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14 juin 2023 3 14 /06 /juin /2023 16:19

La Déploration entre deux donateurs (atelier quimpérois Le Sodec vers 1540) et la  Crucifixion et Résurrection ( Hucher du Mans 1886) de la maîtresse-vitre  de l'église saint-Trémeur  de Kergloff.

 

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—Voir sur Kergloff :

 

La Vierge de pitié aux anges de tendresse (calcaire polychrome, XVe siècle, J. Salamon) de l'église Saint-Trémeur de Kergloff (29).

 

L'église de Kergloff : la charpente du porche sud  et ses armoiries : début du XVIIe siècle, après 1617

Le armoiries de Sébastien de Ploeuc en alliance avec Marie de Rieux.

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 —Voir les 29 Passions des verrières du Finistère au XVIe siècle  dont beaucoup  sont dues à l'atelier Le Sodec à Quimper. Le Corpus Vitrearum VII permet d'en dresser une chronologie :

et dans le Morbihan :

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 On attribue aussi à l'atelier des Le Sodec les vitraux suivants :

 

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PRÉSENTATION.

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La fenêtre d'axe de l'église Saint-Trémeur avait été bouchée à la Révolution, et le recteur Henri Bernard l'a fit déboucher en 1886 pour découvrir sous la maçonnerie d'importants restes de la maîtresse-vitre. Ceux-ci ont été  conservés dans le registre inférieur mais le restaurateur, Eugène Hucher, directeur de la Manufacture du Carmel du Mans, s'est inspiré de la maîtresse-vitre de Pleyben (1570) — il est intervenu dans cette église— pour les compléter, pour tout le registre supérieur des lancettes (sauf la Pâmoison) et le tympan, en 1886.

Hucher a également complété, au registre inférieur, une grande partie de la lancette D où figurait la donatrice. Il lui a attribué les armes des Rosmadec, ce qui a conduit H. Frotier de la Messelière à y reconnaître Jeanne de Rosmadec épouse de Vincent I de Plœuc. Celui-ci testa (et est donc décédé) en 1520. Reprenant cette identification, et ne décelant pas ici la restauration moderne pourtant bien visible, René Couffon en a conclu à l'existence de deux verrières, l'une, avec les donateurs, datant de 1500-1520, et l'autre, étant une copie de Pleyben et  datant des années 1590. 

L'influence des écrits de René Couffon est telle que cette identification des donateurs et ces datations sont encore largement reprises.

Françoise Gatouillat et Michel Hérold ont pourtant pu, dans leur Vitraux de Bretagne du Corpus vitrearum (2005), dater la partie ancienne des années 1540 par l'examen des verres, et l'attribuer à un atelier quimpérois, "probablement celui de Gilles Le Sodec". Ils considèrent, logiquement, que le donateur, présenté par Vincent Ferrier, est Vincent de Plœuc, mais afin d'être cohérent avec la datation basée sur la stylistique, ils y voient Vincent II (ou III selon les généalogies), décédé sans héritier en 1549. Dès lors, ils en déduisent que la donatrice serait son épouse Marie de Quélen, qu'il épousa le 24 août 1526, fille de Jean de Quélen et Jeanne de Tronguidy.

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À cette proposition s'opposent deux faits :

1°)La donatrice est présentée par saint Jean-Baptiste, ce qui s'accorde avec l'hypothèse qu'elle se prénomme Jeanne. Le buste du saint et l'agneau sont des pièces d'origine, le choix du saint n'est pas celui du restaurateur.

2°) Dans sa Communication de 1886, l'abbé Bernard, en contact avec Hucher qu'il a commandité,  rapporte que "La figure seule [de la donatrice] a dû être refaite à la place de l'ancienne, qui n'existait plus". Qu'entendre par "figure" : le visage, ou le personnage ? Cela peut laisser supposer que Hucher, même s'il les a refait, a vu sur les anciens verres les armes des Rosmadec.

Peut-on envisager que les donateurs de cette verrière aient été  Vincent de Plœuc et Jeanne de Rosmadec, mais que le vitrail a été réalisé vingt ans plus tard du vivant de leur fils Vincent II ?

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Description.

 

Cette baie de 3,50 m de haut et 2,45 m de large comporte deux lancettes plein cintre, dont le décor est réparti sur deux registres, et un tympan à 10 ajours et 5 écoinçons.

Il a été classé en 1967, et restauré en 2017 par Virginie  Leliepvre, maître verrier installé à Domfront, en collaboration avec Éric Sanchez pour la serrurerie et la metallerie, pour un coût de 39.264 €. 

Les 29 panneaux de verre composent ce vitrail ont été protégé verrière des agressions extérieures par un double vitrail. Les verres ont été nettoyés de la mousse et des lichens, les verres cassés ont été réparés par collage, "il a fallu repeindre l'ensemble à l'identique à la grisaille (une couleur vitrifiable à haute température) et cément (qui permet de lier les couleurs à haute température). Ensuite, il a fallu remonter l'ensemble sur des baguettes de plomb.», précise Virginie Lelièpvre.

En 2023, le dossier de restauration et l'étude sans doute réalisée par  la Drac n'étaient ni numérisés, ni disponibles en mairie. Lors des discours d'inauguration, il fut question, selon les articles des journalistes, d'un vitrail datant de 1570.

 

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La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR.

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Au dessus d'un soubassement (moderne) à médaillons de profil, quatre arcs à décor Renaissance délimitent de chaque côté deux niches à tentures damassées bleues, pour les donateurs, et au centre un double espace boisé au pied du Golghota, sur fond de ciel rouge, montrant une Déploration.

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La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

La maîtresse-vitre (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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I. LE REGISTRE INFÉRIEUR : LES DONATEURS, VINCENT DE PLOEUC ET MARIE DE QUELEN OU JEANNE DE ROSMADEC.

 

 A. LE DONATEUR PRÉSENTÉ PAR SAINT VINCENT FERRIER.

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Le fonds damassé bleu frangé d'or porte un motif à roue crantée, habituel à l'atelier Le Sodec.

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Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Saint Vincent Ferrier est représenté tonsuré, vêtu d'une  chape bleu sombre à scapulaire et capuce, et d'un habit de dominicain blanc. Il lève la main gauche vers une figure du Christ du Jugement, assis sur un arc-en-ciel.

Il est nimbé ( il a été canonisé en 1455).

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On connaît l'importance de l'influence de Vincent Ferrier (1350-1419) en Bretagne, en particulier pour Jean V duc de Bretagne. Il prêcha en Bretagne de 1417 jusqu'à sa mort en 1419 à Vannes, où il est enterré.

Le saint est représenté comme sur l'enluminure du Livre d'Heures du duc Pierre II de Bretagne (1418-1457). Dans celle-ci, il désigne le Christ en Gloire entre deux chérubins rouges, au nimbe crucifère, seulement vêtu du manteau rouge de la Résurrection, montrant ses plaies,  assis sur un arc-en-ciel et les pieds sur le globe terrestre, sur un fond étoilé. C'est donc cette figure christique qui est,assez  exactement, reproduite dans le vitrail.

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Livre d'Heures de Pierre II de Bretagne. Bibliothèque nationale de France. Département des Manuscrits. Latin 1159 folio 128v.

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Cette représentation de Vincent Ferrier est très répandu si bien que le Christ du Jugement est devenu un attribut du saint :

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Peinture vers 1456 par Pedro Garcia de Bennavarre. Musée national de Catalogne

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Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Saint Vincent Ferrier (atelier quimpérois, v.1540) registre inférieur de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Saint Vincent Ferrier (atelier quimpérois, v.1540) registre inférieur de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Saint Vincent Ferrier (atelier quimpérois, v.1540) registre inférieur de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Saint Vincent Ferrier (atelier quimpérois, v.1540) registre inférieur de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Saint Vincent Ferrier (atelier quimpérois, v.1540) registre inférieur de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Saint Vincent Ferrier (atelier quimpérois, v.1540) registre inférieur de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Vincent de Plœuc est figuré en posture stéréotypée du donateur, en armure complète recouverte d'un tabard à ses armes d'hermines à trois chevrons de gueules,  mains jointes devant le prie-dieu où est ouvert le Livre d'Heures, méditant devant la Déploration qu'il regarde. Son casque à plumet rouge est posé à ses pieds. Le prie-dieu est recouvert d'une étoffe damassée au même motif de roue dentée que la tenture de fond.

Les solerets de l'armure sont à bouts arrondis conformes à la date estimée de 1540. Les cheveux sont mi-courts, et Vincent de Plœuc ne porte pas la barbe que voulait la mode lancée par François Ier.

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Selon l'hypothèse de Gatouillat et Hérold, il s'agit de Vincent II de Plœuc :

 

Vincent II, sire de Plœuc, chevalier, seigneur du Tymeur et de Plouyé, décédé en 1549, épouse le 24 août 1536 Marie de Quelen, fille de Jean, sire de Quelen, chevalier, baron du Vieux-Chastel seigneur de Plounevez-Quintin, de Troran, de Kergasnou, de Keraznon, du Cosquer, du Roscoët, de Keranno, de Quistinic et autres lieux, sergent féodé du prieuré de l’île Tristan, et de sa première épouse Jeanne de Troguindy, dame de Launay, de Kervéguez et de Kerfault, décédée avant le 22 octobre 1528, sans postérité.

