Le calvaire (kersanton, v. 1550, atelier Prigent ?) de Croas Lambader à Plougourvest et deux pièces (Vierge de Pitié et Jésus parmi les Docteurs) d'un calvaire monumental (kersanton, v. 1550 ou 1600) de Lambader.
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Voir sur Lambader :
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Le jubé (chêne non peint, 1534-1543 ? et Denis Derrien 1877) de la chapelle de Lambader en Plouvorn.
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— Voir aussi d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent (1527-1577):
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La statue de saint Fiacre sur la chapelle Sainte Nonne de Dirinon.
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Le porche de l'église de Landivisiau III. Les apôtres et leur dais. Henry Prigent 1554-1565.
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Le porche de l'église de Landivisiau IV. Le bénitier, l'ange au goupillon.
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Le porche de l'église de Landivisiau VII. L'arcade intérieure et son tympan.
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Les sculptures extérieures du porche de l'église de Landivisiau.
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L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic III. La Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent.
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L'église de Guipavas III : les Apôtres du porche nord (1563).
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L'église Sainte-Marie-Madeleine de Dinéault IV. La statue de sainte Marguerite.
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La chapelle Saint-Laurent de Rozalghen en Pleyben. Le calvaire (Bastien Prigent, vers 1555).
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Le calvaire (Fayet, 1552 ou Prigent 1542?) de l'église de Lopérec.
et : La Déploration à 6 personnages de Plourin par les Prigent Les 3 larmes.
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Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :
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Le Noli me tangere et le Repas d'Emmaüs du Pénity de Locronan. (3 larmes)
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Ploéven II. La Déploration de l'église.(3 larmes)
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Saint-Ségal : le calvaire du bourg (vers 1550 et 1630, kersanton, atelier Prigent et Roland Doré) (3 larmes)
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La Pietà aux trois larmes (kersanton, XVIe, atelier Prigent) de la croix de Tal-ar-Groas à Crozon. (3 larmes)
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Voir sur le Maître de Plougastel (1570-1621)
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Sortir d'une épidémie : le calvaire monumental de Plougastel. I.
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La chapelle Saint-Tugen de Primelin : les statues en kersanton.
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La Collégiale du Folgoët XIII. Le calvaire. La Pietà par l' Atelier de Bastien et Henry Prigent (1527-1577). Le Christ crucifié par le Maître de Plougastel (1570-1621). Le groupe du cardinal de Coëtivy par l'Atelier du Folgoët (vers 1449).
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Le calvaire (kersantite, Maître de Plougastel, 1621) de l'église du Relecq-Kerhuon.
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Le calvaire de la chapelle Saint-Adrien de Plougastel. (1594)
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PRÉSENTATION.
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Le calvaire de Croas Lambader ou du Spernen appartient aujourd'hui à une propriété privée au 1 rue de Lambader sur le bord ouest de cette rue, à 200 m du calvaire de Lambader et de la chapelle.
La propriétaire de la maison m'a très gentiment proposé de pénétrer dans le jardin pour pouvoir observer la face principale portant le Crucifix et tournée vers l'ouest. Qu'elle trouve ici l'expression de ma gratitude pour cet accueil.
Le calvaire est situé aujourd'hui en Plougourvest, mais le cadastre de 1829 le montre à la frontière avec Plouvorn, et du coté de cette commune.
Il est classé monument historique (28 novembre 1910) et fait l'objet d'une notice Mérimée PA00090247 et d'une notice Monumentum avec 8 photographies, sous le titre "Croix de chemin en pierre de Lambader, XVIe siècle".
Wikipedia propose une photo de 2012 par GO69. Ce cliché montre que la statue de la Vierge était orientée par erreur vers l'orient. Ce défaut a été corrigé depuis, lors d'une intervention de réfection d'une partie d'un angelot d'extrémité de croisillon, par rotation de 180° de la statue géminée et rescellement.
