutres à engoulants".
L'épaisseur donné parle charpentier à la partie insérée dans le mur est destiné à pallier les effets conjugués de la vermine et de l'humidité. Cette nécessité technique conduit à l'ornement en forme de gueules où se plante l'épieu du chasseur ancestral qui maîtrise sa proie. Les symbolistes y verront l'image des forces maléfiques jugulées par les spirituelles, une conjonction qui concourt à la stabilité de l'édifice.
Ici, les figures monstrueuses des extrémités se doublent de celles qui sont sculptées dans le mitan des poutres.
Pour ce qui est du tourillon qui pend au milieu de celle du chœur, il faut y voir une pièce faite pour suspendre un lustre qui a disparu". (Castel et Puget 2007)
Voir aussi :
.
On admirera comment un éclairage judicieux a su le mettre en valeur.
.
.
.
Notez l'étayage de la charpente du bas-côté.
.
.
.
SOURCES ET LIENS.
.
— Association de sauvegarde
https://www.pontaven.fr/Association-de-sauvegarde-et-de
—CASTEL (Yves-Pascal), PUGET (Catherine), 2007 La chapelle de Trémalo, Association des amis du musée de Pont-Aven éditeur au profit de l'Association de sauvegarde de la chapelle de Trémalo, 60 pages couleurs.
Un ouvrage coécrit par Catherine Puget, ancien conservateur du musée des Beaux-Arts de Pont-Aven et Yves Pascal Castel, docteur en histoire de l'art et ancien vicaire de la paroisse de Pont-Aven, de 1952 à 1955. Photos de Michel Thersiquel
Les bénéfices de la vente de cet ouvrage serviront à la restauration de la chapelle. Cet ouvrage est le premier livre complet sur la chapelle; outre les très belles photos des sablières et des oeuvres réalisées par des peintres des XIX e et XX e siècles inspirés par la chapelle, le lecteur peut y découvrir l'histoire de la chapelle, l'étude de l'architecture et la statuaire.
https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20070422&article=20070422-730986&type=ar
—COUFFON (René), LE BARS (Alfred) 1980, Notice sur Nizon, Nouveau répertoire des églises et chapelles, Diocèse de Quimper et Léon Quimper, 1988
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/7ef28aa3252c41c6080f5f943dd7dfa1.pdf
— DANIEL (Tanguy) Pont-Aven, chapelle Notre-Dame de Trémalo, Sauvegarde de l'Art Français
https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/pont-aven-chapelle-de-tremalo/
" La voûte est couverte d’un lambris de bois, et la solidité de l’ensemble est assurée par des entraits engoulés reliés entre eux, en haut des murs, par des sablières ornées de nombreuses sculptures représentant des animaux, réels ou fabuleux, et des têtes de personnages aux expressions les plus diverses."
— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne (XVe-XVIIe s.), Presses universitaires de Rennes, 1997 - 385 pages, page 215.
"Dans la chapelle de Trémalo à Pont-Aven, Renart écrase des serpents tandis que l'homme est représenté seul sur la pièce suivante, tenant des poissons à la main."
— DUHEM (Sophie), 1998, « Quant li goupil happe les jélines... », ou les représentations de Renart dans la sculpture sur bois bretonne du XVe au XVIIe siècle Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1998 105-1 pp. 53-69
https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1998_num_105_1_3972
"À l'inverse, la simplification excessive du schéma originel apparaît dans les représentations où les deux sujets sont juxtaposés : à Lanvénégen et Pont-Aven (Ch. de Trémalo), où les animaux sont comprimées à l'intérieur de médaillons, les poules sont juchées sur le dos des renards" (page 63 et illustration 16 page 69 de la sablière de Lanvénégen)
— DUHEM (Sophie), 2012 "Impudeurs et effronteries dans l'art religieux breton (xve siècle - xviiie siècle)", éditions Le Télégramme, 2012, non consulté.
— GUEGUEN, Michel, 1997, "Pont-Aven. Nizon. Chapelle de Trémalo" in Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Vol. CXXVI, , p.154-155.
— MATTE (Catherine et Jean-Luc), Iconographie de la cornemuse
http://jeanluc.matte.free.fr/fichpr/pontaven.htm
"La représentation citée par S. Duhem, op. cit. p.247 note 149 n'est pas une cornemuse ." Photo Joël Jubin
— MONUMENTUM
https://monumentum.fr/chapelle-notre-dame-tremalo-pa00090288.html
"Poutres et sablières sont sculptées de figures de grotesques représentant, entre autre, les péchés capitaux."