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Selon l'hypothèse de Frotier de la Messelière reprise par René Couffon, il s'agit de Vincent Ier de Plœuc :

 

"L'église de Kergloff a son chevet plat orné d'une grande Crucifixion, généralement attribuée aux premières années du XVIème siècle en raison des portraits des donateurs, Vincent de Plœuc et Jeanne de Rosmadec, mariés aux environs de 1500 [Note : L'identification des donateurs a été donnée par le Vicomte Frotier de la Messelière dans son article : Iconographie des tombes et verrières de Bretagne (Association bretonne, 3ème série, t. XXXV 1923, p. 112).

— Vincent de Plœuc, troisième fils de Guillaume et de sa première femme Jeanne du Juch, devint seigneur de Plœuc et du Tymeur après la mort sans hoirs à Nantes, en 1486, de son frère aîné Guillaume, son second frère Jean, étant chanoine de Tréguier. Il avait épousé en premières noces Isabeau de Malestroit, dont il eut deux filles, et, en secondes noces, Jeanne de Rosmadec, fille d'Alain et de Françoise du Quellenec, qui lui donna quatre garçons et deux filles. (Bibliothèque Nationale f. fr. 31153, dossier Plœuc)].

L'identification de ces personnages ne prête en effet, à aucun doute ; car, d'une part, c'est là l'unique alliance Plœuc-Rosmadec mentionnée dans les généalogies si documentées de ces maisons, notamment dans celles dressées sur titres par Du Paz et Guy Autret [Note : La généalogie de Rosmadec a été publiée par Du Paz dans sa Généalogie de la maison de Molac, Rennes. 1629. in–4°. La généalogie manuscrite de la maison de Plœuc, dressée par Guy Autret de Missirien, est conservée à la Bibliothèque Nationale (f. fr. 31153, dossier Plœuc). Si elles ne mentionnent qu'une seule alliance Plœuc-Rosmadec, elles en renferment, par contre, plusieurs Rosmadec-Plœuc], et d'autre part, leurs costumes, dénotent manifestement les toutes premières années du XVIème siècle. Jeanne de Rosmadec, en particulier, porte sous son chaperon une riche résille brodée et perlée (Note : Semblable à celle de la sainte Catherine de l'église de Brou) et a sa cotte décolletée en carré : quant à son mari, il a, posé près de lui, un armet à plumail d'autruche encore dénué de crête. On sait également que Vincent de Plœuc testa le 26 août 1520 (Note : Denis de Thézan, Généalogie de la maison de Plœuc, Beauvais, 1873, in fol.) ; il convient donc de dater entre 1500 et 1520, et vraisemblablement plus près du premier de ces millésimes, ces deux portraits, extrêmement expressifs et d'excellente facture.

"L'examen du vitrail indique, par contre, qu'en dehors de ces deux portraits, cette uvre ne date que des toutes dernières années XVIème siècle. Son carton et sa facture sont, en effet, identiques à ceux de la maîtresse vitre de Pleyben, montrent ainsi que ces deux oeuvres ont été exécutées par le même atelier et à peu d'intervalle, aux environs de 1590. La Madeleine a sa robe décorée des mêmes arabesques si caractéristiques et que l'on retrouvait également sur le vitrail un peu plus tardif de la Véronique de Bannalec, daté de 1622 et pulvérisé par la foudre au milieu du XXème siècle. Il eut donc été naturel d'y découvrir les portraits d'autre Vincent de Plœuc, décédé en 1598, et de sa troisième femme, Moricette de Goulaine qu'il avait épousée le 15 mai 1579, ceux-ci préférèrent, ainsi que nous venons de le voir, conserver les portraits de leurs grands parents, que l'on retrouvait en d'autres lieux et notamment dans l'un des vitraux de la chapelle de la cathédrale de Quimper dédiée à saint Charles Borromée (Note : Denis de Thézan, Généalogie de la maison de Plœuc, Beauvais, 1873, in fol., p. 289). Cette incorporation de portraits anciens dans une verrière plus récente est assez rare en Bretagne et méritait, croyons-nous, d'être signalée ; on en rencontre un autre exemple à Maël-Pestivien [Note : Rappelons que la verrière de Maël-Pestivien, datant des environs de 1520, renferme les portraits de Jean de Coatgourheden et de Mabille de la Chapelle-Pestivien, mariés vers 1425, donateurs identifiés par le Vicomte de la Messelière]" (René Couffon).

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Roger Barrié, dans une note parue dans le Bulltin de la S.A.F. 1977, p. 176-178, relève "une similitude irrécusable" dans les têtes des donateurs, René ou Pierre de Rohan à La Martyre, Jean Le Barbu à Saint-François de Cuburien, Vincent de Ploeuc à Kergloff et celui de Keruzoret en Plouvorn. Et il conclut que les donateurs sortent d'un même atelier (vers 1540) et qu'on y utilisait "un stéréotype pour la représentation des donateurs."

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Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le portrait montre la maîtrise à laquelle le peintre sur verre  est parvenue : le fond de grisaille et de sanguine  est modelé par éclaircissement ou au contraire par renforcement des parties à l'ombre, les mèches de la  chevelure sont rendues par enlevé à la pointe et boucles de grisaille, les traits marquent les yeux, les cils, les paupières et les rides, le nez et la bouche ; des hachures renforcent les reliefs, etc. La brillance de la conjonctive est présente, ainsi que le reflet cornéen savamment placé.

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Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Vincent de Plœuc, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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La donatrice : Jeanne de Rosmadec [Marie de Quélen].

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Malgré la réflexion de F. Gatouillat et M. Hérold, c'est bien, par les armoiries mi-parti Ploeuc/Rosmadec, et par sa présentation par Jean-Baptiste, Jeanne de Rosmadec qui nous est montrée là, et rien ne permet de s'écarter de cette hypothèse. 

Il est évident que la tête du saint et celle de la femme, sont modernes, tout comme la robe armoriée ; et seuls sont d'origine le buste du saint , vêtu d'un manteau rouge sur une peau de chameau, l'agneau portant l'étendard et posé sur le livre des sceaux, et quelques pièces comme les mains. 

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Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Donatrice, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540/Hucher 1886) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR : LA DÉPLORATION AVEC GESTE D'EMBAUMEMENT .

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Cette scène centrale occupe la partie basse de deux lancettes ; elle est bien conservée, hormis la tête du Christ, le buste et le bras droit qui sont modernes (1886), ainsi que le visage d'une sainte femme.

Elle est passionnante à découvrir pour plus d'un titre. En premier, les visages de cinq personnages ont les yeux marqués de 3 larmes sous chaque œil. Ce détail, qui participe d'un culte des plaies et souffrances du Christ en Bretagne depuis le XVe siècle  et d'un élan participatif émotionnel des fidèles prenant comme modèle Marie-Madeleine, se retrouve sur les vitraux de l'atelier Le Sodec :  

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Les trois larmes.

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Cette tradition se retrouve fréquemment sur les vitraux des Passions et Crucifixions finistériennes, mais encore faut-il la rechercher avec soin, aux jumelles puissantes ou au zoom, en ne laissant pas la lumière dissimuler ces traits blancs.

Elle est contemporaine de l'attachement de l'atelier Prigent de Landerneau (1527-1577) de placer, sous les mêmes personnages (Jean, la Vierge, Marie-Madeleine, et aussi Marie-Madeleine agenouillée au pied de la Croix) de leurs calvaires en kersanton trois larmes de pierre, fines mais s'épaississant en une goutte terminale.

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Les calvaires, Pietà et Déplorations de l'atelier Prigent :

 

et hors blog: 

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Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

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Les larmes de la peinture sur verre ont le même nombre, et la même forme que celles des sculpteurs sur pierre : un long filet s'achève par une gouttelette, tout cela en blanc par enlevé de la sanguine.

Mais le peintre ajoute un très discret détail que le sculpteur peine à rendre : il trace, toujours par enlevé, un petit lac lacrymal sur la paupière inférieure en blanchissant la conjonctive.

 

Pour peu qu'on veuille se donner la peine de les observer, ces détails sont là, intacts depuis 500 ans, et éminemment émouvants.

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J'ai déjà signalé dans ce blog combien cette effusion lacrymale relève, non pas seulement d'un souci de réalisme, mais d'une mystique de la participation aux souffrances du Christ, où la contemplation méditative du sang versé par le Rédempteur doit susciter, en retour, chez le fidèle, le versement des larmes. Et J'ai montré comment Marie-Madeleine était le modèle proposé à l'adepte de cette devotio moderna et d'abord, avant tout, aux moines des couvents franciscains pour l'initier à une Imitation à l'empathie et à la gratitude, non pas cérébrale, mais émotionnelle.

 

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Sur les maîtresses-vitres du Finistère au XVIe siècle, on les trouve sur les visages de Marie, Jean et Marie-Madeleine, voire des Saintes Femmes, sur les Crucifixions principalement autour de 1540-1550, ce qui confirme la datation proposée par Gatouillat pour Kergloff  (mon décompte n'est pas exhaustif) :

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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DU CÔTÉ GAUCHE : SAINT JEAN, LA VIERGE ET UNE SAINTE FEMME, TOUS EN LARMES.

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Sous l'arcade Renaissance, le ciel est rouge : on se souviendra que les Crucifixions finistériennes du XVIe siècle se répartissent entre celles à ciel bleu et celles à ciel rouge.

L'horizon vallonné est marqué de quelques arbres rappelant les oliviers de Jérusalem. Une prairie et une route sont dessinés sur le fond vert.