Il est décrit par Y.-P. Castel dans l'Atlas des Croix et Calvaires du Finistère sous le n° 1977, avec un croquis :
" Spernen S, Croas-Lambader, g. k. 5,50 m. Vers 1550. Trois degrés. Socle, Vierge de Pitié, Jésus au milieu des docteurs. Fût à pans. Croisillon aux anges, statues géminées: Pierre-Vierge, Jean-Madeleine. Croix à branches rondes, anges en place des fleurons, titulus en lettres fleuries, crucifix, Christ aux liens. Les groupes conservés dans la chapelle voisine présentent la même facture que ceux-ci. [YPC 1980]"
Enfin, il est décrit par Christian Gallic dans le bulletin 2017 du journal municipal Plouvorn Information :
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C'est donc un calvaire composite, et les deux groupes de l'emmarchement, la Vierge de Pitié et Jésus parmi les Docteurs, ont dû être placés ici au début du XXe siècle. J'ai déjà décrit ces groupes dans mon article sur l'important ensemble de vestiges d'un calvaire monumental en kersanton (milieu du XVIe siècle ?), dont l'essentiel se trouve dans la chapelle.
Le choix des personnages (Vierge et Jean d'un coté, Madeleine et Pierre de l'autre) est le même que sur le calvaire de Lambader mais ils ne sont pas couplés de la même façon (ici, la Vierge est couplée à Pierre alors qu'à Lambader elle est couplée à Marie-Madeleine).
Ni la carte de Cassini, ni la carte d'Etat-Major 1822-1866, ni les photos aériennes 1950-1965 (avant la construction des maisons bordant la rue), ne permettent de le situer, mais le cadastre napoléonien de 1829-1830 montre un symbole en étoile, à son emplacement actuel, tant sur la feuille d'assemblage que sur la 2ème feuille F du Bourg.
https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P211/FRAD029_3P211_01_01.jpg
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Parmi les calvaires issus de l'atelier de Bastien et Henry Prigent (1527-1577), outre les calvaires monumentaux de Plougonven (1554) et de Pleyben (1555), on conserve 6 croix et 23 calvaires dont 13 sont complets. Sur ces 29 œuvres, 23 sont dans le diocèse du Léon, 6 dans celui de Cornouaille et 1 seul dans celui de Tréguier. Les croix et calvaires peuvent être classés en :
1°) Croix à revers figuré. Le Crucifié avec la Vierge à l'Enfant au revers .
2°) Calvaire à un croisillon et 3 personnages (statues non géminées).
3°) Calvaire à un croisillon et 5 personnages ou 6 personnages avec statues géminées sur le croisillon.
4°) Calvaire à deux croisillons.
Nous avons affaire ici au 3ème groupe, le plus nombreux. On en voit des exemples à Saint Derrien, 1557, à Lanhouarneau, Croas-ar-Chor, à la chapelle Saint-Laurent de Pleyben, au cimetière de Bourg-Blanc, et à Saint-Divy.
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LE COTÉ OUEST.
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Le crucifix central est entouré des statues de la Vierge et de Jean sur le croisillon.
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Le Christ en croix.
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Il est placé sous un titulus aux lettres gothiques un peu effacées, dont le fût est perlé et l'empattement fourchu.
Sous une couronne d'épines à deux brins tressés, le visage est fin avec des yeux clos dont la paupière est ourlée, des pommettes émaciées, un nez droit et long, un philtrum creusé, une bouche entrouverte sur les dents, une moustache en V inversé qui naît à l'angle des narines et s'achève en hameçon, et une barbe dont les mèches forment des virgules. La chevelure tombe devant l'épaule droite, et derrière l'épaule gauche.
Sur les bras, le pli du coude est marqué par un V peu naturel.
Le torse court porte le dessin des mamelons, des côtes presque horizontales et de la plaie du coté ; le nombril est indiqué par un cercle.
Le pagne est noué avec un pan sortant à gauche, et rentré à droite, mais le dessin des plis est remarquable par son entrecroisement médian.
Il ne ressemble pas exactement au fragment de Christ conservé dans la chapelle, mais il en partage les éléments stylistiques.