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090288
— Ouest France, 2016. "Bilan mitigé pour les sablières"
https://www.ouest-france.fr/bretagne/pont-aven-29930/chapelle-de-tremalo-bilan-mitige-pour-les-sablieres-4434998
—PERENNES, Henri, 1938, "Notices sur les paroisses : Nizon" in Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Vol. 37,
"Les poutres sont ornées de sablières sculptées"
http://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3c650c05ef86fe15d59ddb6b528d5f93.pdf
—Pont-Aven-Nizon, bulletin communal juillet 2006.
https://fr.calameo.com/read/002543322996922075012
—Pont-Aven-Nizon, bulletin communal décembre 2013.
https://fr.calameo.com/books/002543322c6a51fe49f82
—PUGET (Catherine), 2000, "La chapelle de Trémalo en Nizon", in "Gauguin et le Christ jaune", Musée de Pont-Aven, Pont-Aven, 31 pages. Plaquette de l'exposition éponyme du Musée de Pont-Aven.
https://www.google.fr/books/edition/Gauguin_et_le_Christ_jaune/PKZNAAAAYAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=%22Guilquenquis%22&dq=%22Guilquenquis%22&printsec=frontco
— RIO (Bernard), "Le cul-bénit amour sacré et passions profanes", 25 €, aux éditions Coop Breizh,
https://www.historia.fr/voyage/les-dessous-%C3%A9rotiques-des-chapelles-bretonnes-enfin-r%C3%A9v%C3%A9l%C3%A9s
"Il existe dans la chapelle de Trémalo, à Pont-Aven - là où Paul Gauguin peignit le fameux Christ jaune -, une surprenante bande dessinée du XVIe siècle : les poutres de la charpente sont en effet sculptées de personnages dans des positions grotesques, les uns le cul par-dessus tête, les autres tirant la langue, ouvrant des oreilles difformes ou levant les bras au ciel. Ce qui est vrai pour les hommes l'est aussi des animaux : un lapin sonnant du cor, un chien tenant dans sa gueule... un phallus. La confusion avec un os à ronger est d'autant moins possible qu'une scène similaire figure dans le choeur de la chapelle Saint-Hervé, à Gourin. Cette matière qui s'offre au regard du visiteur peut sembler anecdotique et d'autant plus incompréhensible qu'elle est absente des ouvrages d'art chrétien. Ce sont pourtant des milliers de telles scènes qui illustrent les sanctuaires de Bretagne depuis la période romane jusqu'au XVIIIe siècle."
https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-aven/bernard-rio-un-autre-regard-sur-les-cultes-16-05-2015-10630805.php
https://www.letelegramme.fr/finistere/pont-aven/bernard-rio-rendez-vous-a-tremalo-en-2017-06-01-2017-11353599.php
— WIKIPEDIA consulté le 9 janvier 2022
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_Tr%C3%A9malo
Divisé en trois vaisseaux par dix piliers supportant des arcs brisés, le volume intérieur est homogène, rythmé par les poutres à engoulants de la nef centrale et orné des motifs polychromes des sablières.
Les poutres sablières portant la voute lambrissée en châtaignier sont décorées de figures grotesques, masques d'hommes et d'animaux dans la tradition des images populaires. L'une des sablières montre, sculptée, un animal serrant entre ses dents un sexe masculin.
Les armoiries de Guillaume du Plessis et de son épouse Catherine de Botigneau y figurent près du chœur.
— WIKIPEDIA en consulté le 9 janvier 2022
https://commons.wikimedia.org/wiki/Pont-Aven
https://commons.wikimedia.org/wiki/Pont-Aven#/media/File:2012-09-23_Pont-Aven,_La_Chapelle_Tremalo_(6).jpg
— WITKOWSKI Gustave Joseph - L'art profane à l'église; ses licences symboliques, satiriques et fantaisistes. TOME 1 (1908).pdf
« Trémalo. Chapelle. — La Chronique médicale sous la signature G.-R. Dalimier, mentionne la représentation très nette y d'un chat en train de lécher un phallus », sur la corniche de la nef du côté gauche. Cet animal est perdu « au milieu des têtes d'anges joufflus chantant ore rotundo des colombes célestes et des autres accessoires ordinaires de la décoration religieuse ». L'auteur ignore si cette « troublante allégorie » symbolise un acte naturel, une perversion... ou une perversité ; il donne vraiment sa langue au chat. Bien qu'il existe une étroite affinité entre cet animal et le phallus, il peut se faire que ce chat ne soit qu'un chien qui dévore un os à ou sans moelle. «
.