Les trois personnages nimbés entourant le Christ ont les yeux baissés, et mi-clos. La Vierge est assise et tient le Christ sur ses genoux, les deux autres sont peut-être assis ou debout.

À gauche, saint Jean porte la couronne d'épines qu'il vient d'ôter à son Maître. Il est blond, aux cheveux mi-courts comme le donateur, et imberbe ; il porte un manteau rouge et une robe violette.

La Vierge, sous son manteau-voile bleu, porte la guimpe, une robe rouge, et des chaussures de cuir rouge. 

La Sainte Femme, à robe rouge, porte sur la tête un voile blanc à galon d'or, qui revient sur l'épaule et dont elle essuie ses larmes.

Les vues suivantes détailleront chaque visage pour en montrer les trois larmes. Mais aussi pour faire admirer la technique de peinture avec tous ses tours de main, les rehauts au jaune d'argent (sourcils de Jean), de sanguine (lèvres, ombrages), etc. La comparaison avec les visages d'Eugène Hucher, quelque soit le talent de ce dernier, montre qu'au XIXe siècle, nous sommes très loin de ces prouesses.

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Les verres anciens du corps du Christ montrent avec quel souci de détail et de vraisemblance l'artiste, ici comme sur les autres travaux de l'atelier, peint les marques de flagellation (les lanières des fouets sont armés de pointes en fourche) et marque surtout l'écoulement du sang à partir de la plaie bien ronde du dos de la main. Il s'agit toujours de donner à voir au fidèle la réalité du supplice enduré pour réaliser sa Rédemption (celle de toute l'Humanité) ; il s'agit aussi de montrer le sens de l'Eucharistie. Mais cette plaie, l'une des cinq plaies du Christ, et ce sang versé vont prendre plus d'importance encore dans la scène de droite, qui incite non seulement à l'élan du cœur de la gratitude et de la compassion, mais au geste de soin prodigué au défunt.

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DU CÔTÉ DROIT : GESTE D'EMBAUMEMENT PAR MARIE-MADELEINE.

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Après cette scène renvoyant à un summum de l'émotion humaine dans sa relation à autrui, la douleur de la perte d'un fils, d'un ami, avec l'élan de gratitude incommensurable qui l'accompagne lorsque cette perte est consécutive à un sacrifice, un don de soi, nous parvenons au deuxième versant de cette Déploration, où cet élan du cœur se traduit par un geste de tendresse et de soin lié à l'un des rites premiers d'Homo Sapiens, celui de sépulture et de funérailles.

Marie-Madeleine, que la tradition assimile à Marie de Magdala et Marie de Béthanie,  et qui est alors citée douze fois dans les évangiles canoniques, celle qui a été la disciple du Christ, qui a oint les pieds de Jésus  d'un parfum hors de prix et les a essuyé de ses cheveux dans la maison de Lazare (et Jésus répond à celui qui s'offusque de ce geste "laisse-la : c'est pour le jour de ma sépulture qu'elle devait garder ce parfum") , qui est sera la première à qui il apparaîtra après sa résurrection, et qui sera tenue comme l'apôtre des apôtres, Marie-Madeleine effectue sur cette verrière un geste de soins sur les plaies du Christ après sa dépose de la Croix.

Car c'est ainsi qu'il faut interpréter le geste que nous la voyons effectuer, penchée avec sollicitude vers la plaie sanguinolente de  la main gauche du défunt, tandis qu'elle tient le flacon d'aromates (ou d'onguent, c'est pareil) nécessaire à l'embaumement.

Si nous avions un doute sur cette interprétation, il suffit de constater d'une part la présence, derrière elle, d'un homme vêtu comme un notable juif (probablement Joseph d'Arimathie ou même plutôt Nicodème) tenant une fiole ; et de confronter cela à un corpus d'images que j'ai réuni dans mon article sur ce geste :

 

Un geste d'embaumement par Marie-Madeleine sur la Déploration ("Piétà") de Tarascon (peinture sur noyer, Jacques Dombet ?, vers 1456-1457) du musée du Moyen-Âge de Cluny. Dépôt du Louvre Cl 18509.

Depuis la rédaction de cet article en avril 2023, mon attention et ma compréhension de cette scène sont plus vives, et la même  image a pu m'échapper dans ma description de la trentaine de verrières finistériennes réunies dans ce blog. 

Mais ici, ce geste d'embaumement me semble particulièrement évident.

 

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le notable juif tenant un flacon destiné à l'embaumement.

Sa barbe longue et blanche, son bonnet conique rouge à rabat d'oreille, le camail couvrant ses épaules sont les indices le désignant comme Juif au milieu du XVIe siècle. Son regard baissé témoigne du caractère rituel du geste qui s'effectue.

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Marie-Madeleine en pleurs.

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Comme les saints personnages de la partie gauche, Marie-Madeleine est en pleurs, et l'artiste a repris tous les codes stylistiques de l'atelier pour représenter ces larmes : le petit lac lacrymal au dessus de la paupière inférieur et les trois filets blancs divergents (même si deux seulement sont bien visibles sur le verre altéré). La paupière supérieure est affaissée, signe de chagrin, et la bouche est crispée.

Les cheveux blonds et bouclés descendant devant les épaules sont un des attributs de la sainte. Le turban blanc retenu par un linge doré sous le menton est également codifié par les critères iconographiques. Le détail du manteau (violet) qui glisse de ses épaules vers son dos serait insignifiant, si on ne le retrouvait pas, plus accentué encore qu'ici, sur tous les statues des calvaires ou Marie-Madeleine étreint la croix.

En dessous du voile blanc qui couvre sa poitrine, sa robe est verte à motif de damas géométrique (proche de celui du prie-dieu de la donatrice).

 

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le jeune homme juif accompagnant Nicodème.

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Le verre représentant un visage d'allure féminine portant également un turban au dessus d'un bonnet de coiffe me semble trop peu altéré pour être d'origine, mais Gatouillat et Hérold ne signalent pas qu'il est du à la restauration du XIXe siècle. Aucune larme n'est visible. Le modelé du visage ne fait pas appel au savant emploi des hachures et réseau de lignes, ou à l'emploi raisonné de la sanguine. Il suffit de comparer ce verre avec celui de la femme suivante pour se convaincre que cette pièce a été réalisée par Huchet.

D'ailleurs, ce devait être à l'origine un personnage masculin peut-être jeune, mais juif, comme l'indique le chapeau conique qui a été conservé au dessus du turban. Il n'est pas nimbé, ce n'est pas, comme je l'avais d'abord cru, une sainte femme.

Car sinon, nous aurions quatre saintes femmes.

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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La troisième sainte femme.

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Sous le nimbe rayonnant et la bonnet-chaperon de coiffe, ce magnifique portrait reprend les codes de chagrin déjà remarqués, mais les trois larmes s'associent à un rictus  de la bouche entrouverte et à une contraction des muscles mentonniers très expressifs.

C'est elle qui soulève le bras de Jésus et  présente la plaie à Marie-Madeleine, tout en effectuant un geste éloquent d'invite de la main gauche.

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Au total l'attention de  ces quatre personnages convergent vers la plaie de la main, plaie arrondie et béante, et dont la forme est repris au niveau des deux pieds ; et l'artiste a pris soin de montrer, sur les cuisses, les marques de flagellation, et sur les chevilles l'écoulement du sang.

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Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Déploration, registre inférieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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III. LE REGISTRE SUPÉRIEUR : UNE CRUCIFIXION SUR TROIS LANCETTES, ET LA RÉSURRECTION.

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Eugène Hucher a repris pour ce registre supérieur la Crucifixion de la maîtresse-vitre de Pleyben, à la restauration de laquelle il semble avoir participé. Mais ce choix ne s'avère pas très heureux, car cette verrière de Pleyben, plus tardive de 30 ans des panneaux anciens de Kergloff, ne s'accorde pas avec le seul panneau du XVIe siècle qui a été conservé ici, celui de la Pâmoison de Marie. Celui-ci est typique de l'atelier quimpérois des années 1540, tandis  la maîtresse-vitre de Pleyben ne répond pas du tout au style des maîtresse-vitres de la région, et nous n'y retrouvons aucune des marques caractéristiques de l'atelier Le Sodec de Quimper : aucune inscription sur les galons et les harnachements, aucune larme aux yeux de Marie, Marie-Madeleine ou Jean, aucun de ces chevaux hilares inimitables. Et bien-sur aucune reprise de cartons des églises avoisinantes. À Pleyben, la qualité des visages est bien inférieure à celle  que nous avons vu au registre inférieur, et les profils au nez camus — celui de Marie-Madeleine au pied de la croix— sont disgracieux. Enfin, la copie de Hucher est bien pâle, et dépourvue des verres rouges gravés de Pleyben, par exemple.

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Certes  la composition générale des scènes de la Passion est reprise aux verrières contemporaines, de même que celle de la Crucifixion avec une lancette par croix,  Marie en pâmoison du côté du Bon Larron, et le ciel hérissé des lances des cavaliers et soldats.

De même, on retrouve la tenue vestimentaire des Larrons, avec leur chausses à crevés, ainsi que le motif de l'âme du Bon, emportée par un ange, et du Mauvais, saisie par un diable.

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I

 

Registre supérieur  de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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LA CRUCIFIXION.

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Lancette A : Le Bon Larron ; la pâmoison de la Vierge.

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Je ne décrirai pas en détail les panneaux restaurés. Je renvoie à mon article sur la verrière de Pleyben.