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Les anges orants et hématophores.
Trois anges occupent les extrémités libres de la croix, ils sont agenouillés mains jointes, les ailes rabattues dans le dos; Ils portent une tunique bouffante au dessus du cordon de la taille.
Dans la même posture et le même habit, un quatrième ange présente le calice du sang des plaies du Christ.
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La Vierge éplorée.
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Elle est saisie dans une attitude recueillie, mains jointes et la tête légèrement penchée en avant.
L'élément le plus remarquable est le motif des trois larmes s'écoulant sous chaque œil. C'est l'un des traits stylistiques de l'atelier Prigent (1527-1577). Mais par contre, nous ne retrouvons pas le voile marqué de plis rigides qui est une autre de ces caractéristiques qui était présente sur la Vierge du calvaire de Lambader et sur la Vierge de Pitié du Monument aux Morts de Plouvorn. Le voile encadre à angles droits le visage et rejoint la guimpe. (*)
Le visage est ovale, les yeux sont ourlés, le nez triangulaire et fort, la bouche petite et concave faisant la moue, le menton pointu.
Si on la compare à la Vierge du calvaire de Lambader, celle-ci est plus figée, son visage est moins marquée d'humanité, sa tête n'est pas inclinée, et même le plissé des vêtements est moins animé.
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(*) Ce plissement en Z du voile de la Vierge n'est pas constant sur les productions de l'atelier Prigent, et s'il est présent à Saint-Nic, il est absent sur la Vierge de Dinéault.
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Saint Jean éploré.
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Il porte une main sur la poitrine tandis que l'autre ramène le pan du manteau. Sa posture est hiératique (le terme s'applique aussi à la Vierge), figée par le chagrin, sans geste expressif, sans que la tête ou le regard ne soit tourné vers le Christ. Les deux angles pointus du col du manteau laissent voir la robe, fermée par deux (ou trois) boutons ronds.
Le visage est plus rond que celui de Marie, mais partage avec ce dernier la plupart des caractères, et notamment les trois larmes.
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LE COTÉ EST.
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Placé sur une console avancée, le Christ aux Liens est encadré par les statues du croisillon, celle de Pierre à sa gauche et Marie-Madeleine à sa droite.
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Le Christ aux liens.
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Sa couronne et son visage sont proches de ceux du Crucifié, mais les yeux sont ouverts.
Il porte le manteau de dérision, qui tombe directement à droite alors que le pan gauche fait retour par une large courbe au poignet. Les deux mains sont liées par une corde aux épais torons.
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D'autres Christ aux liens de l'atelier Prigent se trouvent au revers de la croix des calvaires de Bourg-Blanc, à Saint-Divy, ou, en tant que vestige, à Guissény (cimetière de l'église, 1555) et Lanneufret .
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Marie-Madeleine éplorée.
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Elle est vêtue d'une robe et d'un manteau au plissé très vivant. Elle tient de la main gauche le flacon d'onguent dont elle soulève le couvercle conique. De ses yeux coulent les trois larmes, aux extrémités recourbées en crochet. Son visage est rond, avec de cheveux divisés en deux mèches autour d'une raie médiane.
Sa chevelure est retenue par le même bandeau occipital, enrubanné sur les mèches qui retombent dans le dos, que celui, par exemple, de la Vierge à l'Enfant des vestiges de calvaire de la chapelle de Lambader.
Elle n'est pas très différente de la Madeleine du calvaire de Lambader, mais sa tête est plus engoncée dans les épaules.
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Saint Pierre tenant sa clef.
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Sa robe serrée par une ceinture est recouverte d'un manteau fermée par une patte à bouton rond. Sa clef à poignée losangique est plus grande que son thorax.
Son visage, dont la bouche semble tendu en avant par l'imminence d'une parole, est presque léonin, peut-être en raison d'une mâchoire carrée et d'un barbe tortueuse. La moustache part en crochets à partir des coins des narines.
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Les anges des extrémités du croisillon.