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Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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La pâmoison de la Vierge. Atelier quimpérois, vers 1540. Panneau presque intact.

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Dans les bras de saint Jean (non conservé), la Vierge terrassée par le chagrin s'effondre, et ses jambes ne la portent plus. Pleine de sollicitude et de compassion (ses vertus cardinales), Marie-Madeleine se penche vers elle.

Marie est vêtu d'un manteau bleu, d'une robe parme et de chaussures rouges.

Marie-Madeleine a les cheveux dénoués mais retenus partiellement par un voile blanc. Elle porte une robe verte frangée d'or sur des manches violettes. Son manteau, une fois de plus, retombe sur ses reins.

Les deux visages ne montrent pas de larmes, mais, par les bouches entrouvertes, les signes de la plus vive émotion.

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Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Pâmoison de la Vierge, registre supérieur (atelier quimpérois, v.1540) de la maîtresse-vitre de Kergloff. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Lancette B : le Christ en croix ; Marie-Madeleine étreignant la croix ; les cavaliers et notables.

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Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Lancette C : le Mauvais Larron ; les soldats jouant au dès la tunique du Christ.

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Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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J'avais fait remarquer qu'à Pleyben, les dès n'étaient pas conformes, par la distribution des chiffres, aux dès réels, indiquant que l'un des joueurs avait tricher.

Intentionnellement ou pas, deux des dès représentés par Hucher sont également non conformes.

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Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Lancette D : La Résurrection ou Sortie du Tombeau.

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Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Registre supérieur de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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LE TYMPAN. Eugène Hucher 1886.

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Le maître-verrier a figuré ici les anges portant les instruments de la Passion, et, au sommet, l'écu aux armes des De Plœuc.

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Tympan de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan de la maîtresse-vitre de Kergloff, E. Hucher 1886. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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SOURCES ET LIENS.

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—ABGRALL (Jean-Marie), PEYRON (Henry) 1915, Notice sur la paroisse de Kergloff  Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, BDHA, Quimper.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2020/12/kergloff.pdf

— BERNARD (abbé H), 1886, Communication, Bull. Société nationale des antiquaires de France p.89-93

https://archive.org/details/bulletin188687sociuoft/page/n95/mode/2up

M. l'abbé Bernard fait la communication suivante :

« Kergloff est une petite commune du Finistère, à quatre kilomètres de Carhaix. Son église, avec ses nefs à toiture aplatie, pour prêter moins le flanc aux vents de la montagne, atteste une construction gotbique, reprise à différentes époques, vu la forme des piliers et des fenêtres ; son clocher ressemble à tous les clochers bretons. Rien de remarquable ne parait devoir attirer et arrêter sous ces modestes voûtes l'attention d'un antiquaire.

« Derrière le maître-autel, le fond de l'abside est percé d'une large fenêtre ogivale, que l'on avait eu la malencontreuse idée de boucher en remplissant la baie par un mur de maçonnerie légère. Un jour, la pensée vint de démolir ce mur pour rendre au sanctuaire sa clarté primitive, et l'on mit en lumière une magnifique verrière à quatre meneaux, datant des premières années du xvie siècle. Le recteur de Kergloff, M. l'abbé Bernard, a chargé M. Hucher, du Mans, de restaurer cette verrière ; l'artiste a bien voulu nous envoyer la maquette pantographiée que nous mettons sous vos yeux.

 De la partie supérieure de ce vitrail, il ne reste que la mort de la sainte Vierge ; les autres sujets ont malheureusement disparu, mais la partie inférieure est demeurée à peu près intacte. Elle est enfermée dans un encadrement architectural d'une grande élégance; au sommet, les quatre baies cintrées présentent une figure ailée qui tient le centre de chaque voussure; à la base, huit figurines disposées en médaillons alternent avec des consoles, les unes libres, les autres en partie engagées dans les meneaux. La portion du vitrail comprise entre ces motifs d'architecture a échappé aux injures du temps, et surtout à la maladresse des ouvriers chargés de boucher la fenêtre ; elle représente la Descente de croix.  La scène est à huit personnages, dont deux femmes vêtues et coiffées à la mode du temps; la première, à côté de la sainte Vierge, d'un rang plus élevé, comme l'indique la bande d'or qui orne sa coiffure, s'essuie les yeux avec un mouchoir; la seconde supporte d'une main le bras inerte du Sauveur, Marie Madeleine, avec le vase de parfums, est agenouillée aux pieds du Christ. Nicodème se reconnaît à la mixture d'aloès dont parle l'Evangile. Auprès de la sainte Vierge apparaît Joseph d'Arimatbie, avec la couronne d'épines appuyée contre sa poitrine. Cette descente de croix se distingue par un grand caractère de tristesse, et les personnages sont bien groupes dans l'espace limité par les deux meneaux du centre.

 Les deux meneaux extrêmes sont remplis, l'un, du côté de l'Évangile, par le portrait de Vincent de Ploeuc, l'autre, du côté de l'épitre, par celui de son épouse, Jeanne de Rosmadec, tous deux seigneurs de Kerlégouan, dont les ruines subsistent encore à un kilomètre du bourg de Kergloff.  Vincent de Ploeuc figure dans la réformation des fouages de la paroisse de Kergloff, en 1535. Il avait épousé en 1503 Jeanne de Rosmadec.  Le vitrail représente Vincent de Ploeuc, à genoux, les mains jointes devant un prie-Dieu où s'étale ouvert un grand livre de messe in-4°. Son pourpoint couvert de ses armes laisse dépasser le bas d'une cotte de mailles; les brassards, les cuissards et les jambards, l'épée et les éperons sont de l'époque; le casque surmonté d'un panache est à terre. Un peu en arrière se dresse la figure de saint Vincent Ferrier, son patron, habillé en dominicain, le soutenant d'une main, et de l'autre montrant un nuage lumineux, où parait Notre-Seigneur, les mains élevées vers le ciel. Saint Vincent Ferrier, mort à Vannes en 1419, fut canonisé en 1455.

Jeanne de Rosmadec est également agenouillée, les mains jointes, devant un prie-Dieu et son livre de messe ouvert. Derrière, saint Jean-Raptiste, debout, la soutient de la main gauche, tandis que de la droite il porte un livre avec un agneau couché et traversé par une croix. Saint Jean est vêtu, sous son manteau, d'une tunique simulant les poils de chameau.  Jeanne de Rosmadec est en grande toilette de l'époque. La figure seule a dû être refaite à la place de l'ancienne, qui n'existait plus. Son voile, gracieusement relevé et retombant sur les épaules, ne laisse point voir les cheveux, mais un bonnet de couleur jaune, semé de petits carrés très réguliers, avec un bord formé de feuilles de trèfle. Un collier de perles s'enroule autour du cou. Les manchettes sont à tuyaux. Le corsage, d'hermines comme le mantelet, est fermé par un large galon d'or ouvragé; ils descendent plus bas que la ceinture. Le reste du corps disparaît sous un écusson aux armes de Ploeuc et de Rosmadec.  Ploeuc porte d'hermines, à trois chevrons de gueules, et Rosmadec porte d'argent et d'azur, à six pièces.

 La famille de Ploeuc est une des plus anciennes de Bretagne, où ses alliances lui avaient donné autant de puissance que de renom. Tanneguy du Châtel, vicomte de la Bellière, conseiller et chambellan du roi, grand maître de l'écurie de Charles VII, on 1454, grand écuyer de France en 1455, était fils puîné d'Olivier du Châtel et de Jeanne de Ploeuc. Tanneguy du Châtel épousa une fille de Jean de Malestroit, maréchal de Bretagne. En 1443, Guillaume de Malestroit occupait le siège épiscopal de Nantes. « il avait, dit l'auteur  de la Gallia Christiana, l'âme haute et les sentiments « élevés. » En 1462, il abdiqua en faveur de son neveu, Amaury d'Acigné, fils de Jean et de Catherine de Malestroit.  François Hyacinthe de Ploeuc du Tymour était évêque de Quimper en 1707.  La famille de Rosmadec n'est pas moins illustre. Sébastien de Rosmadec était évéque de Vannes en 1622; il eut l'honneur de diriger les enquêtes qui amenèrent le rétablissement du culte de sainte Anne, la patronne des Bretons, au village de Keranna, près Auray. En 1646, il se démit de sa charge en faveur de son neveu Charles de Rosmadec. »

 

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred) 1988, Kergloff, in Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/KERGLOFF.pdf

Le porche, couvert d'une charpente du XVIe siècle, a son ouverture en arc brisé très aigu.

— COUFFON (René), 1948, Remarques sur quelques verrières finistériennes du XVIe siècle, SHAB

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f47181a637417.41967597/b1948_07.pdf

—  FROTIER DE LA MESSELIERE (Henri), 1924, Iconographie des tombes et verrières de Bretagne /  in Association bretonne [1851-1946], Vol. 35, du 1923. 

—  FROTIER DE LA MESSELIERE (Henri), 1926, Les seigneurs de Tymour dans la verrière de  Kergloff, La Bretagne touristique illustrée octobre 1926 pages 223-224.

— LE BIHAN (Jean-Pierre), 2008,  Kergloff

http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-15477309.html
—GARREC (Roger), 1998, "La trève de Kergloff au XVIIIè siècle", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 381 à 398

 

— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Vitraux de Bretagne, Corpus vitrearum VII, PUR edition.