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Ils sont semblables aux anges orants de la croix, et sont agenouillés mains jointes, et les ailes plus écartés.
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LES GROUPES DES MARCHES DU SOCLE.
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Ils proviennent des vestiges d'un ancien calvaire (monumental) et daté vers 1550 et attribué par Castel à un anonyme nommé par convention "Maître de Lambader" , car la majorité des scènes de l'Enfance de Jésus et de la Vie de Marie sont rassemblés dans la chapelle de Lambader. Je reprends ma description donnée dans la description de ces vestiges dans l'article :
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La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550-1600).
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Elle a la tête brisée. La forme générale de la Mère voilée dans son manteau est massive et triangulaire, et elle soutient sur ses deux genoux écartés le corps de son Fils, par une main placée sous la tête et une autre sur la cuisse droite. Le Christ forme une diagonale oblique vers le haut et la gauche et ses plaies des mains sont exposées, le bras droit fléchi pend (un peu maladroitement) le long de la jambe maternelle tandis que le bras gauche repose le long du corps.
Cette formule est proche de celle des deux autres Vierges de Pitié de l'ancienne paroisse de Plouvorn, celle de la fontaine de Lambader et celle du Monument aux Morts du cimetière, toutes deux attribuées à l'atelier Prigent. Le visage de la Vierge y est marquée de larmes.
Bien que cette Pietà n' est pas attribué par Castel à l'atelier Prigent, on la comparera à ses homologues des calvaires de
-Guimiliau, croix de Laguen de 1572,
-Saint Derrien, 1557 Calvaire de l'église
-Saint-Divy, Calvaire de l'église
-Loc-Brévalaire, Calvaire de l'église
-Brignogan : calvaire de la chapelle de Pol : .
-Dinéault, Calvaire de l'église
-La Forest-Landerneau : cimetière haut
-Landerneau : calvaire de la Croix-de-la-Vierge
-Lanneufret : Calvaire de l'église
-Le Folgoët Calvaire de l'église
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Jésus parmi les Docteurs (kersanton, vers 1550-1600).
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L'interprétation de ce groupe est difficile, notamment car il est camouflé (comme la Pietà) par les rosaces blanches, gris-vert ou rosées de lichens. Mais Yves-Pascal Castel a raison d'y voir Jésus parmi les Docteurs, grâce à l'attitude émerveillée des assistants, et malgré l'absence de Jésus qui occupait sans doute la place la plus haute au centre.
Les quatre personnages, assis en tailleur devant un pupitre à degrés, lèvent tous la tête et le regard vers le haut, et écartent les paumes vers l'orateur en signe d'admiration. Deux portent le chapeau conique des Juifs, tandis que deux autres portent le bonnet carré des docteurs en théologie du XVIe siècle (ou un bonnet à rabat). Trois sont barbus. Deux portent un manteau à large rabat sur le col.
Je ne peux être plus précis, car leur tenue de camouflage est terriblement efficace, tant pour mon regard que pour la capacité de discrimination de mon objectif photo.
La scène est rare dans la sculpture en kersanton (porche de La Martyre), mais on la trouve, dans une composition très différente, sur le calvaire monumental de Plougastel.
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CONCLUSION.
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Ce calvaire associe à sa statuaire originale deux groupes provenant d'un autre calvaire.
Si on s'en tient aux données fournies par les sources de référence (Atlas de Calvaires et base Mérimée), ces deux sous-ensembles relève de la même datation, vers 1550. C'est aussi la datation acceptée pour le calvaire de Lambader. Cette proposition est suivie par Tanguy Daniel et par Christian Gallic.
Toujours selon les mêmes sources, aucun de ces deux sous-ensembles n'est attribué à un atelier déterminé. Rappelons que les ateliers actifs en Finistère (et en particulier dans le Léon) sont ceux de Bastien et Henry Prigent de 1527 à 1577, et de leur compagnon Fayet de 1552 à 1563, puis du Maître de Plougastel de 1570 à 1621.