— L'HARIDON (Erwana), notice IM 29004118 de l'Inventaire

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/verriere/59b84203-5853-4340-9868-35280fd36219

 

Restauration en 2017

https://www.letelegramme.fr/finistere/kergloff-29270/spaneglisespan-restauration-du-vitrail-3013843.php

https://www.letelegramme.fr/finistere/kergloff-29270/spaneglisespan-le-vitrail-restaure-inaugure-3091689.php

https://www.ouest-france.fr/bretagne/kergloff-29270/le-vitrail-de-l-eglise-saint-tremeur-ete-restaure-5257332

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Renaissance. armoiries Passion
8 juin 2023 4 08 /06 /juin /2023 10:03

L'église de Kergloff : la charpente du porche sud  et ses armoiries : début du XVIIe siècle, après 1617

Les armoiries de Sébastien de Ploeuc en alliance avec Marie de Rieux.

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Voir :

 

La Vierge de pitié aux anges de tendresse (calcaire polychrome, XVe siècle, J. Salamon) de l'église Saint-Trémeur de Kergloff (29).

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PRÉSENTATION

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Je ne trouve que peu de descriptions de ce porche. Selon René Couffon : "Le porche, couvert d'une charpente du XVIe siècle, a son ouverture en arc brisé très aigu". Sophie Duhem  (Les sablières en Bretagne, 1997), ne les décrit pas malgré la mention Kergloff, XVIe siècle, page 327.  Mais Roger Garrec est plus précis : 

"Aux coins des deux sablières , des blochets , aujourd'hui bien usés , représentent les quatre évangélistes reconnaissables à leurs symboles , le bœuf , le lion , l'homme et l'aigle . Au - dessus de la porte intérieure qui donne sur l'église , une statue du saint patron accueillait les fidèles . Depuis le printemps 1992 , elle n'y est plus , des voleurs avisés l'ayant emportée . Aux deux bouts de la charpente du porche , deux écussons gardent le souvenir de la famille noble du Ty-Meur , qui avait droit de prééminences dans cette église tréviale . En 1697 un arrêté du parlement de Bretagne maintint Jean- Charles Ferret , acquéreur du Ty - Meur , « dans le droit de supériorité , après le Roy , et de fondation dans les églises paroissiales de Motreff et de Poullaouen , comme aussi ...etc."

Les éléments sculptés figuratifs  de la charpente sont en effet deux sablières ouest et est ornées de masques crachant des feuillages, et de cinq écusson muets (peints jadis ?),  et quatre blochets où les évangélistes sont figurés par leur symbole du Tétramorphe (l'ange, le taureau, le lion et l'aigle), entouré d'une phylactère. 

Au sommet de la nervure centrale de la charpente lambrissée, deux abouts de poinçons portent des armoiries mi-parti à peu près semblables.

La moitié gauche, celle du mari, porte les armes, attendues ici, de la famille de Ploeuc, d'hermines à trois chevrons de gueules (malgré la perte de la polychromie initiale, les chevrons et les hermines sont bien visibles). La partie droite, celle de l'épouse, montre des besants rangés 2, 1 & 1/2 et 2, ce qui correspond pour des armes pleines à la formule 4, 3, 4 soit 11 besants au total. 

Cette formule me renvoit aux armes de la famille de Rieux.

J'en conclue que ce sont les armes en alliance Plœuc/Rieux, ce qui me conduit au couple Sébastien de Ploeuc et Marie de Rieux.

Sébastien est un personnage célèbre de la révolte du papier timbré, puisque c'est lui qui remarqua le fils du meunier, Sébastien Le Balp (né en 1639 à Kergloff) et l'envoie faire des études de droit à Nantes. Ce dernier deviendra notaire royal à Carhaix et notaire de Renée-Mauricette de Plœuc, puis chef des Bonnets Rouges en 1673.

Sébastien de Plœuc, marquis de Tymeur, est né vers 1589. Il se maria le 8 janvier 1617 en l'église des Sept-Saints à Brest avec Marie de Rieux (vers 1603-1628). Il décède en 1644 au château de Tymeur. Leur fille Renée-Mauricette est née vers 1619.

La charpente est donc postérieure à 1617.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastien_de_Pl%C5%93uc

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L'église de Kergloff : le porche sud.
Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

La charpente du porche sud de l'église de Kergloff et ses armoiries (après 1617). Photographie lavieb-aile juin 2023.

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SOURCES ET LIENS.

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—COUFFON (René), LE BARS (Alfred) 1988, Kergloff, in Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/KERGLOFF.pdf

Le porche, couvert d'une charpente du XVIe siècle, a son ouverture en arc brisé très aigu.


—GARREC (Roger), 1998, "La trève de Kergloff au XVIIIè siècle", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 381 à 398

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Chapelles bretonnes Sablières armoiries
31 mai 2023 3 31 /05 /mai /2023 20:13

L'église de Clohars-Fouesnant : les vitraux;  la déploration à dix personnages ; les statues; les sablières sculptées .

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PRÉSENTATION.

Les fenêtres des deux bras du transept (baie 1 au nord et baie 2 au sud)  conservent des vitraux anciens, probablement déplacés.

 

Un aveu de Cheffontaine en 1758 (E. 203), nous donne comme il suit les prééminences de cette maison à Clohars ayant repris les titres des seigneurs de Bodigneau, et décrit une maîtresse-vitre, deux baies éclairant, au dessus de l'autel et sur le côté nord,  la chapelle du bras gauche du transept (côté de l'évangile) — baie 1— et deux baies éclairant, au desus de l'autel et sur le côté sud,  éclairant la chapelle méridionale — baie 2) : ce seraient les chapelle dites de La Trinité et de Saint-Maurice. Enfin une baie est indiquée "au dessus du grand portail".

Les donateurs sont Pierre Droniou seigneur de Botigneau, écuyer, fils de Jean Droniou et Eléonore de Rosmadec et son épouse Marie de Tréanna, née vers 1480. Ils sont vivants en 1515.

 

« Le Sr de Cheffontaine, à cause de la Seigneurie de Bodignio, comme fondateur de l'église paroissiale de Clohars et des chapelles de Saint-Jean et de Saint-Guénolé qui lui appartiennent privativement, a dans la dite église paroissiale la liziere et ceinture funèbre autour de la dite église tant en dedans qu'en dehors, dans la grande vitre immédiatement au-dessous des armes du Roy sont celles de Botigneau : de sable à l'aigle esployèe d'argent à deux têtes becquées et membrées de gueules.

Dans la chapelle, côté de l'Évangile, sont les armes de Botigneau en supériorité dans la vitre au-dessus de l'autel et dans la grande vitre du côté Nord, au-dessus d'une arcade échangée avec le Sr de Kergoz pour une tombe que ce dernier avait dans le sanctuaire du côté de l'Épitre.

Dans le second soufflet de la même vitre sont représentés Pierre de Botigneau et Marie de Tréanna, le dit Pierre portant sur sa cotte, l'aigle d'argent à deux tôtes, et la dite dame porte party de Botigneau et de Tréanna qui est d'argent à la macle d'azur.

Dans la chapelle, du côté de l'Épitre, sous les armes de Botigneau au premier soufflet de la vitre au-dessus de l'autel, ainsi que dans la vitre du côté du Midy- sont également les dites armes en relief à la clef de voûte de la chapelle servant de sacristie, item à la clef de voûte du porche méridional, et dans la vitre au-dessus du grand portail.

Au milieu du chœur, joignant le marchepied du maître-autel, est la tombe des Seigneurs de Botigneau, chargée de cinq écussons de Botigneau et ses alliances, de même autre tombe chargée de pareils écussons dans la chapelle du côté de l'Évangile, devant le maître-autel ; ils sont seuls prééminenciers dans les chapelles de Saint-Jean et de Saint-Guénolé.

En la maîtresse vitre, à Clohars, au second soufflet du côté de l'Evangile, sont les armes du Juch ; dans le troisième, côté de l'Épitre, armes du Juch en alliance avec celles de Bodinio. En la chapelle de Saint-Maurice, côté de l'Epitre, Juch en alliance avec Rosmadec et Bodinio ; dans la chapelle de la Trinité, côté Est, Juch avec Bodinio et Rosmadec. »

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1°) baie 2 au sud, Pietà et saint Christophe (vers 1520), avec l'inscription : "Les verrières de ces deux chapelles ont été restaurées par L. Lobin de Tours, 1890".

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Cette baie à deux lancettes trilobées et un tympan à un oculus et 2 écoinçons est haut de 2,30 m, et large de 1,00 m. Elle est le don d'un seigneur de Bodigneau. 

Dans un important dais à décor Renaissance (coquilles, putti musiciens semblables à ceux de la verrière de Dinéault présentée au Musée Départemental Breton, la lancette de gauche montre la Vierge de pitié assise au pied de la croix. L'artiste a repris le carton utilisé pour la chapelle de Lannelec à Pleyben en baie 0, datant vers 1530.

Au tympan, les armes anciennes de Botigneau, du Juch et de Rosmadec , sans doute brisées, ont été remplacées en 1890 par celle de l'évêque Christophe de Penfeunteniou, surmontées du chapeau de cardinal.

Roger Barrié a attribué l'exécution de cette baie à l'atelier cornouaillais auteur de la verrière de Dinéault, et de la Transfiguration de Sainte-Barbe au Faouët :

Voir :

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Les vitraux de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les vitraux de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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La Vierge de Pitié de Lannélec à Pleyben.