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L'indice des trois larmes : l'atelier des Prigent ?
Néanmoins, il est possible ou probable qu'Yves-Pascal Castel ait choisit pour l'Atlas la date, très précise, de 1550 pour ces deux ensembles après avoir constaté la présence d'un indice stylistique de haute valeur sur les trois personnages du calvaire, indice qu'il avait signalé sur le calvaire monumental de Plougonven daté de 1554 et signé des Prigent.
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0824151eb305fc701d19c07bec6270b.pdf
E. Le Seac'h, qui n'a pas inclus le calvaire de Croas Lambader dans son Catalogue des sculpteurs de Basse-Bretagne, a attribué les statues de la Vierge et celle de Madeleine sur le calvaire de Lambader aux Prigent (Catalogue p. 331). Et c'est elle qui a insisté sur la description de ces trois larmes en écrivant (p.140): " Le trait commun aux deux Prigent se repère à un détail qui devient leur signe distinctif : trois larmes en relief roulent sur les joues de leurs Vierges éplorées au calvaire, leurs Vierges de Pitié , de Saint Jean et de Marie-Madeleine quand ils lui sont associés."
Elle précise encore :"Si la manière de sculpter de Bastien est plus souple, si ses drapés sont plus fluides si ses yeux sont taillés en un petit losange horizontal, tandis que celle d'Henry, moins habile, est hiératique, plus raide, avec un nez massif aux narines creuses, l'appartenance au même atelier se reconnaît à quelques autres traits : l'arcade sourcilière nette, et les visages pointus."
Sur les statues de l'atelier Prigent :
- L'enclos paroissial de Pencran I. Les crossettes du porche (1553). par l'atelier Prigent.
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Le portail sud de l'église de La Roche-Maurice. (vers 1530-1550, kersanton, atelier Prigent ?)
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Le porche de l'église de Landivisiau. I. L'extérieur. (1554-1565)
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Le porche (1554-1559) de l'église de Landivisiau. II. La grande arcade extérieure (1554-1565).
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Le porche de l'église de Landivisiau III. Les apôtres et leur dais.(1554-1565)
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Le porche de l'église de Landivisiau VII. L'arcade intérieure et son tympan.(1554-1565)
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L'enclos paroissial de Pencran I. Les crossettes du porche (1553).
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L'église de Guipavas III : les Apôtres du porche nord (1563).
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L'enclos paroissial de Dirinon VIII: la statue de saint Antoine par Bastien Prigent (XVIe siècle).
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La statue de saint Fiacre sur la chapelle Sainte Nonne de Dirinon.
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L'église Saint-Nicaise à Saint-Nic III. La Pietà en kersanton polychrome par les frères Prigent.
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La chapelle Saint-Laurent en Pleyben. Le calvaire (Bastien Prigent, vers 1555).
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L'église Sainte-Marie-Madeleine de Dinéault IV. La statue de sainte Marguerite.
et : La Déploration à 6 personnages de Plourin par les Prigent Les 3 larmes.
Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :
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Le calvaire (Fayet, 1552 ou Prigent 1542?) de l'église de Lopérec.
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Le Noli me tangere et le Repas d'Emmaüs du Pénity de Locronan. (3 larmes)
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Ploéven II. La Déploration de l'église.(3 larmes)
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Saint-Ségal : le calvaire du bourg (vers 1550 et 1630, kersanton, atelier Prigent et Roland Doré) (3 larmes)
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La Pietà aux trois larmes (kersanton, XVIe, atelier Prigent) de la croix de Tal-ar-Groas à Crozon. (3 larmes)
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SOURCES ET LIENS.
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— ABGRALL (Jean-Marie,), 1904, L'Architecture bretonne Quimper, A. de Kerangall.