La baie 0 de la chapelle de Lannélec à Pleybn. Photo lavieb-aile 2012

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2°) au nord, en baie 1, la Vierge à l'Enfant, et  saint Maurice abbé, écusson double et devise : "PLURA QUAM OPTO" .

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Cette baie de 2 lancettes trilobées et un tympan à 3 ajours mesure 1, 80 m de haut et 1,10 m. de large. Elle est datée par estimation dvers 1500 et restaurée en 1890 par Lucien-Léopold Lobin, puis dans la seconde moitié du XXe sièclepar Jean-Pierre Le Bihan avec remplacement des plombs de casse par collage bout à bout.

Dans la lancette gauche, sous une niche à décor flamboyant  à voûte verte tendue d'un damas rouge frangé, la Vierge à l'Enfant, couronnée,  debout est datée vers 1500. La tête de l'Enfant a été restaurée en 1890.

Dans la lancette droite, saint Maurice abbé.

Au tympan, les armes de Louis-Hyacinthe de Penfeunteuniou de Cheffontaines et de sa femme Angèle-Noémie Huchet de Quénetain.

 

Les vitraux de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les vitraux de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les vitraux de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les vitraux de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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La déploration à dix personnages (bois polychrome, XVIe siècle, influence flamande).

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Sur les Mises au tombeau et les Déplorations du Finistère :

 

 

a) Saint Jean, la Vierge et Marie-Madeleine soutiennent le corps du Christ après sa déposition de la croix.

Saint Jean, pieds nus, porte un manteau vert à galon d'or et une tunique grise. Il soutient la tête du Christ, dont la couronne d'épine a été ôtée.

La Vierge porte un manteau bleu à galon d'or, une robe rose, un voile et une guimpe. Elle soutient son Fils sous l'aisselle droitte, et tient son bras gauche ; son regard est dirigé vers le visage du Christ.

Marie-Madeleine porte un manteau vert clair, une robe bleue à ceinture dorée nouée, une chemise blanche fine dont le tour de cou est brodé d'or, et le voile rétro-occipital (très particulier à notre sculpture du XVIe-XVIIe siècle) passant derrière la nuque mais laissant les longs cheveux bruns dénoués tomber sur les épaules. Elle soutient la cuisse gauche de son maître, dont les pieds croisés reposent sur sa jambe.

b) Sur la deuxième rangée vient la deuxième sainte femme (Marie Salomé ou Marie Jacobé), les mains croisés,  richement vêtue de blanc et portant un turban orientalisant. Puis Joseph d'Arimathie dont l'appartenance au Sanhédrin juif est souligné par le bonnet conique aux rabats d'oreille orné de glands d'or et par la barbe ; il tient l'extrémité du suaire. Son voisin est imberbe, ce pourrait être Abibon, fils de Gamaliel 

La troisième sainte femme, coiffée d'un vaste chapeau vert et or et portant une robe bleu-clair, s'apprête à s'essuyer les yeux de son mouchoir.

Une quatrième femme, en arrière, mains jointes, n'est pas identifiée.

Enfin, à l'extrême droite, nous trouvons Nicodème, dont l'appartenance au peuple juif est soulignée par le bonnet conique à oreillettes et par la parbe longue, mais aussi le manteau à camail.

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La Déploration de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

La Déploration de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

La Déploration de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

La Déploration de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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Les sablières.

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Un vase libérant des entrelacs. Une signature ? JTBM ?

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Les sablières de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les sablières de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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Les armoiries du seigneur de Bodigneau présentées par deux hommes en tunique, brandissant l'épée.

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Les sablières de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les sablières de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les sablières de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les sablières de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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La statuaire.

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Saint François montrant ses stigmates, bois polychrome, XVIIe siècle.

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Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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 Dans une niche à deux colonnes corinthiennes  latérale à l'autel, saint Hilaire, bois polychrome, XVIIe siècle.

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Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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 Dans une niche à deux colonnes corinthiennes du chœur  latérale à l'autel, la Trinité ou Trône de grace, bois polychrome, XVIIe siècle.

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L'aveu de 1758 signale la présence d'une chapelle de la Trinité au sein de l'église.

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Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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L'autel ; saint Isidore avec sa faucille.

 Le maître-autel résulte d'un assemblage consécutif à une restauration de 1841. 

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Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Les statues de l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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La bannière de l'ensemble paroissial Odet Rive Gauche (Mission 2012).

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Cette photo montre un projet (impression sur toile ) qui n'a peut-être pas été réalisé.

Voir :

La bannière Le Minor de la chapelle du Drennec en Clohars-Fouesnant (29). 1984.

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Projet de bannière, exposé dans l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

Projet de bannière, exposé dans l'église de Clohars-Fouesnant . Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie), PEYRON (Henri),1906, Notice sur Clohars-Fouesnant, Bull. diocesain d'histoire et archéologie p. 65

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/6550c9a397317f36a001ec0ce9b9320f.pdf

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/68e44d4982e68d65583712db5573df22.pdf

 

— COUFFON (René), 1988; Notice sur Clohars-Fouesnant, in Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/381a591365aa013e3ade171dc06ff221.pdf

En forme de croix latine, elle comprend une nef composée d'une petite travée aveugle divisée en trois et de quatre travées avec bas-côtés, et, au-delà d'un arc diaphragme, un choeur de deux travées sur lesquelles s'ouvrent deux chapelles en ailes formant faux transept ; le chevet, peu débordant, est plat. L'édifice date des XVe et XVIe siècles. Les piliers du choeur, octogonaux, ont des bases du XVe siècle et des chapiteaux recevant sur culots incorporés les voussures d'intrados des grandes arcades.

La porte ouest, en anse de panier moulurée, est décorée d'une accolade très relevée, avec choux frisés développés, et encadrée de hauts pinacles ; ses voussures sont cependant interrompues encore par des chapiteaux dénotant également le XVe siècle.

La nef a des piliers cylindriques sans chapiteaux recevant les voussures des grandes arcades en pénétration directe ; il en est de même à l'arc diaphragme supportant un petit clocher.

Le porche sud est voûté sur arcs ogives avec liernes longitudinale et transversale, et sa porte extérieure a ses voussures ininterrompues indiquant la première moitié du XVIè siècle.

Une curieuse frise de cavaliers décore la tourelle donnant accès à la salle de délibération. Accolée au porche, sous la même toiture, sacristie voûtée aussi sur croisée d'ogives.

Mobilier :

Maître-autel en tombeau galbé, fin du XVIIe siècle. Dans le petit retable qui encadre le tabernacle à colonnettes, deux bas-reliefs en bois polychrome : Annonciation et Assomption.

Deux autels latéraux, l'un en tombeau droit avec retable à écussons (XVIIe siècle ?), l'autre en tombeau galbé avec retable à tourelles, dédié à la Vierge (XVIIIe siècle). Sur la tribune, inscription : "DON DE MADEMOISELLE HERNIO. 1878/LABORY. M. ER."

Statues anciennes - en pierre : sous le porche, beau groupe de la Trinité portant l'inscription en caractères gothiques : "M. G. GUILLERMI. F.", le Père et le Fils, assis, tenant ensemble un livre ouvert, comme à Dinéault, XVe siècle (C.) ;

- en bois polychrome : autre sainte Trinité, le Père debout tenant la croix de son Fils, XVIIe siècle, et saint Hilaire évêque (niches du choeur), Crucifix (nef), Descente de croix à dix personnages, XVIe siècle, saint Maurice de Carnoët dit "SANT VORIS", saint François aux stigmates, XVIIe siècle

Dans un enfeu de la chapelle nord, pierre tombale d'un Sr de Bodigneau, elle était autrefois dans le choeur. Vitraux : aux fenêtres du transept, deux verrières du début du XVIe siècle, ainsi que l'indiquent les dais Renaissance et les Anges musiciens ; au nord, Vierge à l'Enfant, saint Maurice abbé, écusson double et devise : "PLURA QUAM OPTO" ; et au sud, Pietà et saint Christophe, avec l'inscription : "Les verrières de ces deux chapelles ont été restaurées par L. Lobin de Tours, 1890" - Fenêtre du chevet : la Passion, atelier Lobin.

— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Les Vitraux de Bretagne, PUR édition, page 122.

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Chapelles bretonnes Renaissance. armoiries Déplorations
5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 10:40

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur.

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Sur cette chapelle :

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MENU : Tous les clichés ont été pris (le plus vite possible) lors de l'excursion organisée par la SAF le 6 septembre 2015, M. Henri Le Mer étant président de l'association de sauvegarde du patrimoine religieux de Primelin, et M. Roger Moullec ayant présenté remarquablement la chapelle aux membres. J'ai laissé passer beaucoup de belles choses.

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Je regroupe mes photos ainsi :

 

Retables et statuaire.

Peinture sur lambris

Peinture murale.

Armoiries

Curiosités.

Bannières.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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RETABLES ET STATUAIRE.

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Retable de la Vierge.

Vierge à l'Enfant. Pietà au registre supérieur. Dieu et la colombe de l'Esprit au couronnement. Colonnes aux oiseaux picorant les pampres.

 

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Vue du bas-coté sud.

Le retable de Sainte-Barbe et, à l'arrière-plan, l'autel du Rosaire.