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/3196
—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère Plouvorn n°2385 et 2386.
https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plouvorn.html
2386. Lambader, placître, g. k. 6 m. XVIè, XIXè s. Trois degrés, corniche. Socle cubique. Fût rond, écots. Croisillon, statues géminées: Vierge-Madeleine, Jean-Pierre (décapitée). Croix, branches rondes, crucifix, écu. [YPC 1980]
2385. Lambader, dans la chapelle, k. Vers 1550, vestiges d’un calvaire dont certaines pièces sont placées à la croix de Spernen en Plougourvest (no 1977). Fuite en Egypte. Présentation au temple, Vierge de l’Annonciation, Vierge aux sept glaives, Nativité, saintes femmes, Crucifix, Vierge à l’Enfant. [YPC 1980]
—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Plougourvest n°1977.
"1977. Spernen S, Croas-Lambader, g. k. 5,50 m. Vers 1550. Trois degrés. Socle, Vierge de Pitié, Jésus au milieu des docteurs. Fût à pans. Croisillon aux anges, statues géminées: Pierre-Vierge, Jean-Madeleine. Croix à branches rondes, anges en place des fleurons, titulus en lettres fleuries, crucifix, Christ aux liens. Les groupes conservés dans la chapelle voisine présentent la même facture que ceux-ci. [YPC 1980]"
https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plougourvest.html
— CASTEL (Yves-Pascal), "Patrimoine du Finistère : les Pietà du Finistère" , site de la SAF, et Revue Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001.
http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/204bbff59e0b1d6cf65264a34d22701f.pdf
— CASTEL (Yves-Pascal), 25 mars 1995, A la découverte des croix monumentales, Plouvorn. Courrier du Léon
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3fb594a410e97c243be96830ef21eeda.jpg
— CASTEL (Yves-Pascal), 1983, La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1983 90-2 pp. 311-319
https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130
— CASTEL (Yves-Pascal), 2005, “Minihi Levenez 092 : guide des sept grands calvaires bretons,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 23 mars 2021, https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9398.
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0824151eb305fc701d19c07bec6270b.pdf
— COUFFON, (René), LE BARS, Alfred), 1988, "Plouvorn", Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.
https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUVORN.pdf
"Statues en kersanton, dont plusieurs proviennent d'un calvaire monumental détruit : groupe de la Présentation au Temple, Fuite en Egypte, XVIè siècle (C.), Adoration des mages, XVIè siècle (C.), Vierge de l'Annonciation, Notre Dame des Sept Douleurs, Vierge Mère assise sur un trône, les trois Marie au Calvaire, sainte Marguerite, saint Jean l'Ev., saint Divy (S:DIVI), saint évêque (S.GOUYNIE), saint Gouesnou (S.GOUESNOU), saint Patern (S.PATERNE), Ange de l'Annonciation (décapité), Christ de calvaire (mutilé)
— DANIEL (Tanguy), 1996, La chapelle de Lambader en Plouvorn, Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires - Association bretonne et union régionaliste bretonne, Congrès de Saint-Pol-de-Léon juin 1996 tome CV p. 50.
"On remarquera aussi et surtout les restes d'un ancien calvaire monumental, présenté en désordre en quatre endroits de la partie basse de la nef : une Présentation au Temple, une Annonciation et une Fuite en Égypte, une Nativité, un Christ (mutilé) et les Trois Marie. Il est possible que d' autres éléments de ce grand calvaire figurent sur la croix de Spernen ( dite aussi Croaz-Lambader ), à Plougourvest . Aucune date ne figure sur ces sculptures dont le style est celui du milieu du XVIe siècle . » .