L'autel du rosaire a été élevé par la confrérie du Rosaire créée le 24 août 1649 à Saint-Tugen. Le tableau de 1846 a succédé à l'original qui représentait, outre la Vierge à l'Enfant saint Dominique et sainte Catherine de Sienne, les mystères du Rosaire en 15 médaillons des mystères joyeux, douloureux et glorieux. Refait en 1846 (inscription : "Mie PRIOL de Klaouen 1846") et en restauré 1990 par Angelescu.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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L'autel et le retable de sainte Barbe.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Sainte Barbe portant sa tour. Bois polychrome.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Statue de Saint Tugen à droite du chœur. Bois polychrome, XVIIe.

Il est représenté en abbé (de l'abbaye de Daoulas) et tient la clef par lequel il guérit de la rage (d'où le chien à sa gauche) et la rage de dents (d'où l'homme qui le prie à genoux à sa droite).

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Un évêque dans une niche posée en applique contre le mur au-dessus d'une petite porte.

 

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Corentin (dans une niche polyédrique "en caveau").

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Michel terrassant le dragon, à gauche du chœur. Bois polychrome, XVIIe.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Un ange passe.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Christophe portant le Christ enfant lors du passage du gué. Bois polychrome, XVIIe.

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Voir mes articles sur l'iconographie de saint Christophe.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint diacre et martyr.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Les 4 "petits saints" ou "santic bihan".

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-Saint Tugen

-Saint Primel, patron de la paroisse de Primelin

-Saint Théodore (en référence à la chapelle éponyme de Primelin), était invoqué contre les fièvres malignes.

-Saint Chrysante  témoigne de la chapelle éponyme de Primelin, dans la vallée nord-ouest de Kerscoulet.  

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Pardon du 21 septembre 2015, copyright Le Télégramme.

 

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Tugen.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Primel.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Théodore.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Chrysante.

"À Rome, le triomphe de saint Chrysanthe et de sainte Darie son épouse, martyrs ; après plusieurs supplices qu’ils endurèrent pour Jésus-Christ sous le préfet Célerin, ils furent condamnés par l’empereur Numérien, à être jetés dans une sablonnière sur la voie Salaria, où on les ensevelit tout vivants sous un amas de terre et de pierres."

Il est représenté tenant contre son ventre les pierres de son supplice (un peu comme saint Etienne, lapidé, est représenté avec des pierres autour de sa tête).

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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LES PEINTURES SUR LAMBRIS.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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La clôture à balustres des fonts baptismaux porte des  peinture sur  lambris (1679-1705) sur le thème des Sacrements.

  • Le Baptême (1705).
  • Le Baptême du Christ.
  • Le Mariage.
  • La Confession.
  • La Confirmation


1. Sur la clôture, du côté extérieur, Prêtre célébrant un mariage.

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Le couple noble (ou  bourgeois) est entouré de trois témoins ( un homme et deux femmes). Les hommes portent le costume et la perruque Louis XIV, les femmes sont en coiffe.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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L'inscription :

" F. EN. 1705. D.T.D. YVES. POVLHASAN. Fqve ".

"Fait en 1705 D.T.D. Yves POULHASAN, fabrique".

Je ne résous pas l'abréviation D.T.D.

POULHAZAN, POULAZAN est un nom spécifique du Cap-Sizun. A. Deshayes (Dictionnaire des noms de famille, 1995) cite POULAHAN, 1481 à Poullan, POULCHAZAN en 1507 à Cléden-Cap-Sizun, et les toponymes Poulhan à Plouhinec, [ancien lieu noble noté Poulcazan en 1426 et Poulhahan en 1455] ou Poulcazan en 1514 à Plozévet. Il dérive de poul-, "mare, trou d'eau" et -cazan , diminutif de -caz (Le Quaz, 1678 Quimper ou Caz, 1776 Quimper), énigmatique pour Deshayes mais quun auteur d'Ouessant (Mairie) fait dériver de cath, "combattant".

Les généalogistes mentionnent  à Primelin :

Yves ou Yvon POULHAZAN (ca 1615- ca 1669), père de :

Jean POULHAZAN (ca 1649-1720), père de :

Honorable homme Guillaume POULHAZAN (1678-1759) demeurait à Kerloc'h Huella, tout comme son fils Jan.

Alain Perrot, me signale, dans sa généalogie,  un Yves POULHAZAN qui serait né en 1640 et décédé à Primelin au village de Kerdigazul le 8 décembre 1717.  C'est le candidat le plus plausible pour notre fabricien. Il avait épousé le 17 février 1676 Françoise SALAUN. Kerdigazul (Kerdigazul carte d'Etat-Major 1820-1866, Kerdugazul IGN 2020) se trouve à 2,2 km à l'ouest de Saint-Tugen.

 

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Au côté extérieur, au nord : le Baptême.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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L'inscription :

"Mre I. Gloaguen Cré de Primelen en 1705 / Baptise cet enft nay depuis un moment".

"Messire I. Gloaguen curé de Primelin en 1705 baptise cet enfant né depuis un moment".

Il ne peut s'agir de Jean-Joseph Gloaguen, né à Glomel en 1749, recteur de Primelin à partir de 1780. Le patronyme (de gloeu- "clair, brillant, beau" et -cen, -ken "beau" ou bien "peau" ) est surtout attesté au Cap-Sizun, de Douarnenez à Goulien. On trouve 296 mentions à Primelin sur geneanet. 

Il s'agit donc de Jean GLOAGUEN, prêtre à Primelin où il est décédé le 28 décembre 1707.

 

Sans doute (Alain Croix) l'enfant n'a-t-il pas reçu le sacrement à l'église dans les heures suivant sa naissance, comme il est de règle, mais a été ondoyé à la maison en attendant le "supplément de cérémonie".

 

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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A l'intérieur,à l'est,  le Baptême du Christ au Jourdain .

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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A l'intérieur,  la Confession côté nord.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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 Enfin, la Confirmation.

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Les confirmés sont trois adultes, deux hommes en costume bourgeois ou noble de l'époque (ou costume de mousquetaire, avec bottes et chausse rouge), et une femme en coiffe, robe rouge et tablier blanc. À droite, un paysage de montagne ...

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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L' inscription :

 Mre : IAN PERENNS :Rr

HERVE PLOINEC : F : LAN : 1679 

"Messire Jean Pérennès recteur ; Hervé Ploinec fabrique l'an 1679."

Le recteur Jean PÉRENNÈS a également inscrit son nom sur la porte sud de la chapelle Saint-Théodore de Primelin en 1672  ; il reprend le titre de messire, et se signale "doyen du Cap-Sizun". Ce titre apparait effectivement sur une pièce des archives départementales.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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LES PEINTURES MURALES.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Scène de la Passion : le Baiser de Judas et Pierre tranchant l'oreille du serviteur du grand prêtre.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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LES ARMOIRIES.

 

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Couronnement de l'autel Sainte-Barbe : Armoiries mi-parti d'Yves du Ménez et de Marguerite de Bouilly, mariés en 1657.

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"MENEZ (DU), sr dudit lieu, paroisse d'Esquibien, - de Lezurec, paroisse de Primelin, - de Prémaigné, paroisse de Trébry.
Ancienne extraction, réf. 1669, neuf générations. ; réf. et montres de 1481 à 1562, paroisse d'Esquibien et de Primelin, évêché de Cornouailles.
D'azur à la croix pleine d'or, cantonnée au premier canton d'une main dextre d'argent ; voyez GUENGAT et KERNICHER. Devise : Et fide et opere.
Gestin, vivant en 1427, épouse Catherine de Lezongar ; un page du roi en 1712.
La branche aînée fondue au XVIè siècle dans Scliczon puis Rospiec ; la branche de Lezurec fondue de nos jours dans Bizien du Lézard. "(Pol Potier de Courcy).

-de Bouilly : d’azur à la bande d’argent, accompagnée de deux croissants de même.

 

 

 

 

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Armoiries de la famille du Ménez, seigneurs de Lezurec en Primelin. Devise FIDE ET OPERE. Collier de l'Ordre de Saint-Michel.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Armoiries mi-parti Ménez et du Gourcuff.

Alain du Ménez épousa Marguerite de Gourcuff (d'azur à la croix pattée d'argent, chargée en cœur d'un croissant de gueules ) en 1600.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Armoiries écartelées de Ménez et Bréhal, entourées du collier de l'Ordre de Saint-Michel. Devise FIDE ET OPERE. Après 1623.

Lire André Croguennec :  En 1623, Yves du Menez de Lezurec épousa Marguerite de Brezal (de gueules à six besants d'or) , fille de Guillaume et de Jacquette du Louet de Coatjunval.
 

http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/brezal-dh.htm

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Sur les peintures murales.

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Armoiries mi-parti du Ménez/ Brézal présentées par deux lions et coiffées d'un tortil de baron.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Armoiries complexe des alliances du Ménez.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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LES EX-VOTO.

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https://www.ex-voto-marins.net/pages/lieupage29Primelin.htm

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Le "Saint-Tugen", réplique du cuirassé Bayard.

Il a été offert par René Rivière (1863-1942), lequel fit sur ce bâtiment son dernier embarquement dans la Marine. Le Bayard est un cuirassé mixte (gréement de trois-mâts carrés et machines à vapeur)) à coque en bois aux flancs blindés et à éperon. Il a été construit à l'arsenal de Brest et lancé en 1874. Navire-amiral de l'amiral Courbet, il participa à la campagne de Chine de 1883 à 1885, et à la bataille décisive de la prise de Magong dans l'archipel des Pescadores . L'amiral Courbet (1827-1885, commandant en chef, mourut à son bord du choléra le 11 juin 1885. Le Bayard rapatrie son corps à Toulon pour des funérailles nationales. Il est ensuite désarmé à Brest et sert de ponton.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Le "Saint-Primel", maquette d'un vaisseau à deux ponts et 74 canons de la première moitié du XIXe siècle.