https://books.google.fr/books/about/Comptes_rendus_proc%C3%A8s_verbaux_m%C3%A9moires.html?id=Ka0iAQAAIAAJ&redir_esc=y
— DUCOURET (Jean-Pierre), 1971, Inventaire pour le Patrimoine dossier IA00005484
http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-notre-dame-lambader-plouvorn/8e820a5c-91e6-410a-9857-c05679006ec6
http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005484_01.pdf
— FRÉMINVILLE ((chevalier Christophe-Paulin de La Poix de Fréminville) 1832, Antiquités de la Bretagne: Finistère, Volume 1, Lefournier et Deperiers, 1832 p. 69
https://books.google.fr/books?id=d04bAAAAYAAJ&dq=lambader&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
"Plusieurs statues ornaient jadis l'église de Lambader, elles ont été renversées et mutilées, leurs débris gisent sur le gazon dans le préau ou cour du monastère. J'en remarquai une qui me frappa par le fini et la précision de son travail, elle représente un chevalier armé de toutes pièces , tenant l'épée nue sur l'épaule ; la forme de son armure indique la fin du quatorzième siècle. On remarque au bas de la cuirasse l'assemblage de pièces de lames transversales qui recouvre le défaut des cuissards et que l'on nommait tasseltes ou braconnière. La tête de cette statue a malheureusement été brisée ( Pour préserver cette statue de mutilations plus considérables, M. le marquis du Dresnay en a fait récemment l'acquisition et l'a fait transporter à Saint-Pol de Léon , où elle est placée dans son jardin. ) : je présume qu'elle représentait quelqu'un des commandeurs de Malte titulaires de la commanderie de Lambader. Ce ne peut être un templier, car, lors de la destruction de l'ordre du temple, les .chevaliers portaient encore le haubert ou armure entièrement en mailles, celle que l'on voit ici est celle de plaque et de lames adoptée au quatorzième siècle."
— GALLIC (Kristian), PLOUVORN INFORMATION mars 2017 n°3
https://fr.calameo.com/read/0047577681bc06131f887
— LE GUENNEC (Louis), Le Finistère monumental tome 1, Morlaix et sa région, page 308. Droits réservés. Ouvrage numérisé avec l'aimable autorisation de la Société des Amis de Louis Le Guennec.
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9845
"On vénère à Lambader une belle statue en kersanton de Notre-Dame. Au bas de la chapelle sont de nombreuses statues mutilées, en granit, provenant de l'ancien Calvaire. La maîtresse vitre contenait un brillant vitrail de 1543, qui a été brisé vers 1845 et remplacé, dans sa partie basse, par une maçonnerie, et dans sa partie haute, par un voile rouge. On en voit quelques débris à la chapelle de Keruzoret, ainsi qu'un saint Christophe et un saint Trémeur portant sa tête entre ses mains."
— LE GUENNEC (Louis), 1911, La chapelle de Lambader, Morlaix, Lajat, in-8°, 88 pages. Non consulté.
"La plus ancienne mention de la chapelle se trouve dans un acte de 1333; les documents conservés aux Archives du Finistère, et que M. Le Guennec a savamment commentés, remontent à 1432 : ils lui ont permis d'écrire une histoire complète de cet intéressant monument."
https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1911_num_27_2_4166
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf
— MIORCEC DE KERDANET (L.), 1837, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique De Albert LE GRAND ... Avec des notes et observations historiques et critiques par D. L. Miorcec de Kerdanet et revues par M. Graveran. Brest 1837 Page 502
https://books.google.fr/books?id=PIhhAAAAcAAJ&pg=PA502&dq=lanbader&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiF4dfrsr_vAhXH3oUKHbu0B1UQ6AEwA3oECAQQAg#v=onepage&q=lanbader&f=false
Texte principal : "Si vous entrez dans Ploumorn (Plouvorn), vous ne pouvez faire beaucoup de chemin , sans remarquer la belle Eglise priorale de N. D. de Lanbader tant pour l'excellence du bastiment, qu'à raison de la grande devotion du peuple qui y aborde de plusieurs endroits. Ceste chappelle est construicte non loin du bourc parrochial , sur la pente d'une colline , prés d'un agreable ruysseau qui fait moudre nombre de moulins, avant de se rendre à l'ocean. Ce lieu est fort consideré par les personnes devotieuses , &, estant limitrophe à plusieurs paroisses de cest Evesché, les pelerins y arrivent en affluence aux festes de la Vierge, & surtout le lundy de la Pentecoste."
Note de Kerdanet : "Cette église est construite dans le style de l'architecture gothique arabe : elle a huit arcades élégantes dans chacun de ses bas-cotés., son clocher est très beau, c'est une tour carrée, ornée d'une balustrade légère et surmontée d'une flèche élevée, de forme prismatique hexagonale, flanquée de quatre clochetons. Cette flèche, toute en pierres de taille, est travaillée à jour, ainsi que les clochetons qui l'accompagnent, dont l'un a été renversé par l'ouragan du 2 février 1836. Le clocher est supporté par des piliers formant trois arcades. Dans le fond est la porte d'entrée de l'église, couronnée d'une statue de la Vierge en kersanton avec ces mots : NOTRE DAME DE LANBADER ». À ses cotés, sont deux encadrements, l'un représentant six moines à genoux, sur trois lignes, et l'autre six religieuses dans la même position. Le dernier encadrement offre le millésime de 1598, et la légende : INTERCEDE P. DEVOTO FEIÕ SEXU » On remarque, de plus, autour de l'église, diverses statues curieuses, telles que celle de saint Christophe, ainsi désignée SXDÕPLE 1600 », et la statue de N.D de Pitié dans l'attitude la plus recueillie et la plus expressive.
Le jubé en bois de Lanbader est aussi fort renommé ; c'est un réseau de sculpture, presque aussi remarquable dans son genre que celui du Folgoët dans le sien : il a 16 pieds ½ de long sur 3 pieds , 9 pouces de large ; ses éventails ont 8 pieds 3 pouces de développement, et sa porte 4 pieds ½ d'ouverture ; son escalier tournant compte 22 marches ; le tout orné de petites statues d'anges, parmi lesquels vient figurer, on ne sait pourquoi, un joueur de biniou (musette)
M. de Fréminville pense que Lanbader était une ancienne commanderie ; il n'en n'est cependant fait aucune mention dans celles du duc Conan IV, de 1160 ; mais on trouvait autrefois, autour de cette chapelle, les propugnacula, turricula et alias munitiones dont parle Pierre Mauclerc das sa charte aux chevaliers du Temple. V. D. Morice, Pr. t. 1er col.638 et 850. Le gouvernement de Lanbader possédait, en 1790, 900 livres de revenu. »
— PENNEC (Cyrille) 1825, Le dévot pèlerinage de Notre-Dame du Folgoët Vatar-Jausions, 1825 - 122 pages
https://books.google.fr/books?pg=PA46&dq=lanbader&id=OQszcnHk2lEC&hl=fr&output=text
L'église de LANBADER, avec un très-beau clocher.
« On trouve en cet endroit plusieurs jolies statues en Kersanton, entre autres celle de S. Christophe, portant la date de 1600. Sur la porte étroite de la chapelle, on a figuré une petite assemblée de moines, et vis-à-vis des religieuses à genoux et les mains jointes, avec cette légende : Intercede pro devoto foemineo sexii ».
— PÉRENNÈS (Henri) 1943 Plouvorn Monographie de la paroisse, Rennes, Imprimerie du Nouvelliste, 1943, 86p., Réédition Le Livre d'histoire-Lorisse, Paris, 2004, 83p., p. 50-51.
http://www.infobretagne.com/plouvorn-chapelle-lambader.htm
— REALS (Vicomte de, 1890, "La restauration de Lambader", in Bulletin archéologique de l'Association bretonne, 31e congrès tenu à Saint-Pol-de-Léon du 10 au 15 septembre 1888, Troisième série, Vol.8, Saint-Brieuc, Imprimerie-Librairie R. Prud'homme, 1890, 202p., p. 54-58.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074856/f95.image
"Dans le fond de la chapelle on a recueilli une trentaine de statues en pierres de taille qui doivent être les débris d'un ancien calvaire. Plusieurs de ces statues ont beaucoup d'expression dans la physionomie ; malheureusement presque toutes ont été mutilées pendant la révolution. Elles ressemblent comme travail aux statues du calvaire de Guimiliau et doivent être de la même époque."
— WIKIPEDIA
Chapelle Notre-Dame de Lambader
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_Lambader