Il était initialement suspendu à la voûte.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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LES CURIOSITÉS.

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Dîmier (kersanton, XVIe siècle).

C'est une mesure à grains pour la perception des redevances au clergé. Il contient . Posé sur un socle en bois, il permettait par remplissage et rotation de mesurer rapidement du grain, des légumes secs, etc.. La pierre munie d'une cavité d'un volume bien déterminé (ici 2 pintes, environ 2 litres) garantissait la fixité de l'étalon contre les fraudes.

 

La mesure à grains pouvait comporter 2 ou 4 cavités recevant le grain ? Elle était placée sur un support çà roulettes en bois et pouvait tourner à l'aide de deux axes pour faciliter le remplissage de sacs.

La « dîme » est une redevance en nature au clergé. Son taux était variable d'un territoire à l'autre. Il représentait en moyenne 8% [ A Primelin ; 1/30 de gerbe de tout bled.] de la récolte après retrait de la part réservée aux semailles de l'année suivante. Très lourde pour la paysannerie, elle sera supprimée dans la nuit du 4 août 1789.

Le modèle exposé est celui du presbytère de Primelin. Il est du modèle à deux cavités. Le support en bois a disparu.

 (D'après le cartel accompagnant l'objet dans la chapelle)

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Fonts baptismaux anciens en granite.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Le catafalque de 1642.

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Les quatre panneaux du dessus se déplient pour recevoir le cercueil. Ceux des extrémités reposent alors sur les têtes d'Adam et Éve, qui ont été à l'origine du péché originel. Leurs bras en croix évoquent la rédemption par la mort du Christ. Les porte-cierges évoquent la lumière de la résurrection et l 'espérance de la vie éternelle.

Sur le couvercle se voit de chaque coté la Mort avec sa faux ainsi qu'un cartouche. On peut lire sur l'un d'eux :

"Qui speculum cernis

Cur non mortalia spernis

Tali namque domo

Clauditur omnis homo.

A la vue de ce miroir

Pourquoi ne pas mépriser les choses périssables ?

Car c'est en telle demeure

Qu'est enfermé tout mortel. »

Les quatre vers se trouvent ailleurs comme épitaphe ou comme épigramme. On les trouve dans le Compost et kalendrier des bergers imprimés par Guyot Marchant à Paris en 1493 dans une forme plus complète et des vers français plus savoureux :

Qui speculum cernis Cur non mortalia spernis Tali namque domo Clauditur omnis homo.

Cum fex, cum limus, cum res vilissima simus Unde superbimus ? Ad terram terra redimus.

Regarde my, souspire et pleure :

Qui mort attens, et ne scais l'heure :

Prie pour moy qui suis en cendre :

Pense que la te faut descendre.

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On pense immédiatement au Mirouer de la Mort, livre écrit en 1519 en  3602 vers, publié en 1575. Sa source était le Quattuor nouissimorum liber de morte videlicet penis inferni : iudicio et celesti gloria : quem plerique cordiale appellant cuique (sic) predicanti perutilis atque surnmopere necessarius auctoritatibus sacrarum litterarum exemplis et poetarum èarminibus passim refulgens, ,qu'on a attribué à Girard de Vliederhoven et à Denys de Leeuvis, né à Rykel, dit Denys le Chartreux.

 

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/a5281ec005e7310899fe53e748f83fbe.pdf

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Le couvercle : on y voit la Mort sous la forme d'un squelette tenant une faux et un cartouche à inscription.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur.
La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur.
La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur.

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Fragments de vitraux anciens.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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La cheminée.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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LES BANNIÈRES.

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Bannière de la Vierge de l'Immaculée-Conception.

Velours bleu.

Blason de la Bretagne en haut, armoiries papale (*) et épiscopale (**) en bas, datant la bannière entre 1908  et 1914.

(*) Pie X (Giuseppe Sarto), pape de 1903 à 1914 : D'azur à l'ancre de sable posée sur une mer d'argent et d'azur accompagnée en chef d'une étoile d'or, au chef d'argent au lion d'or léopardé et ailé, tenant un évangile ouvert de même portant le texte "PAX TIBI MARCE EVANGELISTA MEUS" en lettres de sable.

(**)  Adolphe-Yves-Marie Duparc né le 05.02.1857 à Lorient, évêque de Quimper le 11.02.1908., décédé le 08.05.1946 à Quimper. Armes : Parti : 1) d’azur à l’agneau d’argent – 2) d’or au lion de sable, tenant une crosse – Sur le tout : un chef d’hermines. Devise : Meulet ra vezo jezuz krist (que soit loué Jésus-Christ).

 

 

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Bannière de sainte Catherine. Verso de la précédente.

Velours rouge, inscription STE CATHERINE PPN.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Saint Joseph ?

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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Bannière de saint Tugen.

D'un coté : bannière blanche montrant le saint avec l'inscription en breton  SANT TUGEN BENIGUET.

De l'autre : la clef de saint Tugen et le monogramme YV.

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La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

La chapelle Saint-Tugen en Primelin : l'intérieur. Photographie lavieb-aile 2015.

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J'ai omis de photographier de nombreuses autres choses, comme celles signalées par Couffon :

 

"Autels : Maître-autel de 1667. Le tabernacle est surmonté d'un baldaquin à volutes. Encadrant la fenêtre d'axe, deux retables à colonnes torses et niches superposées ; ces boiseries portent une date, 1786, celle de leur restauration. Dans les niches, statues en bois polychrome de la Vierge Mère, saint Corentin, saint Jean l'Ev., saint Tohou (ou Fiacre ?). De part et d'autre du choeur, statues de bois polychrome du XVIIe siècle : saint Tugen (C.) et saint Michel terrassant le dragon.

Côté sud, retable de Notre Dame de Grâce portant deux inscriptions : " FAIT EN 1694 " et " RESTAURE EN 1860 JEAN GUEGUEN RECTEUR. MANCEAUX GUEGUEN PEINTRE " (inscription disparue) (C.).

Sur la balustrade en bois, inscription : " HENRI : LE : GALLIC : FA : DV : ST : R : LAN : 1652. "

 Chancel du choeur et stalles, bois sculpté XVIIIe siècle. Tabouret, bois teinté, XVIIIe siècle - blochet, bois sculpté, XVIe siècle.

- Chaire à prêcher portant l'inscription : " H. H. I. RIOV. FABRIQVE. 1766. " - Confessionnal du XVIIIe siècle.

Peinture au-dessus de l'arc doubleau qui sépare le choeur du bras sud : la Sainte Famille guidée par un ange, signée " BARADEC PINXIT ".

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SOURCES ET LIENS.

 

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00006352

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29002735

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— CHAUSSEPIED (Charles), 1909, la chapelle Saint-Tugen, Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou, Volume 42.

https://archive.org/details/bub_gb_OUYoAAAAYAAJ/page/n7/mode/2up

et Chaussepied Charles, 1909 Rapport sur la chapelle Saint-Tugen,dans Bull. de la Soc. Archéol. du Finistère, 1909, p. 109-112.

— CONGRES ARCHEOLOGIQUE DE FRANCE 1957 "Cornouaille" cession 115.

— COUFFON, (René), LE BARS, (Alfred)1988, Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine.

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PRIMELIN.pdf

 

— COUFFON (René), 1952, L'architecture gothique en Cornouaille,  Mémoire SHAB

https://m.shabretagne.com/scripts/files/51ebaffb1a4073.62873873/1952_01.pdf

— DUCOURET (Jean-Pierre), SERRE (Fabien), 1983, dossier IA00006352 de l'Inventaire Général

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-tugen-primelin/f24db6bc-e0b0-4968-b2ab-e6dbc9543963

Annexe : enquête de 1977-78 par TOSCER :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00006352_02.pdf

—HAMOURY (Maud ), 2010, La peinture religieuse en Bretagne aux XVIIe et XVIIIe siècles, Rennes, PUR, 2010,

 

— LE CARGUET (H. ) 1891, Les clés et le culte de Saint-Tugen, Bulletin de la Société archéologique du Finistère tome XVIII Pages 192 à 201.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1891_0274_0283.html

— LE CARGUET (H. ) Petite chronique de Monsieur Saint-Tugen dans, Bull. de la Soc. Archéol. du Finistère, 1916, p. 184, 213-330.

PARCHEMINOU (Corentin), La Révolution au fond du Cap-Sizun .

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/a9b6d2607ec406fc263c544470862248.pdf

— PÉRENNÈS (Henry), 1936, Saint-Tugen en Cap-Sizun

— TOSCER (C.), 1987, La chapelle Saint-Tugen en Primelin, SHAB. p. 336-342.

https://www.shabretagne.com/scripts/files/548345e82aa077.10302388/1987_24.pdf

— VELLY (Yves), 1930,   Velly Yves, “Saint Tugen et son église : joyau architectural du Cap-Sizun, monument historique monographie & explication de ses nombreux et merveilleux symbolismes,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 3 février 2020, https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/3472. .

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/c3dcdf77786c24d8a65eed75a1f067f4.pdf

— Wikipedia

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/31/Primelin_%2829%29_Chapelle_Saint-Tugen_Int%C3%A9rieur_02.JPG

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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